Vous n'êtes pas identifié(e).
- Contributions : Récentes | Sans réponse
Annonce
La discussion sur le forum. ✅
#1 06-09-2010 18:20:07
- MonsieurHenri
- Pessimiste
- Lieu : 74
- Inscription : 10-03-2010
Tour des Ecrins 2010
Retour sur mon Tour des Ecrins, j'espère que ça sera utile à ceux qui le feront dans l'avenir, tout comme ceux auxquels j'ai pu avoir accès m'ont aidés. Pour les autres j'espère simplement que ça vous donnera envie d'y aller à votre tour.
- 11 jours du 26 juillet au 6 août 2010.
- 185 km, environ 16500m de D+, environ 17000m de D-
- 2 colis de bouffe en poste restante à Pelvoux (J5) et La Chapelle en Valgaudémar (J9).
- Départ : Alpe d'Huez (car)
- Retour : La Danchère (stop)
Notes sur le matériel :
J'ai pu tester mon tarp 2x3m. J'apprécie la modularité (j'en ai fait un mur à la cabane de Serveille par exemple) mais j'ai un gros problème avec le montage en demi-tipi. Je touche forcément à la toile au niveau des pieds. Tout nu ça va tout juste, mais avec le gonflant du duvet ça touche clairement.
Le poncho ce n'est pas pour moi, trop une galère et pas assez protecteur (bras, tête). Dommage car ça complète à merveille le tarp !
Pour le réchaud à bois j'ai essayé cette fois de prendre de l'alcool pour les petits dèj. C'est mieux, je continuerais comme ça. Le petit dèj ne demande pas beaucoup de carburant car il ne faut chauffer que 300 mL d'eau (contre 600 mL le soir). Bref, c'est un compromis qui me permet de marcher 1h après mon réveil.
Mes claquettes faites maison avec du ducktape+matelas mousse n'étaient pas super, ça ne tient pas assez aux pieds et c'est trop mou. C'est cette rando qui m'a poussé à me diriger vers des crocs par la suite, ce qui m'a bien alourdit (effet yoyo à fond la gomme)
Notes diverses
Je répartis mes journées en 2/3-1/3, et en partant tôt (7h) et avec une courte pause (1h max). 2/3 le matin, 1/3 l'aprèm, ce qui me faisait arriver au lieu de bivouac prévu pour 15h30-16h. Cette configaration me permet de marcher lorsqu'il fait frais, de voir les animaux, d'éviter les mulets lambdas, et d'avoir de la marge en cas de coup dur. ça a été plus qu'utile pour le bivouac foiré de Valonplat, et où j'ai dû faire 2 autres cols avant de trouver un coin avec de l'eau claire. Au final je serais arrivé à Valonpierre avant 18h.
Concernant la bouffe, j'ai opté après ce tour pour des noix de pécans et des flocons d'avoine. ça donne tout autant d'énergie pour beaucoup moins lourd. Adieu les barres céréales et les biscuits petit dèj ! Voilà encore du poids de gagné !
Astuce donnée par la postière du BP de Pelvoux : mettre ses colis de bouffe en "instance au BP" au lieu de poste restante. C'est pareil sauf que c'est gratuit
Récit+photos :
J1 / Alpe d'Huez - Clavans - Besse
Trajet en train jusque Grenoble, puis car jusque Bourg d'Oisans, où il y a un changement pour l'Alpe d'Huez. J'arrive à l'Alpe d'Huez à 12h30. Ce premier jour sera sans AUCUN intérêt ! On quitte la station rapidement mais on reste sur route, la moitié sera goudronnée. A la sortie de Besse il y a une aire de bivouac. En fait il se trouve que c'est payant, la douche chaude aussi. A noter peu avant l'aire de bivouac un artisan boulanger à l'ancienne, qui vent du pain cuit au four à bois (j'ai assisté à l'enfournement, c'était sympa), du fromage, du saucisson, du miel, etc. Le tout est d'artisanat.
J2 / Besse - Plateau d'Emparis - Maison Rouge (ruines)
Superbe étape ! La montée aux lacs est très chouette, et la vue à la pointe du plateau est superbe ! J'y ai fait ma pause déjeuné, ce fût royal ! Les lacs sont chouettes également mais il y avait trop de monde à mon goût. Le bivouac aux ruines de Maison Rouge est une idée piquée à scal. Un des plus beau panorama de bivouac de ce tour des Écrins. Il y avait même un petit ruisselet à 50 mètres ou j'ai pu me laver pratiquement à l'eau chaude, tellement l'eau était bonne (une vingtaine de degrés au moins). Par contre je doute que fin août elle coule encore. Ce soir là j'ai pu me marrer un moment avec une petite troupe de chèvres qui était pas loin, et avec des marmottes aussi. Que du bonheur donc.
Bivouac Maison Rouge
Bivouac Maison Rouge
Panoplato
J3 / Maison Rouge - Le Chazelet - La Grave - Villar-d'Arènes - Pas d'Anna Falque - Glacier d'Arsine - Réou d'Arsine
Pour cause de timing serré, je n'ai pas fait la variante proposée par finnae, à savoir le Sentier des Crevasses. J'ai donc suivi le GR54 le long de la Romanche. ça a son charme jusqu'au pont des Brebis, ou on rejoins un parking, la route, des campings, des terrain vagues. En gros pendant 1h30 ça craint du boudin. Juste avant le pas d'Anna Falque tout redevient beau.
