préserver un volume habitable même par vent fort.
J'approuve... Tout en étant prête à subir le désagrément de voir cet espace réduit quelques heures si cela me permet d'avoir encore un abri la nuit suivante
Blague à part, ce matin là ce fut pire qu'un simple "vent fort" : ce n'était pas de la rando mais un camp entre amis du type du CdB des MUL et c'est un orage digne des annales, même pour le Verdon, qui nous est tombé dessus vers 5h du matin. Il était tellement violent et est arrivé tellement brutalement que nous n'avons eu d'autre choix que de foncer aux voitures et de s'éloigner le plus vite possible de la zone dangereuse (arbres, anciens murs menaçant de s'écrouler, etc.). Seules les canadiennes avaient été "abattues" avant de partir, toutes les autres tentes (types igloos et autres) étant laissées en plan. L'état du chemin d'accès ne permettant pas de s'éloigner beaucoup, on a "admiré" de loin. Ce jour là on s'est contentés de remballer et de rentrer mais, si j'avais été en rando à plusieurs jours de marche de la civilisation, j'aurais apprécié d'avoir pu récupérer l'ensemble de mon matériel bien secoué mais entier. Alors c'est vrai : à défaut de pouvoir m'offrir une VE25 avec option porteur, je préfère une tente qui se déforme mais reste entière. Même si je répète que la "2 seconds" n'est pas une tente de rando.
Et pour ceux qui s'intéresseraient à cet aspect "mécanique", les principaux dégâts ont été logiques :
- armatures cassées, apparemment aux principaux points de courbure lorsque la tente était brutalement écrasée d'un côté et que l'armature forme caténaire prenait la forme "goutte d'eau"
- déchirures semblant démarrer à proximité des points d'attache, soit des sardines, soit des extrémités des armatures.
- dans les 2 cas, ce sont les variations brutales de force ou de direction du vent qui ont provoqué le plus de problèmes.
edit : on pourrait polémiquer sur le fait que nous n'avions qu'à ne pas être là, je sais... Mais dans le contexte de ce post, ce n'est pas l'intérêt.
]]>ChP a écrit :En résumé, pour moi, une tente qui résiste au vent n'est pas une tente qui ne se déforme pas, mais une tente qui, après s'être déformée, revient à sa forme initiale sans avoir subi de dommage et n'a pas eu tendance à être arrachée par les fortes bourrasques.
Là, on prêche une convaincue... Et pour l'anecdote la meilleure résistance que j'ai constatée hors expéditions a été celle... de la D4 2 seconds...
Question de point de vue . Pour moi le critère permettant de définir une bonne tente n'est pas sa résilience ou pas, c'est celle qui permet de bien dormir. Peut-être que certains dormiront bien avec une toile qui leur claque sur le visage parce que leur priorité est de savoir que leur abri ne cassera pas, mais ma préférence est d'avoir un abri qui permet de préserver un volume habitable même par vent fort.
]]>A défaut d'éléphants roses, la bonne vieille théorie des poutres a quand même aidé à la construction d'une certaine tour à qui un certain Eiffel a donné son nom... et est utilisée en général sur chacun des éléments en questions.
Et si on se contente de cela, le couple maxi se situe bien aux points d'application de la force vers le sol. Avec une courbure non pas en sinus mais en Fl^3 (si ma mémoire est bonne et c'est pas à cette heure-ci que je vais ressortir le Gieck)...
En résumé, pour moi, une tente qui résiste au vent n'est pas une tente qui ne se déforme pas, mais une tente qui, après s'être déformée, revient à sa forme initiale sans avoir subi de dommage et n'a pas eu tendance à être arrachée par les fortes bourrasques.
Là, on prêche une convaincue... Et pour l'anecdote la meilleure résistance que j'ai constatée hors expéditions a été celle... de la D4 2 seconds...
