Voilà, j'espère que ça vous aidera à faire votre choix. On a adoré cette balade, mais elle est assez engagée. A vous de voir en fonction de votre expérience de montagne + de l'altitude (n'hésitez pas à faire un pallier de plus au moment de la montée, nous on a trouvé que c'était un peu trop rapide avec seulement 3 soirs avant le col). Sinon, on a entendu plein de bonnes choses de la Markha: beaux paysages, immersion culturelle (qu'on a peu eue ailleurs). Ce n'est donc pas une mauvaise solution de repli pour s'acclimater!
A+
marc
Super vos récits!
Nous partons avec ma compagne au Ladakh au tout début du mois de Juillet (trek à partir du 5 Juillet). J'avais initialement prévu le trek de la vallée de Markha mais votre itinéraire de Patchatang à Tia semble grandiose et moins touristique.
Notre crainte était d'être trop isolés en cas de mal des montagnes, c'est pour cette raison que nous avions choisi la vallée de Markha. Mais nous avons finalement choisi de se prendre 4 jours d'acclimatation, cette sécurité nous permet d'envisager des treks un petit peu plus isolés.
J'ai quelques questions concernant ce trek:
- Je n'arrive pas à visualiser le tracé via OpenCycleMap, le sentier s'arrête à Goma Tharu. Avez-vous gardé votre tracé? Ca nous permettrait d'avoir une meilleure base d'étude de l'itinéraire et de limiter les aléas d'orientation?
- Une fois que vous avez passé Goma Tharu, y a t-il des zones peuplées/camps de bergers avant Tia?
- Les deux récits ne sont pas très rassurants quant à la traversée de la zone enneigée/glacée. Ce qui amène deux questions:
Savez-vous si nous devons nous attendre à avoir de la neige au sol (en dehors de cette zone) en début Juillet?
La traversée de cette langue de glace présente t-elle des risques de crevasses?
Attention certains cols faciles paraissent impossibles sur GE.... et vice versa
]]>On a marché nous aussi de Patchatang (ou plutôt depuis la route dans la vallée de la Nubra) jusqu'à Tia. Rando en cinq jours, superbe, sauvage et peu fréquentée avec quelques villages aux habitants très sympas. Quelques remarques:
-c'est un trek qui est déjà un peu engagé et je pense que c'est important de le savoir (une agence nous a ensuite expliqué que c'est l'un des cols les plus "difficiles" de la région). On ne pensait notamment pas que le glacier à traverser était si gros (un guide que nous avions consulté parlait à peine d'un névé...). Je n'ai pas l'expérience suffisante sur glacier pour affirmer qu'il est dangereux, mais je ne peux pas non plus dire qu'il ne l'est pas. La partie raide du glacier était en glace et on a du traverser la moraine sur le côté qui n'était pas du tout stable. Un gros bloc s'est détaché et aurait pu écraser Anne s'il n'avait pas été arrêté par deux autres rochers. Par beau temps, peu de questions à se poser sur l'itinéraire. Nos conditions étaient limites (neige + nuages suspendus au dessus du col), on a hésité à faire demi tour. Si c'est pire, l'orientation au niveau du col peut être périlleuse. En pratique, c'est un peu compliqué. On monte sur l'arête rocheuse décrite par Wax. Une fois en haut, il faut descendre sur la gauche et récupérer le "vrai" col, abondamment cairné. Nous sommes arrivés la tête dans les nuages et on ne savait pas où aller. On est descendus un peu et ça s'est découvert, donc on a heureusement vu par où passer. Ma recommandation serait de ne pas y aller si on ne voit pas le col de loin, qui est normalement évident à partir d'une heure de marche après l'étape 3. Et ne pas hésiter à faire demi tour si le temps se gâte (il y a plusieurs spots de bivouac aménagés de murets dans la vallée avant la moraine).
-les paliers d'acclimatation à 500m d'écart, ça fait un peu trop. Ne pas hésiter à fragmenter la montée pour faire un jour de plus.
-au J3, rester en rive gauche de la rivière jusqu'à 4800m (soit bien trois ou quatre heures de marche). Nous on a traversé au niveau d'un pont sur deux rondins. Le sentier en rive droite est beaucoup moins direct (quand il existe) et on a perdu beaucoup de temps. En dehors de ça, les indications de Wax donnent tout ce qu'il faut!
On a marché de Chokdo (fin du trek de la Markha côté Hemis) jusqu'à Korzok en 9 jours. Trek très beau et très varié, un super complément au premier. C'est plus long, mais aussi plus facile. Normalement, ça se fait en 11 jours mais on a réussi à griller une paire d'étapes (une fois en marchant 40km...). Pas mal de caravanes avec des touristes donc finalement l'engagement n'est pas très important. Sur une partie du trek, il y a moins d'eau et il faut gérer correctement. C'est particulièrement vrai en amont de Dad, où il n'y a presque rien avant l'étape suivante.
Ce trek peut s'enchaîner avec le passage au Spiti. Nous n'avions plus le temps, il faut compter 5-6 jours au moins. Possible aussi d'improviser la montée sur un 6000 très facile, le Yalung Niau au dessus de Korzok. L'idée me faisait marrer mais on a fini par faire demi tour à cause du sale temps.
Matos:
-on avait à peu près 5,5kg chacun et de quoi tenir un 0/-5°C. Il faut à peine de marge avec l'altitude, mais il n'a jamais fait très froid. La météo était souvent couverte et nous n'avons une qu'une nuit de gel.
-Le Valandré mirage nous suffisait, et j'ai eu froid deux nuits où nous campions sur des bordures humides de rivières (le thermarest prolite était limite, Anne n'avait par contre aucun souci avec son neoair).