Beaucoup de gens se pressent jusqu'au refuge de l'Alpe d'Arène. Quelques uns me suivent jusqu'au glacier en ce tout début d'après-midi. Sur le chemin, quelques marmottes fuient devant moi au détour d'un lacet, et je peux même tenter de prendre en photo une hermine. Ce sera un échec, pas moyen de m'approcher.
Le glacier se cache derrière une grosse moraine qui se franchit en une toute petite heure. C'est superbe, désertique, lunaire. Un vent glacial souffle fort, on est entouré de pierres grises et de cette eau laiteuse. ça ressemble à un de ces lacs d'acide que j'ai vu à la télé quand j'étais minot. C'est morbide mais envoûtant. Je pensais dormir là mais le vent glacial m'en dissuade. A voir un cercle de pierres érigées en protection du vent, certains ont été plus courageux que moi.
Je m'arrête à proximité de la cabane pastorale en contrebas. Pendant la nuit le ciel se charge et il y a même quelques averses. J'avais mal géré mon montage en lean-to, dans le sens de la largeur et non de la longueur. En bref, mes jambes ne sont pas abritées:/ Au cours de la nuit je me tasse comme il faut, mais le terrain est penché dans ce sens là ! Je me cale comme je peux et finit par dormir à l'abri de la pluie. Je suis content de m'en sortir malgré ma bévue.
On distingue la moraine du glacier d'Arsine au fond
Lac d'Arsine
Glacier d'Arsine
Bivouac vers la cabane pastorale, notez la couleur de l'eau
J4 / Le Réou d'Arsine - Le Casset - Le Monêtier-les-Bains - Col de l'Eychauda - Chambran
Dure journée. Au réveil le ciel est sombre. Je mange tout de même tranquilement et entamme la redesente. Celle-ci sera très belle, d'autant que je vois les hauteurs du bivouac sombrer sous les nuages. A mon niveau j'ai encore un peu de soleil, du moins au début. Le ciel se couvre bientôt entièrement. A peine arrivé au Casset, il se met à pleuvoir des cordes. Je me met à l'abri un moment et songe à la suite. Mon programme disait le lac d'Eychauda par le Col des Grangettes. Sauf qu'il y à l'orage. Je joue la prudence et de passe par le col de l'Eychauda. Peu avant le col on arrive à la station de Serre--Chevalier, ses infrastructures, ses travaux, sa puanteur. Je redescends vite de l'autre côté car le ciel s'assombrit à nouveau, et il commence à faire froid et mal aux genoux (poux, cailloux, hiboux)
Je continuerai tant bien que mal jusque Chambran, ou je mangerais une gauffre au Nutella avec un verre de vin chaud pour me requinquer. Le soleil réapparait pour de bon, je fume une clope, le moral en hausse. La gérante du snack m'indique un endroit ou dormir un peu plus bas. C'est là que je passerais la nuit en vaisseau spatial. Ayant bien entamé la journée de demain, je m'endors l'esprit tranquille, demain, c'est repos.
Je suis en pleine crise d'identité
J5 / Chambran - Pelvoux - Vallouise - Entre-les-Aigues - Cabane du Jas Lacroix
Je me dirige vers Pelvoux, où m'attends un colis de bouffe. Tout comme scal avant moi, je décide de quitter le GR pour la descente. Mais au lieu de passer par le Goutta et de me farcir un bout de départementale, je suis un sentier qui déboule à 30 m de la Poste. Bref, j'arrive 30 minutes avant l'ouverture du BP, juste le temps d'aller faire quelques courses au Sherpa à 500m de là.
Je décide de faire du stop pour rejoindre Vallouise car il y a un petit bout de route. Je me fais prendre par deux jeunes femmes très sympas. Elles me déposent devant un magasin de matos de montagne. Ça tombe bien je dois acheter de la cordelette pour faire une faitière à mon tarp. On se salue, mais au lieu de se quitter on se dirige ensemble vers le magasin… tiens…:/ En fait elles y travaillaient ! Bref, elles ne prennent même pas le temps de poser leur sac et s'occupent de moi. Merci mesdemoiselles !
Je reprend la route jusqu'au camping annexe, c'est plat, c'est reposant. Au camping, je décide une nouvelle fois de faire du stop pour rejoindre Entre-les-Aigues. Bref, voilà ma journée doublement raccourcie puisque j'attaque la montée à la cabane du Jas Lacroix sur les coups de midi. Je resterais l'après-midi à paresser (et m'endormir l'espace d'une heure ) à l'ombre d'un gros rocher et à regarder la montagne. Je vais même caresser les 3 ânes qui sont là en liberté. Il y en a un qui se frotte soudain la tête contre la jambe. Je croyais qu'il se nettoyait l'œil, mais en fait, monsieur était en train de s'exiter:/
Je passerais la soirée avec 4 jeunes mulets arrivés sur les coups de 20h. Nous jouerons à l'enculade tout en observant la bergère rentrer ses blancs moutons. Puis c'est dodo. Ce jour là mon petit réchaud à bois aura fait sensation auprès des jeunes mais surtout auprès des 4 randonneurs avec qui nous avons partagés la cabane (prévue pour 5, nous seront 9 ) Une des jeunes femmes se souvient être passé par hasard sur le forum peu auparavant.
