[Récit + liste] Course poursuite en Mer d'Iroise

Jobig · 23-06-2015 17:00:55

Il est huit heures, Morgat s’éveille. En fanfare, le réveil. Au bruit de crécelle des rouleaux compresseurs et des marteaux piqueurs qui glaviottent leurs décibels sur les façades rutilantes des bars et des restaurants si nombreux au Centre-bourg. C’est jour de travaux. La chaussée va prendre dix bons centimètres par rapport au niveau de la mer toute proche. Seront-ils suffisants pour faire face à la montée inexorable de celle-ci ? Jobig n’en a cure, lui qui gare furtivement sa voiture, l’esprit accaparé par des considérations bien plus terre à terre. Pépère qui au bout de quelques dizaines de kilomètres de rétention forcée caresse l’espoir de soulager sa vessie de cinquantenaire, a repéré un bloc sanitaire à l’entrée de l’aire réservée aux camping cars. Espère, c’est payant ! Plus de temps à perdre, on hisse son sac sur les épaules, on visse son chapeau sur la tête, on boucle son véhicule et roule vers le bout du monde.

Quelques centaines de mètres plus loin, en zieutant mon ombre projetée sur le pavé je me rends compte qu’il manque un accessoire devenu indissociable de ma silhouette de randonneur, un accessoire sans lequel ça va être coton de monter la Stealth 1 ce soir… Vous n’avez jamais vu Jobig en pétard ? Je déboule vers ma voiture à la vitesse d’une châsse d’eau se déversant dans la cuvette des WC et y récupère mon bâton. Tout cela, c’est de la faute au Capital et à la Propriété me fais-je, en jetant un œil sombre (le plus beau !) en direction de la sanisette…

Commencer sur un allegro furioso une ballade sensée apporter le calme, la joie et la bonne humeur. Je dis qu’il y a comme une erreur de partition. Quelque chose qui sonne faux, mais quoi ?
Ma troménie en Presqu’île de Crozon est un peu improvisée. Deux jours que je m’accorde à l’emporte pièce, comme un acompte qu’on arrache au destin. Une compensation que je m’octroie devant la perspective d’un bouleversement majeur de mon organisation professionnelle, en fait. Et qui n’est pas sans susciter des sentiments contradictoires en réactivant des émotions anciennes (ou très jeunes, c’est selon), déstabilisantes. Cours, Jobig, cours !

Dans un registre plus technique, lesté d’un sac au contenu à peu près comparable à ce que je porterai dans les Pyrénées, je compte bien mettre à l’épreuve mes rotules sur un itinéraire qui ne pleure pas le dénivelé et tester en conditions réelles la couette Cumulus et l’abri Stealth 1 dont j’ai fait l’acquisition cet hiver.

Un peu fatigué d’arpenter les Monts d’Arrée, l’idée de me projeter en Armor m’a séduit. Aujourd’hui, cap au sud de la Presqu’île, vers la pointe de la Chèvre et bivouac à Goulien (environ 26 km, en principe). Demain, petite boucle par la pointe de Penhir, Camaret et retour à Goulien (24 km). C’est le programme, rien que de très banal puisqu’il suffit de suivre le GR 34.

Y a du peuple sur le sentier. Un autre monde comparé aux collines du Centre-Bretagne. Un monde plein. Je n’y vois que des cheveux blancs qui se déplacent lentement d’un pas plus ou moins bien assuré sur les flancs de la falaise qui joue aux montagnes russes. Des retraités qu’il me faut dépasser encore et encore. En revanche, très culturelle cette portion de GR : une série de batteries côtières des 17ème et 18ème siècle le jalonnent qui d’après la signalétique ne brillèrent guère par leur efficacité, suivies d’un ouvrage semi-enterré du 19ème siècle réputé infranchissable mais qui ne connut pas le baptême du feu.

Premiers pas, premiers émois
Premiers pas, premiers émois

Malgré des efforts manifestes pour rester groupées, les cohortes de retraités s’étirent insensiblement en une longue procession silencieuse sur le sentier escarpé qu’enveloppent les senteurs profondes des pins maritimes accrochés aux pentes abruptes qui plongent vers les gouffres marins emplis du ressac de la mer quelque peu agitée malgré un ciel d’azur. On distingue, en bas dans les criques, le roulement des galets provoqué par le va et vient de la houle. Un épais tapis d’aiguilles confère à ma foulée soutenue la discrétion d’un cambrioleur évoluant sur la moquette d’un intérieur bourgeois. Beaucoup de femmes rieuses qui s’empressent de se mettre sur le côté pour me laisser passer avec un sourire où la courtoisie le dispute à la reconnaissance secrète d’en profiter pour souffler un peu, tandis que les hommes bardés de leurs cartes ou de leurs appareils photos aux objectifs ithyphalliques poursuivent leur marche, l’air sérieux.

Ambiance zen

Au bout d’une heure de ce manège, les premières dames pipi font leur apparition. Une véritable épidémie. C’est à peine si je ne dois pas enjamber !… Quand soudain, au débouché d’un raidillon aveugle, je tombe face à fesses avec une septuagénaire à califourchon sur le sentier le cul à l’air… Bref moment de gène suivi d’un éclat de rire réciproque ! Je n’en pouvais plus, çà allait déborder… Pas grave, c’est la nature qui s’exprime par votre vessie, Madame, je lui rétorque sur un ton magnanime… un poil faux cul. Des traces de miction (accompagnées de petits carrés de saupalin, nouveau ça !) je vais en rencontrer jusqu’au Cap de la Chèvre. A croire qu’on ne peut plus lancequiner à l’écart des voies de circulation… Le licebroquage buissonnier serait-il devenu à ce point anxiogène que ces dames seraient prêtes à abandonner toute pudeur plutôt que de se risquer dans la végétation ? Décidément, la journée est placée sous le signe des gogues…

Je n’ai plus qu’une idée en tête. Misanthropique. Mettre de la distance entre mézigue et tous ces gens. Cours, Jobig, cours ! Ne t’arrête pas. Et d’accélérer le pas. Pourtant des paysages marins, du découpage de la côte émanent une beauté intemporelle. Le ravissement esthétique me saisit lorsque j’atteins l’anse de l’île Vierge. Le vert émeraude de la mer tirant sur le turquoise se mêle au bleu azuréen du ciel en une union fusionnelle, solaire. C’est beau l’amour ! Porzh pesk (la crique où l’on pêche) m’aurait bien tenté pour un petit saut dans l’eau, mais je poursuis mon chemin, plus boulimique de distance que jamais.

