[Récit + liste] Le pays blanc : premiers pas en Finlande

Bilbox · 09-01-2022 22:40:49

You a écrit :

#638639En fait, tout ce qui marche est bien.

T'es sûr que c'est pas le contraire?

Merci Ytreza, jamais fait de feu humide ou glacé, sauf une fois... où je n'ai pas réussi avec des moyens 100% naturels : j'ai du rajouter du plastique, atroce mais ça marche super bien!

Ytreza · 09-01-2022 23:37:30

Dernier HS, ensuite je termine le récit, promis

Fire wars, episode VI : le retour de la flamme

On termine cette session d'acharnement d'entraînement aujourd'hui. Même taux d'humidité qu'hier (73%), mais la neige a fondu.

Etape #1 : trouver un arbre mort (5 min)
Après quelques trouvailles infructueuses (ou comment repérer un arbre vert)...

... je trouve un arbre déraciné mais toujours debout :

Bien humide tout de même, mais on va dire qu'il suffit d'y croire.

Etape #2 : débiter l'arbre (7 min)
Grâce à la scie pliable, cette étape ne pose aucun problème. Evidemment, sans scie, ce serait une autre paire de manches !

Je remarque que les sections moins épaisses sont plus sèches (photo de droite). C'est sans doute parce qu'elles sont plus éloignées du pied de l'arbre, donc du sol. Je prévois donc de tailler le petit bois dans la section la moins épaisse et la plus sèche. Les sections plus humides sont réservées.

Etape #3 : débiter le gros calibre et construire la base (8 min)
Cette fois encore, c'est un tapis d'aiguilles de pin vertes qui isole du sol (aiguilles vertes ramassées au sol).

Etape #4 : préparer le petit bois (15 min)
Il est plus facile (et moins dangereux) d'écorcer avant de scier des petites sections :

Des "feather sticks" de débutant :

La pyramide est composée de trois "feather sticks" (faciles à maintenir en place) sur lesquels viennent reposer 4 bâtonnets (cf. photo avec ma main) :

Pour finir, je taille des bâtonnets supplémentaires, au cas où la pyramide initiale aurait besoin d'être réalimentée :

Etape #5 : allumage (8 min)

Aujourd'hui, mon allume-feu est une pastille d'esbit :

Je tente d'abord de l'enflammer au firesteel, mais ça veut pas. Je finis par la réduire en miettes...

Du coup je prends une même pastille (même calibre) et l'allume au briquet. La flamme que dégage l'esbit est minuscule et fragile dans le vent, mais j'arrive à glisser la pastille assez rapidement sous la pyramide pour qu'elle ne s'éteigne pas.

Les "feather sticks" prennent instantanément, à se demander si une allumette n'aurait pas suffi pour le coup !

J'ajoute les bâtonnets de réserve en prenant soin de ne pas étouffer cette première flamme :

Et voilà, c'est parti ! Qui a dit que c'était difficile ? Faut vraiment être crétin pour pas y arriver

Etape #6 : entretien (1h 20 min)

Je place le bois réservé autour du foyer pour qu'il sèche :

Et alimente au fur et à mesure, c'est un succès ! (le couteau donne l'échelle)

Seul inconvénient, le vent est assez erratique et la fumée gênante. Je pense que ça vaut le coup de préparer un minimum le bois de réserve, au moins l'écorcer grossièrement et le fendre, histoire que ça ne fume pas trop avant de prendre. Surtout si on brûle du résineux.
D'autre part, j'ai encore tendance à trop en mettre, ce qui étouffe les flammes et crée beaucoup de fumée.

Mais voilà, ça brûle tranquillement. Je ne l'alimente qu'avec l'arbre trouvé initialement. Ça chauffe fort et mes chaussures sèchent complètement.

Ça s'essouffle après 1h20. J’abrège ses souffrances parce que j'en ai marre !

Etape #7 : extinction et nettoyage
Un pipi, je disperse les cendres et recouvre d'humus.

Bilan : 45 min de préparation pour 1h20 de feu stable. Plus de temps qu'hier pour la préparation du bois, je me suis davantage appliqué pour le petit bois, les "feather sticks" notamment. Avec encore un peu d'entraînement je peux encore gagner en efficacité.

Voilà, gros progrès donc. Bien content d'avoir réussi avec seulement une petite pastille d'esbit, même si l'objectif de l'allumer avec seulement des allumettes n'est toujours pas atteint. Les feather sticks, même grossiers, marchent super bien, c'est game changer.

J'adore cette sensation de level up !

Bon, qui c'est qui me l'envoie, ce badge ?

Dernière modification par Ytreza (09-01-2022 23:42:27)

Adrienne · 09-01-2022 23:45:03

Bravo, tu as gagné le badge « Maître du feu » !!

Ytreza · 09-01-2022 23:51:59

https://www.youtube.com/watch?v=UTIFjypzsWc

Stéphane_33 · 10-01-2022 00:53:16

Merci pour le tuto
Stéphane.

tacheton · 10-01-2022 11:38:59

je me suis fait griller sur le badge ! Merci pour le compte rendu, le fire steel c'est le vraiment le boss de fin de niveau.

ith · 10-01-2022 12:04:57

tacheton a écrit :

#638664 je me suis fait griller sur le badge ! Merci pour le compte rendu, le fire steel c'est le vraiment le boss de fin de niveau.

