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#1 11-03-2010 01:26:31

Yann
MUL Pyrénéen
Lieu : Bordeaux
Inscription : 26-01-2005

Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

J'adore partir seul en montagne... mais quand on a plein d'amis, mul ou pas mul, c'est difficile, disons que cela m'arrive une fois par an. Il faut dire que j'adore également partir en montagne avec des amis.

Après 5 mois sans montagne à cause d'une tendinite au tendon d'achille..., je peux enfin repartir en montagne. Weekend génial et très venté avec François-Luc et Nathalie du côté du Pic des 3 Seigneurs en Ariège, puis weekend très... gastronomique au Pic de Tarbezou avec Anthony, je pars cette fois-ci du côté du massif de Gavarnie, un risque nivologique de 1/5 m'encourage de partir en altitude... enfin !

Samedi 6 et dimanche 7 mars 2010.
Au départ, j'ai prévu une petite balade tranquille du côté du Cirque de Gavarnie que j'adore et que je connais presque comme ma poche. Je pense aller bivouaquer au sommet de la Tour du Marboré (3009m). Je suis motivé, dans 15 jours je pars avec 2 amis de mon club faire Chamonix-Zermatt, une classique du skis de randonnée.

Sur cette photo, on voit de gauche à droite:  le Pic du Marboré (3248m), le Pic Occidental de la Cascade (3095) et la Tour du Marboré (3009m)  :
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Sur cette deuxième photo, on voit  le Pic du Marboré (3248m), flèche rouge et le Pic Occidental de la Cascade (3095), flèche violette :
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A gauche de la flèche rouge, on voit le petit Astazou et le grand Astazou qu'on a gravi le 15 septembre dernier avec Anthony.

Samedi 6 mars 2010 :
J'ai dormi à Gèdre, dans ma voiture. Je me lève tard, je n'ai pas beaucoup dormi comme d'habitude. Je file vers les Espécières.
Les Espécières, c'est à 1856m, c'est le parking de la station de skis de "Gèdre-Gavarnie". Il fait très beau.
Je ne suis prêt qu'à 9 heures. Les remontées mécaniques ouvrent. J'hésite à prendre un forfait "piéton" pour monter via 2 télésièges jusqu'au  col des tentes à 2200m d'altitude, ce qui me ferait gagné 1h30... et beaucoup de fatigue. Non, Non, je mets mes peaux et je monte à skis... je sais que j'ai toute la journée, je suis là simplement pour m'entrainer pour Chamonix-Zermatt.

Je suis presque au col des Tentes, je sors mon appareil photo, première photo... j'adore : le Taillon, les Gabiétous et... le glacier suspendu des Gabiétous. Tout le monde passe en-dessous... surtout l'été, mais personne ne remarque ce glacier magnifique. Les MULs connaissent (Eroes, Fabienne, Highpictv, Rémy, Antoine), en juillet 2008, nous y sommes passé, et l'année d'avant Matthieu, Thierry C. avons également emprunté cette voie "directe" pour monter en haut du cirque en évitant la brèche de Roland.
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Quelques minutes plus tard, autre photo, plus précise. A droite... en dehors de la photo, c'est le port du Boucharo, à gauche également en dehors de la photo, l'accès pour aller au refuge des Sarradets puis à la brèche de Roland. Le plat tout du long, c'est le passage obligé, c'est long et facile... mais le lendemain soir je vais en baver au même endroit sans aucune visibilité.
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Après le port du Boucharo, et le long plat, je rejoins le refuge des Sarradets.
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Je n'avais jamais vu ce refuge avec autant de neige !

De là, la brèche de Roland est toujours aussi impressionnante :
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Photo prise de la brèche... côté espagnol, côté Canyon d'Ordesa :
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Toujours côté espagnol, le Casque du Marboré et le "Pas de l'Isard", nom donné à un passage délicat permettant de contourner la base du Casque.
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Petite remarque au passage, sur cette photo c'est assez flagrant, le passage en été pour faire l'ascension du Casque par la voie dite de la "Cheminée souterraine" est bien visible, il faut emprunter la langue de neige qui monte en diagonale. Une grotte en été est alors accessible et à l'intérieur il est possible de monter en opposition sur une quinzaine de mètres et ensuite d'aboutir sur une ouverture qui débouche sur le plateau enneigé du Casque. L'ascension finale s'effectue le plus facilement par le couloir à droite.

6 heures environ après mon départ, à un rythme très tranquille, je parviens au sommet de la Tour du Marboré (3009m).

Il doit être 2h30 ou 3h.
C'est un très beau sommet, je suis bien passé une dizaine de fois ici, souvent avec des MULs.

Petite photo côté Casque et Taillon :
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Et sur la droite... le Vignemale et son glacier.

Je fais fondre de la neige et boit 3/4 de litre de thé. Pas de vent, grand ciel bleu. Je décide d'aller un peu plus loin et d'aller poser ma "Bunker" du côté du Pic du Marboré (3248m). C'est un véritable terrain de foot, j'adore ce sommet même si c'est seulement la deuxième fois que j'y grimpe.

