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#1 01-12-2018 04:51:45

dubrock
-)
Lieu : Grenoble
Inscription : 13-06-2017

[Récit + liste] Une traversée des Ecrins, septembre, 2018

Edit 20.12.2018 : corrections
-
Bonjour à tous,
Du 7 au 13 septembre, j’ai marché de Chorges à La Grave, Hautes Alpes.
C’était la quatrième fois mais très différent quand même. Pas de carte, ni de deuxième paire de chaussettes. Une seule gourde suffira. Pas de deuxième pull non plus, l’isotherme est restée haute. Confort sûr pour la nuit, sacs de couchages (SDC) bons jusqu’à moins cinq.
Autonomie jusqu’à Vallouise et puis, ravitaillement partiel.

Equipement  (balances en libre service à la poste faisant foi)

Sac à dos 40 l        1170                      de derrière les fagots, merci Jean-Claude :-)
Sac plastique        81                         type « poubelle » 100 litres
SDC.1             1037                         sans son sac
SDC.2                869                         sans son sac
Plastique 100 x 65    57                         pour le sol
Toile Stealth 1.5            460                         avec son sac, sans la moustiq.
Matelas mou.        180                         très vieux
Gourde     métal    147                          + 1000 g d’eau
Balaklava                89                         pour la nuit
Veste polaire, taille M    336                         D4
Veste 2 couches            400 ?                 D4
Appareil photo           184                         Canon
Petit sac.1                700                         Petits objets précieux ou pas
Petit sac.2                719                         Nourriture
Petit sac.3                930                         Nourriture

Total s/dos               7359 g  approx.


Sur moi : casquette, chemise manches courtes avec poche, pantalon à sept poches, ceinture, chaussettes, chaussures et bâton de marche trouvé et confectionné au bord du chemin.
A manger pour 3 jours et demi
4 sandwiches jambon/fromage  = 640 g, 150 g de cacahuètes, 150 g de gâteaux, 100 g de pomme, 80 g de chocolat, 300 g de pruneaux, 84 g de chips (3 x 28g), 2 œufs (2 x 60g),  25 g de bonbons soit 1649g de nourriture pour quinze euros.
Huit à Huit (fermé à midi) à Vallouise pour un complément de nourriture : baguette, fromage, jambon, chips pour dix euros.

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Train SNCF : Grenoble Gap, bus pour Chorges ; 26,40 € plein tarif, temps de trajet 3h.
Départ à pied 11 h.
Budget total : 15 + 10 + 20 (cafés à Vallouise et le Casset) + 26 = 71 €

L’itinéraire (altitudes après le lieu parfois approx.) : Chorges, 880 m, col de la Gardette, 2125 m, les Gouniers, 1480 m, Chargès, 2208 m, col de la Montagne Haute, 2759 m, le Mourre Froid, 2993 m, col des Tourettes, 2582 m, lac des Rougnous, 2528 m, la Pointe des Rougnous, 2750 m, la promenade à 2760 m, rejoindre le sentier au N du col des Terres Blanches, 2700 m, au Fangeas, 1990 m, Dormillouse (village), 1700 m, sous la Tête de Dormillouse, 2000 m, les Allibrands, 1900 m, les Garcines, 1770 m,  jonctn. avec  rte. de montagne (piste forestière), 1747 m, col des Lauzes, 1837 m, torrent du Fournel, 1330 m, col de la Pousterle, 1763 m, Vallouise, 1120 m, Chambran, 1710 m, col de l’Eychauda, 2425 m, le Casset, 1512 m, col d’Arsine, 2340 m, La Grave, 1450 m, col Souchet, 2365 m ou lac Noire 2400 m, Besse, 1560 m, col Sarenne, 2000 m, le Bourg d’Oisans, 720 m (projet initial).

Au jour le jour
Cette traversée du Haut Dauphiné (massif des Ecrins) a un sens personnel pour moi : tant de souvenirs ! Les conditions étaient idéales.

Premier jour, Vendredi – Une longue marche d’approche : 1h pour la gare. 3 h de trajet en train et bus. 6 heures  de marche dont 4 pour le col de la Gardette.

A 11 h je prends pied dans les Hautes Alpes (05) au bord de la route Nationale. Même l’air est lumineux, éclairant la grande montagne tout autour. De suite je repère la Gardette, loin, très loin au-dessus. Aïe… ça va être long !
Je suis passé devant la Mairie fleurie pour remonter la rue principale où je savais qu’il y avait  une fontaine.
Après, ça s’est gâté (c’est par où ?), mais j’étais heureux de découvrir les lotissements de Chorges sur le côteau…. Tant de belles maisons derrière les haies taillées au millimètre.
Je n’ai pas trouvé le chemin. J’ai marché sur la route. Une voiture charitable m’a avancé de 500 m. J’aime les Hautes Alpes !

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Enfin, un chemin balisé jaune et rouge, 1.5 km après les Andrieux, file vers le haut dans une forêt et moi avec.

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En bas au loin, j’aperçois Gap, la capitale et plus près, le petit village de Chorges, perché sur son promontoire (rocher). Tout est beau !
Vers le haut, on voit des sommets célèbres, avec une mention spéciale pour les Aiguilles de Chabrières.
Ensuite, le chemin débouche sur une route en terre que l’on suit longtemps avec des options où on ne doit pas se tromper. Enfin, à côté d’un portail, sur un parking, le premier panneau indiquant le col… là où c’est évident ! Une heure trente plus tard,  j’étais au col et j’ai retrouvé « mon » Réallon où j’avais vécu 4 ans. Et alors de l’autre côté….

