[Récit + liste] Islande (août 2014) récit enfin complet

florencia · 31-03-2015 09:46:00

Salut Jjondalar

Grand merci pour la fin de ton retour, que j’attendais avec impatience. Enfin!

J’ai aimé l’ambiance et me suis laissée bercer par tes mots, qui retranscrivent bien ton ressenti et ton vécu au travers de ces grands espaces, ainsi que le cheminement intérieur, lié à la perception de solitude.

Ton intro évoquant en particulier tes sentiments mitigés lors des jours précédents, mélangeant les doutes et l’excitation, sonnent à mes oreilles.
Certainement, ce que beaucoup ressente avant ce genre de balade vers l’inconnu, aussi bien des lieux que de soi-même.

Les superbes photos viennent parfaitement illustrer le tout

Flo

Ricardito · 31-03-2015 16:47:07

Super CR !

apres le concours photo, on pourrait faire le concours CR, mais tu aurais deja gagné...

L'Islande, allez-y, retournez-y !

PS: t'as pas eu de moucherons à Myvatn, tant mieux ! ils piquent pas, mais c'est la plaie!

domweb · 31-03-2015 18:44:53

Jond, on ne te laissera plus partir tout seul, tes larmes de fin m'ont ému .

Jolie performance, que ce récit, et autant dans le fond que dans la forme.

J'ai tout lu, d'une traite, et je ne regrette pas de m'être fait violence devant la taille du pavé (faut dire que je m'étais un peu entrainé, j'ai enchainé goulûment les lectures de "Wild", de Cheryl Strayed, et de "Sauvage par nature", de Sarah Marquis).

Tu écris très bien, ton regard est posé (ça sent la méditation) et je me suis d'autant plus régalé que l'auteur est un pote .

Merci, merci (Sarah Marquis).

Opitux · 31-03-2015 21:06:23

Cool
Je m'y mets

ester · 31-03-2015 22:14:13

Merci Jjondalar pour ce très beau récit !
J’ai tout lu goulûment, avec délectation !

L’isolement était amplifié par l’absence de lecture, de musique. Conditions idéales pour la méditation. J’aime beaucoup ce passage (et beaucoup d'autres) :

Jjond a écrit :

car au cœur de ce geste que constitue la marche, les préoccupations sont limitées aux actes pratiques et vitaux : regarder où se posent les pieds, manger, boire, s’abriter, qui refoulent les enthousiasmes et les spéculations philosophiques dans les parkings de la pensée. Je fais le vide en marchant.

Des amis non randonneurs (mais qui écrivent) essayent de me convaincre d’emmener de quoi écrire.
Malgré maintes tentatives, je ne suis jamais parvenue à leur faire comprendre ce que tu dis là.
Sans doute qu’il faut l’avoir vécu pour comprendre que ce vide est un espace de bien-être, un espace « à soi ».
Sans doute aussi que nous ne fonctionnons pas tous pareil.

Le débordement d’émotion, à l’arrivée n’a rien de négatif.
Une forme de point d’orgue sur un accomplissement total.

Très belles photos grâce auxquelles on te suit jour après jour.

Je reprends la citation de Dom "Merci, merci" (malgré que je n'aie pas -encore- lu Sarah Marquis !).

amok · 01-04-2015 11:16:53

Quel plaisir de te lire ! Superbe récit, ça m"a rappelé pas mal de sensations vécues ici ou là. Et ça me conforte dans l'idée d'aller visiter ce beau pays.

Pour le coup de la rivière qui s'arrête de couler puis repart, quelqu'un a un début d'explication ? Ca m'est arrivé une fois. En arrivant au pied d'un col, on voit une rivière à sec, on la suit pour monter au col et là, on voit un filet d'eau grossissant petit à petit. On s'installe pour bivouaquer et au matin, plus rien ne coule. Pas d'orage pendant la nuit ni de pluie, le ciel était dégagé... On est reparti con

Encore merci pour ce récit JJondalar

Shanx · 01-04-2015 11:21:25

Superbe récit !
Le jour où je suis riche (en temps et en argent), l'Islande sera probablement l'une de mes premières destinations.

amok a écrit :

