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#76 20-11-2018 21:55:06

06chamois
Membre
Lieu : Là-haut
Inscription : 13-11-2018

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

Oui le Mont Blanc faut attendre car avec tes microspikes  c'est certain cela ne va pas le faire big_smile big_smile

L'hiver je garde un fond d'eau dans mes Nalgènes (dures) que je rempli de neige et les replaces dans mon blouson comme cela la neige fond avec ma chaleur corporelle. Bon d'accord pour arriver au demi-litre je dois recharger plusieurs fois mais je trouve cela pratique. 
Il m’est aussi arrivé de faire comme les chiens de manger la neige, bien la coller au palais avec la langue pour protéger au max les dents et la faire réchauffer avant de l’avaler.

Pour les chaussures l’hiver je les mets dans un sac congélation de supermarché et jusqu’ici pas eu de problèmes. Je sais c’est tout fin : deux films plastiques et au milieu une mousse qui doit faire 2 millimètres.

Pour les prochaines fois essait d’anticiper en réfléchissant aux risques pour mieux les gérer et être préparé au pire, en fait éviter de se faire surprendre (enfin je dis cela mais tu l’as peut être fait !!!
Savoir que l’on va tomber n’est pas un problème pour moi je trouve, mais savoir comment l’on va tomber est essentiel. Après une fois à l’arrêt on constate les dégâts, généralement minimisés si l’on est préparé à la chute, un peu comme un cascadeur.

Bon courage pour tes prochaines fois.
Jean


La montagne entretient à la fois la tête et le corps, alors plus d’hésitation = vive la randonnée  big_smile

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#77 21-11-2018 09:03:30

anatta
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Lieu : Bourgogne
Inscription : 27-06-2017

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

Merci pour le "truc" des sacs congélation du supermarché, ça peut servir  smile

Savoir que l’on va tomber n’est pas un problème pour moi je trouve, mais savoir comment l’on va tomber est essentiel. Après une fois à l’arrêt on constate les dégâts, généralement minimisés si l’on est préparé à la chute, un peu comme un cascadeur.

Les cascadeurs font des chutes programmées. Ils savent exactement comment et où ils vont tomber. Ce n'est jamais le cas dans un accident. On ne peut pas savoir comment on va tomber.

Comment se préparer à la chute ?

Tomber est toujours un problème pour moi. J'aime pas ça yikes
Je me prépare toujours à NE PAS tomber. Prudence est mère de sureté...
Quelque fois, ça rate...

Les accidents, ça arrive à tout le monde, même bien préparé   big_smile

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#78 21-11-2018 09:52:08

06chamois
Membre
Lieu : Là-haut
Inscription : 13-11-2018

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

Bonjour anatta

Comment se préparer à la chute ?
Sur la terre ferme pas trop de problème cela ne dépend « généralement » que de la faute du randonneur mais sur la neige ou l’on ne voit pas le dessous, ni même de savoir si les couches de neige se tiennent ou même l’épaisseur le risque vient surtout de là.

Dans tous les cas c’est dans une pente en principe plus de 30° alors lorsque je suis là je sais que toute façon j’ai un risque accru, donc en traversant toujours le plus près de perpendiculairement de préférence (un névé par exemple) je penche un peu le haut de mon corps dans le sens de la pente (pour s’approcher de la parallèle) d’autant plus avec le poids du sac en hiver. Certains te diront que plus tu te rapproches de la parallèle de la montagne plus tu risques de glisser certes c’est vrai, mais je préfère glisser (angle de 45°) que faire un salto avant (angle de 120° / 140°, déjà vécu).
Ainsi si je chute la distance entre moi et la neige est au plus près donc moins de poids à la réception, contrairement ou si tu descends pratiquement dans le sens de la pente et tu risques d’être emmener en avant (poids du sac) si un pied glisse ou ton pied se prend dans une pierre. Dans ce cas pour se retenir ce n’est pas facile et la chute risque de faire plus mal surtout si des pierres sont sous la neige de faible épaisseur.

Là je fais des Z pour descendre cette pente, voire généralement j’ai mon piolet tout prêt dans la main car je me dis que le risque est important donc je me prépare mentalement à tomber. En fait j’anticipe le temps de réaction pour ne pas être surpris entre le moment ou je glisse (plaque à neige par exemple) et le moment de ma réception sur la neige.
Après lorsque la glissade est amorcée règle d’arrêt au piolet, pas grand chose d'autre comme solution.