Le firesteel fonctionne bien avec le coton vaseliné, il peut fonctionner directement sur le bois mais c'est aléatoire. Quelques photos prises lors d'une randonnée solo estivales en 2008. L'été sur la Kungsleden est comparable pour les conditions à nos montagnes vers 2500m avec de l'humidité en plus.

Les couteaux à émouture scandinave sont très courants en Laponie. Il doit y avoir une raison.

On trouve du bois gras que l'on peut prélever :

Les locaux en skidoo ne s'embêtent pas en hiver. On met un coup de tronçonneuse (éventuellement pour faire une chandelle suédoise, pas le cas ici). Et avec le bois obtenu une bonne rasade de mélange de la tronço pour démarrer...le coté positif pour le randonneur c'est que ça se transforme vite en bois gras :

On prélève

On fait de petits copeaux :

On a de la chance (et un peu de technique) et le jet d'étincelles du Firesteel touche "pile poil" le bout d'un petit copeau.

Le feu prend tranquillou.

Ce n'est pas toujours aussi facile. Par exemple, en cas de vent (ça arrive sur la Kungsleden et dans le Sarek), il faut un peu ruser. Par exemple en fixant le bois gras sur du collant et l'écorce de bouleau grattée est à coté :

eraz · 10-01-2022 12:08:05

Kikoo Ytreza

Bon cela m'a bien fait marrer tes essais et ta progression : mais c'est comme cela qu'il faut faire, tester sur le terrain et voir ce qui marche et marche pas .

Mes conseils pour ta progression :
• les flammes montent : tout bois placé à peu près verticalement brûlera nettement mieux et plus vite que du bois horizontal = démarre tes feux avec du vertical. Personnellement, je croise généralement 2 morceaux de bois et je démarre mon feu à l'intersection. Mes brindilles s'appuient sur les 2 morceaux de bois (donc presque verticales) et sont protégées du vent.
• tu dois t'appliquer sur la règle des diamètres : commencer ton feu avec des brindilles, de la paille, etc et ensuite ajouter des branchettes de 3-5 mm, puis 10-15 mm, puis 2-3 cm, puis 5-7 cm, etc. Tu ne fait pas brûler des branches de 3cm avec des brindilles... en tout cas pas en conditions un peu difficiles.
• tu dois utiliser beaucoup plus de brindilles. Ne jamais lésiner sur cette partie, surtout en conditions difficiles. Pour toi qui bâtonne, le mieux et de faire des copeaux avec le coeur des buches. Une fois fendues en 4, tu fais des copeaux fins et allongés avec ton couteau. Les premiers, sur la partie aigüe, vont être fins comme des allumettes, et ensuite de plus en plus larges (mais attention, toujours fins si possible). Tu peux bien sûr les refendre. Et avec tes 1/4 de buches restant du "copeautage", tu peux facilement les refendre en petites épaisseurs (1-2 cm) pour la suite.
• si tu veux allumer avec une allumette, fait un petit fagot (2-3 cm de diamètre) de 10-15 cm de long. Toutes les branchettes, copeaux doivent avoir une extrémité alignée et celle-ci la plus fine possible : on parle de 1mm là... : c'est celle-ci que tu enflammes, en tenant ton fagotin à la main, bien vertical. Attend que la flamme ai bien pris (tu peux alors l'incliner un peu pour ne pas te brûler les doigts) avant de la poser délicatement et verticalement contre tes 2 morceaux de bois croisés…
• il ne te reste qu'à alimenter délicatement et légèrement (pas trop de bois d'un coup) avec beaucoup de petites brindilles et augmenter le diamètre lorsque le feu a bien pris

Et je rajoute, pour éviter les allume-feux du commerce : utilise de l'écorce de bouleau, très facile à prélever sur des arbres et branches mortes. Une fois roulée et séchée, elle prend très peu de place est c'est extrêmement efficace.

marcheur75 · 10-01-2022 12:22:42

Comme ith nous parle du bois gras, voici quelques discussions de l'époque où il était tendance ici :

https://www.randonner-leger.org/forum/v … hp?id=5133

https://www.randonner-leger.org/forum/v … hp?id=5100

https://www.randonner-leger.org/forum/v … hp?id=8700

https://www.randonner-leger.org/forum/v … p?id=13449

Il y en a sans doute d'autres.

Comme trop souvent le même sujet est dispersé dans de multiples discussions.

Dernière modification par marcheur75 (10-01-2022 12:23:07)

Ytreza · 11-01-2022 22:24:24

Chapitre 3 : Au-delà du cercle

Deux leçons apprises hier soir :

Leçon numéro 10 : Toujours tasser un chemin pipi large. Je ne l'ai pas fait, et en y allant avec chaussures mises à la hâte, (pas lacées), sans pantalon (juste le collant), la neige remplit les godasses... Et je suis pieds nus dedans...

Leçon numéro 11 : Toujours desserrer les lacets et ouvrir la chaussure le soir. Ce matin, c'est gelé, je dois débloquer le lacet au couteau...

Par contre j'arrive à mieux m'organiser. Les gants et moufles d'un côté du matelas, les habits de l'autre, le sac à dos comme un paillasson devant la tente, permettant d'enfiler ses chaussures facilement, les outils à droite dans l'abside, la bouffe à gauche, etc.

