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#51 11-10-2022 09:55:51

Cat 09
Membre
Inscription : 04-03-2020

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

lol  lol  lol

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#52 11-12-2022 19:32:34

Bombadyl
Membre
Lieu : Pyrénées
Inscription : 27-05-2021

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Ça y est, j'ai enfin trouvé un peu de temps pour continuer mon récit !
Le prochain épisode arrive bientôt...


Listes : liste HRP2023

Récits : HRP 2021 -> HRP 2022 -> HRP 2023

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#53 11-12-2022 20:01:05

Ruz boutou
Traîne-savates tout-terrain
Lieu : Brest
Inscription : 02-10-2019

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Cool ! Juste à point Pour Noël ! pouce
Les Pyrénées me manquent !


Moins on porte, mieux on se porte !

Liste lighterpack 2022

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#54 12-12-2022 10:53:13

Bombadyl
Membre
Lieu : Pyrénées
Inscription : 27-05-2021

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Mardi 12 juillet 2022 - étape 11 : Le jour du t-shirt orange

La nuit a été calme et reposante après l’intense journée de la veille.
C’est seulement avec la lumière du jour que j’émerge vers 6h30.
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Au programme aujourd’hui, le passage de la double crête du Malcaras pour basculer vers la vallée du Soulcem et recupérer le colis de nourriture que j’ai déposé à Mounicou.
Vu notre faible progression d’hier, je n’ose pas jurer que le colis sera récupéré avant le diner.
C’est pourtant sur cette hypothèse que j’ai basé mon calcul initial.
Grâce à la généreuse réserve de nourriture de Tom, on pourrait se permettre de dormir avant Mounicou sans mourir de faim.
Mais cela signifierait alors que mes prévisions sont trop optimistes et qu’il faudrait marcher plus vite ou se rationner sur la section suivante…

A 7h10 le camp est plié et les touffes d’herbes redressées.
On remonte en douceur le fond du vallon en suivant un balisage discret et sans réelle sente visible.

Ce matin j’ai gardé pour marcher mon t-shirt de nuit à manches longues.
Pas à cause de l’air frais. Non ! Il fait déjà trop chaud à l’ombre de bon matin.
Mais 14 heures de soleil par jour sans répit entre 2000m et 3000m, ça doit faire une bonne dose de rayonnement UV.
Et même si les tartines de crème minérale indice 50 m’ont protégé des brulures et autres effets néfastes, je sens que ma peau commence à s’assécher et réclame une épaisseur de tissu.
Je n’avais pas prévu ce cas de figure et mon seul t-shirt à manches longues est en laine mérinos et bien trop épais pour la saison.
Tant pis, j’aurais trop chaud mais je ressens le besoin impérieux de me couvrir.
Mon t-shirt orange à manches courtes sera lavé à la première occasion et servira désormais pour les nuits, qui ne sont guère fraiches de toute façon.

Le fond du vallon se redresse sérieusement avec un final impressionnant entre un mur de glace et un mur de roche, le long d'un névé qui a fondu juste assez pour nous laisser passer.
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Lorsque nous atteignons l’étang de Goueille, le temps suspend son cours.
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Ici, la journée n’a pas encore commencé.

Ça n’est ni tout à fait la nuit, ni tout à fait le jour.

Le soleil inonde déjà les montagnes mais le lac est un sanctuaire encore inviolé.

Pas un souffle d’air n’ose rider le miroir de l’eau.

Deux tentes ont été déposées sur le rivage mais tout est immobile à l’intérieur aussi.

Et soudain le miroir se brise, le soleil s’y baigne et la vie reprend.
Nous longeons le lac, les dormeurs sortent de leur toile, nos ventres réclament un petit déjeuner.

Une fois rassasiés de biscuits, une petite lessive s’impose.
Ainsi mon t-shirt de marche aura largement le temps de  sécher avant la nuit.
Encore faut-il mettre la main dessus.
Je pensais l’avoir mis dans le filet externe pour éviter de ré-ouvrir mon sac.
Tant pis, j’ouvre.
Il n’est pas non plus dans mon sac de vêtements.
Etrange...
Dix minutes plus tard, le contenu du sac est étalé dans l’herbe et toujours pas de t-shirt.

La perspective de passer les 10 prochaines nuits avec un t-shirt d’hiver porté toute la journée ne me réjouis guère.
Il reste un dernier espoir : l’intérieur du sac de couchage…
Mais oui bien sûr : je l’avais glissé au fond ce matin pour le réchauffer, avant de décider de marcher en manches longues.

Une fois propre, je le glisse dans la poche filet pour ne plus le perdre.

En quittant l’étang de la Goueille, on rattrape un balisage GR qui nous entraine dans une traversée de gros blocs en surplomb d’un vallon chaotique et perdu.
J’ai déjà emprunté ce sentier en sens inverse après une nuit au refuge Fourcat.
Pour y avoir entrainé des amis, j’ai le souvenir d’un sentier plutôt corsé pour un GR.
C’est également vrai dans ce sens et la montée du petit couloir pour rejoindre l’étang Fourcat m’aura valu de grosses gouttes de transpiration avec le sentiment d’une cuisson à l’étouffée dans mon t-shirt mérinos hivernal.
Il est seulement 9h30 et nous sommes à 2400m d’altitude : je sens qu’il va falloir trouver une autre solution vestimentaire…

L’arrivée sur l’étang Fourcat nous fait vite oublier ces petits tracas.
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J’ai beau être en terrain connu, c’est quand même un petit trésor d'esthétique.

