[Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

SolAhimsa · 07-06-2018 18:29:45

Tadjikistan, ou le Pamirstan

Précédemment, dans l'Inde à l'Europe à pied Hola hola...

Si on commençait par de la musique
Oups pardon, de la musique

Salut à tous, du coup, si vous le voulez bien on va passer chez des gens encore plus gentils, qui habitent dans des montagnes encore plus belles, encore plus préservées, encore plus wild. J'y étais en septembre et octobre 2018

Pamirstan ? Oui, cela me semblait plus adapté que Tadjikistan. Car la région du Pamir, ce sont les montagnes du Pamir, une population "pamiri" divisée en ethnies qui possèdent chacune un dialecte propre (Wakhimi, Shugnani, Rushani, Bartangi, Ishkashimi), sa religion (musulmans shiite ismaélite), et le Tadjikistan, qui parle tadjik, c'est à côté, c'est à l'ouest. Les tadjiks eux, sont de confession sunnites. Au nord du Pamir on touve une population kirghize, qui parle kirghize (ouais c'est un peu l'dawa ces frontières de l'Asie centrale, merci papa Staline).

Ce fouillis de population possédant encore une identité, une histoire et des histoires vivant dans un tel milieu naturel en fait (à mon goût) une région fascinante.

Or bien qu’étant au Tadjikistan (dénomination politique), j'ai marché essentiellement dans les Pamir mountains, et c'est bô Wallah Al Adhim c'est beau.
Le Tadjikistan et l'Afghanistan sont les seuls pays d'Asie centrale à influence persane, et non turque (turco-mongole). La langue tadjike est soeur du Dari iranien et du Pashto afghan. La population est également de type persan ou aryen, et non mongol, comme les kirghizes. Sur la carte, la séparation Tadjikistan/Pamirstan se situe en partie au niveau du grand fleuve qui traverse le piedi en diagonale, la vakhsh (prononcé vaxhsh... vahsh... varhsh... Zut !), qui devient le kyzylsu. Quand j'y suis passé (fin septembre 2017), entre Darband et Obigarm se construisait un grand barrage, inondant la vallée et déplaçant des populations d'éleveurs, relogées dans les banlieues de Dushanbe. La belle affaire.

D'un point de vue administratif, le Pamir correspond à peu près à l'oblast du Gorno-Badakhshan, que voilà sur GoogleMaps
Cette région représente 45% de la surface totale du territoire, mais seulement 3% de sa population. La densité moyenne de pop. est de 3 habitants au km²
D'un point de vue des montagnes, le Pamir est situé entre les Tian Shan (kirghiz) au nord, et bordé par l'Hindu Kush (afghan) au sud qui forme la frontière avec la chaîne de l'Himalaya

Image de synthèse avec la vue depuis l'ouest représentant le Pamir (au centre), les monts Tian (à gauche), l'Hindou Kouch (premier plan à droite), le Karakoram (second plan à droite) et la cordillère du Kunlun (dernier plan à droite). On distingue nettement les principaux lacs de la région : à gauche au fondle grand Issyk-kul, juste un centimètre en dessous, dans son écrin montagneux le Son-kul. Plus à droite de ceux-ci, le Chatyr-kul. Enfin juste au centre de l'image, le Karakul, le plus grand lac du Tadjikistan.

Evidemment comme j'ai beaucoup aimé cette région, je m'étend, je m'étale en écrit...

Visa, infos :
Le Tadjikistan, faut raquer. Il faudra un permis spécial pour la région du Gorno-Badakshan, à demander quand vous faites le visa. Vous pouvez aussi l'obtenir à Dushanbe. En tout, +- 80 dollars.

Communiquer :
Encore le russe, ou bien si vous parlez iranien ou afghan, apprendre la tadjik ne devrait pas se révéler un calvaire
Pas d'anglais hors des guest house

Loger :
Si vous n'êtes pas déjà invité pour la nuit par des gens, dans le Pamir vous trouverez dans les moindre petits bleds des guest house. Alors que les emplois sont absents dans le pays, entre 5 et 9 dollars la nuit avec les repas, les locaux ont vite compris que réservez une pièce de leur maison aux touristes pourrait être une vraie manne
L'acceuil sera chaleureux.

Climat, s'abreuver :

Le cours d'eau qui descend d'un lac, le lac, le glacier niché entre ces deux beaux-gosses qui sont déjà perchés à 5500-6000

D'un point de vue du climat, les montagnes du Pamir sont considérées comme semi-aride froides. Y pleut pas, mais a une certaine altitude, il neige ! Le Pamir comprend entre 800 et 1500 lacs, et 3000 glaciers, ce qui en fait une des plus grande réserve hydrographique du monde, et la plus grande d'Asie centrale. Ces glaciers alimentent les cours d'eau du Tadjikistan, de l'Ouzbekistan, Turkmenistan, Afghanistan ainsi que du Xinjiang (Chine). Le glacier Fedtchenko est le plus important (77km de long). Lui aussi, en régression.
Bref, il ne pleut pas mais il y a de l'eau partout quand même. Lors des marches vous serez très souvent en train de suivre un cours d'eau.
A l'ouest du Pamir les montagnes sont creusées de sillons étroits et caractéristiques : la présence d'un cours d'eau, amène la présence de végétation et d'un village. Ainsi chaque sillon est comme une oasis des montagnes !