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06 Parking et portail sous le col.
               
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07 col de la Gardette


Le tableau était trop beau, le berger et son fidèle chien assis sur un promontoire tel un bouddha, surveillant son cheptel entouré de vastes pelouses sous les pics des montagnes hautes. J’ai pris des photos mais c’est seulement quand je suis rentré à la maison que j’ai découvert qu’il s’agissait d’une jeune bergère dont la grimace était claire : pas de photos de moi ! Aïe ! Désolé et merci de ne pas avoir de Patous mal dressés. Avec une lenteur d’escargot, j’ai traversé le troupeau de brebis, la queue entre les jambes, vers les chalets Rambert.
Aux Rambert,  un chemin balisé (gros points rouges) quitte la piste, plonge et puis traverse en balcon vers les Gourniers.  Le chemin rejoint  un mini cirque plus bas, où l’eau sort de la montagne et crée un petit ruisseau parallèle au chemin, parfait pour remplir la gourde et se débarbouiller.


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08 Publié avec accord - couple des Amériques, lui du Nord, elle du Sud…

Une heure plus tard j’étais à la lisière de la forêt, plus très loin des Gourniers. A une soixantaine de mètres au-dessus du chemin, dans un creux, il y avait un endroit adéquat pour s’installer. C’est à cause du vent que j’ai installé mon abri avec les bords plaqués au sol et je me suis endormi à 18h. Vers 20h « l’aboiement » d’un chevreuil me réveille. Le vent avait cessé et dans un ciel sans lune, des milliers d’étoiles scintillaient.


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J2, Samedi – Des cols et des sommets : 10 heures (7h – 17h) dont 6 h 30 pour le sommet.

Dès les premières lueurs du jour j’ai levé le camp et au moment de me mettre en route, j’ai vu à cent mètres, le chevreuil. On s’est regardés. J’ai pris des photos, mauvaises par manque de lumière, et ensuite rapidement, en quelques sauts, il est parti dans les bois. Moi aussi, et après une petite heure, j’étais au village.
Pas d’âme qui vivent à 8 h aux Gourniers sauf une lumière à la dernière maison en sortant vers la Chapelle. Des drapeaux de prières Tibétain traversent le jardin, style Eden, immobile. J’ai songé au Dalaï Lama et à qui lui succédera. Je n’ai pas la foi mais je trouve « ses » 18 règles bien utiles, surtout la numéro13.
Les deux commerces étaient fermés, pas de café. J’ai entamé l’ascension vers Chargès dans le silence sur un bon chemin. Un panneau indiquait l’entrée dans le parc, le Parc National des Ecrins. Le soleil était toujours derrière la montagne et tant mieux !

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011 Chapel des Gourniers

Plus haut, la porte était ouverte à la Chapelle St. Marcellin. Des dizaines de petits papiers recouvraient l’autel avec des vœux pieux, des prières, des histoires tragiques dont certaines en langue étrangère. L’espoir fait vivre. Le cadre solennel et grave m’a fait fermer les yeux quelques minutes pour réfléchir à mes proches. Aussi, il restait beaucoup de dénivelée à gravir…


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012 Une Vosgienne dans les Alpes à 2200 m ? La taille ?

Plusieurs heures plus tard, j’avais dépassé les cabanes d’Antoni et de Chargès. Le berger était absent mais pas ses vaches, au moins une centaine paissaient tranquillement sur des pentes parfois raides. Vers 11h, donc 3h après les Gourniers, j’ai fait une pause au dernier point d’eau entre 2300 et 2400 m, sous le Mourre Froid. Il n’y avait plus de chemin et il n’y aura plus d’eau avant longtemps. C’était le moment de beaucoup boire, manger quelques cacahuètes et fruits sec, et sécher les affaires. Entre mes SDCs et la toile, je pense que j’avais 600g d’eau supplémentaires à porter… 20 minutes ont suffit pour que tout soit sec.


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013 Séchage au dernier point d’eau.

Bien restauré mais sans enthousiasme, j’entame la montée vers le col de la Montagne Haute, c’est le cas de le dire ! Les épingles dans la pente raide ont commencé. Menton rentré, je me suis concentré sur chaque pas. Tant bien que mal, je suis arrivé au dernier obstacle : une raide pente d’éboulis, sans chemin.
Pendant une pause, je doute passer Terres Blanches aujourd’hui. Je suis épuisé ! Des rochers tombent du « terrible » Mourre Froid et le « croak » des choucas m’interpelle. Je croyais ne pas être seul mais je le suis, terriblement. Il va falloir se concentrer. Pas de réseau dans le secteur.


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Départ 11h30 – 13h au col – 13h30 au sommet

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Grande pente d’éboulis active, encore 1h pour le col.


       
Soudainement un grand bruit de rochers plus bas attira mon attention. J’avais été repéré par une harde de 27 chamois qui traversaient la grande pente d’éboulis à toute vitesse. J’ai admiré leur aisance en terrain scabreux et j’ai pensé qu’ils savaient que la chasse était ouverte. En effet, plus bas entre les Gourniers et St Marcellin, j’avais entendu un coup de feu sous Roche Méane.


