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#1 25-09-2012 17:31:05

Greewy
Membre
Lieu : Belledonne
Inscription : 30-06-2011

[Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Comme promis, voici mon retour sur mes vélovacances. Vous verrez dans la suite du récit pourquoi je suis rentrée si tôt ;-(

Tout d’abord, la liste qui est disponible ici. Par rapport au fil dédié, je n’ai pas pris la housse étanche et enlevé une ligne d’hygiène. Sur le poids du vélo, j’ai gagné 200g d’un seul coup ;-) J’ai tout simplement oublié chez moi mes garde-la-boue que j’avais enlevés en prévision du train. Je n’ai finalement pas acheté des jambières ou collant de course, le but étant d’enfiler la ligne « pantalon sous-vêtement » en cas de froid et « pantalon de pluie » en cas de vent et de pluie.

Les mesures ont été faites avec mon compteur VDO Z3 PC-link, assez précis et correct je trouve.

Voici l'itinéraire approximatif. J'étais bien partie pour arriver à Interlaken.

J0 : il est 16h22 quand le train part. Mon vélo emballé est rentré dans les racks à bagages. Je suis assise à côté d’un bavard, tant mieux, ça me change les idées. C’est la première fois que je pars seule en vacances et juste avant le départ, j’avais une telle appréhension, qu’il a fallu me pousser dans le train !! (Pourtant je suis déjà partie seule à l’étranger des mois durant pour bosser…)

J1 :
87 km vit moy 15,6 km/h, vit max 47
Fréq moy pédalage 78, max 101
Dénivelé montée : 1001m, pente moy 2%, pente max 12%
Dénivelé descente : 627m, pente moy 3%, pente max 12%

08h11, je suis arrivée à la Ljubljana sans trop d’encombres. Les couchettes étaient très très basses mais mon vélo a réussi à passer dessous, moyennant le fait d’enlever les axes de serrage des roues. Ouf !! Après le montage du vélo, je pars pour un petit tour de la ville, encore endormie.
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Après un solide petit déj, j’enfourche mon vélo, il est 11h30. Je sors facilement de la ville, tout est fléché et il y a pas mal de pistes cyclables bien faites. Il est par contre difficile de sortir des pistes car de nombreuses routes nationales ou départementales sont interdites aux vélos. Je remonte la vallée de Ljubljana vers l’ouest et dès la sortie de la ville, je vois les premiers sommets.
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Je fais le détour vers le lac de Bled, tout simplement magnifique mais où la baignade est interdite. Pour revenir vers mon itinéraire prévisionnel je veux changer de l’aller et me promène un peu sur les petites routes. La descente de Bled dans la vallée, m’aura coûté 400 m de dénivelé !

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Pour ma première nuit, l’appel du camping est trop fort et je m’installe dans un petit camping peinard aux douches avec eau des montagnes (donc bien glacée) et terrain bien boueux…

J2 : altitude max 1075m, 1 col
105,9 km, vit moy 18,9 km/h, vit max 50,3
Fréq moy pédalage 80 tours/minute, max 117
Dénivelé montée : 970m, pente moy 2%, pente max 16%,
Dénivelée descente : 979m, pente moy 3%, pente max 18%

Départ poussif vers 10h. Ma journée démarre par la fin de l’énorme faux-plat montant qui a démarré à Ljubljana et doit m’emmener au pied de mon premier col. La montée du Wurzenpass démarre 20km après le début de ma journée. J’ai 300m de dénivelé à faire. Le panneau en bas de la montée indique 3km à 18%. Gasp !! La pente moyenne est plutôt aux alentours de 11-12% avec de beaux passages à 15-16%. C’est dur !!
En haut du col, c’est la frontière avec l’Autriche. La descente n’est par contre qu’une immense pente à 18% et je fais une pause pour laisser refroidir mes jantes.
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En bas du col, je bifurque dans la vallée d’Hermagor où je fais trempette dans un sympathique lac de montagne. La première plage est fort jolie mais n’ayant pas de maillot de bain, je suis un peu trop pudique et me baigne sur la 2nde plage publique, un peu moins fréquentée.5901_p1030963.jpg
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Je remonte la vallée pendant de longs kilomètres, en suivant la piste cyclable qui s’appelle R2-D2 ;-) Les pistes cyclables en Slovénie et en Autriche ressemblent à ça, je ne vais pas me plaindre !!
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Le soir, je me pause au bord de la piste cyclable qui suit le torrent. Douche dedans, dîner sur les tables de pique-nique, c’est le top !!
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J2 : altitude maxi 1361m, 1 col
85,9 km, vit moy 13,8 km/h, max 56,5
Freq. moy 67 tours/minute, max 102
Dénivelé montée : 1973m, pente moy 5%, max 16%
Dénivelé descente : 1706m, pente moy 4%, max 10%

A 9h, je suis sur le vélo. Au bout de quelques km, je me rends compte que je suis plus légère de 60g, j’ai oublié le savon, tant pis !! 5 km après le départ, j’attaque mon second col : le Glöckenpass. La montée est assez facile, ombragée avec une pente autour de 6-7%. Presque en haut, je double 2 types à vélo, 2 sportifs. Ils sont morts et je suis en pleine forme big_smile
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Le descente est super plaisante, pente pas trop raide, des lacets, c’est le pied !! Je pense ensuite rester dans la vallée et avoir une pente douce tout du long. Perdu ! A rigoleto, je regarde ma carte et vois que j’avais juste « oublié » de compter 700 m de dénivelé sur mon point de chute prévu pour la soirée… Je rigole beaucoup moins
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L’arrivée à la station de ski de Sappada se fait malgré tout assez facilement à l’exception du passage de 800m avec une pente oscillant entre 14 et 16%.
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La vue est magnifique, je rentre dans les Dolimites et je me rince l’œil.

J3 : altitude maxi 1809m, 2 cols
65,48 km, vit moy 12,4 km/h, max 54,7
Fréq pédalage moy 68, max 95
Dénivelé montée 1610m, pente moy 4%, max 14%
Dénivelé descente 1320m, pente moy 5%, max 15%

A 7h, j’ouvre un œil. Il pleut et je décide de rentrer short et soutif qui sèchent dehors. Le reste (t-shirt, culotte, chaussettes) restent dehors. Lorsque je pars à 10h, la pluie vient juste de s’arrêter. La vue est complètement bouchée et l’air très humide.
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J’attaque mon premier col de la journée à 1473m. Juste en dessous du col, je passe par la ville de Danta qui offre une vue dantesque sur les dolomites.

Mais pas pour moi !!

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Dans la descente, je reçois les premiers gouttes et arrivée dans la vallée j’enfile ma tenue de pluie : guêtres, pantalon, capuche et veste. Il pleut des cordes, j’ai choisi de ne pas m’arrêter dans un hôtel en bas du col, je veux aller voir si le soleil brille dans la vallée suivante !

Une longue montée de 1100 mètres de dénivelé m’attend. Il pleut vraiment très fort, j’ai allumé mes lumières et enfilé le gilet jaune. Je n’ai pas mangé, il n’y a pas d’abris et me contenterai de ce que je peux avaler rapidement : 4 princes et 3 tomates.

La montée est héroïque (de mon point de vue, évidemment big_smile ) avec des pentes supérieures à 8% dans les 500 derniers mètres et souvent au dessus de 10%. Je double un marcheur qui reste stoïque également sous la pluie.

J’arrive enfin au col. Il fait 6°C, je n’ai plus une goutte de sec sur moi et je suis frigorifiée. Je rêve d’un chocolat chaud pour me réchauffer 1 ou 2h. Après tout il est 15h et je ne compte pas aller plus loin que la ville dans la vallée : Cortina d’Ampezzo. Et surtout, je voudrais me réchauffer avant d’attaquer la descente. Je pourrai rajouter des couches chaudes mais je ne veux pas les mouiller sous ma veste et mon pantalon de pluie trempés.

Manque de chance, tout est fermé… Je fais rapidement la photo du panneau sans vélo et amorce la descente. J’ai simplement troqué mes mitaines contre sous-gants + gants mapa.
J’aurai très très froid aux doigts.
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Par chance, le col marque la limite pluie/pas pluie ! Le temps est même plutôt en train de se dégager de l’autre côté.

Dans la descente : Cortina pile
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Cortina face 
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En bas, j’ai tellement froid que je me rue sur l’office de tourisme pour qu’ils me trouvent un hôtel. Le confort du lit, de la douche chaude à foison et des 20° de la chambre est un délice !

J5 : altitude max 2200m
69,52 km, vitesse moy 11,8 km/h, max 53,4
Fréq moy de pédalage 67, max 123
Dénivelé montée 2125m, pente moy 6%, max 15%
Dénivelé descente 1668m, pente moy 4%, max 14%

Au matin, les autres clients me regardent passer avec étonnement lorsqu’au petit déjeuner, je passe une première fois avec une assiette énorme, puis une deuxième fois et une 3ème fois big_smile

Au moment de partir, je découvre une tâche blanche bizarre sur mon t-shirt. Je soulève et que vois-je ? Une espèce de ver/limaçe à moitié séché sur moi !!!!!!! HHHHHHHHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !! Dans un élan de courage, j’arrive à enlever le monstre et à nettoyer ses méfaits. Ouf, j’ai eu chaud !!

