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#26 01-04-2014 19:06:21

ith
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

anthony50 a écrit :

@ ith : toi qui à l' air d' avoir de l' expérience dans ces contrées, tu optes pour quoi pour marcher ?

Je n'ai qu'une modeste expérience de ces contrées en hiver. Je n'ai jamais atteint le -40°C en journée, j'ai juste tutoyé le -25°. En revanche j'ai réalisé quelques randonnées hivernales de plusieurs dans les Pyrénées avec couchage "au froid" et j'ai pu constater combien les pieds sont un point délicat à gérer (il m'est arrivé de me cailler les pieds, au point de ne pas vouloir m'arrêter, en coque Koflach). 

Le problème n'est pas quand on marche (dans la limite du raisonnable, à -30°C il ne fait pas chaud et les espadrilles sont déconseillées), le problème c'est quand on s'arrête de marcher et que l'on a les pieds humides et les isolants dans la chaussure humides. C'est encore plus vrai au petit matin si les chaussures sont gelées.

Pour l'instant en Laponie j'ai utilisé à chaque fois des chaussures dont on pouvait retirer la doublure pour la faire sécher (ex : Sorel Caribou). AMHA, c'est quasiment obligatoire si on dort dehors, sauf si on utilise une VBL. J'avais une VBL à chaque fois mais comme j'ai toujours eu chaud au pied (comprendre : j'ai pu faire sécher mes chaussons) je ne les ai pas utilisé.

En fait je n'ai jamais eu froid aux pieds en Laponie (ni à un autre endroit si ce n'est parfois une onglet passagère aux mains...), même à l'arrêt (du fait de la gestion du truc). On peut en conclure que j'ai encore une marge d’allégement considérable. wink


"The more you carry in your bag, the less you carry on your head"

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#27 01-04-2014 20:31:52

anthony50
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

En fait je parlais de ce que tu avais aux pieds pour avoir de la portance dans la poudreuse du grand nord.

Mais ce que tu dis est intéressant. On avait parlé des problèmes de froid aux orteils que j' avais vécu cet hiver, aux igloos entre autres. Comme toi, je ne voulais plus m' arrêter. Ton message sur l' absence d' effet pompe plus ou moins marqué selon les marques dû à la plaque sous le pieds est une sérieuse piste à laquelle je n' avais pas pensée.

Je suis aussi embêté par les chaussures gelées le matin. J' espère que la suite du récit et ses mésaventures pourront me donner des solutions.

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#28 02-04-2014 05:09:48

eraz
multimedia
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

Kikoo à tous wink

Pour ce qui est des Yowies, pas de regrets effectivement. Dans ce type de neige, pas assez de portance en raquette, quel que soit le type de raquettes (à part peut être les engins de Ith wink). Un peu mieux en SRN mais pas tant que ça. La différence est que tu n'enjambe pas mais que tu glisse en "sous-marin" : beaucoup moins fatiguant.

J'aime bien ton récit, il donne une bonne idée des doutes et des petites blagues qui font tout le charme des premières sorties dans le grand nord.
J'attends avec impatience la suite wink.

eraz

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#29 02-04-2014 08:22:10

Caroline73
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

Super récit, je me régale ^^ et c'est très instructif
La souiiiiiite!

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#30 06-04-2014 14:35:48

ventcalme
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Lieu : Bzh
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

Récit instructif  smile

Question (naive ?) : est ce qu'un bricolage avec du bois trouvé sur place n'aurait pas permis d'augmenter la flottabilité des raquettes afin de faciliter ta progression dans cette poudreuse ?

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#31 06-04-2014 22:07:36

Archimboldi
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

J'ai organisé mon couchage de la façon suivante : polycro dessous, pour ne pas m'embêter à nettoyer le sol, arkhmat pleine longueur, autogonflant 120 des épaules aux genoux, et sitpad plus pull pour la tête.
Je ne supporte plus d'être enfermé dans un sac, alors j'ai utilisé mes deux sacs en mode couverture : le bazar qui craint le froid dans la footbox du Lamina, et la couette en duvet au dessus (bouuuuh, pas bien le duvet au dessus, mais l'inverse n'aurait pas été possible), footbox fermée. Je n'ai rien attaché, juste emboitées les deux footbox, pas eu froid de la nuit.