Je regarde aussi vers le bas en me disant que si je glisse sans pouvoir m’arrêter ou vais-je arriver à l’arrêt ? Rocher, rivière non gelée, balcon..... là le risque de se faire plus mal est largement augmenté, ou aucun risque juste une glissade sans trop de conséquences.

Evidemment dans ton cas, ou je pense si j’ai bien compris, tu t’es retrouvée sur un ensemble de petits cailloux et là tout glisse si c'est cela tu devais être sur du 45°, c’est vrai que là pas grand-chose à faire, mais au moins tu es préparée à la chute en y pensant avant de glisser.

L'hiver s'est traître et je préfère me dire mentalement que je vais tomber (sans influence psychologique bien sur) que d'être dans l'optique de me dire   
que je ne vais pas tomber car en hiver tu ne maîtrises pas le terrain tu le subis.

D’autres questions ?
Jean


La montagne entretient à la fois la tête et le corps, alors plus d’hésitation = vive la randonnée  big_smile

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#79 21-11-2018 10:55:10

anatta
Membre
Lieu : Bourgogne
Inscription : 27-06-2017

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

Merci Jean, c'est plus clair. Et je fais comme toi dans une pente.

Il n'y a que dans ma tête que ce n'est pas pareil  wink

Je ne me dis pas que je vais tomber. J'essaye juste d'évaluer le risque, moment après moment (c'est peut être la même chose que tu fais, exprimé différemment, en fait) et d'être bien attentive en cas de risque accrus.

Il vaut mieux ne pas être tête en l'air en randonnant seul dans la montagne !

Au plaisir de se croiser dans la neige smile

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#80 21-11-2018 11:20:07

eraz
multimedia
Lieu : Sancy
Inscription : 26-08-2007

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

Kikoo anatta wink

Ah un vrai retour comme je les aime smile. Merci pour ta franchise et ton retour réaliste.

Pour les erreurs, il y en a beaucoup de petites (gant, chaussures gelées, etc) sans conséquences... et elles font gagner en expérience wink. Rien du tout contre le fait de partir faire cette balade hivernale, tu as suffisamment d'expérience AMHA pour te lancer, l'absence de météo précise en cours de route fait partie des aléas classiques, RAS pour moi de ce côté.

Tes erreurs les plus importantes amha sont d'ordre comportemental : tes choix qui ne sont pas trop adaptés à la situation et à ton expérience. C'est un peu compliqué à expliquer, je vais probablement pondre une tartine un peu indigeste. Mais voici qu'elle est ma méthode.

Clairement, il était tout à fait déraisonnable de descendre cette pente (celle de la chute). Et pourtant tu l'a fait sans même hésiter. Pourquoi? Les causes sont AMHA souvent multiples : manque d'expérience (qui t'apprend que tu vas descendre 5 fois sans problème sur un type de terrain et glisser la 6e..., etc), la beauté du paysage, le plaisir à randonner, l'engagement personnel, le courage mal placé, la fatigue,  etc qui vont minimiser ta conscience du risque.

La plupart des gens inexpérimentés ne vont pas se poser de questions et juste avancer (ou reculer) à l'instinct. Or tu dois en fait acquérir un voyant lumineux qui s'allume automatiquement dès que quelque chose sort de l'ordinaire : ton cerveau doit alors switcher du mode contemplatif à actif. Tu dois basculer en mode "danger possible" et déclencher une analyse réfléchie de la situation (ou un comportement programmé => en verra cela en 2e lieu). C'est le point le plus important => avoir le réflexe de se dire : attention, danger possible, j'analyse la situation calmement et je trouve une réponse adaptée à celle-ci. Ceci n'est pas du tout évident, c'est pourquoi il faut s'y préparer mentalement, voire s'y entraîner, pour que cela devienne un au-to-ma-tis-me.