La première partie de ma journée commence par 1000m de dénivelé qui commencent de suite avec des pentes 8%. Les muscles chauffent vite. La vue est absolument magnifique et le soleil brille, conditions idéales aujourd’hui. La montée est raide et les pentes ne descendent jamais en dessous de 5% et approchent souvent les 8-10%. Les motards sont sympas et m’encouragent souvent. Il faut dire que depuis le début, j’ai croisé 2 cyclistes seulement (hors vélotafeurs et véloutilitaires) et dans l’autre sens ! Avec une grande fierté, je fais poser mon vélo devant mon premier col à plus de 2000m. J’enfile ensuite les 2 suivants, il ne me reste plus que 150m de dénivelé.
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En haut, j’enfile ma tenue spéciale descente, sous les yeux ahuris des enclumistes : guêtres, pantalon de pluie, gants mapa, veste et capuche. Top classe !!

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La descente est avalée assez rapidement. Dingue comme 1000m en descente se font plus rapidement qu’en montée ! J’arrive ensuite dans une vallée assez étroite. J’ai le choix de rester sur place à l’hôtel ou de rebasculer de l’autre côté. Le bivouac me semble impossible et il n’y a pas de camping. Comme il est 15h, je décide de basculer. Après tout, il n’y a « que » 1000 mètres de dénivelé à avaler ;-)
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La montée du col est assez raide. Alors qu’il ne me reste plus que 400m de dénivelé, je remarque un petit village de l’autre côté d’une mini-vallée. Tiens comment fait-on pour y accéder à ces maisons ? Facile, il suffit de suivre la route qui redescend de 300m pour mieux les remonter ! Là, gros coup de mou, j’en ai marre, j’ai envie d’une douche chaude et je sens que je commence à fatiguer. Malgré tout, je continue car avec ce que j’ai transpiré, j’ai besoin d’une douche pour dormir et je ne vois pas d’eau dans le coin. Alors, je mets ma mauvaise humeur de côté et je pédale  J’arrive au village et je dois de nouveau subir ma hantise : les Italiens ne savent pas faire les virages dans les villages… J’arrive par le bas du village. Je sais que je vais ressortir par le haut du village à l’aide d’une longue ligne droite sur une pente à 15%... Bingo, une fois encore j’avais raison ! Je me demande comment ils font en hiver ?

Je suis en haut du col vers 17h30. C’est mon 4ème 2000 de la journée !! Je souhaite redescendre en dessous de 1500m pour dormir et être sûre de ne pas avoir froid même si je n’ai pas pu me laver. J’attaque la descente sereine, j’ai 2h avant la nuit pour trouver un emplacement pour dormir. J’ai même le temps d’atteindre la vallée quelques 1500m plus bas de 35 kms plus loin.
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La lumière est belle, je m’arrête prendre cette photo. 5901_p1040046.jpg
Je prends une petite route au bitume gris qui doit m’amener rapidement en bas.

La lumière est rasante, le bitume est gris, les graviers aussi.

Je ne les vois pas. Je sens mon vélo partir. Je vois la chute.

Lorsque je réouvre les yeux, je ne vois que du sang et complètement flou, mes lunettes de vue étant cassées et gisant par terre. Ma tête a tapé assez fort, je suis complètement sonnée mais je me rends assez vite compte de la situation et j’ai très très peur. Je suis seule sur une toute petite route de montagne – ayant délaissé la route plus passante pour la descente, je suis assez haut en altitude, et je viens de m’écraser au sol la tête la première. J’arrive à me lever et à bouger mais je n’ai pas encore la force de remonter sur mon vélo.

Au bout d’un temps indéfini, une première voiture de tourisme passe et commence à me ramasser, moi et mon vélo. Un fourgon arrive juste derrière avec Rudi au volant. Rudi m’embarque moi et mon vélo, direction les urgences. Il attendra avec moi, essaiera de me changer les idées. Après moult examens, je n’ai rien de cassé mais de grosses contusions et l’arcade sourcilière ouverte. Rudi me trouvera un hôtel et me paiera une bière.

Interdiction de reprendre le vélo avant 2 jours et recommencer super mollo. J’hésite entre rester me reposer à l’hôtel quelques jours puis reprendre dans les fonds de vallée (les grands cols n’étant pas compatibles avec le « super mollo ») ou rentrer chez moi me faire chouchouter. Après 24h de repos, j’ai choisi la 2ème solution et je ne regrette pas : j’ai toujours un peu mal à la tête et la nuque et le dos sont encore un peu bloqués.

Je suis remontée sur le vélo avec une petite appréhension. Le rachat du casque fait partie de mes achats prioritaires de la semaine (le mien était enfoncé à l’endroit du choc) et n’ai pas franchement envie de laisser la peur prendre le dessus sur mon loisir favori et mon unique moyen de locomotion !!

Le bilan de ces 5 jours :
Je suis contente d’avoir réussi à monter ces 8 cols à la force de mes jambes. On me l’avait dit, les cols à vélo, c’est vraiment très dur. Néanmoins, avec de l’endurance mentale, tout le monde peut y arriver. Tout est dans la tête. Il n’y a pas besoin d’un grand sportif. Il faut surtout y croire très très fort. Le soir, je n'étais pas épuisée et je sentais que je ne dépassais pas les limites de mon corps car j'étais capable de rempiler le lendemain.

Niveau pragmatique : 24x28, c’est un peu long pour moi, il faudrait changer ma transmission mais je n’ai pas mis pied à terre. A partir de 1800 mètres je commençais à ressentir les effets de l’altitude, j’ouvrais mon short pour être plus à l’aise pour respirer (bien qu’il ne soit pas serré). Ma position me convient très bien.

Evidemment, je suis déçue de ne pas avoir pu être allée au bout mais je sais au moins que j’en suis capable et ça me donne encore plus envie d’y retourner !

Sur mon matos, j’en suis contente sauf de ma veste qui est vraiment fatiguée et prend l’eau.
Le pantalon décat coûte 15€ donc il a une qualité en rapport avec son prix. Il fait étuve mais je le savais déjà.
L’outil vélo a bien fonctionné pour monter/démonter le vélo.
J’ai eu très peur de ne pas avoir de tente intérieure quand j’ai vu de très nombreux serpents sur la route (jusqu’à 4 en une journée !!) mais au réveil, je n’ai vu que 2 énormes chenilles. Cap du sans-tente intérieure passé !
Le bonnet m’a manqué. La nuit, il faisait trop chaud pour enfiler la doudoune et trop froid pour que le seul buff sur la tête suffise. J’essayais de m’enrouler la tête dans la doudoune mais c’étais pas fort pratique.
Rien d’autre ne m’a manqué.

J’ai repris le travail avec 1 semaine d’avance. Le maquillage façon coquard est super mode, je suis trop swag ! (c’est les magazines qui le disent…) Et avec le strap et le sourcil en V à cause de la bosse, ça rajoute un petit côté rebelle…

Pour utiliser mes jours de congé restant (utilisables sur l’année civile seulement), je pense aller faire un tour vers l’est de la France à vélodéroute ce coup-ci et sans tente à priori. J’ai des points de chute à Reims, Châlons, les Ardennes.


En bonus, quelques photos de Bressanone/Brixen qui est vraiment une ville très mignonne5901_p1040047.jpg5901_p1040056.jpg5901_p1040057.jpg

A bressanone, ils mettent des tapis rouges sur les passages piétons car "les piétons sont rois"
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Dernière modification par Greewy (24-10-2013 14:45:49)

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#2 25-09-2012 17:43:56

Shanx
Sanglier MUL
Lieu : Probablement au boulot :(
Inscription : 22-04-2012
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Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Whouaw, superbe récit, qui me donne encore plus envie de me mettre au cyclotourisme…

Au niveau des trains, est-ce que c’est cher?


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Mon trombi
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#3 25-09-2012 18:03:16

Profil supprimé 8
Membre
Inscription : 12-02-2012

Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Merci pour ce récit et les photos. Et vive les casques pour garder toute sa tête sur les épaules jusqu'au bout.
tu n'aurai pas une photo du casque détérioré pour voir ?

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#4 25-09-2012 18:11:05

Greewy
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Lieu : Belledonne
Inscription : 30-06-2011

Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Shanx a écrit :

Whouaw, superbe récit, qui me donne encore plus envie de me mettre au cyclotourisme…

Au niveau des trains, est-ce que c’est cher?

Merci  tongue

pour les trains, ça coûte cher en tarif plein pot mais tu peux avoir des tas de réductions.

Le trains de nuit coûtent généralement plus cher que les trains de jour.

Il y a des prems aussi pour l'étranger (les tarifs piccolo sur le TGV Lyria par exemple). Tu as 25% de réduction sur les trajets en train transfrontaliers sauf Lyria, eurostar et train pour Venise avec une carte Railplus (carte 12-25 ou senior en France mais tu peux aussi acheter la carte Bahncard 25 allemande et t'en servir depuis la France). la DB fait de nombreuses promotions sur les trains de nuit (Paris-Münich à 39€ en couchettes par exemple) en achetant sur leur site en avance.

Bref, il y a plein de combines pour payer moins cher.

Là, en l'occurence, j'ai acheté mon billet aller seulement 10 jours avant mais je le voulais de toute façon échageable et remboursable et rouler de nuit donc ça ne changeait pas grand chose niveau tarif. Donc Paris-Zürich plein-pot à 120€ (ouch !!) et Zürich-Ljubljana 72€ (-25%), j'ai une carte Railplus. En achetant un billet non échangeable, j'aurais payé 30€ de moins de Paris-Zürich, même 10 jours avant seulement.
Pour le retour, acheté le jour même 182€ au total (-25%) dont 117€ pour le train de nuit Münich-Paris et le reste pour le Bressanone-Münich.

La carte 12-25 et la Bahncard 25 coûtent 49€.

En Suisse, il existe une carte qui permet de prendre la plupart des trains gratuitement après 19h (mais pas les ICE).


Un vélo sous housse ne dépassant pas la taille réglementaire est considéré comme bagage à main et on ne doit pas payer de supplément. Sinon, c'est 10€ par train à réservation en France et plein tarif pour les trains en Suisse (ouch !!). En Allemagne ça dépend et en Belgique, tu dois acheter une carte à "trajets".

