On voit bien les déformations sur les arceaux
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Eraz était parti au Spitzberg avec un abri Olivier, ça vaudrait le coup de lui demander son ressenti- il me semble qu'il l'avait perdu
Eraz a déjà donné son ressenti sur cette question il y a quelques jours : https://www.randonner-leger.org/forum/v … 35#p371535
J'ai beaucoup réfléchi (et un peu testé...) les abris type "béton". Ceux qui doivent résister à des vents de plus de 100 km/h pour être précis.
J'ai utilisé une tente type abri olivier (fermé avec une longue abside à l'avant et des haubans latéraux) avec des vents de plus de 100 km/h : cela tient bien, mais on est pas mal secoué à l'intérieur...
Les tentes type expé (pour avoir fréquenté en journée celle de ChP au Spitzberg) : c'est pareil. Grand, beaucoup plus d'espace (c'était un abri 3 personnes), mais l'abri se promène dans tous les sens avec un peu de vent... lors des tempêtes de plus de 100 km/h, les déformations étaient vraiment importantes et cela secouait violemment à l'intérieur. C'est le principe de ce genre d'abri : il se déforme et reviens à sa forme initiale ensuite.Le plus cool que j'ai eu ; un simple tarp de 3mx3m : bien monté, c'était confortable à l'intérieur, assez peu de déformations (un simple mat central court) et surtout très adaptable en fonction des conditions et du terrain (bon en l'occurrence il était assez homogène le terrain au Svalbard). Le seul vrai problème était la fermeture du tarp : je devais improviser une porte (parfaitement fermée en cas de tempête car un trou d'un cm te saupoudre tout l'intérieur de l'abri avec l'effet soufflerie...).
AMHA un abri expé très lourd n'apporte qu'une seule chose : une simplicité et rapidité d'installation (et je sais que c'est un aspect très important pour JJ).
Pour moi, de mon expérience, la qualité du montage (le choix de l'emplacement, l'orientation par rapport au vent) est l'aspect le plus important pour se protéger des éléments. Et un abri totalement ouvert (simple tarp) est suffisamment protecteur pour des randonnées dans nos contrées (à l'exception de la haute montagne). Le choix d'avoir un abri fermé (ou refermable pour être précis) découle AMHA plus d'une réflexion sur une plus grande polyvalence : pouvoir l'utiliser en camping obligatoire (genre Corse), en haute montagne, conditions moisies quand on a pas envie de se prendre la tête après une journée de rando et qu'on fini à la frontale, pouvoir partir en hiver avec neige, etc.
Sinon, il y a le blog de Yann pour une mise en bouche...
J'ai bien aimé le franchissement de barrière sac au dos et skis aux pieds...
Je l'ai déjà vu, mais j'en veux plus, toujours plus.
Dans la cartouche il n'y a pas le propane d'un côté et le butane de l'autre : c'est un mélange, que ce soit dans la phase vapeur ou la phase liquide. Le propane se vaporise jusqu'à basse température, mais mélangé avec le butane les propriétés ne sont plus les même.
Quelques précisions techniques dans ce fil : https://www.randonner-leger.org/forum/vi … hp?id=7863
Merci pour le lien.
Je pensais naïvement que les deux se séparaient sous 0°. Je vais regarder ça plus en détail, notamment les informations sur les températures les plus basses auxquelles ce type de réchaud est utilisable.
Le surpoids d'un abri à arceaux se justifie sur la longueur AMHA.
Bah merci de m'avoir vendu un truc inadapté alors, ça fait toujours plaisir
]]>Par contre, il serait facile d'imaginer des facteurs limitants un peu partout et justifier ainsi un sac de 4kg pour de la plaine ou de la moyenne montagne en 3 saisons..
Mais comme cette réflexion découle plus ou moins du triptyque bonhomme / terrain / matos. On peut concevoir facilement que le degré d'inconfort de chacun est différent et qu'il entrainera un basculement vers du lourd à d'autre moment. Et certain pourrait très bien faire cette traversée avec un abri plus léger. Mais bon, faire les mêmes distances en accordant trois fois plus de temps à l'organisation de son bivouac me parait tout de même assez compliqué
Eraz était parti au Spitzberg avec un abri Olivier, ça vaudrait le coup de lui demander son ressenti- il me semble qu'il l'avait perdu
]]>Pour un tel projet, j'imagine que vous aviez un mélange proprane/butane. Le butane ne vaporise plus à 0°, mais le propane le peut jusque -42. Vous pouviez donc amorcer le réchaud en mode gaz avec le propane de la cartouche,
Dans la cartouche il n'y a pas le propane d'un côté et le butane de l'autre : c'est un mélange, que ce soit dans la phase vapeur ou la phase liquide. Le propane se vaporise jusqu'à basse température, mais mélangé avec le butane les propriétés ne sont plus les même.