---

31/12. Contrairement à ce que l'office du tourisme de Rovaniemi veut nous faire croire, la ville, située à 66° 30' de latitude, n'est pas sur le cercle polaire. Le "village du Père Noël", attraction touristique mondialement célèbre, ne l'est pas non plus. En réalité, à cause de la variation de l'axe de rotation de la Terre, le cercle polaire se déplace en ce moment vers le nord au rythme de 15 mètres par an. En cette fin d'année 2021, il se trouve à 66° 33′ 48", soit à quelques kilomètres au nord de la ville et pas bien loin de l'endroit où j'ai posé la tente hier.

Batailler dans vingt centimètres de neige pulvérulente, franchir des fossés, des rivières à moitié gelées, suivant l'aiguille de la boussole, tournant le dos à l'horizon sud qui rougeoie du matin au soir, marchant vers l'obscurité, surveillé par des arbres si blancs qu'on se demande s'ils n'ont pas été sculptés directement dans la neige : n'est-ce pas la seule et unique manière de pénétrer décemment, et avec le respect qu'on lui doit, dans le grand nord ? Territoire des loups et des ours, des élans et des rennes, du peuple Sami, pays des nuits sans fin, hantées par la réminiscence verte des âmes défuntes, elles s'étirent là, devant moi, ces étendues fantasmées.

Difficile de garder le cap dans la forêt. Je dévie insidieusement dès que je lâche la boussole du regard. Sur le GPS, les secondes d'arc défilent. Chaque minute d'arc est chèrement gagnée. Parfois le bois se densifie. Ça ne passe plus, il faut contourner.

Comme prévu par la météo, le ciel se dégage dans la matinée. Il fait bientôt grand beau. Le ciel est un lavis pâle, rose vers le sud. Le soleil n'est pas loin, derrière la ligne des arbres. Il ne poindra pas.

Alors que j'entame la dernière minute d'arc, je rejoins des pistes de motoneige. Sans raquettes, je m'enfonce dans la trace, mais c'est tout de même moins fatiguant que dans la poudreuse fraîche. J'avance plus vite. Et bientôt, voilà que le GPS indique 66° 33′ 48" : j'y suis !

15h. La nuit recouvre lentement les arbres blancs. Je m'installe dans une grande clairière. Les nuages sont revenus, mais si ça se dégage dans la nuit, toutes les conditions seront réunies pour l'observation des aurores.

Au terme de cette belle petite balade, l'objectif atteint, le moral est haut ! Sacré contraste par rapport à hier soir, où je me gelais sous la neige. Je vaque au camp, tasse soigneusement les chemins dans la neige. Pas de tentative de feu, l'épaisseur de neige qui couvre les moindres branches m'en dissuade. C'est-à-dire que j'ai la flemme. A la place, je brûle la moitié de mes allume-feux, que je ne pourrai pas remporter dans l'avion. Ça fait tout de même une petite flambée.

Il fait nuit noire. J'écoute de la musique sous la tente, protégé de la brise. De temps à autre, je jette un coup d'oeil au ciel. Toujours couvert, malgré ce que dit la météo.

Un feu d'artifice éclate au loin. Ca ne dure pas bien longtemps.

Peu avant minuit, les étoiles apparaissent. Pas d'aurore, mais le ciel n'en est pas moins magnifique ! Par contre, les poses "astrophoto" par -15°, la batterie du téléphone n'apprécie pas.

01/01. Bonne année ! Minuit, ciel nocturne limpide, pas d'aurore. Les applis de prévision d'aurores balancent un chiffre appelé "indice kp", qui soit-disant quantifie l'activité solaire sur une échelle de 0 à 9 et associent ça à une probabilité pour un emplacement donné. Autant les trois applis que j'ai téléchargées au hasard donnent toutes un kp différent, autant elles s'accordent à dire que ce n'est pas la peine de rester des heures dans le froid.

Courte nuit mais réparatrice. La température est descendue à -20°C dehors, mais il fait chaud sous la tente. Je n'aurai pas atteint les limites de mon système de couchage.

Comme il fait un peu plus froid que les jours précédents, c'est l'occasion de tester les chaussons en duvet. Je m'installe confortablement pour la préparation du petit-déjeuner. Il ne reste qu'un fond de gaz. La flamme est faiblarde, juste suffisante pour faire fondre la neige, pas assez pour la chauffer. Le réchaud s'éteint. Mais de toute façon, il faut que je termine les allume-feux. Quelques-uns suffisent pour obtenir un thé, de quoi déjeuner et remplir ma flasque. Je termine les vivres. C'était le dernier bivouac de ce petit séjour.
A noter que la cartouche de gaz m'aura fait 4 jours, contre 30 l'été. C'est vrai que je n'ai pas cherché à économiser, mais même en faisant attention, ça n'aurait pas tenu beaucoup plus que 5 jours.

Tout à ces préparatifs, je ne me suis pas rendu compte du froid insidieux qui a saisi mes pieds. Les chaussons en duvet ne sont pas suffisants pour plus que quelques dizaines de minutes par -20°C. Alors, plutôt que de ranger le camp, je retourne me coucher jusqu'à arriver à me réchauffer. La belle excuse pour glander !

