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#1 20-09-2005 21:56:44

Peyo
PRO
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Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

Voilà quelques temps que j'ai envie de poster ce sujet. Je ne sais pas s'il trouvera un écho auprès de vous mais je me lance quand même...

En fait comme peut-être beaucoup d'entre vous qui se retrouve dans une vision minimaliste de la marche, je suis venu à la randonnée légère par étapes. Intéressé par le confort de mon sac et un rapport plus étroit à la nature, je me suis mis à vouloir l'alléger.
Mais voilà quand on allége son sac arrive immanquablement un moment où on se dit " mince c'est bien gentil de faire léger mais est-ce assez sécuritaire ou assez confortable ? ".

Il est à mon avis sain et normal de se poser ce genre de question. L'expérience (bonne ou mauvaise ) nous permet de trouver nos limites et de savoir avec quel matériel partir.
Peu à peu on prend confiance dans un matériel de plus en plus congru et surtout on prend confiance dans l'acquisition de nos connaissances et de notre savoir faire.

Mais ce que je voudrais mettre en lumière c'est un processus mental qu'on pourrait qualifier d'EFFET YOYO.

Tel un yoyo, lorsque nous pensons à alléger notre sac, nous passons par des moments de forte motivation où on fait des coupes franches dans les éléments de celui-ci ou nous voulons utilisez les matériaux les plus légers (souvent au détriment de leur résistance);et à d'autres moments on se dit que c'est une douce folie et que tel ou tel choix n'est pas raisonnable et que cela serait inconfortable voir dangereux.

Je ne sais pas pour vous mais moi je fais souvent ses allers et retours entre légèreté et sécurité/confort avant de partir.

Pendant un temps je me trouvais un peu couard mais souvent je me disais que la sécurité était le seul point qui devait l'emporter. Et je n'avais pas tort.

Mais en fait cet effet de yoyo permet souvent d'expérimenter de nouvelles techniques ou matériaux (la MUL permet de faire cela car souvent les prototypes ne coutent pas cher, cf Trashelters ou PRS) avec toujours une réserve de sécurité car on n'arrive pas à pieds joints avec un nouvel élément que l'on ne connait pas. Au contraire on a pris le temps de le connaitre, de le faire sien. L'effet yoyo permet donc de s'équilibrer entre envie et raison.


L'effet YOYO a aussi une seconde conséquence: tel un yoyo auquel on ne donne plus de mouvement, cette hésitation tend à s'amoindrir au fur et à mesure que l'on prend confiance dans une technique ou dans un matériau.
Mais si on est vraiment porter par le confort de marche et le rapport à la nature, c'est bien souvent le matériel le plus léger ,et au premier abord le moins sécuritaire, que l'on choisit.

Dés lors si un jour on veut revenir à l'ancien concept ou à un matériel plus résistant et plus sécuritaire (mais souvent plus lourd) on croit se retrouver dans un quatre étoiles ou avec un confort que l'on ne lui soupçonnait pas avant.

Avant j'étais un fervent défenseur des matelas auto-gonflants que je trouvais compacts, confortables et légers (mon dernier faisait 370 grs).
Aprés je me suis mis aux matelas en mousse avec une longueur normale, après j'ai utilisé des matelas mousse coupé à 80 cm, pour finir j'utilise maintenant un pare-soleil de 80 cm qui fait 35 gr.

A chaque fois, avant de "descendre" d'un degré de confort, je faisais beaucoup de mini tests, j'hésitais longuement, pour y arriver immanquablement.
A la fin je suis arrivé au pare soleil à la suite d'un stage de survie où nous n'avions pas de matelas du tout.

Tout ça alors que je trouvais inconfortable de dormir sur un matelas auto-gonflant pleine longueur il y a quelques années, simplement parce que je n'avais connu jusqu'alors que mon lit douillet.

Bien entendu tout le monde est différent et ce qui va à un ne va pas obligatoirement à un autre. Mais souvent ce qui passe pour de l'extrémisme pour certains n'est autre qu'une gradation des limites de confort et de sécurité pour d'autres.

D'aucuns parleront de conditionnement volontaire, moi je préfère parler de barrière mentales qui peu à peu s'abaissent pour nous permettre de gouter de plus en plus simplement à la nature qui nous entoure.