Au refuge, on s’offre une pause rafraîchissante à l'ombre du bâtiment pour aérer nos pieds déjà trempés.
Le refuge est vide, c’est l’heure du grand ménage.
On discute avec les deux jeunes qui aident le gardien pour l'été. Ils nous apprennent que la fréquentation hors weekends n'est pas brillante : seulement 5 personnes prévues ce soir pour une capacité d'accueil de 60.

Une centaine de mètres après le refuge, 5 molosses nous foncent dessus en aboyant furieusement.
Nous sommes obligés de nous arrêter et d’attendre quelques minutes que leur maitresse daigne sortir de sa tente  - montée à quelques mètres du GR -  pour les rappeler.
Pas un bonjour ni un mot d’excuse.
Pas même la phrase habituelle et vide de sens « ne vous inquiétez pas ils ne sont pas méchants ».
Bref, passons notre chemin.

Très vite nous laissons le GR filer à droite vers la vallée et nous suivons une petite sente qui s’élève à flanc vers les crêtes du Malcaras.
Rapidement un grignotage s’impose.
Le refuge Fourcat est encore visible, trônant fièrement entre ses deux étangs éponymes.
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Une fois la première arrête franchie, on découvre un nouveau vallon perdu et encombré de blocs.
A ce stade, difficile de deviner par ou on en sortira.
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Le massif de Bassiès apparait derrière la deuxième arête. Il s’est bien rapproché depuis notre dernier contact visuel hier au Pic de la Serrère !

La sortie est repérée ! Il ne nous reste plus qu’à atteindre le fond du vallon, faire quelques pas dans la neige et attaquer une bonne grimpette bien raide.
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En haut c'est le régal des yeux : Montcalm/estats, massif de Bassies, étangs du picot à nos pieds.

La descente est franche avec quelques passages encablés.
Le premier ne pose pas trop de problème mais le deuxième impose de ranger les bâtons pour avoir les deux mains libres et faire quelques pas de désescalade.
A la descente, le câble est d'ailleurs une gène supplémentaire car totalement vertical et au milieu du passage.

Arrivés au premier étang, il est déjà 13h et on hésite à pique-niquer.
Mais on sait qu'une très longue descente nous attend et on décide de pousser jusqu'au second étang du picot.
Malheureusement le sentier passe largement en surplomb de celui-ci.

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Qu’importe, le prochain point d’eau est trop loin et bien trop bas.
Il est des occasions de baignade qu’il ne faut pas manquer.
On s’offre le détour pour atteindre la berge non loin du déversoir.

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Moments de pur bonheur en se laissant glisser dans le lac pour faire quelques brasses…

Les premières de la traversée !
Et les premières fois sont marquées de cette sensation d’intensité que l’on cherchera à retrouver ensuite.

C'est froid mais pas douloureux.
Suffisamment froid pour en sortir rapidement après quelques dizaines de brasses.
Mais tellement agréable que j'y retourne à peine sorti.

Lessive complète: pantalon, t-shirt, caleçon, chaussettes.
Copieux pique-nique avec un saucisson entier, du fromage et un paquet de tucs.
On repart à contrecœur mais heureux de cette belle pause d'1h30.

Il est à présent 15h30 et il nous reste 1200m de descente pour récupérer notre colis à Mounicou.

Le sentier part en balcon sur des pentes bien raides.
Le paysage est superbe mais il faut bien regarder où on met les pieds car s'il n'y pas de difficulté, il est tout de même interdit de trébucher.

Le sentier oscille, nous faisant regagner tout le dénivelé durement perdu: après 1km, remise à zéro du compteur…
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Au fil des kilomètres, on finit par perdre franchement de l'altitude jusqu’à atteindre l'orri de Tignalbu où l'on profite de la fontaine pour se rafraîchir et remplir nos gourdes.

On emprunte ensuite un petit morceau de piste qui fait du bien aux jambes et permet d’accélérer fortement le rythme.

Puis on se glisse dans la forêt en suivant un sentier riche en odeurs : épines de pin et crottin de cheval !

Enfin de l'ombre après 3 jours en plein soleil !

Une nouvelle pause s’impose pour aérer nos chaussures, prendre un petit gouter et profiter pleinement de l'ombre.

La suite de la descente s’effectue en forêt à l’exception d’un long passage en balcon, ouvragé de multiples murets et qui aboutit à une succession de petits barrages (plusieurs dizaines) dans un couloir : ce sont des paravalanches.

Un arbre bien singulier dans sa pluralité :
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Nous ne sommes pas fâchés de terminer cette longue descente en arrivant au hameau de Mounicou un peu après 18h.

Le colis de nourriture est bien là !

On se pose en terrasse pour boire un coca et discuter avec les propriétaires qui nous ont bien rendu service en conservant notre colis pendant 10 jours.

Le temps passe et on finit par se dire que l’on pourrait éventuellement diner au gite avant de planter la tente dans les environs.
Je demande ce qu’il y a au menu ce soir.
Le patron me répond qu’il ne sait pas encore ce que lui –même va manger.
Je trouve cette réponse étrange mais je n’ose pas insister.

On discute avec d’autres randonneurs (un architecte et son père) qui dorment au gite.
On leur demande si ils mangent aussi au gite et ce sont eux qui nous informent que le gite ne propose pas de repas : je comprends mieux la réponse du proprio !
Il a dû penser que ma question était une blague, ou une tentative de s'incruster dans le repas familial.

Il nous invite à planter la tente sur un bout de son terrain au bord de la route.
Mais l’argument du bon plat mijoté s’étant envolé, autant profiter de la soirée pour parcourir les quelques kilomètres de route inévitables.