Par exemple là, on sait qu'il y a une rivière... La photo est pas terrible, mais y'a l'idée

Manger :
Si vous êtes végétarien "ça ira", par contre exit les vegan...
Globalement, alimentation basée sur les produits de l'élevage encore que plus diversifiée et plus riche en fruits et légumes dans les vallées plus basses (2000-3000mètres) et vers Dushanbé. Septembre était le mois des fruits et des patates ! Les villages (si aptes à l'agriculture) regorgent à ce moment de figues, grenades, pommes.
Du mouton : encore et toujours...
Aïran : mm le réconfort
Sheer tchaï : un thé à l'épreuve de la rudesse des montagnes, le sheer tchaï c'est LE plat des pamiris. Du thé noir avec beaucoup de lait, un peu de sel, un bonne motte de beurre et le pain que l'on peut y plonger à sa guise. Faut pas en boire trop le matin si on veut décoller.
Chakarob : comme je suis végétarien, c'est à peu près le seul plat que j'ai pu manger à Dushanbé dans les petites gargottes. Par contre c'est une tuerie, à essayer absolument. Plat à base de chaka (... un genre de... fromage blanc), de pain et fines herbes fraîches, le tout écrasé ensemble, que l'on recouvre d'une salade de tomate et concombres et de fines herbes. Bon app' !
Guest-house : les repas du soir en guest house, de ce que j'ai pu voir sont souvent simple, vous mangez ce que la famille prépare pour elle-même. Patate, viande, soupe, pain, quelques légumes des fois

On y va ?

Passage de la frontière après la bourgade kirghize de Sary-Tash donc, puis direction le lac de Karakol, à quelques 80 km de piste. Pardon, de la highway M41. Route à but militaire en premier lieu, qui fut tracée par les russes. Réputée comme l'une des lus belles routes du monde.

Certaines montagnes prennent des tons verts-ocres-rouges-gris.

Pas de pause-caca dans ces toilettes ci...

Ce bout de clôture est la "frontière" chinoise et longe la M41. Bout de barbelé posé ici en signe de toute-puissance, alors que la frontière reconnue est situé une trentaine de kilomètres, voire plus, en arrière.

Dès les premiers kilomètres, je jubile de tant de beauté. Le mot qui m'est venu est outrancier. Beauté outrancière, me demandez pas pourquoi. C'est peut-être ce sentiment de vastitude, des montagnes qu'on n'atteint jamais depuis la route et qui se dresse dans toute leur parure minérale, à nue, sans aucune végétation pour les couvrir. Tout est ouvert, le ciel, les vallées, les montagnes. Les mirs se remplissent doucement et j'ai l'impression d'être passé dans une autre dimension.
L'absence de défi physique (la marche sur la piste-route) laisse place au regard, plus besoin de regarder où l'on pose ses pieds. Pas d'eau ce matin, mais je peux arrêter les rares voitures qui passent pour en demander. Il y 5 à 6 voitures dans une journée, la première n'a que du Sprite. Ca ira merci, je vais rester dans ma soif

Puis arrivée au Karakol, qui laisse sans mots

Lac de Karakol, une perle posée à 4OOOm
Un lac turquoise, des oiseaux jamais vu, des crânes d'animaux...

Et derrière moi ça rigole pas. Toi tu es très jolie, mais tu reste là où tu es c'est très bien !
Le climat tadjik est rude, et notamment dû aux courants venteux qui le traverse. Les vents sont aussi imprévisibles, avec des orages qui arrivent en tempête et partent comme des voleurs, des vents qui n'en font qu'à leur tête...

La végétation frustre du Karakol

Les abords du Karakol

Cette nuit aux abords du Karakol a été mouvementée, un réveil orageux qui avait ouvert la tente (oui elle est pas bien tendue là, c'est le matin c'est le réveil) mais le matin... ô Grâce, ô Beauté

Village de Karakol
Karakol est le premier village que l'on croise en venant du Kirghizstan. Village de maisons blanches aux toits plats où les gens vivent à l'année, à 4000m. Une des difficultés que l'on pourrait avoir au Tadjikistan, c'est l'altitude. On reste haut (4000+)
Village élu plus grande concentration de globules rouges mondiale.
Si vous avez de la chance, vous pourrez peut-être trouver de quoi s'approvisionner mais rien de certain. Quand j'y suis passé (septembre) il n'y avait que des pommes et des bonbons. En russe, pour magasin, c'est magazene ! En revanche, plusieurs guest house pour manger-dormir.

Entre ce village et le prochain, Murghab (environ 120km) il y a une passe, Ak-Baital, 4655m. Ouhla, c'est les premiers jours à cette altitude et ça va tirer pas mal sur les poumons. Je me souviens encore des jurons du cycliste espagnol, fumeur, qui m'accompagnait. Hehe le pauvre

Voilà pour la présentation du pays et les premières photos, (encore une fois, le petit APN a fait ce qu'il a pu..)
A bientôt pour les suites !

Dernière modification par SolAhimsa (20-09-2018 22:50:43)

Diana-light · 07-06-2018 22:03:03

Wow! Les photos sont très belles ! Merci pour ton récit ! Vivément plus !

Magne2 · 07-06-2018 23:01:21

cela jette , merci du retour et c'est bien différent des mont Fanskyé .

SolAhimsa · 10-06-2018 14:56:22

Je ne suis pas allé dans les monts Fans, je n'ai fait que traverser en stop, mais c'est sûrement très beau aussi.

Cette partie est le long de la M41. C'est généralement des plateaux plus que de la "montagne" du coup. Mais à l'intérieur c'est différent...

SolAhimsa · 10-06-2018 16:46:24

Les nuages qui se dégagent et laissent les sommets recouverts de neige

La notion du temps quand on marche sur ces grands plateaux s'étirent, n'a plus d'existence, la seule chose qui semble bouger c'est le soleil dans ses ascensions et ses descentes.