Pour le coup de la rivière qui s'arrête de couler puis repart, quelqu'un a un début d'explication ? Ca m'est arrivé une fois. En arrivant au pied d'un col, on voit une rivière à sec, on la suit pour monter au col et là, on voit un filet d'eau grossissant petit à petit. On s'installe pour bivouaquer et au matin, plus rien ne coule. Pas d'orage pendant la nuit ni de pluie, le ciel était dégagé... On est reparti con

Une poche souterraine (alimentée par la fonte des neiges ou une résurgence ?) qui déborde ?

vogesus · 01-04-2015 11:59:53

amok a écrit :

Quel plaisir de te lire ! Superbe récit, ça m"a rappelé pas mal de sensations vécues ici ou là. Et ça me conforte dans l'idée d'aller visiter ce beau pays.
Pour le coup de la rivière qui s'arrête de couler puis repart, quelqu'un a un début d'explication ? Ca m'est arrivé une fois. En arrivant au pied d'un col, on voit une rivière à sec, on la suit pour monter au col et là, on voit un filet d'eau grossissant petit à petit. On s'installe pour bivouaquer et au matin, plus rien ne coule. Pas d'orage pendant la nuit ni de pluie, le ciel était dégagé... On est reparti con
Encore merci pour ce récit JJondalar

Peut-être le même phenomene que la source intermittente de fontestorbes en Ariège ?

JJondalar · 01-04-2015 12:17:35

Merci à tous pour vos messages, je suis très heureux de partager ces émotions avec vous. Je pensais faire une version Blog et une version Forum, mais j'ai laissé tomber. Ecrire c'est un boulot fou et ça ne vient pas tout seul. Et encore, j'ai mis en ligne le texte alors que le dernier niveau d'écriture n'était pas achevé : grossir le texte en regardant mes photos pour faire remonter d'autres souvenirs et impressions (encore la métaphore du ruisseau qui tarit et réapparaît). La dernière étape, dans le Wild, mérite mieux par exemple.
@Domweb : merci pour les conseils de lecture.
@Shanx : il faut bien chercher et longtemps à l'avance, ce qui permet d'ailleurs d'étaler la dépense. J'avais payé mon Nice-Rejk AR 410 euros, certains trouvent à partir de 250 suivant l'aéroport et en acceptant des escales plus longues. Je viens de regarder sur li/li/go, je vois Lyon-Rejk. pour 439 euros AR 2e quinzaine de juillet. Encore important pour un petit budget, bien sûr.

Benes · 01-04-2015 14:10:00

Pour info, au depart de paris on trouve des tickets AR à 300 Euros avec WOW (Low cost islandaise).

Merci pour le retour. Ca m'aide à poursuivre mon reve avant les vacances de cet été

A plus

Ontheroad33 · 01-04-2015 20:01:21

Difficile d'avoir des petits prix en juillet-août mais en mai-juin et septembre, il est souvent possible de trouver de très bons plan à moins 200€ AR depuis Paris, voire moins de 150€ depuis Londres.
Merci pour ce récit. Moi aussi, je veux aller en Islande un jour...

Shanx · 01-04-2015 20:03:29

Ontheroad33 a écrit :

Merci pour ce récit. Moi aussi, je veux aller en Islande un jour...

Le prochain CdB devrait être fait là-bas, comme ça on a une bonne excuse pour y aller.

Myrtille88 · 01-04-2015 22:09:25

hello Jjondalar,

voilà une lecture sympathique en perspective, à très bientôt...
Myrtille

kodiak · 01-04-2015 22:12:55

Belle rando, et beau CR. Pas si philosopénible que ça!

Je suis réservé sur Cheryl Strayed et Sarah Marquis. C'est de la randonnée ultra-lourde, et un peu trop romancé.

oli_v_ier · 01-04-2015 22:13:25

amok a écrit :

Pour le coup de la rivière qui s'arrête de couler puis repart, quelqu'un a un début d'explication ?

Une des magies de l'Islande .
Les rivières peuvent être alimentées par la glace ou la pluie, ou les deux. Ca donne pas mal de configurations possibles :
- temps dégagé : peut faire fondre (soleil) ou accentuer le refroidissement nocturne, donc ça gèle plus fort et plus longtemps, sans parler de la glace ou des névés qui passent à l'ombre et regèlent pendant la journée,
- temps pluvieux : peut amener de l'eau (évident), ou au contraire la en retirer (temps couvert entrainant moins de fonte),
- vent : peut accélérer la fonte si souffle de la terre vers le glacier (surtout s'il fait beau) ou diminuer la fonte en refroidissant considérablement l'air ambiant quand le vent vient du glacier.