Je lève un oeil avec le soleil, vers 8h. Il fait -10, ne neige plus. J'ai les épaules un peu raides ; les triceps ont bossés hier et n'en ont pas l'habitude, ils le font savoir aussi. Je me rendors, la piste de moto-neige ne s'envolera pas.
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10h, je suis réveillé par le polycro qui s'est rabattu sur ma tête. Tiens, ma couverture est blanche... Rha meeeerde, il s'est remis à neiger, et c'est pas des petits flocons !
Je prends peur de perdre la piste, alors réveil en catastrophe, j'épousette rapidement la couverture et la compresse dans son sac étanche. Ce soir il faudra absolument que je dorme dans du dur pour faire sécher tout ça !
En repensant au temps que ça m'a pris hier pour faire fondre mon litre de neige, je ne fais pas de feu, pour déjeuner ou faire mon 2e L.
J'avale chips, cacahuètes, et fais mon sac : L'autogonflant en U contre le dos, les gros ziplocs tassés au fond, avec les lyophs parce qu'ils sont chiants à ranger, notamment le mountain house qui a une forme bizarre avec un cul très large. Fuizion est moins pratique pour manger, mais au moins c'est plat !
Par dessus, je mets d'un côté la couette, et de l'autre les vêtements que je n'utiliserais pas, dans un sac poubelle. Par dessus ces vêtements, le 2e sac étanche, qui est donc plus haut que le premier. Je coince les petits ziplocs dans les interstices, la Nalgene contre le dos, bol emboité dedans, la bouilloire sur le dessus, et avec ça j'ai un sac qui tient debout tout seul, sans la moindre armature. smile
Dans les poches en mesh, j'ai tout ce qui pourrais me servir en cours de journée : tarp et tendeurs, snow claw,  scie, couteau, allume-feux, etc...
Je roule l'arkmat et le porte à l'éxtérieur, à l'usage je ne me suis jamais servi du sitpad avant d'arriver au point de bivouac, le matelas mousse à l'extérieur est plus rapide à mettre et retirer. J'ai aussi beaucoup apprécié son absence de mémoire de forme.


Je garde dans mes poches tout le matériel electronique et les batteries de rechange, le ziploc avec mon passeport et mon billet de retour, et les barres de céréales/chocolatées pour la journée. Les garder à l'extérieur, c'est prendre le risque de se casser les dents, j'ai testé pour vous. Gourde souple contre le ventre, bloqué par la ventrale, la carte dans une poche intérieure.

Sac bouclé, ça m'a juste pris... longtemps, je me mets en route.

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Au début, tout va bien, la trace suit le balisage, je progresse bien, et comme j'ai viré les polaire d'hier pour une Forclaz 200, je ne surchauffe pas.
Nouveau marécage, coup d'oeil à la boussole. Mmmmh, ça part un peu trop sud ouest alors que le sentier devrait partir sud-est. Lé où le balisage ? Ah oui, effectivement, ça ne suit plus le balisage.
Bon, peut-être que ce n'est qu'un petit détour, ça repartira dans la bonne direction ensuite. Je continue à suivre la trace, d'autant qu'en dehors la neige est comme hier, haute et poudreuse. Sorti du marécage, ça continue à partir trop à l'ouest.
Je fais demi-tour avec la ferme intention de suivre le balisage.
Au bout de 10 minutes je retourne sur la piste. Après tout, ça part un peu trop à l'ouest, mais ça va quand même au sud ! Au pire ça me mènera... quelque part !
Je vais suivre la trace pendant plus d'une heure, elle part cette fois plein sud, j'ai toujours l'espoir de la voir obliquer derrière le prochain arbre.
Un renne traverse la piste a une vingtaine de mètres de moi. Je m'arrête, complètement soufflé, il tourne la tête vers moi.
J'essaie de sortir  mon appareil photo. Malheureusement, le temps d'ouvrir la fermeture du ciré, pousser la bouteille, ouvrir la fermeture de la forclaz et trouver l'appareil, entre le gps et le téléphone, il s'en va, je n'aurais pas le temps de le prendre avant qu'il ne s'en aille. Tout ça n'aura duré qu'une quinzaine de secondes.

Une barraque. Avec un enclos derrière, rempli de rennes. A défauts de sauvages, vous aurez des en captivité  :

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La piste oblique enfin vers l'est, elle contourne une vieille masure... Et s'arrête là.

Je sors le gps, je suis à Urriapa, pas de chemin ni de trace pour retourner sur le Karrhnkierros...
Sauf à passer par la route, elle est déneigée. Je peux la longer 3 km, et de là, il y a un chemin forestier que je peux suivre sur 6 km, avant d'arriver à un autre chemin de rando, qui fait une boucle passant par Savilampi, ma cabane-objectif pour ce soir.
Ça me fait cependant manquer un point d'intérêt, le premier du parcours, Rupakivi. Et puis ça fait un peu gonzesse d'arriver par la route.

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Rupakivi

Je choisis de camper à travers un champ de neige, perpendiculairement au sentier. Neige à mi-cuisse, je fais rapidement demi-tour.
En retournant à côté de la route, je vois un panneau indiquant une piste menant jusqu'à une zone de pêche, Savikoski je crois, c'est à côté de ma cabane. Ça semble praticable, le début l'est effectivement, mais ça ne dure pas. Nouveau demi-tour, cette fois je prends la route !

Tiens, un chemin en forêt qui va à peu près dans la bonne direction. Je tente le diable ? Allez ! Une nouvelle fois, le début est praticable, mais je me retrouve vite avec de la neige aux genoux. Enième demi-tour, allons cette fois je me tiens à mon plan !
L'esprit est faible, ou en tout cas le mien, dès qu'il a entrevu une solution de facilité, difficile pour lui d'accepter plus difficile...

Je suis donc la route, une grosse couche de verglas couverte de la mince couche de neige tombée ce matin. J'en profite pour retirer mes raquettes et ranger les batons. Ça tire un peu les épaules, mais je me sens plus libre, je peux enfin accélerer.

Pas étonnant qu'on parle de l'air pur lapon, je ne croiserais pas une voiture, et il ne semble pas y avoir grand-vie dans les quelques maisons que je croiserais.