Tu as réussi à passer en mode analyse, voici un exemple adapté à ta situation :
- ce raccourci est-il 100% sûr? => si oui, OK je le prend, si NON : je réfléchi et je passe aux questions suivantes :

- combien de temps je "perds" à revenir sur mes pas pour prendre le bon chemin? si c''est de l'ordre de quelques minutes/voire dizaines de minutes, pas la peine de tergiverser => je reviens sur mes pas. Si la notion de temps perdu est importante, tu dois analyser plus finement la situation : y a-t-il un risque minime (au pire je mange un peu de neige, je fini dans les ronces, je vais glisser sur 10m mais cela s'arrondit ensuite, etc) ou important (est-ce que le terrain est exposé, cours d'eau en bas, risque de départ d'avalanche, gros blocs instables, etc). Si tu es dans le 2e cas => y a-t-il un autre raccourcis plus sûr, même si plus long, que tu peux envisager? Sinon demi-tour...

Ton analyse doit bien sûr s'adapter aux circonstances, le fait d'être seul, la météo, etc. Mais ton choix n'est plus un choix instinctif, mais un choix raisonné en prenant le maximum d'éléments en compte. Tu peux encore te tromper, mais les risques vont être assumés, pris consciemment et le résultat va te faire beaucoup progresser en apprentissage et expérience : beaucoup plus qu'une absence de décision et qu'un déplacement à l'instinct. De même tes analyses vont devenir de plus en plus rapides et efficaces. Ceux qui ont un peu randonné avec moi ont pu parfois se rendre compte d'un petit temps d'arrêt de ma part (avant un passage exposé, un petit bloc à escalader, etc) : c'est ce petit temps de réflexion et d'analyse que je m'impose, qui est devenu maintenant systématique et qui permet de limiter mes bourdes wink.

Comportement programmé.
Je vais parler maintenant de ce qui est le pire pour mon expérience personnelle : la fatigue. Je me suis déjà trouvé devant une prise de décision importante en fin d'une très grosse journée, épuisé physiquement et j'ai finalement jeté l'éponge :" je me pose et j'attaquerais ce passage difficile le lendemain". Le lendemain, frais et dispo, quand je regarde le chemin que je voulais prendre, je me dit que j'étais complètement cinglé d'y avoir seulement pensé! Et en fait c'est exactement ce qui se passe : en état de fatigue, notre QI chute complètement et on se retrouve avec les capacités de raisonnement d'une moule décérébrée... La solution? Le comportement programmé : je sais que les décisions que je vais prendre en étant épuisé seront mauvaises, je ne suis pas capable de faire le meilleur choix épuisé, je passe donc à la solution que je me suis "programmée" pour ce genre de situation : je me pose, dors quelques heures et je prend la décision une fois que j'ai retrouvé ma lucidité. Car même si mon QI a chuté en étant épuisé, il me reste suffisamment de conscience pour appliquer la règle d'or que je me suis fixée : mon comportement programmé.

Je pense que cela est adaptable à chacun, en fonction d'autres critères également (vertige, froid ou chaleur excessive, etc).

Le point positif : après cette petite mésaventure, tu auras des facilités à déclencher une analyse et également à te programmer un comportement wink.

Pour la chute elle-même, je pense que les risques étaient aggravés par ta position (dos à la pente, qui favorise les appuis inclinés décalés par rapport à ton centre de gravité). Il me semble qu'une descente bien en appui sur tes pieds serait plus efficace... et que l'on peut limiter sa glissade avec un arrêt piolet, même dans les pierriers.

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#81 21-11-2018 12:02:17

NikoJorj
Oeil émerveillé
Inscription : 10-09-2008
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Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

Entièrement d'accord avec eraz sur ce concept de vigilance (le mot est choisi, c'est celui de l'approche d'Alain Duclos par rapport aux avalanches), où on mesure non seulement la probabilité de survenance d'un évènement mais aussi ses conséquences : le risque est issu du croisement des deux, et on peut plus facilement risquer une glissade de quelques mètres qu'un saut de barre.
Une fois ce risque évalué, au-delà du choix binaire d'y aller ou pas, on adapte son comportement (bon, en avalanche, une bonne partie de l'adaptation est de bien faire gaffe à n'exposer qu'une personne à la fois, c'est un peu hors sujet ici).