Auto-portrait extrait d'une vidéo, je suis émerveillé, tout est blanc, tout est lunaire. Je viens de dépasser le col de la Cascade, je suis en dessous de l'Epaule du Marboré :
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Nous connaissons bien le col de la Cascade, c'est là qu'en juillet 2008, nous avions décidé de bivouaquer ... ma Twinsister en garde des cicatrices :-)

En passant, je fais un détour du côté du Pic Occidental de la Cascade (3095m), c'est blanc mais c'est grisant.
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Puis comme je suis crevé, je monte directe au Pic du Marboré.

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La nuit tombe, il doit être 18h et 19h.

Petite vidéo sur YouTube

Je suis... explosé, mais c'est grandiose.
Très beau bivouac, ... bivouac extraordinaire :-)

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Avec le Cylindre du Marboré en arrière plan (... Anthony... c'est par là que je voulais qu'on descende le 15 septembre dernier)
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Je suis vraiment crevé après cette première journée. ça se voit sur les photos :
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Dimanche matin, il fait grand beau.
Le lever de soleil est magnifique... normal !
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J'aime bien cette photo :
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Je fais fondre beaucoup de neige et je remplis entièrement une bouteille de 1,5l. Je bois également 3/4 de litre de thé.

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Il fait trop beau, je sais que la météo prévoit de la neige cet après-midi mais je décide de faire l'ascension du Mont-Perdu (3355m).

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Je démonte ma bunker.

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La descente en skis du Pic du Marboré est très rapide.

J'atteins la base du Cylindre du Marboré.

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Je contourne le Cylindre et le sommet du Mont-Perdu se dévoile :

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Je laisse mes skis au niveau du lac glacé et je monte piolet crampons.

Photo du couloir :
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Tout près du sommet :
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Je déclenche la caméra, quelques mètres avant le sommet :
Vidéo sur YouTube

Au sommet du Mont-Perdu (3355m, 3ème sommet des Pyrénées)... je suis bien emmitouflé dans ma doudoune :
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Juste en descendant du sommet, petite photo du Cylindre du Marboré. En arrière plan, c'est le Vignemale qui perce les nuages. J'aime bien cette photo.
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Le mauvais temps s'installe, vers 13h30, la visibilité est encore correcte.
Je viens de descendre du Mont-Perdu, je suis sous le Cylindre du Marboré, j'ai remis les peaux et je me dirige vers le col de la Cascade. Sur la vidéo ci-dessous, je suis confiant, la visibilité est encore bonne, j'indique mon itinéraire Tour, Brèche de Roland, Port du Boucharo, Col des Tentes, Station des Espécières : "ça... va aller assez vite". En fait... cela ne s'est pas du tout passé comme prévu. La visibilité s'est par la suite considérablement réduite.

Vidéo sur YouTube

Une heure après, je ne vois plus rien.

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Le col de la Cascade n'en finit pas. Je remonte enfin à La Tour du Marboré.
La visibilité est nulle, je ne trouve pas le couloir pour descendre, je trouve seulement les barres rocheuses mais pas le couloir que je connais pourtant par coeur.
J'hésite à rester dormir là au sommet de la Tour dans la neige. Plus aucune trace de la veille. Par élimination, je descends d'un côté... sans voir où je vais, je suis du bon côté ouf, le couloir très pendu au sommet s'adoucit un peu vers la fin. La visibilité est toujours nulle, je ne vois pas le Casque du Marboré qui se trouve pourtant tout près.

D'ailleurs au lieu de prendre le chemin du pas de l'Isard, je remonte trop. Je suis en train de faire l'ascension du Casque du Marboré (3006m).
Je suis sur un replat, sous un rocher imposant, c'est plat, je suis bien tenter à rester ici et à monter la bunker. En fin de compte, je tente vers le bas. C'est la bonne solution, je retrouve le pas de l'Isard. Là ça va vite, en moins de 20 minutes je suis de nouveau à la brèche de Roland. J'enlève les peaux, la descente jusqu'au refuge des Sarradets ne pose pas de problème car la visibilité est très correcte. Je continue la descente plus complexe car sans visibilité sur le passage que tout le monde connaît en été (le passage du torrent avec des chaines métalliques pour aider la traversée du torrent en été). Ensuite, je connais bien le chemin, "plat", jusqu'au port de Boucharo. Je le connais bien... quand il fait beau. Là c'est la galère, la neige redouble, je ne vois rien. Les traces habituelles sont invisibles. Je ne vois à peine les contreforts du Taillon et des Gabiétous. Quelle galère... j'arrive à me paumer. Je ne trouve pas le port du Boucharo. J'ai l'impression de ne pas avancer tellement la neige poudreuse me freine.
J'hésite à nouveau à m'arrêter et à bivouaquer là. En fin de compte, après un presque demi-tour (vraiment incompréhensible au vu de la physionomie du terrain), je tombe sur le port du Boucharo !
Jusqu'au col des Tentes, c'est maintenant "facile"... non c'est galère, c'est en dévers, je ne vois pas les traces de la veille ou du matin (alors que c'est d'habitude une "autoroute"). C'est long, les skis ne tiennent pas bien malgré les couteaux. Au col des tentes, je connais l'itinéraire d'hiver... mais je ne vois rien. A un moment je remonte jusqu'à l'arrivée du télésiège du Pic des Tentes, une piste verte "Les Marmottes" y trouve sont départ et je sais, cette piste va jusqu'à la station. La visibilité est tellement nulle que je n'arrive pas à suivre la piste. Je me retrouve sur une pente scabreuse longue. Je tombe trois fois en quelques minutes. J'ai gardé pourtant les peaux et je descends à 2 à l'heure ! Je reconnais un replat immense que j'ai emprunté la veille et où nous avions fait les exercices lors de la formation "Neige et Avalanche" avec François-Luc en décembre dernier. Sur ce plat, je me perds, j'arrive à un moment face à une montagne alors que je m'attendais à descendre vers le bas de la staiton. Quelle galère. J'hésite pour la 4ème fois à planter mon abri ici. En fin de compte, je trouve un piquet d'une piste bleu... un piquet... un seul piquet... je ne vois pas le suivant qui doit être à moins de 10mètres. La neige poudreuse et le peu de visibilité ne m'indique même pas le sens de la descente. Par rayon concentrique, j'arrive à trouver un deuxième piquet et en suivant la même direction, un troisième puis un quatrième. Je trouve enfin une remontée mécanique, un téléski, puis un télésiège. Je reconnais la route estivale qui en hiver est la fin de la piste des marmotte qui mène au parking et à la billetterie de la station. J'arrive enfin...