Perso, j'ai une carte 12-25 encore quelques jours. Ensuite, j'achète une carte escapade qui ne sert qu'en France et je complèterai au besoin par une bahncard 25, en fonction de mes projets et parce que ma soeur habitant en Allemagne, j'y vais régulièrement...

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#5 25-09-2012 19:17:54

coyotte26
microbiologiste montagnard
Inscription : 29-05-2007
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Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

j'ai adoré... bon sauf la fin évidemment. Remets-toi bien !
Ca me donne tellement envie de mettre mon vélo en route...

Hors ligne

#6 25-09-2012 21:05:36

ith
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Inscription : 08-03-2007

Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Je suis impressionné par ta capacité à avaler du dénivelé avec un vélo chargé. Evidemment la fin est moins bien.  hmm

J'aurais une question : quel est ton rythme d'entrainement à vélo ?


"The more you carry in your bag, the less you carry on your head"

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#7 26-09-2012 09:08:48

Greewy
Membre
Lieu : Belledonne
Inscription : 30-06-2011

Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Je n'ai pas de photo du casque et ça ne rendrait rien car il a une forme assez compliquée (c'est un catlike whisperlite). Il n'y a pas un trou énorme, il est juste enfoncé de 5 à 10 mm à l'endroit de l'impact.

Je ne fais que très rarement du vélo comme sport - à la louche moins d'une dizaine de fois par an. Par contre, je fais tous mes déplacements à vélo (pas de voiture ni de carte de transport en commun) et pas mal de vélovacances en itinérance (entre 3 et 6 semaines par an). Les bonnes années, je fais jusqu'à 11 000 km/an mais en ce moment comme mon boulot s'est rapproché, je suis plutôt à 7 000/an (dont la moitié à Paris/RP).

La dernière fois que j'avais vu des côtes, c'était en août pendant une semaine de vélovacances en nord Bourgogne/Haute-Marne et avant je ne m'en rappelle plus ;-). Je n'avais pas d'entraînement spécifique côtes.

Je dois rouler tous les jours avec un vélo de 20 kilos (vélo + cadenas + sacoche + choses spécifiques du jour). De plus, mon vélo de tous les jours est "lourd des fesses" comme je dis car il a un moyeu à vitesses + cadenas attaché en bas du hauban donc là j'avais l'impression d'avoir un vélo "léger".

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#8 26-09-2012 10:10:29

Profil supprimé 8
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Inscription : 12-02-2012

Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Greewy a écrit :

Je n'ai pas de photo du casque et ça ne rendrait rien car il a une forme assez compliquée (c'est un catlike whisperlite). Il n'y a pas un trou énorme, il est juste enfoncé de 5 à 10 mm à l'endroit de l'impact.

tu as donc échappé a une belle embarure !
ps : J'ai change de casque pour un casque "multisport" qui me va bien le metéor III

Dernière modification par Profil supprimé 8 (26-09-2012 10:32:23)

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#9 26-09-2012 10:12:55

ith
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Inscription : 08-03-2007

Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Merci de ta réponse.  smile

Je te pose la question car lors de ta préparation, plusieurs personnes avaient pointé qu'il serait très difficile d'accomplir les efforts attendus (intéressante discussion sur les braquets, les watts disponibles, les % de pentes...). Et tu sembles avoir géré avec brio ces problèmes.

Si j'ai bien compris, tu fais essentiellement du "vélotaf", pourrais-tu nous indiquer le temps moyen de tes déplacements à vélo par jour?


(Sur les bienfaits de l'effort quotidien, même modéré, on peut consulter cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=8SstAMRmabU )


"The more you carry in your bag, the less you carry on your head"

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#10 26-09-2012 10:55:58

velox
R.I.P
Inscription : 21-08-2006

Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Le Stelvio! Le Stelvio! big_smile

(Bon, ben, t'as eu du bol dans ton malheur. Pas trop de bobos finalement. Ce genre de pépin, c'est aussi ma grosse crainte quand je suis seul au milieu de nowhere. La faute aux Durano? wink T'avais un téléphone? Ça passait là ou tu étais tombée? Et vive le casque à vélo! Et bravo!)

Dernière modification par velox (26-09-2012 11:00:03)

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#11 26-09-2012 11:26:27

polochon777
Membre
Inscription : 09-09-2010

Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Bonjour Greewy smile
Merci pour ton beau récit, remets toi bien!

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#12 26-09-2012 12:18:59

Greewy
Membre
Lieu : Belledonne
Inscription : 30-06-2011

Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

J'aimais bien mon casque, je le trouvais trop bô  neutral
J'aimais bien le contraste aussi tenue de ville (souvent en jupe et tailleur) avec casque très sportif (porté par pas mal de pro) de couleur orange  big_smile Donc je pense reprendre un casque plutôt sportif. En plus les casques de vélo sont très aérés, ce qui est pas mal pour arriver présentable au boulot.

Mon trajet domicile-travail aller simple fait 5 km (avant c'était 14...) donc en lissé sur l'année, je dois faire 12-13 km/jour (40 min), ce qui reste très peu. Le wk, ça augmente un peu, il suffit d'aller faire 3 courses, de sortir le samedi soir pour vite-fait taper les 20 km. Ensuite tu rajoutes les baladounettes du dimanche peinard autour de 50-100 km puis les quelques sorties sportives >120 km et les vacances (ça va du 30 km/jour sur piste à du 120 km/jour pour arriver au bout de l'objectif visé). Et tout ça me fait de belles jambes  big_smile Je fais un peu d'escalade sinon. Je n'ai pas une morphologie très fine (i.e. je suis lourde avec 3-4 kilos en trop).

J'ai donc une forme physique moyenne et ce qui a fait la différence, c'est la motivation. A vrai dire, en voyant toutes ces photos de tous ces gens avec leurs VTC et leurs 20 kg de bagages qui posent en haut des cols, je ne me voyais pas ne pas y arriver  lol Pourquoi eux et pas moi ?

J'ai fait pas mal de tandem comme pilote, ce qui m'a bien appris à pédaler rond, à rythme très régulier et à ne pas s'arrêter ou changer de rythme à chaque cassure ou questionnement. J'ai fait quelques cols en tandem et le fait d'être à 2 sur la même monture t'oblige à passer les difficultés sans t'arrêter (vas-y pour redémarrer en tandem de 25 kg+20 kg de bagages dans une côte à 8% après avoir cassé le rythme et les pattes de ton co-équipier...) mais t'aide aussi à les surmonter parce que tu es justement à 2, tu ne veux/peux pas décevoir l'autre. Là, c'était pareil, j'étais en tandem avec moi-même big_smile .

velox a écrit :

Le Stelvio! Le Stelvio!

(Bon, ben, t'as eu du bol dans ton malheur. Pas trop de bobos finalement. Ce genre de pépin, c'est aussi ma grosse crainte quand je suis seul au milieu de nowhere. La faute aux Durano?  T'avais un téléphone? Ça passait là ou tu étais tombée? Et vive le casque à vélo! Et bravo!)

beaucoup de chance effectivement. Les kojak aurait tout autant glissé. Il aurait vraiment fallu de très gros pneus à tétines (et encore) pour s'en sortir. J'avais un téléphone mais il ne passait pas.

Le stelvio, ça sera pour la prochaine fois. Par contre j'essaierai de ne pas partir seule.

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#13 27-09-2012 12:37:11

Phil67
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Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Argh, je me disais bien que ton récit était un peu "en avance" par rapport à l'itinéraire prévu ! hmm

Bon rétablissement en te souhaitant de reprendre rapidement tes périples avec ton fidèle destrier (qui n'aurait apparemment pas trop souffert ?) en surmontant les éventuelles appréhensions (paradoxalement j'aurais plus de craintes en vélotaf' parisien quotidien).

Dommage pour le casque (ce Catlike a effectivement une belle "gueule" tout en étant léger et aéré, mais un peu cher à mon goût) : paix à son âme, il est mort aux champ d'honneur en remplissant sa mission wink (vaut mieux çà que de finir tout craquelé au fond d'une cave). As-tu essayé de faire jouer l'assurance : même en remplacement à neuf çà leur coûte infiniment moins cher que des séquelles traumatiques (au besoin rajouter quelques anciens accessoires de vélo à la déclaration pour compenser la franchise sans remords vu l'économie qu'ils viennent de réaliser).

Dire que le casque est encore absent de certaines listes de MUL cyclistes (dont certains lors de reportages sur des chaînes publiques) ! mad


Même si on reste sur une impression d'inachevé, tes très belles photos et ton récit m'ont définitivement convaincu de faire un jour ce genre de roadtrip alpin en mode léger "hybride" : le côté vélo d'expédition avec 20kg de bagage sur un développement de 50cm wink me rebute totalement et inversement le mode vélodéroute de 7kg avec juste une sacoche de guidon pour la tenue de pluie et un sandwich en allant d'hôtel en hôtel entrave sérieusement la liberté sur le terrain.

Les paysages traversés sont magnifiques et j'ai toujours eu un faible pour les petites routes secondaires de montagne (que je préfère même à certains sentiers de rando pour la variété des paysages et les contrastes selon les vallées et versants en enchaînant plusieurs cols).


Greewy a écrit :

Au bout de quelques km, je me rends compte que je suis plus légère de 60g, j’ai oublié le savon, tant pis !!

Faut être plus affuté qu'un coureur du TdF avant les Alpes pour se "rendre compte" de 60g de différence ! big_smile

Presque en haut, je double 2 types à vélo, 2 sportifs. Ils sont morts et je suis en pleine forme big_smile

En mode sportif l'objectif est souvent de finir sur les rotules et non pas de rentrer frais comme un gardon ! wink

L’arrivée à la station de ski de Sappada se fait malgré tout assez facilement à l’exception du passage de 800m avec une pente oscillant entre 14 et 16%.

