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#1 02-09-2011 20:14:39

Seraph'
Randonneur occasionnel et léger.
Lieu : St Maurice La Souterraine
Inscription : 08-02-2011

[Récit + liste] Rando ML Pyrénées ariégeoises

Voici le récit de mon aventure sur le GR 10 dans les Pyrénées ariégeoises effectuée la première semaine d’Aout 2011. Le départ du périple se situant au Moulin Lauga pas loin d’Aunac et se terminant à Mérens-les-Vals.
    Réveil à 6h00 à Mirepoix pour prendre le train. Mon beau-père m’amène à la gare de Foix, pour que je prenne le train qui va à St Girons et ensuite un autre pour aller à Seix où je prendrais le taxi pour aller à Aunac, qui était le point de départ de la rando. Le hic c’est qu’à la gare de Foix on me dit qu’il y a un train pour St Girons via Toulouse et qu’il part vers 12h30. Aïe ça commence bien, j’ai dû louper quelque chose là, mon beau-père, étant en vacances et pourvu d’une grande générosité, me propose de m’amener directement à Aunac, on reviendrait à Mirepoix récupérer mes filles qui passaient une semaine chez lui, pendant que moi j’allais marcher sur le Gr. Je suis à moitié énervé, primo nous nous sommes levés  tôt pour rien, secundo, on a fait un aller-retour pour des nèfles. Mais enfin il y a du bon dans cette histoire, je vais pouvoir partir en ayant fait des gros bisous à mes deux trésors, que j’avais embrassé le matin alors qu’elles dormaient encore.
    Donc nous voilà partis direction Aunac, en passant par St Girons, jolie route ma foi, et belles montagnes aussi, un bon avant-goût de ce qui m’attend. Nous arrivons à Seix, ne trouvons pas la direction pour Aunac, mais on arrive au Moulin Lauga. « On s’arrête là  dis-je, sur le parking. Je vois le balisage du Gr ».
    Nous descendons, je mets mon sac sur mes épaules, clipse la poche ventrale, et je suis prêt à rentrer dans le vif du sujet. Je suis excité comme un gosse. Une petite photo de départ avec mes pitchounes, des câlins-bisous et c’est parti ! Un dernier signe de la main et je traverse le « Salat » et je commence l’aventure.
    5506_dscf1443.jpg     Aide au départ par la plus grande de mes filles.
    5506_dscf1446.jpg Photo de départ!!!
    Il est 11h00, je décide de marcher une bonne heure question de me mettre dans le bain. Je passe au pied de la carrière de marbre d’Estours. Peu après je m’arrête pour manger une salade composé par mon beau-père (non comptabilisée dans la liste-inventaire de mon sac, mais je perds au moins 300g et ça se ressent) , je marche encore un petit peu et me trouve un petit coin en sous-bois pour faire une micro sieste de 5-10 min comme je les aime, mais impossible de dormir je suis trop excité d’être sur ce Gr, après un quart d’heure je me lève, enroule le tapis de sol, l’attache au sac, et me voilà reparti. Enfin je suis en vue du Mont Valier, magnifique et majestueux, dans un cadre idyllique :   sous-bois, torrents, puis enfin le cirque d’Artigue. Là coule l’Artigue, le soleil chauffe cet endroit féérique de l’autre côté du ruisseau la cascade d’Arcouzan embellit le tableau.
    5506_ete_2011_291.jpg Au fond le Mont Valier.
        5506_ete_2011_295.jpg La cascade d'Arcouzan.
        5506_ete_2011_297.jpg Le cirque d'Artigue.
     Je m’arrête un instant pour faire trempette dans l’eau glacé du torrent : un véritable coup de fouet, ça fait circuler le sang, je regarde par où va le GR, en fait il trace jusqu’au fond du cirque. Trois randonneuses viennent  à ma hauteur et me demande si je vais à la cabane d’Aula, je leur réponds affirmativement et les voilà parties. Je traine encore un peu, et me remets en route. Au bout de 10 minutes je rejoins les trois femmes, les dépasse, il fait chaud car elles se mettent à l’ombre pour souffler un peu, moi ça gaze l’eau glacé m’a re-boosté.  Mais bon ça commence à grimper, j’arrive à une demie passerelle qui franchit un ruisseau, en fait une moitié de la passerelle  manque, je parviens sans trop de peine à franchir l’obstacle grâce au peu de poids sur le dos.
    Je sors finalement du bois d’Aula et arrive en vue de la cabane d’Aula, j’entends des sons de cloches, je me dis que je vais voir les premières vaches, ben non ce sont des chevaux. Je vois qu’il y a déjà des gens qui occupe l’abri, il est à peu près 17h00, alors avec ma timidité légendaire, je décide de bivouaquer un peu plus loin avec mes nouveaux amis d’un soir. Je mets mon poncho en tarp lean-to et vais faire une lessive dans l’un des multiples ruisseaux qui coulent là, j’en profite pour me laver, toujours aussi glacé cette flotte. L’eau est tellement froide que je bouillonne après ma toilette. Je remplis mes bouteilles d’eau à la pompe filtrante, mange tranquillement.  Je me couche, les chevaux s’éloignent, montent un peu plus haut.
        5506_ete_2011_301.jpg Mes compagnons d'un soir...
        5506_ete_2011_302.jpg Prêt pour passer la nuit.
    Vers 22h30, le vent se lève, quelques gouttes tombent, je sors de mon duvet et mets mon tarp en abris fermé, et là ça peut tomber je suis à l’abri et n’ai peur de rien. Un peu juste pour bouger, mais bien sécurisé quand même, ne crains qu’une seule chose : la condensation, mais vu  que le vent a soufflé toute la nuit il n’y a rien eu au matin. J’avais un peu peur d’une chose aussi : que les chevaux se prennent dans les cordelettes et les sardines, mais ils ne se sont pas approchés trop près finalement.
   