Ciao

Pierre


ps: promis je n'ai rien pris d'illicite avant d'écrire ce poste wink

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#2 21-09-2005 02:23:38

oli_v_ier
Administrateur
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

Intéressant ce que tu dis là Peyo, mais un peu confus pour moi, je dois l'avouer wink .
Au début tu parles d'effet yoyo, ce que j'avais assimilé à la recherche de l'équilibre parfait: plusieurs oscillations, puis on trouve son équilibre.

Après tu parles de barrières mentales qui s'abaissent peu à peu pour tendre vers quelque chose et là je ne vois plus trop le lien avec ce que tu disais avant.
Arrivé à un stade dans la MUL, je crois qu'on se rend compte qu'on peut se sortir de beaucoup de situation avec presque rien, voire rien si ce n'est de solides connaissances en survie ! Il n'y a plus alors de barrière mentale, la question devient: partant de rien, que serait-il intéressant de prendre par ordre d'utilité, puis de chercher la solution la plus légère et adaptée aux particularités de chacun.
Le minimalisme n'est pas forcément synonyme de simplicité: ça peut être très complexe d'allumer un feu sans briquet/allumette ! big_smile
On se rapproche de la nature, certes, mais je ne suis pas sûr qu'on en profite mieux.


La marche ultra-légère n'est pas un but, mais un moyen. "Un sac lourd est un sac bourré d'angoisse."
Mon équipement pour l'Islande 2008 en détail.

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#3 21-09-2005 10:09:07

Peyo
PRO
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

Bon je viens de me relire c'est vrai que ma tentative de théorisation n'est pas des plus claire !

Donc l'effet YoYo c'est quoi :

1/ Une première phase où on oscille entre envie de s'alléger et réserve de sécurité/confort. Durant cette phase se profile un équilibre.

2/ Une fois l'équilibre de la première phase atteint, tout retour (souvent temporaire) vers l'ancienne pratique/matériel sera ressenti comme hautement sécuritaire/confortable. C'est la validation de cet équilibre.

Je ne parle pas ici du concept de survie mais bel et bien de la randonnée.

Pour faire une digression et traiter un peu du manque d'ergonomie de la pratique "survie": Je suis entièrement d'accord avec toi Olivier. Pour pratiquer les deux je confirme qu'on peut partir avec un sac d'1 kg en mode survie. Il faut bien entendu avoir de solides connaissances mais le plus important à noter est le ratio temps de marches/temps de réponse aux questions vitales (abris, nourriture, chaleur...) qui est différent dans les deux approches.
Cette différence fait que la MUL ne sera jamais à mon avis une sorte de survie bâtarde.

Pour ma part je préfère marcher plutôt que de couper un arbre en deux, question de simplicité...

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#4 21-09-2005 10:20:57

Peyo
PRO
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

" Profiter de la nature" voilà par quoi j'aurais du commencer !

La deuxième phase c'est ça !

Un exemple s'impose.

Avec un réchaud à gaz, la cuisine au bivouac est rendue très simple.
Avec un PRS c'est quasiment pareil pour moi.
Par contre faire un feu (chercher le bois, bien placer la popote, faire attention au feu, nettoyer la popote...) rend les choses bien plus difficile.

Depuis quelques temps je partais avec juste ma popote et des allumes-feu (coton/vaseline). Je me suis rendu logiquement compte qu'au bivouac après une grosse journée de marche je n'avais pas envie de faire tous les préparatifs inhérents au montage du feu.
Du coup je suis revenu à mon bon vieux PRS.

Dés lors alors que certains pensent qu'un PRS est un réchaud limité (perso je fais fondre de la neige avec ) et fastidieux à utiliser; pour moi maintenant c'est le luxe ultime car je reviens d'une pratique moins sûre, moins confortable et surtout moins facile à mettre en place.

Voilà ce que je veux dire quand je parle de seconde phase et de barrière mentale.

J'arriverai peut-être à me faire comprendre à la fin wink

Ciao

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#5 21-09-2005 10:54:57

Geronimo
Mule dilettante
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

C'est peut-être pas exactement dans le sujet, mais quelques éléments de réflexion:

Pour moi l'objectif c'est pas tellement le poids minimal, mais le confort maximal. Par exemple, le confort en marche dépend évidemment du poids du sac, mais aussi du confort du dos. C'est pour ça que je ne suis pas près de sacrifier un dos ergonomique avec une vraie ceinture pour un dos simple sans ceinture (et ce, même pour porter 4 kg).