Finalement pour rentrer du Mont-Perdu, j'ai mis 7h30. A 4 reprises, j'ai failli planter mon bivouac : au sommet de la Tour (j'ai beaucoup de mal à trouver le couloir pour descendre), en dessous du Casque (je ne trouve pas le pas de l'Isard), au niveau du port de Boucharo (complétement paumé) et dans la station de ski (j'avance en aveugle complet). J'arrive donc 21h, à l'arrache, sous la neige et après 3 heures de descente dans la nuit.

Ma voiture :
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Et moi, crevé, à l'intérieur :
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Après toutes ces considérations, c'était un weekend plutôt MUL surtout dans le contexte d'une sortie skis de randonnée avec bivouac dans la neige et la tourmente :
dans mon sac OMM Vilain 45 (configuration 850g), j'avais mon abri Bunker (1500g), un sac de couchage Valandré La Fayette (1080g), ma doudoune Nunatak énorme (mais seulement 650g), une popotte Msr titane, le réchaud multimount (120g), une petite cartouche de gaz (195g), une bouteille de coca-cola light plus ou moins remplie de coca puis de neige fondue :-), des chaussons en duvet naturel Valandré, des mouffles en duvet naturel Valandré également comme gants de secours, un matelas 120cm Neoair (210g)... très efficace pour les bivouacs sur neige, 2 sacs poubelles, de la nourriture (barres de céréales, fromages, saucisson, ...,thé, sucre juste ce qu'il faut comme nourriture, une boussole, un bout de carte, un téléphone, crampons alu grivel 450g la paire, piolet camp nano corsa 280g)
Sur moi : skis Dynastar Altitrail Powder (2600g la paire), fixation dynafit confort 800g la paire, peaux colltex 400g la paire, couteaux 200g la paire, bâtons Komperdell 2 brins carbone 375g la paire, paire de chaussure Scarpa F1 Race (2400g avec chaussons la paire en pointure 45), collant patagonia R1 250g, pantalon Dynafit 300g, t-Shirt Odlo moulant plutôt chaud 200g, Ullfrotté 400g redécoupé 450g, goretex ARC'terix 320g, tour du coup turtle 40g, bonnet laine 80g, lunettes de soleil 22g et boitier plastique 44g, appareil photo 250g Lumix LX3, frontale 60g
J'ai du oublié des trucs, ah oui, cette fois sur moi, j'avais un caleçon 50g wink

Dernière modification par Yann (14-04-2012 09:18:14)

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#2 11-03-2010 02:34:03

decalogue
Membre
Inscription : 28-02-2010

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Tout cela montre que la haute montagne reste la haute montagne, et que se focaliser sur le matériel (léger ou pas) ce n'est pas cela qui fait le bon montagnard. Du reste, ton matos est adapté au ski / alpinisme :  et là tu avais de la marge, pas comme certains Muls qui font parfois un peu n'importe quoi sous prétexte de gagner 100 grammes.  Surtout tu as eu un peu de chance - et des conditions de neige suffisamment peu avalancheuses pour ne pas te mettre au tapis. Ta connaissance préalable du terrain a aidé. Dans ces conditions là, celui qui n'aurait pas connu le terrain se serait planté.
Le mental compte, aussi. Un bon mental, c'est un facteur discriminant.
En retour d'expérience, un GPS aurait peu être utile, ainsi surtout qu'un altimètre. Même avec une dégradation météo, en étalonnant l'altitude en fonction de la carte, tu aurais pu te repérer plus facilement. Sans visibilité, avec boussole et altimètre tu peux toujours tirer des tangentes sur lignes de niveau.

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#3 11-03-2010 08:36:42

Oscar
Membre
Inscription : 01-02-2005

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Yann a écrit :

JJe suis motivé, dans 15 jours je pars avec 2 amis de mon club faire Chamonix-Zermatt, une classique du skis de randonnée.
)

On va peut être se croiser alors, au refuge ou sur la neige...

