Aller au contenu

Annonce

#1 08-12-2017 15:12:12

tchorski
Membre
Lieu : Belgique
Inscription : 08-12-2017
Site Web

[Récit + liste] L'estuaire de la Seine

11711_28079469083_d7bb1c6c59_o_08-12-17.jpg

De février 2016 à septembre 2017, un vaste projet a été mis en œuvre, consistant à enregistrer les ambiances sonores de la Seine depuis la source jusqu’à son estuaire. Quatre CD ont été réalisés, à savoir : la source de la Seine et la Seine-Amont en Bourgogne, la Seine en région parisienne, les boucles de la Seine Normande, l’estuaire de la Seine.

Au tout départ je pensais naturellement prendre la Seine à sa source, la descendre le long des chemins, et arriver la bouche en fleur à la mer. Ça ne s'est pas passé DU TOUT comme ça. Il s'est avéré, dès le montage du projet, que c'était énormément plus compliqué que ça. Notamment la source représentait un vrai défi. Il a fallu préparer l'expédition durant des mois. Je présenterai cela au cours du forum. L'estuaire s'étant avéré facile, c'est en cette particularité que j'ai (quasiment) improvisé une remontée du fleuve, sur trois jours histoire de tester ce que ça peut donner.

Une première étape a été réalisée en juillet 2016, avec un parcours dans l’estuaire de la Seine, depuis Le Havre et jusqu’à Caudebec-en-Caux. Ce cheminement représente 68 km linéaires de cours d’eau sur les 777 km de la Seine. C’est finalement assez peu, mais il est de fait que les ambiances sont riches et très agréables. Un focus sur les lieux est vite apparu comme étant indispensable.

Ce qui caractérise l’estuaire est sa dense industrie : Le Havre, Port-Jérôme, la navigation de fort tonnage. Toutefois, ces ambiances ne sont jamais seules. Il se trouve toujours la nature quelque part ; le bruit des flots se fait entendre, les grillons, les chevaux, un coq au loin, voire même des pépiements discrets dans les bruissements de roselières. Si tout est démesuré à l’estuaire, depuis la taille des bateaux jusqu’à la longueur des trains, le regard le long de la promenade s’est aussi attaché au minuscule, toute cette vie le long des berges : le banc d’Amfard, la Risle Maritime, le Marais Vernier.

Le matériel mis en œuvre pour ce parcours a été le suivant :

Portage   [total 1000 g]
Kit-bag - 1000 g

Couchage   [total 1798 g]
Sac de couchage Ayacucho 1200 - 1150 g
Bâche - 180 g

Utilitaire   [total 829 g]
Bruleur gaz - 66 g
Charge gaz - 336 g
Popote Titanium - 106 g
Fourchette - 16 g
Briquet - 14 g
Brosse à dent - 7 g
Dentifrice - 30 g
Gsm - 76 g
Cartes IGN - 80 g
Pastilles micropur - 2 g
PQ - 36 g
Papiers ID et 200€ dans ziplock - 50 g 1 bic + 1 feuille compte-rendu – 10 g

Vêtements   [total 298 g]
1 paire de chaussettes - 88 g
Le reste était porté

Loisirs   [total 698 g]
Enregistreur - 186 g
Moumoute - 36 g
Quatre piles - 112 g
Micro contact - 148 g
Sachets d’hydrophone - 8 g
Casque - 208 g

Eau   [total 3000 g]
3,0 Litres - 3000 g

Nourriture   [total 1889 g]
3 barres céréales - 3 x 23 g - 69 g
Taupe cake - 250 g
12 Café dosettes - 20 g
6 Ramen - 600 g
Pâte d'amande - 250 g
1 pain - 450 g
1 emmental - 250 g

Total sac : 9512 g
Les photos sont faites par mon frère, et donc classées en section loisirs pour lui. Me concernant le matériel sonore, lui les images.