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Après ce moment de distraction,  j’ai repris la montée, péniblement. Mon « petit » sac paraissait peser 30 kilos. C’était dur ! Et puis, fatalement, je suis arrivé au col. La montagne était haute ! Restait à rejoindre le sommet et c’est comme un escargot que j’ai gravi les 234 mètres de dénivelées restantes, comme si c’étaient 2340 mètres.
Au sommet la vue était belle. Au Nord tous les grands sommets du Haut Dauphiné étaient en vue. Cependant, cela n’a pas duré car le plafond nuageux descendait et rapidement je me suis retrouvé dans les nuages, visibilité 20 m. C’est dans ces conditions qu’on comprend l’utilité des cairns.


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Publié avec accord


Un bon sentier descend du Mourre Froid vers le Nord et l’arête de la Dent, le bien nommé et bien aimé d'un MUL.
Il m’a fallu deux heures et demie pour rallier le col des Tourettes depuis le Mourre Froid, l’intérêt étant la vue. Bien que le chemin soit sur une arête et les « pas », situés tantôt à l’Est, tantôt à l’Ouest, avec un pied, soit dans le Rabioux, soit dans le Drac Noir. Autrement dit, on rejoint le Rhône à Avignon ou à Valence. Le vide des deux côtés, des centaines de mètres, exige de la concentration, mais il y a tant à voir et sur 360°, comment faire ?
Vers la plaque souvenir du Maquis, j’ai eu envie de partager ma joie d’être en montagne et contre toute attente, il y avait du réseau Et je me suis imaginé un dialogue comique entre un homme des bois et sa femme citadine :

Je téléphone à mon épouse pour lui dire combien c’était beau. Elle rentrait du « shopping ».
- Coucou chérie, je suis sur l’arête. Il fait incroyablement beau !
- Ici aussi et j’ai trouvé un petit haut « chez Lina » qui ira bien avec ma jupe fuchsia…
- J’ai admiré cinq vautours qui filaient le long de l’arête juste au-dessus de ma tête sans le moindre battement d’ailes, majestueux !
- Après « chez Boris », j’ai eu Kevin qui m’a coupé les pointes et refait les mèches… tu me diras ce que tu en penses…
- La montagne ressemble à un millefeuille avec des couches de grès intercalées avec du calcaire. Tu peux bien voir et comprendre leur genèse.
- Oh, et chéri, j’ai trouvé le cadeau pour ma petite sœurette, une broche sobre mais élégante avec des perles serties d’or blanc et qui ira bien pour ses conférences….
- Et les immenses forêts de mélèzes qui tapissent le fond des vallées… pour les photos, la lumière est parfaite. D’ailleurs il faut que j’y aille…
- Mais chéri, j’ai aussi croisé Danny et Charlotte, ils sont toujours ensemble, tu te rends compte…
- Désolé, je dois avancer. Bisou ma chérie, essaye de ne pas trop dépenser…. A bientôt.
- Mais… tu m’écoutes pas ! Bon, d’accord. Soit prudent, mon chéri.
Ainsi, par le miracle des avancées technologiques, deux mondes se côtoient mais ne communiquent pas vraiment. :-)


A proximité du col des Tourettes, j’ai repéré en contre-bas, côté ouest, une sente qui quittait le chemin principal et qui montait dans la bonne direction vers le lac des Rougnous. Dans ce secteur, lors de mes visites précédentes, j’avais navigué au grè de mon intuition et de mon envie mais s’il y a un chemin, autant le prendre.
Presqu’aussi haut que le col des Tourettes, encaissé au pied d’une grand pente d’éboulis de la Crête de Valaoute, le lac des Rougnous ne se découvre qu’une fois arrivé. Le petit chemin m’a en effet emmené près du lac après avoir complètement disparu à la fin et il fallait encore monter un peu et contourner une bosse (de la moraine ancienne ?).
L’endroit est austère et isolé même s’il y avait des grenouilles et leurs têtards dans l’eau – des têtards en septembre ? A une cinquantaine de mètres du bord, on avait construit un bivouac de pierres qui encadrait un rectangle de gazon parfaitement plat. Cela aurait été un endroit idéal pour dormir…
Malheureusement, ce joli endroit a été souillé d’épluchures de pommes et noyaux de pruneaux. Bravo les randonneurs, certainement pas des MUL ! Après un peu de ménage, je suis parti plus loin faire une pause.
Il était 16h30 passé mais avec l’orientation ouest, il faisait chaud et le bain m’attendait. La fraîcheur de l’eau me saisit dès le premier pas, cela n’allait pas être facile ! La méthode Wim Hof pourrait aider et je me suis mis à hyper-ventiler tout en m’immergeant. Une fois sous l’eau j’ai passé mes mains partout afin d’enlever le sel et je suis vite sorti. Ah… le soleil qu’est-ce qu’il est bon ! L’eau était à 15°, peut-être moins. Je n’ai pas trop l’habitude de ces températures basses. Une fois séché et  habillé, j’étais content du résultat : un nouvel homme !

Plus loin vers le nord, j’ai trouvé un gros rocher tombé du haut avec un gazon de golfe autour. Je vais dormir là.