Exemple de plante rampante dont je me sers beaucoup pour le réchaud à bois. Les branchettes mortes de l'année dernière sont sèches et brûlées par le vent et le soleil.
Les ânes à la Cabane du Jas Lacroix. Ils feront un festin des céréales du groupe de jeunes !
J6 / Cabane du Jas Lacroix - Col de l'Aup Martin - Pas de la cavale - Col de la Valette - Col de Gouiran - Col de Valonpierre - Refuge de Valonpierre
La journée démarre à 7h, et je suis le seul à faire le GR54 dans ce sens. La montagne sera toute à moi jusqu'au pas de la Cavale ! La montée se fait à l'ombre, c'est très agréable. Vers 2200m, l'herbe est gelée. La dernière partie de la montée au Col de l'Aup Martin est tout en schiste, c'est très impressionnant. Sur les coups de 9h30 j'arrive au col, et 10min après au Pas de la cavale, à 2735m. Superbe, avec une vue bien dégagée.
Je décide de manger après le refuge du Pré de la Chaumette histoire de faire 200m de dénivelé en moins l'après-midi. Je m'arrête sous le dernier sapin, avant la véritable montée au col de la Valette. Au Col je laisse le sac à dos pour une petite virée au Puy Rivarol, 50m au-dessus (wouwou ! ). La jolie vue vaut le ridicule effort depuis le col. Puis c'est une descente dans le schiste, schiste qui m'accompagnera jusque bien après le Col de Valonpierre. Il fait horriblement chaud, le soleil se reflète sur la pierre, et j'arrive au bout de ma réserve d'eau. Je pensais passer la nuit à Vallonplat, mais les quelques ruisselets sont tous gorgés de poussière de schiste. Impossible à boire, je dois continuer jusqu'à Valonpierre. Je commence à en avoir plein les pattes, mes genoux sentent les D- accumulés. J'arrive enfin vers 17h30 au refuge de Valonpierre.. Le refuge propose un évier et un chiotte gratuitement pour les campeurs (bivouac non payant). Je préfère me laver avec le tuyau d'arrosage tout à côté malgré les randonneurs qui passent et semblent s'interroger sur cet étrange créature cul-nu qui se lave au tuyau d'arrosage:/
En montant au col de l'Aup Martin
Au col
Depuis le col, en face le Pas de la Cavale
Au pas de la Cavale
Vue depuis le Pas de la cavale
Sous le pas de la Cavale
Col de Valette au fond
Col de Valette
Col de Valette
Du col de Valette vers Valonplat
Col de valette depuis le Puy de Rivarol
ça tourne rapidement en eau de boudin
Bivouac à Valonpierre avec vue sur le Sirac
Tous des moutons sur ce GR !
J7 / Refuge de Valonpierre - Refuge de Chabournéou - Cabane du Pis - La Chapelle-en-Valgaudémar
Je serais le seul à prendre la direction du Chabournéou, la journée commence donc particulièrement bien. En plus je suis à l'ombre pour quelques heures de marche. Le pied quoi. Ce petit hors-GR est vraiment très beau, très aérien. On traverse à flanc de montagne, le vide n'est pas loin. Je vais même devoir passer quelques passages en m'aidant des mains. C'est génial, j'adore ! Pour ne rien gâcher, cette partie en balcon se fera très léger, mon ravito m'attendant le lendemain matin.
Le chemin jusqu'à la Chapelle ne sera pas très excitant en revanche, le retour à la civilisation fait mal. Je fais mes emplettes, et m'empresse de fuit les campings, et m'installe de l'autre côté de la rivière, dans un petit champ. En soirée le temps se gâte, je monte le tarp près d'une botte de foin. Il pleuvra pendant la nuit.
Sentier balcon en allant vers le refuge de Chabournéou
Vue depuis le sentier en balcon. Le sentier passe sur le versant en face dans les cailloux, on voit le GR descendre en bêtes lacets en bas à droite
Sentier Balcon après le refuge de Chabournéou
J8 / La Chapelle-en-Valgaudémar - Col de Colombe - Col de la Vaurze - Cabane de Serveille
La matinée les nuages sont présents, bien que pas inquiétant. Mais il fait lourd, le sol est humide. Je passe à la poste pour récupérer mon colis. Bizarrement avec 5 jours de ravito, le sac ne me semble pas excessivement lourd. En fait j'ai changé mon régime pour cette partie, en prévision de la charge à porter. Au lieu de biscuits petit déjeuner, je me suis préparé des sachets de flocons d'avoine (500 gr de gagné sur les 5 jours), et les barres céréales on été remplacées par de coûteuses noix de pécan (1 kg de gagné sur les 5 jours).
En montant au col de Colombe, je tombe sur un champ de myrtilles. J'en mange une, deux… puis je reste finalement20 minutes à me goinfrer. Alors que j'arrive au lac, les nuages ont noircit. Je déjeune en vitesse face au lac en réfléchissant au pic Turbat qui se dresse devant moi. Il est déjà à moitié dans les nuages, et de gros sombres pointent le bout de leur nez. Par excès de prudence peut-être, je renonce à mon premier 3000. Je sais qu'il me reste la Tête de la Muraillette dans deux jours, je garde l'espoir de dépasser les 3 km de hauteur au cours de ce tour.