Leurs ingénieurs des ponts et chaussées n'ont visiblement pas les mêmes cahiers des charges qu'en France ! mad

Une longue montée de 1100 mètres de dénivelé m’attend. Il pleut vraiment très fort, j’ai allumé mes lumières et enfilé le gilet jaune. Je n’ai pas mangé, il n’y a pas d’abris et me contenterai de ce que je peux avaler rapidement : 4 princes et 3 tomates.

Note pour la prochaine fois : prévoir quelques "sucres rapides" de secours en réserve à portée de main, comestibles sans s'arrêter et faciles à assimiler (pâtes de dattes / amandes / fruits, comprimés de dextrose, éviter certaines barres céréales ou chocolatées trop "lourdes" à digérer...). Sur le plan MUListique çà n'est pas idéal (rapports calories / grammes et indice glycémique), mais concrètement c'est excellent pour éviter les passages à vide lorsque les circonstances imposent de tenir un rythme sur le vélo (météo, nuit...).

La montée est héroïque (de mon point de vue, évidemment big_smile ) avec des pentes supérieures à 8% dans les 500 derniers mètres et souvent au dessus de 10%.

Héhé : les "légendes cyclistes" ne se font pas sur le plat par beau temps ! wink

J’ai simplement troqué mes mitaines contre sous-gants + gants mapa.

J’aurai très très froid aux doigts.

Essai des Mapa + sous-gants non concluant ? Si c'était à refaire que prendrais-tu ?
(Je me pèle également les mains et pieds à vélo alors que je n'ai pas ce souci à pied ou à ski : certains devaient me prendre pour un illuminé en me voyant faire des grands moulinets avec les bras pour réchauffer les doigts en roulant sans les mains en descente.)

Au matin, les autres clients me regardent passer avec étonnement lorsqu’au petit déjeuner, je passe une première fois avec une assiette énorme, puis une deuxième fois et une 3ème fois big_smile

Ben pourquoi : c'est la dose normale en hôtels ou pensions proposant des vrais petits-déjeuners (autres que thé/café + viennoiseries) ! big_smile

En haut, j’enfile ma tenue spéciale descente, sous les yeux ahuris des enclumistes : guêtres, pantalon de pluie, gants mapa, veste et capuche. Top classe !!

Petite faute de goût : le pantalon noir dénote un manque de recherche stylistique car il ne s'accorde avec rien (ni la veste, ni les gants Mapa, ni le casque, ni le vélo) ! lol

Là, gros coup de mou, j’en ai marre, j’ai envie d’une douche chaude et je sens que je commence à fatiguer. Malgré tout, je continue car avec ce que j’ai transpiré, j’ai besoin d’une douche pour dormir et je ne vois pas d’eau dans le coin. Alors, je mets ma mauvaise humeur de côté et je pédale  J’arrive au village et je dois de nouveau subir ma hantise : les Italiens ne savent pas faire les virages dans les villages… J’arrive par le bas du village. Je sais que je vais ressortir par le haut du village à l’aide d’une longue ligne droite sur une pente à 15%... Bingo, une fois encore j’avais raison ! Je me demande comment ils font en hiver ?

Je suis en haut du col vers 17h30. C’est mon 4ème 2000 de la journée !! Je souhaite redescendre en dessous de 1500m pour dormir et être sûre de ne pas avoir froid même si je n’ai pas pu me laver. J’attaque la descente sereine, j’ai 2h avant la nuit pour trouver un emplacement pour dormir. J’ai même le temps d’atteindre la vallée quelques 1500m plus bas de 35 kms plus loin.
...
La lumière est belle, je m’arrête prendre cette photo.
Je prends une petite route au bitume gris qui doit m’amener rapidement en bas.

La lumière est rasante, le bitume est gris, les graviers aussi.

Je ne les vois pas. Je sens mon vélo partir. Je vois la chute.

Visiblement, plus que le gravier placé au mauvais endroit au mauvais moment, c'est une accumulation de facteurs qui ont favorisé la chute : fatigue due à une (trop ?) longue journée, envie d'en terminer rapidement et crépuscule.

Même si on tient le coup sur le plan musculaire, la vigilance et les réflexes sont très émoussés en fin de grosse journée (exemple stupide : je me casse la figure quasiment à l'arrêt dans la "montée de garage" en déclipsant un pied mais en donnant un coup de guidon qui fait basculer le vélo de l'autre côté).

De plus à ce moment là le cerveau n'était certainement pas à 100% concentré sur la route : recherche de lieu de bivouac, calculs de temps de trajet, petites douleurs envoyant des "signaux faibles" perturbants...

Enfin c'est souvent entre "chiens et loups" qu'on y voit le moins quelle que soit la puissance de l'éclairage : la luminosité ambiante (ciel) ne permet pas à la pupille de se dilater bien que le sol soit dans la pénombre et la lumière n'est pas assez puissante pour compenser l'éclairage ambiant (il faudrait au moins un phare de voiture). Une fois la nuit vraiment tombée ou en faisant route dos au soleil couchant çà va beaucoup mieux (tant qu'on n'est pas perturbé par les automobilistes).

Une petite astuce qui peut dépanner lorsqu'on traverse des alternances de zones semi-éclairées (champs) et sombres (forêts) en soirée : remettre ses lunettes de soleil dans les zones plus "lumineuses" pour que la pupille se dilate en les enlevant ou les coinçant sur le bout du nez dès qu'on passe dans une zone sombre (au risque de passer encore pour un illuminé avec éclairage + lunettes de soleil big_smile, mais il faut plus de temps pour s'adapter du clair au sombre que l'inverse, donc autant "assombrir" artificiellement la vue pour anticiper).

Je suis remontée sur le vélo avec une petite appréhension. Le rachat du casque fait partie de mes achats prioritaires de la semaine (le mien était enfoncé à l’endroit du choc) et n’ai pas franchement envie de laisser la peur prendre le dessus sur mon loisir favori et mon unique moyen de locomotion !!

Bon courage !

Je suis contente d’avoir réussi à monter ces 8 cols à la force de mes jambes. On me l’avait dit, les cols à vélo, c’est vraiment très dur. Néanmoins, avec de l’endurance mentale, tout le monde peut y arriver. Tout est dans la tête. Il n’y a pas besoin d’un grand sportif. Il faut surtout y croire très très fort. Le soir, je n'étais pas épuisée et je sentais que je ne dépassais pas les limites de mon corps car j'étais capable de rempiler le lendemain.

A plusieurs réserves près, c'est faisable à condition :
   - de ne pas passer toute l'année entre chaise de bureau et canapé
   - ET d'avoir l'habitude de pédaler (même à plat) car çà n'est pas le moment de "découvrir" certains muscles qui ne servent quasiment qu'à vélo (le plat est beaucoup plus tolérant)
   - ET d'avoir trouvé selle à son c*l (vu tes distances quotidiennes et durées de pédalage)
   - ET d'avoir des développements adaptés à un pédalage "dans la semoule" (ou la choucroute pour les alsaciens wink)
   - ET d'avoir des pentes et une charge permettant de tenir environ 7km/h en vitesse minimale (limite de l'équilibre pour une trajectoire "propre")
Tu sous-estimes un peu ta condition physique et ta préparation matérielle par rapport au cycliste "lambda" qui ne sort son vélo que lors des vacances et de quelques week-ends de beau temps.

Mais d'une manière générale, quel que soit le niveau et les ambitions : en montagne l'essentiel se joue effectivement dans la tête. C'est le terrain idéal pour apprendre la patience et la ténacité, la gestion de l'effort et l'écoute de son corps !

Niveau pragmatique : 24x28, c’est un peu long pour moi, il faudrait changer ma transmission mais je n’ai pas mis pied à terre.

Heureusement que tu n'es finalement pas partie sur ton vélodéroute : même en triple plateau avec de développements de "papy" wink tu n'aurais pas pu dépasser le 28x30 (soit ~2m en roues de 700) alors que le 24x28 (soit ~1,8m en 26") était déjà trop long (différence de 10% en cadence de pédalage).

Bien que çà me paraisse des développements énormes (ou plutôt microscopiques wink), c'est justifié vu les passages extrèmes autour de 15% que l'on croise rarement du côté français.

Plutôt que les longues portions autour de 10% c'est ces "murs" qui m'inquiètent un peu : s'agissait-il en général de "coups de cul" qui peuvent se passer "en force" debout sur les pédales et avec l'élan ou de véritables portions continues sur plus de 200m nécessitant absolument un développement adapté ?

Vu que je ne peux pas descendre sous 2,7m de développement çà risque d'être chaud dans ce genre de passages (et çà serait dommage de devoir passer au triple plateau rien que pour quelques portions isolées).

Evidemment, je suis déçue de ne pas avoir pu être allée au bout mais je sais au moins que j’en suis capable et ça me donne encore plus envie d’y retourner !

Héhé... te voilà "contaminée" par la montagne : tout va paraître bien plat maintenant ! wink

J’ai eu très peur de ne pas avoir de tente intérieure quand j’ai vu de très nombreux serpents sur la route (jusqu’à 4 en une journée !!) mais au réveil, je n’ai vu que 2 énormes chenilles.

Oups : c'était quel genre de bestioles (innofensives ou potentiellement dangeureuses) ?

Le bonnet m’a manqué. La nuit, il faisait trop chaud pour enfiler la doudoune et trop froid pour que le seul buff sur la tête suffise. J’essayais de m’enrouler la tête dans la doudoune mais c’étais pas fort pratique.