Après avoir passé le lac et le village de Karakol, direction Murghab, la plus grande ville du secteur, deuxième ville du Pamir après Khorog. Murghab sera le point ravitaillement avant d'entamer 10 jours en dehors de la route, "dans les montagnes" pour de vrai ! Point douche (banya !), point réparation de matos. Point rencontre discussion avec des français qui ont en dans la caboche. Je l'avais oublié celui-là, là-haut ! Ca fait du bien aussi de le dérouiller avec des débats. A peine deux jours et go !

Je m'apprête à quitter Murghab à pied quand un bonhomme dans un 4x4 me hèle : tu vas où ? à Alitchur, à pied. Tu rigoles, c'est à 120 km ! Allez monte ! Non je veux marcher. Monte je t'amène ! non ça va mais - Tu vas pas marcher ! Viens.
Je m'incline. 1 à 0 pour les pamiris
Il s'appelle Ali et me fait passer les 120 bornes qui nous sépare d'Alitchur entre musique afghane, tadjike et indienne, que du bonheur !

Musique tadjike

Les pamiris, ainsi que les tadjiks sont extrêmement gentils et généreux. Ils possèdent un grand sens de l'hospitalité, simple sans artifices mais tout en générosité et en respect. Ils sont aussi fiers de leur identité et j'ai pu sentir, malgré le culte affiché du président Rahmon, une tendance dissidente. En 2012 encore, des groupes armées se sont attaqués à l'armée tadjike, réminiscence de la guerre civile et preuve que rien n'est vraiment fini.
Lors d'un stop, une voiture qui s'arrête, le mec côté passager sort de la voiture pour m'ouvrir la portière arrière. Qui s'ouvre sur.. Un fusil d'assaut. Le genre de truc qui met super en confiance. Pour chasser le mouton de Marco Polo soit-disant... Moui

Depuis Alitchur donc, départ vers le Yashilkul

Entre Alitchur et le Yashilkuk, d'anciens lacs salés

Petit crâne de Marco Polo sheep. Grand mouton des neiges, qui vit dans les hautes cimes du Pamir, dont la chasse est très prestigieuse, et peut rapporter gros
On peut voir au Pamir des moutons de MarcoPolo, des bouquetins du Pamir, ours, loups ainsi que des léopards des neiges ! Bien que ceux-ci soient très rares et bien cachés

Ce soir, peu avant le Yashilkul je suis accueilli chez des kirghizes, éleveurs de yaks. La soirée est douce, on regarde des séries turques à l'eau de rose sous la yourte, projection sur la suite du voyage, et les bêtes sont superbes. Raxmet !

bord du Yashilkul

Yashilkul

Le Yashilkuk est une... Serpentissime et vaste étendue d'eau. Un lac qui a choisi de s'étirer et de se faufiler plutôt que de s'étaler. Ou il a ptetre pas eu le choix, tout simplement. Je passerai presque 3 journées (tranquilou) à le longer. Je passerai sur sa partie nord, moins "empruntée" (pour peu que le sud le soit un peu...), qui vaut plus le coup selon moi, parce qu'on peut rester plus proche de l'eau.

Je marche à présent à 3700m, l'alitude la plus basse que j'ai eu au Tadjikistan, et le climat semble doux. L'eau est à 12 degrés, toutes les conditions d'une marche heureuse en somme !

Ibrahim et son troupeau

La maison d'Ibrahim
Ibrahim est le gentil berger qui m'a accueilli le temps d'un repas. Sa maison est classé Haute Normes Environnementales. Construites avec des matériaux locaux consommation carbone neutre (selon normes Pamir) et une consommation d'énergie minimale, pour un rendement de vie optimum.

J'aime beaucoup ces maisons, constituée d'une pièce à vivre et d'un enclos pour les bêtes. Le toits est fait de briques de crottins des chèvres, tassés avec le temps dans le sol de l'enclos. Elles se fondent dans les montagnes et deviennent invisibles à une certaine distance :

Nous quittons le lac Yashilkul pour nous enfoncer dans les montagnes, c'est là que j'aurai mes premières conditions climatiques assez mauvaises du voyage

Toi, tu as passée une sale nuit !

C'est dans cette zone que j'ai croisé mes premiers touristes randonneurs. Deux anglais et un hébreu. Les deux anglais portent d'énormes sacs Karrimors. Ils sont en train de redescendre, trop éprouvés par leur première journée de marche et atteints du mal des montagne (bivouac à 4200) ils ne peuvent pas continuer... C'est fort dommage pour eux ! Sans doute qu'avec une ou deux journées de marche tranquillou d'acclimatation (possible sur la rive sud du lac, où ils ont choisi de venir... en voiture) et un sac deux fois moins lourd, il n'aurait pas eu ce problème. Randonner léger, encore et toujours... Décevant pour des british !

Un chouette réveil, encore

Arrivée sur la passe de Bachor, 4600

Et l'ami Zaurbek ! Pose devant la vallée qui mène au lac Sarez. Réputé très beau, en théorie besoin d'un permis pour visiter la zone de ce lac.

Après cette photo et sa vague d'intempérie, une aprèm' de vent et neige dur qui souffle à l'horizontale, pas de repères, un égarement, un glacier surprise, le Mordor, pas de coin bivouac, un chouette moment en somme !

Dernière modification par SolAhimsa (12-09-2018 04:17:00)

SolAhimsa · 12-09-2018 21:00:31

Je remets cette petite photo avec mon pote Zaurbek, il faisait un peu seul sur la photo précédente

Namaste

Période estivale oblige, moins de temps pour écrire le récit. Après une pause de 3 mois je me décide finalement à terminer le voyage.

Bienvenue à nouveau donc pour ces derniers kilomètres.