Au refuge, il y a un franc rayon de soleil, je m'engage donc pour le col de la Vaurze. 5 mètres sous le col, je sens des gouttes de pluie sur mon visage. Et merde. Tant bien que mal j'enfile mon poncho. Je passe 3 bonnes minutes à me démener sous le vent, mais finalement j'y arrive. Et l'orage éclate au col (2500m). Le tonnerre, la pluie, vent, la brume, je n'en mène pas large. Et j'ai 300 mètres de D- à faire sur du schiste sous l'orage. J'ai le palpitant qui s'affole mais je m'engage dans la descente. Je me parle à moi-même, me répétant dans un dialogue emprunt d'humour qu'il faut faire attention. Ce n'est pas très intéressant mais ça me rend concentré et ça me calme. Sur la carte je vois la cabane de Serveille, je décide de continuer jusque là. Vers 2000 mètres, je sors de l'orage qui continue encore un peu sur les hauteurs. Je suis toujours fatigué mais je sais que j'ai passé le plus éprouvant.
J'arrive finalement à la cabane, refaite à neuf récemment. A l'arrière, une mini-terrasse destinée à protéger le bois de chauffe. Sauf qu'il n'y a pas encore de bois Il ne m'en faut pas moins pour décrété que ces 5 m² vont être mon lit pour la nuit.
Je repousse le relâchement final et je vais quand même me laver malgré le froid, l'humidité et la fatigue. J'ai u une source 500 mètres plus haut. Comme il peut encore un petit peu, je me mets direct en caleçon, prend ma poche à eau et y vais en courant. A 20 m du ruisseau, je m'aperçois que j'ai oublié ma serviette et mon savon. Tant pis, j'ai pas le courage. Je me lave à l'eau claire tout en criant comme j'ai jamais crié, remplis ma poche à eau, et rentre en courant. Je croise des moutons et les salue tandis qu'ils me regardent, l'air hébété de voir un humain courir en caleçon, trempé et au milieu des orties tout en rigolant à pleine gorge.
La nuit sera géniale, je n'aurais pas froid, et je me réveillerais dans la nuit pour me voir entouré d'un brouillard épais.
C'est bon les myrtilles !
Lac Lautier
Col de Vaurze, ça ne se voit pas mais il pleut, je suis mouillé, et je viens de passer une zone de stresse
De la polyvalence du tarp
J9 / Cabane de Serveille - Col de cote Belle - Valsenestre
Très petite journée marquée par la brume d'après l'orage. Jusqu'au col de Cote Belle, j'ai l'impression d'être dans le Seigneur des Anneaux et m'attends à voir surgir un Nazgûl à tout moment. J'adore cette ambiance. Et comme je suis sur un bon sentier, le brouillard ne m'inquiète absolument pas. Je m'arrête sur l'aire de bivouac de Valsenestre. J'ai l'impression d'être pris pour un jambon, ça n'a rien d'une aire de bivouac, ils ont juste éclaircis un morceau de forêt. J'aurais dû dormir à l'ancienne cantine des carrières comme je l'avais prévu. Tant pis.
On distingue de la Col de la Muzelle au fond
J10 / Valsenestre - Col de la Muzelle - Lac de a Muzelle - Col du Vallon - Tête de la Muraillette - Cabane de l'Embernard - Lac de L'auvitel
Je pas très tôt (6h45) et serais le premier à monter et arriver au col de la Muzelle. La montée est chouette (et à l'ombre) et les derniers 300 m de dénivellé sous le col sont vraiment excitants car c'est extrêmement raide. Ce qui fait que je ferais bien plus de D+ à l'heure et serais rapidement au col, en même temps que le soleil en fait. C'est magique. Malgré l'heure matinale je m'en grille une. Un peu plus tard quelques randonneurs matinaux arrivent. Je laisse la place, je ne veux pas gâcher le souvenir de cette petite demi-heure magique, seul avec le soleil au col de la Muzelle.
Après un jus de fruit au refuge du lac, j'attaque le col du Vallon. J'y mange et entame l'ascension de la Tête de la Muraillette qui me regarde du haut de ses 3019m d'altitude. ça y est j'y suis, mon premier 3000 ! Que c'est excitant !
La redescente se passe bien mais je commence à avoir très soif. Et soudain panique : ou est mon sac ? On me l'a pas volé, j'en suis sûr, mais pas moyen de le retrouver. Je passe 10, 15, 25, 30 minutes à le chercher ! Merde merde et re-merde… Pour le coup je panique franchement, transpire à grosses gouttes, j'ai les nerfs tendus comme jamais. Je continue à chercher parce que ben, j'ai pas le choix, et finis par le trouver. C'est à peine si j'y crois, je cours vers lui (comme dans Alerte à Malibu mais en moins sexy) et le sers très fort contre moi. Je bois goulument et après avoir repris mon souffle, je m'en grille une. Trop de stress pour un seul homme.