Une cata en terme de poids et d'encombrement pliée pour les randonneurs, mais une sacré réussite pour la tenue aux intempéries : orage provençal en plein Verdon, avec des rafales à 130 km/h (avéré) bien tourbillonnantes, toutes les autres tentes présentes qui n'avaient pas été démontées à temps ont mal fini (surtout celles qui se sont pris des arbres sur la tête, soyons honnête...), la "2 seconds" en est ressortie indemne après avoir allègrement joué les roseaux un beau moment, le vent essayant sans doute de trouver l'astuce pour la replier... C'est pas de la pub, j'aime pas D4, surtout connaissant leurs méthodes de travail, mais j'en étais restée assez époustouflée.
Voici un arc sans efforts localisés (à gauche), puis le même avec des efforts localisés (à droite). On voit que les contraintes tendent à faire diminuer la flexion au droit de leur application (déformation très exagérée).
https://www.randonner-leger.org/forum/u … rceaux.jpg
C'est pourquoi j'ai choisi cet endroit pour placer mes crochets.
Mais si quelqu'un a les moyens de faire une simulation par éléments finis, je suis preneur.
Pierre
J'ai pas vu de réponse à cette question, et même si ça date un peu, peut-être que ça pourra intéresser quelqu'un qui compte fabriquer une tente.
J'aime pas les éléphants minis, mais je peux déjà apporter un piste de solution:
[TL;DR]: Ne mettez pas les attaches à cet endroit-là
Le dessin est il me semble trompeur, les déformations aux points d'attache ne devraient pas être aplaties comme ça, au contraire c'est au point d'attache que la courbure doit être la plus forte.
Je pense qu'on doit avoir une déformation grosso-modo sinusoïdale, et donc les endroits où on a le moins d'efforts en flexion sont les points où la courbure s'inverse (passe de :) à :( ) , ou points d'inflexion (inflexion, pas d'efforts en flexion, jusque là ça tient la route...)
Là ou ça se corse un peu pour choisir où mettre les attaches, c'est de savoir à quelle distance les points d'inflexion se situent les uns des autres (et là il faudra peut-être passer par de la simulation)
Un cas "facile" serait de faire l'hypothèse que l'arceau non chargé est un demi cercle, et que les attaches tirent toutes vers le centre avec la même force (ça devient déjà gros comme hypothèse) et là on devrait avoir une déformation purement sinusoïdale, avec des points d'inflexion équidistants.
Avec les 4 attaches du schéma, ça donne 4 creux et 5 bosses, à répartir entre les segments de l'arceau par exemple:
avec 9 segments il faut placer les attaches au milieu du segment, un segment sur deux
Pour généraliser (avec ce que vous souhaitez comme nombre d'attaches ou de segments pour l'arceau):
Avec a le nombre d'attaches, on a 2*a+1 creux et bosses, qui doit être un multiple de s, le nombre de segments (avec des segments de longueurs égales)
n*s=2*a+1 où n est un nombre entier quelconque
vu que n, s et a sont des nombres entier, il n'y a que quelques configurations qui marchent (en dehors de la solution triviale: 1 seul segment, autant d'attaches qu'on veut)
Nbre segments | 3 | 5 | 7 | 9 | 11 |
Nbre attaches | 4 | 7 | 10 | 13 | 16 |
7 | 12 | 17 | 22 | 27 | |
10 | 17 | 24 | 31 | 38 | |
13 | 22 | 31 | 40 | 49 | |
16 | 27 | 38 | 49 | 60 | |
19 | 32 | 45 | 58 | 71 |
Au niveau position des attaches, une fois que vous savez combien de segments et d'attaches vous avez, avec L la longueur totale de votre arceau, voilà ce que ça donne:
3*L/(4*a+2) entre l'extrémité de l'arceau et la première attache (ou la dernière, c'est symétrique)
2*L/(2*a+1) entre les attaches
Sur ce, je me rends compte que j'ai pondu une grosse tartine, et si jamais personne ne s'en sert, au moins moi je me suis amusé, puis j'ai temps, c'est férié aujourd'hui en Gel-bique.
]]>Merci pour vos réponses !
Comme lu dans certains récits: la neige pourrait venir à s'accumuler d'elle même. ...
Je n'ai pas voulu insister sur ce point, mais c'est vrai. Le problème est que cette accumulation se fait sous le vent comme on le voit sur cette photo.