Pour la musique, au choix musique traditionnelle tadjike
ou bien Huun-Huur-Tu, merveilleux groupe de tradition mongole
Dans les deux cas c'est un beau voyage

Du Pamirstan au Tadjikistan, du lac Zarojkul, perle du Pamir jusqu'à Dushanbé

Le circuit de 9 jours que je fais, en partant depuis Alitchur (que nous avons déjà passé) pour arriver à Bachor (où nous allons) n'a pas été choisie totalement au hasard. J'ai commandé en ligne le petit guide Trekking in Tajikistan, de Jan Baker ici et l'ai téléchargé sur la liseuse.
Ce petit guide, peu cher et accessible est bien informé, c'est un bon compagnon si vous décidez d'aller vous promener dans la région. Il y a des treks répertoriés pour les différents massifs du pays, de différentes durées (jusqu'à 12 jours pour un trek dans le corridor du Wakhan) et des infos pratiques. Pratique !

Pour les cartes, vous pouvez vous amuser à essayer de retrouver à quelle carte correspond la partie du Tadjikistan que vous souhaitez visiter, et les imprimer sur les cartes vlasenko. Vieilles cartes militaires russes, qui restent très bien, et on y retrouve notamment des chemins des treks décrit dans le guide.

Juste avant de vous quitter j'étais pris une intempérie (la tempête cosmique du bout du monde) qui m'a forcé à me repérer aux cairns que je pouvais distinguer devant moi, ce qui m'a valu de m'égarer et de monter jusqu'à un glacier que j'estimai se trouver entre 4800 et 4900, et à m'offrir une vue sur le mordor. C'est la plus haute altitude que j'aurai pu atteindre pendant le voyage. La caillasse étant omniprésente j'ai dû marcher encore dans la nuit avec la neige qui tombait dru avant de trouver un coin de bivouac, non loin du lac Zarojkul qui était de base l'objectif de la journée.

Nous sommes autour du 20 septembre, et j'arrive enfin au lac Zarojkul, censé être un des plus beaux lac du Tadjikistan. Et sa bonne réputation semble toute méritée...

Arrivée au lac Zarojkul, à 4500m, blotti contre les grands sommets qui le borde, dans la matinée

Quand on arrive, avec la luminosité l'eau devient turquoise profond

Hop à poil ! La baignade fut divine !

Nous voilà reparti, direction le petit frère du Zarojkul, Tsaxin Kul

En bas, des grosses vaches à forte corne très poilues

En bas, le Tsaxin Kul

Tsaxin Kul, 4200m

Passage dans la moraine au fond à gauche, puis début de la redescente vers Bachor et la route

Après le Tsaxin Kul, en entament la redescente je croise un groupe de 5 israéliens. Et ils sont partout au Tadjikistan ! Pendant ces journées, je croiserai un groupe de marcheur par jour. Etant donné que c'est un itinéraire décrit dans des guides, il y a foule... Mais en s'éloignant encore un peu on pourra sûrement trouver une solitude complète

Bachor 3300m, merveilleuse oasis

Cela a été encore une superbe vision pour moi : cette oasis de verdure dans la vallée, c'était le paysage le plus charmant que je pouvais avoir depuis des semaines. Le climat aride et le froid ont raison de ma peau et me font doucement souffrir : mes mains, mes chevilles et mes mollets sont craquelés, irrités et la marche commence à devenir douloureuse. Il était juste temps que je retrouve un peu de chaleur. Au village je pourrai trouver du coton et du scotch pour protéger mes chevilles des frottements des chaussures ! Le bonheur. Enfin presque car;

SURTOUT

O PRODIGIEUSE TERRE

MERE NATURE

Je trouverai au magazyne du village du CHOU-FLEUR et des CONCOMBRE que la dame va juste me chercher dans le jardin attenant, et avec un paquet de dattes iranienne, c'est la félicitée. J'arrivai aussi au bout de mes provisions. Dans le village je me fais inviter et passe une douce nuit.

Arrivée à Bachor

Si en hauteur le toit des bâtisses est des déjections du bétail compactée, ici l'activité est plus agriculturale. Comme quoi à 3300 on arrive à faire pousser de quoi subsister (et même du chou-fleur et des concombres !)

Le lendemain retour sur M41, qui se trouve à 2h de marche de Bachor

Dernière modification par SolAhimsa (13-09-2018 16:16:44)

SolAhimsa · 12-09-2018 21:36:30

Si le retour sur la route signifie moins de merveilles montagneuses, elle veut aussi dire retour vers la très chaleureuse et très hospitalière civilisation pamiri car à partir d'ici les villages se font plus fréquents. En 2h de marche sur la route, je me fais inviter près de 10 fois à prendre le tchaï, autant dire qu'il faut savoir refuser les invitations si l'on veut avancer, d'autant qu'il s'agit de boire le fameux sheer tchaï, thé salé au lait et au beurre, avec le pain (et il faut repartir marcher après ça) et que souvent on vous proposera de rester la nuit, même si il est encore midi !

Je prends assez peu de photos des gens peut-être aurez vous remarqué, j'aime pas trop.

Rivière Gunt

De là où je suis il me reste 70km pour arriver à Khorog, principale ville de l'oblast (région) du Gorno-Badakshan. Comme j'ai envie d'avancer pour avoir le temps d'aller voir les Fans mountains (visa tadjike de 45 jours !) je termine la journée en stop.