Sévellec coz

L'île Vierge au lagon bleu

Mais l'île Vierge est une presqu'île...

'Tres' beg Penn ar Roz

Je découvre une légèreté nouvelle grâce aux Salomon X tracks Mid WP (on est bien sur RL ?) et j’en abuse, gros bourrin du Centre Bretagne que je suis. La vulgate populaire prétend que chez tout Breton se cache un compétiteur né, mais je ne suis guère fondu de vitesse ni de performances. Non, la rage qui m’agite me fait perdre tout sens de la mesure, voilà tout. On ne se gaffe jamais assez de la puissance de ses émotions et de son cerveau limbique si subtilement ébroué ! Le dieu Pan des anciens Grecs ? Cours, Jobig, cours !
Les derniers marcheurs ont été dépassés – scrafés ? – à quelques encablures du sémaphore du Cap de la Chèvre. Je me retrouve enfin seul, fièrement dressé sur la pointe de Keroux, les yeux rivés sur les promontoires en enfilade qui me séparent de la pointe de Dinan. Grandiose. Le moment d’hybris aurait pu s’arrêter là. Mais la sonnerie du portable retentit. C’est Fifille qui passe en 3ème année de Psycho, super ! Puis à nouveau : voilà Guichen qui se rappelle à mon bon souvenir, youpi ! Nouvel appel : c’est ma femme qui m’annonce triomphalement que Fifille, enfin, vous connaissez la suite… Et encore Guichen qui tente de me joindre à nouveau… Je reprends ma course, les doigts qui s’agitent fébrilement – et vainement en raison du contre-jour – sur les icônes du Samsung, entre trois enjambées, trente clichés et trois cents appels non aboutis ! Je hais les portables… Cours Jobig !

Grandiose

Je sais que plus bas, sur l’estran un havre de paix m’attend. Une immense étendue aplanie de sable fin marbré d’écume immaculée, constamment battue par des déferlantes majestueuses et mortelles : la plage de la Palud, authentique baie des Trépassés (baignade interdite) ! J’avise un tronc d’arbre à l’abandon sur lequel je m’installe pour une légère collation. Le soleil est à son zénith et les vagues bourdonnent dans le lointain. C’est marée basse. J’envoie quelques SMS pour rassurer mes correspondants de mon silence forcé. War sao ! (Debout !) Contrairement à mes saines habitudes je ne prends pas soin de me déchausser et de me relaxer davantage. Je suis aussi tendu qu’un ressort et je sens que je vais le payer cash. Cours Jobig, cours !

La Palud

Mon petit sac Moray, 37 L

Les essayer, c'est les adopter. Merci Flo !

Effets chromatiques insolites

Petit coup d'oeil depuis Lost Marc'h : ça houle grave !

Cette basse mer est une aubaine. Il suffit de longer l’estran pour avoir un accès direct à la pointe de Lost Marc’h ("la queue de cheval", éperon barré fortifié à l’Age de Fer). Les guêtres pare débris de Florencia montrent toute leur efficacité dans le sable. Las, j’aurais mieux fait de marcher pieds nus. Car, à peine arrivé au parking de Beg Din (pointe de Dinan), quelques kilomètres plus loin, je ressens une brûlure sous la plante de mon pieds gauche à la naissance du pouce. Ampoule. Le corps se vengerait-il d’avoir été maltraité ? Bah, pas grave. Goulien ne se trouve plus qu’à une demi-heure de marche.

Il y a des jours où on ne devrait pas se lever. J’avais imaginé bivouaquer à la petite annexe du camping Les Pins, située à Goulien, de façon à border mes besoins en eau pour la suite. Et surtout, pouvoir me vautrer sur la plage où des dizaines de surfeurs sont en train de s’entraîner. Mais quand je m’approche de l’accueil, je constate que le local est bouclé et l’aire de campement déserte. Shit ! Le vent forcit, je n’ai pas envie de taxer mon eau et la maison mère se trouve à un peu moins d’une heure de marche par les sentiers dont Jobig, fidèle à sa réputation de ne jamais faire fumer l’asphalte, connaît assez bien le réseau pour avoir pas mal traîné ses guêtres dans la Presqu’île. Une fois sur place, alors que je viens de me crotter passablement sur les chemins de traverse (grand contraste avec le littoral ! ), on m’explique un brin goguenard (eh oui ! toujours les gogues !) que j’aurais pu rester là-bas, qu’un écriteau – pas remarqué – m’y invitait ! La prochaine fois, je procéderai à une dépose !

Beg Din, ces grottes furent certainement occupées durant l'Epipaléolithique (et plus anciennement encore) quand les hommes réfugiés au pays Basque remontèrent le littoral à la fin de la glaciation du Dryas pour repeupler... jusqu'à l'Irlande !

Beg Din partage la même racine que le celtique Dun (Verdun) qui désignait une forteresse...