Finalement je redescend au col, et me dirige vers la cabane de l'Embernard. En fait le sentier à changé, et la carte est fausse. Le Gr passe à côté de la cabane. 200m en dessous je quitte le GR pour partir à travers les buissons. Rapidement je distingue un vieux sentier presque recouvert par la végétation, et une marque rouge et blanche à moitié effacée. Je le suis et il m'amène à la cabane. Mais des brebis, et surtout un méchant patou sont là et pas l'air prêts à bouger. Je descend donc dormir au lac de Lauvitel. 1h30 après j'y suis. Il y a plein de monde mais personne dans l'eau, c'est vrai qu'elle est fraîche. Finalement je fais trempette, tout le monde me regarde un peu halluciné. Pour tant une fois dedans elle n'est pas si froide que ça.
Vers 19h il n'y a plus que moi et quelques autres campeurs, dont une famille hollandaise avec le papa qui porte le sac à dos le plus gros que je n'ai jamais vu. ça doit taper dans les 100-120L à vue d'œil, en tout cas je pourrais rentrer dedans sans problèmes.
Et enfin le soir, je vais voir les marmottes qui se cachent (à peine) dans les rochers. Et là, un instant magique… ahaaa, suspense…
En montant au col de la Muzelle
Je suis content d'avoir un sac Mul sur le dernier passage !
Même cairn que Fredlafouine mais de l'autre côté
La Tête de la Muraillette
Mon premier 3000 ! Euh, en vrai je suis à 3019m, c'est quoi cette montre pourrie !
Depuis la Tête
...
...
ahaa
...
TADAAAAM ! ! !
WAAAAAAAAA j'ai touché une marmotte ! ! ! Comme ça déglingue !
Bon avec le recul je me dis que c'est peut-être pas une bonne chose pour elle, mais bon, j'ai touché une marmotte ! ! !
J11 / Lac de Lauvitel - Bourg d'Oisans
Il a beaucoup plût pendant la nuit (je suis au sec, le tarp en canadienne fermée d'un côté était nickel) et je mange le petit dèj en regardant le brouillard accroché sur les hauteurs. 2 min après mon départ il se met à pleuvoir. Je réfléchis en marchant, que faire ? Continuer, en sachant que je serais dans le brouillard pour partir hors sentier ? Très peu pour moi, sans visibilité, moi je quitte pas le sentier. J'abandonne donc l'idée du Neyrard et des crètes de scal à regrets. Je m'arrête à une cabane pour chercher un plan du coin pour savoir comment rejoindre Bourg d'Oisans. Je suis accueilli par deux randonneurs qui sont là en vacance. Ils doivent justement y aller chercher leur fille. On se donne rendez-vous à La Danchère, et de là, ils me déposent à l'arrêt du car, juste au moment ou celui-ci arrive.
Dernière modification par MonsieurHenri (11-12-2011 19:48:14)
Mont-Blanc ; Ecrins ; Vercors 1 ; Vanoise ; Beaufortain ; Vercors 2 ; Queyras ; Mercantour
Hors ligne
#2 06-09-2010 18:44:07
- highpictv
- dit "Hichpyche"
- Lieu : Talence, Bidart ou Aragnouet
- Inscription : 01-06-2005
- Site Web
Re : Tour des Ecrins 2010
Les Ecrins étaient très à la mode cet été
Dernière modification par highpictv (08-09-2010 20:50:13)
- Mieux vaut être mort en vallée d'Aure que vivant en vallée de Campan (proverbe local) -
Mes randos dans mon trombino.
Hors ligne
#3 06-09-2010 19:01:36
- charly
- Membre
- Inscription : 28-06-2008
Re : Tour des Ecrins 2010
Sympa ton récit.
J'ai bien aimé le montage photoshop avec la marmotte
Perso en 30 ans de Pyrénées j'ai jamais pu approcher une marmotte au point de la toucher.
Hors ligne
#4 06-09-2010 19:04:36
- chouxrave
- Membre
- Lieu : Bugey
- Inscription : 13-10-2006
Re : Tour des Ecrins 2010
Sympa comme tout. Ça m'a donné envie d'y aller.
Hors ligne
#5 06-09-2010 19:05:43
- MonsieurHenri
- Pessimiste
- Lieu : 74
- Inscription : 10-03-2010
Re : Tour des Ecrins 2010
et
C'est parce que les Ecrins étaient à la mode cet été que j'ai pu approcher la marmotte !
PS : je suis trop un flemmard pour retoucher mes photos
Mont-Blanc ; Ecrins ; Vercors 1 ; Vanoise ; Beaufortain ; Vercors 2 ; Queyras ; Mercantour
Hors ligne
#6 06-09-2010 19:10:32
- fredlafouine
- Fouinez!
- Lieu : bretagne
- Inscription : 24-05-2009
Re : Tour des Ecrins 2010
Salut MonsieurHenri, merci de me faire revivre tout ça. On a la même tarp, je m'y croirais presque!
´·.¸¸.·´¯`·.¸ ><((((((º>
Hors ligne
#7 06-09-2010 20:26:05
- Basi
- Marmotte Utopique de Laboratoire
- Lieu : Rhône-Alpes-Auvergne
- Inscription : 28-05-2008
Re : Tour des Ecrins 2010
Tour des Ecrins et Tour du Mont Blanc dans le même été ? Tu n'as pas chômé, félicitations !