        Réveil  7h00, le soleil derrière la montagne embrase les nuages d’ors de tous les tons. Premier petit-déj, je dis bonjour aux chevaux. Au loin sur le Gr ça a commencé à grimper, je finis tranquillement mon thé, boucle mon sac et me met en route. Il me faut une heure du réveil jusqu’au démarrage ; je décide donc de me réveiller plutôt demain.
        5506_ete_2011_303.jpg Les ors du matin...
        5506_ete_2011_304.jpg Mon abri fermé.
    Je dépasse les randonneurs matinaux, arrive au col, puis continue en descendant le long de l’étang d’Arreau. Je passe devant la ferme d’Arreau, c’est la fin de la traite, le berger conduit ses vaches devinez où ? Ben sur le Gr, alors je fais un petit détour par la piste  pour contourner le troupeau.  Je fais une pause « barre énergétique »  au col de Pause. Je ne sais pas si j’aurais dû m’arrêter, car à partir de là je me suis planté, et j’ai suivi un sentier, joli malgré tout, qui n’avait rien à voir avec le Gr, après trois quart d’heure de marche, au lieu de faire demi-tour, je décide de couper tout droit pour retrouver le Gr, j’y arrive finalement, c’est là que j’ai fait souffrir mes bâtons. Je perds bien une heure et demie dans cette descente à flanc de montagne, si pas plus. Je me retrouve à Couflens à 13h30. Mes randonneuses d’hier sont là en train de manger au lavoir avec les randonneurs matinaux, un gars et deux jeunes femmes. Je m’assoie un peu à l’écart, on discute un peu ; une des randonneuses me demande si j’ai bien dormi cette nuit, je lui réponds que j’ai passé une très bonne nuit mais que j’ai dû changer la forme de mon abri pour diminuer les courants d’air. Elle me dit que je n’ai rien perdu à la cabane, car les tôles n’arrêtaient pas de s’entre choquer durant la nuit. Je me dis en moi-même : « vive la tarp attitude ». Pas de sieste ce coup-ci, il faut que je rattrape le retard de ce matin, je longe le « Rouze », ça grimpe sévère jusqu’au col de la serre-du-Cot, mais c’est en parti boisé, donc le soleil ne me joue pas trop de mauvais tours, n’empêche que je transpire pas mal. Il y a des bâtiments écroulés dans les bois, et je me dis qu’autrefois si des gens habitaient là, ça devait pas toujours être gai de vivre dans un coin aussi perdu, il n’y a pas de route, ni vraiment de chemin à part le Gr. Enfin j’arrive au col, le vent souffle un peu, j’entame la descente bille en tête ne prend pas le temps de regarder la carte convenablement, résultat : je me plante encore une fois et là je perds encore une heure,  le balisage n’est pas très visible à des endroits, mais je ne galère pas cette fois-ci car je reviens sur mes pas et je me promets que la prochaine fois que j’ai un doute ou que je ne vois pas le balisage, je prends le temps de trouver la marque du sentier.
         5506_ete_2011_305.jpg L'Étang d'Arreau.
         
