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#26 01-05-2022 20:58:34

Gunnar
à pieds
Inscription : 11-04-2021

Re : Randonner sans carte.

Bilbox a écrit :

#652221
Tu t'en rendras justement compte quand les gens t'expliqueront un endroit sympa sans que tu aies de carto pour visualiser big_smile En fait ce n'est pas un problème d'iphone mais d'abstraction/spatialisation amha. C'est >90% des gens qui t'expliquent par repères visuels (continuer "après" l'Intermarché, "passer" la cascade etc. Un enfer, en tout cas sans carte lol )


Cela dit les franches escapades seront plutôt l'exception sur le GR5 wink

Oui, des fois c'est un peu épique smile .


« Le destin brasse les cartes mais c’est nous qui les jouerons » Bernard Moitessier

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#27 01-05-2022 21:09:30

Nicolas36
Marcheur léger
Inscription : 04-03-2021

Re : Randonner sans carte.

Gunnar a écrit :

#652167Maintenant pour en venir à ce qui dérange certains dans cette démarche, les deux facteurs les plus importants à mon sens pour évoluer de cette manière de façon sereine c'est de ne pas avoir de limite de temps et d'avoir toujours suffisamment d'autonomie. Comme je le faisais remarquer sur un autre post, si on prend n'importe quel point entre Menton et Saint-Gingolph(par exemple) et qu'on trace un cercle de deux jours de marche tranquille autour de ce point, en restant sur un chemin et en gardant un azimut quel qu'il soit, on arrive toujours sur une zone habitée.

A mon sens, en France, ce n'est pas randonner sans carte qui est dangereux, ce qu'il l'est c'est devoir absolument observer un délai, manquer d'expérience, ne pas savoir s'adapter, être mal équipé, ne pas savoir renoncer, avoir peur de l'imprévu ou parfois même se fixer trop d'objectifs. Pour certains la sécurité réside dans le fait de tout prévoir, pour ma part ça représente potentiellement de très gros risques, échec, frustration, désillusion...(modifié pour correction)

Tu fais bien de préciser en restant sur un chemin. Il m'est arrivé de faire des sorties VTT, à deux. Au bout d'un moment, on s'arrête. On se pose. On ne sait pas où on est. On se décide de rentrer en allant vers le Nord (ou un autre point cardinal choisi jusqu'à trouver un repère connu, d'où dans ce cas, l'intérêt de la boussole.


Modifications non signalées = Corrections de français

Récits-Listes : Brenne - Ecrins et Queyras - HRP par section

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#28 01-05-2022 21:19:06

Gunnar
à pieds
Inscription : 11-04-2021

Re : Randonner sans carte.

Nicolas36 a écrit :

#652226Tu fais bien de préciser en restant sur un chemin. Il m'est arrivé de faire des sorties VTT, à deux. Au bout d'un moment, on s'arrête. On se pose. On ne sait pas où on est. On se décide de rentrer en allant vers le Nord (ou un autre point cardinal choisi jusqu'à trouver un repère connu, d'où dans ce cas, l'intérêt de la boussole.

Quitter les chemins sans carte et donc sans idée du relief, en montagne, ne serait pas judicieux.


« Le destin brasse les cartes mais c’est nous qui les jouerons » Bernard Moitessier

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#29 01-05-2022 21:32:56

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
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Re : Randonner sans carte.

Salut Gunnar  smile

Je ne vois aucune inconscience au fait de se passer de carte, je trouve plutôt l'exercice intéressant : il oblige à aller vers les autres pour demander son chemin wink

Le balisage des itinéraires peut en revanche parfois s'avérer déroutant : une carte peut être utile pour fixer les noms des points de passage à viser, au risque de suivre aveuglément une marque sans moyen de se rendre compte que ce n'est pas la bonne. Hors panneau d'indication, rien ne ressemble plus à la marque rouge et blanche du GR5 que la marque rouge et blanche de tous les autres GR intersectés en chemin, sans compter les variantes et les anciens tracés mal effacés ... A la fin de ma remontée des Alpes françaises en 2019, privé de carte en attendant que mon téléphone sèche (c'est ma spécialité lol ), j'ai pu constater à mon détriment que le fléchage du GR5 ne me permettait pas de savoir dans quel sens je me trouvais : Nord/Sud ou Sud/Nord roll  ...

L'autre intérêt de la carte : pouvoir repérer les itinéraires alternatifs qui permettent de "pimenter" le voyage : c'est dommage de découvrir après coup que l'on est passé à côté d'un site remarquable ou d'un chouette bivouac. Le tracé des GR est souvent un peu trop "sage", ou bien encore canalise le randonneur vers les refuges / villages au prix de détours pas forcément utiles : la carte permet d'anticiper et corriger ces travers ...

