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#1 19-11-2015 11:38:53

raphus
Membre
Inscription : 22-11-2011

[Récit + liste] Traversée des Bauges en mix vélo / rando

Traversée des Bauges en vélo-rando-bivouac à la mi-novembre

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Un petit compte-rendu de ma dernière balade pour illustrer mon concept de portage sans sacoches à vélo discuté ici dans ce fil.

En gros, je veux pouvoir rapidement passer d’un mode balade à vélo à un mode rando à pied, et cette traversée nord sud des Bauges est l’illustration parfaite : à pied, le GR m’aurait vite saoulé (beaucoup de routes et pistes), et en vélo-sacoches il n’aurait pas été possible de bivouaquer en altitude. Ma solution de vélo-rando était donc sur le papier la meilleure solution pour visiter le massif en faisant quelques sommets et bivouacs en montagne.
Rien de révolutionnaire dans mon approche : il s’agit en fait simplement de mettre le sac à dos sur le porte bagage, avec en complément un petit bagage à l’avant (sac ultra-léger dans un panier) pour les choses nécessitant un accès rapide (carte, APN, coupe-vent, outils vélo etc).

En images, les 3 configurations : mode vélo, mode rando-bivouac, et mode rando à la journée.
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Liste et commentaires à la fin du récit.

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#2 19-11-2015 11:48:55

raphus
Membre
Inscription : 22-11-2011

Re : [Récit + liste] Traversée des Bauges en mix vélo / rando

Départ tranquille samedi midi d’Annecy (accès en TER-transport gratuit du vélo). En plein été indien, la jolie ville et les berges du lac à l’eau cristalline sont bondées pour ce pont du 11 novembre.

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Je m’élève tranquillement au-dessus du lac vers le col de Leschaux, c’est l’apogée des couleurs d’automne, vélo en short et Tshirt.

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Je récupère là le tracé du tour du lac d’Annecy. La route/GR monte plus franchement, et devient une piste forestière, jusqu’ici tout va bien en vélo.
Mais la piste se change rapidement en sentier bien raide avec obstacles infranchissables en vélo (troncs, grosses pierres, épingles). S’en suit une bonne grosse suée avec portage du vélo (le sac sur le dos), râlements en tout genre et quelques interrogations sur ce que je fous ici à grimper ce col avec un vélo… 400 m de dénivelé bien durs à gagner pour arriver sous le Roc des Bœufs aux chalets du Sollier.
Il est 16h30 (j’ai trainé pour décoller d’Annecy), je suis épuisé par cette montée et il fera bien sombre dans 30 min : c’est bon pour aujourd’hui je pose le bivouac dans ce joli coin !

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Le lendemain, je poursuis mon chemin vers le sud et récupère le tracé du GR96 jusqu’à La Compote, tout l’itinéraire est sur route ou piste forestière, je suis ravi d’être à vélo et de ne pas faire ces kilomètres de bitume à pied ! Je fais rapidement le tour des villages traversés pour me ravitailler en produits locaux (pas si simple en cette période non-touristique). Là encore, gros avantage au vélo.

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Je m’enfonce ensuite dans la froide combe du Chéran pour aller poser le vélo à 900m d’altitude vers la Chapelle de Bellevaux.
La suite pour les prochaines 24h se déroulera en effet à pied pour aller grimper quelques sommets alentours. Je passe donc en configuration rando-bivouac et cache tout le matériel vélo (outils, casques etc).
Je poserai mon sac et le bivouac vers le chalet des gardes au pied du mont Pécloz à profiter des derniers rayons du soleil avec les nombreuses hardes de chamois présentes dans ce coin. Les courtes journées de cette mi-novembre (9h de soleil au mieux) imposent un rythme assez cool et de longues soirées fraiches. J’ai emporté pour la première fois une bougie et de la lecture et je dois dire que c’est plutôt agréable au bivouac.

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Au réveil, je parcours les 3 sommets du coin : Mt Pécloz, Mt d’Armène et Pointe des Arces. Toujours autant de chamois, ce sont les moins farouches que j’ai jamais rencontré, et la vue est magnifique, extrêmement dégagée.
Vue au nord sur le point culminant du massif, la pointe d’Arcalod et le mont Trélod à sa gauche.
Vue à l’ouest sur le mont Colombier (ma prochaine destination) au centre et la vallée par laquelle je suis monté.

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En redescendant, un petit coup d’œil sur l’élégante montagne de la Lanche et sa pointe tout au fond. Malheureusement, ce sera pour une prochaine fois, je n’ai plus une goutte d’eau depuis ce matin et il me faut redescendre dans la vallée.

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Ma prochaine destination, le mont Colombier, est relativement proche en distance mais lointaine en dénivelé (+1400 m, sachant que je viens d’en faire déjà 1000m), je sais donc que je ne parviendrais pas au sommet dans la journée et mon but est de bivouaquer à son pied vers le col de la Fullie. Puisque que je ne veux pas y arriver trop tôt (le col est à l’ombre toute l’après midi à cette saison), je prends donc tout mon temps pour redescendre et buller au soleil avant de récupérer mon vélo.
Je vadrouille ensuite un peu dans la vallée et ses petits hameaux (Jarsy, Ecole) avant d’enfin reprendre de l’altitude par la longue piste forestière des chalets de la Fullie. En arrivant au col, surprise, les vaches y sont toujours en alpage ! C’est sympa mais complique un peu le choix de l’emplacement de bivouac, d’autant que je ne savais pas si les chalets étaient toujours occupés du coup…

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Nuit très humide dans ce versant froid, et je serai réveillé à 4h30 par les vaches qui broutent autour de l’abri… Impossible de me rendormir dans ces conditions (réminiscence de vaches auvergnates trop curieuses qui enfoncent leur museau dans la toile de l’abri), je plie donc mon barda à la frontale et me décide à aller attendre le lever de soleil au sommet du Mt Colombier. Je pars en mode léger en laissant mon vélo et mon sac à dos cachés au col.
Vues sur le col de la Cochette depuis l’arete sud et ensuite en redescendant du sommet.

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De retour au col et auprès de mon vélo, une petite descente sur sentier non praticable en vélo m’attend ; je la ferai à pied avec le vélo à mes côtés jusqu’à Pra Gelaz.
A partir de là, il n’y a pratiquement plus que de la descente jusqu’à Chambéry. J’ai le temps et visite donc un peu divers recoins du massif : Chartreuse d’Aillon, Fruitière d’Aillon-le-Jeune, col des Prés, Puygros et redescente du massif par les vignobles de Chignin.

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Ensuite retour possible vers Chambéry pour récupérer un TER ; moi j’ai simplement continué en vélo jusqu’à Grenoble par les contreforts de la Chartreuse.

Dernière modification par raphus (19-11-2015 15:53:07)

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#3 20-11-2015 20:15:03

Glop^2
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Re : [Récit + liste] Traversée des Bauges en mix vélo / rando

Merci pour ce partage, c'est beau les Bauges.


Si on randonnait plus souvent, on aurait moins la tête aux bêtises.

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