    J’avais prévu de bivouaquer un peu après St Lizier d’Ustou, mais je suis un peu fatigué, m’étant trompé deux fois dans la journée, j’ai perdu du temps et décide de m’arrêter bientôt, je fais un brin de toilette dans un ruisseau, une lessive, j’ai la pêche à nouveau, mais décide quand même de pas trop marcher, je vais en garder sous le pied pour demain. Finalement j’installe le bivouac entre Bielle et St Lizier, dans un sous-bois, en me disant que demain je rattraperais le temps en marchant un peu plus vite. Je n’ai pas fini d’installer le hamac que je suis la cible d’une multitude de moustiques. Enfin je mange en quatrième vitesse, étends  mes affaires juste lavées, prépare mon petit dèj du lendemain et me glisse rapido dans mon duvet. Et là commence l’enfer : je crève de chaud dans le duvet, je l’ouvre au 3/4, les moustiques voraces rappliquent, je m’enferme à nouveau dans le sac de couchage, rien à faire, je transpire comme un malade, en plus je m’énerve, je me gratte, j’ai le feu sur la peau. Je me calme peu-à-peu et me mets un des T-shirt sur le visage comme moustiquaire, c’est assez efficace, je m’endors comme ça. Au bout de quarante minutes, je me réveille, le vent se lève et ça souffle pas mal. Tant mieux, ainsi les moustiques ne m’embêteront plus, ce qui est le cas et j’en-trouve le duvet. Une bonne demi-heure passe, je me rendors, mais suis finalement réveillé par la pluie, et ça finit par passer à travers le poncho tendu au-dessus  de moi. En fait l’eau s’infiltre par la fermeture éclair de la poche de rangement. Je remédierais au problème plus tard, je me mets en boule occupant qu’une moitié du hamac  et parviens à me rendormir tant bien que mal. Vers 3h00 du mat, il ne pleut plus, le hamac en Ripstop est à peine humide, je m’allonge, mes jambes me font mal. Le reste de la nuit se déroule sans accrocs, mais je me réveille vers 7h30 : je n’ai pas entendu l’alarme. C’est le branle-bas de combat en trois quart d’heure je suis opérationnel.
        5506_ete_2011_313.jpg Première nuit en hamac. Installation.
    Il ne pleut pas, mais il y a du brouillard. Je traverse St Lizier et attaque la montée en direction du col de Fitté, je suis dans les nuages et je ne vois pas à vingt mètres. Donc ne sort pas l’appareil photo sauf pour prendre un champignon joli et étrange que je ne connais pas. Je continue la montée, tranquillement dans les bois,  cette fois-ci le brouillard est si épais que non seulement je ne vois pas à dix mètres mais en plus je dois mettre mon poncho car je commence à être plus qu’humide.  J’arrive au col de Fitté, toujours autant de brouillard, je ralentis pour bien repérer le balisage, et c’est reparti direction le col d’Escot, mes pieds sont trempés et ça fait « pfouic-pfouic » quand je marche. Il m’a suffi  de marcher un quart d’heure sur du sec pour que le trop-plein d’eau s’évacue  des chaussures, je n’ai pas les pieds secs certes mais ils ne baignent  pas dans l’eau. J’arrive au col en traversant des pistes de ski et vois écrit sur un panneau « auberge d’altitude », je ne vois rien et me dirige vers la direction indiquée et là apparaît l’auberge qui sort du brouillard telle un bâtiment fantôme. Il est midi moins cinq, j’ai la flemme de me préparer à manger et décide donc de faire une halte déjeuner ici. Je rentre, dis bonjour et m’installe. L’aubergiste me sert un coca-cola à ma demande et me tend le menu. Finalement je choisis une formule plat-dessert à 20 euros, un peu cher quand même, me dis-je.  Vu que je prends une formule, j’ai droit à une Garbure ariègeoise.  Ce n’est ni plus ni moins qu’un potage avec du chou, des carottes, du céleri, et plein d’herbes aromatiques de la montagne, le tout servit bien chaud. Si j’avais su… je n’aurais pris que ça, ça m’a remonté à bloc et je décide de ne pas me resservir, voulant laisser de la place pour le reste. Le « reste » se compose d’un faux filet avec sauce au vin et morilles, frites cuites à la graisse de canard le tout accompagné d’une salade. Vu la quantité ça vaut largement 20 euros et donc ne regrette rien, de plus la qualité de la viande et de la maitrise de la cuisson effacent tout de go ce moment de scepticisme quant au prix. Le seul bémol fut le dessert, une tarte aux myrtilles qui a eu un sérieux coup de chaud, ces dernières sont un peu calcinées, mais bon le, reste était tellement bon que je ne dis rien. Je quitte le restaurant, gonflé à bloc, motivé comme jamais. Comme quoi un bon repas est bien utile de tant en tant.       
       5506_ete_2011_315.jpg On n'y voit goutte, Jacquouille!
       Le plafond est toujours aussi bas, mais en arrivant dans le cirque de Casiérens, le soleil décide de faire un percée et je m’arrête un instant pour profiter de la vue : lentement les nuages se dissipent et laissent  les montagnes du cirque  montrer leur majestuosité.  Je traverse le ruisseau, et entame  la descente tranquillement  vers la cascade du Fouillet, en fait il y a trois cascades  qui se succèdent, je ne sais pas trop laquelle est celle du Fouillet, mais c’est magnifique quand même. Mais je ne peux pas m’empêcher de râler car il y a des gens qui ont fait leurs besoins  le long du chemin sans les recouvrir, ça pu, c’est moche et c’est dégueulasse, je ne comprends pas  ce qui est compliqué de recouvrir sa m…. !!! Sur ces entre-faits je cogite sur la suite de la marche à suivre : j’avais prévu de dormir entre Aulus-les-Bains et Coumebière, si je suis  le Gr, j’y arriverais vers 21hoo. J’aimerais passer une bonne nuit en me couchant tôt, alors j’opte pour une autre alternative, celle de suivre le GrP du Val de Garbet et de rejoindre Aulus directement sans passer par l’étang de Guzet, ni la cascade d’Ars. Je n’aime pas trop faire ça, mais ne connaissant pas la suite du parcours je ne veux pas sortir des temps que je me suis donné (des journées de 9h45 de marche topo : ce qui me laisse une marge pour les arrêts techniques, photos,  casse-croûte et autre).