La propriétaire nous voyant partir le ventre vide propose gentillement de nous préparer un sandwich au pâté.

Ayant peur d’être un peu juste sur les provisions jusqu'au prochain ravitallement, nous n’osons pas refuser.
Le sandwich s’avèrera au final assez chichement garni, mais toute diversification alimentaire est bonne à prendre.

Les deux kilomètres de bitumes sont vite avalés avec un peu de réseau pour joindre nos épouses.

Peu après 20h nous atteignons un petit parking qui offre un accès au ruisseau de l'Artigue, ainsi qu’une plateforme avec quelques tables de pique-nique.
Même si le cadre n’est pas aussi bucolique que les jours précédents, les 3 critères principaux du bivouac sont remplis : du plat, de l’herbe et de l’eau !

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Le soleil ayant déjà disparu, il faut se faire un peu violence pour entrer dans l’eau fraiche et se laver tout le corps.
Je me réjouis de quitter enfin ce t-shirt d’hiver qui colle à la peau, pour dormir bien propre dans mon t-shirt orange fraichement lavé.

Tient c’est bizarre, il devrait être rangé dans la grande poche filet du sac à dos…
Il n’est pas retourné tout seul au fond du sac de couchage tout de même !
Nouveau déballage complet à la recherche du t-shirt fugueur…

Mais cette fois-ci je dois me rendre à l’évidence : il m’a définitivement faussé compagnie.
J’ai dû l’étendre au soleil lors d’une pause, et repartir trop vite…

Je m’en veux pour trois raisons.
D’abord je n’aime pas laisser trainer d’affaires dans la nature. Mais il n’y restera probablement pas longtemps et fera peut-être un heureux.
Ensuite et surtout: que vais-je mettre pour dormir la nuit ?
Et enfin : c’était mon élément distinctif pour rencontrer d’autres MULs sur le chemin smile .

Heureusement pour moi, il y a le sac de Tom.
Il suffit de le frotter pour faire apparaitre le plus souvent une botte de carottes, une grosse miche de pain ou une boite de sardines.
Mais il arrive parfois d’y dénicher un t-shirt de rechange.
Merci Tom !

Moralité: on a parfois besoin d'un moins MUL que soi big_smile

Parcours du jour: -> Trace téléchargeable sur VisuGPX
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Quelques chiffres:
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Dernière modification par Bombadyl (12-12-2022 11:08:23)


Listes : liste HRP2023

Récits : HRP 2021 -> HRP 2022 -> HRP 2023

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#55 12-12-2022 11:06:27

karibou31
Membre
Inscription : 08-09-2021

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Excellent les aventures du Tshirt Orange !


Edit sans précisions = corrections orthographiques

Trombi --- Liste montagne été
Liste printemps / automne

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#56 12-12-2022 14:30:12

Joy Supertramp
Sempervirens
Inscription : 25-03-2019
Site Web

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Ben on dirait que ce T shirt n'avait pas envie de finir la traversée !

Sinon, c'est beau. Je suis passée par là en septembre en allant faire un tour côté étang Fourcat, un des coins que je ne connais pas encore trop bien dans nos montagnes. D'ailleurs à chaque fois que j'y vais, je me demande pourquoi je ne vais pas plus souvent par là bas, c'est trop beau.


Edit sans précision : ortho ou faute de frappe !

Liste montagne été top confort

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#57 13-12-2022 07:51:56

azerty
[i]RL
Inscription : 08-01-2018

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Bombadyl a écrit :

#672343
Au programme aujourd’hui, le passage de la double crête du Malcaras pour basculer vers la vallée du Soulcem et recupérer le colis de nourriture que j’ai déposé à Mounicou.

@les gens de la montagne

Existe t’il un nom permettant de différencier cette montée vers les crêtes du malcaras en direction des étangs du picot, de celle au sud du pic par l’étang de la oussade.

Parce que sur le papier les 2 montent vers les crêtes et basculent vers la vallée du Soulcem. Sur la carte IGN il n’y a pas de noms dans ce secteur.

Voilà.

merci Bombadyl pour ce rayon de soleil wink

Ps : j’ai un t-shirt orange, taille L, si ça peut combler un manque affectif wink

Dernière modification par azerty (13-12-2022 07:54:04)


«L’humain mène une guerre contre la nature. S’il gagne , il est perdu» – Hubert Reeves

Profil / trombi ici

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#58 13-12-2022 11:36:52

bernard_lyon
Μηδὲν ἄγαν
Lieu : Lyon
Inscription : 16-12-2015

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Merci Bombadyl, on en redemande  smile


Mon trombi | Liste | HRP Banyuls-Alos d'Isil | GR738
"Le soleil n'est jamais si beau qu'un jour où l'on se met en route." (Jean Giono, "Que ma joie demeure")
Modification non explicitée : orthographe ou syntaxe

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#59 13-12-2022 13:52:30

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Merci pour cette étape que j'avais programmé à l'aller, pour me raviser et passer par l'Andorre. Re-programmée sur le retour, l'orage m'a alors renvoyé vers le Soulcem ... Autrement j'aurai sûrement retrouvé ton T-shirt  wink !