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021 Lac des Rougnous


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020 Deux tourettes

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022   Arête de la Dent


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023 Bivouac

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024 Col des Tourettes


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025 Lien forum Trekker tents


J3, Dimanche – Les Terres Blanches, le Quartier d’Août et sous Dormillouse : 10 heures.

Avec la toile suspendue à trente cm du sol tout autour, j’avais juste un peu d’humidité aux pieds et à la tête de mes sacs de couchage. La toile était sèche… presque. La nuit était bonne : un sommeil qui à duré plus de 9 h. (21h à 6h45) Ahhhhhhh !
Et dans une heure et demie, je serai au soleil, confortablement assis au bord d’un petit ruisseau, à proximité du sentier qui descend à Dormillouse.

Après 36 minutes en mode « tortue » j’étais au sommet de la Pointe des Rougnous. Sur l’autre versant, une harde de chamois paniquée à pris ses distances. Il y avait des petits…
S’ensuit une arête vers le nord avec le vide des deux côtés. La vigilance est de mise. L’arête dure environ 200 m. Ensuite il faut traverser un chaos de blocs calcaires (Terres Blanches) au mieux. Après c’est plat sous les pieds même si ça monte, et plutôt minéral. J’ai poursuivi pendant un bon km en direction NE avant de virer à gauche (NO) sur 250 m pour descendre sur le chemin, coté N du col des Terres Blanches.

Il n’y a pas de chemin, ni même de traces de passage sur l’itinéraire. Le secteur est haut, autour de 2700 m et il y a « du vide ». Je suis passé par beau temps ; dans le cas contraire, je pense qu’il est facile de se perdre et d’être bloqué au bord d’un précipice ou pire ! Une alternative au Rougnous depuis les Tourettes, est de poursuivre sur le chemin principal pour descendre (env. 200 m) rejoindre le chemin qui monte depuis Prapic, le long du torrent de la Bruyère.

Le chemin du col des Terres Blanches à Dormillouse traverse et longe des torrents sans nom, du moins sur la carte. Vingt minutes plus bas, j’ai quitté le chemin* pour me diriger vers le NO et explorer. Il y a beaucoup de ruisseaux et la progression est facile sur l’herbe coupée à ras par les brebis diligentes. J’ai flâné, émerveillé de tout : la vue des montagnes, leurs structures géologiques, l’écoulement des eaux, de nombreuses cascades, des champs de Linaigrettes, le coton des Alpes.
*Balisé de peinture « gros points blanc » et cairns.


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Le Pelvoux

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Encore... quand on aime! :-)

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029 Dormillouse et sous Dormillouse


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030 Dormillouse

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031 Belles eaux

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032 Séchage à 11 h.


Je suis arrivé à Dormillouse vers midi trente. C’était un beau Dimanche et il y avait du monde. Plus bas encore (pas d’accès véhiculé à Dormillouse), on aperçoit le « parking » avec 61 voitures. Les deux gîtes étaient fermés et la « chambre d’hôte » n’a pas voulu me vendre un café.
J’ai quitté le village par un chemin, très beau (tracé rouge) sur la carte, mais très difficile à trouver car il n’est pas entretenu et voit peu de passage. L’un ayant sans doute un rapport avec l’autre !
Il m’a fallu 3 h pour atteindre le torrent d’Odeyer depuis Dormillouse. A partir de là, le chemin est bon jusqu’aux Garcines. 1 km 500 après Dormillouse, il y a une section particulièrement pénible. Après avoir traversé le torrent de la Pisse, il y a 300 m de dénivelée à monter droit où c’est si raide que je ne pouvais pas garder les pieds à plat. Je n’ai peut-être pas trouvé le meilleur passage…


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033 Dernière maison en haut du village.

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034 Barre rocheuse où l’on passe au-dessus.

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Au bord du torrent de la Pisse

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037 Torrent et vallon d’Odeyer

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038 J’ai aussi mis 40 min. pour les Allibrands.

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03 Les Allibrands à l’adret.

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040 Les Garcines 1h20 ? J’ai mis 40 minutes.


Il ne reste que deux maisons aux Garcines, une qui a « du mal » et une rénovée. A côté de celle-ci, il y a une fontaine qui débite abondamment. J’ai quitté ce hameau vers le Nord à travers de hautes herbes sur un chemin invisible. Cinq minutes plus loin, j’ai trouvé un endroit plat sous un mélèze. Il était 17 h passé et j’en ai eu assez ! Le col des Lauzes m’attendra.

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Vue sur Freissinières et son « Plan ».      Troisième nuit sous un Mélèze.


J4, Lundi – Un repos forcé de 2 h à Vallouise : 10h30.

Depuis mon lieu de bivouac, le passage monte à travers un champ délaissé pour ensuite longer un bois. Il faut avoir la foi pour savoir où passer…
Au torrent de Malafouasse, que l’on traverse, l’eau est potable. Le prochain « point d’eau » est au col de la Pousterle. La piste forestière qu’on rejoint, descend vers une autre piste forestière qui monte aux cols d’Anon et des Lauzes. 500 m avant le col on tombe sur le GR 50.
Peu après le col, dans une forêt magnifique de Mélèzes et Pins Sylvestres, on peut apercevoir, par des trouées, Briançon très au Nord, là où j’ai passé les années marquantes de l’adolescence. Les bruits de circulation d’un lundi matin montent d’Argentière-la-Bessée.