Bien que ma paire de chaussettes ait à peu près séché dans le sac de couchage durant la nuit, mes chaussures sont humides. Immédiate sensation de froid quand je les enfile. Je remue du mieux que je peux sans arriver à réchauffer les orteils. Ça picote ! Mieux vaut ne pas perdre de temps. Je plie le camp, avec méthode. La tente étant simplement posée sur la neige, je n'ai pas à retirer des ancrages gelés. Par contre, certaines jointures des arceaux sont gelées. Impossible de les replier. Je souffle doucement dessus. Attention à ne pas toucher l'alu avec les lèvres !

Un sac pas MUL pour deux sous...

Prêt à repartir, avec les pieds de nouveau gelés. Je m'active, brassant énergiquement la poudreuse. Il faut remonter au sommet de la colline. J'arrive là-haut le souffle court. Le temps est magnifique. Le soleil pas loin : il nimbe d'un halo rosâtre une colline voisine, mais ne daigne pas monter jusqu'à moi.

Par chance, voilà des pistes damées. Je dévale jusqu'à la départementale qui part de Rovaniemi en direction du nord. Plus au nord, ce sera une prochaine fois. Je rentre en ville en taxi, histoire d'avoir le temps de visiter la ville, traversée en coup de vent deux jours plus tôt. A noter que mes pieds ont fini par retrouver leur dextérité, quand j'attendais le taxi.

Un peu de tourisme donc pour finir. Je passe la fin d'après-midi au musée de l'Arctique. Plutôt bien fait. J'en apprends plus sur la faune locale, dont je n'ai vu que les traces, sur la vie dans les conditions difficiles de l'arctique, et sur les us et coutumes des Samis, bien documentés et illustrés.

Le soir, je vaque en ville après un café. Dommage que la boutique Marttiini soit fermée. Dans le centre, il y a foule. Pour une fois, les gens portent plus de couches que moi !
Je cherche un restaurant qui servirait des spécialités. On trouve de la viande de renne et... de l'ours. J'ai lu au musée que l'ours était l'animal le plus respecté par les anciens peuples de Finlande. Il y a plus de dix noms pour le désigner en finnois. C'est le roi de la forêt, un animal sacré... Sachant cela, le menu du restaurant ne fait plus très envie. De toute façon, la question ne se pose pas : tout est complet. En fait, à part des boutiques touristiques où je ne trouve même pas de petit couteau pour remplacer celui que j'ai perdu, des magasins de vêtements, des restaurants, des bars et des hôtels, il n'y a pas grand-chose à voir. J'en ai vite marre. Direction l'aéroport, même si mon avion ne décolle qu'à 5h du matin. J'ai de quoi m'occuper. Des notes à mettre au propre, un récit à écrire... Quand je pense que je n'ai même pas ouvert un seul des livres stockés dans mon téléphone. Malgré la nuit qui tombe à 16h, j'aurai largement trouvé de quoi occuper ces longs bivouacs hivernaux.

Par curiosité, j'ouvre une appli de prédiction des aurores boréales. Indice kp 3/9, qu'elle me dit. Probabilité de 30% ! Aucune idée d'où sort ce chiffre et de ce que ça signifie, mais ça semble non négligeable, alors je me rhabille en vitesse, je sors de l'aéroport et m'enfonce dans la forêt. Une heure de patience, assis sur mon sac à dos par un petit -15°C, se trouve finalement récompensée. Un nuage verdâtre apparaît au-dessus de l'horizon, s'étire lentement.

Pas des plus spectaculaires, mais au moins je pourrai répondre "oui", à tous ceux qui me demandent, depuis que je suis parti, si j'ai vu une aurore boréale... En réalité, je suis bien content de ne pas avoir eu droit au spectacle magique des grands soirs. Il faudra le mériter, loin de la lumière rassurante des villes, lors d'une aventure plus engagée. A suivre !

Epilogue
Mais... Qu'est-ce que c'est donc que ces étendues vertes qui s'étalent de par chez moi ?! Curieuse impression de me réveiller, après un rêve blanc.

Dernière modification par Ytreza (11-01-2022 22:39:00)

laxmimittal · 11-01-2022 22:47:48

ouahou

c'était suuuuuper.

tes photos sot sublimes.

je suis intriguée par le vélo qui est sur l'une de tes dernière images de la ville. les gens font du vélo par ce temps !!!?

tout de même moi, j'aurais grand peur de mourir de froid dans la neige. Quelque minute d epls et tu aurais eu le pied gelé. bbrrrr

tu es trés courageux de braver ton inexpérience. la prochaine fois, je suis sûre que tu feras de mieux en mieux.

merci pour ce beau récit.

L.

ith · 11-01-2022 22:50:23

Les chaussons en duvet ne sont pas suffisants pour plus que quelques dizaines de minutes par -20°C.

J’imagine que tu avais glissé dedans des semelles, classiquement un bout de matelas mousse?

Ytreza · 11-01-2022 23:13:56

laxmimittal a écrit :

#638936je suis intriguée par le vélo qui est sur l'une de tes dernière images de la ville. les gens font du vélo par ce temps !!!?