J'attends d'avoir plus de temps pour savourer ce récit en entier .

TO · 01-04-2015 22:25:54

merci jond pour cette vision saisissante de l'intérieur de la tête d'un mul
- les angoisses du truc qui va tout faire foirer
- les oublis qui se révèlent foireux
- la merveilleuse jubilation qui nous saisit quand on s'y attend le moins
- l'intuition qui prend les commandes
- le randonneur submergé par ses émotions
tu décris tout ça avec beaucoup de brio, sans négliger cette touche d'humour "laid back" en tache de fond
j'ignorais l'étendue de tes talents d'écriture et je suis ravi de découvrir la profondeur de tes réflexions
lors de la sortie CSE sur le ventoux je t'avais questionné sur tes aventures, et tes réponses m'avaient un peu laissées sur ma faim
je me rend compte aujourd'hui qu'il fallait simplement te laisser le temps de digérer tout ça et attendre ce magnifique travail de rédaction
Ça a du être une belle aventure initiatique
merci
a+

JJondalar · 01-04-2015 23:14:05

@Myrtille : merci, le CSE me manque. Je viens de lire ta balade hivernale dans les Monges, super. De beaux animaux les moufles mouflons.
Merci Olivier, le mystère se lève.
@TO : Laid Back ! Je ne connaissais pas. C'est vrai qu'une attitude décontracté permet de réagir à toutes les situations sauf celles qu'on ne maîtrise pas (vertige par exemple). Quand à l'écriture elle m'accorde ce que mon expression orale ne me permet pas. On ne peut pas être mauvais partout Mais rien à voir avec Sylvain Tesson, faut être réaliste.

Magne2 · 01-04-2015 23:41:06

j étais en Islande grâce à lui, merci pour ce retour.

Myrtille88 · 02-04-2015 16:34:31

Je ne savais pas à quoi m'attendre mais je savais que ça serait un moment de lecture prenant,
merci pour ce témoignage, il mériterait de se trouver couché sur du papier pour pouvoir tourner les pages tranquillement et méditer à notre tour aussi...
beaucoup de passages ont retenu mon attention, il y a celui-là

Spirituel : le mot exécré par certains qui le pratiquent pourtant à leur insu, car il leur suffit de marcher et marcher encore, jusqu’à atteindre cet état de bien-être que nous avons tous en commun. L’esprit dégagé, j’arrive à filtrer les pensées qui ont le droit d’entrer, comme le souvenir de personnes choisies : mon père, qui doit être fier de là-haut, mes enfants qui sont fiers de là-bas, ma petite fille qui s’en balance comme de sa première couche jetable, et d’autres que je convoque, un par un, une par une.

ce qui me plait c'est comment tu combines si étroitement et adroitement les petites choses du quotidien aux grandes choses du sentiment et aussi ton absence de pudeur à nous faire vivre tes moments de fragilité, de peur, de doute et de grande émotion. Merci pour cette confiance que tu nous accordes

les photos, tu les soignes bien , alors celles-ci aussi. J'aime la terre zébrée.
j'ai traversé l'Islande il y a vingt ans et je trouve cette planète toujours très à part, fumante et zébrée le chaos est partout mais jamais agressif et je retrouve cela dans tes photos.

un détail: tu n'as donc pas pris ces bons bains chauds dans l'eau fumante?

Bravo pour cette aventure et son organisation,c'est une belle réussite.

et merci pour ton petit mot sur mon dernier bivouac

Myrtille

Dernière modification par Myrtille88 (02-04-2015 19:44:08)

shyguy · 03-04-2015 15:12:48

Hello,

merci pour le récit et les photos superbes, cela vaut le coup d’aller les voir en grand sur ton site.

merci encore

JJondalar · 03-04-2015 17:05:03

shyguy a écrit :

Hello,
merci pour le récit et les photos superbes, cela vaut le coup d’aller les voir en grand sur ton site.