Ceci étant dit, se perdre, se retrouver, découvrir par hasard des lieux improbables, est une expérience extraordinaire ...


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi, Récits & Liste(s)
l'ultralighter più estremo di sempre

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#30 01-05-2022 21:47:18

Gunnar
à pieds
Inscription : 11-04-2021

Re : Randonner sans carte.

Bonjour Hervé,

Attention, je n'ai jamais dit qu'une carte était inutile, j'en ai plein les  tiroirs smile . C'est juste que cette fois ci je n'ai pas envie d'en prendre.

Ton histoire de GR qui se croisent je l'ai vécu en faisant les lacs d'Auvergne. Un carrefour entre le GR30 et un autre(je ne sais plus). C'est en voyant que je m'approchais bizarrement du Puy de Dôme que je me suis rendu compte de l'erreur, une dizaine de km en plus ce jour là  smile .


« Le destin brasse les cartes mais c’est nous qui les jouerons » Bernard Moitessier

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#31 01-05-2022 22:00:38

Lodewijk
Membre
Inscription : 07-02-2019

Re : Randonner sans carte.

eek  Pfff bande de petit joueur roll  cela fait plus de 40 ans que je me balade sans cervelle ! Eh bé j'en fais pas un pataquès neutral

A pluche.

Édition : Correction. Balipit smile

Dernière modification par Lodewijk (02-05-2022 12:04:12)

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#32 01-05-2022 22:23:56

Gunnar
à pieds
Inscription : 11-04-2021

Re : Randonner sans carte.

Lodewijk a écrit :

#652232eek  Pfff bande de petit joueur roll  cela plus de 40 ans que je me balade dans cervelle ! Eh bé j'en fais pas un patakeste neutral

A pluche.

Toujours prêt à partager ton expérience Lode ! Tu écris toujours en patois à ce que je vois big_smile .


« Le destin brasse les cartes mais c’est nous qui les jouerons » Bernard Moitessier

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#33 01-05-2022 22:32:14

Lodewijk
Membre
Inscription : 07-02-2019

Re : Randonner sans carte.

Gunnar a écrit :

#652233

Lodewijk a écrit :

#652232eek  Pfff bande de petit joueur roll  cela plus de 40 ans que je me balade dans cervelle ! Eh bé j'en fais pas un patakeste neutral

A pluche.

Tu écris toujours en patois à ce que je vois big_smile .

tongue  non juste la combinaison d'un Alzheimer naissant, d'arthrose et d'une tablette Chinoise rafistolé au tape lol

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#34 01-05-2022 23:06:09

NikoJorj
Oeil émerveillé
Inscription : 10-09-2008
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Re : Randonner sans carte.

Ytreza a écrit :

#652188Juste pour le plaisir de jouer à l'avocat du diable... C'est franchement pas évident de se situer dans le brouillard en haute montagne avec une carte 1:25000 ^^'

Je suis étonné que personne n'ait repris : sans visibilité en montagne, et à défaut de GPS, pour savoir où on est il faut au moins carte ET boussole ET alti (tangeante à la courbe et encore il peut rester pas mal d'incertitude).

Sinon, pour moi, sur un parcours alpin genre GR5, la carte me permet de prévoir de jolies variantes, notamment hors sentier (agréables bolées d'air sur ce tracé parfois un peu autoroutier).
Pour ce quoi est de les improviser en fonction de ce qu'on voit, sauf à avoir fait le tour de la montagne avant, c'est quand même moins évident je trouve - mais si on n'a pas peur des aller-retours, c'est vrai que je peux bien concevoir.


Quotation, n: The act of repeating erroneously the words of another.”
― Ambrose Bierce, The Unabridged Devil's Dictionary

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#35 01-05-2022 23:34:26

Balipit
Membre
Lieu : Sud
Inscription : 05-02-2017

Re : Randonner sans carte.

Gunnar a écrit :

#652233

Lodewijk a écrit :

#652232eek  Pfff bande de petit joueur roll  cela plus de 40 ans que je me balade dans cervelle ! Eh bé j'en fais pas un patakeste

Tu écris toujours en patois à ce que je vois big_smile .

On dit " pataquès " en occitanie .