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043 Le chemin du col des Lauzes passe entre deux mamelons. (la Séa)

Au Petit Couemian, il y avait un enclos électrique, 1,10 m de haut, pour une cinquantaine de brebis et trois Patous et un chien des steppes d’Anatolie, tous gigantesques. A ma vue, ils sont devenus excités. C’était très impressionnant. Un 4ième Patou en liberté a fait à peine attention à moi. J’ai quitté le chemin pour m’éloigner de la clôture ayant peur qu’ils la sautent. J’ai accéléré. Mes photos sont floues.
S’en suit une descente rapide sur le torrent de la Fournel via le Sapey. De l’autre côté du torrent, commence la montée du Pousterle et aux deux maisons du Champs Didier il y avait un prunier dont les branches étaient tellement chargées de fruit qu’elles surplombaient le sentier. Je n’avais qu’à tendre le bras pour chaparder quelques prunes mûres à point. Juteuses et sucrées, gorgées de soleil, c’était le petit déjeuner parfait.
Plus haut, la vue se dégage et la vallée en « auge » du Fournel se découvre. On peut deviner le Pas de la Cavale sur le tour des Ecrins quelques 10 km plus loin. Le bon sentier chemine à travers des alpages et la forêt éparse. Entre 1500 et 1600 mètres, j’ai profité des plants de lavande pour me « laver » les mains et en prendre pour remplir mes poches. Hummm... ça sentait bon. Bien meilleur que moi !
Au col, quelques voitures et randonneurs témoignaient de la proximité de Vallouise.

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044 Lavande

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045 Le Pelvoux vue depuis la Pousterle.


J’ai entamé la descente sur Vallouise avec empressement. L’épicerie ferme à midi et n’ouvre qu’à 15h ou 16h, je ne me rappelle plus.
Le GR 50  part vers les Vigneaux mais pour Vallouise c’est toujours un GR, le 54A, une variante du tour. C’est donc en courant que je suis descendu à Vallouise. J’avais à peine le temps d’admirer les vieux chalets en bois roussi par le soleil. Le sentier est très bon et alterne avec de courts tronçons de route bitumée. Je pensais à mes genoux, tant pis ! Cependant, en dessous des Près, je suis tombé sur Guy qui coupait du bois. Il était équipé comme il se doit d’une remorque derrière sa voiture 4x4 et d’une petite tronçonneuse. Je lui ai raconté comment, moi aussi, je rentrais du bois et pour la même raison, mais sans les mêmes moyens… Il est éleveur d’Angus et pense que les Charolaises n’ont rien à faire en montagne.

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046 Rentrer du bois… publié avec accord.

J’avais bien fait de courir puisqu’il était midi moins le quart quand je suis arrivé au Huit à Huit. Après l’épicerie, j’ai pris place à l’hôtel-bar-restaurant Le Vallois, que je connais bien. A l’intérieur, devant le bar, il y a des prises électriques sous les tables, c’est parfait pour recharger la batterie de mon appareil photo.
Deux heures plus tard, tout était en ordre et j’ai commencé la longue montée à l’Eychauda. Bien que le GR 54 remonte, en rive gauche du Gyr, par la route principale vers Pelvoux et Ailefroide, il y un itinéraire plus tranquille sous le Mont  Brison, au départ de Rière Pont. Justement à Rière Pont, Ferdinand, 93 ans, m’a donné six Reine Claudes et c’était une année à fruits exceptionnelle. Je n’en avais jamais mangé d’aussi bonnes. Merci à lui ! Cependant, ce qui m’avait surtout impressionné c’était qu’il avait grimpé avec Victor Chaud, célèbre alpiniste exemplaire (lien) et ouvreur du couloir éponyme au Pelvoux. D’après Rébuffat, « c’est une des plus raides courses de glace de toutes les  Alpes et sans doute la plus difficile du massif des Ecrins ».

Vers 16h quand je suis arrivé à Chambran, le soleil allait bientôt glisser derrière la montagne. La lumière était très belle. C’était calme et les brebis empressées d’accumuler des calories n’ont même pas levé la tête à mon passage. Plus loin, après une buvette fermée, le sentier pour le col monte à droite. Tout droit, c’est l’itinéraire pour le très beau lac glaciaire de l’Eychauda qui permet, avec le col des Grangettes, d’éviter le très moche col de l’Eychauda, mais c’est nettement plus dur (plus haut, plus technique).
Vers 17h, j’étais particulièrement fatigué, à tel point que je portais mon bâton au lieu de pousser avec. J’espérais encore en finir avec le col et dormir au-dessus du Monêtier. Alors, tête baissée, un pied devant l’autre, j’ai essayé d’établir un petit rythme. Le soleil était couché. La température était agréable. Sans conviction j’avançais, comme l’escargot, perdu dans mes pensées. C’est là que j’ai croisé un couple qui descendait et qui m’a donné une idée qui alimenté mes pensées longtemps. C’était une situation des plus banales. J’en bavais et eux rentraient tout guillerets. Je demande l’heure, on discute. J’exprime ma grande fatigue. Oui, je cherchais le soutien, l’encouragement, j’avoue. Je plaide coupable ! Au lieu de ça, c’est elle qui dit, « tu l’as choisi » ! Ah, vraiment !?! Sur le coup, ça m’avait achevé. M’enfin, un peu d’humanité ! J’aurais peut-être dû faire mon « Nietzsche » (ne jamais se plaindre). Cependant, plus tard au bivouac côté Vallouise, j’ai eu grand plaisir à réfléchir autour du thème du choix et de notre libre arbitre. Je soupçonne qu’on ne choisit pas tant qu’on croit, éternellement prisonnier de notre condition humaine. Merci Marianne !