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Arrivée à l'entrée du chemin forestier : il a été déneigé il y a quelques temps déjà. Je rechausse mes raquettes, je n'ai de la neige que jusque mi-mollet.

Ça fait un petit moment que ma gourde est vide, la neige dans la bouche ça ne marche que dans les films on dirait, parce que ça ne désaltère pas. Je commence à regarder autour de moi après un arbre mort lorsque j'entends un bruit de tracteur. Derrière moi, ça doit provenir de la maison isolée qui était à un jet de pierre de l'entrée du chemin.
Je suis au panneau 5 km jusqu'au parking, mais ça me semble optimiste, j'estime n'avoir fait que 500 ou 600 m. Allez, je fais demi-tour une nouvelle fois aujourd'hui, pas sûr que je perde beaucoup plus de temps à aller quémander de l'eau qu'à trouver un arbre mort, le débiter et faire fondre assez de neige. Et peut-être qu'il pourra m'indiquer un chemin plus facile, ma carte n'est qu'au 1/50 000.

J'arrive à sa hauteur, c'est vraiment gigantesque comme engin...

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Comme je m'en doutais, il ne parle qu'à peine anglais, et pas russe. Il me confirme sur la carte qu'il n'y a pas d'autre chemin, puis m'invite à entrer chez lui pour prendre de l'eau (j'ai du sortir ma gourde et faire le geste de boire, il ne connaissait même pas le mot « water ». Je suis vraiment surpris, dire qu'on nous vante le système scolaire finlandais. Ou c'est comme en France, on ne veut pas le parler.)

Je fais le plein et repars, il est 13h30, j'ai encore 3h30 de jour pour faire un peu plus de 7 bornes.

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C'est long 7 bornes, surtout avec des enclumes aux pieds. Je fais les deux premiers km tranquillement, sans forcer, mais je vais d'un seul coup me prendre un coup de marteau derrière le crane : grosse baisse de motivation, ça n'avance pas, y'a rien à voir, le ciel est toujours bouché, ce qui veut dire pas d'aurore boréale ce soir non plus. Même le sentier est ennuyeux, ce ne sont que de longues ligne droite de plus d'un km à chaque fois. Pour couronner le tout, je commence à avoir mal aux orteils à force d'être le pied crispé dans les chaussures.

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hmm

Je consulte de temps en temps le gps pour me confirmer que oui, oui, j'avance. Mais à peine. Je m'oblige à faire des pas de la taille de la raquette, parfois la moitié, je prends comme objectif un arbre quelconque, puis un autre, un autre, et j'avance comme ça comme un petit vieux.
C'est une énorme baisse de régime, j'ai jamais connu ça en rando. Alors est-ce que ça vient de l'alimentation ? En général je ne mange pas le matin, ça ne peut quand même pas déjà poser problème, surtout dès le deuxième jour ? Fatigue cumulée des derniers jours ? Poids du sac ? Les épaules commencent à vraiment tirer, et les triceps se plaignent. Bah oui, mais faut bien avancer les cocos...

Je chante et récite des poèmes pour me mettre des pieds au cul :

« La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.
Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes.
L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l’horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter. »


« Je marche sur les grands boulevards
Dans la foule des gens hagards
Et je ne vais nulle part
Nulle part »


« Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne, je marche seul
En oubliant les heures,
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent, je marche seul »

C'est cliché, mais c'est pourtant ce qui m'est venu à l'esprit à ce moment. lol

Je mettrai comme ça 3 h à faire ces 6 km.

Arrivé au parking, il faut escalader la bute de neige poussée par le chasse-neige. Moment de franche rigolade. Ou pas. Neige à la taille, j'avance comme je peux, et me dirige vers un panneau. La cabane n'est plus qu'à 1.1 km, je pensais que ce serait 1.4km. C'est pas grand-chose 300m, mais ça va me remotiver, j'y suis presque !

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Heureusement il y a une trace de moto-neige. Je m'enfonce encore à peu près à mi-mollet ; la luminosité baisse, il est 16h40, mais le chemin est encore facile à suivre. Ce qui n'empêche de rester attentif, la moto-neige a à un moment cessée de suivre le balisage, j'ai du faire un peu de hors sentier avant d'enfin retomber sur le Karrhunkierros. Aucune moto-neige ne pourrait passer ici, mais il y a une petite dépression dans la neige qui marque le sentier.

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C'est beau ! mais ça ne rend pas en photo...

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Il y a un petit ruisseau à franchir, avec deux poutres pour passer en toute sécurité. Encore faut-il les voir...

Je me vautrerai une fois dans la neige, la poudreuse va se dérober sous mes pieds et je vais descendre plus vite que prévu, je vais avoir quelques passages avec de la neige aux genoux, je vais raler que ce sont les 800m les plus longs de ma vie, mais finalement, sans que je l'aie vu arriver, en contournant un sapin :

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Je ne saurais vous décrire les sensations qui me traversent à ce moment-là. J'oublie que j'ai quitté le sentier, que j'en ai chié toute la journée et la veille, j'oublie ce que m'a coûté ce voyage, je suis juste heureux.