Oui, comme je l'écrivais plus haut, les Finlandais roulent sans souci sur la neige vierge, en voiture et à vélo. Le vélo semble même plus rapide que la voiture pour le coup. C'est clair que c'est surprenant à voir !

laxmimittal a écrit :

#638936tout de même moi, j'aurais grand peur de mourir de froid dans la neige.

J'ai fait les choses progressivement. Avec l'expérience de 0°C en haute montagne l'été, je me disais l'année dernière "pourquoi pas -10°C dans le Jura l'hiver".
Avant de partir sur un coup de tête en Finlande, je me rassurais en me disant "ça s'est bien passé sur les quelques nuits à -10°C que j'ai eues dans le Jura l'année dernière, pourquoi ça n'irait pas à -15". Et je suis bien content d'avoir pu tester tout ça proche de la civilisation. Maintenant je peux appréhender un petit périple autour du lac Inari par exemple, en me disant "ça s'est bien passé à -20 vers Rovaniemi, pourquoi ça n'irait pas à -30" ?

laxmimittal a écrit :

#638936Quelque minute d epls et tu aurais eu le pied gelé. bbrrrr

Apparemment j'avais de la marge :

Joy Supertramp a écrit :

#638332Pas plus tard qu'hier matin, j'ai perdu tout mon pied gauche de 8h a 13h (blanc/insensible) et la moitié du droit. Le tout en marchant, je te dis pas en statique.

Mais avec l'inexpérience j'étais inquiet de constater que je perdais en sensibilité. Heureusement, je rentrais à Rovaniemi. Ca aurait été autre chose loin de la civilisation... C'est là que ça vaut le coup de savoir faire un beau feu en 30 min. Dans tous les cas ça n'aurait pas dû arriver, mauvaise gestion de l'humidité, une des nombreuses erreurs à ne plus faire !

Content que ça t'ait plu en tout cas

ith a écrit :

J’imagine que tu avais glissé dedans des semelles, classiquement un bout de matelas mousse?

Heu... *se protège la tête en anticipation de la baffe*
Non, enfilés tels quel. Mais j'étais assis, pieds posés sur le sac à dos.

Autrement je les ai utilisés la veille pour aller faire pipi, directement sur neige sans isolation, ça semblait aller pour quelques minutes (j'étais surpris d'ailleurs), et ils ne m'ont pas semblé mouillés après coup.

Chat Mauve · 12-01-2022 00:27:33

laxmimittal a écrit :

#638936je suis intriguée par le vélo qui est sur l'une de tes dernière images de la ville. les gens font du vélo par ce temps !!!?

On pout faire du vélo quel que soit le temps, et, pour la neige, il existe des pneus cloutés pour vélo.

Bombadyl · 12-01-2022 00:55:26

Un grand merci pour ce beau récit blanc !
J'ai l'impression d'avoir un peu voyagé et appris quelques trucs en même temps, le tout en restant bien au chaud sous ma couette à frissonner à la lecture des températures

bilqis · 12-01-2022 09:03:06

Passionnants récits et expériences, merci

J'en profite pour partager une info qui peut intéresser d'autres personnes désirant se frotter à l'hiver lappon en Finlande:
https://www.air-journal.fr/2022-01-10-t … 32812.html

"La compagnie aérienne low cost Transavia France a inauguré sa nouvelle liaison entre Paris et Ivalo en Laponie, sa deuxième destination en Finlande.

Du 8 janvier au 12 mars 2022, la filiale d’Air France spécialisée dans le vol pas cher propose un vol tous les samedis entre sa base à Paris-Orly et l’aéroport d’Ivalo, opéré en Boeing 737-800 de 189 sièges. Les départs sont programmés 12h40 pour arriver à 17h35, les vols retour quittant la Laponie à 18h20 pour se poser à 21h25."

D'après l'article, prix à partir de 94 euros l'aller simple.

karibou31 · 12-01-2022 09:14:50

Ytreza a écrit :

#638928Chapitre 3 : Au-delà du cercle
Batailler dans vingt centimètres de neige pulvérulente, franchir des fossés, des rivières à moitié gelées, suivant l'aiguille de la boussole, tournant le dos à l'horizon sud qui rougeoie du matin au soir, marchant vers l'obscurité, surveillé par des arbres si blancs qu'on se demande s'ils n'ont pas été sculptés directement dans la neige : n'est-ce pas la seule et unique manière de pénétrer décemment, et avec le respect qu'on lui doit, dans le grand nord ? Territoire des loups et des ours, des élans et des rennes, du peuple Sami, pays des nuits sans fin, hantées par la réminiscence verte des âmes défuntes, elles s'étirent là, devant moi, ces étendues fantasmées.

Top !!

Joy Supertramp · 12-01-2022 10:03:50

Yep, belle balade, toute en douceur finalement. Merci du partage !

Ytreza · 12-01-2022 12:07:41

On attaque les choses qui fâchent ?

Portage (1931g)

Sac à dos	Deuter guide 45+	1700g
Sac étanche	StS lightweight 20L	91g
Sac étanche	StS lightweight 13L	70g
Sacs congélations	-	50g
Sacs poubelles	-	20g

Couchage (4538g)

Tente	Salewa litetrek II	2300g	double-paroi, vraie autoportante
Sardines	d'origine	100g ?
Sac de couchage duvet 0°C	Cumulus liteline 400	719g
Couette Apex 267 -5°C	EE revelation	869g
Matelas mousse	VC	100g
Matelas gonflable	Thermarest neoair Xterm	500g
Kit réparation	-	~50g	Duct tape, superglue, kit matelas...