        5506_ete_2011_318.jpg Le cirque de Casiérens.
        5506_ete_2011_321.jpg La cascade Du Fouillet.
    J’arrive à Aulus-les-Bains où l’on soigne par cure thermale le cholestérol, intéressant  me dis-je, ça me donnera une raison pour revenir ici et ainsi faire la boucle de l’étang de Guzet à l’avenir. Là aussi il est question d’ours, apparemment on en aurait introduit dans la campagne environnante, vu les slogans anti-ours peints un peu partout.  A la sortie de la ville je m’arrête, et m’assoie sur un banc cinq minutes. Alors vient vers moi un gars du coin qui s’assoit à son tour à côté de moi. On discute, météo entre autre, il est prévu des éclaircis pour samedi, « et on est mercredi, me dis-je, et ben ça va pas être triste… » Le papi m’indique un petit raccourci  pour rejoindre le Gr par la route, et après lui avoir souhaité une bonne fin d’après-midi,  je redémarre en direction de Coumebières, « une heure et demie de marche » que m’a dit le « papi ». Je reprends le Gr et monte vers Coumebières en traversant une hêtraie magnifique. Il y a là des spécimens centenaires sans aucun doute, les pierres énormes et rondes sont couvertes d’une mousse dense et verte foncée, ça doit être agréable de s’assoir dessus. Il règne dans ces bois une ambiance mystérieuse, ou alors je commence à être fatigué.  Mais ça monte quand même pas mal, et j’enjambe plusieurs ruisseaux chemin faisant, dans lesquels je n’hésite pas à y puiser une tasse pour boire. Je décide de faire une toilette rapide, je me change, fais une lessive. Le col ne doit pas être trop loin alors je marche plus cool pour ne pas trop transpirer. J’arrive à Coumebières, le brouillard est tombé, on n’y voit rien à trois mètres, de la vraie purée de pois. Je traverse la route, il y a une pancarte qui dit qu’il est interdit de camper à moins d’une heure du col. Cela ne me concerne pas, puisque je bivouaque (nan !), et en plus je vais revenir sur mes pas pour m’installer dans un petit bois que j’avais repéré juste avant d’arriver, car en continuant  après Coumebières  il n’y a pas d’arbre, donc galère pour tendre le hamac. Mais pour l’instant, il est presque 20h00, il s’agit de manger, et ça tombe bien, il y a là une table avec des bancs. Je m’installe, et mange la ration de midi cumulée avec celle du soir : je n’ai pas de difficulté, le repas de midi m’a fait de la place. Je passe un coup de fil à ma femme, qui s’inquiète un peu. Tout va bien, elle est chez des amis, je leur parle rapidement afin d’économiser en batterie, plie mes affaires car il commence à pleuvoir, mets le sac à dos, le poncho et retourne à mon emplacement repéré. J’installe le poncho en abri, sans le quitter, technique que j’ai vu sur ce forum et /ou sur  «  you- tube » au sujet de la « gatewood cape ». Je me débrouille pas trop mal pour un coté, mais suis obligé de sortir ma tête de la capuche car je n’ai pas les bras assez longs mais je reste au sec quand même, et je finis de tendre les cordelettes, toujours sac sur le dos et à l’abri. Une fois fait je suis protégé donc je peux enlever mon sac et installer le hamac. N’oubliant pas l’infiltration de la nuit dernière, j’attache le cordon de la capuche à une branche au-dessus de celle-ci à l’aide d’un des bâtons de marche, cela afin de donner une forme pyramidale à l’abri, et là théoriquement je ne risque rien, s’il y a de l’eau qui coule,  elle descendra par-dessus la protection de la fermeture éclair ou évitera celle-ci en coulant à droite ou à gauche de celle-ci. Résultat des courses : j’ai passé une excellente nuit bien qu’il ait  plu toute la nuit.
    Je me lève même avant que ne sonne le réveil, frais comme un gardon, je mets mes chaussettes mouillées, mais chaudes c’est plus agréable (je les avais mises sur le couvercle de la popote en préparant le thé) et après un petit déj rapidement avalé, je me mets en marche. Le ciel est bleu, pratiquement pas de nuage, bonne météo, ma foi, le moral est bon. J’ai la pêche et arrive au Port de Saleix sans trop de peine car il faut dire je suis un peu raide au démarrage, de plus je crois que j’ai une ampoule au gros orteil, ce n’est pas trop douloureux une fois que les chaussures sont sèches et ça sèche très rapidement vu le temps qu’il fait. Je passe l’Étang d’Alate, et au Port de Bassiès je m’arrête pour contempler le paysage : c’est incroyable ce panorama, vue sur les Étangs de Bassiès, on embrasse des hectares et des hectares de montagnes, on pourrait se prendre pour un géant à cette endroit, voilà les Pyrénées que j’aime : un granit gris-marron tacheté d’un lichen vert fluo, oui les Pyrénées de mes vacances quand on était gamin dans la région du Canigou. J’ai le cœur qui bat…
