[Récit + liste] Peaks of the Balkans - Monténégro, Albanie, Kosovo

Serval · 10-08-2018 23:13:06

*Samuel a écrit :

Bonjour,
J'envisage de faire ce tour fin août. Je me demandais si le bivouac était risqué d'un point de vue réglementation ? J'ai vu qu'il est surveillé et sanctionné en Croatie. Au Monténégro il est également interdit mais je ne sais pas s'il y a des risques de se faire virer ou de prendre une amende, en montagne ou ailleurs. Et en Albanie et au Kosovo, je ne sais pas. D'après vos expériences de bivouac, vaut-il mieux se cacher un peu ou c'est entièrement toléré ?
Merci d'avance !

D’après « Caminaïre » qui vient de finir un périple allant de la pointe est de Chypre jusqu’aux Dolomites via la Crête, la Grèce continentale et les Balkans, pas de problème pour bivouaquer, mais il est également facile de loger sous un toit pour presque rien voire d’être invité, en particulier en Albanie où les traditions d’hospitalité restent vivaces. Cf. ici. Il y raconte aussi au jour le jour toutes ses autres longues marches dont l’Appalachian Trail.
C’est un site très intéressant avec des heures de lecture, dont l’auteur répond rapidement et sympathiquement aux questions.

simon · 11-08-2018 13:05:48

Rar0 a écrit :

Si jamais je trouve dommage de faire le trek en bivouac parce que l’interet réside pas mal dans le contact avec les cultures locales. Surtout qu’on s’en sort pour 20€/jour.

Je suis du même avis que Rar0, il faut prévoir quelques nuits chez l'habitant, notamment dans les villages de bergers, c'est l'un des intérêts de ce trek

*Samuel · 20-05-2020 15:10:52

Bonjour à tous,
J'avais posé quelques questions sur cet itinéraire il y a... 2 déjà, et viens remercier ceux qui m'ont répondu et apporter ma petite expérience pour ceux et celles qui voudraient randonner dans cette région.

D'un point de vue pratique, comme vous me l'aviez dit effectivement, il n'y a aucun souci pour le bivouac, que ce soit à coté des sentiers ou plus proche des habitations. Niveau orientation, je pense que le GPS est vraiment nécessaire. J'y suis allé avec une carte imprimée et scotchée par mes soins... et ai passé environ 2 heures par jours à me perdre et revenir sur mes pas. Le sentier est sur-balisé par endroit, et non-balisé parfois. C'est après cette dizaine de jours de rando que je suis passé à l'orientation téléphone-GPS. Par ailleurs, l'itinéraire proposé est parfois sans intérêt sur certaines parties selon mon goût (grandes portions de macadam). Un avantage d'une cartographie GPS exhaustive est de pouvoir faire son propre itinéraire selon ce qui nous donne envie.

J'aimerais apporter quelques impressions personnelles sur cette rando, qui alimenteront peut-être les réflexions de ceux et celles qui projettent d'y aller, ou ou qui en reviennent.
C'était pour ma part unpremier voyage-randonnée dans un pays "aussi" différent que la France, bien que le dépaysement est bien sur moindre qu'en allant dans d'autres contrées. J'ai décidé d'y aller un peu sur un coup de tête, sans savoir que l'itinéraire Peaks of Balkans était relativement célèbre, encore une fois toutes proportions gardées. J'y étais en septembre et y ai croisé peu de randonneurs, mais au vu des nombreuses guest house dans chaque villages, je suppose que l'itinéraire est bien plus fréquenté en juillet-août. J'ai donc pu me sentir randonneur venant d'un pays riche équipé avec du super matos de la tête au pied, ayant la chance de voyager dans un pays relativement pauvre (enfin trois pays : Monténégro, Albanie, Kosovo). C'est le genre de sensation qu'on peut ressentir dans de nombreux endroits, mais plus encore je trouve dans un itinéraire connu et balisé, fait pour alimenter un tourisme local. Le nombre de guest house et leur concurrence témoigne je pense de l'importance économique que représente cette randonnée pour les populations locales. Je ne veux pas faire une critique, mais simplement dire que pour moi, ça fait bizarre.

Toutefois, il aussi super de pouvoir marcher et entrer en contact facilement avec les gens. J'ai donc vraiment apprécié ce mélange randonnée-rencontres-découvertes. A l'issu de ce voyage un peu improvisé, je me dis qu'il serait encore mieux de faire ce même combo hors d'un itinéraire pré-établi avec guides etc. D'un point de vue pratique, la cartographie GPS (dont je ne soupçonnais pas la pertinence à l'époque) offre vraiment cette possibilité je pense.

Pour trouver un équilibre entre randonner et voyager culturellement, je pense que ce genre de trek est vraiment un bon plan. En effet, si on ne souhaite pas seulement marcher seul dans son coin alors qu'on s'est déplacé loin, ou voyager sans savoir quoi faire de ses jambes, je recommande le peak of balkans ou autre ! :-)

simon · 20-05-2020 19:14:08

Merci Samuel pour ce retour.

Pour le bitume, as-tu suivi la variante du côté de Valbona comme je l’avais fait pour l’éviter au maximum ? Il n’y a du coup que 3 ou 4 km de route et un petit passage de 2 km au Kosovo (je l’avais évité, car j’avais fait un A/R en stop pour me ravitailler à Pejë).

Pour le tourisme, c’est un peu le but, il s’agit à la base d’un « parc pour la paix ». Je te laisse faire des recherches là-dessus, mais en gros l’idée est de créer des parcs transfrontaliers dans des zones de tensions pour forcées une coopération économique entre les pays voisins et ainsi éviter des guerres. De là et nait l’itinéraire Peak of the Balkans, en coopération avec les populations locales pour amener du tourisme et donc de l’économie dans ces régions reculées. Sans se projet, beaucoup de familles de berger auraient déjà quittées ces montagnes.

Je ne connais pas grand monde qui ne s'est pas paumé sur cet itinéraire

Dernière modification par simon (20-05-2020 19:14:51)

*Samuel · 20-05-2020 22:03:27

Après Valbona j'ai stopé un coup pour éviter tout cette route goudronnée. En retrouvant la carte, je crois qu'il s'agissait de la zone Hokaj - Pepaj - Drulaj - Dugaive qui consistait à de la route ou des chemins forestiers banales. Ça m'a convaincu de repenser les itinéraires moi-même.

Merci pour ces infos sur l'histoire, je n'étais pas au courant exactement.

Sans se projet, beaucoup de familles de berger auraient déjà quittées ces montagnes

Un aspect qui m'a marqué aussi : à quel point la montagne est habitée, on y voit des villages entiers avec des enfants. Ca change des montagnes avec seuls bergers et troupeaux. Pourtant, on m'a dit à plusieurs reprises que la montagne était largement plus peuplée avant la guerre et que la forêt renferme le paysage.

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