Désolé, je faisais partie du club "anti-bonnet blanc" ! hmm
Mais finalement il vallait mieux se planter sur le bonnet que sur le choix de la monture la mieux adaptée ! wink

J’ai repris le travail avec 1 semaine d’avance. Le maquillage façon coquard est super mode, je suis trop swag ! (c’est les magazines qui le disent…) Et avec le strap et le sourcil en V à cause de la bosse, ça rajoute un petit côté rebelle…

Tu vas maintenant te traîner une réputation de "warrior" au boulot : çà change de celles qui font la crêpe recto-verso sur le sable pendant toutes leurs vacances ! big_smile

A bressanone, ils mettent des tapis rouges sur les passages piétons car "les piétons sont rois"

J'aime ! cool


Sinon : quid de tes essais de montages de sacoche, es-tu satisfaite du résultat ?

Idem pour l'allègement de 200g des gardes-boue : ils ne t'ont pas trop manqué sous le déluge (j'ai plutôt la réflexion inverse en me demandant si çà vaut le coup de m'alourdir de gardes-boue) ?

Dernière modification par Phil67 (27-09-2012 12:45:08)


Le contenu de ce message ne reflète pas nécessairement le point de vue de son auteur. wink

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#14 27-09-2012 12:47:15

Phil67
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Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Greewy a écrit :

J'ai donc une forme physique moyenne et ce qui a fait la différence, c'est la motivation. A vrai dire, en voyant toutes ces photos de tous ces gens avec leurs VTC et leurs 20 kg de bagages qui posent en haut des cols, je ne me voyais pas ne pas y arriver  lol Pourquoi eux et pas moi ?

Heureusement qu'il ne faut pas impérativement être affûté comme pour un TdF ou avoir un kilométrage annuel de 7000 à 11000km avec des "baladounettes du dimanche" à 100km ! lol

j'étais en tandem avec moi-même big_smile .

Citation à noter dans un coin ! wink

beaucoup de chance effectivement. Les kojak aurait tout autant glissé. Il aurait vraiment fallu de très gros pneus à tétines (et encore) pour s'en sortir. J'avais un téléphone mais il ne passait pas.

Ta "mésaventure" m'a fait un peu réfléchir en me rendant compte de quelques "boulettes" potentielles dues à certaines (mauvaises) habitudes : p.ex. un smartphone même avec GPS + téléphone en zone couverte et batteries chargées n'est plus d'aucune utilité lorsqu'il est porté dans la poche arrière du maillot (ou au guidon du vélo) car il a de fortes probabilités de finir en miettes !

De la même façon un pansement anti-hémorragique et quelques comprimés de dextrose et d'anti-douleurs puissant ne pèsent pas lourd et peuvent permettre de rejoindre la civilisation tant qu'on est encore sous l'effet de l'adrénaline.

Le stelvio, ça sera pour la prochaine fois. Par contre j'essaierai de ne pas partir seule.

Maintenant çà va être plus difficile de recruter autour de toi avec un tel objectif et en te voyant revenir dans un tel état ! wink

Dernière modification par Phil67 (27-09-2012 12:48:59)


Le contenu de ce message ne reflète pas nécessairement le point de vue de son auteur. wink

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#15 27-09-2012 15:10:56

Greewy
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Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Phil67 a écrit :

Dommage pour le casque (ce Catlike a effectivement une belle "gueule" tout en étant léger et aéré, mais un peu cher à mon goût) : paix à son âme, il est mort aux champ d'honneur en remplissant sa mission wink (vaut mieux çà que de finir tout craquelé au fond d'une cave). As-tu essayé de faire jouer l'assurance : même en remplacement à neuf çà leur coûte infiniment moins cher que des séquelles traumatiques (au besoin rajouter quelques anciens accessoires de vélo à la déclaration pour compenser la franchise sans remords vu l'économie qu'ils viennent de réaliser).

Dire que le casque est encore absent de certaines listes de MUL cyclistes (dont certains lors de reportages sur des chaînes publiques) ! mad

je pense en racheter un moins cher. Celui-ci avait à peine un an et demi  hmm
Je ne sais pas pourquoi, mais je voulais absolument celui-là depuis des années. J'ai attendu de finir les 2 casques que j'avais avant pour me faire plaisir avec celui-ci

Pour l'assurance, il ne faut pas trop y penser. Je les ai appelés en Italie. Pour un rapatriement, il fallait être quasi mort ou n'avoir plus de véhicule en état de marche. Un vélo n'est pas considéré comme un véhicule pour eux... Donc si tu marches, tu te débrouilles !

Phil67 a écrit :

Presque en haut, je double 2 types à vélo, 2 sportifs. Ils sont morts et je suis en pleine forme big_smile

En mode sportif l'objectif est souvent de finir sur les rotules et non pas de rentrer frais comme un gardon ! wink

en fait, je les suivais depuis un bout de temps en les rattrapant petit à petit. Ils ne m'ont pas vue arriver et ont été très surpris quand je les ai doublés  big_smile

Phil67 a écrit :

L’arrivée à la station de ski de Sappada se fait malgré tout assez facilement à l’exception du passage de 800m avec une pente oscillant entre 14 et 16%.

Leurs ingénieurs des ponts et chaussées n'ont visiblement pas les mêmes cahiers des charges qu'en France ! mad

j'imagine que sur les vieilles petites routes françaises des Alpes ou pyrénées, il y a des pourcentages similaires ?

Les forts pourcentages sont indiqués par mon compteur et par les panneaux routiers donc je pense qu'ils sont corrects.

Phil67 a écrit :

Une longue montée de 1100 mètres de dénivelé m’attend. Il pleut vraiment très fort, j’ai allumé mes lumières et enfilé le gilet jaune. Je n’ai pas mangé, il n’y a pas d’abris et me contenterai de ce que je peux avaler rapidement : 4 princes et 3 tomates.

Note pour la prochaine fois : prévoir quelques "sucres rapides" de secours en réserve à portée de main, comestibles sans s'arrêter et faciles à assimiler (pâtes de dattes / amandes / fruits, comprimés de dextrose, éviter certaines barres céréales ou chocolatées trop "lourdes" à digérer...). Sur le plan MUListique çà n'est pas idéal (rapports calories / grammes et indice glycémique), mais concrètement c'est excellent pour éviter les passages à vide lorsque les circonstances imposent de tenir un rythme sur le vélo (météo, nuit...).

j'avais des pruneaux aussi, qui sont faciles à avaler (en plus ça m'entraîne au lancer de craché de noyaux  lol)

Phil67 a écrit :

J’ai simplement troqué mes mitaines contre sous-gants + gants mapa.

J’aurai très très froid aux doigts.

Essai des Mapa + sous-gants non concluant ? Si c'était à refaire que prendrais-tu ?
(Je me pèle également les mains et pieds à vélo alors que je n'ai pas ce souci à pied ou à ski : certains devaient me prendre pour un illuminé en me voyant faire des grands moulinets avec les bras pour réchauffer les doigts en roulant sans les mains en descente.)

je prendrais peut-être un peu plus de temps pour choisir les gants. Les gants de vaisselle étaient trop longs mais à la bonne largeur avec les sous-gants en dessous. Du coup, il y avait du vide au bout des doigts. Je vais essayer de persévérer dans cette direction car je n'ai pour le moment pas trouvé de gants de vélo vraiment imperméables.

Il faut également tenir compte du fait que j'étais trempée donc en montée, j'arrivais à maintenir ma température mais en descente j'étais complètement frigorifiée...

Phil67 a écrit :

En haut, j’enfile ma tenue spéciale descente, sous les yeux ahuris des enclumistes : guêtres, pantalon de pluie, gants mapa, veste et capuche. Top classe !!

Petite faute de goût : le pantalon noir dénote un manque de recherche stylistique car il ne s'accorde avec rien (ni la veste, ni les gants Mapa, ni le casque, ni le vélo) ! lol

Dommage que je n'ai pas fait de photo avec le gilet jaune par-dessus tout !!

Phil67 a écrit :

Là, gros coup de mou, j’en ai marre, j’ai envie d’une douche chaude et je sens que je commence à fatiguer. Malgré tout, je continue car avec ce que j’ai transpiré, j’ai besoin d’une douche pour dormir et je ne vois pas d’eau dans le coin. Alors, je mets ma mauvaise humeur de côté et je pédale  J’arrive au village et je dois de nouveau subir ma hantise : les Italiens ne savent pas faire les virages dans les villages… J’arrive par le bas du village. Je sais que je vais ressortir par le haut du village à l’aide d’une longue ligne droite sur une pente à 15%... Bingo, une fois encore j’avais raison ! Je me demande comment ils font en hiver ?

Je suis en haut du col vers 17h30. C’est mon 4ème 2000 de la journée !! Je souhaite redescendre en dessous de 1500m pour dormir et être sûre de ne pas avoir froid même si je n’ai pas pu me laver. J’attaque la descente sereine, j’ai 2h avant la nuit pour trouver un emplacement pour dormir. J’ai même le temps d’atteindre la vallée quelques 1500m plus bas de 35 kms plus loin.
...
La lumière est belle, je m’arrête prendre cette photo.
Je prends une petite route au bitume gris qui doit m’amener rapidement en bas.

La lumière est rasante, le bitume est gris, les graviers aussi.

Je ne les vois pas. Je sens mon vélo partir. Je vois la chute.

Visiblement, plus que le gravier placé au mauvais endroit au mauvais moment, c'est une accumulation de facteurs qui ont favorisé la chute : fatigue due à une (trop ?) longue journée, envie d'en terminer rapidement et crépuscule.