Dernière modification par Balipit (01-05-2022 23:35:27)

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#36 02-05-2022 02:30:43

Prkl
Membre
Inscription : 05-04-2021

Re : Randonner sans carte.

sjeanmarc a écrit :

#652182Il y a deux aspects : se promener en montagne sans itinéraires définis et avancer selon ses envies. Cela je le comprends .
Le deuxième c'est n'avoir aucun moyen de se situer. Et là, il s'agit d'une prise de risques qui pour moi n'apporte rien de plus et qui frise l'inconscience.
Comme je l'ai écrit, la carte est un élément de sécurité de base (avec tant d'autres) qui plus est sur un parcours long.
Tu pars deux jours dans un secteur que tu connais plus ou moins et tu sais que la météo est excellente. Sans carte pourquoi pas.

Sur un parcours long, tu peux vite te retrouver pris dans le brouillard en montagne. Tu ne vois pas le balisage. Tu as vite fait de prendre la mauvaise ligne de crête à un sommet ou le mauvais vallon. Progressivement, tu t'éloignes sans t'en rendre compte. C'est souvent là que la situation se corse. Tu arrives à des pentes raides, il te faut faire des choix et souvent dans l'urgence des mauvais choix et tu es incapable sans carte ni GPS de te situer.
Imagine qu'il t'arrive un problème à ce moment là. Je ne te souhaite pas d'appeler les secours.
- Vous êtes où ?
- Je suis perdu, venez-vite, j'ai mal
- Donnez-nous quelques indications du secteur où vous êtes
- Je ne sais pas, je n'ai pas de carte, je trouve plus fun de faire sans...

Bref, le plaisir de marcher sans itinéraire défini ne dispense pas d'avoir avec soi des éléments de sécurité.

Je rejoins totalement cet avis.

Se promener sans utiliser de carte et sans limite de temps j'adore l'idée.

Mais en cas de pépin, pouvoir se situer me semble primordial. Et un téléphone pour prévenir les secours / donner signe de vie aux proches ne me semble pas un luxe non plus.


Liste PCT 2022

"Carry as little as possible, but choose that little with care." Earl Shaffer

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#37 02-05-2022 08:14:21

vogesus
Membre
Inscription : 06-01-2011

Re : Randonner sans carte.

Salut  wink

Je vais juste me permettre d'apporter une dernière fois mon avis sur la question, mon message ne s'adressera pas personnellement  à Gunnar, qui a pris sa décision et à qui je souhaite bonne route, mais aux lecteurs de ce sujet de manière plus globale.


Gunnar a écrit :

C'est difficile en France sur un tracé proche du GR5 de n'avoir aucune information à donner. Les panneaux, tracés, villages Traversés, points remarquables sont de bonnes bases qui couplés à une donnée directionnelle et un temps de marche aboutiront déjà à une relative précision. Bien entendu ça n'aura pas la précision chirurgicale d'un GPS. D'ailleurs il était question d'une géolocalisation automatique en cas d'appel aux secours en France, je ne sais pas ce qu'il en est.

D'accord avec toi sur le principe, les secours te retrouveront toujours, vivant ou mort !!!

Plusieurs personnels des salles opérationnelles (pompiers,samu,forces de l'ordre, secours en montagne etc ) seront mobilisés pour essayer de te localiser (et ne feront pas autres choses pendant ce temps là ...), des moyens terrestres et aérien seront mis en oeuvre (et ne feront aussi pas autres choses pendant ce temps là ...) dans cet unique but !

Je voudrais aussi et surtout aborder l'intérêt collectif de connaitre sa position si jamais vous devez être amené(e) à appeler les secours pour autrui.

Quand ne vienne pas me dire "si il est en arrêt cardiaque ça ne le sauvera pas etc ...", vous pouvez vous retrouver face à tout un tas de situations ingérable seul et qui sont réglées en un claquement de doigt avec une prise en charge adaptée et rapide !
Je pense notamment à des fractures, des hypothermies, des hypoglycémies et j'en oublie, et ces situations font parties des missions de nos services de secours.

Pour avoir travaillé en salle opérationnelle plusieurs années, je peux vous assurer qu'il est parfois très (très) compliqué pour les requérant(e)s d'arriver à se situer en ville, malgré les panneaux de rue, magasins, édifices qui peuvent aider, alors en pleine montagne, dans un environnement inconnu et avec le stress induit , je vous laisse imaginer ...

Mes 2 grammes wink

Dernière modification par vogesus (02-05-2022 08:18:55)

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#38 02-05-2022 08:40:40

Gunnar
à pieds
Inscription : 11-04-2021

Re : Randonner sans carte.

vogesus a écrit :

#652243Salut  wink

Je vais juste me permettre d'apporter une dernière fois mon avis sur la question, mon message ne s'adressera pas personnellement  à Gunnar, qui a pris sa décision et à qui je souhaite bonne route, mais aux lecteurs de ce sujet de manière plus globale.