Une grosse flemme me dissuade de retourner à Goulien, ce d’autant que ma frénésie du matin est retombée et que je viens tout de même d’aligner 30 km en 6 heures à peine. Je vais enfin pouvoir monter pour de vrai mon nouvel abri. Le réglage de la Stealth 1 s’annonce un tantinet plus délicat par rapport à mon éternelle Sildome, prévoir 8 sardines… Ce fut séance de bricolage à la maison cet hiver : comme je n’utilise qu’un bâton, j’avais besoin de fabriquer un mât ultraléger pour assurer le montage de l’abri tout en restant dans le ton. Deux arceaux de récup’ en alu renforcés aux jointures, et en moins de temps qu’il ne faut à votre banquier pour vous calculer des agios sur votre découvert en fin de mois, un mât démontable de 72 cm, d’un poids modique de 67 g sortait des ateliers jobiciens… J’ai choisi le modèle 20 D, sans option (ni toile intérieure, ni cuvette) ; une solution à 360 g qui me fait gagner 50 % sur le poids de l’abri habituellement embarqué. L’avant est spacieux pour mon petit gabarit avec le SAD à portée de mains. L’ensemble, de bonne facture, inspire confiance.

De la belle ouvrage, mon bon monsieur !

Maintenant que je suis installé, il est temps pour moi de faire le point sur cette virée qui flirte avec le calamiteux. Une petite mousse achetée à l’accueil pour donner des ailes à la gamberge et en avant toute pour une séance d’introspection : de toute évidence, Jobig dont l’esprit est aussi froissé qu’un chiffon dans un panier à linge sale, n’était pas bien accordé avec lui-même sur ce coup. Comment éviter que ce jour de congés ne parte pas définitivement en sucette ? Un peu de géographie appliquée me donne la solution. Les Pins sont situés à équidistance du Goulien et de Morgat qui regorge de restos. L’ampoule, je m’en bats les cacahouètes des deux mains. Je décide de partir au port sans paquetage : après dîner, j’y récupérerai la voiture que je pourrai garer à Goulien le lendemain pour poursuivre ma troménie vers Pen Hir. Adopté à l’unanimité.

Les 35 kilomètres cumulés et la boutanche de rouge liquidée (+ 2 litres de flotte !) me dispensent de berceuse pour la nuit… La combinaison couette + matelas gonflant (un modèle « Superlite » en dotation dans l’armée britannique, 50 g plus léger que le neoair en regular !) est tout simplement bluffante de confort ! Le principe de la couette en bivouac appelle cependant quelques réserves, non rédhibitoires, je rassure. Comme la couette borde le matelas sur trois côtés, le risque de la salir ou de la mouiller, notamment sur terrains humides, est maximal même en utilisant une feuille de polycree. Personnellement, j’opte pour la confection d’un sursac, actuellement en cours de réalisation, qui tienne compte du volume plus important en largeur qu’un simple sac de couchage posé sur un matelas. L’objet pour lequel j’ai assemblé une base en Momentum 90 et une enveloppe en perthex pour la partie supérieure (plus respirant donc moins de condensation à l’intérieur) ne devrait pas dépasser les 130 g, accessoires compris, pour un format de 90*245. Il y a bien redondance avec l’abri mais Jobig compte bien se virguler quelques bivouacs commacs à la belle étoile dans les Pyrénées !

Les rares occupants du camping sont encore endormis quand je lève le camp. La mer descend de telle sorte que je peux franchir coup sur coup les plages de Goulien, de Kersinnou et le passage de Kerloc’h par le rivage. Je marche pieds nus sur la plage, cette fois. Quelques petites incursions dans l’eau sont un vrai délice !
Je pose mon sac contre les lunettes de vue rapprochée perchées sur un blockhaus ruiné surveillant les Tas de Pois, non loin du parking de Pen Hir, à peu près désert à cette heure matinale. Un cliquetis caractéristique de mousquetons qu’on accroche ou qu’on décroche me parvient faiblement du contrebas. Un groupe d’ados encordés est en train d’escalader le Daouët Bras. Ça beugle dans tous les recoins du rocher et voilà que les mouettes s’invitent au concert ! Je laisse ce petit monde s’expliquer avec les dalles de granit et me dirige vers l’imposante croix de Lorraine qui commémore le sacrifice des Bretons engagés dans la France Libre. « Kentoc’h mervel eget em zaotra » C’est gravé dans la pierre : « Plutôt mourir que se souiller » Ces paroles fortes correspondent à la transcription en breton de la devise latine d’Anne de Bretagne « Potius mori quam foedari », dernière duchesse souveraine du pays. Isolée, elle s’était finalement laissée souillée, la gueuse… J’ai une pensée pour l’un de mes tontons, grand résistant qui participa aux combats de la Libération dans le Poher. Ces jeunes hommes dont il fit parti, montrèrent que pour peu qu’on sût s’unir et s’armer de courage, on pouvait, avec un maximum de ruse, mener la vie dure à l’Occupant et à ses complices.

Photo mythique

Photo mystique

Comme prévu, je poursuis ma route à travers les vestiges des alignements de Lagatjar, en direction de la pointe de Toulinguet, l’autre sentinelle maritime de la Presqu’île, blottie derrière ses fortifications de carnaval. Très belle vue sur la pointe St Mathieu, château avant du goulet de Brest et dans le lointain, vers l’Orient (mystérieux !) le Menez Hom qui ferme l’horizon. J’improvise un petit pique nique à l’intérieur de la douve de la tour de guet. Puis c’est la descente vers Camaret (excellente boulangerie/pâtisserie en face du port de plaisance !). A la sortie du bourg, j’ai un peu de me mal à retrouver mon chemin pour rejoindre Goulien. Me trompe de bifurcation. Malgré tout, je louche ma fin de parcours en une heure et demi.

Vue de la pointe de Toulinguet, au hasard...