J'arrive de nuit à Khorog et arrive à trouver le Pamir lodge, que l'on m'avait conseillé, et que je recommande à mon tour ! Endroit très sympathique, un peu excentré mais quand vous le trouvez c'est vraiment un bel endroit. C'est un genre de hostel avec au choix dortoir, chambre individuelle, matelas pour dormir sur la terrasse, de l'herbe pour la tente, dans mes souvenirs c'était 4 ou 5 dollars pour la nuit dehors et 7-8 dollars le dortoir. Cuisine commune, et bon ambiance, beaucoup de cyclistes qui font le Pamir Highway (M41), et j'ai aussi le plaisir de retrouver des gens que j'avais croisé en route, et même un happy-hippie israélien croisé au Kirghizistan, un mois plus tôt ! Marcheur également, plus mulet que moi mais formidable bonhomme ! Certains je les recroiserai encore à Dushanbé.

Le Pamir lodge donc. Petit point physique sinon : je vibre, je déborde d'énergie et de bien-être tant que je ne sais pas quoi en faire dans cet environnement urbain. Ces trois semaines de marche, plus si on ajoute les 15 jours Kirghizistan avant m'ont vitalisée de manière formidable, je ne suis même plus capable de marcher, il faut que je cours quand je me déplace, cépamarran sinon m'comprenez.

A Khorog vous trouverez tout ce qu'il vous faut pour remplir votre sac de victuailles et de denrées plus délicieuses que délicieuses, des légumes et des fruits au goût incomparable plus bio que nature. Vous trouverez également le KFC (!), Khorog Fried Chicken, et sur le marché des superbes chaussettes artisanales colorées en laine épaisse dont j'ai gardé des paires pour les envoyer par la poste plus tard et faire des KDO

Les jurab ! C'est vraiment comme des chaussons, c'est chaud et hmm

Après deux journées passés à ranger-nettoyer-réparer-manger, il est temps de repartir et d'avaler les 500kms restants jusqu'à Dushanbé. A pied aurait été très chouette, mais pas le temps...

En stop on me fait goûter des spécialités afghanes, qui viennent de l'autre côté de la rivière (à présent la route longe la rivière qui fait la frontière avec l'Afghanistan), c'est délicieux et ça fait tourner la tête...

On peut passer en Afghanistan à certains points, il y a des ponts avec des check-points, tous ne sont pas ouverts aux étrangers. Mais le permis pour passer en Afghanistan est coûteux, et ce n'est pas si sur... En chemin on me parlera régulièrement des talibans et de la vie des afghans pamiris (leurs frères) qui vivent de l'autre côté de la rivière. Entre les mines, les enlèvements, les tortures... Un des hommes qui me prend en stop a une jambe en toc et a lui-même fait un séjour sous la torture.

Des camions, la rivière Vanj et de l'autre côté l'Afghanistan. Je rêve de traverser ce pays, mais ce n'est pas pour maintenant. Dans quelques années Insh'Allah le calme sera revenu et alors on pourra redécouvrir ce formidable pays

Tous les camions passent par la route cahoteuse et insalubre. Ici c'est bien, certains passages sont vachement plus funky, on en a le cœur qui palpite pour les chauffeurs qui tirent leur machine à 20 ou 30 km/h quand ça roule bien

Puis stop pour remonter jusqu'à Kalai-Khumb. Là, la photo ils l'avaient demandé !

Dernière modification par SolAhimsa (13-09-2018 03:00:58)

laxmimittal · 12-09-2018 22:28:16

rraaahhhhh

enfin te revoilà.

tu nous as manqué.

ke c bo

L.

SolAhimsa · 12-09-2018 23:32:42

he

Kam · 13-09-2018 11:50:35

Merci pour ce partage.

La suite!

Serval · 13-09-2018 12:39:04

Magique ! On en redemande !

Senancour · 13-09-2018 19:33:51

Une bien belle invitation au voyage !
Merci SolAhimsa !
Et, oui, on en redemande ...

aphelie · 13-09-2018 20:21:28

C'est magnifique ! J'adore ton retour de voyage

thanjuzo · 13-09-2018 21:32:20

Superbe, je tombe a la renverse

SolAhimsa · 14-09-2018 00:59:42

Ouhla enfin non thanjuzo, fais attention à toi, assied toi dans un canapé, là tu auras moins de risques

Merci merci

SolAhimsa · 14-09-2018 03:57:14

Ahmad Zahir est un chanteur afghan très populaire, en Afghanistan mais également outre frontière, et notamment au Tadjikistan où l'on me l'a fait découvrir. La musique tadjike (et pamiri) est une musique de tradition persane, comme la musique iranienne et afghane. La musique hindustani (Inde du nord) est une cousine, car également marquée par la musique persane. Je vous propose de découvrir le bonhomme ici : Ahmad Zahir

Après avoir fait 250km en stop (en deux jours, et près de 8 heures de voiture pour 250 km quand même), je décide à Kalai-Kumb de continuer un petit bout à pied. A Kalai-kumb, lorsque l'on remonte vers Dushanbé la M41 se sépare en deux : nord, ou sud. La route nord est réputée plus jolie, et beaucoup plus mauvaise, elle est donc logiquement délaissée du "gros" du trafic. Et à patte, la qualité de la route importe peu. J'ai croisé un cycliste, lui par contre a du bien s'emmerder sur s'te piste.

Donc voilà, si vous êtes cycliste et que vous prévoyez de faire la Pamir Highway, à moins d'être maso, prenez la route sud. Après si vous êtes maso vous aurez droit à de jolis paysages... Au choix.

Je ne croiserai que quelques voitures pendant les 5 jours que je passerai à marcher sur cette route.

1er jour de marche en partant de Kalai-Kumb, j'arrive le soir sur un col fort sympathique et très dégagé, j'ai une vue dégagée sur l'horizon vallonné et le soleil qui commence à se coucher, et à gauche il y a quelques vieux baraquements abandonnés, parfait pour dormir à l'abri. Je m'engage sur le sentier qui mène aux baraquements et m'attarde sur un panneau que j'avais vu un peu partout au bord de la route mais pas pris le temps d'identifier. Je met un moment avant de comprendre qu'il représente un bonhomme qui explose sur une mine, et qu'il faut faire attention car la zone est dangereuse. La zone dans laquelle je me balade est donc minée. OK... On va aller trouver un autre endroit pour le bivouac

La guerre civile qui a suivi la chute de l'URSS et a durée presque 10 ans continue de marquer la vie au Tadjikistan.