Idem pour les chaussures: j'en ai des montantes tout cuir que je trouve si confortables que je les mets dès que je peux, y compris pour visiter Londres ou Rome le temps d'un week-end. Peu m'importe qu'il existe des chaussures basses beaucoup plus légères, je les trouve moins confortables. Pour moi le seul inconvénient des montantes est que je peux pas conduire avec.

Bien sûr la notion de confort est totalement personnelle, et les exemples donnés ci-dessus sont liés au fait que j'ai les chevilles un peu fragile et un dos pas très musclé (même si je peux porter sans problème mon fils dans son porte-bébé, soit près de 20 kg).

Dans le même ordre d'idées, si un fabricant sort un tabouret de camping pesant 150g se se rangeant dans un poche, je l'achète, même si c'est totalement superflu: je trouve inconfortable d'être assis par terre et on ne trouve pas toujours la pierre adéquate ;-)

Donc en fait je cherche plutôt à optimiser le confort que le poids, ce qui nécessite certes une surveillance précise du poids du sac mais aussi du plaisir apporté par chaque élément d'équipement. D'autres paramètres entrent en compte: le prix, et la polyvalence. Ainsi une veste ultra-légère, souvent fragile, n'est pas polyvalente si elle ne supporte pas l'utilisation en ville et en voyage (pour prendre certains bus dans certains pays, vous avez intérêt à avoir des vêtements solides !). Le réchaud à alcool ne pourra pas servir à la fondue pourtant si agréable au milieu d'une rando de 15 jours.

Et je suis d'accord avec toi Peyo, pour optimiser tout cela il faut beaucoup d'essais et d'expérience, et donc "yoyoter" pas mal !

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#6 21-09-2005 12:10:29

oli_v_ier
Administrateur
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

Ah oui, là je comprends mieux et je trouve que tu as bien montré qu'il ne fallait pas assimiler MUL et survie.


La marche ultra-légère n'est pas un but, mais un moyen. "Un sac lourd est un sac bourré d'angoisse."
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#7 22-09-2005 16:59:08

egiciel
Invité

Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

peyo a écrit :

Ok la prochaine fois je garderai mes élucubrations pour moi  wink

Ben non moi j'ai bien aimé,ça m'interesse... Tu as changé look ? Au fait merci pour le PRS je continue les essais (Laine de verre, 1 cm de plus en hauteur, trous plus fins avant découpe avec une aiguille à coudre au chas invisible...)

#8 22-09-2005 20:13:08

laurent
Banni(e)
Lieu : Citoyen du monde né à Dakar
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

J'ai oublié " l'effet splash extract effect " sur le penseur lui-même... essentiel.
On peut l'estimer à 10 à 20 % de déperdition de son effet volontaire...
Mais la trace est mesurée le plus souvent à 80 %...
Pourquoi ?

Le mystère a toujours la part la plus belle dans ce type de théorie par définition.

J'aime Mr Peyo & Mr Olivier pour leur si belle bienveillance à notre égard...

D'où un nouveau coefficient... etc.

Dernière modification par laurent (22-09-2005 20:13:39)


La poésie est à la vie ce qu'est le feu au bois. Elle en émane et la transforme. (Pierre Reverdy)
La fragilité est une grande force comme le sont les bambous dans le vent, les brins d'herbes à la rosée du matin et nos cils pour le chagrin. (Laurent bavella)
http://laurentbavella.com/ - Corsica

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#9 11-02-2006 23:46:42

YOYO
Humeur...
Lieu : Gasconha
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