Je quitte Crozon, cette Bretagne cruciforme brandie au bout de la péninsule comme une bannière à un pardon, non sans faire halte près de Ste Marie afin d’entreprendre rituellement l’ascension pedibus cum jambis des deux calottes qui couronnent le Menez Hom, d’abord le Hielc’h puis le Yed, point culminant du mont (330 m), par sa face ouest...

Jobig

PS : La liste suit...

Dernière modification par Jobig (26-06-2015 21:02:13)

velox · 23-06-2015 18:00:07

C'est pour me faire regretter de ne pas y être allé, hein, c'est ça? Et bien, c'est gagné.

Profil supprimé 14 · 23-06-2015 18:24:07

Tu as une bien jolie prose. On se croirait dans un sana

florencia · 23-06-2015 18:30:52

Un rythme un peu heurté et inhabituel, mais sympa à lire

Heureuse que tes nouvelles guêtres te plaisent

Flo

lynx18 · 23-06-2015 20:35:38

Merci Jobig, chouette retour, qui me ramène cinq ans en arrière, je crois bien qu'on a pris une photo quasi similaire , après recherche dans l'ordi la voici :

ester · 23-06-2015 20:41:33

Bonjour Jobig,

Tu nous surprends avec un changement de ton où course et discours s'enchaînent.

Déjà, ça commence fort !
J'aime beaucoup la référence à la chanson de Dutronc qui bouscule l'image idyllique de Morgat, et qui nous fait entrer direct dans le rythme de ta rando.

Jobig a écrit :

Beaucoup de femmes rieuses qui s’empressent de se mettre sur le côté pour me laisser passer avec un sourire où la courtoisie le dispute à la reconnaissance secrète d’en profiter pour souffler un peu, tandis que les hommes bardés de leurs cartes ou de leurs appareils photos aux objectifs ithyphalliques* poursuivent leur marche, l’air sérieux.

*Et pioupiesques ?

Jobig a écrit :

Quand soudain, au débouché d’un raidillon aveugle, je tombe face à fesses avec une septuagénaire à califourchon sur le sentier le cul à l’air…

Mes dernières variations sur ce thème, sur les crêtes des Pyrénées, m'ont offert des paysages plutôt musclés...
La classique du nuage qui monte vivement, vous savez ?

Jobig a écrit :

Mais la sonnerie du portable retentit.

Tu l'as mise en mode "cri de la mouette rieuse" ?

Jobig a écrit :

Je marche pieds nus sur la plage, cette fois. Quelques petites incursions dans l’eau sont un vrai délice !

Chaussures nouées autour du cou, un des grands plaisirs de la rando côtière !

Merci Jobig, je te dois mon fou rire du jour !
Et félicitations à Mlle Jobig.

Jobig · 23-06-2015 21:34:47

Hopalà! Par où commencer et avec qui ?

Allez, par ordre chronologique !

velox a écrit :

C'est pour me faire regretter de ne pas y être allé, hein, c'est ça? Et bien, c'est gagné.

Salut Velox ! Gagné ! Et je t'attends de pieds ferme sur mon bout de terre armoricaine !

@ incrédule,

Je vois que nous partageons les mêmes références littéraires... Frédéric Dard était un grand auteur malgré sa propension industrielle à produire de la m.... à tour de bras, biscotte l'oseille. Ses métaphores m'ont toujours fait rigoler et c'est si "efficace" de communiquer par des images... Toutefois, je lui préfère nettement Alphonse Boudard qui, lui, jactait l'argomuche alors que Dard l'affectait seulement. Alphonse, de son véritable prénom Michel, savait merveilleusement peindre les mensonges comme on dit en breton ! Je suis content que mon style te plaise !

@Florencia,

Le rythme heurté (récit événementiel + digressions psychologiques ou techniques) reflète assez bien l'état mental dans lequel j'étais ce jour-là. Je me déplaçais comme une bulle dans un tourment (ça veut peut-être rien dire...), j'étais capable d'apprécier tout plein de choses mais je n'avais pas grand prise sur moi-même ! Je m'étonne que mes remarques sur le matos ne suscitent pas plus de réactions ? Moi qui voulais jouer les élèves modèles sur RL !
Vraiment géniales les guêtres (que je vais nikwaxer...). C'était ma troisième sortie avec ces "Salomon" que j'ai testées en conditions merdiques +++ sans guêtres, et là fini les épines dans les chaussettes, etc.

@Lynx,

Lynx18 a écrit :

chouette retour, qui me ramène cinq ans en arrière

Faut revenir, Lynx ! C'est si beau !

@ester, salut camarade !

Tu nous surprends avec un changement de ton où course et discours s'enchaînent.

Un peu la même réponse que pour Flo, et en même temps, je voulais essayer le genre omnibus... Mais promis, pour le prochain retour, ce sera galéjade sur galéjade, avec quelques moments plus graves comme pour toute bonne comédie qui se respecte ! D'un autre côté, je dois avouer que j'ai du mal à me retrouver dans le ton des fils de discussion plus "techniques" ou orientés matos. J'aurais un peu de mal à y garder mon sérieux même si je considère que ce sont des rubriques très intéressantes (en vérité une mine d'or, avec mention spéciale pour Flo) et essentielles pour ce forum.

*Et pioupiesques ?

Alors là, complètement !

Merci Jobig, je te dois mon fou rire du jour !
Et félicitations à Mlle Jobig.

Je crois entendre l'éclat de ton rire depuis les Marches de la Bretagne ! Et merci pour elle !

Jobig

Dernière modification par Jobig (23-06-2015 21:39:17)

Jobig · 24-06-2015 20:04:24

A deoc'h !