Commentaires par rapport au portage

- Le sac de couchage a un intérêt pour le moins qualifiable de faible. Fort poids pour une randonnée d'été. J'ai depuis remplacé mon sac de couchage d'hiver (par un Lamina z Torch dont je suis très satisfait), mais le sac d'été n'est pas encore remplacé, ce qui est une lacune.
- La bâche a un intérêt faible et j'ai depuis remplacé par un sursac Bivy Millet, dont je tire satisfaction.
- La pâte d'amande, je comptais dessus pour des apports de sucres rapides le matin. Ça s'est révélé lourd et inadapté. Je ne conseille pas spécialement.
- J'ai trop de nouilles Ramen, mais j'ai déjà eu des coups durs avec + 2 jours par rapport aux délais prévus. Donc il y a de la réserve.

- Ce qui fera faire un bond est le poids du sac. J'utilise un kit de spéléo, au vu que de toute façon je suis spéléo. Cette situation est localement améliorable. En effet le kit est en bâche de camion et s'avère donc étanche, ce qui a été très utile dans toute la section de la Seine où nous avons navigué. Par contre ici en plein été, c'est simplement améliorable, puisque ça se révèle superflu. Jusqu'à présent, je n'ai pas planifié d'amélioration à ce sujet, la recherche portera surtout sur le sac de couchage d'été, qui clairement est une semi-bouse-de-vache.

Hors ligne

#2 08-12-2017 15:30:25

tchorski
Membre
Lieu : Belgique
Inscription : 08-12-2017
Site Web

Re : [Récit + liste] L'estuaire de la Seine

Mercredi 20 juillet

Départ depuis Court-Saint-Etienne (Belgique). Par les trains, nous arrivons au Havre à 21h00, dans une gare qualifiable de pour-ainsi-dire déserte. Dehors, il fait tout à fait bon et l'ambiance n'est pas aussi glauque que ce fut préalablement imaginé. On longe des routes assez industrielles, jusqu'à ce que nous arrivions dans des quartiers de docks. Des goélands racontent leur vie, bruyamment, sur les toitures en shed. Une culotte est prise en cisaille dans des rouleaux de fils de fer barbelés-papillon. Plus loin, le paysage devient clairement industriel. Foison de pylônes, béton, voies ferrées, une rue complète de bars, avec une myriade de camions stationnés. Les quartiers deviennent repoussants, les grues containers et les cheminées de la centrale thermique n'arrangent en rien. Un rebelle s'arrête et nous demande qu'est-ce que vous foutez là ? Après lui avoir refilé une clope, il nous avertit tout de même : faites-gaffe, c'est chaud par-là. 100 mètres plus loin, au milieu d'un vieux truc brûlé, un rebelle fait du wheeling avec un scooter pourri. On file...

11711_28617736111_2e45cca7df_o_08-12-17.jpg

C'est de la sorte qu'on arrive au pont François Premier. Ah oui... mais, il est levé ! Nous attendrons tous deux que ça s'abaisse, soit un bon quarante minutes. Est en passage un énorme bateau : le Grimaldi Lines Grande Anversa (IMO 9287417). C'est un gigantesque Ro-Ro, qui a une capacité de 4600 voitures. Il est tracté par un remorqueur. Derrière s'en trouve un second qui peut le freiner. Le pont quant à lui, c'est un truc de dingue. L'élément levant fait juste ... 3300 tonnes ! Quelques jours après l'avoir vu ici, le Grande Anversa sera à l'approche d'Oxford.

A la suite de ce quand même monumental événement, nous longeons dans les bois le fort long bassin 'Darse de l'Océan'. L'ambiance est agréable. De là nous arrivons sur la route de l'estuaire. Elle semble taillée pour les camions. Il n'y a pas un chat. Il se trouve là un train de 2km de long. Au Havre, tout est démesuré ! Nous obliquons après quelques recherches dans un petit chemin. Il fait nuit et sombre. On pense tomber sur un train, mais c'est en fait un abri d'observation des oiseaux, destiné à affuter la réserve du parc naturel. Nous dormirons là (49.454821, 0.221705).