A ce moment un 4x4 passe, je lui demande de me déposer plus loin. Le bonhomme m'amène au village, au centre de police. Je serai donc bon ce soir pour dormir au poste et tiendre compagnie au bougre qui fais la garde, et essayer d'éclaircir pour lui quelques concepts du christianisme, ça tombe bien je suis un théologien éclairé "mais pourquoi vous avez trois dieux"-"non on a qu'un seul Dieu"-"mais pourquoi vous dites qu'il est divisé en trois ?"-"C'est pas vraiment ça heuu, c'est plutôt comme pour dire qu'il se manifeste de différentes manières"-"Alors c'est Jesus votre Dieu ?"........

Le village de Sargydasht, dont j'aurai surtout pu apprécier le sol crasseux du poste de police

Le paysage n'a plus rien à voir avec le paysage lunaire du début de la M41, où le minéral-alpin que j'avais connu jusque là. Je suis à présent plutôt entre 2 et 3000m que les 4000 qui était jusque là mon quotidien. Par contre il fait toujours aussi sec. Par contre je suis chaque jour toujours aussi émerveillé...

Oasis. A chaque village son cours d'eau, à chaque cours d'eau son village ? Chaque sillon de rivière est la promesse pour l'homme qu'il pourra faire pousser des arbres, semer et se nourrir, chaque sillon de rivière est la vie

Bienvenue à Kalaikhusayn, vie et fraîcheur

Chèvres

Un yeti !

Un autre

Encore un !!!

Cette rivière (sans nom ? Pas trouvé en tout cas) marque la fin de l'oblast Gorno-Badakshan. Et de la marche. A quelques km se trouve Tavildara, où je m'arrêterai et continuerai en stop. Stop

Trois cyclistes, deux marcheurs (au centre Boris le happy-hippie israélien croisé par deux fois déjà sur les routes d'Asie centrale !) deux voyageurs tout-venant et un voyageur d'affaire, c'est le Doshan hostel. Une autre adresse fortement recommandable à Dushanbé cette fois-ci (3 $ la nuit au dortoir !!!). Il y a aussi le Green hostel qui semble très populaire parmi les voyageurs. Sinon couchsurfing fonctionne bien

Je reste plus de 10 jours à Dushanbey, le temps d'essayer de tirer un visa de la maudite embassade turkmène (pas obtenu) et d'essayer de construire avec un voyageur du Doshan hostel un abri Olivier (pour lui) avec de la grosse bâche, du scotch, de la ficelle... Ca a donné... Quelque chose . Il pu ainsi repartir vers les froides contrées kazakhes.

A Dushanbé, le Green Bazar
Pour se remplir les papilles

PAMIR

Puis le nord
Direction Khujand
Direction l'Uzbekistan et Tashkent
Puis direction le Kazakhstan et sa steppe incroyablement steppique
la mer Caspienne et l'Azerbaidjan
l'Iran, merveilleuse Iran, humaine, chaleureuse, délicieuse
le Kurdistan. Kurde et seulement kurde !
La Turquie, préliminaire de l'Europe
--> St Paul Yolu !

Rokhi safed, et bonne route !

SolAhimsa · 24-09-2018 00:50:26

ACID ARAB

Bismillah

Complexe, de complecti "embrasser, étreindre"
Aujourd'hui : qui n'est pas simple, qui embrasse des éléments divers et entremêlés

Embrasser, -en -bras, entre les bras

Comprendre, cum "avec" et prehendere "saisir"

contenir en soi
saisir par l'intelligence
introduire dans un ensemble
entendre

Une culture c'est un monde, vouloir le comprendre veut dire s'y intégrer, le saisir de l'intérieur pour embrasser sa complexité.

Aziz Paul Yolu, le St Paul trail

Site du St Paul Yol

MA ROUTE, EN BLEU SUR LA CARTE
Les copains de chez bplight ont déjà fait un retour sur le St Paul Yolu :
description de la rando

Ainsi que vous pourrez lire sur le site du lien ci-dessus (en anglais), le St Paul trail est un chemin de randonnée situé dans le sud de la Turquie, dans les montagnes du Taurus et qui retrace le chemin hypothétiquement suivi par St Paul lors de ses pérégrinations pour diffuser la parole divine en occident. La tracé, effectué par Kate Clow, une anglaise émigrée en Turquie, et sûrement des copains à elle, fait 500km au total, mais se divise, ce qui fait plutôt deux tracé d'une longueur de +- 300km total. La rando est annoncée comme faisant 28 jours, mais cela reviendra à +- 15 si l'on s'en tient à un des deux itinéraires.