Même si on tient le coup sur le plan musculaire, la vigilance et les réflexes sont très émoussés en fin de grosse journée (exemple stupide : je me casse la figure quasiment à l'arrêt dans la "montée de garage" en déclipsant un pied mais en donnant un coup de guidon qui fait basculer le vélo de l'autre côté).

De plus à ce moment là le cerveau n'était certainement pas à 100% concentré sur la route : recherche de lieu de bivouac, calculs de temps de trajet, petites douleurs envoyant des "signaux faibles" perturbants...

Enfin c'est souvent entre "chiens et loups" qu'on y voit le moins quelle que soit la puissance de l'éclairage : la luminosité ambiante (ciel) ne permet pas à la pupille de se dilater bien que le sol soit dans la pénombre et la lumière n'est pas assez puissante pour compenser l'éclairage ambiant (il faudrait au moins un phare de voiture). Une fois la nuit vraiment tombée ou en faisant route dos au soleil couchant çà va beaucoup mieux (tant qu'on n'est pas perturbé par les automobilistes).

Une petite astuce qui peut dépanner lorsqu'on traverse des alternances de zones semi-éclairées (champs) et sombres (forêts) en soirée : remettre ses lunettes de soleil dans les zones plus "lumineuses" pour que la pupille se dilate en les enlevant ou les coinçant sur le bout du nez dès qu'on passe dans une zone sombre (au risque de passer encore pour un illuminé avec éclairage + lunettes de soleil big_smile, mais il faut plus de temps pour s'adapter du clair au sombre que l'inverse, donc autant "assombrir" artificiellement la vue pour anticiper).

je portais mes lunettes de soleil lors de la chute (heureusement car du coup, j'ai encore des lunettes blanches pour la vie de tous les jours).

La photo est très trompeuse car il faisait beaucoup plus jour que la photo ne donne l'impression. Il n'était pas encore 18h et il faisait nuit vers 19h45 environ. La dernière photo du périple a été prise 300 mètres plus loin que les 2 précédentes - donc quelques instants après.

Plus qu'entre chien et loup, on était plutôt avec une lumière du soir  wink


La fatigue n'a pas du aider effectivement, c'est sûrement ça qui m'a mise au tapis

Phil67 a écrit :

Tu sous-estimes un peu ta condition physique et ta préparation matérielle par rapport au cycliste "lambda" qui ne sort son vélo que lors des vacances et de quelques week-ends de beau temps.

Mais d'une manière générale, quel que soit le niveau et les ambitions : en montagne l'essentiel se joue effectivement dans la tête. C'est le terrain idéal pour apprendre la patience et la ténacité, la gestion de l'effort et l'écoute de son corps !

si on retire tous les km faits dans une optique de transport + les vélovacances, il ne reste que 1000 km de vrai vélo sport, ça ne fait pas tant que ça. C'est pour ça que je considère que je ne suis pas entraînée, je fais beaucoup de transport et peu de sport  wink

Je vélotaffe avec des vélos différents que ceux que j'emmène en vacances, mais j'avoue aimer mettre les doigts dans le cambouis (vous aurez d'ailleurs peut-être remarqué que j'ai un pied d'atelier dans mon salon  big_smile)

Phil67 a écrit :

Niveau pragmatique : 24x28, c’est un peu long pour moi, il faudrait changer ma transmission mais je n’ai pas mis pied à terre.

Heureusement que tu n'es finalement pas partie sur ton vélodéroute : même en triple plateau avec de développements de "papy" wink tu n'aurais pas pu dépasser le 28x30 (soit ~2m en roues de 700) alors que le 24x28 (soit ~1,8m en 26") était déjà trop long (différence de 10% en cadence de pédalage).

Bien que çà me paraisse des développements énormes (ou plutôt microscopiques wink), c'est justifié vu les passages extrèmes autour de 15% que l'on croise rarement du côté français.

Plutôt que les longues portions autour de 10% c'est ces "murs" qui m'inquiètent un peu : s'agissait-il en général de "coups de cul" qui peuvent se passer "en force" debout sur les pédales et avec l'élan ou de véritables portions continues sur plus de 200m nécessitant absolument un développement adapté ?

Vu que je ne peux pas descendre sous 2,7m de développement çà risque d'être chaud dans ce genre de passages (et çà serait dommage de devoir passer au triple plateau rien que pour quelques portions isolées).

J'ai passé mes vacances les fesses vissées sur la selle. D'ailleurs, je ne fais quasiment jamais de danseuse, je trouve ça trop fatiguant  big_smile
Il y a de longs passages entre 11 et 12% et effectivement de jolis murs de plus de 200m de long à plus de 13% que tu as le plaisir de voir se rapprocher au fur et à mesure que tu avances. C'est d'ailleurs assez terrifiant !

Comme ces passages ne sont pas immensément longs non plus, tu peux également poser pied à terre  wink
Sinon, tu n'as pas la possibilité de changer juste le petit plateau ?

Un de mes potes a gravi le Tourmalet en 39x25 avec son embonpoint et son entraînement de transport (46 km/jour en RP). Il n'avait pas eu besoin de plus court. Tout dépend donc vraiment de la cadence moyenne de chacun.

Sur le plat, je suis à 95 tours/min environ. Là, en montée, j'étais à 67 tours/minute, un peu juste pour moi alors que c'est déjà beaucoup pour nombre de cyclistes sur du plat.

Phil67 a écrit :

J’ai eu très peur de ne pas avoir de tente intérieure quand j’ai vu de très nombreux serpents sur la route (jusqu’à 4 en une journée !!) mais au réveil, je n’ai vu que 2 énormes chenilles.

Oups : c'était quel genre de bestioles (innofensives ou potentiellement dangeureuses) ?

non, c'était juste des bêtes chenilles mignonnes comme tout. Mais je n'aime pas trop ça, cf l'épisode du ver  lol

Phil67 a écrit :

Sinon : quid de tes essais de montages de sacoche, es-tu satisfaite du résultat ?

Idem pour l'allègement de 200g des gardes-boue : ils ne t'ont pas trop manqué sous le déluge (j'ai plutôt la réflexion inverse en me demandant si çà vaut le coup de m'alourdir de gardes-boue) ?

Une fois que j'ai choisi de prendre mes sacoches, il n'y avait plus aucun souci. Ces sacoches ne bougent pas d'un poil et sont très résistantes. La fermeture par enroulement fait qu'elles sont plus légères qu'avec un rabat mais moins en contrepartie moins facilement manipulables. La sacoche de guidon est très intéressante pour attraper les petits trucs indispensables : lunettes, crême, appareil photo, papiers...

Lors de la chute, elles sont restées accrochées sur le porte-bagages et ne se sont pas déchirées alors que c'est le tissu "fin" des sacoches de vélo. Le porte-bagages était lui plié, jusqu'à toucher la roue. Mais comme il est en acier, il a été détordu et va continuer son job.

J'ai explosé la sonnette lors de la chute mais la sacoche de guidon n'a rien pris, certainement parce qu'elle n'est pas attachée par un support rigide (type klickfix ou ortlieb) et qu'elle a du tourner autour du guidon. Heureusement parce qu'elle contenait lunettes blanches, téléphone, appareil photo prêté...

Les garde-boues sont plus utiles lorsque la pluie est faible ou qu'il vient juste de pleuvoir. Lorsqu'il pleut vraiment très fort, avec une tenue intégrale ça ne change rien pour toi, tes vêtements sont là. ça change pour ta transmission qui n'est plus protégée et peut se prendre des projections de jus de route et autres.
S'il ne pleut pas suffisamment fort pour que tu aies ta tenue intégrale, ils vont te protéger les demi-jambes, pieds, les fesses jusqu'à la tête.

une solution pour couper la poire en deux : tu mets la tente sur le porte-bagages qui fait office de garde-boue et tu prends seulement un garde-boue avant.

Les SKS raceblade doivent être plus légers que 200g.



Ce n'est pas une malheureuse chute qui doit faire peur pour m'accompagner. Et maintenant que je l'ai faite, je suis maintenant tranquille !! Il y a plein de gens qui trébuchent sur les trottoirs, ça nous empêche pas de continuer à marcher avec eux  lol

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#16 27-09-2012 17:51:58

Phil67
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Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Greewy a écrit :

Pour l'assurance, il ne faut pas trop y penser. Je les ai appelés en Italie. Pour un rapatriement, il fallait être quasi mort ou n'avoir plus de véhicule en état de marche. Un vélo n'est pas considéré comme un véhicule pour eux... Donc si tu marches, tu te débrouilles !

sad
Bonne remarque, je pensais naïvement être "couvert" : va falloir se renseigner de mon côté bien que je sois assuré pour de nombreuses autres pratiques par une extension de garanties familiales (j'ai pu me faire rembourser une tenue de ski + sac à dos complètement éventrés lors d'une gamelle sur des rochers enneigés en ski hors pistes).

en fait, je les suivais depuis un bout de temps en les rattrapant petit à petit. Ils ne m'ont pas vue arriver et ont été très surpris quand je les ai doublés  big_smile

Ralala : ces jeunes n'ont plus aucun respect pour les "Raymond Boyaux" !

L'étiquette veut que l'on marque un léger temps de pause en arrivant à la hauteur des lièvres, pas de les enfumer sur place ! Même les pros respectent la règle : j'ai servi de lièvre pendant quelques kilomètres à un pro de l'équipe Garmin en reconnaissance dans les Vosges. En arrivant à ma hauteur il a pris le temps de prendre un relais tranquillement en buvant un coup avant de se relancer. Même sa voiture suiveuse à attendu sagement que je décroche pour me dépasser (mais ils n'ont pas eu à attendre trop longtemps) ! lol

j'imagine que sur les vieilles petites routes françaises des Alpes ou pyrénées, il y a des pourcentages similaires ?