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi & Récits
l'ultralighter più estremo di sempre

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#60 13-12-2022 14:21:25

PyrTrekker
Membre
Inscription : 17-04-2020

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Merci aussi de me faire revivre ces beaux paysages/moments. On s'est croisé le lendemain et j'ai fait la montée Mounicou-Fourcat le surlendemain mais aucune trace de t-shirt orange... Dsl, cela restera le mystère de l'été 2022  big_smile

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#61 13-12-2022 23:54:34

Bombadyl
Membre
Lieu : Pyrénées
Inscription : 27-05-2021

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Merci à tous pour vos commentaires !
Ça motive pour la suite.

azerty a écrit :

#672425
@les gens de la montagne

Existe t’il un nom permettant de différencier cette montée vers les crêtes du malcaras en direction des étangs du picot, de celle au sud du pic par l’étang de la oussade.

Parce que sur le papier les 2 montent vers les crêtes et basculent vers la vallée du Soulcem. Sur la carte IGN il n’y a pas de noms dans ce secteur.

Pour distinguer les deux itinéraires on pourrait parler des 2 crêtes NW et NE du Malcaras par opposition à la crête Sud.
De mémoire c'est ainsi qu'elles sont nommées dans le descriptif du topo Trans'pyr (crêtes ou arêtes j'ai un doute).
Éventuellement pour distinguer le point d'arrivée dans la vallée du Soulcem on pourrait dire la haute-vallée pour l'itinéraire sud ?

Merci pour la proposition de t-shirt wink
Mais celui-ci est irremplaçable... unicorn

@PyrTrekker : c'est bien la preuve s'il en fallait une qu'il a fait un heureux dès le lendemain  lol


Listes : liste HRP2023

Récits : HRP 2021 -> HRP 2022 -> HRP 2023

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#62 13-01-2023 15:25:43

cajba
Membre
Lieu : TLS
Inscription : 21-11-2018

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Super récit, merci Bombadyl !!!

LA suite, la suite, la suite, la suite !!!!

je reconnais que c'est parfois plus long de faire un retour que de randonner, mais bon c'est un moment de partage bien particulier, qui fait aussi revivre les moments sur les cimes...

Merci !

pouce  pouce  pouce  pouce  calin  calin  calin

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#63 14-01-2023 23:07:24

Bombadyl
Membre
Lieu : Pyrénées
Inscription : 27-05-2021

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Merci pour ton passage Cajba !
Oui là on peut dire que je prends bien le temps de savourer l'écriture au compte-gouttes !
J'ai manqué de beaucoup l'objectif initial d'avoir terminé pour Noël donc je me rabats sur un horizon qui me semble atteignable : terminer le récit avant de reprendre la marche  lol


Listes : liste HRP2023

Récits : HRP 2021 -> HRP 2022 -> HRP 2023

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#64 11-02-2023 15:57:05

Bombadyl
Membre
Lieu : Pyrénées
Inscription : 27-05-2021

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Mercredi 13 juillet 2022 - étape 12 : Artigue - Certascan

Un bruit de moteur me réveille à 6h15.
C’est la première voiture qui monte au parking de l’Artigue.
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Le temps d’émerger et de plier bagage, nous sommes en route à 6h55.
On est décidément bien synchronisés sur le rythme avec Tom.
Sans s’imposer le moindre horaire, on n’attend jamais l’autre plus de 5 minutes.

La journée commence à environ 1100m d’altitude et le premier col du jour est quasiment à 2500m.
Une longue montée qui débute par un réveil musculaire tout en douceur le long de la route jusqu’au grand parking de l'Artigue.
Je connais bien cet endroit et le sentier qui monte au refuge du Pinet, porte d’entrée vers le Montcalm et les autres 3000 Ariégeois.
Une étape intéressante pour une HRP mais j’aime autant explorer un itinéraire qui m’est totalement inconnu !
Le plan est donc de remonter le long du ruisseau de l’Artigue dans un vallon assez peu fréquenté, puis de basculer en Espagne.
Pour trouver le départ du sentier, on suit ma trace qui coupe le dernier grand virage de la route.
Mauvaise idée : l'issue est envahie par les ronces et on galère sur une vingtaine de mètres pour passer en force et rejoindre le vrai sentier.
Un conseil : à moins qu’une bonne âme ne soit passée avec une grosse débroussailleuse, suivez plutôt le tracé en vert…
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Sur le bon sentier, quelques maisons isolées et bien entretenues
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Au bout d'une heure de marche, on profite du dernier coin d'ombre pour prendre le petit déjeuner face au vallon qui ouvre sur le refuge du Pinet.
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Pendant notre pause, 4 vingtenaires passeront sur le chemin à la rencontre du berger de l'Artigue qui se trouve être le frère de l'un d'entre eux.
Une occasion supplémentaire de nous étonner des choix vestimentaires de la plupart des randonneurs : short et t-shirt manches courtes.
Certes il fait chaud. Mais de notre côté, on essaye plutôt de couvrir chaque centimètre carré de peau pour se protéger du soleil qui brule 12h par jour sans relâche.

Alors que l'on remballe nos sacs, un autre randonneur arrive avec sa canne à pêche.
On fait connaissance : Matthias adore dormir à la belle étoile dans des coins perdus de montagne et la pêche est un bon prétexte pour lui.
On partage une partie du chemin en discutant, puis il s'arrête pour une pause avant d'attaquer la longue montée en plein cagnard.
Une belle rencontre.

Le passage du premier verrou nous parait effectivement très raide, très chaud, très long et nos jambes accumulent la fatigue des étapes précédentes.

On s'élève progressivement le long du ruisseau de l'Artigue qui est malheureusement inaccessible pendant toute la première moitié de la montée.
On regrette de ne pas avoir fait le plein d’eau à la passerelle à 1400m, tout absorbés dans nos discussions avec Matthias.
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Nos gourdes sont vides à présent et on transpire à grosses gouttes.
A 1780m, enfin un filet d'eau au milieu du chemin mais beaucoup de vaches autour et plusieurs bouses dans l'eau.
Elle ne servira qu'à se rafraîchir un peu.
A 1930m le ruisseau devient enfin accessible et nous offre une bonne pause fraîcheur, hydratation et bain de pieds.

