L.
]]>Non pour ma part aucun soucis, que ce soit dans la poche de droite ou de gauche d'ailleurs, je n'ai jamais retiré le sac pour boire. Et je ne crois pas etre exceptionnellement souple
La sortir, ça va, mais la remettre... ?
]]>J32
Nous rejoignons la crête frontière, et rejoignons rapidement les nappes nuageuses. Les paysages qui apparaissent furtivement entre le brouillard sont très jolis, et nous surprenons quelques fois des isards tout proches. Dans chaque vallon, on y croise d'ailleurs des troupeaux très peuplés.
Nous faisons une pause repas au refuge d'Ulldeter, et nous repartons ensuite vers les larges « pla », crêtes-plateaux herbeux sur lequels la progression se fait rapidement vers l'Est. On finit la journée de nouveau dans le brouillard, avec parfois des doutes sur l'orientation. Comme des orages sont plus ou moins prévus, nous nous installons dans l'abri du pla Guillem pour la nuit, assez agréable et désert. A noter qu'il n'y a pas d'eau dans le coin, nous avions à peu près prévu le coup et étions bien rempli.
J33
Nous marchons dans la foret, sur les flancs d'une petite vallée qui s'élève vers le Canigou. Le temps est menaçant, et bientôt quelques gouttes se mettent à tomber. Les nuages descendent de plus en plus bas, et la pluie forcit. Comme le Canigou est dorénavant complètement bouché, on se pose et réfléchissons : nous ne sommes pas vraiment pressés, et il y a avait plus bas un super refuge libre d’accès dans la forêt. Nous décidons d'aller nous y poser pour la journée.
Je passe une partie de l'après midi à chercher des champignons, et Olivier fait des réserves de bois. J'arrive à faire une petite récolte de girolles, je suis super content ! Du coup nous allons acheter des œufs et des pâtes au refuge de Mariailles, et nous cueillons des épinards sauvages en chemin. Un bon repas, un bon feu, une nuit au sec, que demander de mieux ?
Montée vers le Canigou, sous la pluie
Girolles et cuben
La petite minute "Gastronomie et randonnée":
(oui oui le paquet de pâtes y est passé)
J34 :
Nous avions bien fait de patienter une après-midi : le ciel est super dégagé et la matinée s'annonce très belle ! Nous marchons d'un bon pas dans la montée sur le chemin parcouru la veille. Sur le site du futur nouveau refuge d'Arrago, nous discutons avec le gardien du matériel stocké sur place pour le week-end. Accompagné de ses ânes, il transporte en montagne le matériel sur les sites difficiles d'accès. Il passe plusieurs mois de l'année en montagne dans son tipi, (un vrai tipi en toile épaisse) équipé d'un poêle à bois. Son mode de vie est intéressant et original.
Il y a foule au sommet du Canigou ! Encore une fois la descente sur l'autre versant plus accessible se fait en contresens du flot de marcheurs qui montent vers le sommet. Après avoir dépassé le parking accessible en 4x4 et rejoint un sentier en forêt, nous nous retrouvons au calme et dans le brouillard. Sur le chemin, je repère quelques girolles : aussitôt mes yeux passent en mode radar et je récolte des champignons tout l'après midi en marchant. A noter, l’abri de Pinatell, au bord de ce sentier, est l'un des plus agréable et joli que j'ai pu voir de toute la traversée ! Dommage qu'il soit trop tôt pour nous y arrêter. Arrivé vers Batère en fin d'après midi, nous avions prévu de rejoindre la ville pour festoyer, mais il nous reste un bon morceau de route à marcher. Nous sommes pris en stop par un couple d'anglais, qui nous apprennent que c'est dimanche, et que le dimanche, bah les magasins sont fermé ! Du coup ils nous proposent de venir chez leurs neveux, qui viennent d'acheter un énorme mas qu'ils sont en train de restaurer. Ils nous annoncent que nous sommes leur premier invités !Ils nous offrent des bières, le dîner, une douche et un coin de jardin pour planter nos tentes ! De notre côté nous leur préparons une omelette aux girolles, qu'ils mangent avec grand plaisir et une légère crainte non dissimulé (ils sont anglais). Nous passerons une très bonne soirée avec en leur compagnie.
Sommet du Canigou (foule "off")
Le màs de Matt et Ali
J35
Ali, notre hôte, insiste pour que nous nous préparions des sandwichs pour la route. Nous leur disons au revoir après les avoir chaudement remercié, et nous repartons vers Amélie-les-Bains et les dernières étapes de la traversée.
Sur cette étape, le changement de la végétation est vraiment marqué, nous somme plus bas en altitude et proche de la méditerranée. Dans la montée en sous bois, je tombe sur un petit groupe de girolles. Encore une fois, je ne peux m’empêcher de scruter le sol frénétiquement en marchant. Finalement, il y en aura tellement aujourd'hui, que je doit me résoudre à les laisser au sol, mes poches étant déjà pleines. A la pause déjeuner, nous les feront chauffer avec de l'huile, j'en mange une quantité déraisonnable et fini par en être un peu écœuré. Au moins je pourrais marcher tranquillement sans regarder mes pieds maintenant. Nous traversons le curieux village résidentielle pour riches de « Las Illas », et nous dépassons le màs nou, (non sans un petit rire en voyant le panneau « randonnue autorisée »). Nous campons dans la seule zone d'herbe que nous trouvons au bord du chemin, la végétation du coin ne laissant pas beaucoup de possibilité pour bivouaquer.
C'est moi ou il y a de plus en plus de bouffe dans ce récit?
J36
Dans la matinée, nous faisons une rapide pause ravitaillement et le plein d'eau au Perthus, c'est plein de magasin et de monde, on ne s'attarde pas trop. La montée vers le col de l'Ouillat se fait en plein cagnards dans les heures les plus chaudes de la journée, et c'est avec bonheur que nous déjeunons à l'ombre avec une bière au col. Nous nous renseignons sur les points d'eau, personne n'est capable de nous informer. Nous nous chargeons donc à bloc, et nous avons bien fait, car à part à un réservoir en béton d’où s'écoule une eau douteuse proche du Pic Neulos, nous ne recroisons plus aucune source alimentée ensuite. La journée est bien avancée, et le temps se couvre pas mal. Je suis bien lancé, et j'ai la motivation pour tracer jusqu'à Banyuls. Finalement après discussion, nous décidons de nous arrêter juste avant le dernier col pour un dernier bivouac. L'arrivée sur Banyuls de nuit serait un peu dommage.
Dernier bivouac!
J37
Nous avons bien fait de nous arrêter hier soir, la matinée est magnifique, le ciel est dégagé et une petite brise marine nous accompagne pendant que nous redescendons, face à la mer et à côté des vignes.
En fin de matinée, alors que nous somme assis en terrasse au bord de la mer, nous trinquons avec une pinte et un pointe d'émotion à cette HRP que nous venons de terminer.
La journée est très chaude, et nous nous baignons avant d'aller manger un resto. Finalement je suis obligé de repartir l'après midi même. Je dit au revoir à mon compagnon de route, avec qui j'aurai finalement fait les ¾ de la traversée, et monte dans le train vers 15h, direction l'autre côté des Pyrénées. Je m'amuse de reparcourir en 5h ce que je viens de faire en 35 jours.
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