Tu y pars quand ?

J'envisage les 3 cols, donc la première étape de Chamonix Zermatt le 21 mars, en montant au refuge d'Argentière (+ petite course à la journée) le samedi 20 mars.

Bonne rando.

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#4 11-03-2010 09:00:09

urbanlog
Banni(e)
Lieu : Thru-Hike
Inscription : 21-06-2007
Site Web

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

bonjour
je ne connais rien à la montagne, aussi suis-je "scotché" par votre balade
compte rendu sympa, édifiant et exhaustif
bien cordialement


"N'ayez jamais peur de la vie, n'ayez jamais peur de l'aventure, faites confiance au hasard, à la chance, à la destinée. Partez, allez conquérir d'autres espaces, d'autres espérances. Le reste vous sera donné de surcroît." (Henry de Monfreid)
"l'homme n'est ni grand ni petit, il a la taille de ceux qu'il sait aimer et respecter" Bernardini, "I Muvrini"
http://itinerances.blog.free.fr/

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#5 11-03-2010 09:20:57

Yann
MUL Pyrénéen
Lieu : Bordeaux
Inscription : 26-01-2005

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

decalogue, merci pour ton message. J'ai un altimètre SILVA très sophistiqué... tellement sophistiqué dans son interface utilisateur, que je n'arrive pas à l'utiliser :-( . C'est une vrai merde que je dois avoir depuis 5 ans et que je ne prends plus. Il faut que je m'en achète un autre. Sinon quand je pars avec des amis en hiver en skis de randonnée, il y a toujours  un GPS dans le groupe. J'ai utilisé une fois lors d'une course d'orientation nocturne le principe de la tangente à la courbe. Au bout de 2 heures j'étais paumé, seul, en montagne dans la forêt, et sous la la pluie et  ça marche plutôt bien, j'ai suivi une courbe de niveau, avec ma boussole et j'ai déterminé sur la carte l'endroit où j'étais. Juste pour revenir sur mes mésaventures du weekend dernier, j'étais assez serein car je connaissais le terrain que je pouvais m'arrêter n'importe où pour mettre mon bunker, avoir cette possibilité, ça enlève bcp de stress.

Oscar a écrit :

Chamonix-Zermatt. On va peut être se croiser alors, au refuge ou sur la neige... Tu y pars quand ? J'envisage les 3 cols, donc la première étape de Chamonix Zermatt le 21 mars, en montant au refuge d'Argentière (+ petite course à la journée) le samedi 20 mars. Bonne rando.

J'avais vu ton message. Je devrais être au refuge de l'Argentière le dimanche 21 mars soir. ça serait rigolo de se croiser big_smile

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#6 11-03-2010 09:53:12

YOYO
Humeur...
Lieu : Gasconha
Inscription : 28-01-2006
Site Web

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Salut Yann

Beau récit mais qui fout un peu les jetons (au randonneur basique que je suis!).
Ceci dit je sais ton amour de la montagne, la prudence et les capacités qui vont avec. Aussi un type de ta trempe peut se permettre ce genre "d'escapade"! D'autant qu'à tout moment tu avais de quoi planter ta tente et attendre "des jours meilleurs". Le facteur chance t'a pas mal aidé mais je pense que ce n'est pas un hasard...

En attendant, bravo à toi et continue à nous faire vivre tes aventures!

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#7 11-03-2010 10:27:48

odinius
*
Lieu : Dans le plat pays
Inscription : 22-01-2006

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

J'avais vu depuis deux jours sur F......k les quelques photos et vidéos que j'ai trouvé vraiment très bien, j'apprécie.
Mais je ne ferai pas ce genre de sortie, je ne connais pas la montagne pour cela. Marcheur de plaine...
Belle sortie encore et belles photos
Merci.


La Randonnée améliore l'être humain, si tous les hommes marchaient plus, nous n'en serions pas là.     

Ma galerie photo   Mon blog

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#8 11-03-2010 10:33:39

LeNovice
Membre
Lieu : Toulouse
Inscription : 28-08-2008

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Jolies photos et très bien raconté.
Que d'énergie et de sang-froid nécessaires pour rentre à bon port ! très instructif

Dernière modification par LeNovice (11-03-2010 10:36:27)


devise de la MUL fanatique : "rien c'est déjà trop"  tongue
devise d'Audiard (je crois)  : "la brute qui marche va beaucoup plus loin que le sage qui réfléchit." wink

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#9 11-03-2010 11:17:14

NThony
Membre
Inscription : 11-07-2007

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Super big_smile

T'aurais pas pu faire la même une semaine plus tôt ? wink

(... Anthony... c'est par là que je voulais qu'on descende le 15 septembre dernier)

Ah oui la voie est évidente wink


Je suis bluffé rien que par la partie où tu galères pour retrouver le port de Boucharo : un passage qui paraît tellement évident par bonnes conditions s'est transformé en grosse grosse galère! Ca me rappelle une certaine sortie vers les Gourgs Blancs ça smile


Tu ramènes de bien belles images en tout cas.