Comme je l'annonce en introduction, la liste des non-consommables que je présente aujourd'hui correspond à peu près à ce que j'emporterai dans 3 semaines en haute-montagne. Je prévois une batterie supplémentaire pour le portable (55 g), vraisemblablement mon piolet Camp corsa (205 g), et éventuellement, en fonction de l'état d'enneigement de certains cols (Cambalès, Piedrafitta, Infierno, Letrero, Bernatuero, Araillé ou Labas...) mes crampons glacier (800 g).

Je pense conserver le Moray (37 L pour 950 g) pour ma virée dans les Pyrénées bien qu'un autre sac légèrement plus léger (800 g) mais de contenance inférieure (26 L : problème de stockage de la nourriture en perspective surtout si je dois emporter des crampons) aurait pu faire l'affaire dans la mesure où j'ai eu maintes occasions de l'apprécier en montagne. Le Terra Nova laser 35 pourrait dans un futur encore éloigné constituer une alternative intéressante, pour un gain de 400 g environ.

Je me suis étendu plus que de raison dans mon CR sur l'abri et le couchage. Je ne recommencerai plus, c'est juré !

Un mot sur les grôles dites "Salomon" - je ne me souviens plus des acronymes barbares qui les identifient et je décide de les oublier définitivement ! - dont j'ai pu me féliciter de la légèreté (850 g la paire) et de la souplesse : je leur reproche cependant de ne pas assez "accrocher" le terrain. Je les utiliserai en montagne sauf si la fréquence des névés est telle que je doive embarquer les crampons : dans ce cas je chausserai mes bonnes vieilles Meindl à 900 g pièce !

En ce qui concerne les consommables, ma religion n'est pas encore faite, excepté pour l'eau dont je n'emporte habituellement qu'un litre en montagne, donc 500 g en moins d'emblée. Je prévoie 4/5 jours en semi-autonomie.

Quant à la lecture, très important ça ! Le bouquin est déjà choisi : un Giono...

Jobig

MATERIEL DE BASE	Moray 37 L
4563	Poids total

962	Portage

950	Sac Moray 37 L
12	Sac poubelle 50 L
	Sac étanche Sea to summit 30 L

958	Couchage

575	Couette/quilt CUMULUS M350
300	Matelas Superlite GB
65	Oreiller gonflable
18	Pose cul alu

486	Abri

360	Stealth 1 silnylon
80	Sardines
46	Polycree

448	Cuisine & hydratation

85	Popote CAO
10	Spork pliable
15	Platypus 0,5 L
135	Poche à eau Ortlieb 2 L
48	Titanium stove MSF 116 T
75	Cartouche Coleman 100 g
25	Trépieds
25	Manche alu
10	Mini briquet Bic
	Opinel n°6
20	Kit lessive/vaisselle

834	Gestion thermique/propreté/rechange

230	Polo shirt Ullfrotté 200 ML
85	Terramar Thermasilk crew T M
75	Terramar Thermasilk caleçon
57	Slip Brynje meraklon
37	1 paire chaussettes Ullfrotte
235	Patagonia Ultralight Down jacket T M
115	Chaussons néoprènes D4

212	Protection pluie

212	Poncho Arklight
5	Cordon

175	Hygiène *

170	Pharmacie/sécurité/réparation **

318	Divers

0	Batteries rechange
15	Carte identité + CB + liquide
75	Lampe frontale Petzl Tactikka
30	Sacs poubelle/zip locks/emballages divers
18	Chargeur USB secteur
15	Connectique Daffodil rétractable
45	Torchon gaufré recoupé
120	1 livre de poche

2467	Consommables

42	Ration fond de sac

20	Aromates
	Aïl
22	Bouillon cubes 11 g * 2
	Lentilles + cêpes déshydratés

845	Ration rando

85	Soupe déshydratée
200	Abricots secs
250	Demi jambonneau
100	Chocolat noir noisettes
180	Pâtes de fruits / mars
30	Cheveux d'ange

1500	Eau

80	Autres consommables
80	Gaz

887	Dont total nourriture solide

7030	TOTAL PORTE SAC + CONSOMMABLES

2525	HORS SAC

2121	Vêtements portés

360	Gilet Schöffel multipoches
450	Pantalon Meru Svalbard
107	Chapeau ukrainien
125	Stowaway Arktis T M
57	Slip Brynje Meraklon
37	1 paire chaussettes Ullfrotte
850	1 paire Salomon X tracks Mid WP
55	1 bonnet
80	1 paire gants cuir BW
40	Guêtres pare débris "Florencia"

404	Equipements divers

210	Portable Samsung Galaxy Note 3
7	1 sifflet
130	Chèche AF
8	1 photon
10	1 mini tire bouchon
7	1 mini ouvre bouteille
5	1 mini ouvre-boîte
27	RSK Mk 5 (mini neck)


	Autres accessoires

290	1 bâton Forclaz D4
290	Porteur et non porté

9555	TOTAL SAC + CONSOMMABLES + HORS SAC

12,74%	Poids relatif base 75 kg

* Fond de sac 1 conditionné en ziplock	Brosse à dent retaillée
	Rasoir bic
	Brosse cheveux/miroir
	Dentifrice
	Savon d'Alep
	Gant toilette D4
	Serviette D4 recoupée
	PQ

** Fond de sac 2 conditionné en ziplock	Duct tape
	Pince à épiler
	Briquet mini bic secours
	Paracord
	Sérum phy * 2
	Pansements * 4
	Lingettes désinfectantes * 2
	Doliprane 1000 * 3
	Coton tiges * 6
	Millepertuis en mini flacon Nalgène à bec verseur
	Ciseaux pliables
	Kit couture (fil, aiguille, épingles à nourrice * 2)
	Tampax * 1
	Boules Quiès
	Elasthoplaste

Dernière modification par Jobig (26-06-2015 20:11:45)

guichen · 24-06-2015 20:41:18

Bonseir Jobig...

Avant de te lire, j'ai imaginé qu'un infâme quidam (ou un un facétieux korrigan) t'avait piqué au vif sinon du matos...