Cette dame a tracé d'autres chemins en Turquie, le plus connu étant la Lycian Way, la voie Lycienne. Les sentiers qu'elles met en place ont des racines historiques et culturelles (la route Lycienne relie des cités de l'ancienne civilisation Lycéenne)

Moi pas fais le chemin entier. Moi fais nptquoi sur la route, mais route chouette

Pour des infos précises vous pouvez acheter le bouquin, dans lequel vous aurez une carte, et un super petit guide linguistique.
bouquin
Mis à part internet, vous trouverez le bureau de Cultures Route Society à Antalya (à chercher) et vous pourrez également acheter des guides à Egirdir, chez Charly's pension (Lela Pension). Chez Charly vous pourrez également y dormir, y manger, vous y goinfrer lors de leurs merveilleux petits déjeuners, et poser des questions au gérant qui connaît bien le sentier (il s'occupe du marquage)

LA RANDO

Général :
Marquage rouge et blanc
De ce que j'ai vu, pas trop engagée si vous restez sur le sentier, ni trop physique. En général, je n'ai pas été capable de le suivre, ce qui fait que j'ai eu droit à pas mal de hors-piste, donc + d'engagement.
Alors pourquoi je ne l'ai pas suivi ?
1. Je ne sais pas suivre un sentier
2. Le marquage très... Inégal. Des fois très présent, des fois très absents. Comme le sentier n'est pas très empruntée, il est de fait très dépendant du marquage car pas forcément visible et évident.
Du coup cela me paraissait généralement plus simple de marcher à vue et quand je me suis le moins efforcé de suivre le marquage que j'ai passé les meilleures journées.

J'ai marché pendant environ 10 jours (mis bout à bout), avec beaucoup d'arrêts, de pause dû à divers éléments, notamment la météo

En Novembre, quand j'y étais je n'ai croisé personne sur les sentiers (randonneurs j'entend). J'ai rencontré à Egirdir une anglaise qui l'avait fait en entier elle, deux semaines avant moi, qui n'avait également croisée personne. go !

Visa, infos :
Pas de visa pour la Turquie pdt 90 jours
Pour se déplacer, les bus, le stop. Train pas très développé
Police cool avec les étrangers
Monnaie en TL, Turkish Lyra, prononcez télé. 1eu : 4 télé

Communiquer :
Anglais ok dans les villes
Exceptionnel dans les villages, se munir d'un guide et s'efforcer de savoir faire quelques phrases en turc à minima, de type "merhaba", "Turkcia güzel", "peynir istiyorum", "araba yok tashakur, yürüyorum"

Si on vous demande "Turkcia nasel ?" la seule réponse qu'il vous sera possible est "güzel ! Cok güzel" en joignant tous les doigts ensemble, vers le haut.

Ne jamais mettre un pouce en l'air (équivalent du majeur chez nous...)

Loger :
En tant que randonneur seul ou à deux vous avez toutes vos chances pour finir à dormir chez quelqu'un, acceptez les invitations car vous feriez honneur à votre hôte. Et puis les ptits déj turcs.. Pfiou
Sur le St Paul Trail vous avez des "pansion, otel" régulièrement, à Yalvaç, Barla, Egirdir, Kasimlar et Sütçüler au minimum.
Entre 40 et 80 TL la nuit.

Climat, eau
J'ai fait le St Paul en Novembre. En plaine le climat est encore très doux, voire chaud en journée. En montagne il a neigé quelques fois au-delà de 1900-2000m, et le climat a été très mitigé avec quelques journées vraiment pourrie (pluie) qui m'ont forcé à l'arrêt.
En été il est réputé pour être très chaud et très sec (trop), à éviter donc en juillet et août.
Novembre était appréciable pour sa fraîcheur

L'eau est principalement dispo dans les villages, peu souvent entre, sauf à trouver des puits qui ne sont pas forcément indiqué, et des fois condamnés, ou juste inusitable faute de corde et de seau. Prévoir donc plutôt trop d'eau que pas assez.

Manger
Les plus grandes villes pour acheter à manger sur le St Paul seront Yalvaç et Egirdir. Je conseille très très fortement de passer dans ces villes les jours de marché (de souvenir mardi et jeudi pour Egirdir, lundi à Yalvaç), pour remplir le sac de bonnes choses, et la Turquie est le pays n°1 des fruits secs !
Pour le reste vous trouverez dans les échoppes de village des dépôts de pain (ekmek, kepekli ekmek pour le pain complet), des fruits, du fromage (peynir) et autres produits basiques
Sur le chemin, on ne reste jamais plus de deux jours sans traverser un village, il est donc inutile de se charger en provisions

De nombreux arbres fruitiers sur les chemins : figues, pommes, nèfles, noix, amandes, baies blanches...

Dans les villes, döner kebab, çig köfte, çorba et riz seront vos joies quotidiennes.

Les olives
Le miel
Les fruits secs
Fruits à coque
Le hashash (hehe, c'est brun également mais c'est légal celui-là .) De la pâte de pavot.

St Paul Yolu çok güzel
Chemin en partant de Yalvaç, point de départ ou arrivée du St Paul Yolu. Sur le bord gauche du chemin on aperçoit des blocs provenant des ruines de la cité antique Antioche en Pisidie, ancêtre de Yalvaç

Dernière modification par SolAhimsa (24-09-2018 23:00:10)

SolAhimsa · 24-09-2018 23:43:25

YOL, la route, le voyage en turc

Turquie, préliminaire de l'Europe, retrouvaille avec l'Occident après un an et demi. Bienvenue ! ... ?

Approcher la montagne du bout des pieds

Approcher

S'enfoncer

Egirdir Göl, le lac Egirdir

S'y enfoncer

Pas de St Paul très précis, m'enfin...

Ce réveil du 15 novembre... Waw

Le jizz intégral

Rosée et soleil levant, pins, le lac Egirdir est sous les nuages, il est devenu nuage pendant la nuit en fait. Moi, je suis au-dessus.

Barla masjid

Barla c'est très joli. Vraiment
Deux boutiques, dont un qui vend des clémentines délicieuse, et l'autre des mushmulla, selon la saison. Best to try !

On vous donnera souvent des fruits. Souvent, souvent trop, bye bye la mul avec trois kilos de pommes, kaki et autres dans le sac

Paysage calcaire sec

Et ça fait crac cracastagne,
mon truc te destresse la nuque, et si tu en as marre
du calme de la montagne,
viens tater d'mon marbre !