Nous qualifions le squat à la belle étoile de camping cinq étoiles, mais ça redescendra immédiatement à une étoile !
- Eh les gars, vous êtes dans un marécage !
- Oui ? et ?
- Bzzzzzzzziiii, Bzzzz, bzzzzzzzzziiiiii, bzzzzzzzziziiiiiiiii !

Le premier moustique éclaté, on y a cru, mais ensuite sont arrivés deux-cent quatre-vingt cinq mille de ses copains !!!
La nuit fut quelque peu exsangue :-D Bilan de la journée : 10,5 km est arrivée à 23h40.


Jeudi 21 juillet

Les insectes s'apprêtent à célébrer la fête nationale en faisant un repas festif. Nous rigolons des moustiques coincés dans les sacs de couchage paniqués (les moustiques ou les sacs ?) et d'office aux fiches de constitution des sacs MUL doivent s'ajouter 20 grammes de moustiques morts. Nous quittons le site, qui ne manque pas d'être enchanteur tout de même. C'est un vaste marécage, le banc d'Amfard, qui est bloqué physiquement à toute fréquentation humaine. Au loin, des chevaux pâturent.

Nous sommes hésitants quant au chemin à suivre. En effet, la route est un sidérant désastre. Il y a 20 camions pour une voiture dans un raz-de-marée poids-lourds ; quelque part on s'y attendait plus-que-très-beaucoup ! Le tout est longé par une voie ferroviaire. Un chemin pas forcément qualifiable de désagréable suit plus ou moins la route, s'en écartant parfois, mais en tout cas jusqu'à la rejoindre vers la fin du parcours. Sur la voie de chemin de fer, un train kilométrique passe à lente allure.

C'est de la sorte que nous arrivons au pont de Normandie. C'est un ouvrage majeur car il enjambe la Seine sur une largeur d'eau de 1440 mètres. Ce pont à haubans est tout simplement gigantesque. On fait le plein d'eau au péage. Le bref secteur du début du pont m'est connu car j'y avais été lors d'une route vers Le Mans et m'étais dit - très attiré - qu'il fallait y retourner un d'ces jours. Voilà qui est fait. On est hésitants quant au fait que les piétons soient admis. Non, disons très hésitants, cependant un vélo se jette devant nous. Hü ? on monte !

Nous avons rarement eu autant l'impression de nous promener au bord d'une autoroute, sauf peut-être le (pire) lendemain. Les camions, lancés à toute blinde dans la descente, frôlaient à un mètre, quelquefois moins, le tout sur un trottoir étroit. Le choc du déplacement d'air est tel qu'il faut s'accrocher à la rambarde. Arrivés au presque-sommet, deux cyclistes se déplacent à pied. La dame avait l'air terrifiée !! Disons que c'est à peu près l'équivalent de dormir sur la bande de gauche sur le périphérique de Paris !! La vue est malgré tout splendide. On en profite.

11711_28617716241_cd9dd0ff72_o_08-12-17.jpg

Arrivés en bas, nous sommes contents de ce mémorable parcours apocalyptique : un bon bain de camions ça ne fait de mal à personne ;-)

C'est de la sorte que, de plus en plus paisiblement, on s'éloigne du colosse. Nous nous trouvons en berge sud, pour un très long parcours. Nous faisons une pause Taupe Cake au canal de Retour. Il y a des roseaux tous jolis.