Puis, j'ai envisagé que tu avais un train à prendre...: pourquoi court-il ce bonhomme?

J'ai bien compris que l'entraînement plus l'envie de fuir le monde t'avaient porté!!!

T'as bien eu raison de ne point me répondre!!!

Dis-donc, t'as bien filé mon gars...

Sûr que sur la côte, tu rencontres plus de monde que dans ton pays...bah, il faut partager!!!

Belle petite liste...

Comment feras-tu pour tes chaussures: auras-tu une voiture assistance?

Pourquoi un chapeau ukrainien?

Tu n'as pas placé ton poche en consommables (d'autres le feraient!)...

Oreiller gonflable et pose cul en alu: et pourquoi pas une masseuse?

A tatôt.

Jobig · 24-06-2015 21:10:21

Salut Guichen,

Voilà une nuée de questions qui me ravissent !

Juste pour bien camper le contexte psychologique du bonhomme ; mise à part les derniers groupes de retraités qui commençaient à me téter les yeux avec leur manie de pisser partout sur le sentier, je n'avais envie de fuir personne en particulier. C'était plus l'affaire d'émotions liées à un passé lointain qui me hantaient (et la nature desquelles je garde secrète : on est pas sur un divan), le retour du refoulé, si tu veux. C'était peut être cela que je fuyais...

T'as bien eu raison de ne point me répondre!!!

J'aurais bien voulu te répondre, mais je n'y arrivais tout simplement pas ! La vérité, c'est que je suis une vraie bille avec toute cette technologie...

Comment feras-tu pour tes chaussures: auras-tu une voiture assistance?

Non, pas de voiture mais un hélicoptère ! Tu connais mon standinge, fils ! Il se trouve que sur place je compte quelques connaissances qui me renseigneront...

Pourquoi un chapeau ukrainien?

Et pourquoi pas ? Ce que j'appelle chapeau ukrainien est un Afgankha fabriqué en Ukraine lequel est une copie très acclimatée de son homologue russe et tient plus du chapeau de paysan avec l'avantage d'être très couvrant.

Tu n'as pas placé ton poche en consommables (d'autres le feraient!)...

Mais tu n'y penses pas ! Déchirer Giono c'est comme tuer le père ! Assassin !

Ah, si tu as l'adresse d'une masseuse, je suis preneur pour mon séjour !

Sinon, je m'aperçois que j'ai omis les lunettes de glacier que je n'ai bien évidemment jamais sous les yeux ! Ce sont celles que je portais déjà quand je faisais le fou en montagne il y a 30 ans ! Va falloir que je les pèse...

Merci Guichen de relancer ce fil !

Jobig

Dernière modification par Jobig (24-06-2015 22:08:12)

Jobig · 24-06-2015 21:37:05

Ah, oui ! J'ai aussi oublié le fameux sursac que je devrais avoir fini de confectionner ce week end !

Quelle nouille !

Jobig

cernunos · 25-06-2015 00:12:39

Salut,

Merci Jobig pour ton retour et tes photos. Nous étions des habitués de Morgat dans ma famille.
La Palud et les Tas de Pois, c'est toute une partie de ma jeunesse...
Bien failli me noyer dix fois là-bas... De belles vagues pour le bodysurf, mais un courant de fond terrible...
Gamin j'avais du mal à tenir debout dans le ressac...

Super souvenirs qui remontent...

Lequel de Giono ?

Dernière modification par cernunos (25-06-2015 00:15:57)

velox · 25-06-2015 06:00:49

Salut Jobig

Quelques questions à la lecture de cette liste:
Superlite GB: mon moteur de recherche ne me retourne rien, qu'est-ce que ce matelas?
Popote CAO: c'est de l'alu?
La poche à eau me semble bien lourde (c'est du Ortlieb, certes)
Des chaussons néoprène?
Des sous-vêtements en soie : tu nous en diras quelques mots?
1 tampax?

Dans vêtements portés:
Rien sous le gilet?
Le pantalon est lourd
Les gants en cuir portés en permanence? why?
(Gilet sur torse nu et gants en cuir... Mais où est donc garée la Harley?)
BW comme Bundeswehr? AF comme Armée Française? Rien de chez les grands britons?

Je suis également amateur d'oreillers gonflables (de masseuses, moins - et de Giono pas du tout)
La cartouche, c'est du consommable: et hop, 100 g de gagnés par une simple opération d'écriture. (d'autant que son contenu apparait aussi dans les consommables)

Dernière modification par velox (25-06-2015 06:41:58)

ester · 25-06-2015 07:00:48

Bonjour Jobig, bonjour à tous,

Vélox a écrit :

1 tampax?

Of course.

Dernière modification par ester (25-06-2015 07:01:02)

patou · 25-06-2015 07:13:42

Demat
Voilà un récit bien sympa à lire avant d'aller trimer.
Plein de questions me sont venues mais d'autres ont été plus rapides que moi. j'ai donc eu certaines réponses. J'attends celle expliquant le tampax.

Millepertuis en mini flacon Nalgène à bec verseur

Les HE se conservent-elles bien dans du plastique ? J'ai lu kèkpart que non, seuls les contenants en verre convenaient. Une info là-dessus ?

Je reprends ma course, les doigts qui s’agitent fébrilement – et vainement en raison du contre-jour – sur les icônes du Samsung, entre trois enjambées, trente clichés et trois cents appels non aboutis !

Rassure-toi. ça ne viens pas de toi. C'est une ruse coréenne pour aliéner nos faibles esprits occidentaux ! Et puis, après quand tu visionnes ton album, ça peure faire des photos parfois très énigmatiques.

Velox a écrit :

Des sous-vêtements en soie : tu nous en diras quelques mots?