Egirdir Göl, depuis Egirdir

Après Egirdir, direction les sports d'hiver !

Un joli réveil encore

Quadrupède léger

Vue sur le Kovada Göl en venant d'Egirdir. Descente vers Yukarigökdere

Bazar Pacha · 25-09-2018 09:32:43

Trop trop classe SolA, merci pour ce beau retour.

SolAhimsa · 28-09-2018 02:33:06

Après avoir quasi terminé d'écrire la dernière partie du voyage hier soir à deux heures du mat', j'ai fais une fausse manip' et... la page s'est fermée. J'ai eu donc, l'espace de trois minutes, grave les boules, et puis je suis parti me coucher.

Nouvel essai que voilà donc

Et comme je n'arrivai pas à faire un choix;

Klasik
Caz
Ou Disko

--> Yukari Gökdere
Sipahiler
Adada
Yeniköy
Kasimlar
Kesme
çimenova

Lentement seulement

Dans les vergers de Yukari Gökdere

Yukari Gökdere to Sipahiler to Adada

Kovada Göl

La marche c'est

Corps plein

Eveil

Esprit limpide

En face, Yukari Gökdere, où nous étions hier. A gauche invisible le Kovada Göl. En bas, des pommes à destination de la Russie, de l'Allemagne...

Force et énergie terrible du lieu

Sauvages ?

Sipahiler

Il me semble que j'ai compris une petite chose dans ce voyage. L'entraide est le comportement le plus simple et naturel qui soit pour l'humain. De l'entraide découle la solidarité et l'égalité.

A Sipahiler il y a du raisin !

Adada, agora

Adada, temple de Venus

Le Taurus c'est plein d'histoire
L'antiquité, la préhistoire

Forêt de Yeniköy
Des vieilles histoires pleins les branches

Kasimlar to Kesme

Demeure de géants qui ont vécus ici bien avant notre ère

Comité d'accueil de Kesme, Mehmet

Kesme village

Au départ de Kesme, Köprulu canyon

Kesme to çimenova

What next ?

Dis ? Ok ok

Jbem

En approche de çimenova, dernière destination de la marche, le terrain se fait plus vertical (hors sentier)

Et ça en vaut plutôt la peine

Cap sur le col visible au fond ...

Mais avant ...

(en allant vers la gauche, pas en face bien sur)

Un toit pour la nuit

Cimenova

St Paul Yürüyerek bitti

Dernière journée de marche magnifique
Très physique
Et le soir, dans l'abri de berger, premier feu de mon voyage, pour le plaisir
En compagnie de la pleine lune

Pour clôturer les 6 mois de voyage

Entre 900 et 1000 km à pied
+ de 6500 en stop
+- 4000 en bus
1600 en train
500 en bateau

47 nuits dans l'abri
47 en couchsurfing (avec un recordhoster de +- 30 nuits à Bishkek !)
29 chez l'habitant dont 5 en yaourte, 3 en medresseh (école coranique)
Poste de police
Port
Gares routières et ferroviaires
Maisons abandonnées
Chantiers
Camion
Bus
Train
Bateau
Mosquée
Resto
Station service
Guest house, hostel, quand même

Et mes chaussures sont encore en pleine forme !

Big up à toutes les bonnes âmes en chemin sans qui je n'aurai rien fait
Et à ma mama

En espérant vous avoir donner un peu l'envie d'aller caracoler dans ces régions,
Questionnez moi !

SolA

PS : Et dans quelques mois je repars pour la faire dans l'autre sens !

Édit : modifs sur les distances et nuits après avoir retrouvé le carnet de route

Dernière modification par SolAhimsa (07-10-2018 00:51:20)

thanjuzo · 29-09-2018 16:26:59

Fantastique à nouveau !

SolAhimsa a écrit :

Et dans quelques mois je repars pour la faire dans l'autre sens !

Au printemps .. ou en hiver ?

SolAhimsa · 30-09-2018 11:00:13

Merci

Si j'y arrive je préférerai partir au printemps. Il faut que je décide de mon itinéraire, et selon je pourrai planifier... Soit je passerai par la péninsule arabique (jusqu'en Oman), et là je ferai mieux d'y passer automne-hiver (et partir printemps-été), soit je passe par le nord, la Russie, le Tibet et là il me faudra y passer en été-début automne max

Dernière modification par SolAhimsa (30-09-2018 11:00:38)

Le forum de la randonnée légère ou ultra-légère !

Annonce

#26 07-06-2018 18:29:45

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#27 07-06-2018 22:03:03

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#28 07-06-2018 23:01:21

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#29 10-06-2018 14:56:22

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#30 10-06-2018 16:46:24

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#31 12-09-2018 21:00:31

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

Du Pamirstan au Tadjikistan, du lac Zarojkul, perle du Pamir jusqu'à Dushanbé

#32 12-09-2018 21:36:30

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#33 12-09-2018 22:28:16

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#34 12-09-2018 23:32:42

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#35 13-09-2018 11:50:35

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#36 13-09-2018 12:39:04

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#37 13-09-2018 19:33:51

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#38 13-09-2018 20:21:28

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#39 13-09-2018 21:32:20

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#40 14-09-2018 00:59:42

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#41 14-09-2018 03:57:14

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#42 24-09-2018 00:50:26

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

Aziz Paul Yolu, le St Paul trail

#43 24-09-2018 23:43:25

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#44 25-09-2018 09:32:43

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#45 28-09-2018 02:33:06

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#46 29-09-2018 16:26:59

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

#47 30-09-2018 11:00:13

Re : [Récit + liste] D'Inde à l'Europe, Kirgizstan-Tajikistan-StPaulTrail

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