Vêtements dans le sac (1945g)

Chaussettes estivales change	D4	50g
Chaussettes laine bivouac	D4	79g
Collant polaire	D4 trek 100	135g
Caleçon change	Icebreaker mérino	65g
TSMC mérino change	D4	170g
Doudoune plumes	D4 Trek 100	300g
Doudoune synthétique	Patagonia Micropuff	248g
Veste de pluie	Marmot precip	294g
Gants polaires	D4	44g
Gants softshell	Black Diamond lightweight	100g
Sur-gants étanches	Forclaz trek 500	50g
Moufles bivouac	Valandré Oural	140g ?
Chaussons bivouac	Valandré Olan	210g ?
Chiffon lunettes microfibre	-	5g ?
Masque de nuit	-	5g ?
Masque de ski	Oakley	100g ?	Acheté sur place, faut que je vérifie le modèle et le pèse mais ça paraît léger.
Lunettes de soleil + étui	-	100g

Alimentation (1267g)

Réchaud à bois	Bushbox LF titanium	149g
Réchaud multifuel	MSR whisperlite universal	400g ?	avec tous les accessoires : kit démontage, plateau réflecteur, parevent, pompe...
Réchaud gaz de secours
Cartouche de gaz à vide	-	195g	Cartouche 230g pour une semaine 4j.
Casserole 1300 mL	MSR trail lite	200g	Avec couvercle.
Tasse pliable	Highlander 20 cL	20g ?
Cuichette plastique	-	7g
Allumettes	-	20g
Pierre à feu	-	40 g
Gourde souple 2L	Platypus 2L	36g
Allume-feu	Divers	200g	grosses allumettes, cotons vaselinés, bougies...

Hygiène (71g)

Dentifrice	-	10g
Brosse à dents	-	11g
PQ	-	30g
Serviette	-	41g	Pour essuyer la tente.
Masques covid	-	20g

Pharmacie (59g)

Pansements	-	30g
Stick lèvres	-	13g
Pince à échardes	-	5g
Tires-tiques	-	1g
Doliprane	-	10g
Crème solaire	-	-

Orientation (45g)

Boussole	Silva ranger	30g ?
Boussole bouton secours	-	10g
Altimètre analogique	-	40g
Thermomètre	-	15g
Cartes imprimées 1:25000	-	100g

Outils (391g)

Pelle	Snow Claw	175g
Scie pliable	Fiskars Xtract	116g
Couteau + étui	Marttiini lynx 139	100g

Electronique (460g)

Smartphone	Google pixel 3A	150g
Téléphone GSM + écouteurs	Wiko lubi5+	70g	En cas de défaillance du smartphone, et sert de mp3
Batterie externe 10000 mAh	Xmoove powergo sky	180g
Câble USB	-	10g
Frontale rechargeable	Nitecore nu 25	30g
APN + housse	Lumix LX15	340g
Chargeur secteur	-	20g

Occupation vespérale (106g)

Bouquin	-	~300g
Carnet	-	100g
Stylo	BIC	6g

Portefeuille (95g)

Passeport	-	30g	Carte ID périmée...
CB, liquide	-	25g
Divers	-	40g	Billets train et avion, clefs, ...

Sur moi (3471g)

Lunettes de vue	-
Bonnet fin	D4 firstheat	30g ?
Bonnet laine	cadeau	100 g ?
Buff	Thermonet	100 g? Assez lourd
Cache-col polaire	D4 firstheat	34g
Chapeau	Schoffel vent hat	62g
TSML mérino	Icebreaker	145g
Polaire	D4 280g/m²	479g	Toujours pas trouvé de polaire qui me convienne.
Flasque 500 mL	Camelbak quick stow	30g
Sous-gants	D4 mérino	37g
Moufles	Camp Air Mitt	86g
Petit couteau	-	20g
Briquet	Bic classique	22g
Briquet de secours	Bic mini	11g
Caleçon long mérino	Icebreaker oasis 200	200g ?
Pantalon imper	D4	550g	Vieux modèle
Mouchoir tissu	-	13g
Chaussettes	Mérino fines	50g
Chaussures	Salomon Toundra	1564g la paire
Guêtres	-	129 g
Bâtons	-	350g

Nourriture pour 7 jours, quantités à titre indicatif (3800g, 15600 kcal)

Semoule	1kg	3500 kcal
Soupes déshydratées	200g	260 kcal
Tucs	300g	1437 kcal
Jambon	500g	1500 kcal
Pain	500g	1500 kcal
Arachides	500g	3000 kcal
Barres céréales	300g	1650 kcal
Beurre	100g	750 kcal
Chocolat	400g	2000 kcal

Pas d'eau portée dans le sac.

Total sac, base : 10908g
Total sac, max : 15 kg

Désolé pour les poids approximatifs sur les items achetés récemment, je n'ai plus de balance chez moi.
La balance de l'aéroport indiquait 13.2 kg pour le sac, ce qui n'inclue pas mon bagage cabine, à savoir le sac StS 13L rempli de duvet et électronique. Donc 15 kg total au départ ça me paraît correct.