Merci pour les photos et le récit. Je suis toujours aussi dégoûtée d'avoir passé un week-end sur le plateau d'Emparis dans la neige et le brouillard. Ceci dit, ça me fera une excuse pour y retourner
Hors ligne
#8 06-09-2010 21:21:56
- MonsieurHenri
- Pessimiste
- Lieu : 74
- Inscription : 10-03-2010
Re : Tour des Ecrins 2010
Merci pour vos gentils commentaires
Basi d'ici peu il devrait y avoir un retour sur le tour des Glaciers de la Vanoise. La montagne ça me gagne ! Mais ça me vanne aussi alors promis après je me calme
Mont-Blanc ; Ecrins ; Vercors 1 ; Vanoise ; Beaufortain ; Vercors 2 ; Queyras ; Mercantour
Hors ligne
#9 06-09-2010 21:40:56
- didoenrando
- + CUL que MUL !
- Lieu : toujours en altitude...
- Inscription : 11-05-2008
Re : Tour des Ecrins 2010
cool comme recit, et photos très sympa.
mais dis-nous, il était où ton sac ??
dans le doute, descends, forcement t'arriveras en bas !
Hors ligne
#10 07-09-2010 14:01:18
- MonsieurHenri
- Pessimiste
- Lieu : 74
- Inscription : 10-03-2010
Re : Tour des Ecrins 2010
mais dis-nous, il était où ton sac ??
Gni ?
Mont-Blanc ; Ecrins ; Vercors 1 ; Vanoise ; Beaufortain ; Vercors 2 ; Queyras ; Mercantour
Hors ligne
#11 07-09-2010 15:20:25
- tomi
- Qui ça ?
- Lieu : Belledonne + Euskal Herria
- Inscription : 02-09-2008
Re : Tour des Ecrins 2010
Merci pour ce récit et ces photos !
D'après mes calculs on aurait presque pu se croiser, encore que je n'ai pas le souvenir d'avoir aperçu quelqu'un au col de Colombes depuis les hauteurs.
J'étais le deux août en début d'après-midi au sommet du Turbat et l'orange qui s'est déclenché ne m'a pas permis de finir mon
casse-croûte. J'ai du redescendre en plein brouillard, sous une forte mais courte averse, me perdant deux fois avant de remonter
vers le sommet et de récupérer le balisage ramenant vers le col.
J'ai dû passer au col de Colombes en milieu d'après-midi, les vêtements encore bien trempés, direction la Chapelle, il y avait
d'ailleurs une tente au bord du lac de Lautier.
thomas
Monsieur Miko, attendez, vous ne pouvez pas faire ça ! - Toi pas t'inquiéter, Miko pouvoir. (Vuillemin)
Hors ligne
#12 07-09-2010 17:04:22
- MonsieurHenri
- Pessimiste
- Lieu : 74
- Inscription : 10-03-2010
Re : Tour des Ecrins 2010
Bien bien, j'ai bien fait de pas y monter ! Je commence à prendre confiance en moi mais le 2 août je n'aurais pas été prêt à me perdre sur le Pic Turbat !
Je suis arrivé au lac vers 12h30 et suis repartis avant 13h. A la base j'avais prévu d'y dormir après le Pic, mais comme je ne l'ai pas fait j'ai continué ma route. Tu as quand même pu avoir une vue là haut ?
Mont-Blanc ; Ecrins ; Vercors 1 ; Vanoise ; Beaufortain ; Vercors 2 ; Queyras ; Mercantour
Hors ligne
#13 07-09-2010 18:01:07
- hysope
- Membre
- Inscription : 16-05-2008
- Site Web
Re : Tour des Ecrins 2010
et l'orange qui s'est déclenché ne m'a pas permis de finir mon
casse-croûte.
Sûr que ça doit être impressionnant!
Beau parcours MonsieurHenri!
Attention aux myrtilles! Dans un cas sur 3845, la langue et les lèvres ne retrouvent pas leurs couleurs d'origine...!
"la peur de la souffrance est pire que la souffrance elle-même" Coelho, l'alchimiste
Hors ligne
#14 07-09-2010 18:28:35
- tomi
- Qui ça ?
- Lieu : Belledonne + Euskal Herria
- Inscription : 02-09-2008
Re : Tour des Ecrins 2010
Eh bé, il y en a au moins une qui suit, ça rassure !
Pour ce qui est de la vue ce jour-là, le sommet de l'Olan était dans les nuages depuis le matin,
j'ai eu une jolie vue au nord (haut Valjouffrey et vallon de Fond Turbat), au sud également vers
le vallon de Navette et le Vieux Chaillol, avant que les nuages puis le brouillard ne m'enveloppent
et que l'orange ne me jette ses pépins !
Monsieur Miko, attendez, vous ne pouvez pas faire ça ! - Toi pas t'inquiéter, Miko pouvoir. (Vuillemin)
Hors ligne
#15 07-09-2010 18:44:22
- fiannae
- Membre
- Lieu : Paris
- Inscription : 17-08-2008
Re : Tour des Ecrins 2010
Merci pour ce descriptif de parcours comportant des infos utiles pour ceux qui suivront.
Quel endroit t'as le plus plu et pourquoi ?