         5506_ete_2011_331.jpg En montant au Port de Saleix, derrière moi: Aulus-Les-Bains.
         5506_ete_2011_338.jpg Super Point de vue sur les Étangs de Bassiès.
    J’entame la  descente en direction du refuge de Bassiès et j’assiste même au ravitaillement de celui-ci par hélicoptère. J’ai de l’avance sur le planning, je suis à 11h00 au niveau de mon point de déjeuner : l’Étang Majeur. Alors j’en profite,  je vide complètement mon sac, fait tout sécher, lave tout ce que n’ai pas pu laver la veille. Au final, j’ai fait une pause de presque trois heures, déjeuner, sieste et rangement inclus. Alors quand je reprends la route, heu,  le sentier, je suis en forme. Plus tard j’arrive sur l’ancien aqueduc, celui-ci n’est plus en action, mais c’est un régal car ça suit le flanc de la montagne et est quasiment horizontal. Je me mets à accélérer le pas, ça gaze.  J’arrive au village de  Marc où j’avais prévu de dormir en gîte. Je descends à la rivière qui coule là et en profite pour tremper mes pieds dans l’eau… jusqu’aux genoux. Puis je soigne cette ampoule à mon gros orteil, ça fait moins mal avec le pansement spécial. Je vais jusqu’au refuge de Mounicou. Il est 17h00, après m’être installé, je vais boire un Schweppes au bar, il y a là assis à la table voisine deux couples de marcheur qui ne se connaissent pas et parlent de choses et d’autres. Ils s’en vont, et un des gars m’aborde et me demande si je fais le Grt, je lui que je fais le Gr10 et il me dit que je voyage léger, c’est bien, me demande si je suis un Mul, mais on n’a pas pu parler plus sa femme l’attendait dans sa voiture… Je passe une très bonne nuit, je suis tout seul dans le gîte, j’ai pu prendre une douche chaude. En repartant la gardienne me propose des fruits, je refuse ne voulant pas m’alourdir, je fais dix mètres et regrette mon choix, un peu de vitamines ne m’auraient pas fait de mal, et en plus j’espère ne pas avoir vexé la gardienne…
        5506_ete_2011_339.jpg Le grand ménage du sac au bord du Lac Majeur.
        5506_ete_2011_340.jpg Attention à la tête sur l'ancien aqueduc!!!
    En chemin,  je surprends quelques isards en contrebas, en moins de dix secondes ils sont au-dessus de moi, une rapidité foudroyante, qu’elles ont ces bêtes-là.  Petite hésitation au niveau d’Artiès : le marquage est un peu hasardeux. Il fait chaud déjà, heureusement je suis à l’abri du soleil dans les bois.  Après Pradières-d’en-haut, ce n’est plus le cas, le soleil est bien là, et je me dirige vers le barrage d’Izourt, que j’atteins vers midi. Je traverse des ruines avant de me retrouver sur le barrage même.  C’est un bel édifice et impressionnant avec ça. L’eau retenue  est d’un bleu foncé, presque bleu-vert. A la surface on peut voir des poissons qui frôlent la surface, il y en a pas mal. Je casse la croûte. Des nuages courent sur le flanc de la montagne, rapidement ça se couvre, je me hâte de finir mon repas, boucle mon sac. Un éclair éblouissant… quinze secondes plus tard un coup de tonnerre comparable à un coup de fusil, puis plus rien. Je décide de ne pas moisir ici. Après dix minutes de marche, j’entends le tonnerre gronder loin là-bas dans la vallée, c’est impressionnant. A un moment, l’orage était au-dessous de moi, dans une mer de nuages, puis il est monté au-dessus de  moi, je me suis trouvé en plein dedans. Dans des cas comme ça, il n’y a pas grand-chose à faire à part marcher sans se poser de question et ne pas en mener large. Le vent soufflait un peu et a fini par pousser l’orage de l’autre côté de la crête. Le sentier n’est pas trop difficile au point de vue dénivelé mais dangereux si on ne fait pas attention, la montagne est abrupte, et un faux pas ne pardonnerait pas à certains endroits.
        5506_ete_2011_344.jpg L'Étang d'Irzout et une partie de son barrage.
        5506_ete_2011_345.jpg Quand je dis qu'il faut faire gaffe...
    J’arrive à la stèle commémorative du Gr10, une petite pensée à Marceau Delrieu, et puis c’est reparti.  Avant d’arriver à Goulier, je me tords plusieurs fois la cheville gauche, ça m’arrive souvent mais là ça fait un peu mal, je suis content encore une fois de ne pas avoir trop de charge sur mon dos. Mais ça ne m’empêche pas de remarquer  qu’il y a une erreur au niveau balisage, le Gr 10B sur le terrain correspond au Gr10 des cartes topo. Je traverse Goulier, à la sortie du village je m’arrête pour une pause biscuits. Je passe le col de Risoul, et là l’orage revient de plus belle et du coup, sous une forte pluie où j’en mène pas large encore une fois je me retrouve à une intersection avec une route : je n’ai pas ça sur ma carte, je me suis planté, rebrousse chemin et finalement après une demi-heure de marche retrouve le Gr. Je n’ai pas vu la signalisation indiquant le changement de direction. Je n’ai pas perdu trop de temps, mais je commence à marcher comme un automate, en fait je suis en mode « bourrin » depuis quelque temps. Je crois que l’adrénaline prend le dessus, je suis à onze heures de marche depuis ce matin, je me sens bien, très bien même, mais si je m’arrête je ne pourrais plus repartir.
        5506_ete_2011_348.jpg Sur la stèle, en hommage à Marceau Delrieu.