Pour ce qui est de quoi faire en cas de chute le débat m’apparaît un peu futile.. en l'absence de cascadeurs sur le forum, celles et ceux qui ont eu les expériences les plus significatives sont morts sad .
Pour la progression, oui, on est plus facilement sûr au-dessus de ses appuis face à la pente, mais sur un pierrier enneigé c'est un peu du sauve qui peut de toutes façons au-delà d'une certaine raideur avec peu de neige, surtout par visibilité réduite, comme dit.


Quotation, n: The act of repeating erroneously the words of another.”
― Ambrose Bierce, The Unabridged Devil's Dictionary

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#82 21-11-2018 12:16:45

ith
Version Light
Inscription : 08-03-2007

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

Entièrement d'accord avec eraz sur ce concept de vigilance (le mot est choisi, c'est celui de l'approche d'Alain Duclos par rapport aux avalanches), où on mesure non seulement la probabilité de survenance d'un évènement mais aussi ses conséquences : le risque est issu du croisement des deux, et on peut plus facilement risquer une glissade de quelques mètres qu'un saut de barre.


C'est l'AMDEC : L'Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité (AMDEC)

ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_d … icit%C3%A9


"The more you carry in your bag, the less you carry on your head"

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#83 21-11-2018 12:32:49

anatta
Membre
Lieu : Bourgogne
Inscription : 27-06-2017

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

Une chose est sûr : j'ai beaucoup appris de cette expérience et aussi avec vos commentaires très intéressants.
Je pars dans le jura fin décembre. je vous raconterai !

HS : je viens de recevoir une jolie pelle Arva pour essayer les trous à neige  big_smile

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#84 21-11-2018 12:35:19

ith
Version Light
Inscription : 08-03-2007

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

anatta a écrit :

Une chose est sûr : j'ai beaucoup appris de cette expérience et aussi avec vos commentaires très intéressants.
Je pars dans le jura fin décembre. je vous raconterai !

Un gros merci pour ton humilité et ta capacité d'écoute qui ont permis de laisser ce fil ouvert, vivant et instructif. smile


"The more you carry in your bag, the less you carry on your head"

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#85 21-11-2018 12:37:44

Magne2
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Inscription : 23-09-2013
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Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

ith a écrit :
anatta a écrit :

Une chose est sûr : j'ai beaucoup appris de cette expérience et aussi avec vos commentaires très intéressants.
Je pars dans le jura fin décembre. je vous raconterai !

Un gros merci pour ton humilité et ta capacité d'écoute qui ont permis de laisser ce fil ouvert, vivant et instructif. smile

+ 1


kalo taxidi alias bon voyage en Grec bien sur

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#86 21-11-2018 12:41:56

06chamois
Membre
Lieu : Là-haut
Inscription : 13-11-2018

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

Salut eraz

Pour les petites erreurs je suis d’accord avec toi.

Par contre pour la pente je ne suis pas d’accord et je vais donc étayer. Tout d’abord je tiens à préciser que je ne suis nullement misogyne (je m’entends mieux avec les femmes) mais tu aurais raison si anatta était un homme.

Pourquoi ? Parce que nous sommes différents au niveau de la vision en autre (et oui tu sais entre les Vénusiennes et les Martiens il y a quelques kilomètres). Exemple sur la route 95 % des femmes vont ralentir pour passer à un rétrécissement ou réfléchir davantage pour doubler (perception différente du cortex cérébrale) alors que chez les hommes cela semble davantage inné (à cause de quoi je ne le sais pas même si j’en ai des idées …….  mais hors sujet). Et ceux qui vont me dire le contraire de ce qui est au-dessus ne sont pas attentif aux femmes. Il n'y a qu'à voir le raisonnement entre un homme et une femme = si on étaient pareil il y aurait moins de tensions = le femme est l'avenir de l'homme n'en déplaise au machos.

Même nous en tant qu’hommes l’hiver sur la neige l’environnement est tout blanc et donc notre perception de l’inclinaison d’une pente est comme gommée. Alors  que l’été aucun problème là-dessus. Je « m’amuse » toujours à essayer de trouver l’angle en degré d’une pente visuellement par rapport à l’environnement (abres, bien campé sur ces deux jambes etc…).
Si anatta avait été avec un homme à cette rando, je pense que celui-ci lui aurait indiqué que le risque semblait assez (ou trop) grand et ils auraient essayé de passer autre part.   