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047 Brebis occupés

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048 Le Chambran

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049 Marianne de Pologne et G. d’Argentine. Publié avec accord.

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050 4ième nuit au vallon de la Sastrière, côté Sud de l’Eychauda.


La nuit fut extraordinaire. J’ai vu huit étoiles filantes et la Grande Ourse pour situer l’étoile Polaire. Oui, j’avais bien la tête au nord. J’ai dormi 9 heures, encore.



J5, Mardi  - Vallée de la Guisane et Arsine : 12 h 30 dont 2 h 30 de bavardages.

Le cinquième jour se lève comme un miracle ; pas un souffle de vent, pas un bruit, un ciel sans nuages. Je bourre mes sdc dans mon sac avec le reste et je me mets en route. 37 minutes plus tard, je suis au col et j’entame la descente sur une piste « bleue », parfaitement lisse. J’enchaîne facilement des virages amples car il n’y a personne d’autre sur les pistes à cette heure matinale. Toute la station est à moi !
Plus sérieusement, plus bas au niveau d’un énorme et magnifique chalet-restaurant en rondin, le sentier (GR54) bascule au nord dans le vallon du Grand Tabuc et on peut oublier « l’or blanc ». La grande forêt de mélèzes où coule le torrent du Grand Tabuc est un environnement bucolique de toute beauté. Quelques vaches broutent paisiblement, s’arrêtant un instant m’observer d’un regard interrogateur. Leurs cloches égayent la nature. Un chevreuil plus méfiant continue néanmoins de manger. J’ai croisé trois Allemands partis du col du Petit St. Bernard qui m’ont fait part du prix exorbitant de la bière  dans les gîtes; ainsi qu’un Breton qui faisait le Tour (GR54), spécialiste des lichens, avec bien plus de vingt kilos sur le dos ; ce qui ne l’a pas empêché de faire des étapes invraisemblables. (Par exemple, le Bourg d’Oisans – col du Souchet) Il connaissait « rando-léger » mais n’était pas membre.
Tout cela pour dire que j’ai rapidement débouché sur les champs à proximité de Monêtier-les-Bains et j’ai bifurqué vers le nord en rive droite de la Guisane. Celle/celui qui n’a pas pu se ravitailler à Vallouise peut, avec 1 km de détour, profiter des commerces de Monêtier.
Au Casset, j’ai pu boire des cafés chez Finette avant la longue montée du col d’Arsine.
Initialement une piste forestière remonte parallèle au torrent du Petit Tabuc. Pendant deux km il y a des tables pour manger sous les mélèzes. C’est un bel endroit. Par moment on peut voir le Pic des Agneaux et ses glaciers. Plus haut, au petit lac turquoise de la Douche, le sentier devient pentu, la forêt disparaît et sans ombre, il faisait chaud. Les randonneurs étaient nombreux.

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Face Est des Agneaux vu depuis le sentier.

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Face Ouest des Agneaux


Au col il était déjà tard mais les marmottes vaquaient toujours à travers les pelouses. J’ai admiré les sommets : pic du Glacier d’Arsine, les Agneaux et Neige Cordier avec, au nord, le grand pic Gaspard.
Plus bas sur le plat de la Planche, j’avais imaginé le bivouac à côté du lac de l’Etoile mais tout le secteur était occupé par les vaches. J’ai continué jusqu’aux refuges, gardés mais plutôt calmes et je suis descendu au Plan de l’Alpe où paissait encore un troupeau. Enfin, dans le pas d’Anna Falque, hors sentier, j’ai trouvé un endroit confortable et discret. Il était 19h.


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Cinquième bivouac

J6, Mercredi – Descendre devant la Meije puis rentrer : 3h et 1 h 30 en autostop.

Pour ce sixième jour, j’étais « en route » bien avant sept heures dans la pénombre. Encore inconsciemment à ce moment là, je pense que je savais que j’allais rentrer.
Aujourd’hui le sentier à travers le pas d’Anna Falque évite, la plupart du temps, le rocher granitique et lisse. Ce n’était pas toujours le cas d’où le destin tragique, il y a cent ans, de la jeune Anna…
Au Pied du Col, j’ai marché sur la route presque jusqu’à la Nationale, où un chemin à travers champs, rejoint Villar d’Arène. Tout était calme, il n’y avait personne. Tant pis pour le café. Sans m’attarder sur la jolie place du village à l’ombre de l’église fissurée mais toujours debout, j’ai continué.
De Villar d’Arène à La Grave, le GR suit la Romanche en rive gauche, mais il y a également un sentier, rive droite et qui évite les « remontées », 100 m+ quand même. C’est celui que j’ai pris. Vers La Grave, ce bon sentier traverse en rive gauche également.