Sur la Seine, un curieux bateau fait de lents aller-retours. Il s'agit du Daniel Laval (IMO 9234393). C'est un hopper dredger. Il s'agit d'un bateau qui a pour mission de draguer les fonds du fleuve. Il provoque un presque embouteillage car passent le Neste (IMO 9255294), transporteur de "chemikal oil" et le Aurilia (IMO 9269253), qualifié de "bulk carrier", soit transporteur de vrac. Quelques jours après, le Neste aura traversé le Danemark et sera à l'approche de la Finlande. Quant au Aurilia, il se dirigeait vers Grand-Couronne, avant d'entamer, bien quatre jours après, son retour vers La Rochelle. Il fait très beau, très chaud, il n'y a pas un chat et on en profite un max.

On fera notre repas de midi à des roseaux. Passe encore le Scot Augsburg (IMO 9378022), un oil/chemikal tanker, puis plus aucun bateau. Profitent-ils de la marée haute ? Immatriculé au Libéria, il allait se stationner à Port-Jérôme.

Sous une forte chaleur, nous rejoignons l'embouchure de la Risle Maritime, qui se jette dans la Seine. Au fil du parcours, c'est une grosse embûche car il faut la contourner. Cela implique un détour de 10 km, il n'y a pas de pont et c'était connu/prévu. Nous débutons le parcours dans le parc naturel de la Risle. C'est très marécageux. A l'approche de Conteville, nous essayons de tirer tout droit par une pâture afin de gagner du chemin, mais c'est un échec considérant l'aspect bocager. Les lieux sont remarquablement paisibles. Pas d'autre choix que de tout remonter afin de grimper vers Conteville.

Au dit village, nous trouvons un joli manoir abandonné, le château de La Garenne. Il est prévu une traversée de pâture afin de rejoindre La Roque au plus court. C'est de la sorte que nous traversons la Risle et montons vers Saint-Samson-La-Roque. Là-haut, nous faisons une fameuse pause. D'abord imaginée à l'église, une personne âgée ne cesse de nous dévisager et du coup, nous allons 50 mètres plus loin, au pied d'un noyer. Complètement pété, je manque de m'endormir sur le gazon. Une maman et un jeune enfant, 3 ans, passent juste à côté. Maman, les monsieurs ils sont moches !

Après cette pause, nous descendons le long des ébouleuses falaises ; le redépart est fort douloureux. Au-dessus apparaît le phare de La Roque, guidant les navires vers Quillebeuf. Sous une chaleur un peu écrasante, nous rejoignons le feu de l'épi, enfin revenus en bord de Seine. A quelques pas de là, on voit notre embouchure de la Risle. Fameux détour ! Il est l'heure du repas.

Nous continuons tranquillement, si ce n'est que malheureusement le chemin en bord de Seine est une vaste poubelle. La Seine est en piteux état.

Nous prendrons comme lieu de bivouac une pâture fraîchement coupée. Un tas de foin permet de dormir très à l'aise. Bilan de la nuit : 4,5*. Le 0,5 manquant est dû au peuplier tremble. Durant la nuit, j'alerte : il pleut ! Ce n'était en fait qu'un simulacre du peuplier, qui s'amusait avec nous. Très bonne nuit malgré tout.

Bilan de la journée : 32,5 km.

Hors ligne

#3 08-12-2017 15:49:40

tchorski
Membre
Lieu : Belgique
Inscription : 08-12-2017
Site Web

Re : [Récit + liste] L'estuaire de la Seine

Vendredi 22 juillet

Nous prendrons le café sur la digue. En effet, il est impossible de chauffer dans les foins ! Le lever du soleil sur Tancarville est splendide. Il nous faudra une petite heure afin de rejoindre la base du célèbre viaduc. Au péage, nous sommes très hésitants quant au passage piéton le long de cet ouvrage. Un péagiste nous informe : oui oui c'est OK, allez-y ! Précisait-il alors : mais priez le Seigneur les mecs !!! En effet, le trottoir est étroit et une furie de camions passe si près qu'on aura jamais... jamais... eu tant l'impression de se promener au bord de l'autoroute. Moins d'un mètre sépare des camions lancés à une vitesse affolante dans la descente. Effrayant, stressant, pétrifiant, d'ailleurs cherchez des photos 'piétonnes' du pont sur internet, il n'y en a aucune !