Les forts pourcentages sont indiqués par mon compteur et par les panneaux routiers donc je pense qu'ils sont corrects.

L'Italie et l'Autriche ont la réputation d'avoir des routes plus pentues que leur équivalent alpin côté français (on y trouve également du raide mais souvent "relativement" court). La partie montagneuse du Giro est en moyenne plus intense (mais moins longue) que que celle du Tour de France et les développements utilisés sont plus courts (p.ex. utilisation des premiers pédaliers compacts dans le circuit pro pour le Giro). De même le col le plus raide d'Europe se trouve en Italie : Scanuppia avec 17% de moyenne sur 8km yikes
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lol lol lol

j'avais des pruneaux aussi, qui sont faciles à avaler (en plus ça m'entraîne au lancer de craché de noyaux  lol)

Les noyaux c'est pas MUL ! tongue

je prendrais peut-être un peu plus de temps pour choisir les gants. Les gants de vaisselle étaient trop longs mais à la bonne largeur avec les sous-gants en dessous. Du coup, il y avait du vide au bout des doigts. Je vais essayer de persévérer dans cette direction car je n'ai pour le moment pas trouvé de gants de vélo vraiment imperméables.

Il faut également tenir compte du fait que j'étais trempée donc en montée, j'arrivais à maintenir ma température mais en descente j'étais complètement frigorifiée...

Effectivement, tout est dans le "vraiment imperméables", sinon une autre solution plus lourde (et pas encore testée) serait peut-être des gants de sports nautiques en néoprène qui sont conçus pour le froid et l'eau : ils laissent passer l'humidité en maintenant au chaud en dessus, mais sont plus lourds et se gorgent d'eau à la longue (quid de la dextérité pour manipuler les freins et changements de vitesse)...

si on retire tous les km faits dans une optique de transport + les vélovacances, il ne reste que 1000 km de vrai vélo sport, ça ne fait pas tant que ça. C'est pour ça que je considère que je ne suis pas entraînée, je fais beaucoup de transport et peu de sport  wink

En accumulant les kilomètres de "transport" tu effectues un travail endurance certainement supérieur à pas mal de "sportifs du week-end" qui n'ont pas la patience de faire cet entraînement foncier (qui m'ennuie également profondément : je préfère l'endurance en trail et appuyer un peu plus sur les pédales).

Je vélotaffe avec des vélos différents que ceux que j'emmène en vacances, mais j'avoue aimer mettre les doigts dans le cambouis (vous aurez d'ailleurs peut-être remarqué que j'ai un pied d'atelier dans mon salon  big_smile)

Pas facile d'être geekette du vélo en région parisienne vu la taille moyenne des logements ! lol
(De mon côté le VDR a de temps en temps le droit de prendre sa douche dans la baignoire. roll)

J'ai passé mes vacances les fesses vissées sur la selle. D'ailleurs, je ne fais quasiment jamais de danseuse, je trouve ça trop fatiguant  big_smile
Il y a de longs passages entre 11 et 12% et effectivement de jolis murs de plus de 200m de long à plus de 13% que tu as le plaisir de voir se rapprocher au fur et à mesure que tu avances. C'est d'ailleurs assez terrifiant !

Comme ces passages ne sont pas immensément longs non plus, tu peux également poser pied à terre  wink
Sinon, tu n'as pas la possibilité de changer juste le petit plateau ?

Si tu n'as jamais fait de danseuse çà me laisse un peu d'espoir : j'aime bien relâcher les cuisses de temps en temps et faire travailler haut du corps pour varier les souffrances plaisirs. wink

A priori je suis limité en 34 dents à l'avant : pédalier compact que j'adore et que j'aurais du mal à troquer contre un triple et encore moins un double classique.

Pour l'arrière je dois déjà être pas loin du maximum en 25 dents avec un dérailleur à chape courte (il me semble que je suis déjà "hors spécifications" d'1 dent avec 50/34 + 13/25) : il y a moyen de "tricher" de quelques dents (avec interdiction absolue de croiser sous peine de tout casser), mais pour monter "proprement" en 27 dents ou + à l'arrière il faudrait soit diminuer le plateau de 50 à 48 dents, soit commencer la cassette à 14 au lieu de 13, soit passer en dérailleur à chape médium (vu les tarifs il faudrait voir s'il est possible de ne changer que la cage de la chape en pièces détachées sur du Campa Record).

Un de mes potes a gravi le Tourmalet en 39x25 avec son embonpoint et son entraînement de transport (46 km/jour en RP). Il n'avait pas eu besoin de plus court. Tout dépend donc vraiment de la cadence moyenne de chacun.

Sur le plat, je suis à 95 tours/min environ. Là, en montée, j'étais à 67 tours/minute, un peu juste pour moi alors que c'est déjà beaucoup pour nombre de cyclistes sur du plat.

La portion la plus raide du Tourmalet est donnée à 11,6% sur 1km (tous versants confondus) : çà fait une sacré marge par rapport à du 13-15%. Pour passer çà avec une 39x25 il faut déjà de sacrées cuisses avec une habitude de pédaler en force. Impossible pour moi de descendre aussi bas en cadence malgré mon gabarit de crevette : j'aurais les cuisses qui brûlent avant la fin du kilomètre fatidique. La "cadence minimale" est généralement fonction de la puissance pure et non pas du rapport poids/puissance (cf. les gros gabarits du TdF qui montent en écrasant les pédales par rapport aux véritables grimpeurs "légers" qui tournent plus les jambes).

Les garde-boues sont plus utiles lorsque la pluie est faible ou qu'il vient juste de pleuvoir. Lorsqu'il pleut vraiment très fort, avec une tenue intégrale ça ne change rien pour toi, tes vêtements sont là. ça change pour ta transmission qui n'est plus protégée et peut se prendre des projections de jus de route et autres.
S'il ne pleut pas suffisamment fort pour que tu aies ta tenue intégrale, ils vont te protéger les demi-jambes, pieds, les fesses jusqu'à la tête.

une solution pour couper la poire en deux : tu mets la tente sur le porte-bagages qui fait office de garde-boue et tu prends seulement un garde-boue avant.

Les SKS raceblade doivent être plus légers que 200g.

Pour protéger la transmission du "jus de route" il faut vraiment descendre très bas à l'avant comme les bavettes de vélos hollandais.

Généralement l'eau sur les jambes ne me dérange pas trop en remontant le bas du cuissard et avec des chaussons type néoprène aux pieds (mais lourds), mais je n'ai jamais dépassé 3H sous l'eau (et par températures raisonnables).

J'avais également bricolé un petit déflecteur en plastique fixé à la sacoche de selle pour limiter l'effet "rayure centrale" sur les fesses et dans le dos wink (avec des pneus route slicks et fins la projection d'eau est concentrée sur une petite zone).

J'ai justement pris des Raceblade en prévision de l'automne (pas pesés ni testés pour l'instant), mais s'il est possible d'économiser 200g c'est toujours çà de pris.

Ce n'est pas une malheureuse chute qui doit faire peur pour m'accompagner. Et maintenant que je l'ai faite, je suis maintenant tranquille !!

Dans ce cas pas peine de racheter un casque ! lol
En tous cas la motivation n'a pas chuté... wink


Le contenu de ce message ne reflète pas nécessairement le point de vue de son auteur. wink

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#17 27-09-2012 18:06:12

ith
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Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Merci pour cette super discussion : j'apprends plein de chose!  smile

Une petite proposition (spéculative car ce n'est pas demain que je descendrai le Portillon à vélo sous la pluie) :

Pour les mains, il me semble qu'il y aurait moyen d'améliorer l'ensemble avec une combinaison : sous gants latex+sous gants chauds+gants MAPA. La première couche de type chirurgien en latex joue le rôle de VBL et permet à la couche isolante de rester sèche donc efficiente.


"The more you carry in your bag, the less you carry on your head"

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#18 27-09-2012 18:34:59

Greewy
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Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Phil67 a écrit :
Greewy a écrit :

Pour l'assurance, il ne faut pas trop y penser. Je les ai appelés en Italie. Pour un rapatriement, il fallait être quasi mort ou n'avoir plus de véhicule en état de marche. Un vélo n'est pas considéré comme un véhicule pour eux... Donc si tu marches, tu te débrouilles !

sad
Bonne remarque, je pensais naïvement être "couvert" : va falloir se renseigner de mon côté bien que je sois assuré pour de nombreuses autres pratiques par une extension de garanties familiales (j'ai pu me faire rembourser une tenue de ski + sac à dos complètement éventrés lors d'une gamelle sur des rochers enneigés en ski hors pistes).

j'ai une bonne assurance personnelle (MAIF) + assurance CB mais ça ne suffit pas forcément; pour être rapatrié, il faut que les médecins locaux appelent l'assurance et disent que l'assuré en a besoin...

Je n'ai pas demandé pour le casque mais si la franchise est de 75€, ça ne vaut pas le coup vu que j'envisage d'en racheter un moins cher.

Je vélotaffe avec des vélos différents que ceux que j'emmène en vacances, mais j'avoue aimer mettre les doigts dans le cambouis (vous aurez d'ailleurs peut-être remarqué que j'ai un pied d'atelier dans mon salon  big_smile)

Pas facile d'être geekette du vélo en région parisienne vu la taille moyenne des logements ! lol
(De mon côté le VDR a de temps en temps le droit de prendre sa douche dans la baignoire. roll)

comme ça ?lol

Si tu n'as jamais fait de danseuse çà me laisse un peu d'espoir : j'aime bien relâcher les cuisses de temps en temps et faire travailler haut du corps pour varier les souffrances plaisirs. wink

A priori je suis limité en 34 dents à l'avant : pédalier compact que j'adore et que j'aurais du mal à troquer contre un triple et encore moins un double classique.