Les items barrés sont ceux de ma liste générique que je n'ai pas pris délibérément, sachant notamment que je ne comptais pas me perdre à des lieux de la civilisation.

Évidemment, on sera tous d'accord pour dire que c'est lourd et pas très optimisé. Vu que je n'avais pas d'objectif de trajet, d'obligation de distance quotidienne, je n'ai pas cherché à optimiser, plutôt à me rassurer et tester des choses. Aussi, le truc a été prévu 4 jours à l'avance, mon sac rempli la veille du départ, donc j'ai balancé dedans des items sans trop me poser de questions. Quelques remarques :

- Le sac à dos est une hérésie sur RL. Ceci dit, pour porter 15 kg, c'est quand même beaucoup, beaucoup, plus confortable que mon Osprey Talon. Sachant que les Osprey sont connus pour leur confort. Honnêtement je ne les ai pas sentis sur les épaules, les 15 kg. Sur les jambes, oui. D'autre part, ça m'embête d'acheter un 3e sac (j'ai une philosophie de vie minimaliste). Je réfléchis aussi à me fabriquer une pulka pliable sur le modèle de Florencia.

- La tente est une hérésie sur RL. C'est quand même pratique, une vraie autoportante sur la neige. Je ne l'ai jamais ancrée, juste vaguement attachée à l'arbre le plus proche au cas où il y ait un gros coup de vent... Je sais qu'il y a quelques vraies autoportantes (j'insiste sur le "vrai", la plupart des tentes vendues comme autoportantes ne le sont qu'à moitié) autour de 1,5 kg, mais j'aime bien ma salewa, j'ai confiance en sa résistance au vent notamment. Ce que je peux envisager, c'est de virer la chambre intérieure. Ça permettrait peut-être une meilleure aération, rapport à mes remarques précédentes sur la condensation / givre sur le quilt.
A terme l'idéal serait de prendre la toile extérieure de la X-mid (2kg de gagné), mais je n'ai pas encore assez confiance dans la X-mid, notamment pour l'ancrage et la résistance au vent.
Le gain de température de la double paroi, mesuré jusqu'à 8°, est aussi non négligeable, même si ce n'est pas l'argument premier (2kg de duvet feraient gagner bien plus que 8°).

La prochaine fois, je n'emporterai pas les sardines. Typiquement le truc embarqué par défaut sans réfléchir la veille du départ.

- Sac couchage duvet + couette apex : ça a bien fonctionné. A mon avis la T confort, sans compter le gain de la tente, est autour de -20°C pour moi. Avec tente et couches de vêtements (doudounes, collants, chaussons), ça me paraît possible de chatouiller le -30 tout en restant confortable, et -40 en limite (inconfortable mais pas dangereux). C'est de la spéculation puisque même par -20, à cause du gain de la tente, j'étais loin des limites du système.

- Matelas mousse : pas pris, regretté. Je n'avais pas peur que le gonflable crève car j'étais toujours à quelques kilomètres de la civilisation, mais au bivouac c'est indispensable d'avoir un truc isolant sur lequel poser ses fesses.

- Côté vêtements ça me paraît plutôt satisfaisant, je ne suis pas sûr de pouvoir gagner beaucoup là-dessus. Le système deux couches, c'est-à-dire polaire + doudoune synthétique et collant polaire + pantalon est devenu limite en actif vers -25 ressenti. Au bivouac, le système trois couches allait bien jusqu'à -20 (ex le dernier bivouac), mais c'est extrêmement variable en fonction de mon état physique et moral, comme décrit dans le récit. En tout cas, je ne pense pas que je puisse enlever des choses. Si je dois modifier cette section, ce sera sûrement par le remplacement de la doudoune, pour une plus isolante.

- Réchaud à bois : comme décrit dans le récit, pas miraculeux. Mais faut que j'expérimente, maintenant que je sais plus ou moins faire un feu. Pas sûr que ce soit pertinent si j'emporte le réchaud universel. D'un autre côté, ça ne prend aucune place, et 150g c'est négligeable par rapport aux gros gains que je peux faire par ailleurs.

- Réchaud multifuel : bon, je l'ai reçu la veille du départ, j'ai juste eu le temps d'ouvrir le packaging et de tout balancer dans le sac à dos, mode d'emploi compris... Beaucoup de tests à faire, notamment avec de l'essence. Le poids du réchaud seul en mode gaz (pas de pompe) est de 250g selon internet. L'avantage c'est que ça donne confiance, ça a l'air costaud avec la possibilité de tout démonter facilement. Le support de cartouche est aussi pratique. Côté gaz, conso de 230g pour 4 jours, soit 60g par jour. Je n'ai pas cherché à économiser (pas de parevent par exemple).

- Les outils (pelle, scie, couteau) ont été indispensables.

- Je n'ai pas encore statué sur la question du GPS. J'ai tout fait avec le smartphone (Osmand hors-ligne). Y compris les photos, qui sont quand même assez satisfaisantes comme souvenirs. Par contre, la batterie descend vite. 10000 mAh de réserve pour une semaine, c'est déjà limite. Je n'ai pas pu mesurer exactement car je rechargeais dès que possible, dans les cafés et les trains. Faut dire aussi que je le gardais dans une poche de pantalon, et non au chaud contre moi.