11711_t_08-12-17.jpg

Les vues sont hautement splendides, mais est-ce raisonnable ? Lorsque nous redescendons, de retour en bord de Seine, nous avons besoin d'une pause. Nous sommes en route en chemin de berge vers Quillebeuf. Il fait très chaud. Passe le cargo Oceanic M² (IMO 9624550). En provenance du Trait, il sera quelques jours plus tard au nord de Groningen aux Pays-Bas, à destination de Brake en Allemagne. Lors de son passage, je chute sur le bord de digue. A Quillebeuf, il nous faut absolument de l'eau. Nous en prendrons au tuyau d'arrosage au sein de la fête foraine. La personne nous donnera un accueil glacial, mais nous avons de l'eau, chose essentielle.

A ce moment, la marée montante se déchaîne sur la berge, provoquant des vagues et des remous. Cependant, c'est en cette période qu'arrive la catastrophe du séjour [pour nous uniquement], le bac de Quillebeuf est réquisitionné, afin de remplacer celui de Duclair en panne. Du coup, nous ne pouvons pas passer en berge nord, comme prévu (le long de Port-Jérôme). La problématique est de très forte ampleur car ça ramène sur des grosses nationales, mais nous n'avons pas le choix. Traverser la Seine à la nage serait si dangereux que cela pourrait être mortel.

11h30, nous nous lançons à l'assaut du désastre. La route vers Trouville-La-Haute est catastrophique. Midi-et-demi, au bord d'une route toute droite, fréquentée, surchauffée, la situation est calamiteuse. On tente de couper via un chemin à peine tracé. Il mène à un ponton, sur lequel exténué nous prendrons un repas. Passe le Florence-B (IMO 9406984), chemikal tanker, qui ira se stationner à Canteleu durant plusieurs jours. Les vagues sont énormes car il trace dur ! Bonjour Florencia ;-)

Après cette pause méritée, nous reprenons. La calamité s’accroît car le chemin se perd dans les ronces, les murs d'orties et les mares. Il faut se battre avec des bâtons. L'horreur ne cessant de grandir, nous remontons en presque falaise afin de retrouver un GR, mais il ne s'agit que d'un faux chemin menant à un fanal. Reprise, recherche, et enfin GR. Sauvé ! Sauf que ledit GR s'interrompt presque après sur un mur de ronces. Un panneau flèche vers une route montante, très détournante, précisant : falaise effondrée. Route encore donc...

Nous arrivons à Vieux-Port, sorte de village musée, dans lequel chaque maison est une chaumière splendide. Route encore jusqu'à Aizier. Les pieds sont en feu sur l'asphalte. Pause inévitable. On tente un passage sur une impasse en forêt, dans le but de contourner les routes, mais ce ne sera qu'un échec sous un déluge d'attaques de taons. Routes encore jusque La Vaquerie, le chemin en berge nord, tranquille, est visible 100 mètres de l'autre côté. On prendra en forêt de Brotonne la vieille voie romaine, tandis que les attaques de taons reprennent de plus belle. C'est n'est qu'à quasiment 19 heures que nous retournons en berge de Seine, exténués.

La réquisition du bac aura induit une longue session difficile à gérer et démotivante. Mais ensuite heureusement ça redevient beau.

11711_28078111334_df04fddc3e_o_08-12-17.jpg

Nous prendrons un repas tranquille sous d'immenses peupliers. Des faucons chassent des corneilles. Un peu explosés, nous irons prendre notre bivouac au fond d'une pâture fraîchement coupée (49.464474, 0.460851). Des vaches meumeuent et des chevaux fblblètent. Le camping sur les foins est 5 étoiles. Le mat d'un bateau qui passe est amusant, il dépasse à peine des pâtures. Un cheval décime un pommier, mais chut, ne dites rien les gars !