Gunnar a écrit :

C'est difficile en France sur un tracé proche du GR5 de n'avoir aucune information à donner. Les panneaux, tracés, villages Traversés, points remarquables sont de bonnes bases qui couplés à une donnée directionnelle et un temps de marche aboutiront déjà à une relative précision. Bien entendu ça n'aura pas la précision chirurgicale d'un GPS. D'ailleurs il était question d'une géolocalisation automatique en cas d'appel aux secours en France, je ne sais pas ce qu'il en est.

D'accord avec toi sur le principe, les secours te retrouveront toujours, vivant ou mort !!!

Plusieurs personnels des salles opérationnelles (pompiers,samu,forces de l'ordre, secours en montagne etc ) seront mobilisés pour essayer de te localiser (et ne feront pas autres choses pendant ce temps là ...), des moyens terrestres et aérien seront mis en oeuvre (et ne feront aussi pas autres choses pendant ce temps là ...) dans cet unique but !

Je voudrais aussi et surtout aborder l'intérêt collectif de connaitre sa position si jamais vous devez être amené(e) à appeler les secours pour autrui.

Quand ne vienne pas me dire "si il est en arrêt cardiaque ça ne le sauvera pas etc ...", vous pouvez vous retrouver face à tout un tas de situations ingérable seul et qui sont réglées en un claquement de doigt avec une prise en charge adaptée et rapide !
Je pense notamment à des fractures, des hypothermies, des hypoglycémies et j'en oublie, et ces situations font parties des missions de nos services de secours.

Pour avoir travaillé en salle opérationnelle plusieurs années, je peux vous assurer qu'il est parfois très (très) compliqué pour les requérant(e)s d'arriver à se situer en ville, malgré les panneaux de rue, magasins, édifices qui peuvent aider, alors en pleine montagne, dans un environnement inconnu et avec le stress induit , je vous laisse imaginer ...

Mes 2 grammes wink

Il me semblait que l'AML était opérationnel depuis 2020 ou 2021.


« Le destin brasse les cartes mais c’est nous qui les jouerons » Bernard Moitessier

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#39 02-05-2022 09:33:15

Mandrin
Membre
Inscription : 30-06-2020

Re : Randonner sans carte.

Comme d'autres, je préfère quand même avoir une carte sous la main afin d'improviser librement mon itinéraire, la plupart du temps sur des chemins noirs, souvent hors des sentiers. De plus, la lecture d'une carte, la recherche des itinéraires les plus esthétiques ou ludiques, le jeu de concordances et de dissonances entre l'interprétation cartographique d'un paysage et la réalité, font pour moi partie intégrante du plaisir de la randonnée.

Mais je trouve cette conversation très rafraichissante, à une époque où il paraîtrait qu'il soit inenvisageable et irresponsable de partir en randonnée sans être équipé d'un GPS, d'un smartphone et d'une montre-GPS-altimètre (et tous les appendices énergétiques qui s'ensuivent) et je te remercie de l'avoir lancée.


(Bon par contre, une machine à coudre c'est quand-même chouette. Au pire choisis-en une à pédale  wink )

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#40 02-05-2022 09:41:51

Ytreza
Flocon de neige
Lieu : Baumugnes
Inscription : 06-01-2020

Re : Randonner sans carte.

Il existe en fait une solution simple permettant de concilier esprit d'improvisation / d'aventure / volonté de se perdre pour mieux se retrouver, et les questions de sécurité, que ce soit pour soi ou pour les autres : partir avec dans le fond de son sac un tel "GSM" avec un récepteur GPS mais pas de fond de carte, c'est-à-dire un tel qui permet d'appeler et de se situer au mètre près en cas d'urgence. Comme les coordonnées GPS seules ne sont d'aucune utilité pour se situer, on évite la tentation de regarder son téléphone dès qu'on se sent un peu perdu et donc on garde l'esprit d'aventure.
Bonus : ces téléphones sont les plus légers  rl

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#41 02-05-2022 10:24:45

Road Tripeur
Plus MUL que babouche
Inscription : 04-07-2014

Re : Randonner sans carte.