D’accord pour toujours analyser un endroit différent qui pourrait poser problème. Un exemple tout con : lorsque je vais pour poser ma tente je regarde le terrain sous les quatre coins d’un carré imaginaire (10 m par 10 m environ) pour voir l’inclinaison du terrain. Puis si cela me semble bon je grignote un truc, admire le paysage et revient pour faire la même analyse du terrain en sens inverse, deux valent mieux qu’une comme l’on dit et souvent je me rends compte que ma première analyse a quelques erreurs. 

La fatigue est effectivement un facteur aggravant de la mauvaise prise de décision mais aussi la faim car notre corps dépense de l’énergie pour nous indiquer qu’il à faim et cela peut influencer inconsciemment une erreur de décision = se reposer et voire cela plus tard ou le lendemain (plus sûre) comme tu le dis si bien.

Le « sage » à parler merci eraz  big_smile


La montagne entretient à la fois la tête et le corps, alors plus d’hésitation = vive la randonnée  big_smile

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#87 21-11-2018 14:55:56

Bilbox
Membre
Inscription : 17-04-2013

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

Assez d'accord avec Olivier sur le GPS etc (perso j'ai une ficelle pour l'accrocher au poignet, ainsi que pour les gants). Et surtout le masque de ski, surtout de couleur orange ou rouge qui permet de mieux voir les reliefs du terrain. Et du gaz également au lieu des esbits.

Mon expérience de chute big_smile https://www.randonner-leger.org/forum/v … p?id=31550

Dernière modification par Bilbox (21-11-2018 15:03:00)

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#88 21-11-2018 16:26:28

azer
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Lieu : Romans sur Isère
Inscription : 20-11-2010

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

06chamois a écrit :

Si anatta avait été avec un homme à cette rando, je pense que celui-ci lui aurait indiqué que le risque semblait assez (ou trop) grand et ils auraient essayé de passer autre part.

Pas du tout d'accord avec cela, les comptes-rendus de "presque accident" démontrent exactement le contraire. Ce sont les hommes qui prennent le plus de risque et qui analysent le plus mal les dangers et cela surtout en neige.



PS: un "presque accident" c'est un accident de diverse gravité ou l'accidenté(e) a pu relater ce qui s'est réellement passé.(anatta a eu un "presque accident". smile


06chamois a écrit :

Dans tous les cas c’est dans une pente en principe plus de 30° alors lorsque je suis là je sais que toute façon j’ai un risque accru.

Ben moi, l'hiver avec la neige, je ne tente plus le Diable:j'ai déjà fait et même, sur 10 m quand la neige part, ça part et cela peut faire très, très mal.

Pourtant une pente de 30 ° c'est rien .

Généralement, dans un pierrier, la ligne de pente varie entre 40 ° et 50 °

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#89 21-11-2018 16:36:40

Naxh
Marmotte Pyrénéenne
Lieu : Bordeaux
Inscription : 28-07-2015
Site Web

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

[HS ON]
Sur la question de la différence de connectique du cerveau entre un homme et une femme, voici un article vulgarisé intéressant : http://www.scilogs.fr/l-actu-sur-le-div … u-scanner/

Toutefois, je voudrais souligner que la connectique du cerveau dépend de l'inné d'une part (les gènes), de l'acquis d'autre part. Donc une femme qui stimule son cerveau à repérer son espace, etc. sera plus à l'aise qu'un homme qui ne stimule pas ces récepteurs là au quotidien.
Bref, ce genre d'études fonctionne dès lors qu'on atteint une certaine masse critique. Je ne pense vraiment pas qu'elle puisse s'appliquer à ces situations du quotidien, qui dépendent à mon avis bien plus du tempérament de la personne, que de sa biologie (exemple : nombreux hommes qui pensent leur virilité à l'épreuve sur la route).
[/HS OFF]


« L'homme qui va à pied, préparé à camper à toute place et par tout temps est le plus indépendant sur terre. »
Mon trombi de Marmotte ici.