Au fur et à mesure que l’on s’élève, la vue en arrière sur le vallon de l’Artigue se fait de plus en plus belle.
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Nous progressons rapidement dans ce paysage verdoyant jusqu’aux pieds du grand pierrier qui garde l’accès au Port de l’Artigue.

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D’abord un peu ralentis par les gros blocs, nous nous prenons au jeu et sautons de blocs en blocs dans une débauche d’énergie peu raisonnable. Qu’importe ! Quel fun !

Nous croiserons dans la montée un guide et son groupe de vaillants retraités qui font une boucle de quelques jours, ainsi que 2 hollandais sur la HRP. Autant d’occasions de discuter et de souffler un peu !

L’arrivée au col de l'Artigue est une belle récompense après 1400m de grimpette.

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Publicité pour la gourde BeFree ?

On décide d'entamer la descente à la recherche d'un cours d'eau pour combiner lessive et pause déjeuner.
Les premiers cours d’eau en pointillés sur la carte ne sont que de trop minces filets. On aperçoit deux lacs : un petit tout vert et marécageux (Aiguamoll de Guilo) et un grand bien bleu (Estany de Romedo de Baix) qui nous appelle pour la baignade.

La fatigue est présente, ainsi que des premières douleurs au pied (ampoule au gros orteil).
Je me tape le genou contre un rocher dans un pas mal ajusté.
Une petite chute de moral, heureusement très passagère.

Après avoir rejoint le plancher des vaches, on rencontre un autre HRPiste en sens inverse.
Son sac est léger, on s'identifie rapidement : c'est PyrTrekeur, un autre MUL Toulousain.
Il est parti de Luchon avec 8j d'autonomie alimentaire et va jusqu'à l'Hospitalet.
On échange sur les étapes passées et à venir.
Il a également croisé Hervé qui a visiblement 1 à 2j d'avance sur nous.
On se recroisera sans doute dans d'autres aventures RL.

Enfin, le lac tant attendu se présente à nous. Et pour couronner le tout, il nous offre une plage de cailloux à l'ombre d'un sapin!
Il est plus de 13h45, la matinée a été longue, et la pause bien méritée…

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Les tentes et sacs de couchages sont mis à sécher. Les lessives sont faites. Il est temps de se baigner !
Elle est plus fraîche que notre dernier bain au Picot et surtout il y a un bon vent.

Mais le plaisir est là : faire quelques brasses dans l'eau froide et regagner la berge pour se faire sécher par le vent.
Que c'est agréable après tant de chaleur et de sueur.

Pique-nique royal avec un excellent saucisson ariégeois, des crackers et du comté.
La vue est superbe.

L’immobilité des montagnes et du lac est apaisante.
Et pourtant on dirait que ça bouge. Le vent qui ride la surface ? Pas seulement…

Les gros cailloux utilisés pour faire la lessive sont à présent recouverts d'eau.
Les vêtements mis à sécher sont trop proches du bord.

Petit à petit notre plage se réduit. Pas de doute : le niveau du lac monte, et rapidement !

On remarque alors à l’autre bout du lac une cascade qui apparait, puissante. Puis disparait.
Il s'agit en fait du trop-plein d'une conduite forcée qui alimente aussi le lac sous le niveau de l'eau et génère de gros remous à la surface.

La pause a déjà duré 2 heures : il est temps de quitter notre coin de paradis immergé et de se remettre en marche.
En faisant le tour du lac, le sentier rejoint un bout de piste et passe devant un étrange abri-bus.
Puis nous rejoignons l’arrivée de la conduite forcée et la cascade intermittente du trop-plein. Il faut alors emprunter des échelles dans la roche et quelques cordes pour continuer.

Un peu plus loin, je fais une courte pause pour remplir ma gourde. En repartant, je trouve le corps d’un randonneur étendu au milieu du passage.

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Drôle d’endroit pour une micro-sieste Tom !
Une fois Tom remis à la verticale, nous atteignons rapidement l’estany de Romedo de Dalt et son ile arborée très photogénique.

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Encore une montée, puis nous quittons le GR qui redescend pour mieux remonter au refuge.
A la place, nous suivons la ligne de niveau par une sente évanescente et passablement aérienne sur quelques dizaines de mètres.
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Ce passage offre une vue privilégiée sur la cascade qui déborde généreusement de son lit et dont le débit démesuré ne peut être que l’œuvre d’installations humaines.
834zm9Z0K.IMG_20220713_170519337_HDR.jpeg

Juste avant de rejoindre le GR, on s’octroie une petite pause les pieds dans l'eau.
Il est 17h30 et les jambes sont déjà bien lourdes.
On implore une fin d'étape plutôt courte et tranquille.

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Le refuge de Certascan se présente à nous vers 18h. On discute avec la gardienne qui nous indique les possibilités de bivouac. La plus prometteuse est celle que j'avais repérée sur ma carte à la maison: le petit replat vers 2370m avant d'attaquer la grimpette vers le col de Certascan.

Finalement le replat n'est pas si plat et se partage entre marécage, rochers et bouses de vaches.
On finit par trouver quelques mètres carrés à plat, et en déplaçant avec une pierre plate les bouses les plus fraîches, on s'installe entre les rochers et les ruissellements.