A Laurent : contribution à l'effet yoyo
cool
Et ben dis donc! Je pensais pas faire autant d'effet avant d'apparaître sur ce forum. C'est vrai que l'effet YOYO tel qu'en parle PEYO n'est pas sans ébranler ce qui me reste de neuronnes...Je pense avoir pigé en gros ses élucubrations mais j'en suis encore bien loin faute d'expérimentation. Ceci dit, il me faudra voir à l'avenir si mes confrontations à l'esprit MUL m'amènent à évaluer et à mettre en compétition le confort et la sécurité.
Qu'est-ce que le confort pour un gars comme moi qui en est à dire, avec mes potes de rando:"tant que notre corps sera en mesure d'accepter l'inconfort d'un bivouac, alors nous bivouaquerons"? Je veux dire par là que j'arrive à un moment de ma vie où ce qui est aujourd'hui peut très bien ne plus être demain...Quand t'as vingt berges, le corps, cette enveloppe charnelle qui te fait tenir et avancer  peut évoluer de concert avec la remise en cause des barrières mentales que tu te trimbales sans même en avoir conscience...Pour reprendre la formule d'Olivier, partant de là où je suis, que serait-il intéressant de prendre par ordre d'utilité? Les réponses à la solution adaptée ne seront pas les mêmes que celles adaptées à un gars de 20 ou 30 ans. Si  le concept de la MUL m'avait saisi plus tôt, alors les réponses seraient sans doute encore différentes que celles qui me viennent tout doucement en lisant les différentes interventions sur le forum. Mais bon, les choses étant ce qu'elles sont, je fais avec ce que je suis aujourd'hui avec un atout supplémentaire, celui d'avoir découvert ce forum et de m'en inspirer. C'est pas parce qu'on est courbaturé après une nuit de bivouac qu'on est complètement bouché!
Quant à l'aspect sécurité, c'est pas tant un ressenti personnel après avoir trouvé "léquilibre" qu'un ressenti venu d'ailleurs (ma compagne et mon petit) et ça, même si tu l'atteins, l'équilibre, c'est un paramètre qu'il est bien difficile d'ignorer...
Autrement dit, l'esprit MUL me parle mais je ne dois pas oublier qui je suis
Et je planche actuellement sur l'équation de Laurent qui laisserait entendre que ça ne sert pas à grand chose de se toucher 10 000 fois le cul avant d'aller de l'avant: yoyo + toupie = quand je monterai des "rampaillons" ou quand je les descendrai , je n'oublierai pas de faire régulièrement le derviche tourneur  pour voir l'effet que ça fait!
Bon, c'est pas le tout, faut se lever de bonne heure demain pour aller voir là haut si j'y suis.

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#10 12-02-2006 00:12:24

ambrose chapelle
*
Lieu : Nancy
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

Hello Peyo !
Concernant les barrières mentales dont tu parles j'ai eu la même réflexion en essayant (vainement) de traduire les descriptions données sur le site de granite gear et qui concernent les sacs. En gros ça commence par des trucs du genre "now you know who you are" ce qui pourrait s'apparenter à (et après reformulation) "maintenant que vous savez ce dont vous êtes capable" (en matière d'allègement sous-entendu en filigrane). Ou bien "now you're ready to take the next step". Ce qui ressemble à une barrière mentale de franchie, une sorte de seuil qu'on a passé.
On s'est endurci au point de supporter le froid la nuit. Et de pouvoir se passer de protection thermique trop lourde, trop encombrante au profit d'un produit plus léger et plus adapté pour l'extrême. Pour quelqu'un qui marche seul, cela doit être difficile de passer des nuits isolé dans le froid et avec peu de matériel. C'est de cette barrière psychologique qu'il s'agit.
Dans les moments où l'égo va bien on se sent invincible et c'est là qu'on enlève du matériel de son sac. Puis dans les moments où l'égo va moins bien on se sent plus vulnérable et c'est là qu'on décide de rajouter.
J'ai bon ?

Dernière modification par ambrose chapelle (12-02-2006 00:26:00)


Il n'y a pas de mauvais temps, il n'y a que de mauvais équipement

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#11 12-02-2006 13:09:57

oligue
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

L'esprit MUL varie aussi avec le temps.
Randonner MUL sur une semaine et randonner MUL sur deux mois n'impliquent pas les mêmes raisonnements.
Perso, passées 3 semaines de rando, je m'autorise à porter quelques grammes de matériel en plus, seulement pour le confort et l'envie de poursuivre..............