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#10 11-03-2010 11:18:52

NThony
Membre
Inscription : 11-07-2007

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Yann a écrit :

Je laisse mes skis au niveau du lac glacé et je monte piolet crampons.

Tu le sentais pas de prendre les skis sur le dos?
La voie que tu as empruntée c'est celle qu'on a failli faire en septembre?

Dernière modification par NThony (11-03-2010 11:19:34)

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#11 11-03-2010 12:10:57

ChP
Membre
Inscription : 13-09-2006
Site Web

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Salut Yann,

Belle sortie de brouillard.

Chaque fois que je vois une tente (ou presque), je vais sur le site pour voir ses caractéristiques, et comme dans 90 % des cas, on voit dessiné un sac de couchage ... pour enfant de 4 ans. Supposant donc qu'il fallait rajouter un zéro pour avoir le tien (au hasard), j'ai considéré que ton sac de couchage devait faire au minimum 2m x 0.65. Je l'ai redessiné sur la tente et voilà ce que ça donne :

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Sans compter le rétrécissement de dimensions avec le hauteur, comment fais-tu pour tenir la-dedans sans essuyer les parois de tous les côtés ? Utilises-tu un sursac ?

Par ailleurs, j'ai l'impression que les aérations ne sont pas bien grandes (invisibles sur tes photos) et que le volume semble assez restreint; ça doit condenser sec (tiens, un oxymore !) dedans avec la respiration. Qu'en est-il ?

Cordialement.

Pierre


Alzheimer mais ne se rend pas wink !

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#12 11-03-2010 12:52:15

seb0b0
Membre
Inscription : 01-07-2007

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Salut Yann,

Je retrouve les mêmes conditions que ce que j'avais vécu et t'avais déjà relaté dans le coin.
1m de visibilité dans la neige (au mois de juin lors d'une année exceptionnelle pour la neige) et c'était notre première fois dans le cirque de Gavarnie...

Nous revenions d'un bivouac au pied du Marboré (impossible de tenir debout à son sommet à cause du vent violent) après avoir fait le Mont Perdu en venant de Goritz. Nous n'avions donc jamais fait la crête de Gavarnie.

On a escaladé des contreforts rocheux sans savoir où nous étions... en rebroussant 4 fois de chemin pour trouver un passage dans la muraille.
Aucune idée de l'endroit où nous étions, ni de l'altitude.
En haut, on se retrouve sur une grosse dalle toute plate et là je réalise où on est: le seul endroit possible comme ça sur la crête, c'est le replat à gauche du sommet de la Tour du côté du Casque ! Heureusement que j'avais un peu potassé la pseudo carte du coin.
On avait donc escaladé les contreforts de la Tour en loupant les couloirs, directement dans le rocher ! Comment a-t-on loupé le couloir ?

Le retour s'est ensuite bien passé en retourvant le couloir évident d'en haut, en évitant bien de bifurquer vers le Casque lors de la descente comme tu as fait. Le Pas des Isards puis le ciel dégagé à la Brèche: ouf !

C'est après ça que je me suis acheté un altimètre. Un gros mécanique...
On n'a jamais paniqué (avoir la tente dans le sac est rassurant) mais on était bien inquiets et on a vraiment ramé pour trouver un passage dans la muraille. C'est un vrai labyrinthe de passages en balcons.

Content que tu t'en sois sorti sans problème.
Ça me fait penser qu'on ne consulte jamais assez la météo PENDANT la rando. Car la tempête de neige était bien annoncée (j'étais en Andorre ce jour là). Je dis ça, je ne respecte pas ce "conseil" (et j'ai tort).

A une prochaine,
Seb


Quelque part entre le bas de la montée et le sommet se trouve la réponse au mystère de la raison pour laquelle nous grimpons. - Greg Child

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#13 11-03-2010 12:53:00

faydc
... aussi
Lieu : Bordeaux (33)
Inscription : 27-07-2006
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Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Bon récit, merci de le partager !
J'étais à la Pierre Saint Martin ce WE là (département du 64 Béarn, limite Pays Basque). Le mauvais temps était annoncé... Je guettais le sud sud-ouest... il est arrivé par "mon" nord et le fond de vallée. Par moment le dimanche après la visibilité était inférieure à 10m + perte du relief... Je comprends un peu que t'es galéré ! Nous sur les pistes par moment on en menait pas large !

Pour l'altimètre SILVA il pèse combien ? Tu es réfractaire aux alti-montres même assez simples ?

À+
FAb
PS: content que tu sois vivant.

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#14 11-03-2010 12:54:32

Iksarfighter
Voyageur nordique allégé
Lieu : Toulouse ou Ariège
Inscription : 18-05-2009

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Superbe, restez prudents en montagne quand même wink


Randonnez en Norvège !

Plus on part doucement et plus on va loin !

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#15 11-03-2010 13:14:00

luccio33
MUL sans grade
Inscription : 24-11-2005

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Jolie ballade ! smile
Je n'ai pas pu voir encore les vidéos car elles ne passent pas au boulot mais ça promet !

Yann a écrit :

Weekend génial et très venté avec François-Luc et Nathalie du côté du Pic des 3 Seigneurs en Ariège

C'est sympa de montrer à Nathalie que des plans encore plus "foireux" que les miens ça peut exister !! lol

Yann a écrit :

Je n'avais jamais vu ce refuge avec autant de neige !