Je compte également tester l'idée cet été bien que pas sur d'aussi longues distances, le fait de suivre un itinéraire précis et d'avoir la carte en tête à chaque fois que je regarde quelque part est un poids que j'aimerais expérimenter de retirer, retrouver le plaisir de simplement être dans la nature et pas de "randonner".
Comme tu l'as bien précisé, tant qu'on reste sur des chemins le risque est minime à partir du moment où l'on a de bonnes bases en orientation et une condition physique suffisante pour encaisser les changements de cap. De ce que j'ai compris tu as les deux.

C'est un choix qui peut paraître extrême pour beaucoup mais je pense que ça fait surtout écho à la plus grande et plus ancienne peur de l'Homme : celle de l'inconnu. Être perdu avec un abri, un sac de couchage et trois jours de bouffe... est-ce qu'on peut vraiment appeler ça être perdu ?
Vu le maillage des Alpes, il paraît peu probable de ne croiser ni village, ni personne pour en indiquer sur plus de 3-4 jours (je me rajoute une marge par rapporte à Gunnar tongue ), donc on revient à l'éternel : une rando longue c'est une succession de petites entre deux ravitos. Et là ça fait beaucoup moins peur.

Pour l'impossibilité d'indiquer à d'éventuel secours où on se trouve, je comprends mais la réponse est pour moi simple :
- pour soi c'est une chose que l'on accepte avant de partir et qui est normalement compensée par la bonne conditions physique, l'acceptation de ne pas aller sur des terrains trop engagés (pour ses capacités) se sachant seul et sans moyen de contacter les secours ainsi que ses capacités à s'orienter en milieu naturel. Et on parle toujours de rester sur les sentier !
- pour les autres, ils n'ont pas fait ce choix et donc disposent d'une carte ou d'un téléphone que l'on peut utiliser. Si cet objet est inutilisable pour X raison, on n'est même plus dans le 1% de chances et donc ça revient à partir avec une lame de 15cm pour bâtonner si jamais "il arrive un truc".

Pour répondre à la question initiale : C'est ambitieux. Au vu de ta pratique et l'expérience que tu sembles avoir, tu va adorer et je suis un peu jaloux !
Un retour là-dessous m'intéresse grandement.
R.T.


"Le tourisme c'est envoyer des gens qui seraient mieux chez eux, dans des endroits qui seraient mieux sans eux."
L.F.C.

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#42 02-05-2022 10:47:26

Shanx
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Re : Randonner sans carte.

Clairement ce ne serait pas pour moi, j'aime trop les cartes et les chiffres pour apprécier de partir à l'aveugle big_smile

J'ai quelques questions :
  - comment tu gères l'eau ? Notamment dans le sud (Queryas, Ubaye), j'ai souvenir que ça peut ne pas être si évident que ça de trouver une source
  - pareil pour la nourriture : sans savoir combien de km il y a avant le prochain ravito, est-ce que ça te force à partir avec plus que nécessaire ? Est-ce que avant de partir tu planifies un minimum pour avoir une idée d'où te ravitailler ?
  - question sécurité : avoir une carte me semble indispensable pour gérer son parcours en cas de mauvais temps (annoncé ou passage orageux), afin de déterminer combien de temps on va rester exposé, où se trouve le prochain abri potentiel, où est-ce qu'il sera possible de poser le bivouac, etc. Sans ça, comment est-ce que tu vas gérer les imprévus ? Le GR5 est quand même proche de la haute montagne, je n'aimerais pas m'y retrouver sans avoir aucune idée de mon environnement en cas de mauvais temps…


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#43 02-05-2022 11:01:41

sjeanmarc
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Re : Randonner sans carte.

Des commentaires notent "tant que tu restes sur des sentiers". Le problème n'est pas tant que tu restes sur des sentiers, un jour de beau temps, il y a des randonneurs, je suis en forme...
Visiblement, certains ne se sont jamais retrouvés pris dans le brouillard sur une crête. Le problème, c'est quand tu commences à te perdre.
Quand à l'argument d'être en bonne santé, d'avoir la caisse, la montagne est toujours plus forte que l'homme et il ne faut jamais être présomptueux face à l'élément naturel.
Je n'arrive toujours pas à comprendre comment se passer d'un élément de sécurité, se mettre en insécurité, se mettre en danger peut procurer du plaisir surtout dans un milieu comme la montagne.