Hors ligne
#16 07-09-2010 19:24:22
- Yno
- Suseïa
- Inscription : 20-05-2009
Re : Tour des Ecrins 2010
Je suis toujours aussi dégoûtée d'avoir passé un week-end sur le plateau d'Emparis dans la neige et le brouillard. Ceci dit, ça me fera une excuse pour y retourner
Pareil pour moi : j'y suis allé une première fois le 21 mars, puis de nouveau le 14 aout : deux jours pourris, j'ai pas vu la Meije !! (et les deux fois j'ai pris de la pluie bien froide)
En fait de l'Alpe d'Huez au col de l'Eychauda j'ai suivi le même itinéraire que toi cet été, mais après j'ai continué vers le sud (Briancon, Queyras, une journée en Italie puis Mercantour (où il y a aussi un "pas de la cavale") pour finir un peu après le mont Pelat) J'ai changé de décor entre ces massifs, mais tu me donnes bien envie de retourner dans l'ouest des écrins !
Continues à faire des belles randos (et des beaux comptes rendus)
Je lève les yeux vers les hauteurs ...
Débarrassons nous de tout ce qui n'est pas nécessaire. Voyageons légers. [Grand-Pas]
Hors ligne
#17 07-09-2010 19:50:17
- mad
- Jaguar anar
- Lieu : Essonne et reste du monde
- Inscription : 06-07-2007
Re : Tour des Ecrins 2010
Belle balade et belles photos !
http://a.imageshack.us/img163/2473/242i.jpg
Tu ressembles quand même à ton frangin !
Pour la marmotte, il y a plus de chances que tu aies choppé des puces que tu lui aies refilé qq chose - avec un très juvénile, ce serait différent ...
Et belle encyclopédie d'essais de montage de tarps !
A un de ces jours
Un bon hamac vaut mieux qu'un long discours !
Hors ligne
#18 07-09-2010 20:01:10
- MonsieurHenri
- Pessimiste
- Lieu : 74
- Inscription : 10-03-2010
Re : Tour des Ecrins 2010
Vous avez la poisse
Au risque d'étonner, même si le plateau d'Emparis est superbe, ce n'est pas ce que j'ai le plus aimé (hormis le bivouac qui se place en tête des bivouacs grâce à la vue avant de s'endormir )
Mon passage préféré est sans nul doute entre Entre-les-Aigues et la cabane du Pis. Je l'ai vécu comme une étape cohérente même si ce n'était pas lié à un découpage horaire particulier. C'est là que je me suis le plus senti dépaysé, seul au monde, au cœur de la nature. Le vallon qui mène au col de l'Aup Martin est très chouette à monter, qu'il s'agisse de l'effort (ça passe tout seul) comme du décors (torrent à l'eau cristalline, ponts de névés, herbe verte et pleine de vie, des rochers pour ne pas oublier qu'on est à la montagne). Je pense que pour cette montée j'ai beaucoup été influencé par la lumière du petit jour, des premiers brins d'herbes gelés, de la vie de la nuit qui n'est pas encore finie, le silence, la fraicheur, l'ombre apaisante. Au col de l'Aup Martin et au Pas de la Cavale on a une vue superbe, je me demande si on ne devine pas les contreforts du Vercors d'ailleurs. Arriver vers 2450m l'herbe se fait plus rare, le schiste plus présent, prélude au reste de l'étape. Car peu après on attaque le col de la Valette et la succession des cols schisteux (Valette, Gouiran, Valonpierre). Ambiance lunaire, désertique, haute-montagne. Bizarement ça a correspondu à une étape plutôt dure (grosse chaleur, rationnement d'eau, journée rallongée donc fatiguante). Les pentes de schistes sont balafrées de tranchées de plusieurs mètres de large et de profondeur laissées par la pluie. De véritables coulées de boue, on ose à peine imaginer le spectacle et la force de l'eau boueuse en furie. On se sent petit et fragile. Et on se demande comment les montagnes peuvent encore être debout, alors que la pointe du bâton casse la pierre en poussière d'étoile. Et pourtant, au milieu, de l'herbe, un tapis de mousse, si dense que les pas des randonneurs ne parviennent pas à l'effacer. Et soudain, une marmotte. La vie ressurgit au milieu de nulle part. Et enfin on attaque le sentier en balcon. On retrouve de la vraie bonne pierre sur laquelle on peut s'appuyer de tout son poids de mul. Tantôt il faut mettre les mains, tantôt avancer accroupis pour bien coller au sol. Et toujours ce vide pas très loin, souvent très proche. On a pas besoin de corde, ça ne donne pas le vertige, mais ça flirte avec la limite. Juste ce qu'il faut d'excitant, un dosage parfait. Encore une fois ce passage je l'ai fait à l'ombre, seul au monde dans ma paroi, respirant la liberté et le bonheur à l'état brut. Le bonheur à l'état pur.
Mont-Blanc ; Ecrins ; Vercors 1 ; Vanoise ; Beaufortain ; Vercors 2 ; Queyras ; Mercantour
Hors ligne
#19 07-09-2010 20:09:05
- MonsieurHenri
- Pessimiste
- Lieu : 74
- Inscription : 10-03-2010
Re : Tour des Ecrins 2010
Belle balade
et belles photos ! [...]
Et belle encyclopédie d'essais de montage de tarps!
Merci
http://a.imageshack.us/img163/2473/242i.jpg
Tu ressembles quand même à ton frangin
!
Argh, je suis démasqué !
Pour la marmotte, il y a plus de chances que tu aies choppé des puces que tu lui aies refilé qq chose - avec un très juvénile, ce serait différent ...