- Le bouquin ne m'a pas manqué, malgré les longues soirées. J'avais de quoi lire dans le smartphone, même si je suis pas fan de lecture sur petit écran. Mais pas lu une ligne au final. Comme je le disais plus haut, je m'arrête de marcher vers 16h, je monte le camp jusqu'à 16h30, je me repose jusqu'à 18h sans rien faire, entre 18 et 19h je construis le feu, de 19h à 20h je dîne, puis je profite du feu, j'écris, et dodo vers 21h - 22h... Typiquement. Ça passe vite au final. Surtout si le feu prend 3h à allumer.

Donc au final, je dis que c'est pas optimisé, mais à part la tente et le sac à dos, je trouve que c'est plutôt pas mal pour du -20 -30 confort.

Au niveau de la nourriture, même si c'est assez approximatif puisque j'estime les quantités à postériori (là aussi j'ai balancé dans le sac tout ce qui traînait chez moi...), 2200 kcal/jour, c'est probablement trop peu. En théorie, mon métabolisme de base consomme 1600 kcal/jour. Pour un périple plus engagé, avec des objectifs en terme de kilomètres, donc plus d'heures de marche et plus intense, et dans le froid, je devrais viser 3000 kcal/jour je pense. Vu que ma liste a une moyenne autour de 550 kcal/100 g, ça rajoute un poids de 150g/jour, soit 1kg pour une semaine.

Bon, dans tous les cas, même si j'arrive à un total entre 15 et 20 kg pour une petite "expé" en autonomie de disons 10j, c'est cool de voir que je peux porter l'ensemble sur le dos, sans avoir à tracter une pulka de 50 kg.
Mais peut-être que ce serait plus confortable de poser le sac sur un tapis de glisse à la Florencia.

Dans tous les cas, merci à tous pour vos conseils, que ce soit sur le matos et sur le reste. J'ai encore une sacrée marge de progression sur tous les plans, mais si j'en suis arrivé là si vite, c'est entièrement grâce à vous.

Pour la suite, ayant déjà oublié à quel point -20 c'est froid , j'envisage toujours d'aller là-haut en février, marcher plus sérieusement avec un vrai objectif sur une grosse semaine (c'est quand même le but que je me suis fixé il y a un an et demi). Toujours pas hyper confiant par rapport au parc Urho Kekkonen, car il me semble qu'on se retrouve très vite loin de tout, et je suis pas certain que le bivouac et le feu soient autorisés loin des cabanes. Je me dis finalement, pourquoi pas marcher autour du lac Inari, le longer ou le traverser...

Dernière modification par Ytreza (12-01-2022 12:15:38)

karibou31 · 12-01-2022 12:15:56

Cool cette liste, ça donne des idées c'est intéressant !
La micro puff t'a paru trop faible en chaleur alors ?

Ytreza · 12-01-2022 12:33:12

Tu peux aussi jeter un œil à celle de Redfish (lien dans sa signature), qui est beaucoup plus optimisée.

La micro puff a fait l'affaire, pas de raison de la remettre en question pour le moment. Il faut dire que j'ai une grosse polaire (280g/m², ici on conseille plutôt 200g/m²). C'était limite un matin par ressenti -25. D'un autre côté le dernier jour ça allait bien pour un ressenti similaire. A noter que je n'ai jamais utilisé la parka.
S'il faut vraiment, il y a toujours possibilité d'ajouter la doudoune duvet en actif, en faisant bien attention à ne pas transpirer. Au final, en Laponie l'hiver, les températures objectives oscillent typiquement entre -10 et -30, de 0 à -40 pour les extrêmes. Donc si j'ai un système convenable pour du -20, boostable jusqu'à -40 (en ajoutant la doudoune duvet) et jusqu'à ressenti -60 (avec coupe-vent efficace), ça va. C'est que de la spéculation... Et ça dépend énormément de l'état de fatigue (j'ai accumulé de la fatigue à cause des nuits pas terribles dans les trains), de l'alimentation (j'étais probablement sous-alimenté), de l'hydratation (mieux de boire toujours du chaud), et de l'effort (en actif, si on a froid, on peut toujours presser le pas).

Dernière modification par Ytreza (12-01-2022 12:34:51)

karibou31 · 12-01-2022 12:39:44

ok je faisais référence à ta phrase
"Si je dois modifier cette section, ce sera sûrement par le remplacement de la doudoune, pour une plus isolante."

Ytreza · 12-01-2022 12:45:41

Je parlais de la doudoune trek 100 en duvet. Autant ce n'est pas très grave d'être limite en dynamique (tant que les extrémités sont ok), autant ça peut vite devenir inconfortable au bivouac. Je ne sais toujours pas si mes 5 couches (TSML + polaire + doudoune synthé + doudoune duvet + parka) seraient suffisantes pour rester 1h par -30. Tout ce que je peux dire c'est que c'était ok par -20, quand j'étais en forme.

Dernière modification par Ytreza (12-01-2022 12:45:59)

karibou31 · 12-01-2022 12:47:37

ok compris !

Ytreza · 12-01-2022 12:51:47

Après il y a toujours possibilité de s'emmitoufler dans le quilt synthétique tout en restant dehors. C'est aussi l'avantage par rapport à un gros sac de couchage duvet.

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