Impressionnant en effet. On pouvait pénétrer dans le refuge quand même ?

Pour ce qui est de la visibilité, c'est vrai que parfois les zones dont le relief est très facile par temps clair deviennent vraiment compliquées dans le brouillard par absence totale de point de repère.
Au mois de janvier, avec Nathalie, on avait galéré pendant 45 minutes dans le brouillard total sur le versant Espagnol du col "Escale d'Aigue Torte" en vallée d'Aspe qui est tout plat...

A+


petit poids,
avec joie!

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#16 11-03-2010 13:14:20

waluyo
rêve de grands voyages
Lieu : Rauma, Finlande
Inscription : 16-10-2006
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Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Belle images en effet (es-tu content de ton LX3?). Récit très sympa. Avec tout ce qui se dit ici sur toi, te voir sur les rotules, j'me dis que ca devait être vraiment raidos comme sortie big_smile

Moi, ce qui m'étonne encore plus que les dimensions de ta tente, c'est de t'entendre dire qu'un matelas tel que le neoair te suffit pour dormir sur la neige! yikes  C'est pas quand même un peu juste?!

Concernant l'appareil photo, je me demandais si tu avais pas un problème de batterie en mode "vidéo":  Sur mon LX-2 (j'en étais contant jusqu'à l'an passé, mais maintenant, j'ai envie de le balancer à terre à chaque fois que je m'en sers), la batterie "semble" se vider très rapidement en mode "vidéo", ce qui fait que l'appareil se coupe automatiquement. Pourtant, si je le rallume en mode photo, pas de soucis, la batterie apparait bien chargée (si elle l'est encore). C'est super embêtant, car très rapidement, le mode vidéo devient inopérant. Et j'ai jamais trouvé de personnes se plaignant du même soucis avec cet appareil. d'autant que mon appareil n'est désormais plus sous garantie... sad


Xavier

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#17 11-03-2010 13:41:48

Yann
MUL Pyrénéen
Lieu : Bordeaux
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Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Pierre a écrit :

A propos de la Bunker

Je dors assis... pas toi ? big_smile
Non c'est une blague, j'arrive à dormir "presque allongé" dans la bunker, mais c'est vraiment limite et ça touche partout. Comme je n'ai pas encore 4 ans avec un 0 derrière mais que ça va bientôt arrivé, je souhaite m'offrir une tente d'alpinisme 4 saisons, type assaut, un peu plus grande, de 2 places... avec un minimum vitale que la bunker n'a pas... même quand tu es tout seul. Le tout pour un poids léger. J'ai cherché dans les mono paroi, les doubles parois (c'est lourd). Je ne suis pas encore décidé. Si certains s'y connaissent,  je suis preneur.
L'avantage de la bunker, c'est le côté... bunker. Cette tente ne bouge pas quelque soit les conditions météo.
Elle condense en effet beaucoup, et à cette altitude quand il fait froid, la paroi est gelée le matin avec une fine épaisseur de "neige-glace".



NThony a écrit :

Ca me rappelle une certaine sortie vers les Gourgs Blancs ça

Et oui... nous étions rentrés vers 22h30 à la voiture le dimanche soir si je me rappelle bien... et c'était la première sortie ensemble smile


NThony a écrit :

A propos du Mont-Perdu. Tu le sentais pas de prendre les skis sur le dos?
La voie que tu as empruntée c'est celle qu'on a failli faire en septembre?

J'aurais pu faire 100 m de dénivelé en plus en skis, mais il y a 3 ans quand nous avions gravi le pic avec mon club, nous avions laissé également les skis et terminé à pieds.
La voie est en effet la voie normale qu'on voyait très bien le 15 septembre.


Sébastien a écrit :

Je retrouve les mêmes conditions que ce que j'avais vécu... 1m de visibilité dans la neige
On n'a jamais paniqué (avoir la tente dans le sac est rassurant)

Je suis d'accord avec toi. De pouvoir s'abriter sous une tente, d'avoir un sac de couchage chaud, c'est un gage de sécurité énorme. ça permet de ne pas paniquer, tu sais que tu as toujours la possibilité de t'enterrer et d'attendre que le "beau temps revienne".
Concernant la météo, je savais que la neige était prévue pour l'après midi. J'étais un peu optimiste, c'est tout.
Dans tous les cas, j'ai passé un très bon weekend big_smile


Fabrice a écrit :

Pour l'altimètre SILVA il pèse combien ? Tu es réfractaire aux alti-montres même assez simples ?

Il doit peser 65g. Non, non, je ne suis pas réfractaire, mais je n'ai jamais porté de montre. Il faudrait que je prenne le temps d'en choisir une qui marche bien... et qui soit évidente à utiliser. Dans le stress, il faut imaginer que notre capacité "intellectuelle" peut retomber à celui d'un enfant de 5 ans (c'est à dire avant l'âge de raison). Avec mon altimètre SILVA merdique, j'ai dû mal à l'utiliser avec la notice sous les yeux.


François-Luc a écrit :

Refuge des Sarradets : On pouvait pénétrer dans le refuge quand même ?