Quelques précisions techniques dans ce fil : https://www.randonner-leger.org/forum/v … hp?id=7863
Je suis un peu étonné du paragraphe condensation : elle est un problème par températures très froides ? Elle gèle sur le double toit, on secoue, brosse, et c'est parti, non ? Dans ces conditions, j'aurais cru que les aérations ne servaient qu'à renouveler l'air (d'autant plus qu'on cuisine souvent à l'intérieur de l'abri).
Egalement, pourquoi garder les cartouches de gaz sur vous ? Pour un tel projet, j'imagine que vous aviez un mélange proprane/butane. Le butane ne vaporise plus à 0°, mais le propane le peut jusque -42. Vous pouviez donc amorcer le réchaud en mode gaz avec le propane de la cartouche, puis la retourner pour passer en mode liquide (le gel du propane/butane se fait sous les -100°). J'ai faux quelque part ?
Sinon, je suis ravi d'apprendre qu'il arrivera bien un récit de votre traversée, je pensais que depuis le temps ça avait été abandonné. Et je me perds en conjecture sur ce projet qui nécessite une tente de plus de 2 kilos. Une région polaire ?
]]>Je prépare une nouvelle montée "là-haut" cet hiver, et votre choix de prendre une tente, qui plus est double paroi, me surprend. Je pensais pour ma part m'orienter vers un abri A frame type marie-fraise, avec jupes.
Pourquoi ce choix d'une telle tente ? J'entends bien qu'ils ne faut que peu de points d'ancrage pour qu'elle tienne, mais il faut quand même enfiler les arceaux dans leurs fourreaux, et ça, déjà quand il pleut c'est pénible, alors quand il fait froid, avec des moufles...
L'ajout de jupes n'aurait pas été intéressant ? Nutzzz en a ajouté sur sa Shangri-la pour les Lofoten, vous estimiez que c'était inutile ?
Egalement, pourquoi une chambre intérieure ? Un très grand sursac n'aurait pas permis de s'en affranchir, tout en étant moins prise de tête : je pose le sursac par terre, le matelas et le sac dedans, je referme, et la tente peut s'envoler, je serai à l'abri ?
L'idée sous-jacente est que pour certain projet, raisonner en terme de poids ne va pas fonctionner sur le terrain. Je pense alors en terme de facteur limitant.
Limitant quoi ? Principalement la distance car c'est le gage de mon plaisir mais c'est surtout la condition à respecter pour la majorité des gros projets. Prendre le temps, faire plein de pause, tout ça, c'est génial aussi, mais c'est très difficilement conciliable avec un projet qui nécessite de couvrir une distance importante (à moins d'avoir un temps dispo infini, ce qui est rarement le cas).
En 3 saisons, presque partout dans le monde, le facteur limitant principal va être le poids, d'où l'intérêt de se focaliser dessus (vient ensuite la gestion des pauses, des ravitaillements, du rythme, etc). Plus j'aurais un sac léger, plus je vais couvrir de distance facilement et avec plaisir, les autres critères ont beaucoup moins d'importance. Par exemple, il va m'être difficile de passer une mauvaise nuit non réparatrice quelque soit le matos que j'emmène, donc ce n'est pas là que je vais focaliser mon attention (un peu tout de même évidemment..).
Mais en hiver, qui plus est hors France dans des coins très venteux (Islande) ou très froids (Laponie, etc), le facteur limitant poids perd de son importance au profit de celui de la gestion de l'inconfort (dû au froid principalement). Quand le soir, je suis fatigué, que j'ai faim, que j'ai froid, savoir que je peux monter ma tente rapidement me permet de continuer un peu plus longtemps. Quand je sais qu'en plus je vais y être bien, sans aucune infiltration de neige, sans courant d'air, j'ai le moral en meilleur état. Quand je peux dormir sur mes deux oreilles malgré le vent, les chutes de neige, etc, je passe une nuit bien plus réparatrice qui me permettra de faire une meilleure journée le lendemain.