Moi, je suis fort convaincue par la soie en rando. Sèche très vite, aucune odeur après quelques heures de transpiration intense, matière naturelle et très agréable à porter. J'en suis d'ailleurs en ce moment à me confectionner mes ... allez, foin de la pudibonderie ! mes petites culottes, avec un reste de soie sauvage acheté l'année dernière pour un Tee-Shirt ML (qui a fait ces preuves). Du fait de ces qualités, la soie me semble plus saine et hygiénique que le coton (d'ailleurs recommandé par mon médecin pour ces parties anatomiques précisément) Et donc, Jobig, qu'en dis-tu toi ?

Bonne journée

velox · 25-06-2015 07:35:02

guichen a écrit :

Bonseir Jobig...
A tatôt.

Quelle est donc cette langue, guichen?

Dernière modification par velox (25-06-2015 07:35:26)

Jobig · 25-06-2015 08:14:52

Biskouazh kement all ! Goulennoù ken ha ken !

Jamais autant ! Des questions tant que tant ! Auxquelles je répondrai dès que j'aurai un peu de temps, entre une heure et deux, peut-être ?

Merci beaucoup à toutes et à tous !

Jobig

Seraph' · 25-06-2015 10:13:44

Chouette retour, jolies photos.
J'ai pensé comme Incrédule, prosaïquement parlant. Du San A, plus brossé, plus poli, moins vulgaire quoi (comparé au dernier que j'ai lu il y a quelque mois...)
Mais où est Félicie?

Jobig · 25-06-2015 15:08:02

Bon. Voilà. j'en suis à décerner des numéros et à prendre des notes maintenant !...

Salut Cernunos,

J'ai, moi aussi, étant enfant, vécu d'inoubliables séjours à Crozon - quand c'était jours de fêtes ! - et je me souviens des parties de pèche mémorables sur une barcasse au large de la pointe de Dinan, où nous taquinions le lieu et le bar... Mais dis-moi, le Grand Cornu ne serait-il pas breton (ou d'origine), lui aussi ?

Lequel de Giono ?

Allez, je mets fin au suspense, mais c'est bien parce que c'est toi ! Il s'agit de l'opus qui clôture le cycle du Hussard : "Le bonheur fou" que je n'avais jamais pu lire jusqu'à présent. Je touche du bois (de cerf !) pour que ce soit de bon augure !

Mad ar jeu*, Velox ?
*ça va ?

Avec toi, c'est carrément l'interrogatoire ! Mais les questions sont pertinentes...

Superlite GB

Après vérifications auprès du site - gallois - sur lequel je l'avais dégoté l'an dernier pour mon fiston, je constate, avec peine, qu'il n'y est plus distribué. C'était peut être du surplus... J'en ferai des photos en situation lors de ma virée dans les Pyrénées. Sa légèreté fut une grosse surprise : le matos mili étant plutôt réputé pour sa lourdeur.

La CAO est bien en alu. Et effectivement, je trouve également la poche à eau Ortlieb un chouïa pondéreuse mais je la préfère à la Platypus avec laquelle j'ai connu quelques déboires cet hiver. Je la juge plus fiable.

Je me suis servi des chaussons néoprène pour aller gauler en début de nuit... Je ne sais pas si je les emporterai en montagne, finalement.

La GRANDE question du Tampax... Ester, la finaude , a apporté des éléments décisifs de réponse (comment contrer une hémorragie). Pour la petite histoire, c'est en stage commando, à Collioure, que ce truc m'avait été enseigné, il y a un million d'année quand j'étais jeune et - très - con... Il est possible que d'aucuns, sur le site des MULs, considérassent un peu disproportionnée ma pharmacie. En fait, je ne la pense pas pour moi tout seul uniquement. Solidarité montagnarde oblige... J'ai eu très rarement l'occasion de l'utiliser pour mes propres bobos, c'est vrai. En revanche, j'ai pu dépanner quelques personnes. Un vrai St Bernard, le Jobig !

Oui, Velox, je suis nu sous mon gilet (SM...), les mains gantées, avec mon collier à clous et ma casquette en cuir ! On va calmer les fantasmes, là ! Les gants sont rangés dans les poches (nombreuses) du gilet. Et c'est vrai que je porte le gilet à même la peau, sauf s'il fait froid (ullfrotté + gilet + coupe vent éventuellement en cas de zef, ce qui est fréquent en altitude). Je me protège - efficacement - du soleil avec le chèche (ou le shemagh selon ma fantaisie du jour). C'est tout un art !

Du matos britannique il y en a dans la liste, à commencer par le SAD mais aussi la Stowaway et d'autres bricoles. Chez moi, en Kreiz Breizh, je porte presque toujours une veste de treillis DPM quand je pars marcher... Les Britanniques ont toujours su soigner l'équipement de leur infanterie, alors pourquoi s'en priver ? Tu trouves le pantalon excessivement lourd. Peut-être, mais j'ai pu faire la différence entre celui-ci (le Svalbard) et d'autres fûtes plus légers par chez moi et là, vu la vie que je leur fais mener, y a pas photos. C'est une solution de compromis par rapport à l'authentique pantalon de treillis qui pèse encore dans les 600 à 750 g, aujourd'hui !
Enfin, quand il m'arrive de faire du vélo, le pantalon que je porte est beaucoup plus léger !

Je suis également amateur d'oreillers gonflables (de masseuses, moins (...)

C'est sans doute sur ce point que notre désaccord est le plus profond. J'ai la faiblesse de considérer que la masseuse (ou le masseur car ne soyons pas exclusivement hétérosexuels et n'oublions pas que les femmes peuvent revendiquer un droit égal dans le domaine du plaisir sensoriel de la relaxation) participe pleinement d'une démarche MUL : il n'est nul besoin de porter l'accessoire la personne en question...