Liste de base, 3 saisons : https://lighterpack.com/r/7km93j

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#90 21-11-2018 17:32:24

06chamois
Membre
Lieu : Là-haut
Inscription : 13-11-2018

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

Naxh
Comme tu as pu certainement le lire sur l’article : « les hommes ayant de meilleurs résultats dans la perception de l’espace, le repérage tridimensionnel » c’est ce que j’ai voulu expliquer différence homme /femme lorsque nous sommes placés devant une pente enneigé en montagne. Je dis bien enneigé car le blanc total autour de nous ne nous indique plus de repères visuels directs. Seul dans ce cas l’habitude de notre cerveau rectifie le tir en quelque sorte, ce qui ce fait plus facilement chez l’homme que chez la femme.
D’ailleurs si tu lis tout l’article la conclusion s’impose d’elle-même = nous sommes complémentaires avec chacun homme / femme des plus et des moins.

Azer
« Pas du tout d’accord avec cela, les comptes-rendus de « presque accident » démontrent exactement le contraire. Ce sont les hommes qui prennent le plus de risque et qui analysent le plus mal les dangers et cela surtout sur neige ».
Normal l’homme est un casse cou. De plus c’est logique, indique moi le pourcentage de femmes qui essaient de monter à l’Everest par rapport aux hommes = simplement que les femmes sont moins tentées par de l’extrême. L’homme veut toujours aller plus loin, plus haut…….. mais au bout d’un temps il retombe plus ou moins fort lol mad .

Bilbox
J’ai lu ton récit.
Avec la bonne technique de poses de pieds dans la pente et un vrai piolet tu serais passé à l’aise = mais là on dépend du matériel alors que moi je parlais à la base du visuel et de la prise de décision. De déjà se rendre compte et se repérer dans l’espace par rapport à l’inclinaison de la pente et savoir si cela est faisable ou pas en fonction de ses compétences.
Acquérir le visuel en premier et après les techniques puis un bon matériel et tu passeras pratiquement partout big_smile ….. sauf si avalanche ou décrochage de glace bien sur mais là ce n’est pas une erreur de ta part.  L’erreur d’anatta, elle le dit elle-même « la pente était trop inclinée » pour que cela passe ….. alors je pense que Jean-Jacques serait passé sans problème en courant big_smile (ce qui peut s’expliquer. Ah non on va encore être HS).

Tu as vu anatta avec quelques mots bien placés, nous avons boosté ton fil.


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#91 21-11-2018 18:48:35

Bilbox
Membre
Inscription : 17-04-2013

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

06chamois a écrit :

alors je pense que Jean-Jacques serait passé sans problème en courant big_smile (ce qui peut s’expliquer. Ah non on va encore être HS).

Je me rappelle plus le fil mais JJ s'est bien planté  deux fois, matériel inadapté, itinéraire hasardeux et pour le deuxième mauvaise prise de décision, mauvaise acclimatation à l'altitude. Parfois on apprend aussi comme ça, mais encore faut-il que la première ne soit pas la dernière tongue

Le tout étant de jauger avec sa propre expérience ou inexpérience, et ce n'est pas évident. D'un côté on ne fait rien, de l'autre on va à la gamelle, et ça peut aller très vite comme dit azer. J'avais fait avec un tchèque une rando himalayenne (avortée) où la météo annonçait 15 jours de beau temps. On s'est retrouvés seuls bloqués à 3500m avec des rafales à 100km/h, de la neige à la taille en à peine un jour, et à la redescente il y avait des traces d'avalanches  monstrueuses qui étaient descendues sur des parties plates dont on n'aurait jamais pensé qu'elles pouvaient être atteintes, où on était passé. Tout ça pour dire que l'évaluation est difficile.

Si tu as bien lu mon fil, je suis passé à l'aise lol  C'est pendant une pause que la neige a lâché sous les pieds. Mais oui JJ disait qu'il fallait mettre ses pieds différemment.

Dernière modification par Bilbox (21-11-2018 18:49:07)

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#92 21-11-2018 19:56:28

06chamois
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Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

Bilbox

Oui j’ai bu ton fil et cela m’a rappelé quelques souvenirs.