Prendre une tente plus légère n'aura alors pas de sens vu que je me priverai de tout ça pour un gain de poids qui n'aurai pas d'impact significatif sur ma capacité de progression.
Plus matériellement:
-double paroi: quelques degrés de plus, pas plus lourd que deux sursacs performants (200g mini chaque), la nouvelle tente intérieure de la Anjan fait 420g. De plus les degrés gagnés sont plus efficients que ceux provenant du sursac car sans points négatifs comme l'humidité, la gestion plus difficile de la chaleur du SDC, etc.
Mais surtout cela bloque l'infiltration de neige. Je publierai peut être un récit prochainement où l'on voit l'effet du vent sans même de chute de neige: 1 mètre cube dans l'abside de la Anjan et un bon pourcentage à l'intérieur, passé à travers la moustiquaire.
Et en bonus cela bloque le vent. Par températures largement négatives, la légère brise sur le visage devient un calvaire..
-à arceaux: plus résistant au vent, moins de surface au sol par rapport à l'espace habitable, nécessite moins de point d'ancrage. Ce dernier point est crucial. Avec un peu d'habitude, avec Yann nous montons la Anjan en 1 à 2 minutes, c'est vraiment génial de pouvoir la planter en pleine journée juste pour une pause.
-pas de jupe: car cela bloque la ventilation de l'abri. Cela nécessite alors d'avoir de grandes aérations performantes (type Helsport) pour avoir une gestion de la condensation compatible avec un projet long. Sur du court terme, cela peut avoir de l'intérêt.
-problème d'enfilage des arceaux: je n'ai pas d'expérience significative. J'ai eu une Terra Nova et pour la Anjan, Hillberg prévoit toutes ces tentes pour être montées en double arceaux si nécessaire, il y a donc largement la place d'en mettre un (ces petits détails qui font toute la différence... ) et je n'ai jamais galèré à les mettre en place. Par comparaison, utiliser des bâtons de rando me parait plus compliqué, entre les moments où ils se cassent la gueule, les régler alors qu'ils sont gelés. Les re-reglés le matin alors qu'ils sont toujours gelés, etc. Et toucher longuement de l'alu dans le froid est le dernier truc que j'ai envie de faire.
Cependant, ces réflexions sur les attributs d'un abri hivernal sont à contextualiser. Pour un projet court d'une semaine, même en hiver, juste un sursac irait bien, c'est même encore plus simple qu'en 3 saisons car on a pas l'eau liquide à gérer. Un Mary Fraise à porte et jupe, avec le recours au cabane de temps en temps est un choix valable. Le surpoids d'un abri à arceaux se justifie sur la longueur AMHA.
En lien avec tout ça, ce que j'ai écrit aujourd'hui sur le fil de l'abri de Florencia:
Mais je ne prône aucun des deux systèmes, j'ai pensé aussi à me fabriquer un abri exactement comme celui que tu imagines. Cependant , j'en suis venu à la conclusion suivante: si je veux faire quelque chose de réellement résistant, aucune des formes avec bâton ne sera appropriées. Rendre plus costaud un abri sans arceau m'apportera tout au plus un peu de tranquillité d'esprit (rien de bien objectif).
Donc soit le projet que j'envisage nécessite un truc béton (ce qui va de paire avec des conditions climatiques pourries donc il faut aussi que cela soit confortable) et je prends quelque chose d'adapté (je viens de recevoir aujourd'hui ma nouvelle tente une place, 2209g). Soit cet abri est inutile et je peux tout faire avec une tarp (ou à minima un abri ouvert de type A frame à bec).
Par contre, il serait facile d'imaginer des facteurs limitants un peu partout et justifier ainsi un sac de 4kg pour de la plaine ou de la moyenne montagne en 3 saisons..