Bon, ne nous emballons pas trop, ça peut être fermé...Non, c'est bon. big_smile

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Du bois à l'intérieur, avec même une hache, plus besoin de sortir. Je démarre le poele avec quelques copeaux et sors absoluments toutes mes affaires, je doute que quiconque arrive maintenant. Petit coup d'oeil au livre d'or, je suis le premier à passer depuis 2 semaines.

La température va rapidement monter à 15°, et même 20 près du plafond (la différence est très sensible entre le moment où l'on est assis et celui où l'on se lève. Je prépare mes 2 L de flotte pour demain, j'ai retenu la leçon, et fais péter les fraises tagada, les nounours haribo, la semoule, les tucs, le thé, les pâtes de fruit, ce soir c'est la fête dans la cabane !

Dernière modification par Archimboldi (06-04-2014 22:36:37)


"Life is full of wonders for someone who is prepared to accept them." Moominpappa

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#32 06-04-2014 22:17:57

Archimboldi
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

ventcalme a écrit :

Récit instructif  smile

Question (naive ?) : est ce qu'un bricolage avec du bois trouvé sur place n'aurait pas permis d'augmenter la flottabilité des raquettes afin de faciliter ta progression dans cette poudreuse ?

Salut  smile
La question n'est pas naîve du tout, puisque j'y ai aussi pensé sur place. J'avais lu quelques tutos pour me fabriquer des raquettes de fortune, au cas où j'aurais une casse.
Je ne l'ai pas fait pour deux raisons : déjà, les arbres étaient couverts de neige, alors j'avais peur de me prendre plusieurs kilos sur le coin du nez.
Et ensuite, j'ai estimé que ça n'en valait pas la chandelle : le temps de couper les branches, de trouver comment les fixer efficacement, le tout dans plusieurs dizaines de cm de neige pour un résultat hasardeux, j'aurais pu avancer, alors j'ai préféré continuer.

Je suis pas sûr que ça aurait changé grand-chose, il aurait fallu énormément augmenter la taille du cadre, au vu des monstres qu'a posté ith.


Suite du récit postée. Il y a sûrement des fautes et quelques erreurs, comme il y en a dans les parties précédentes (j'avais par exemple oublié le décalage horaire, je me disais aussi que 16h, ça me semblait tôt pour la tombée de la nuit. , je corrigerai le tout bientôt.

Merci à tous de votre intérêt.  smile


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#33 07-04-2014 08:27:47

N_75
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

Salut Archimboldi...et merci de nous narrer ton aventure !
Tu en c*ie, mais ça te fera de superbes souvenirs pour plus tard !

Il n'y a pas de réchaud dans ta liste. Tu te débrouilles donc avec du feu sur la neige ou les poêles dans les cabanes pour obtenir de l'eau chaude dans ta bouilloire ?
Et qu'as-tu prévu comme allume-feu ?

Comme beaucoup, j'attends la suite !

Dernière modification par N_75 (07-04-2014 09:03:21)


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#34 07-04-2014 09:38:37

Archimboldi
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

Salut  smile

En effet, pas de réchaud. Déjà parce que je n'en possède pas, et aussi parce que je ne voulais pas m'embêter à chercher des cartouches à peine arrivé, ce n'était pas compatible avec mon arrivée un samedi et montée tout au nord à peine atterri.

Je me pose justement la question d'en intégrer un pour une prochaine sortie là-haut, l'option feu de bois pour faire fondre la neige est longue à mettre en oeuvre et plus fatiguante qu'un simple réchaud. Cependant elle permet de sécher chaussures et chaussettes, pour ne pas les retrouver dures le lendemain, ou devoir dormir avec. A tester...
Au départ je pensais faire bouillir ma neige fondue. Je ne l'ai finalement jamais fait, sauf pour l'eau du repas, c'est beaucoup beaucoup trop long.  roll

Pour les allume-feux, j'avais 3 oeufs de manise, 1 fait avec de la cire et deux avec de la graisse (j'ai pas de vaseline chez moi big_smile ), et un 4e oeuf kinder avec quelques allume feu de barbec. Une rondelle de caoutchouc autour de chaque.
En plus, j'avais pris 8 tinder-quick, j'étais plus rassuré avec un produit manufacturé, mes allume feu artisanaux auraient pu ne pas fonctionner pour une raison X ou Y.
Enfin, une petite bougie forme cierge.

Cette bougie et les tinder quick ont été suffisants lorsque le bois n'était pas trop humide. Si c'était complètement trempé, mes oeufs de manise ont fonctionnés à merveille.

Dernière modification par Archimboldi (07-04-2014 09:41:31)


"Life is full of wonders for someone who is prepared to accept them." Moominpappa

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#35 07-04-2014 10:20:02

ith
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

anthony50 a écrit :

En fait je parlais de ce que tu avais aux pieds pour avoir de la portance dans la poudreuse du grand nord.

Sur un territoire plat forestier et si je n'avais pas de problème d'encombrement (stockage, transport), probablement que je prendrais de grandes raquettes de formes traditionnelles (pas aussi grosse que la photo que j'ai mise sur l'autre fil : même pour des canadiens elles sont énormes). Ou des ski spécifiques. Les raquettes "tradi" sont d'ailleurs moins lourde à portance égales que des "modernes".