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Face Nord du Pic Gaspard

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A Villar d'Arène, étonnant

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Face Nord de la Meije vu depuis la route nationale.


J’étais à La Grave à 9 h et de nombreuses voitures circulaient. Je me suis posté à l’entrée du village, face à l’Office de Tourisme, à l’arrêt de bus (Briançon – Grenoble, 2 fois par jour). La cinquième voiture a acquiescé à ma demande poucée et j’étais à Grenoble une heure et demie plus tard. Fabrice roulait vite ! Merci à lui.

REX

Habits et ce que j’ai porté sur moi – RAS sauf une batterie d’appareil photo d’un an qui dure seulement trois jours, sava pas !
SAD, j’ai gagné un kilo + (lien GR54, 2017) et un jour, j’espère avoir un sac qui pèse moins de 600 g.
Abris Trekker Tents, Stealth 1.5, il a été utilisé deux nuits sur cinq. J’aurais pu m’en passer. Je l’ai depuis moins d’un an et je suis toujours en stage alors je le prends systématiquement.
SDCs Le fabricant n’existe plus. La performance des sacs est toujours bonne depuis plus de vingt ans. Encore vingt ans d’utilité et je serai mûr pour la « couette »…
Le carré plastique, le sac poubelle, le matelas mousse, mes trois petits sacs de nourriture et « objets divers », plus la gourde – RAS sauf que j’aurais pu remplacer la gourde métallique par la bouteille plastique et gagner 85 g. Comme tapis de sol, un jour j’imagine trouver du Tyvek.
Nourriture - jamais je ne le saurai : si j’avais mangé plus pendant cinq jours, est-ce que j’aurais eu le petit « plus » nécessaire pour poursuivre vers le plateau d’Emparis et ses « bains », une fois à La Grave. Il y a environ 1000 m à monter (lacs). Je vais essayer de manger plus dans ces situations. Une marche de Chorges à Bourg d’Oisans reste à faire.
L’itinéraire – sur la carte, c’est une belle ligne Sud-Nord avec deux sections particulièrement intéressantes : de Chargès au col des Terres Blanches et de Dormillouse aux Garcines. Ces sections font apprécier les GR !
Par ailleurs, mes trois traversées précédentes ont été faites en octobre pour voir les forêts de mélèzes dorés. En octobre, la plupart des commerces sont fermés, pas de café, mais l’épicerie à Vallouise est ouverte. Enfin, cette année j’avais fait une tentative durant la première semaine de juin. Au col de la Montagne Haute, j’ai renoncé à cause d’un enneigement trop important.
Trois expériences de départs depuis les Gourniers et deux depuis Chorges où je ne sais toujours pas où est le chemin. Quatre ou cinq km sur la route, c’est trop s’il y un chemin. Les constructions nouvelles et les chemins qui disparaissent par manque d’entretien rendent mes cartes inutiles. Mais un jour je trouverai !
Etapes – La montée au col de Montagne Haute a été trop dure. Avec un premier bivouac au col de la Gardette, je pourrais passer une deuxième nuit sur le haut de Chargès, être plus « frais » pour l’épreuve du Mourre Froid et passer mon troisième bivouac au Quartier d’Août pour varier.
Une étape du Pas d’Anna Falque jusqu’au lac Noir n’est pas trop longue pour le marcheur « ordinaire » que je suis. La prochaine fois…
Vive la montagne !

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057 Couché du soleil sur le sud Ecrins.

Dernière modification par dubrock (06-02-2020 05:56:18)


- trombi...

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#2 01-12-2018 10:42:55

Adrienne
Apprentie MULe
Lieu : Région parisienne
Inscription : 28-10-2017
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Re : [Récit + liste] Une traversée des Ecrins, septembre, 2018

Bonjour Dubrock

Merci pour le récit, l'idée de balade et les photos très chouettes smile

Cette dernière photo, bon sang... c'est pour ça qu'on marche, non ? Que tu l'as "choisi" !


Si tu n'arrives pas à penser : marche. Si tu penses trop : marche. Si tu penses mal, marche encore.
(Jean Giono)

Trombi

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#3 01-12-2018 11:41:04

einganien
Membre
Lieu : Marseille
Inscription : 30-12-2015
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Re : [Récit + liste] Une traversée des Ecrins, septembre, 2018

Très sympa le récit et j'ai adoré la conversation téléphonique d'un couple qui ne partage pas les même choses lol  lol
J'aime cette impression que tu donnes d'être parti sans prise de tête et sans plus de préparation que ça...tranquille quoi big_smile

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#4 01-12-2018 11:47:07

CLeC
Membre
Lieu : IdF
Inscription : 06-11-2011
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Re : [Récit + liste] Une traversée des Ecrins, septembre, 2018

Bonjour,
Merci pour ton chouette récit qui fait envie, et avec plein d'anecdotes et rencontres sympathiques comme souvent !


4981875N - 0698785E - 1761m

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#5 01-12-2018 13:34:01

tolliv
Sérénitude
Lieu : Toulouse
Inscription : 06-09-2016
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Re : [Récit + liste] Une traversée des Ecrins, septembre, 2018

Merci pour le récit.
Tu utilises 2 sacs de couchages imbriqués ?
Au début, j'ai cru que vous étiez partis à 2 personnes ..