Mais comme cette réflexion découle plus ou moins du triptyque bonhomme / terrain / matos. On peut concevoir facilement que le degré d'inconfort de chacun est différent et qu'il entrainera un basculement vers du lourd à d'autre moment. Et certain pourrait très bien faire cette traversée avec un abri plus léger. Mais bon, faire les mêmes distances en accordant trois fois plus de temps à l'organisation de son bivouac me parait tout de même assez compliqué
Une autre question, concernant cette fois le réchaud à gaz : aucun regret dans ce choix ? A quelle température minimale a-t-il été utilisé (pas nécessairement dans cette traversée) ? Je ne trouve pas de retour sous les -15 pour ce type de réchauds. L'optimus vega est plus cher que bon nombre d'autres réchauds à cartouche inversée, je pense au Primus Express. La seule différence semble être le robinet de gaz que l'on peut manipuler même cartouche retournée. Ce robinet est-il vraiment utile si l'on ne fait que fondre de la neige ?
Aucun regret, utiliser de l'essence nous parait impossible avec Yann, trop compliqué, trop fragile, trop sale, trop chiant à utiliser, etc. Jamais eu de soucis avec le gaz même par -20 mais cela demande une bonne gestion. La cartouche en court est toujours gardée au chaud (autant la nuit que la journée), les fontes de neige se font le plus possible à l'abri et avec un bon pare-vent. Le Vega est un bon réchaud, un peu cher pour ma bourse, j'ai opté pour un Kovea Spider, pas encore assez d'utilisation pour donner un avis.
]]>J'allais envoyer un MP, mais les réponses de jj étant toujours riches d'enseignements, peut-être cela pourrait-il servir à d'autres.
Je prépare une nouvelle montée "là-haut" cet hiver, et votre choix de prendre une tente, qui plus est double paroi, me surprend. Je pensais pour ma part m'orienter vers un abri A frame type marie-fraise, avec jupes.
Pourquoi ce choix d'une telle tente ? J'entends bien qu'ils ne faut que peu de points d'ancrage pour qu'elle tienne, mais il faut quand même enfiler les arceaux dans leurs fourreaux, et ça, déjà quand il pleut c'est pénible, alors quand il fait froid, avec des moufles...
L'ajout de jupes n'aurait pas été intéressant ? Nutzzz en a ajouté sur sa Shangri-la pour les Lofoten, vous estimiez que c'était inutile ?
Egalement, pourquoi une chambre intérieure ? Un très grand sursac n'aurait pas permis de s'en affranchir, tout en étant moins prise de tête : je pose le sursac par terre, le matelas et le sac dedans, je referme, et la tente peut s'envoler, je serai à l'abri ?
Une autre question, concernant cette fois le réchaud à gaz : aucun regret dans ce choix ? A quelle température minimale a-t-il été utilisé (pas nécessairement dans cette traversée) ? Je ne trouve pas de retour sous les -15 pour ce type de réchauds. L'optimus vega est plus cher que bon nombre d'autres réchauds à cartouche inversée, je pense au Primus Express. La seule différence semble être le robinet de gaz que l'on peut manipuler même cartouche retournée. Ce robinet est-il vraiment utile si l'on ne fait que fondre de la neige ?
Merci d'avance.
]]>j'ai ça, essayé l'année passée au sommet du Carlit, il neigeait, j'avais juste une veste imper*, et j'avais limite trop chaud à l'effort... les gros grammages retiennent beaucoup de flotte quand même.
Cela donne un bon indice sur sa thermicité, apparemment tu étais proche de 0°C donc ça corrobore la plage de température visée: évoluer avec un seul vêtement de -10 à 0°C.
Au dessus: la couleur claire permet de ne pas trop chauffer au soleil.
En dessous: on ferme toutes les écoutilles de la veste imper et si présente, on mobilise la polaire super légère du sac.
Pour la rétention d'eau, cela demande en effet une bonne gestion mais cela ne me semble pas rédhibitoire.
]]>Bonjour,
en découvrant ce magnifique récit de cette tout aussi magnifique traversée j'aurai une question à vous poser :
j'ai des lunette de vue et je voudrais savoir si vous connaissez (et avez tester) des sur-lunettes de soleil qui protège bien ( environnement hivernal soleil/vent plus neige en raquette ou ski nordique ) et qui pourrait aller par dessus les lunettes de vue ( avec des monture pas volumineuse ) ?
J'ai ça j'en suis ravi, mais je les utilise sous les tropiques, pas sur glacier, je laisse les spécialistes se prononcer:
https://www.randonner-leger.org/forum/v … p?id=25244