Dernière modification par sjeanmarc (02-05-2022 11:02:14)

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#44 02-05-2022 11:16:06

Road Tripeur
Plus MUL que babouche
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Re : Randonner sans carte.

sjeanmarc a écrit :

#652259Des commentaires notent "tant que tu restes sur des sentiers". Le problème n'est pas tant que tu restes sur des sentiers, un jour de beau temps, il y a des randonneurs, je suis en forme...
Visiblement, certains ne se sont jamais retrouvés pris dans le brouillard sur une crête. Le problème, c'est quand tu commences à te perdre.
Quand à l'argument d'être en bonne santé, d'avoir la caisse, la montagne est toujours plus forte que l'homme et il ne faut jamais être présomptueux face à l'élément naturel.
Je n'arrive toujours pas à comprendre comment se passer d'un élément de sécurité, se mettre en insécurité, se mettre en danger peut procurer du plaisir surtout dans un milieu comme la montagne.

Je suis d'accord avec toi qu'il ne fait pas toujours beau, loin de là. Cependant les problèmes que tu notes répondent surtout à une volonté d'avancer coûte que coûte, il y a toujours la possibilité de s'arrêter, de redescendre, de se perdre un temps puis retrouver le sentier ou un autre etc. Je n'ai pas dit que c'était agréable, je le déconseillerais d'ailleurs à la plupart des gens (y compris moi), je dis juste que c'est envisageable.
La notion d'insécurité dans ce contexte est dépendante de la personne (comme toujours en fait). C'est une prise de risque oui, mais la pratique de la randonnée en montagne est un risque. On s'éloigne sacrément de ce qu'on peut appeler une pratique de loisir cependant le plaisir n'est pas tant dans la prise de risque que dans l'absence de contrainte que cela peut procurer.
R.T.


"Le tourisme c'est envoyer des gens qui seraient mieux chez eux, dans des endroits qui seraient mieux sans eux."
L.F.C.

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#45 02-05-2022 11:30:25

Ytreza
Flocon de neige
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Re : Randonner sans carte.

sjeanmarc a écrit :

#652259Je n'arrive toujours pas à comprendre comment se passer d'un élément de sécurité, se mettre en insécurité, se mettre en danger peut procurer du plaisir surtout dans un milieu comme la montagne.

L'adrénaline est une composante psychologique inhérente à de nombreuses pratiques de loisir. Si on suit ce raisonnement, l'alpinisme est une pratique absurde, par exemple. Car on ne gravit pas un sommet technique pour le plaisir de la vue wink Un peu de philo de comptoir sur les motivations de l'humanité peut même justifier totalement ces comportements. Maintenant on vit dans une société hyper sécurisante ou tout le monde veut avoir le contrôle sur tout.
Chacun devrait être libre de faire ce qu'il veut tant que ça ne met pas en danger les autres. Et oui on peut arguer que mobiliser longtemps des secours ça met en danger les autres, mais c'est un argument que je trouve fallacieux, car les secours sont le plus souvent, me semble-t-il, mobilisés par des touristes sans expérience qui trimballent probablement la moitié des IGN des Alpes sans savoir ce que signifie un chemin en pointillés.

Dernière modification par Ytreza (02-05-2022 11:31:08)

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#46 02-05-2022 11:49:49

sjeanmarc
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Re : Randonner sans carte.

Ytreza a écrit :

#652262

sjeanmarc a écrit :

#652259Je n'arrive toujours pas à comprendre comment se passer d'un élément de sécurité, se mettre en insécurité, se mettre en danger peut procurer du plaisir surtout dans un milieu comme la montagne.

L'adrénaline est une composante psychologique inhérente à de nombreuses pratiques de loisir. Si on suit ce raisonnement, l'alpinisme est une pratique absurde, par exemple. Car on ne gravit pas un sommet technique pour le plaisir de la vue wink Un peu de philo de comptoir sur les motivations de l'humanité peut même justifier totalement ces comportements. Maintenant on vit dans une société hyper sécurisante ou tout le monde veut avoir le contrôle sur tout.
Chacun devrait être libre de faire ce qu'il veut tant que ça ne met pas en danger les autres. Et oui on peut arguer que mobiliser longtemps des secours ça met en danger les autres, mais c'est un argument que je trouve fallacieux, car les secours sont le plus souvent, me semble-t-il, mobilisés par des touristes sans expérience qui trimballent probablement la moitié des IGN des Alpes sans savoir ce que signifie un chemin en pointillés.

Tous les professionnels qui pratiquent des activités à risque essaient de les limiter. Un alpiniste va étudier les cartes, la météo, ne pas partir seul, laisser son itinéraire en fonction. Là, sciemment on se passe d'un élément de sécurité alors que cela ne coûte rien, ne pèse rien de l'avoir (sauf à ne pas avoir non plus de téléphone). Si l'adrénaline, c'est le danger, autant partir en montagne sans carte, sans téléphone et un jour de mauvais temps.