Mais on ne trouve difficilement chez nous, c'est super encombrant à transporter et on ne peut s'en servir que dans des conditions très spécifiques (terrain plat, forestier, pas de redoux, absence de slush). Je n’en ai pas l'utilité.  Il existe aussi (Faber) des raquettes de forme traditionnelles mais avec des matériaux plus modernes demandant moins d'entretien (mais toujours pas valable pour la montagne).

Actuellement j'ai une paire d'Evo ascent avec les rallonges optionnelles. C'est relativement compact à transporter et la portance avec les rallonges est correcte (supérieure aux TSL, mais pas pour la grosse poudreuse). Ce n'est pas optimisé en poids.

Remarque qu'avoir un sac léger et/ou une pulka/luge est aussi un moyen de mieux passer dans la poudreuse, car c'est le poids homme+sac qui compte. De même des bâtons avec de grandes rondelles permettent de soulager un peu plus le poids sur les pieds.

Et ensuite, j'ai estimé que ça n'en valait pas la chandelle : le temps de couper les branches, de trouver comment les fixer efficacement, le tout dans plusieurs dizaines de cm de neige pour un résultat hasardeux, j'aurais pu avancer, alors j'ai préféré continuer.

Tafdak, comme tu le dis : bien au chaud avec les outils et le bois adéquat on peut envisager de faire des raquettes de fortune. Mais delà à faire des raquettes de grande taille et efficiente "sur le terrain" avec le bois disponible et un couteau...il y a un pas.

Les gens qui "fabriquent des raquettes de fortune" sur Youtube, ne font généralement que quelques pas dans la neige peu profonde pour montrer leur "efficacité". Jamais, ils ne partent faire 15 kilomètres chargé dans la poudreuse.

C'est comme le "feu par friction" : réussir tranquillement sur son balcon ensoleillé avec l'allume feu, une drille, un arc, une planche sèche et sélectionnée est une chose (et ce n'est pas facile!). S'y coller sous la pluie ou par grand froid quand on en a réellement besoin (donc en général on n'est pas zen) c'est autre chose.

Il y a d'ailleurs le risque de se croire "capable au cas où" en s'illusionnant. Il faut être super entrainé avant de pouvoir compter dessus de façon sûre.

La suite, la suite : c'est très enrichissant!


"The more you carry in your bag, the less you carry on your head"

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#36 07-04-2014 11:33:42

Iksarfighter
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

Sympa la balade wink


Randonnez en Norvège !

Plus on part doucement et plus on va loin !

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#37 07-04-2014 11:36:32

JollyJumper
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

ith a écrit :

Et ensuite, j'ai estimé que ça n'en valait pas la chandelle : le temps de couper les branches, de trouver comment les fixer efficacement, le tout dans plusieurs dizaines de cm de neige pour un résultat hasardeux, j'aurais pu avancer, alors j'ai préféré continuer.

Tafdak, comme tu le dis : bien au chaud avec les outils et le bois adéquat on peut envisager de faire des raquettes de fortune. Mais delà à faire des raquettes de grande taille et efficiente "sur le terrain" avec le bois disponible et un couteau...il y a un pas.

Les gens qui "fabriquent des raquettes de fortune" sur Youtube, ne font généralement que quelques pas dans la neige peu profonde pour montrer leur "efficacité". Jamais, ils ne partent faire 15 kilomètres chargé dans la poudreuse.

Je l'ai fait, longtemps avant l'existence de Youtube, suite à la perte d'un ski, confisqué par une coulée de poudreuse. Une branche fourchue, l'armature du sac à dos, et la réserve de sangles. Ce n'est pas un bon souvenir. L'avant de la fourche plantait, et j'ai dû gréer une cordelette pour soulager ça un peu à chaque pas. Non, pas 15 km. 3 ou 4 ?

Sinon, on a toujours dans l'oreille que Jos Hébert, "avec ses raquettes longues et son grand cométique, par les tempêtes d'hiver !" (et ses douze chiens qui sont matineux !).
On peut approvisionner sans grandes difficultés des raquettes à l'américaine en 9' x 30', voire 10' x 36'. Là la largeur du pas demande de préférence de longues jambes, pour ne pas trop se marcher dessus. Je confirme que la qualité des Yukon Charlie est très correcte, avec un axe en acier ; sauf que je n'avais pas approvisionné des grandes, dont je n'ai guère l'usage par ici, mais au contraire des 8' x 21', visant la légèreté. Elles ont rempli leur office, comme secours sur neige de printemps.

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#38 08-04-2014 10:59:49

Archimboldi
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

Lundi 24 février

Conjointement au livre d'or, il y a sur la table un genre de "manuel d'utilisateur de la cabane". On trouve entre autre dedans comment allumer le réchaud à gaz (il y en a un dans celle-ci, mais dehors, alors je ne l'ai pas utilisé), fabriquer des hérissons, les numéros de téléphone d'urgence, mais aussi un plan du parcours complet, et une carte précise des environs, au 1/15 000 je crois.
Je regarde ce qui m'attends aujourd'hui... Ça va grimper on dirait.
La prochaine cabane n'est qu'à 4 km, et ensuite c'est une étape de 16 bornes qui m'attend, en passant par le visitor center "Oulangan Luontokeskus". Je dois absolument y passer pour récupérer les horaires de bus qui me permettront de retourner à l'aéroport à la fin de la semaine.