       J’arrive au col de Grail, c’est là que je dois passer la nuit. Tiens, il y a une maison forestière, et des randonneurs qui ont planté leurs tentes. La maison est fermée, les randonneurs « m’invitent » à rester parmi eux, on discute un peu tout en me préparant le diner. L’un d’eux voit mes chaussures et me dit que je dois être trempé là-dedans. C’est vrai, mais elles sèchent très vite lui dis-je et là il me montre les siennes, des montantes qui me font peur de la façon dont elles imposent, il avoue que ce sont des «  Moon boots »  quand on marche. Ils vont jusqu’à Banyuls, et comptent y arriver en une dizaine de jours. Ils viennent de commencer à midi en partant d’Auzat aujourd’hui et sont arrivés au col à cinq heures. Il est 20h00,  un couple est parti faire leur vaisselle et on continue à discuter, je leur demande où ils comptent faire leur prochaine étape : « - vers Coudènes que dit le gars, ça sera une grosse journée » Moi aussi c’est là que j’ai prévu de dormir. On va se suivre dit la jeune femme et voyant mon sac me demande à combien je suis chargé, je lui dis qu’au départ j’étais à douze kilo, mais que maintenant je suis à moins vu que j’ai tapé dans la réserve de nourriture, elle fait des yeux… L’autre  couple revient, c’est à mon tour d’aller à la rivière, j’y arrive et c’est la première fois que je me lave sous la pluie et j’arrive tant bien que mal à m’habiller en restant sec, j’arrive à m’abriter sous des arbres, je suis assez content de la manœuvre. Je suis propre, j’ai fait le plein d’eau, la vaisselle. De retour au bivouac, les deux couples mangent  leur dessert et je les entends  discuter. Ils parlent du poids de leurs sacs, ils en sont à quinze kilos sans la nourriture, ça leur fout un p’tit coup de blues j’ai l’impression. Que j’me dis : « vive la rando légère et son forum ». Ils  vont se coucher, et je décide de dormir par terre, contre le mur de la cabane, je mets mon poncho en lean to pour me protéger un maximum des  courants d’air. J’ai du mal à m’endormir : les randonneurs n’arrêtent pas de rigoler et ce jusqu’à 23h00. Je pense que dans deux jours ils n’en feront pas autant, vu ce qu’ils ont à trainer s’ils font les même étapes que moi…Finalement je m’endors, mais suis réveillé plusieurs fois dans la nuit, une fois le vent s’est levé, une autre fois je crois avoir vu un « patou » qui filait rapidement, le museau vers le sol. C’était tout blanc et assez imposant comme animal.
    J’avais mis le réveil à 6h40. Je suis réveillé par celui des randonneurs à 6h00, ils ne se sont pas levés avant 6h45 et leur réveil sonnait toutes les dix minutes. Je « bouillonne », rien de tel le matin pour te mettre en forme, je pense au hurlement  primaire de Bigard, mais je dois être trop timide ou trop respectueux( ?). Je mange et quitte les lieux vers 7h15, les randonneurs  ont à peine pliés leur tente, leur souhaite bonne continuation, et j’attaque ma journée. Une belle journée en fait, le soleil est au rendez-vous. Les orages de la veille ont nettoyé le ciel, il fait même frais à l’ombre.
    Lercoul, Siguer, Gestiès. J’ « avale » tout ça facilement. A Siguer je passe un coup de fil à ma femme, tout va bien. A Gestiès, je m’arrête un instant et refais le plein de mes bouteilles après les avoir vidés de l’eau de la veille. Ici l’eau de la fontaine est excellente, je vous la recommande, on croirait boire de l’Evian en mieux. Au col de Gamel j’avais prévu y manger, mais je suis largement en avance et je continue le chemin, ici les montagnes me rappelle les monts du Cantal : de l’herbe très courte, des monts pelés formant des mers vertes et une terre noire comme de la tourbe. Vers le col de la Lène je croise un type en VTT, j’ai cru qu’il allait monter le col. Il me dit qu’il est fou mais pas à ce point-là. En fait il monte les côtes à pied en poussant son Vtt et descend les cols à vélo, il est barge quand même, et je lui dis que derrière le col ça descend bien, qu’il y a même des endroits un peu techniques…
         5506_ete_2011_351.jpg Au loin Lercoul, en bas Siguer puis Gestiès...
    Je m’arrête au Pla de Montcamp, un soleil de plomb mais le vent atténue la chaleur. Opération bouffe et séchage pas très discret mais terriblement efficace, puis sieste sous tarp. Quand le vent s’arrêtait, j’étais envahi  par des fourmis volantes, pas très agréable.
        5506_ete_2011_355.jpg Opération séchage.
        5506_ete_2011_359.jpg Très pratique la serviette microfibre...
        Me voilà reparti en direction du col de Sasc, je perds un peu la trace du Gr après la cabane de Courtal Marti, mais je rejoins la trace un peu plus loin en jouant de la boussole, au moins elle m’aura servi, même si je n’ai pas à rougir de mon sens de l’orientation, je traverse à trois reprise le ruisseau de Balledreyt, à la sortie de la Jasse de Syrbal je rentre dans les bois et ça monte sévère, je m’arrête plusieurs fois pour reprendre mon souffle. A la sortie des bois je suis accueilli par un troupeau de chevaux, très beaux ma foi, il y en a un qui me suit sur une centaine de mètres, je ne peux pas m’empêcher de lui faire un bisou de la part de la plus petite de mes filles qui adore ces animaux. Puis au col de Sirmont, je m’arrête pour boire un thé et manger quelques gâteaux, ça me permet de me redonner la pêche et j’en