Environ 12h après leur démontage, nos tentes reprennent forme dans un cadre bien différent.
Entre-temps nous avons franchi une frontière qui n’existe que dans l’imaginaire des hommes.

Après une toilette bien fraiche au ruisseau, nous dinons avec une très jolie vue sur le lac et les sommets environnants dont le pic de Certascan.

834zszVHP.IMG_20220713_200359151_HDR.jpeg

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J’attends poliment que les derniers rayons rouges s’envolent au-dessus de toute terre visible, puis je m’effondre dans mon nid douillet avant qu’ils ne réapparaissent de l’autre côté.

Parcours du jour: -> Trace téléchargeable sur VisuGPX

834zyng6i.Etape12_J4.jpeg

Quelques chiffres:
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Dernière modification par Bombadyl (11-02-2023 15:58:07)


Listes : liste HRP2023

Récits : HRP 2021 -> HRP 2022 -> HRP 2023

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#65 11-02-2023 17:20:56

laxmimittal
Membre
Inscription : 23-10-2016

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

ooohhh une journée de récit, chic chic;

smile  smile  smile


La touche Majuscule de mon ordinateur fonctionne mal.

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#66 11-02-2023 21:49:17

Nicolas36
Marcheur léger
Inscription : 04-03-2021

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Bombadyl a écrit :

#676141Encore une montée, puis nous quittons le GR qui redescend pour mieux remonter au refuge.
A la place, nous suivons la ligne de niveau par une sente évanescente et passablement aérienne sur quelques dizaines de mètres.

Ce passage offre une vue privilégiée sur la cascade qui déborde généreusement de son lit et dont le débit démesuré ne peut être que l’œuvre d’installations humaines.

C'est bien le passage de Florencia pour sa HRP au Marc de Bourgogne ?


Modifications non signalées = Corrections de français

Récits-Listes : Brenne - Ecrins et Queyras - HRP par section

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#67 11-02-2023 23:22:21

Bombadyl
Membre
Lieu : Pyrénées
Inscription : 27-05-2021

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Salut Nicolas36.
Oui c'est bien celui-là.
Sur la photo de Florencia "en se retournant" on voit bien l'aspet "chute interdite". Pas de difficulté technique celà dit.


Listes : liste HRP2023

Récits : HRP 2021 -> HRP 2022 -> HRP 2023

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#68 12-02-2023 07:04:14

Joy Supertramp
Sempervirens
Inscription : 25-03-2019
Site Web

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Faut juste trouver la sente, je ne l'avais pas vue au départ (faut dire que j'ai pas cherché longtemps) et du coup j'étais descendue dans un des couloirs herbeux (raide ++), sur les fesses  lol


Edit sans précision : ortho ou faute de frappe !

Liste montagne été top confort

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#69 12-02-2023 08:57:07

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

La carte de fréquentation montre bien les hésitations :
- en 2018 et depuis Certascan je m’étais retrouvé trop en hauteur, sur la crête, à devoir redescendre par un début de demi tour vers le petit col de la Serra de Llurri. Visiblement je n’ai pas été le seul
- cette année dans le même sens je n’ai pas perdu la sente et comme sur votre tracé bleu j’ai abouti peut-être 15 mètres sous le col pour une courte grimpette

Si on s’écarte pas de l’un ou l’autre itinéraire, rien de vertigineux par rapport à ce que la HRP sait offrir.

Dernière modification par Hervé27 (12-02-2023 08:57:41)


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

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#70 13-02-2023 07:30:28

Cat 09
Membre
Inscription : 04-03-2020

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Voilà qui me rappelle encore de jolis souvenirs, du moins jusqu'à l'Etang de Romedo de Baix. Ensuite, nous avions longé le ruisseau vers le Sud.
C'est chouette, ces bribes de rando estivale qui nous parviennent en plein hiver !

A propos d'hiver (et pourtant, ce n'était pas en hiver), je voulais mettre une photo en miroir d'une des tiennes de l'étape d'avant. Je me rattrape. Pas les mêmes conditions...

La sortie est repérée ! Il ne nous reste plus qu’à atteindre le fond du vallon, faire quelques pas dans la neige et attaquer une bonne grimpette bien raide.
837dTb8ib.Capture.jpeg

         837dMNXm7.58-Dans-le-vallon-vers-les-Eta.jpeg
On voit le couloir de sortie tout à droite de la photo smile .

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#71 13-02-2023 16:36:26

Bombadyl
Membre
Lieu : Pyrénées
Inscription : 27-05-2021

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Cat 09 a écrit :

#676216
A propos d'hiver (et pourtant, ce n'était pas en hiver), je voulais mettre une photo en miroir d'une des tiennes de l'étape d'avant. Je me rattrape. Pas les mêmes conditions...

Merci Cat ! Ça n'est pas la même ambiance...
Bien glissant on dirait !
Quelle période ?


Listes : liste HRP2023

Récits : HRP 2021 -> HRP 2022 -> HRP 2023

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#72 23-02-2023 14:20:21

Cat 09
Membre
Inscription : 04-03-2020

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Mi-octobre. Trois jours avant, j'étais en short et T shirt...
J'ai pu voir qu'il y avait souvent un bon gros changement de saison à peu près à cette période.