Pour l'arrière je dois déjà être pas loin du maximum en 25 dents avec un dérailleur à chape courte (il me semble que je suis déjà "hors spécifications" d'1 dent avec 50/34 + 13/25) : il y a moyen de "tricher" de quelques dents (avec interdiction absolue de croiser sous peine de tout casser), mais pour monter "proprement" en 27 dents ou + à l'arrière il faudrait soit diminuer le plateau de 50 à 48 dents, soit commencer la cassette à 14 au lieu de 13, soit passer en dérailleur à chape médium (vu les tarifs il faudrait voir s'il est possible de ne changer que la cage de la chape en pièces détachées sur du Campa Record).

pas moyen de greffer un pédalier double de VTT d'occas pour ce genre de vacances ? incompatibilité franche entre Campa et le reste du monde ?

Pour le GB avant, il est très facile de lui faire une bavette pour qu'il descende bien bas en rajoutant très peu de grammes supplémentaires.

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#19 27-09-2012 18:37:32

Greewy
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Lieu : Belledonne
Inscription : 30-06-2011

Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

ith a écrit :

Pour les mains, il me semble qu'il y aurait moyen d'améliorer l'ensemble avec une combinaison : sous gants latex+sous gants chauds+gants MAPA. La première couche de type chirurgien en latex joue le rôle de VBL et permet à la couche isolante de rester sèche donc efficiente.

les sous-gants + gants mapa étaient secs car je ne les ai enfilés que pour la descente.

Il faudra que je réessaye en conditions normales (i.e. : je ne suis pas morte de froid) avant d'essayer d'autres solutions

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#20 27-09-2012 19:35:04

colombo_35
BUL et MUL
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Inscription : 28-02-2008

Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Bonjour,

merci pour ton récit, content de voir que tu sembles bien aller, c'est un peu bateau, mais la santé c'est important.

Pour les assurances, je sais que l'assurance qui va avec la licence FFCT rembourse le casque en cas de chute, il y a aussi une assurance  rapatriement, reste à vérifier les petites lignes.


Le BUL d'oseur avance

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#21 27-09-2012 19:50:30

beus
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Inscription : 04-01-2007

Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Salut Greewy

  Cool ton compte-rendu. Mais je constate moi aussi cette chute  hmm
  Si je ne me trompe pas, tu avais déjà chuté fin août...
  Cela me renvoie à mes propres rando et les risques d'être en solo.
  Soulagé que ce ne soit que superficiel  wink


  Pour les gros pourcentages, la bonne humeur et la motivation:
            Respect

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#22 27-09-2012 19:58:16

Phil67
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Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Greewy a écrit :

pas moyen de greffer un pédalier double de VTT d'occas pour ce genre de vacances ? incompatibilité franche entre Campa et le reste du monde ?

À étudier, mais pour moi le problème se situe plutôt sur la capacité du dérailleur arrière : http://branfordbike.com/articles/rear-d … s-pg62.htm

Campagnolo officially recommends various rear derailleur cage lengths for use with specific cassette and double or triple chain ring combinations. However, it is important to understand that any 1999 to current, Campagnolo 10 speed rear derailleur, will shift up to a 29 tooth cog and down to an 11 tooth cog. The problem you will run into is that the derailleur cage may not be long enough to take up all the slack in the chain for a wide range. Thus Campagnolo recommends using a short cage derailleur with a maximum cassette cog size of 26 teeth even though it will shift to a 29 tooth cog. Chain wrap or CW is a helpful concept to understand when you need to determine proper derailleur cage length.

Current Record, Chorus, Centaur and Veloce 9 and 10 speed rear derailleurs use the same three cage lengths; 55, 72.5 and 89 mm measured from the center of the upper jockey wheel to the center of the lower jockey wheel. 55 mm cages have a chain wrap value of 27; 72.5 cages have a CW of 36 while 89mm long cages have a chain wrap value of 39.

Je peux donc monter à 29 dents à l'arrière à condition de ne pas trop dépasser la "capacité de rattrapage" des 27 dents : chez Campa ils ont une cassette 13-29 (à moins de passer aux cassettes adaptables par pignons individuels style Miche ou Marchisio).

En restant sur un petit plateau de 34 dents avec une cassette montant à 29 dents : (plateau max - 34) + (29 - cassette min) ~= 27

En l'occurrence avec une 13/29 il faudrait théoriquement descendre le grand plateau en 46 dents (chain wrap = 28) : le grand plateau est encore raisonnable en mode rando, mais on reste limité à un développement de 2,5m pour la montée (plus réaliste que mes 2,9m "vosgiens").

Même avec un pédalier VTT double (en supposant que çà soit compatible), chaque dent économisée sur le petit plateau doit également être enlevée sur le grand : p.ex 44 / 30 et 15 / 29 => chain-wrap = 28, Vmax = 37km/h à 100 tours/min et développement mini de 2,2m (ce qui est ma "limite raisonnable" : 7,3km/h à 55 tours/min, autant monter à pied plutôt que de jouer les équilibristes même en moulinant plus vite mais à des vitesses encore plus faibles).

L'autre option serait de garder le pédalier actuel mais de monter un dérailleur + cassette de VTT qui laisserait plus de marge (à condition que çà soit compatible avec le corps de roue libre et les manettes, ce dont je doute a priori).

Pour le GB avant, il est très facile de lui faire une bavette pour qu'il descende bien bas en rajoutant très peu de grammes supplémentaires.

Va falloir tester les bidouillages : çà n'est pas la pluie qui manque en ce moment, mais la motivation pour sortir avec cette météo qui enchaîne les averses "Kärcher" plusieurs fois par jour ! hmm

Dernière modification par Phil67 (27-09-2012 20:00:19)


Le contenu de ce message ne reflète pas nécessairement le point de vue de son auteur. wink

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#23 27-09-2012 21:16:47

PtiStelvio
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Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Beau voyage, triste chute!

Ca me fait très peur les chutes à vélo, et ça m'a pas mal refroidi ces dernières années! Mais bon, ça m'a permis de découvrir la marche à pied (un mal pour un bien)!

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#24 28-09-2012 11:28:54

Greewy
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Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

beus a écrit :

Salut Greewy

  Cool ton compte-rendu. Mais je constate moi aussi cette chute  hmm
  Si je ne me trompe pas, tu avais déjà chuté fin août...
  Cela me renvoie à mes propres rando et les risques d'être en solo.
  Soulagé que ce ne soit que superficiel  wink


  Pour les gros pourcentages, la bonne humeur et la motivation:
            Respect

Salut Beus, on attend ton CR aussi  wink


je m'étais pris un gadin en août effectivement mais là c'était entièrement de ma faute. je jouais avec mon compteur, n'ai pas vu que ma soeur s'était arrêtée et ma sacoche latérale avant droite a accroché sa sacoche latérale arrière gauche -> guidon à angle droit -> Greewy par dessus le guidon  roll
C'était juste un grosse pizza au coude, rien de grave du tout.

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#25 28-09-2012 11:48:50

Greewy
Membre
Lieu : Belledonne
Inscription : 30-06-2011

Re : [Récit + liste] de Ljubljana à Bressanone/Brixen à vélo

Phil67 a écrit :

Je peux donc monter à 29 dents à l'arrière à condition de ne pas trop dépasser la "capacité de rattrapage" des 27 dents : chez Campa ils ont une cassette 13-29 (à moins de passer aux cassettes adaptables par pignons individuels style Miche ou Marchisio).

En restant sur un petit plateau de 34 dents avec une cassette montant à 29 dents : (plateau max - 34) + (29 - cassette min) ~= 27

En l'occurrence avec une 13/29 il faudrait théoriquement descendre le grand plateau en 46 dents (chain wrap = 28) : le grand plateau est encore raisonnable en mode rando, mais on reste limité à un développement de 2,5m pour la montée (plus réaliste que mes 2,9m "vosgiens").

Même avec un pédalier VTT double (en supposant que çà soit compatible), chaque dent économisée sur le petit plateau doit également être enlevée sur le grand : p.ex 44 / 30 et 15 / 29 => chain-wrap = 28, Vmax = 37km/h à 100 tours/min et développement mini de 2,2m (ce qui est ma "limite raisonnable" : 7,3km/h à 55 tours/min, autant monter à pied plutôt que de jouer les équilibristes même en moulinant plus vite mais à des vitesses encore plus faibles).

L'autre option serait de garder le pédalier actuel mais de monter un dérailleur + cassette de VTT qui laisserait plus de marge (à condition que çà soit compatible avec le corps de roue libre et les manettes, ce dont je doute a priori).

Pour le GB avant, il est très facile de lui faire une bavette pour qu'il descende bien bas en rajoutant très peu de grammes supplémentaires.

Va falloir tester les bidouillages : çà n'est pas la pluie qui manque en ce moment, mais la motivation pour sortir avec cette météo qui enchaîne les averses "Kärcher" plusieurs fois par jour ! hmm

je montais entre 5,5 et 7 km/h  big_smile

Mon grand plateau a 46 dents (pignon de 13) sur roue de 26', je dois le passer 3 fois par an  big_smile (et je ne suis jamais sur petit pignon - moyen plateau), j'y vais cool cool  big_smile


Comme il y a des corps de cassette différenciés shimano et campagnolo, ça me semble au premier abord incompatible mais si tu as une cassette VTT sous la main, ça ne coûte rien d'essayer (à part l'huile de coude). C'est pour ça que j'avais plutôt indiqué un changement de pédalier, tout en sachant pas non plus si c'est compatible...
Pour le GB avant, il suffit d'une petite bouteille d'eau découpée et collée en bas du garde-boue avant. (et de motivation pour tester tout ça effectivement  big_smile

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