Je n'avais même pas pensé à ça tiens. Je pensais plutôt au fait qu'elles s'habituent à l'homme. Je pense que la nature - les animaux sauvages - se portent beaucoup mieux loin de l'homme. Pourtant, tout le sachant je n'ai pas pu résister à aller approcher et toucher une marmotte. J'en garde un pur souvenir, mais malgré tout teinté d'amertume au fond de moi. C'est dur à expliquer.
Dernière modification par MonsieurHenri (07-09-2010 20:09:42)
Mont-Blanc ; Ecrins ; Vercors 1 ; Vanoise ; Beaufortain ; Vercors 2 ; Queyras ; Mercantour
Hors ligne
#20 07-09-2010 21:27:04
- fiannae
- Membre
- Lieu : Paris
- Inscription : 17-08-2008
Re : Tour des Ecrins 2010
(...) Tantôt il faut mettre les mains, tantôt avancer accroupis pour bien coller au sol. Et toujours ce vide pas très loin, souvent très proche. On a pas besoin de corde, ça ne donne pas le vertige, mais ça flirte avec la limite. Juste ce qu'il faut d'excitant, un dosage parfait. Encore une fois ce passage je l'ai fait à l'ombre, seul au monde dans ma paroi, respirant la liberté et le bonheur à l'état brut. Le bonheur à l'état pur.
merci pour ce partage d'émotions si joliment décrit.
Hors ligne
#21 07-09-2010 21:46:14
- didoenrando
- + CUL que MUL !
- Lieu : toujours en altitude...
- Inscription : 11-05-2008
Re : Tour des Ecrins 2010
didoenrando a écrit :mais dis-nous, il était où ton sac ??
Gni ?
"Et soudain panique : ou est mon sac ? On me l'a pas volé, j'en suis sûr, mais pas moyen de le retrouver. Je passe 10, 15, 25, 30 minutes à le chercher ! Merde merde et re-merde… Pour le coup je panique franchement, transpire à grosses gouttes, j'ai les nerfs tendus comme jamais. Je continue à chercher parce que ben, j'ai pas le choix, et finis par le trouver. C'est à peine si j'y crois, je cours vers lui (comme dans Alerte à Malibu mais en moins sexy) et le sers très fort contre moi."
ben alors, il etait où ?
dans le doute, descends, forcement t'arriveras en bas !
Hors ligne
#22 07-09-2010 21:52:10
- Guybrush84
- Threepwood
- Lieu : Aix en Provence
- Inscription : 02-08-2010
Re : Tour des Ecrins 2010
Sur son dos ? Trop léger on l'oublie !
Hors ligne
#23 07-09-2010 23:22:09
- MonsieurHenri
- Pessimiste
- Lieu : 74
- Inscription : 10-03-2010
Re : Tour des Ecrins 2010
Ben mon sac était exactement là où je l'avais posé... entre 2 rochers. Le pire c'est que j'avais pensé à la possibilité de pas le retrouver et que j'avais pris des repères infaillibles "donc du sac je vois cet espèce de névé allongé, là... ok c'est bon je peux faire mon 3000 "
ça n'a absolument pas été utile pour le retrouver ! Je n'ai pu le retrouver que grâce à une voix qui m'a dit à un endroit où j'allais m'arrêter "aller, va jusqu'à ce rocher là, ce serait con de le louper si il est juste derrière"
Et il était juste derrière.
En tout cas ça a été une bonne leçon, et l'espace d'un instant j'ai cru suffisamment en dieu pour lui faire une petite prière "aller dieu, pour toi c'est rien mais pour moi là, en cet instant, ce sac c'est ma vie, sois cool"
Mont-Blanc ; Ecrins ; Vercors 1 ; Vanoise ; Beaufortain ; Vercors 2 ; Queyras ; Mercantour
Hors ligne
#24 09-09-2010 10:06:49
- Zelfou
- Loup solidaire
- Inscription : 24-06-2010
Re : Tour des Ecrins 2010
Hello Msieur Henri,
Joli tour des Ecrins dont tu nous gratifies!
Ton topo. est particulièrement intéressant pour ma part vu je serai là-bas dans 10 jours, yes!
Merci pour les zinfos concernant l'eau entre autres, j'avais la croyance naive que de l'eau potable, on en trouve partout aux Ecrins...avec toute cette neige. Bon, je serai encore plus prévoyant grace à toi.
Encore merci à toi
Le Zelfe
Hors ligne
#25 09-09-2010 11:46:50
- MonsieurHenri
- Pessimiste
- Lieu : 74
- Inscription : 10-03-2010
Re : Tour des Ecrins 2010
Dans l'ensemble il n'y a pas de soucis, juste le passage Valette-Gouiran-Valonpierre. Il suffit de le savoir pour ne pas se faire avoir, car ce passage n'est pas long. Donc pas la peine d'embarquer un platypus de 5L . En montant au col de Valette il y a un ruisseau après la première partie de la montée (à mi-chemin environ) qui te permettra de faire le plein. Bonne ballade, avec l'arrivée de l'automne et des premières neiges les couleurs doivent être superbes.
Mont-Blanc ; Ecrins ; Vercors 1 ; Vanoise ; Beaufortain ; Vercors 2 ; Queyras ; Mercantour
Hors ligne