"La vie est trop courte pour être petite"

Mes récits , mes bricolages et quelques idées saugrenues : ---->> ICI <<----

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#6 02-12-2018 00:04:26

florencia
Membre
Lieu : 71
Inscription : 11-11-2011

Re : [Récit + liste] Une traversée des Ecrins, septembre, 2018

Vraiment un beau massif, merci pour ce récit et cette bonne bouffée d'air frais smile

Flo


Réalisations DIY
_ _ _ _ _ _ _ _ _

"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine… Elle est mortelle !" -Paulo Coelho.

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#7 02-12-2018 01:39:03

martie
Membre
Inscription : 04-03-2011

Re : [Récit + liste] Une traversée des Ecrins, septembre, 2018

Ah, les Ecrins...
C'est toujours aussi beau...

Merci pour ce retour et ces belles photos...

martie

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#8 05-12-2018 05:44:21

dubrock
-)
Lieu : Grenoble
Inscription : 13-06-2017

Re : [Récit + liste] Une traversée des Ecrins, septembre, 2018

Merci pour vos com.

Oh que OUI, je l’ai choisi. J’ai de la chance ! :-) Merci Adrienne.

Merci Einganien et tant mieux. Je ne veux pas enfreindre les « règles et l’esprit des règles»   Autrement, tu as raison, c’est exactement dans cet esprit que je pars puisque nous ne sommes pas dans le « grand Nord ». Il y a des boulangeries, des routes, du réseau, etc. Pourquoi s’en faire ?

Merci CLeC et oui, loin de Babylone, les rencontres sont toujours sympathiques.

Merci à toi Tolliv. Oui, deux sacs et j’en ai même un troisième, le tout pour s’adapter et randonner toute l’année. Quand on aime… :-) .

Merci Florencia, c’est sûr que l’air est meilleur « là-haut » qu’au centre ville. :-)

Merci Martie, je dis pareil : « ah…les Ecrins » :-)


- trombi...

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#9 05-12-2018 09:40:30

tolliv
Sérénitude
Lieu : Toulouse
Inscription : 06-09-2016
Site Web

Re : [Récit + liste] Une traversée des Ecrins, septembre, 2018

dubrock a écrit :

Merci à toi Tolliv. Oui, deux sacs et j’en ai même un troisième, le tout pour s’adapter et randonner toute l’année. Quand on aime… :-) .

1.9kg pour dormir jusqu'à -5°C ! C'est lourd, non ?
Tu n'as pas de vêtements de rechange pour 5 jours ? Ou alors c'était dans le sac.1 ?


"La vie est trop courte pour être petite"

Mes récits , mes bricolages et quelques idées saugrenues : ---->> ICI <<----

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#10 05-12-2018 09:53:13

eraz
multimedia
Lieu : Sancy
Inscription : 26-08-2007

Re : [Récit + liste] Une traversée des Ecrins, septembre, 2018

Kikoo dubrock wink

Merci pour le récit et la sortie décontractée. Tout l'esprit que j'aime et une bonne utilisation du concept Mul smile.

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#11 06-12-2018 07:36:05

dubrock
-)
Lieu : Grenoble
Inscription : 13-06-2017

Re : [Récit + liste] Une traversée des Ecrins, septembre, 2018

Bonne remarque tolliv! Comme ça fonctionne pour moi, pour l’instant je ne vais pas changer. -5°C c’est pour moi. Les températures fabricants sont 0 et 15 donc une autre personne serait peut-être bon pour du -15.
Enfin, c’est exact, pas de vêtement de rechange pour cette fois…

Merci eraz, la « mulitude », quête d’une vie… :-)


- trombi...

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#12 13-12-2018 12:23:23

bruno7864
partir, partir et découvrir
Lieu : toujours dans la Lune
Inscription : 11-10-2012

Re : [Récit + liste] Une traversée des Ecrins, septembre, 2018

Salut Dubrock,

ça fait toujours plaisir de voir des lieux qui nous sont familiers. Chorges la Gardette ....aux Andrieux tu es passé juste à coté de chez mes parents. Tu as aussi emprunté une partie du chemin effectué lors du CDB 2017.
J'ai adoré les portraits des gens rencontrés en route, à mon avis au delà des paysages la chose la plus importante sur une traversée

merci  cool

Dernière modification par bruno7864 (13-12-2018 12:24:17)

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#13 13-12-2018 20:16:48

laxmimittal
Membre
Inscription : 23-10-2016

Re : [Récit + liste] Une traversée des Ecrins, septembre, 2018

merci dubrock de ce beau récit qui me rappelle pour ma part de bien beaux souvenirs de ski lorsque je vois la Meije.

L.


La touche Majuscule de mon ordinateur fonctionne mal.

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#14 20-12-2018 05:36:36

dubrock
-)
Lieu : Grenoble
Inscription : 13-06-2017

Re : [Récit + liste] Une traversée des Ecrins, septembre, 2018

A Bruno7864 : merci pour ton com.
J’ai bien pensé à toi qui voulais depuis toujours faire l’arête de la Dent mais comme j’ai du mal à publier, j’ai oublié de mettre un lien. Voilà, c’est rectifié, :-) .

A laxmimittal : la descente du glacier de l’Homme (rando) ou des Vallons, par exemple ? :-) et merci à toi.


- trombi...

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