ai besoin car les montées sont balaises ici. Je décide de dépasser Coudènes, premièrement pour ne pas me retrouver avec les randonneurs d’hier, et puis j’ai un peu de « jus », de plus la rando est presque finie, on est samedi, alors je n’hésite pas à mettre le paquet. Je fais un petit détour direction la cabane des Clarans, pour y passer la nuit mais arrivé sur place, la cabane en pierres avec  le toit en béton armé est complètement enfumée à l’intérieur, impossible d’y respirer sans avoir de nausée. Je continue donc sur le Gr et décide de m’arrêter après une vingtaine de minutes de marche. J’installe le bivouac (hamac/poncho) dans les bois de la Fajouse, fais une toilette et une lessive dans un des ruisseaux qui  coulent pas loin de là. Il y en a trois exactement et je choisis celui dans lequel il y a des sangsues (si, si, si !) d’après ce que je me souviens c’est un signe que l’eau n’est pas polluée. Quelques moustiques me piquent, je sens que ça va être galère cette nuit. Finalement tout s’est bien passé, j’ai bien dormi, les moustiques ne m’ont pas embêté mais  au matin il pleuvait. Dur dur de se lever, de préparer son petit-déj sous la pluie, atténuée par les arbres mais quand même ça mouille au bout d’un moment, aussi  je me dis que c’est la dernière ligne droite : il me reste une journée et demie de marche tout au plus. Je me mets en route avec le moral au beau fixe malgré tout.
    Je sors des bois et la pluie cesse, mais le plafond est  bas, donc je ne profite pas du paysage Quand j’arrive au centre d’accueil du plateau de Beille, je m’arrête boire un chocolat chaud avec une croustade aux pommes tant qu’à faire, ça ne me fera pas de mal. Je repars quinze minutes plus tard d’un bon pas. Je traverse le plateau de Beille, le ciel se dégage mais le soleil a du mal à se montrer. Le vent se lève et fait voyager les nuages de vallées en vallées et forme ainsi de mers de nuages magnifiques.
        5506_ete_2011_360.jpg Passera, passera pas?
        5506_ete_2011_362.jpg J'aime bien...
        5506_ete_2011_365.jpg ces nuages.
    Cela fait un bon bout de temps que je marche de concert avec un groupe de randonneurs et leur chien ainsi qu’un autre qui marche solo. On s’échange quelques mots, il voulait être à Mérens ce soir, on se dit que ce sera un peu chaud. Les conditions ne sont pas top, le vent souffle fort à présent et ce depuis un bon moment, au sud c’est couvert et les nuages sont noirs. J’ai mon poncho sur moi et ça claque sec. Vous avez déjà vu un dériveur en pleine montagne ?                                               
        5506_ete_2011_368.jpg Et ceux-là aussi. 
        Vers midi je décide de m’arrêter, je me mets à l’abri sous mon poncho « tarpisé » et casse la croûte un peu après le Col de Didorte. Une demi-heure plus tard, je reprends mon chemin, longe la crête des Isards, pas évident avec ces rafales de vent, finalement j’arrive au refuge du Rhule vers 15h30. Je fais un rapide calcul : d‘ici, Mérens est à quatre heure trente de marche, ça fait du huit heures arrivé là-bas.
        5506_ete_2011_371.jpg Pause casse croûte sous tarp.
        Bon et bien c’est parti, je vais finir la rando ce soir qu’importe l’état dans lequel j’arrive, je suis décidé et c’est jouable. Je passe le Pic des Calmettes,  passe au pied de la crête de la Lhasse, c’est magnifique et c’est bien balisée, encore heureux car il y a de quoi se perdre dans cette mer de rochers. A cinq heures c’est « tea time », je me fais donc un thé+ gâteaux, je dois construire un pare-vent pour le réchaud car ça souffle toujours. Je me remets en marche et là ce n’est plus que de la descente dans le brouillard, ça sent la fin, ça sent la fin…
        5506_ete_2011_377.jpg La crête des Calmettes
        5506_ete_2011_379.jpg Non, je ne veux pas y retourner!
        5506_ete_2011_378.jpg Il y aurait moyen de se perdre ici.
        Il est 20h00, quand j’arrive à Mérens, je dois traverser le village pour arriver au gîte d’étape, J’y suis super bien accueilli. Table d’hôte, chambre d’hôte, extra… Le service du soir était à 19h30, mais on me fait réchauffer les restes, le temps de prendre une douche, me changer, être un peu plus présentable quoi. Je m’attable enfin, il est 20h40. Au menu, tarte aux courgettes, suit une sorte d’estouffade à la morue, royal… un morceau de fromage des Pyrénées, puis en dessert une crème à la vanille, simple mais l’ensemble est très bon et puis après plus de onze heures de marche tout est bon à prendre.
    Quand je monte me coucher, il y a un gars qui occupe un lit non loin du miens, du coup on discute jusqu’à 23h00 passé. Il prend la relève, il va jusqu’à Banyuls. Je lui parle de mon projet pour l’année prochaine : le Gr 20. C’est un habitué, il le fait tous les trois ans, il me donne des bons tuyaux. Il me dit qu’il faut optimiser au maximum le poids du portage, lui il est à quinze kilos. C’est pas mal, je me dis, (moi, à douze kilos au départ en totale autonomie) mais il me dit qu’il se restaure en gîte le soir ou au resto, alors du coup je pense qu’il est un peu lourd. Inévitablement je lui parle de ce forum, il ne connaît pas, alors j’insiste et je lui dis qu’à son retour de rando qu’il n’hésite pas à chercher sur le net RANDONNER LÉGER.ORG, la mine d’or de la rando…