-J'avais juste un merino manches longues + une nanopuff, bien suffisant.
-Nous avons emmené pas mal de crème solaire (150mL de 50) parce qu'on a la peau plutôt claire. On en a mis jusqu'à trois fois par jour.
Bouffe: on a ramené quelques flocons d'avoine et autres de France. On trouve sur le main bazar de Leh une supérette où l'on peut trouver plein de choses bien adaptées à la rando (pâtes cuisson rapide, semoule, biscottes, biscuits, beurre de cacahuètes, flocons d'avoine et pas mal d'autres choses) + des boutiques qui vendent des fruits secs. Je fais attention au poids de mes affaires, je suis un peu moins exigeant sur celui de la nourriture donc ça me convenait très bien. Avec ce qu'on a trouvé sur place, on devait avoir 8kg de nourriture pour 10 jours de marche prévus. Possibilité d'acheter des nouilles chinoises et des biscuits à Nyimaling et en croisant la route Leh/Manali. Un peu plus (mais pas beaucoup) à Korzok, comme l'a signalé Wax.
Sécurité:
-on avait acheté auparavant le guide (enfin les photos) Trekking in Ladakh de Radek Kusharski. Tès (trop) complet, on trouve en général des points d'eau en plus de ce qu'il annonce. On avait aussi le guide de Jean-Louis Taillefer. Les directions suffisent (les sentiers sont évidents), mais ne pas se fier aux horaires qui sont très (très) optimistes. Le risque de perdre le moral est important... On se les est envoyés par poste restante jusqu'à Manali et ça a marché sans souci.
-on a pris les cartes olizane. Elles sont réputées fausses, mais elles ont fait l'affaire. Le GPS du téléphone a régulièrement servi juste comme altimètre (comme la pente est faible, on marche longtemps et on ne sait pas toujours où on en est).
-dans l'ensemble, il y a du monde sur les itinéraires classiques. Si certains cherchent quelque chose de vraiment engagé, je pense qu'il faut inventer des itinéraires mais il y a le problème de l'eau dès qu'on s'éloigne des vallées et des rivières.
-Le roaming ne fonctionne pas au Ladakh et les téléphones satellites sont interdits (zone militaire stratégique). Nous avons réussi à trouver une carte sim BSNL qui fonctionne en dehors de Leh (mais jamais en montagne en dehors des villages). C'est un peu compliqué donc je donne la procédure. Il faut aller au bureau BSNL qui est à côté de la gare routière. Il faut si je me rappelle bien: une copie du passeport + une copie du visa + des photos d'identité + la copie de la carte d'électeur d'un Ladakhi. Ca permet de donner des nouvelles quand on peut (notamment à notre arrivée sur Korzok). Pas de réseau sur la route Leh/Manali quand on la croise pour appeler les secours ou donner des nouvelles, mais il y a suffisamment de monde pour régler un pépin éventuel.
-on a aussi opté pour le filtre mini de sawyer. Nous avons toujours trouvé de l'eau claire et des pastilles auraient pu suffire à la saison à laquelle nous y étions (mi juillet-mi aout, une année pluvieuse). Par contre, attention, entre Dad et Yagang, tous les points d'eau annoncés n'étaient pas présents.
Divers:
-on a beaucoup aimé Turtuk, au bout de la vallée de la Nubra. Le détour vaut le coup avant de commencer le trek de Patchatang à Tia.
-on a beaucoup aimé passer un jour à Korzok. On avait visé notre trek pour arriver à un moment où un bus pouvait nous ramener (quelques euros, arrive de Leh les 10, 20 et 30 de chaque mois et repart pour Leh les 11, 21 et 31 ou 1er de chaque mois). On a initialement pensé qu'il nous ramènerait à la Leh/Manali highway au niveau du lac Tso Kar et qu'on pourrait descendre vers Manali depuis là. En fait, le bus part droit vers le Nord jusqu'à la vallée de l'Indus qu'il descend ensuite jusqu'à Leh. Du coup, on avait pris toutes nos affaires avec nous (y compris chargeurs...) alors qu'on ne l'aurait pas fait si on avait prévu un retour à Leh. C'est possible de prendre un taxi pour rejoindre la route (50 euros environ, et ensuite il faut se débrouiller en stop).
Pour le récit complet, c'est ici: http://liesletoliesle.over-blog.com. J'ai rédigé ça pendant mes vacances et j'ai oublié quelques noms de lieux. Je les rajouterai quand j'ai accès aux cartes à nouveau pour que ça puisse être plus utilse.
A+
marc
Je n'ai malheureusement pas trop le temps de poster mais quelques réponses rapides:.
1) je ne sais pas.
2) je ne prendrai pas de polaire.
3) à korzok, il y aura des biscuits, des nouilles chinoises, du pain, du coca, des mouchoirs ... C'est pas Leh mais ce n'est pas le désert non plus.
w.
]]>w.
]]>w.
]]>j'avais commencer à te lire il y a un moment..... et de l'eau a coulé sous les ponts.
....ce remontage de fil qui le mérite, bien à mes yeux car il représente du travail et est intéressant.
toujours épaté par ton matelas très court comparativement à ta taille. Toujours pas compris ta façon de réussir à dormir, le matelas sous le bras, ce malgré que tu ais fait tous les efforts possibles pour essayer de me l'expliquer. D'ailleurs il me semble bien que tu avais jeté l'éponge devant ma mine déconfite par l'incompréhension, un grand souvenir pour moi en tout cas
Et comme beaucoup te l'on sans doute déjà dit, tes images sont épatantes, ton réçit captivant
un gros merci
Bruno
]]>Le pantalon, je le portais sur moi. Quant à la crème solaire, je n'en avais effectivement pas.
w.
]]>