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J'ai très bien dormi, je me disais hier soir que je resterais peut-être 24h si nécessaire, mais ces 4 km ne devraient pas me prendre trop de temps, alors j'élabore mon plan : je fais ces 4 km, je mange comme un porc pour alléger mon sac (j'ai mangé beaucoup moins que ce qui étais prévu), je dors, je me lave, re-mange, re-dors, et mardi matin je pars tôt pour cette grosse étape. D'après les infos que j'avais trouvé sur internet, la piste est sensée être en grande partie damée, donc ces 16 bornes devraient pouvoir se faire. Ensuite le lendemain, ce sera 14 km, et je serai alors sur le Pieni Karrhunkierros. C'est surtout cette étape qui me semble compliquée, mais il y a deux laavu et un lappish (un refuge fait par les saamis, des nomades habitant la région) sur la route.

Toutes mes affaires sont parfaitement sèches, la couette en duvet a vraiment un gonflant impressionnant. J'ai dormi avec le Lamina 35 en couverture, mais c'était trop chaud, j'ai du attendre que le poele s'arrête pour réussir à dormir.

C'est pas que j'aie l'esprit ronchon, mais quand même, mon sac mets 3 plombes à se faire, j'ai beaucoup trop de merdier, beaucoup trop de petits sacs. Ce sera le point à améliorer pour une prochaine sortie avec longue autonomie.

Enfin je pars. Check températures, il fait autour de 0°, et d'ailleurs, comme je m'engage sur le pont, il commence à pleuvioter. Heureusement ça ne durera que quelques minutes, avant de re-neiger, puis de s'arrêter. Ambiance, ambiance...

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A peine passé le pont, la montée se fait via un escalier. C'est un peu long d'y monter sans glisser, mais en se cramponnant à la rampe, ça va.

Arrivé en haut (ouf ! ), la petite dépression qui indiquait le sentier hier est toujours là (et en fait le sera tout le reste du parcours). Avec le redoux, la neige est plus lourde, ça me semble plus facile de progresser, je m'enfonce moins, à peu près à mi-mollet.

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Par contre, je dois de temps en temps casser la glace qui s'accumule entre le tamis et le talon de mes raquettes, sinon c'est très vite douloureux.
J'arrive au sommet de la colline, il fait un vent à décorner un cocu, guère rassuré je presse le pas, les arbres sont agités comme des brindilles.

Le sentier disparait à un moment, je suis obligé de sortir le gps et galérer dans la neige profonde (et lourde donc, si vous avez bien suivis wink ), mais à part ce petit intermède ça avance bien, et 2 h 30 après avoir quitté la cabane, dont un peu de temps à contempler le paysage :

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Mais où est ce f***u chemin ? Et le balisage, c'est pour les chiens ?

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WAHOU § yikes

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me voilà à Kiutaköngäs.


Quand même, ça n'allait pas être si facile pour y accéder, je suis en haut, il fallait bien redescendre, et pour ça, quoi de mieux qu'un escalier ? C'est raide et casse-gueule, mais j'arriverais en bas presque sans m'être fait peur. cool

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Il est 13 h, je suis plutôt content d'être arrivé, cette partie est plus facile que le début. Si j'ai un pépin, je peux rapidement regagner la route d'ici. J'ai tout mon temps pour faire le tour du proprio, surtout que c'est vraiment beau comme coin :

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On peut même poser sa pêche à l'abri !

La cabane est immense, et possède même un étage. Pas de petite chambre comme à Savilampi, ici, une grande pièce au rez-de-chaussée, et une à l'étage. Chaque pièce doit faire un bon 6m sur 6.

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Que de merdier !

Comme j'ai le temps, je vais bucheronner, ensuite je mange, lis un peu (les fleurs du mal cool ), et m'endors vers 15h30. Je me réveille à 18, il fait noir, c'est parti pour la 2e tournée, je fais pêter mon lyo, j'ai justement envie de pates bolo.  smile
J'apprécie vraiment la rapidité du réchaud à gaz pour faire fondre ma neige.

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Miam miam ! Ça manquait un peu de sel, mais le précédent voyageur avait laissé du "zout" sur la table

Je me forcerai un peu à le finir. Pas parce que ce n'est pas bon, au contraire, mais parce que la portion XL est vraiment énorme pour moi.

Petit tour dehors... Hey, mais le ciel est dégagé ! Comme je n'ai pas sommeil, je vais enchainer phase de lecture avec phase "je vais dehors attendre une aurore boréale".

Petite pause poésie :

Écoutez !
Puisqu'on allume les étoiles,
c'est qu'elles sont à
quelqu'un nécessaires?
C'est que quelqu'un désire
qu'elles soient?
C'est que quelqu'un dit perles
ces crachats?
Et, forçant la bourrasque à midi des poussières,
il fonce jusqu'à Dieu,
craint d'arriver trop tard, pleure,
baise sa main noueuse, implore
il lui faut une étoile!
jure qu'il ne peut supporter
son martyre sans étoiles.
   