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#12 12-02-2006 21:21:54

leglaude_44
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

Peyo, pour moi le cheminement ne peut se faire que dans le détachement. Je m'explique. Dans ta manière de randonner, je crois percevoir une recherche intérieure (les fameuses limites dont tu parles). Il n'est pas possible d'avancer sans effort vers le but espéré. Ici l'effort est la recherche et l'acceptation d'un moindre confort. Cette « souffrance » est contrebalancée par une meilleure adéquation avec le but que tu te fixes : « jusqu'où puis je aller dans cette situation précise, quel est le matériel minimum nécessaire ? ». Tu tends de plus en plus vers ce que tu considères comme parfait. Ta quête te mène à des confits intérieurs entre ce que tu crois sécurisant d'emmener et ce que tu considères superflu pour une même situation. Mais tu cherches à progresser, tu veux aller plus loin sur ton chemin (qui ne peut être que personnel et unique). Alors tu fais des essais, tu te trompes, souvent et des fois tu arrives à tes fins. Alors tu avances d'un pas vers ton but. Mais parfois tes acquis semblent se dérober et te jouer des tours. Dans certaines situations, ils deviennent presque des ennemis, des éléments d'insécurité. C'est pourquoi tu as raisons de toujours faire pencher la balance vers la sécurité. Mais cette sécurité semble te freiner et une autre partie de toi voudrait s'en débarrasser afin de te laisser la voie libre vers ton accomplissement… (Peut être en secret un retour à l'état de nature !)

Et oui, ça n'a jamais été facile de faire son sac avant de partir ! Je ressens cela à chaque fois même si je n'ai pas toute ton expérience. Mais une quête analogue peut être poursuivie dans d'autres domaines.

Bien à vous

Ps : là j'ai bien du vous souler big_smile


La randonnée est une initiation naturelle. A chaque pas, vous faites une avancée intérieure. Vos peurs reculent, vos limites aussi. Vos pensées se taisent et enfin la paix advient.
La vie est le Mouvement, la mort l'Immobilisme.

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#13 12-02-2006 22:32:52

Nath
Yéti des Pyrénées
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

leglaude_44 a écrit :

Ps : là j'ai bien du vous souler big_smile

Certainement pas!
Je trouve tes propos très pertinents!

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#14 13-02-2006 00:37:04

leglaude_44
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

ambrose chapelle a écrit :

Ce qui ressemble à une barrière mentale de franchie, une sorte de seuil qu'on a passé.
On s'est endurci au point de supporter le froid la nuit. Et de pouvoir se passer de protection thermique trop lourde, trop encombrante au profit d'un produit plus léger et plus adapté pour l'extrême. Pour quelqu'un qui marche seul, cela doit être difficile de passer des nuits isolé dans le froid et avec peu de matériel. C'est de cette barrière psychologique qu'il s'agit.
Dans les moments où l'égo va bien on se sent invincible et c'est là qu'on enlève du matériel de son sac. Puis dans les moments où l'égo va moins bien on se sent plus vulnérable et c'est là qu'on décide de rajouter.
J'ai bon ?

tu viens de faire la démonstration que la démarche MUL est une quête du renoncement. Au lieu, de posseder pour notre égo, tel matériel sécurisant ou confortable, on s'en passe (raisonnablement quand même...) pour franchir une étape intérieure, pour grandir, progresser grâce au dénuement. C'est beau cette approche.

Bon pour rire un peu:
on a un gourou, on a un dogme, il ne nous reste qu'à trouver un nom à notre future secte! big_smile (c'est vraiment pour rire, d'ailleurs faut qu'on lui trouve autre chose que gourou, ça doit quand même le mettre mal à l'aise, l...le pauvre)


La randonnée est une initiation naturelle. A chaque pas, vous faites une avancée intérieure. Vos peurs reculent, vos limites aussi. Vos pensées se taisent et enfin la paix advient.
La vie est le Mouvement, la mort l'Immobilisme.

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#15 13-02-2006 08:02:38

leglaude_44
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

en fait l'effet yoyo c'est la voie du milieu.

Cependant, pour respecter la voie du milieu, il faut aussi savoir s'en écarter...


La randonnée est une initiation naturelle. A chaque pas, vous faites une avancée intérieure. Vos peurs reculent, vos limites aussi. Vos pensées se taisent et enfin la paix advient.
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#16 13-02-2006 10:06:27

Roger 74
Le MUL à la MULE
Lieu : Haute Savoie
Inscription : 15-10-2005

Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

Bonjour,

Et merci à Peyo d'avoir lancé cette discution.

IL est aussi interessant de dévier sur une approche intellectuelle.

J'ai pris l'intervention de Laurent comme une grosse plaisanterie, genre tarte à la crème (que j'ai appréciée) et tant pis si son égo en prend un coup si c'était du sérieux!!!!!

Je ne trouve pas que cela soit trés difficile de me passer de materiel "confortable", de certaines choses que je n'ai pas prises ou alors je considère que c'était une erreur de ma part et n'ai donc pas de regrets.