La porte était bloquée, mais en insistant je pense que oui, en hiver on rentre par une fenêtre.
Par contre, j'ai rencontré deux jeunes de Grenoble au niveau de la Tour du Marboré le premier jour, ils étaient une semaine dans le coin. Ils ont souhaité dormir à Tuquerouye... ils n'ont pas réussi à rentrer ! De la neige suite à la tempête il y a 10 jours est rentré à l'intérieur et bloque la porte :-(
Ils ont galéré et sont arrivés vers 22h en bas des Gloriettes .


Xavier a écrit :

LX3 et Neoair

Je n'ai pas de problèmes avec le LX3, je suis même content de son autonomie et les vidéos sont de qualité acceptable. Tu n'as pas de chance avec le LX2 sad
Pour le Neoair, je n'ai pas froid au cul... mais bon j'ai plus de 1000g de duvet naturel autour de moi avec le Lafayette, la Doudoune, les Chaussons et les Mouffles.
La bunker protège également beaucoup du vent, l'espace vital est petit, c'est vite "chaud".
Disons que tant qu'il n'est pas percé, je trouve le Neoair très bien pour dormir dans la neige, en tout cas bcp mieux que mon ancien Thermarest orange.
Et il pèse 210g !

Dernière modification par Yann (11-03-2010 13:47:38)

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#18 11-03-2010 14:26:09

ChP
Membre
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Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Yann a écrit :
Pierre a écrit :

A propos de la Bunker

Je dors assis... pas toi ? big_smile

Non, je préfère les histoires à dormir debout wink .

Merci pour ces informations. J'avais vu cette tente à un salon de la randonnée. C'est vrai qu'elle donne confiance en tant que bunker. Mais quelle idée de l'avoir faite si petite. Quelques dizaines de cm en plus n'auraient guère grevés ni son poids ni sa résistance.

Yann a écrit :

Elle condense en effet beaucoup, et à cette altitude quand il fait froid, la paroi est gelée le matin avec une fine épaisseur de "neige-glace".

Je me doute. C'est pourquoi je te demandais si tu utilisais un sursac (tes sacs poubelle) pour protéger ton sac de couchage. Toutefois, si ta rando se limite à une voire deux nuits consécutives, ce n'est pas un problème d'emmagasiner de l'eau dans ton sac de couchage.

Cordialement.

Pierre


Alzheimer mais ne se rend pas wink !

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#19 11-03-2010 14:33:26

highpictv
dit "Hichpyche"
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Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Si tu ne te levais pas si tard, tu rentrerais plus tôt ... 13H30 au sommet !!! Tu t'es levé à 11h ou quoi ???

Dernière modification par highpictv (11-03-2010 20:49:39)


- Mieux vaut être mort en vallée d'Aure que vivant en vallée de Campan (proverbe local) -
Mes randos dans mon trombino.

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#20 11-03-2010 14:36:38

Eroes
on mange dans trenteuuu minutes
Lieu : region toulousaine
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Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

decidement cet endroit n'est pas un endroit tout à fait ordinaire , n'est ce pas Yann?
il s'y passe toujours quelque chose!
Content que tout ce soit bien terminé pour toi, avec cette experience tu vas connaitre encore mieux le terrain. Les yeux fermés!

J'étais pas tres loin (à vol d'oiseau) ce week end, au Turon de Neouvielle et si nous avons eu la neige vers 15H00 la brume elle n'etait pas là ou alors à peine accrochée aux sommets entre 2900 et 3000.


portez vous bien, tenez vous mal!

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#21 11-03-2010 16:20:53

monkeyjumpingboy
gourmand de montagne (et de chocolat)
Lieu : Toulouse
Inscription : 03-09-2007

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Et dire que j'ai failli être de la partie...

Belle sortie, mais honnêtement je préfère me lever plus tôt et éviter ce genre de conditions.
C'est plus facile de se déplacer à la frontale le matin frais et dispos que le soir dans la tempête avec la fatigue.

A bientôt ski au pieds.

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#22 11-03-2010 17:26:06

tomi
Qui ça ?
Lieu : Belledonne + Euskal Herria
Inscription : 02-09-2008

Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Yann a écrit :

J'ai cherché dans les mono paroi, les doubles parois (c'est lourd). Je ne suis pas encore décidé. Si certains s'y connaissent,  je suis preneur.

Je ne suis pas spécialiste mais j'ai une North Face hiver monoparoi deux places depuis dix ans (modèle Northwind), blindée, hyper-stable au vent si bien montée et bien haubannée, prévue pour deux (mode intime) mais avec beaucoup de place et de confort en utilisation solo. Le seul problème reste le poids, ce qui semble logique quand tu as le tissu dans lequel elle est coupée entre les doigts : 2k65 pour une mono-paroi, ça commence à faire, et guère moyen de gagner du poids, hormis à peu près 150 grammes en supprimant les sardines en utilisation neige.
Par condition non venteuse (ou vent faible) deux piquets aux extrémités suffisent (ou deux skis comme sur ta photo).
Voir donc chez The North Face s'ils n'ont pas sorti depuis un modèle équivalent et plus léger.


Yann a écrit :

Avec mon altimètre SILVA merdique, j'ai dû mal à l'utiliser avec la notice sous les yeux.