Bilan de la journée : 34,9 km.

11711_28663062486_75353c1737_o_08-12-17.jpg

11711_28695178295_3ca5bcd562_o_08-12-17.jpg


Samedi 23 juillet

Le petit matin est du plus agréable, ce d'autant plus que les chevaux rappliquent. Ils nous disent, derrière la clôture, eh les gars, vous avez du foin ! Du coup ils se font une grave orgie. Nous migrons vers le pont de Brotonne. Souci, à l'arrêt de camping-cars que nous prévoyions, le robinet est en panne. Ça fait visiblement 15 ans car la rubalise épaisse est déchirée et il n'y a plus de rouge, passé au soleil.

Du coup, le long détour vers Caudebec est inévitable et le parcours vers Yainville se trouve compromis. Nous nous engageons vers le pont de Brotonne et quel contraste ! Déjà il n'y a, naturellement personne, pas de camions, mais en plus une des voies est en travaux. Nous avons le pont pour nous ! La traversée est paisible et les vues appréciables. C'est de la sorte que via un assez long détour, nous arriverons sur Caudebec-en-Caux. Un panneau amusant avertit : Danger, présence de randonneurs. Il fallait le faire !

11711_28410907630_5d4951b406_o_08-12-17.jpg

A Caudebec, sympatrique petite cité à l'aspect presque balnéaire, nous flânons. Peu après, nous prenons de l'eau à une fontaine Bayard fainéante, mais elle marche. Je m'enquille un litre et demi d'un coup. Chameau !

En début d'après-midi, nous prenons le bus pour Rouen. A Rouen, nous tentons des enregistrements de la Seine, mais l'environnement urbain ne facilite pas les choses, surtout après notre séjour rural. Les chevaux manquent déjà. Après une traversée de la cathédrale, on file vers la gare. Le train est rapidement attrapé. Sans soucis Paris, puis sans soucis métro, puis sans soucis Montparnasse vers Maintenon. Le trajet est sans encombre. Nous sommes à l'arrivée en soirée.

Bilan de la journée : 12,4 km.

Bilan du séjour : 90,5 km. Le parcours est clairement motivant mais a été marqué par de terribles embuches routières /// A posteriori, je peux d'ores et déjà dire que les séjours suivants n'ont pas du tout eu cette problématique ///. Le jusant et mascaret (reflux de la Seine, sur 6 mètres de hauteur d'eau par marée, tout de même) aura été certainement le plus étonnant. Il est quand même amusant de voir une rivière couler à l'envers ! L’embûche du bac de Quillebeuf aura très lourdement pénalisé le séjour (zéro photo, zéro enregistrement) ; il est de fait qu'il faut passer au-delà de cette difficulté.

Le fait que la Seine soit bordée de deux PNR - Estuaire et Boucles - est stimulant. J'ai été agréablement surpris des protections de marécages (Marais Vernier, Banc d'Amfard), de la destruction des renouées du Japon, des gestions de roselières (Risle Maritime). Heureusement que ces gens sont là. Leurs actes comptent.

Affaire à suivre !

Hors ligne

#4 08-12-2017 17:04:29

tolliv
Sérénitude
Lieu : Toulouse
Inscription : 06-09-2016
Site Web

Re : [Récit + liste] L'estuaire de la Seine

"Couché dans les foins avec le soleil pour témoin" !
Un chouette reportage. Merci


"La vie est trop courte pour être petite"

Mes récits , mes bricolages et quelques idées saugrenues : ---->> ICI <<----

En ligne

#5 08-12-2017 18:19:56

tchorski
Membre
Lieu : Belgique
Inscription : 08-12-2017
Site Web

Re : [Récit + liste] L'estuaire de la Seine

En plus ça sent tellement bon... C'est du bonheur à l'état pur :)

Hors ligne

Pied de page des forums