Dans mon esprit il y a quelque chose qui ressort, c'est bien que les "barrieres mentales" doivent tomber mais tomber d'elles mêmes (avec les essais, l'expérience ect...) Finalement la MUL et le Boudhisme ont la même devise "Ne croyez que ce que vous avez expérimenté vous même"  smile


Roger 74

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#17 14-02-2006 14:48:52

Kian
-
Inscription : 05-04-2005

Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

Mais expérimentez ce en quoi vous croyez smile

Kai


La vie est un miroir qui reflète nos croyances erronées

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#18 14-02-2006 19:59:49

laurent
Banni(e)
Lieu : Citoyen du monde né à Dakar
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

Roger 74 a écrit :

J'ai pris l'intervention de Laurent comme une grosse plaisanterie, genre tarte à la crème (que j'ai appréciée) et tant pis si son égo en prend un coup si c'était du sérieux!!!!!

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Cher Sir Roger,

Primo, sache tout d'abord que j'aime beaucoup la tarte à la crème et que tu peux donc m'en envoyer sur ce forum ou mieux par mail. Je te demanderais juste d'en balancer un peu au passage sur les fortes têtes qui gravitent autour de cet astre violet aux radiations bleues et rouges. Pense juste à placer une petite cerise ou une fraise pour combler mes manques en vitamines.

Secundo, sache que je suis diplômé des Hautes Etudes en Paléothéosophie Magnitudictionnelle Supérieur d'Orléans - la HEPMS (en 1989 déjà - l'école date de juin 1789, a été fondée par le grand philosophe danois Hilldegarden Von Houft et est soutenue par la noble famille d'Orléans, héritière de la couronne comme vous le savez peut-être). Je suis donc parfaitement qualifié pour analyser toute théorie, la practitionner soigneusement (c'est le jardon assez abscons de cette école) puis en ditionnaliser délicatement une nouvelle théorie plus avant-gardiste ?

Tertio, mes équations ne sont que dans une première phase intuitive. On dit plus exactement perceptivives. La phase expérimentative indispensable est prévue pour bientôt (tu fais bien de me le rappeler, merci) et je pourrai ainsi étendre l'univers practitionnable à ce qu'on appelle des flux paléohydrosophiques internes antimorphiques. Ce serait malheureusement trop long de vous expliquer... J'organiserai peut-être une petite conférence un de ces jours ? Lors d'un bivouac bien étoilé ou au bord d'une douce petite rivière...

Quatro (car on dit toujours jamais tertio sans quatro ! big_smile big_smile C'est une bonne blague de l'HEPMS ! Nostalgie, nostalgie...), puis-je te demander si c'était toi, Sir Roger, avec l'âne sur ton ancien avatar que j'adorais ?

Allegro ma non troppo, écoutons l'ami Mozart cette année ! Cela nous rendra plus frais et légers pendant nos marches près des oiseaux !

http://perso.wanadoo.fr/therese.eveilleau/


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PS: Quel malheur... Je viens d'apprendre à l'instant la mort de notre génialissime Darry Cowl...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Darry_Cowl

http://www.evene.fr/celebre/biographie/ … l-3038.php

« L'esprit humain est comme un parapluie : il marche mieux lorsqu'il est ouvert. » (Darry Cowl)

... à suivre peut-être !

Dernière modification par laurent (14-02-2006 20:21:05)


La poésie est à la vie ce qu'est le feu au bois. Elle en émane et la transforme. (Pierre Reverdy)
La fragilité est une grande force comme le sont les bambous dans le vent, les brins d'herbes à la rosée du matin et nos cils pour le chagrin. (Laurent bavella)
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#19 29-09-2007 11:22:11

mad
Jaguar anar
Lieu : Essonne et reste du monde
Inscription : 06-07-2007

Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

Juste pour remonter ce vieux fil qui m'a fait hurler de rire, où Peyo sort des idées qui sont très sensées quoiqu'un peu absconses dans leur premier jet, où Laurent le met en boite gentiment (mais ailleurs que sur le forum des MULs, certains auraient pu le prendre moins bien), d'autres interviennent pour donner leur point de vue ou réclamer des explications, et au final personne ne se vexe, le fil se lit avec plaisir, et on en retire quelque chose...

Un modèle et un vrai bonheur big_smile


Un bon hamac vaut mieux qu'un long discours !