Aurais-tu le nom du modèle de ton alti ?
J'ai un vieil altimètre Silva (modèle Alta) depuis dix ans aussi et je le trouve bien plus simple d'emploi que les Polar et Suunto que j'ai eu depuis.
Il n'a que les fonctions essentielles sans toutes les options des hauts de gamme Polar et Suunto qui en font des usines à gaz impossibles
à manipuler pour une personne anormalement constituée comme moi, ou du moins assez rhétive à tout ce qui comporte des puces (informatique,
électronique etc...). Je le trouve si simple et si "logique" que j'arrive même à m'en servir après plusieurs mois sans l'avoir utilisé.

Le mien n'a plus de bracelet depuis longtemps et je n'ai pas cherché à le faire remplacer car j'ai toujours supposé qu'il n'était plus fabriqué ni
suivi par Silva et il est toujours dans une poche quand je vais en montagne. Le seul petit inconvénient, c'est le capteur qui est un peu optimiste,
de l'ordre de 5 à 6 pour cent d'écart en plus par rapport à un Thommen.

Merci pour ton récit et les photos !

thomas

Dernière modification par tomi (11-03-2010 17:31:09)


Monsieur Miko, attendez, vous ne pouvez pas faire ça ! - Toi pas t'inquiéter, Miko pouvoir.  (Vuillemin)

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#23 11-03-2010 21:34:14

Yann
MUL Pyrénéen
Lieu : Bordeaux
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Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Pierre a écrit :

C'est pourquoi je te demandais si tu utilisais un sursac (tes sacs poubelle) pour protéger ton sac de couchage. Toutefois, si ta rando se limite à une voire deux nuits consécutives, ce n'est pas un problème d'emmagasiner de l'eau dans ton sac de couchage.

Non, je n'ai pas utilisé les sacs poubelle comme sursac. Et tu as vu juste, pour une seule nuit, ce n'est pas grave de mouiller le sac de couchage. D'ailleurs, il n'était pas beaucoup mouillé.
Je cherche une tente alpinisme à priori mono paroi (2 places) pour cette même raison, je n'ai pas beaucoup de vacances, donc c'est plutôt pour passer une seule nuit, le plus haut possible lors d'ascension limité à un weekend, éventuellement 3 jours.


Thierry V. a écrit :

Si tu ne te levais pas si tard, tu rentrerais plus tôt ... 13H30 au sommet !!! Tu t'es levé a 11h ou quoi ???

Tu sais bien que je dors qu'en montagne, il me faut un compagnon (comme toi) pour me réveiller, sinon je ne me réveille pas. Je fais toujours ma plus belle nuit de la semaine en montagne.


Eroes a écrit :

Décidement cet endroit n'est pas un endroit tout à fait ordinaire , n'est ce pas Yann? il s'y passe toujours quelque chose! Content que tout ce soit bien terminé pour toi, avec cette experience tu vas connaitre encore mieux le terrain. Les yeux fermés!

Quel souvenir ce weekend de juillet 2008.
D'ailleurs samedi dernier j'ai hésité par passer par le glacier des Gabiétous smile

Rémy a écrit :

Et dire que j'ai failli être de la partie... Belle sortie, mais honnêtement je préfère me lever plus tôt et éviter ce genre de conditions. C'est plus facile de se déplacer à la frontale le matin frais et dispos que le soir dans la tempête avec la fatigue. A bientôt ski au pieds.

Oui dommage, à deux… ça aurait été rigolo. J'ai eu du mal à partir tôt dimanche matin… parce que j'étais « explosé » de la veille. Et puis c'est dur de se réveiller dans le froid et ça prend du temps de faire fondre de la neige.

Thomas a écrit :

Aurais-tu le nom du modèle de ton alti ?
J'ai un vieil altimètre Silva (modèle Alta) depuis dix ans aussi et je le trouve bien plus simple d'emploi que les Polar et Suunto que j'ai eu depuis.

Je crois que c'est ATC Summit ou quelque chose comme ça. Mais son ergonomie est vraiment nulle.

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#24 11-03-2010 21:59:37

highpictv
dit "Hichpyche"
Lieu : Talence, Bidart ou Aragnouet
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Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

Yann a écrit :
Thierry V. a écrit :

Si tu ne te levais pas si tard, tu rentrerais plus tôt ... 13H30 au sommet !!! Tu t'es levé a 11h ou quoi ???

Tu sais bien que je dors qu'en montagne, il me faut un compagnon (comme toi) pour me réveiller, sinon je ne me réveille pas. Je fais toujours ma plus belle nuit de la semaine en montagne.

si tu m'avais invité je serais venu et avec une vraie tente double toit pour 2 ...


- Mieux vaut être mort en vallée d'Aure que vivant en vallée de Campan (proverbe local) -
Mes randos dans mon trombino.

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#25 11-03-2010 22:15:25

faydc
... aussi
Lieu : Bordeaux (33)
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Re : Bivouac à 3248m au Pic du Marboré et retour dans la tempête de neige

highpictv a écrit :

si tu m'avais invité je serais venu et avec une vraie tente double toit pour 2 ...

Dis pas ça malheureux ! Il aurait encore mieux dormi !

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