Ensuite,
il promène son angoisse,
il fait semblant d'être calme.
Il dit à quelqu'un :
" Maintenant, tu vas mieux,
n'est-ce pas? T'as plus peur ? Dis ? "

Écoutez !
Puisqu'on allume les étoiles,
c'est qu'elles sont à quelqu'un nécessaires ?
c'est qu'il est indispensable,
que tous les soirs
au-dessus des toits
se mette à luire seule au moins
une étoile ?

A 23 h, le ciel se recouvre, pas d'aurore pour ce soir, zut.  sad

Minuit. Le poele s'est enfin arrêté, je dormais lorsque j'ai entendu un bruit suspect. J'ai du rêver.
Je referme les yeux, mais cette fois le bruit d'alu ne laisse aucun doute, on est en train de faire un sort à mon chocolat côte d'or.
J'allume la frontale... Une souris était en train de fouiner un peu partout. Je constate en y regardant bien de petites crottes sur la banquette où je suis installé.
Rofl, j'emballe toute ma bouffe, mon duvet également des fois qu'elle aurait l'idée de le grignotter, suspend le sac et essaie de me rendormir.
La sale bête ne s'arrête jamais de cavaler, elle doit avoir son "chez elle" sous la banquette.
J'essaie de garder mon sang-froid, et me fait la réflexion que puisque l'isolation n'est pas faite en polystyrène ici, elle n'a aucun moyen de monter à l'étage, puisque c'est fermé par une (lourde) trappe. Je prends mes affaires et vais m'installer en haut. Un peu grognon, pour ne pas changer.  big_smile

Dernière modification par Archimboldi (08-04-2014 16:51:56)


"Life is full of wonders for someone who is prepared to accept them." Moominpappa

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#39 08-04-2014 16:15:31

ju_belledonne
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

Minuit. Le poele s'est enfin arrêté, je dormais lorsque j'ai entendu un bruit suspect. J'ai du rêver.
Je referme les yeux, mais cette fois le bruit d'alu ne laisse aucun doute, on est en train de faire un sort à mon chocolat côte d'or.
J'allume la frontale... Une souris était en train de fouiner un peu partout. Je constate en y regardant bien de petites crottes sur la banquette où je suis installé.
Rofl, j'emballe toute ma bouffe, mon duvet également des fois qu'elle aurait l'idée de le grignotter, suspend le sac et essaie de me rendormir.
La sale bête ne s'arrête jamais de cavaler, elle doit avoir son "chez elle" sous la banquette.
J'essaie de garder mon sang-froid, et me fait la réflexion que puisque l'isolation n'est pas faite en polystyrène ici, elle n'a aucun moyen de monter à l'étage, puisque c'est fermé par une (lourde) trappe. Je prends mes affaires et vais m'installer en haut. Un peu grognon, pour ne pas changer.  big_smile

On a eu le meme probleme dans la meme cabane big_smile


Apprenti MUL ayant pris gout aux périples aux "longs cours".
Liste 1400km en laponie https://www.randonner-leger.org/forum/v … p?id=18111
Récit 1300 km dans les rocheuses canadiennes https://www.randonner-leger.org/forum/v … p?id=24005

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#40 08-04-2014 16:17:59

ith
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

ju_belledonne a écrit :

Minuit. Le poele s'est enfin arrêté, je dormais lorsque j'ai entendu un bruit suspect. J'ai du rêver.
Je referme les yeux, mais cette fois le bruit d'alu ne laisse aucun doute, on est en train de faire un sort à mon chocolat côte d'or.
J'allume la frontale... Une souris était en train de fouiner un peu partout. Je constate en y regardant bien de petites crottes sur la banquette où je suis installé.

On a eu le meme probleme dans la meme cabane big_smile

Quand on fréquente beaucoup les cabanes c'est bien de prendre un petit piton à visser pour suspendre son sac.... wink


"The more you carry in your bag, the less you carry on your head"

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#41 08-04-2014 16:26:40

ju_belledonne
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

ith a écrit :
ju_belledonne a écrit :

Minuit. Le poele s'est enfin arrêté, je dormais lorsque j'ai entendu un bruit suspect. J'ai du rêver.
Je referme les yeux, mais cette fois le bruit d'alu ne laisse aucun doute, on est en train de faire un sort à mon chocolat côte d'or.
J'allume la frontale... Une souris était en train de fouiner un peu partout. Je constate en y regardant bien de petites crottes sur la banquette où je suis installé.

On a eu le meme probleme dans la meme cabane big_smile

Quand on fréquente beaucoup les cabanes c'est bien de prendre un petit piton à visser pour suspendre son sac.... wink

Pour nous c'était juste les miettes mais c'est plutot le vacarme qu'une si petite chose peut faire qui nous a fait ch**r smile


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Récit 1300 km dans les rocheuses canadiennes https://www.randonner-leger.org/forum/v … p?id=24005

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#42 08-04-2014 16:30:17

ith
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Inscription : 08-03-2007

Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

ju_belledonne a écrit :
ith a écrit :
ju_belledonne a écrit :

On a eu le meme probleme dans la meme cabane big_smile

Quand on fréquente beaucoup les cabanes c'est bien de prendre un petit piton à visser pour suspendre son sac.... wink

Pour nous c'était juste les miettes mais c'est plutot le vacarme qu'une si petite chose peut faire qui nous a fait ch**r smile