Dans la partie à l'ombre, on voit une grosse langue de neige qui remonte sur la tente. Cette neige est accumulée par les remous du vent. Elle est accumulée "sans force", là où il y a de la place. Elle vient donc lécher la tente mais pas l'écraser. Le problème est qu'au vent, c'est une toute autre histoire .
Sur ce test en soufflerie le vent est constant...dans un document The North Face des années 90 ils expliquaient que c'était rarement le cas surtout en montagne (Spitzberg ?).
Je n'ai jamais rencontré de vent violent qu'au Spitzberg et à moindre mesure au Groenland. C'est effectivement tout sauf un vent constant. Essayons de décrire cela :
La tempête s'est installée depuis un bon bout de temps et pour le moment c'est une accalmie, pratiquement aucun souffle, est la fin ? Oh que non, d'ici à quelques secondes je m'attends au coup de boutoir et ... il arrive. En l'espace d'une fraction de seconde c'est une bourrasque d'une grande violence. Elle dure quelques secondes , s’essouffle et reprend de plus belle. C'est une alternance de pics et de creux de vent dans un sens et dans l'autre et cela dure quelques minutes. Il y a une direction dominante, mais cela tournoie aisément autour. De temps à autre une bouffée de quelques secondes dominant largement le reste vient aplatir tout sur son chemin. Une ou deux minutes se sont écoulées et on sent la violence des coups s'amenuiser. Va t-on vers ce faux calme qui a précédé ou est-ce que ça re-durcir sans passer par la case "tout doux" ? C'est au choix, si on faisait des paris, on serait sûr de perdre. Il arrive aussi parfois qu'au fil des minutes, la direction dominante change carrément de 90 °.
Au fil des heures, on sent un renforcement ou adoucissement global. La tempête peut reprendre comme s'effondrer, mais cela se fait sur plusieurs heures. Alors quand arrive cette accalmie ou il n'y a plus du tout de souffle de vent, on est bien, mais assurément, ça va retaper dur dans quelques secondes ...
Bon vent .
Cordialement.
Pierre
]]>Comme la tente Quechua 4.2 : http://www.youtube.com/watch?v=EBMpUwfLUOM (marrant le changement d'angle à 0:55s pour moins voir l'affaissement quasi total).
Ou comme une tarptent (je n'ai pas retrouvé la vidéo sur le net).
Sur ce test en soufflerie le vent est constant...dans un document The North Face des années 90 ils expliquaient que c'était rarement le cas surtout en montagne (Spitzberg ?). Pour simuler cet effet, les tentes de test étaient placées non pas en soufflerie mais derrière les hélices d'un quadrimoteur Hercules maintenu au sol. Les remous engendrés étaient terriblement destructeurs pour la majorité des tentes.
]]>
ChP a écrit :Et vive les tentes "roseau" .
A moins d'aimer les claques au lit, confort assez sommaire tout de même . ...
Je ne plaisante qu'à moitié. Dans les forts vents la souplesse est un plus grand atout que le rigidité sauf si cette dernière est immense (cas d'un abri en dur), ce qui ne peut être le cas d'un abri de toile.
... ChP, que penses-tu de ce que je disais plus haut: couvrir l'abri de neige pour faire un cocon ? Je conçois que ce soit difficile sur une tente 3 places à arceaux, à cause de la résistance des arceaux (insuffisante ?) et du volume de neige à déplacer, mais sur un abri solo solide ? ...
Tu as répondu toi-même pour ce qui est d'une tente 3 places.
Pour ce qui est de la neige, eraz a répondu en partie à cette question. Dans les pays où la température est toujours franchement négative, la neige ne va pas se transformer. L'action du vent peut la durcir en la compactant. Mais si c'est le vent qui la compacte, il va d'abord la déplacer au gré de tout un tas de critères aérodynamique qu'on est pas fichu de maitriser.
On peut essayer de la compacter soi-même, mais si elle est un tant soit peu poudreuse, c'est un château de carte que l'on fabrique. Ce à quoi tu vas me répondre : et le mur que tu fais, c’en est pas un ? Ben non si on le fait suffisamment large.