Et glissant ? C'est quoi, glissant ? Non je t'assure, quand on a les pieds+les fesses+les mains (avec des gants) en contact avec le sol,ça ne glisse pas ! Enfin, pas trop... wink


Edit : parenthèses

Dernière modification par Cat 09 (23-02-2023 14:21:18)

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#73 03-03-2023 12:18:55

Bombadyl
Membre
Lieu : Pyrénées
Inscription : 27-05-2021

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Jeudi 14 juillet 2022 - étape 13 : Mont-Roig ou quand les deux mains ne suffisent plus à compter les lacs

Ce matin pas question de se lever du mauvais pied.
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Dès 6h30 nous sommes aux premières loges pour le spectacle.
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Nous commençons par 200m de grimpette jusqu’au Col de Certascan un peu sous les 2600m.

Et comme souvent après un col, s’ensuit une descente vers l’estany blau dont je ne conserve ni souvenir ni photo qui pourrait le distinguer des nombreux autres estany blau croisés pendant la traversée.

L’heure du petit-déjeuner nous découvre à proximité d’un étang sans nom mais non sans charme, qui profite encore de l’ombre pour polir son miroir.
83vfQACqS.IMG_20220714_083658345.jpeg

C’est ici que la trace préparée à la maison invite à poursuivre tout droit hors-sentier par le petit col que l'on observe en croquant nos biscuits.
Cette variante via l’Estany de Flamisella permet d’éviter la descente vers le hameau de Noarre et augmente encore le nombre de lac visités dans la journée.
C’est tentant.

D’un autre côté l’expérience Ariégeoise a montré que les sections hors-sentiers pouvaient facilement diviser par deux le rythme de progression.
En soi nous ne sommes pas pressés.
Nous avons encore de quoi manger jusqu’à demain midi.
Même si nous progressons peu aujourd’hui, nous devrions pouvoir atteindre le ravitaillement d’Esterri d’Aneu avant demain soir, ce qui ne laisse aucune marge mais devrait fonctionner.
Nous hésitons.

La perspective de devoir dormir « en ville » en arrivant tard à Esterri d’Aneu ne nous enchante guère.
Cet argument et (avouons-le) l’attrait de la facilité pour nos corps pas encore totalement réveillés nous pousse à rester sur le sentier.
Nous poursuivons au soleil jusqu’à la petite cabane de Guerossos.

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Puis nous plongeons sous le couvert végétal jusqu’aux prairies annonçant le hameau de Noarre.
L’endroit est parfaitement rénové et entretenu, mais entièrement désert.
L’ombre d’un grand cerisier invite à profiter quelques instants du charme des lieux en s’aérant les pieds.
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Vers 11h15 nous quittons Noarre pour remonter en douceur sous les sapins.
Le chemin est partiellement inondé et nous devons faire de grands pas entre les pierres affleurantes ce qui ajoute un côté ludique à cette section plutôt facile.

A 12h30 nous atteignons la cabane de Fangassal et profitons de la minuscule ombre créée par la cabane pour prendre notre pause déjeuner.
C’est censé être à cet endroit que la variante par Flamisella rejoint le sentier, mais difficile de distinguer la moindre trace ou trajectoire évidente depuis la cabane.
83vfUpQVP.IMG_20220714_130326608_HDR.jpeg

Vers 14h nous quittons la cabane à 1900m pour remonter tranquillement jusqu’au fond du vallon, puis le sentier s’incline à gauche et grimpe plus franchement jusqu’à l’estany de Llavera.
Arrivés au bord de l’eau nous cherchons le sentier en vain : il a bifurqué à droite bien avant l’étang.
Tant pis, ça valait quand même le détour !

A 15h20 nous atteignons le petit refuge non gardé de Mont-Roig à 2300m.
L’intérieur est propre et fonctionnel mais à cette heure il y fait trop chaud avec le soleil qui tape sur la coque en tôle.
Nous profitons à nouveau de la minuscule terrasse à l’ombre pour un petit goûter et une aération des pieds.
83vfVblZ6.IMG_20220714_152319390_HDR.jpeg


La suite est un vrai régal.
Petit sentier qui mène de lac en lac, alternant entre jolies dalles et herbe verte, avec en fond sonore le ruissèlement de l’eau.
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Nous n’avons croisé personne depuis le hameau de Noarre il y a plus de 5 heures.
La discussion s’oriente sur la conduite à tenir si l’un de nous deux venait à se blesser.
Que faire en cas d’impossibilité complète de se déplacer, sans réseau dans un secteur non fréquenté ?

Notre conclusion du moment : le valide doit chercher du réseau pour avertir de la situation.
Mais comme on ne sait pas s’il lui faudra 1h ou 10h de marche pour en trouver, il ne faut pas partir dans la précipitation.
Il faut permettre au blessé de passer au moins une nuit tout seul au chaud.
Donc monter un abri et installer le couchage s’il ne peut pas le faire lui-même.
Laisser suffisamment d’eau et de nourriture.
Et surtout bien relever les coordonnées GPS et étudier la carte pour se diriger vers la zone avec le plus de probabilité de trouver rapidement du réseau.

Sur ce dernier point, on se rend compte que l’on n’est pas également armés.
Comme c’est moi qui ait préparé l’itinéraire et qui gère l’orientation à l’aide de ma montre et de mon téléphone, Tom ne dispose d’aucune carte (ni papier, ni numérique) et n’a pas d’application permettant d’afficher facilement les coordonnées GPS courantes.
Donc si c’est moi qui me blesse, il vaut mieux que je reste conscient et lucide pour déverrouiller mon téléphone, donner les coordonnées à Tom et étudier la carte avec lui avant de lui laisser mon téléphone… Pas terrible.

Sur le moment, on se dit qu’il faudra remédier à cela lors de la prochaine traversée de zone habitée.
Chose que l’on oubliera de faire le moment venu, trop occupés à se ravitailler pour quitter au plus vite ce monde trop chaud, trop bruyant, trop agité et si avare en beauté comparé à tout ce que nous traversons depuis 5 jours.