Dans certains cas, ces petits goinfres peuvent aussi bouffer les sacs (pour accéder à la bouffe), les isolants (pour faire un nid douillet) ou les cuirs/tissus (contient du sel). J'ai testé. roll


"The more you carry in your bag, the less you carry on your head"

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#43 08-04-2014 16:46:21

Archimboldi
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Lieu : Ch'nord
Inscription : 12-03-2012

Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

Ah bah si j'avais su que c'était une récidiviste...
Je suis remonté assez loin dans le livre d'or et n'ais trouvé personne qui en faisait mention. Du coup j'ai laissé un message BEWARE OF ZE MOUSSE, et lui ai laissé quelques biscuits en partant, me disant "pauvre bête qui lutte pour sa survie dans le froid de l'hiver" :'(

Pour le petit piton, en l'occurence ce n'était pas nécessaire, il y a des patères un peu partout. En revanche, l'idée de mon duvet qui m'a coûté les yeux de la tête grignotté m'a donné des sueurs froides.
J'ai presque tout emmené avec moi à l'étage, à l'exception notable de mes raquettes. Elle les fera tomber pendant la nuit, m'occasionnant un réveil en sursaut.  lol

Dernière modification par Archimboldi (08-04-2014 16:57:50)


"Life is full of wonders for someone who is prepared to accept them." Moominpappa

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#44 08-04-2014 17:00:50

N_75
happyculteur et hamacoeur
Lieu : loin des livres !
Inscription : 29-11-2012

Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

Archimboldi a écrit :

J'ai presque tout emmené avec moi à l'étage, à l'exception notable de mes raquettes.

il doit bien exister une combine pour transformer une raquette en ratière !


"Il faut se méfier des gens qui vendent des outils, mais qui ne s'en servent jamais" (Pagnol)
"C'est curieux chez les intellos ce besoin de faire des phrases" (Audiart)

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#45 08-04-2014 17:45:51

ju_belledonne
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Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

Archimboldi a écrit :

Ah bah si j'avais su que c'était une récidiviste...
Je suis remonté assez loin dans le livre d'or et n'ais trouvé personne qui en faisait mention. Du coup j'ai laissé un message BEWARE OF ZE MOUSSE, et lui ai laissé quelques biscuits en partant, me disant "pauvre bête qui lutte pour sa survie dans le froid de l'hiver" :'(

Pour le petit piton, en l'occurence ce n'était pas nécessaire, il y a des patères un peu partout. En revanche, l'idée de mon duvet qui m'a coûté les yeux de la tête grignotté m'a donné des sueurs froides.
J'ai presque tout emmené avec moi à l'étage, à l'exception notable de mes raquettes. Elle les fera tomber pendant la nuit, m'occasionnant un réveil en sursaut.  lol

On a surement du le mentionner mais en finnois big_smile


Apprenti MUL ayant pris gout aux périples aux "longs cours".
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#46 08-04-2014 18:14:00

Iksarfighter
Voyageur nordique allégé
Lieu : Toulouse ou Ariège
Inscription : 18-05-2009

Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

Bouchons dans les oreilles après avoir répandu qqs biscuits pour l'occuper, puis dodo...


Randonnez en Norvège !

Plus on part doucement et plus on va loin !

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#47 22-04-2014 16:08:22

You
Ptit lapin givré
Lieu : RP
Inscription : 27-08-2005

Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

La suite, la suite !   tongue


There is a curse. They say : "May You Live in Interesting Times" (Terry Pratchett)
"Le froid est pour moi le prix de la liberté" (Elsa, Reine des Neiges) / "La météo, c'est dans la tête" / φ / (⧖)
Si Edition sans raison indiquée : GolgOrth, Sainte Axe, petites précisions diverses...

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#48 22-04-2014 16:13:27

zorey
HRP addict
Lieu : Pyrénées, Aure et Louron
Inscription : 07-06-2011

Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

You a écrit :

La suite, la suite !   tongue

Pareil ! big_smile


La nature nous a donné deux oreilles et une bouche pour écouter le double de ce que l'on dit.

Ourson Power

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#49 22-04-2014 17:23:49

N_75
happyculteur et hamacoeur
Lieu : loin des livres !
Inscription : 29-11-2012

Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

.

Dernière modification par N_75 (14-10-2016 17:04:00)


"Il faut se méfier des gens qui vendent des outils, mais qui ne s'en servent jamais" (Pagnol)
"C'est curieux chez les intellos ce besoin de faire des phrases" (Audiart)

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#50 25-04-2014 07:50:53

Archimboldi
Membre
Lieu : Ch'nord
Inscription : 12-03-2012

Re : Karhunkierros - La Laponie fin février

Cette nuit-là j'ai sauvé le Côte d'Or, pas d'inquiétude pour lui. En revanche, au jour d'aujourd'hui il ne se porte plus très bien.

Je pars pour quelques jours, mais vous aurez la suite du récit en fin de semaine prochaine, promis. Allez, un petit spoil pour la route quand même : à la fin, le héros... il meurt pas.  cool
Merci de votre intérêt à tous, c'est très motivant.  wink

Dernière modification par Archimboldi (25-04-2014 07:51:22)


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