Quant à Giono... Il y aurait tellement de choses à écrire sur lui, mais ce n'est pas l'endroit ! Et merci pour cette astuce comptable !

Penaos 'mañ kont, Patou ?

Pour les sous-vêtements en soie, je te rejoins sur leur propriété isolante remarquable (on peut en dire autant de la laine que je porte constamment sur moi y compris en été, sauf canicule !) ; j'essaierai de faire un retour dès que l'occasion de les porter se présentera ! Ils font parti d'une catégorie de mon équipement que j'ai baptisée - comme d'autres, je présume - d'OKOU ! Il faudrait que j'en évalue la masse, d'ailleurs !

Les HE se conservent-elles bien dans du plastique ?

Tu soulèves une question que je me suis posée, moi aussi. Je suis hésitant : ma femme m'a trouvé un minuscule contenant en verre mais celui-ci pèse quand même 25 g ! C'est plus que le contenu... Alors, bof, quoi !

Salut Seraph',

Merci pour ces Félicie-tations ! Ouais, dans les San A, le pire côtoie trop souvent le meilleur ! Toutefois, de mémoire, il me semble que l'année 1974 est un bon cru.

Jobig

Dernière modification par Jobig (25-06-2015 15:46:14)

E Pericoloso Sporgersi · 25-06-2015 17:14:07

.

Dernière modification par E Pericoloso Sporgersi (26-03-2020 13:05:09)

Jobig · 25-06-2015 17:22:13

Bingo ! E Pericoloso Sporgersi

C'est exactement ça. Le poids total donné par le fabricant inclut le kit de réparation et l'emballage (virés), seul, il fait bien 300 g sur la balance. J'ai dormi deux fois dessus : bien que composé de simples boudins, il est vraiment confortable.

Jobig

Dernière modification par Jobig (25-06-2015 17:22:39)

velox · 25-06-2015 17:28:13

Ah OK, GB voulait dire Grande Bretagne!
Un pneumatique non isolant, donc...

fredlafouine · 25-06-2015 17:34:20

Comme la couette borde le matelas sur trois côtés

Je préfère largement avoir le quilt sur le matelas, comme ça on est beaucoup moins engoncé et ça diminue les risques d'humidification (et un polycree me suffit amplement, même si bivouac humide).

Jobig · 25-06-2015 19:44:12

Salut Fred,

Je préfère largement avoir le quilt sur le matelas, comme ça on est beaucoup moins engoncé et ça diminue les risques d'humidification (...)

Ta remarque est intéressante. Mon CR est vraiment fautif : j'en dis trop ou pas assez dans mes digressions matos. En effet, je ne me suis guère exprimé sur le cheminement de ma réflexion sur mon utilisation finale de ce moyen de couchage. Par ailleurs, tu parles de kilt mais il s'agit d'une couette qui, certes, dispose d'un système de serrage à ses extrémités lequel permet une esquisse de footbox, mais ce n'est quand même pas la même chose.

Quand je l'ai reçu, je ne savais pas trop comment m'en servir ! J'ai d'abord essayé comme tu le préconises mais je me suis pas senti à l'aise, du tout. J'ai donc tenté le "bordage" en croisant un cordon élastique (1 mm) dans les passants prévus à cet effet pour assurer la stabilité de la couette autour du matelas. C'était nettement mieux : la largeur de la Cumulus l'y autorise sans problème (surtout avec le Superlite un poil plus étroit que le neoair une fois gonflé), point de sensation d'engoncement (je pense que nous avons à peu près le même gabarit), gonflant tout à fait satisfaisant de la couette.

Bon, peut-être que le polycree suffit, mais je n'ai pas envie de prendre le risque. Puis, de toute façon, si le sursac dont il est question plus haut, ne me sert pas à la mi-juillet (j'aurais porté 130 g pour rien, j'en mourrai pas ! ), il me servira certainement 15 jours plus tard puisque je retourne dans les Pyrénées, du côté d'Ordesa/Monte Perdido, secteur dans lequel les coins où le montage d'un abri peut devenir très problématique sont légion !

velox a écrit :

Un pneumatique non isolant, donc...

J'adore... Ah ! Ce diable de velox qui ne lâche rien...

Jobig

PS : Un petit bémol à apporter au discours dithyrambique du fabricant Multimat concernant le dégonflage de son matelas. C'est un peu plus long que pour le neoair, si l'on tente une comparaison.

Dernière modification par Jobig (25-06-2015 19:54:04)

velox · 26-06-2015 09:30:31

Un p'tit rappel: 1 Tog (unité anglaise que Multimat semble être le seul à utiliser) = 0,1 R (désolé, hein , c'est juste qu'avec ce genre de matelas, très confortable au demeurant, je sens la fraicheur du sol même en été)

Dernière modification par velox (26-06-2015 09:33:04)

Le forum de la randonnée légère ou ultra-légère !

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#1 23-06-2015 17:00:55

[Récit + liste] Course poursuite en Mer d'Iroise

#2 23-06-2015 18:00:07

Re : [Récit + liste] Course poursuite en Mer d'Iroise

#3 23-06-2015 18:24:07

Re : [Récit + liste] Course poursuite en Mer d'Iroise

#4 23-06-2015 18:30:52

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#5 23-06-2015 20:35:38

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#6 23-06-2015 20:41:33

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#7 23-06-2015 21:34:47

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#8 24-06-2015 20:04:24

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#9 24-06-2015 20:41:18

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#10 24-06-2015 21:10:21

Re : [Récit + liste] Course poursuite en Mer d'Iroise

#11 24-06-2015 21:37:05

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#12 25-06-2015 00:12:39

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#14 25-06-2015 07:00:48

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#15 25-06-2015 07:13:42

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#16 25-06-2015 07:35:02

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#17 25-06-2015 08:14:52

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