Crampons plantés dans la neige station debout, je soulève le piolet pour le replanter plus loin et tout à glisser d’un coup. Une plaque à neige d’environ dix centimètres d’épaisseur dans un petit couloir (environ 6 m de large) sur une centaine de mètres carrés. J’ai donc replanté verticalement mon piolet puisqu’il était prêt pour cela et il m’a bien retenu.
Une autre fois même chose mais pas une plaque à neige, le bonhomme à glissé juste au niveau des pieds malgré les crampons acier 14 dents. Je me suis retrouvé allongé dans la pente retenue par la pointe du piolet que j’ai juste eu le reflex de planter.

C’est vrai que cela peut arriver à tout le monde. Parfois j’emmène deux piolets ou si j’ai besoin de m’arrêter je plante le piolet verticalement et je mets les deux pieds en amont dont un en appui sur le manche. En plus j’ai le leach accroché au poignet au cas ou. 

Après c’est aussi une question de poids, lorsqu’il m’arrive de randonnée en haute montagne avec OVS par exemple (celui qui nous emmène est un ancien guide de haute montagne donc il connaît son trip) devant ils peuvent passer et moi il m’est arrivé de glisser alors que j’ai tout fait comme eux (bonhomme + vêtements + sac à dos et équipement = un peu plus de 100 kg).

Là les chamois et leur 40 kg rigolent doucement en nous voyant. 

Si tu passes dans un vallon et qu’un pan de montagne sur le côté est environ 1000 m plus haut tu imagines la quantité de neige qui peut dévaler et vu la vitesse de l’avalanche cela ne s’arrête pas tout de suite. Mais là, même en évaluant parfois il n’y pas d’autres chemins. Cela passe ou sa casse et tu y es pour rien. A moins de rester dans son canapé, mais bon des fois la montagne c’est aussi la faute à pas de chance malheureusement. Moins de risques l’été.   

Pour JeanJacques il me semble léger en poids vu qu'il court très souvent donc l'impact dans la descente n'es pas du tout le même = il survole presque


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#93 21-11-2018 20:56:05

06chamois
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Inscription : 13-11-2018

Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

Bilbox

Oui j’ai bu ton fil et cela m’a rappelé quelques souvenirs.
Crampons plantés dans la neige station debout, je soulève le piolet pour le replanter plus loin et tout à glisser d’un coup. Une plaque à neige d’environ dix centimètres d’épaisseur dans un petit couloir (environ 6 m de large) sur une centaine de mètres carrés. J’ai donc replanté verticalement mon piolet puisqu’il était prêt pour cela et il m’a bien retenu.

Une autre fois même chose mais pas une plaque à neige, le bonhomme à glissé juste au niveau des pieds malgré les crampons acier 14 dents. Je me suis retrouvé allongé dans la pente retenue par la pointe du piolet que j’ai eu le réflex de planter. C’est vrai que cela peut arriver à tout le monde. Parfois j’emmène deux piolets ou si j’ai besoin de m’arrêter je plante le piolet verticalement et je mets les deux pieds au-dessus avec un en appui sur le manche du piolet. En plus j’ai le leach accroché au poignet au cas ou. 

Après c’est aussi une question de poids, lorsqu’il m’arrive de randonnée en haute montagne avec OVS par exemple (celui qui nous emmène est un ancien guide de haute montagne donc il connaît son trip) devant ils peuvent passer et moi il m’est arrivé de glisser alors que j’ai tout fait comme eux (bonhomme + vêtements + sac à dos et équipement = un peu plus de 100 kg).

Là les chamois et leur 40 kg rigolent doucement. 

Si tu passes dans un vallon et qu’un pan de montagne sur le côté est environ 1000 m plus haut tu imagines la quantité de neige qui peut dévaler et vu la vitesse de l’avalanche cela ne s’arrête pas tout de suite. Mais là même en évaluant parfois il n’y pas d’autres chemins. Cela passe ou sa casse et tu y es pour rien. A moins de rester dans son canapé, mais bon des fois la montagne c’est aussi la faute à pas de chance. Moins de risques l’été.


La montagne entretient à la fois la tête et le corps, alors plus d’hésitation = vive la randonnée  big_smile

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#94 22-11-2018 20:54:00

06chamois
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Re : [Récit + liste] Tour du Mont Blanc à la Toussaint

Oups !!!!  big_smile
Je me suis endormi sur la touche "envoyer" en tremblant  lol  lol  lol


La montagne entretient à la fois la tête et le corps, alors plus d’hésitation = vive la randonnée  big_smile

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