Dernière modification par sjeanmarc (02-05-2022 11:50:30)

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#47 02-05-2022 11:58:22

sjeanmarc
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Re : Randonner sans carte.

Road Tripeur a écrit :

#652261

sjeanmarc a écrit :

#652259Des commentaires notent "tant que tu restes sur des sentiers". Le problème n'est pas tant que tu restes sur des sentiers, un jour de beau temps, il y a des randonneurs, je suis en forme...
Visiblement, certains ne se sont jamais retrouvés pris dans le brouillard sur une crête. Le problème, c'est quand tu commences à te perdre.
Quand à l'argument d'être en bonne santé, d'avoir la caisse, la montagne est toujours plus forte que l'homme et il ne faut jamais être présomptueux face à l'élément naturel.
Je n'arrive toujours pas à comprendre comment se passer d'un élément de sécurité, se mettre en insécurité, se mettre en danger peut procurer du plaisir surtout dans un milieu comme la montagne.

Je suis d'accord avec toi qu'il ne fait pas toujours beau, loin de là. Cependant les problèmes que tu notes répondent surtout à une volonté d'avancer coûte que coûte, il y a toujours la possibilité de s'arrêter, de redescendre, de se perdre un temps puis retrouver le sentier ou un autre etc. Je n'ai pas dit que c'était agréable, je le déconseillerais d'ailleurs à la plupart des gens (y compris moi), je dis juste que c'est envisageable.
La notion d'insécurité dans ce contexte est dépendante de la personne (comme toujours en fait). C'est une prise de risque oui, mais la pratique de la randonnée en montagne est un risque. On s'éloigne sacrément de ce qu'on peut appeler une pratique de loisir cependant le plaisir n'est pas tant dans la prise de risque que dans l'absence de contrainte que cela peut procurer.
R.T.

Je reprends mon exemple,tu es sur une crête surpris par une montée de la brume, tu perds le balisage. Le temps se gâte. La question n'est pas de vouloir ou pas avancer, c'est prendre la meilleure décision : ne plus bouger, me reste-t-il assez d'eau, vais-je passer la nuit ici? J'avance mais vers où, je ne sais pas où je suis. Une carte, ta position te permettra de t'aider à prendre la moins mauvaise solution.

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#48 02-05-2022 12:07:18

Ytreza
Flocon de neige
Lieu : Baumugnes
Inscription : 06-01-2020

Re : Randonner sans carte.

sjeanmarc a écrit :

#652264

Ytreza a écrit :

#652262

sjeanmarc a écrit :

#652259Je n'arrive toujours pas à comprendre comment se passer d'un élément de sécurité, se mettre en insécurité, se mettre en danger peut procurer du plaisir surtout dans un milieu comme la montagne.

L'adrénaline est une composante psychologique inhérente à de nombreuses pratiques de loisir. Si on suit ce raisonnement, l'alpinisme est une pratique absurde, par exemple. Car on ne gravit pas un sommet technique pour le plaisir de la vue wink Un peu de philo de comptoir sur les motivations de l'humanité peut même justifier totalement ces comportements. Maintenant on vit dans une société hyper sécurisante ou tout le monde veut avoir le contrôle sur tout.
Chacun devrait être libre de faire ce qu'il veut tant que ça ne met pas en danger les autres. Et oui on peut arguer que mobiliser longtemps des secours ça met en danger les autres, mais c'est un argument que je trouve fallacieux, car les secours sont le plus souvent, me semble-t-il, mobilisés par des touristes sans expérience qui trimballent probablement la moitié des IGN des Alpes sans savoir ce que signifie un chemin en pointillés.

Tous les professionnels qui pratiquent des activités à risque essaient de les limiter. Un alpiniste va étudier les cartes, la météo, ne pas partir seul, laisser son itinéraire en fonction. Là, sciemment on se passe d'un élément de sécurité alors que cela ne coûte rien, ne pèse rien de l'avoir (sauf à ne pas avoir non plus de téléphone). Si l'adrénaline, c'est le danger, autant partir en montagne sans carte, sans téléphone et un jour de mauvais temps.

On peut envisager la "randonnée sans cartes" comme une activité à risque. Parfaitement sensée si on a une âme d'explorateur. La condition "sans cartes" étant posée, on fait tout par ailleurs pour que ça se passe au mieux (rester sur des sentiers, avoir une marge de vivres et d'eau, faire attention à toujours rester lucide, être complètement autonome pour passer la nuit sur tout terrain, etc etc.)