    Voilà, ainsi s’achève mon aventure (riche en paysages, émotions de toutes sortes, quelques galères, torsion de cheville…), ainsi que mon récit, je ne suis pas courbaturé, je suis content d’avoir réussi cet exploit, mais content aussi que ce soit finit aussi.

        5506_ete_2011_383.jpg L'église romane en ruines, non loin du gîte rural à Mérens-Les-Vals
   

    Remerciements : ma femme, mes filles, mes parents, mes frère et sœurs (un plus à ma sœur ainée qui m’a fait découvrir la randonnée à l’âge de dix-sept ans), beaux-parents (un petit plus pour Didier), mes amis, mes copains et tous ceux que je connais, car ils ont fait de moi ce que je suis….

    Seraph’.


Pour la liste matériel : https://www.randonner-leger.org/forum/v … p?id=18199

Edit: Photo poncho + hamac et quelques fautes d'orthographe...

Dernière modification par Seraph' (03-09-2011 12:58:31)


"MULisez"-vous l'esprit, vous aurez gagné la moitié de votre vie.

"L'essentiel dans la vie n'est pas de faire ce qu'on veut mais de faire ce qu'il faut. Et des fois ça prend plus qu'une vie".

"La moitié du monde rit de l'autre et la sottise gouverne tout. Selon votre point de vue, tout est bon ou tout est absurde. Ce qui passionne l'un, l'autre le méprise. Celui qui juge de toutes choses à l'aune de ses propres opinions est un insupportable idiot." Baltasar Gracián

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#2 02-09-2011 22:33:23

oli_v_ier
Administrateur
Inscription : 24-01-2005
Site Web

Re : [Récit + liste] Rando ML Pyrénées ariégeoises

Très sympa ton récit, merci !

Les photos illustrent bien la polyvalence du tarp smile .

Et puis le p'tit lien vers la liste de matos: impec' wink .


La marche ultra-légère n'est pas un but, mais un moyen. "Un sac lourd est un sac bourré d'angoisse."
Mon équipement pour l'Islande 2008 en détail.

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#3 05-09-2011 19:26:54

Seraph'
Randonneur occasionnel et léger.
Lieu : St Maurice La Souterraine
Inscription : 08-02-2011

Re : [Récit + liste] Rando ML Pyrénées ariégeoises

Hi!

           Trop flatté d'être commenté par "le maître" en personne!!!  smile

      Seraph'


"MULisez"-vous l'esprit, vous aurez gagné la moitié de votre vie.

"L'essentiel dans la vie n'est pas de faire ce qu'on veut mais de faire ce qu'il faut. Et des fois ça prend plus qu'une vie".

"La moitié du monde rit de l'autre et la sottise gouverne tout. Selon votre point de vue, tout est bon ou tout est absurde. Ce qui passionne l'un, l'autre le méprise. Celui qui juge de toutes choses à l'aune de ses propres opinions est un insupportable idiot." Baltasar Gracián

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#4 05-09-2011 20:09:33

oli_v_ier
Administrateur
Inscription : 24-01-2005
Site Web

Re : [Récit + liste] Rando ML Pyrénées ariégeoises

Tss tss tss... "Maître" ? Non merci smile .


La marche ultra-légère n'est pas un but, mais un moyen. "Un sac lourd est un sac bourré d'angoisse."
Mon équipement pour l'Islande 2008 en détail.

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#5 05-09-2011 20:23:28

fredlafouine
Fouinez!
Lieu : bretagne
Inscription : 24-05-2009

Re : [Récit + liste] Rando ML Pyrénées ariégeoises

Merci pour le récit, pendant quelques minutes j'étais à la montagne et ça fait du bien. smile

De belles photos de bivouac varié comme je les aime, et celle du début avec des 2 petites crevettes est mignonne comme tout.

C’est le branle-bas de combat en trois quart d’heure je suis opérationnel.

Y a du boulot! lol


´·.¸¸.·´¯`·.¸ ><((((((º>

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#6 06-09-2011 15:55:08

Kam
Membre
Inscription : 19-01-2011

Re : [Récit + liste] Rando ML Pyrénées ariégeoises

Fred a écrit :

Merci pour le récit, pendant quelques minutes j'étais à la montagne et ça fait du bien.

J'ai vraiment eu le même sentiment. Merci!

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