Merci Shyguy. Imagines, toi et ton matériel devant les mêmes prises de vue . Mais bon, un appareil petit, léger et économique, c'est un choix, et j'accepte ses limitations en matière de modelé, de piqué, de richesses de tons. Sans parler des pertes dues à la compression imposée par les serveurs qui accueillent RL et les Blogs.
En comparaison les images de tes sites sont très réussies.

@Myrtille, merci encore.
La terre zébrée : c'est du sable et des oyats. Un petit air de dune sans la mer, c'était sympa.
Pour l'écriture merci. Je sais que plus on veut tendre vers le "littéraire" plus on se dévoile, mais surtout on prend le risque de ne montrer qu'une image partielle de soi. J'assume le risque et je tâche de faire passer le plus possible d'écriture documentaire.
Les seuls endroits où j'aurais pu me baigner dans l'eau chaude c'est à Hveravellir — mais le bus ne s'arrêtait qu'une vingtaine de minutes, près de Reykjahlíð — où j'ai perdu mon temps à chercher à recharger ma batterie d'APN, et dans une des piscines de Reykjavik — où je n'avais plus envie ...La prochaine fois ?

ester · 03-04-2015 18:59:55

Bonjour Jjondalar,

Pas d'accord avec toi là-dessus :

Jjondalar a écrit :

Je sais que plus on veut tendre vers le "littéraire" plus on se dévoile

Tu peux faire une description très littéraire sans vraiment te dévoiler.
C'est plus le discours "intimiste", le fait de transmettre les réflexions personnelles (et ce qui les a induites) qui "dévoile", amha.

La richesse des retours de terrain est sans doute liée à leur diversité.

Continue de nous écrire des retours de cette qualité, c'est un régal !
Chacun a la faculté de lire ce qui lui plaît.

zorey · 08-04-2015 19:22:43

JJondalar a écrit :

Quand à l'écriture elle m'accorde ce que mon expression orale ne me permet pas. On ne peut pas être mauvais partout Mais rien à voir avec Sylvain Tesson, faut être réaliste.

Bah ben moi j'ai préféré te lire que nombre de bouquins de Tesson, merci beaucoup !

Jobig · 19-04-2015 19:24:00

Salut JJondalar,

Ce n'est pas une visite de politesse : j'ai ardemment apprécié ta saga islandaise que je viens de relire. Moi qui craignais de faire trop long avec mes tribulations centre-bretonnes ou pyrénéennes... Tu démontres que même sur RL on peut se lancer avec brio dans un récit d'envergure.

Je présume que nous sommes à peu près de la même génération, ayant vraisemblablement dépassé chacun la cinquantaine. Il est vrai que plus on avance en âge ou plutôt en maturité intellectuelle et en sensibilité - l'esprit s'affûte avec le temps et perçoit avec une plus grande clarté la fragilité des êtres et des choses, pour ne pas dire sa propre fragilité - plus on a de chance de transmettre ces petits trésors aux autres, ou de transformer en trésors des petits faits d'une banalité déconcertante.
On gagne en subtilité et en densité, et c’est une consolation car les prémisses de la vieillesse se font sentir par petites touches. Travailler l'écriture en est l'un des moyens. Je me verrais bien narrer sous forme d'un conte – onirique – une de mes randonnées, par exemple. Mais peut-être l'ai-je déjà fait, qui sait ? Une épopée, j’oserais pas : trop prétentieux tout de même. Pourtant, il y a un peu de Gilgamesh en chacun d’entre nous, lorsque nous partons. Si le héros summérien était en quête d’immortalité, nous, ce sont plutôt les espaces d’intemporalité que nous trouvons pendant la marche – sans les chercher vraiment – et ces instants sont comme la Grâce décrite par St Augustin : du ravissement imprévisible et soudain, impérissable et transcendant. C’est notre Jérusalem mentale, en quelque sorte ! Je m’excuse par avance de ces références théologiques propre à la religion catholique dont les dogmes et les pratiques me sont étrangers depuis belle lurette, mais Jérusalem ne fut-elle pas un haut lieu de pèlerinage au Moyen Age ?

L’écriture et les qualités littéraires d’un texte apportent autre chose, une dimension supplémentaire, cruciale : le souffle épique, précisément. De nos petits faits il nous faut tisser la grandeur pour mettre autour. Comme l’écrivait Alphonse Boudard dans la préface de son autobiographie « Les vacances de la vie » : « Je me suis efforcé de faire surtout danser les mots… à la valse musette… au jazz… au tango des fleurs. » L’amour du Beau sublimé par l’écriture bien au-delà de la simple réalité. C’est ainsi que procèdent les conteurs, les chanteurs d’histoires et autres passeurs de mémoire !