Mais quitte à pelleter, autant faire directement un trou dans la neige et faire un toit relativement plat en utilisant skis, bâtons et une bâche afin qu'on puisse y déposer aisément la neige issue du trou. Mais ça c'est s'il n'y a pas encore trop de vent.
Si le vent est déjà fort, tu ne pourras travailler, creuser ou autre que si tu as déjà fait un petit muret pour abriter ton travail.
NOTA : le fait de creuser directement et de descendre dans ce trou revient à faire un muret .
De toutes façons, dans ces pays, tu crois y aller pour randonner, mais en fait tu y vas pour faire du terrassement .
Cordialement.
Pierre
]]>ChP, que penses-tu de ce que je disais plus haut: couvrir l'abri de neige pour faire un cocon ? Je conçois que ce soit difficile sur une tente 3 places à arceaux, à cause de la résistance des arceaux (insuffisante ?) et du volume de neige à déplacer, mais sur un abri solo solide ?
Kikoo oli_v_ier
AMHA cela ne fonctionnera pas en pleine tempête car le vent trop violent dégagera la neige en cours de pelletage : par son action et en secouant la tente.
Par contre, c'est peut-être une bonne idée "avant" la tempête : la neige aurait le temps de se transformer et de constituer un cocon solide... Mais il est à mon avis bien plus simple et économe de temporiser : et si le vent se lève et devient trop violent, de construire un mur. Je pense que l'intérêt majeur de ta protection ne serait pas que la protection au vent mais l'isolation thermique et phonique apportée : du coup une nuit beaucoup plus sereine et un repos réparateur.
eraz
]]>Et vive les tentes "roseau" .
A moins d'aimer les claques au lit, confort assez sommaire tout de même .
ChP, que penses-tu de ce que je disais plus haut: couvrir l'abri de neige pour faire un cocon ? Je conçois que ce soit difficile sur une tente 3 places à arceaux, à cause de la résistance des arceaux (insuffisante ?) et du volume de neige à déplacer, mais sur un abri solo solide ?
Après ces tests sur mon abri: https://www.randonner-leger.org/forum/v … 22#p199422
Je sais qu'il peut être recouvert de neige sans problème, c'est peut-être l'idéal pour ne pas que la toile subisse trop violemment les assauts du vent ? Si la toile est bien tendue au départ, la réduction de volume habitable est tout à fait acceptable, surtout si l'on peut creuser un fosse à froid.
Ca fait quelques pelletées de neige, mais si la toile laissée à l'air libre doit être protégée par un muret, de toute façon il faut pelleter .
Cordialement.
Pierre
]]>J'ai retrouvé la vidéo des tests de la tente de Horn : http://www.youtube.com/watch?v=lG1mI78FM20#t=2m20s
]]>Ou comme une tarptent (je n'ai pas retrouvé la vidéo sur le net).
Une discussion (en anglais) ici. Et le fichier video la.
w.
]]>En résumé, pour moi, une tente qui résiste au vent n'est pas une tente qui ne se déforme pas, mais une tente qui, après s'être déformée, revient à sa forme initiale sans avoir subi de dommage et n'a pas eu tendance à être arrachée par les fortes bourrasques.
Cette caractéristique faisait partie du cahier des charges de la tente de Mike Horn pour ses expés polaires. Dans les fortes rafales, elle s'aplatissait complètement.
Comme la tente Quechua 4.2 : http://www.youtube.com/watch?v=EBMpUwfLUOM (marrant le changement d'angle à 0:55s pour moins voir l'affaissement quasi total).
Ou comme une tarptent (je n'ai pas retrouvé la vidéo sur le net).
Après ces tests sur mon abri: https://www.randonner-leger.org/forum/v … 22#p199422
Je sais qu'il peut être recouvert de neige sans problème, c'est peut-être l'idéal pour ne pas que la toile subisse trop violemment les assauts du vent ? Si la toile est bien tendue au départ, la réduction de volume habitable est tout à fait acceptable, surtout si l'on peut creuser un fosse à froid.
Ca fait quelques pelletées de neige, mais si la toile laissée à l'air libre doit être protégée par un muret, de toute façon il faut pelleter .