Il faut dire que sur l’échelle de la beauté, le théâtre de nos réflexions place la barre très haute.

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Arrivés au bord du plus haut et du plus grand lac de cette série (estany Major de la Gallina : 2500m), une baignade s’impose.

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Nous sommes absolument seuls dans une immensité de beauté naturelle.
Ce profond sentiment de liberté nous pousse à questionner les règles et les habitudes dictées par la raison, et c’est entièrement habillés que nous plongeons dans le bleu intense du lac.

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L’eau fraiche et le vent qui se lève ont vite fait de nous remettre les idées en place pendant que nos affaires sèchent sur le gispet bien piquant de notre plage improvisée.

Nous repartons avec des affaires encore bien humides.
Avant le col, nous croisons deux « pionniers » de l’hexatrek au nez et aux jambes bien cramées.  Un gars et une fille (Laura) qui sont partis séparément et se sont regroupés en chemin.
Au col de Calberante (2608m), la vue s’ouvre sur le Bassa de Curios, qui lui-même domine les Estany de Calberante et de la Gola.
A croire qu’ici chaque flanc de montagne abrite au minimum 3 lacs disposés en étages.
Ce secteur me plait bien !

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La règle se vérifie encore au col suivant qui ouvre sur les étangs de Tartera qui dominent ceux de Buixasse et de Platiros.
Mais nous conserverons ces derniers pour le lendemain.
Ce soir nous restons à 2400m à la recherche d’un endroit plat et un peu abrité du vent qui ne faiblit pas depuis notre baignade.

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Le temps de choisir l’emplacement, le soleil a basculé derrière les montagnes, ce qui rend la toilette au ruisseau moins agréable.

Ce soir, l'enthousiasme de Tom n'est pas au niveau habituel.
Il est plongé dans ses pensées et se dépêche de manger pour se coucher tôt.
La fatigue due à la chaleur, à nos longues journées et aux nuits pas toujours reposantes s’accumule.

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Alors que je sombre lentement dans le sommeil, j’entends du bruit dans le pierrier à une centaine de mètres.

A présent parfaitement réveillé, je m’assoie dans la tente pour mieux entendre.

Ca n’est pas le bruit d’un petit animal.
Quelque chose de gros se déplace et la première image qui se forme dans mon esprit alerté est celle de l’ours.

J’attrape instinctivement mon piolet.
Reflexe probablement absurde et inutile, mais le cerveau primaire a pris le dessus.

Je tends l’oreille pendant quelques minutes.
Soudain, des bruits de pas lourds frappant le sol se rapprochent des tentes mais dans la direction opposée au pierrier.
J’appelle Tom pour savoir si c’est lui qui s’est levé.
Sa voix à moitié endormie n’est pas très rassurée non plus, les bruits de pas sont quasiment au niveau de sa tente.

Je ne supporte plus de ne rien voir et un brusque instinct de protection me fait jaillir de la tente avec ma frontale allumée et toujours mon piolet à la main.

Quatre yeux brillent juste au-dessus de la tente de Tom !

Un grand mouvement de panique et les deux chevaux s’enfuient au galop sans écraser la tente.

J’ai l’air idiot avec mon piolet à la main…
Mais il n’y a personne pour me voir.

Tom, toujours dans sa tente, me demande ce qu’il vient de se passer, puis se rendort quasi-immédiatement.

Moi je reste dehors à écouter, en tentant de percer la nuit avec ma frontale.
Quelques blocs basculent encore de temps en temps dans le pierrier.
Ca n’est pas un bruit d’éboulement ni de petites pierres qui dégringolent sous les sabots d’un isard.
C’est le bruit de gros blocs qui basculent légèrement avant de reprendre leur place, comme cela arrive régulièrement lorsque l’on marche sur un bloc en équilibre.

Mais le pierrier est un peu trop loin pour que ma frontale dévoile l’animal qui s’y déplace encore.

Une fois l’adrénaline retombée, je retourne me coucher.
Et quitte à ne rien voir, je préfère ne rien entendre non plus. J’enfonce les boules Quies dans mes oreilles en attendant le sommeil.

Parcours du jour: -> Trace téléchargeable sur VisuGPX
83vgElC56.Etape15_J7.jpeg

Quelques chiffres:
83vgcd2Oz.bilan_Etape15_J7.jpeg


Listes : liste HRP2023

Récits : HRP 2021 -> HRP 2022 -> HRP 2023

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#74 03-03-2023 13:06:43

Philippe.u
Membre
Inscription : 16-02-2023
Site Web

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Encore un super récit, merci.
Je m'aperçois que l'on a du se croiser de très peu le mardi 12 juillet, après un dodo au deuxième étang du Picot (le spot de bivouac est sur une des photos du récit), je suis redescendu côté Fourcat mais en bifurquant vers l'étang d'Izourt avant d'arriver au refuge. Vous avez du prendre la montée vers la crête juste après que j'y sois descendu.
Comme quoi c'est hyperfréquenté l'Ariège...


Liste HRP : HRP 2023

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#75 03-03-2023 14:15:37

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : [Récit + liste] 2ème partie de HRP: L'Hospitalet-Parzan (12.5 étapes)

Dommage pour Flamisella et la suite ... Vous auriez adoré mais je comprends que, parfois, les jambes et l'organisme préfèrent la facilité visible à la difficulté supposée.

Pour ma part, depuis cet été j'aime la viande de cheval  lol


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