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#20 29-09-2007 11:33:47

manou
bohémienne et pèlerine dans l'âme
Lieu : Rhône
Inscription : 01-10-2005
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

Le fil a toujours un lien , super Mad. Jouer avec les mots.


Qui veut, qui peut.      Sois gentil avec toi même.
http://picasaweb.google.com/manou.rando

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#21 29-09-2007 18:11:18

jeronimo
Membre
Lieu : Paris
Inscription : 04-03-2007

Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

J'avoue n'avoir pas tout lu dans le détail, mais je crois que la théorie du yoyo de Peyo va comme un gant à ma pratique qui évolue par "essais et erreurs". Je suis d'abord devenu fanatique du site RL et j'ai commencé à imaginer que j'allais devoir remplacer tout mon équipement (1er yo), puis j'ai compris que la philosophie MUL ne se centrait pas sur le matériel (2e yo), puis j'ai découvert qu'il y avait certaines choses auxquelles je ne devais pas renoncer sous prétexte de légèreté (3e yo), puis je me suis rendu compte que je me prenais trop au sérieux (4e yo), puis j'ai fini par vous trouver charmants et pleins d'humour (5e yo), et yo et yo et yo.... Ce qu'il y a de rassurant avec cette théorie, c'est qu'elle a un point d'attache constant, par où on tient le yoyo: quand on commence à fréquenter RL, on arrête pas tellement on apprend de choses ou on se divertit.
Hauts les coeurs les MULs!

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#22 28-11-2008 13:24:07

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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

Je suis tombé ici en testant la recherche ' _ *SR*_' mis en place récemment. Merci à BigCactus d'avoir épinglé cette discussion, sans quoi je serai passé à côté d'un bon moment de rigolade big_smile
Certaines gens, plantés devant leur miroir, croient qu'ils réfléchissent, alors que c'est le contraire. big_smile


Exagérer c'est être libre.

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#23 03-12-2014 15:05:21

Galou83
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Re : Réflexions sur "l'effet YoYo" [SRSR]

J'adore ! Le bon côté de l'exploration des vieux sujets.

Et en tant que débutante dans la démarche MUL, je suis (pour l'instant) totalement dans l'optique décrite plus haut par Géronimo. Et je reprends l'exemple du sac à dos : j'ai une légère malformation (pour les pro : lordose lombaire avec sacralisation unilatérale) et même à moins de 4kg, un sac mal adapté (ou mal rempli) m'entraîne des douleurs importantes (crampes et ankyloses) alors que j'ai déjà porté 17kg pendant plusieurs heures sans difficulté avec un "bon" sac. Et cela devient un critère primordial de choix du sac, quitte à alléger ensuite la bête d'une partie au moins de ses accessoires lorsque cela est possible. Ce qui n'interdit pas de chercher à en alléger le contenu !
Dans le même ordre d'idée et cela rejoint aussi ce que disait Oligue, il y a des choses dont on se passe quelques heures/jours mais qui manquent vite sur le long terme. Par exemple je ne vois pas d'inconvénient à me passer de réchaud et à me nourrir de Blédine (et autres du même genre) lorsque je pars peu de temps, mais ce ne serait plus la même chose pour 1 mois ou 2 : au bout d'un moment, l'envie d'un "bon" repas chaud deviendrait omniprésente et gâcherait le plaisir...

Pour le reste, et de façon moins "perso" :

- j'ai lu plusieurs fois des grandes affirmations du genre "dis-moi ce que tu mets dans ton sac et je te dirai de quoi tu as peur". Cela m'avait fait rire au début, mais je dois avouer que je confirme, aussi bien pour moi que pour les amis randonneurs dont j'ai pu analyser le sac wink

- intéressée par la psycho à titre personnel, j'ai eu l'occasion de "creuser" le sujet de la pyramide de Maslow (hiérarchisation des besoins humains : sécurité, estime de soi, confort, etc., dans le désordre). Et j'ai eu l'occasion que c'est souvent en remettant en cause des besoins de "faible niveau" dans la pyramide que l'on améliore la satisfaction des besoins d'un niveau supérieur. Pour exemple, c'est en perdant de la sécurité mais en réussissant à s'en sortir quand même que l'on gagne en confiance et en estime de soi... Un autre aspect (peut être), de cet effet yo-yo...


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Je suis mon chemin, un pas devant l'autre.

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