Ester remarque avec raison qu’un auteur peut construire une œuvre littéraire sans se dévoiler. J’ajoute qu’il a la faculté de se dissimuler derrière son texte et qu’il peut même avancer masqué grâce à lui. Il n’y a rien d’obscène dans tes réflexions intimistes, au contraire, elles sont exprimées avec beaucoup de pudeur.

Ton introduction a eu beaucoup d'écho chez moi aussi. Il arrive qu’on n'en mène pas large intérieurement avant de partir, même pour une journée. Il se passe parfois de drôles de turbins dans la tourelle à gamberge ! On a vu récemment que quelques un(e)s n’ont même plus que leur pied gauche pour randonner, alors…

Tu affirmes faire le vide en marchant. Dans mon cas, c’est loin d’être une vérité intangible ! En général mon esprit gambade au même rythme que mes jambes, sauf en montagne, naturellement. Mais je te rejoins sur un point : la marche constitue à la fois une ascèse et un réconfort. Uses-tu de quelque technique respiratoire pour atteindre cet état ?

J’ai une question triviale à te poser : comment prononce-t-on la lettre j en islandais ?

@ te lire avec un réel bonheur à l'occasion de ton prochain retour !

Jobig

Dernière modification par Jobig (19-04-2015 20:00:31)

JJondalar · 24-04-2015 00:09:38

Salut Jobig,
Devant tant de verve et de sapience j'ai attendu d'avoir quelques minutes à moi pour répondre.
Merci d'avoir lu ce récit et de l'appréhender tel qu'il est. Sa forme dépasse certainement les buts initiaux de RL qui sont simplement de promouvoir les moyens de randonner léger, mais je pense qu'entre les récits qui "donnent envie", les réflexions générales sur la randonnée légère, les retours de matériel et les compte-rendus de bricolage, le visiteur qui se rend sur notre Forum doit en ressortir instruit et éveillé sans être endoctriné, comme ce fut mon cas.
Nous pouvons apprécier que tous les styles aient leur place, du plus affecté au plus je pense tout haut. J'avais apprécié le récit de Kam en Amérique du sud, qui a une forme littéraire presque parfaite, même s'il pourrait s'en défendre, le bougre.
Quant au niveau de dévoilement de l'intimité, c'est un faux débat. On sait très bien que toute écriture est dévoilement de l'auteur, il suffit de gratter à peine, et quel que soit la place du narrateur. S'il est évident que Proust parle de lui dans la recherche du temps perdu, que Zuckerman est l'alter ego de Philip Roth, on sait aussi que Saint-Exupéry parle dans la bouche du petit prince, pour ne prendre qu'un exemple parmi des millions.
Pour l'âge et cette lente marche vers la vieillesse dont tu parles, tu as visé dans le mille, à quelques détails prêts. Nous avons passé notre jeunesse à déclamer des certitudes, nous en sommes maintenant à cerner les incertitudes. L'important est de continuer à avancer (qui ne marche pas tombe), gueuler de temps en temps contre la bêtise, et s'il le faut, écrire, faire danser les mots comme tu le dis. Je pense que "Seule l'écriture est tangible". Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Patrick Modiano. Mais il est d'accord avec moi
C'est bien de convoquer St Augustin, bien que je ne connaisse pas trop. La Kabbale m'inspire plus, avec sa vision sur le macrocosme et le microcosme, l'étude de la valeur des mots dont chaque lettre monte au ciel, d'après cette mystique (parce qu'évidemment je ne parle pas des officines à fric). Mais bon je ne vais pas m'étendre — sauf sur l'herbe. Pas de technique respiratoire non plus. Il me suffit d'être en mouvement pour que mon être respire. Dans la marche on éprouve le Souffle de Vie. Désolé ce n'est pas l'endroit pour en dire plus.
Ouf de la trivialité ça fait du bien . j se prononce comme y (yaouank). Par contre le y islandais se prononce é ou i, c'est selon.
A bientôt

Le forum de la randonnée légère ou ultra-légère !

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#26 31-03-2015 09:46:00

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