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#49 02-05-2022 12:12:38

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
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Re : Randonner sans carte.

Sujet décidément passionnant qui touche au cœur de notre rapport à la marche et à l'autonomie ...

Je précise que pour ma part et comme Shanx, j'aime trop les cartes et les chiffres (bref, rester en contrôle) pour vraiment m'en passer quand je m'engage en terre inconnue. La carte est un appui précieux pour vraiment découvrir son environnement et ne rien en rater ... Marcheur bourrin, j'ai vite fait de manquer l'une ou l'autre bifurcation : sans carte, corriger la moindre erreur de trajectoire peut vite se transformer en grosse galère. Une bonne carte n'indique pas seulement le chemin, mais aussi les points d'eau, les refuges, les abris ... Elle permet d'évaluer les zones où le bivouac serait possible. Elle alerte sur les difficultés qui restent devant soi ... Elle offre des alternatives quand l'itinéraire prévu et balisé n'est pas disponible : trop forte affluence, col enneigé non franchissable, chemin emporté, météo dégradée ...

Elle me dit où je peux / dois aller, à la condition préalable que je sois capable d'identifier où je me situe : en visibilité nulle (brouillard, nuit ...), je ne sais pas comment je pourrais faire sans GPS (ou alors à l'ancienne avec la combinaison altimètre / boussole).

Il est pourtant possible de se passer de carte, mais à toute une série de conditions / concessions :
- disposer d'un itinéraire correctement balisé que l'on puisse suivre en confiance, sauf à transformer l'itinérance en errance (copyright @ester wink )....
- avoir l'intelligence de ne pas s'engager où et quand l'absence de carte devient un risque (balisage incertain, brouillard etc.), de même qu'on ne s'engage pas sur un névé dangereux sans piolet, sans crampons et surtout sans expérience
- au moindre doute sur son chemin, avoir l'humilité de faire demi-tour, attendre quelqu'un, frapper à une porte ...

Bref, si je vois l'absence de carte comme une expérience intéressante, ma pratique m'a renforcé dans la conviction qu'elle est non pas une contrainte, mais l'instrument indispensable de mon autonomie / liberté.


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#50 02-05-2022 12:19:30

Gunnar
à pieds
Inscription : 11-04-2021

Re : Randonner sans carte.

Shanx a écrit :

#652258Clairement ce ne serait pas pour moi, j'aime trop les cartes et les chiffres pour apprécier de partir à l'aveugle big_smile

J'ai quelques questions :
  - comment tu gères l'eau ? Notamment dans le sud (Queryas, Ubaye), j'ai souvenir que ça peut ne pas être si évident que ça de trouver une source
  - pareil pour la nourriture : sans savoir combien de km il y a avant le prochain ravito, est-ce que ça te force à partir avec plus que nécessaire ? Est-ce que avant de partir tu planifies un minimum pour avoir une idée d'où te ravitailler ?

C'est en réalité le plus gros problème dans la partie Sud. Si je le niais et n'en tenais pas compte je serais un âne. La nourriture ce n'est pas vraiment un soucis parce qu'avec trois jours d'autonomie je passe. Le plus important à gérer sera l'eau avec plus d'emport que d'habitude. Pour moi c'est l'inconnu jusqu'à Briançon alors il me faudra en tenir compte. Oui il va falloir porter un peu plus que d'habitude.

Shanx a écrit :

#652258  - question sécurité : avoir une carte me semble indispensable pour gérer son parcours en cas de mauvais temps (annoncé ou passage orageux), afin de déterminer combien de temps on va rester exposé, où se trouve le prochain abri potentiel, où est-ce qu'il sera possible de poser le bivouac, etc. Sans ça, comment est-ce que tu vas gérer les imprévus ? Le GR5 est quand même proche de la haute montagne, je n'aimerais pas m'y retrouver sans avoir aucune idée de mon environnement en cas de mauvais temps…

Déjà je crois qu'il y a un fossé entre tout le monde sur la notion de qu'est-ce qu'un risque, un danger et la sécurité. Je vois plein de gens me dire qu'en cas d'orage, de brouillard, ils regardent leurs cartes pour aller se mettre à l'abri c'est bien mais en réalité l'idéal est de ne pas être en mouvement. Alors je pourrais retourner la question, le fait de posséder un système de navigation peut-il pousser à se mettre en danger ? Est-il logique de se déplacer sous un orage ou lorsqu'on a plus aucune visibilité ?


« Le destin brasse les cartes mais c’est nous qui les jouerons » Bernard Moitessier

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