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#1 16-11-2011 22:27:50

florencia
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Inscription : 11-11-2011

[Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Voici ma petite contribution personnelle, après avoir dévoré le forum depuis près de 3 ans.

Après 2 derniers étés passés à arpenter les sentiers Pyrénéens,  j’avais envie de découvrir les Alpes et de réaliser dans le même esprit que ma HRP 2010 une traversée des Alpes du Nord au Sud.


          1-    L’itinéraire :

Il s’est construit progressivement au fur et à mesure des investigations sur internet. C’est comme cela, que j’ai découvert le topo de Jérôme Bonneaux TRANS ALPES qui m’a inspiré le tout début et surtout la 2° moitié du parcours. Le reste est basé sur les différents GR5, GR55 et GR52 et autres sentiers.
Les choix se sont fait à partir des lieux que je désirais absolument voir, d’autres que je voulais à coup sur éviter (de type Auron, etc…), rester au maximum sur les hauteurs sans avoir à redescendre en permanence dans les vallées.
Par ailleurs, j’essaye d’étudier des itinéraires bis, pour les passages pouvant poser problèmes ainsi que les différentes possibilités d’abri ouvert le long du parcours.

Si l’itinéraire est préparé dans les grandes lignes  à l’avance, avec un durée maximale pré déterminée, ( en général avec 3-4 jours de marge de sécurité, j’aime bien pouvoir aller jusqu’au bout des choses que j’entreprends),  je me laisse par contre la liberté du découpage des étapes en fonction de ma forme, de mon humeur, du temps et des rencontres. J’alterne ainsi les bivouacs et les nuits en gîte selon l’envie du moment. Je ne fais aucune réservation  et chaque fois que j’ai voulu manger et dormir en gîte même en arrivant parfois à 18H00, je n’ai jamais eu de problème ( un des avantages d’être en solo) .


    2- Le matériel :


Lien liste ( en bas de page): https://www.randonner-leger.org/forum/v … 51#p218151


Les principales évolutions par rapport à ma HRP furent principalement :

           -    l’abandon du Nest Golite SL1 pour ne garder que le tapis de sol, et franchement, je ne l’ai pas regretté sauf une soirée où j’ai été prise d’assaut par une nuée de moustiques et de mouches au camp soubran en dessous du lac Négré, ( j’ai lu qu’il était arrivé la même mésaventure  à Monsieurhenri cet été, son récit de ce bivouac m'a bien fait rire!) Conclusion en abri non fermé bien choisir son lieu de bivouac.
           -    Le changement de chaussure ( la HRP les avait achevées) des LOWA tout cuir de 1400 gr la paire pour des ASOLO ATTIKA à 1050g la paire : je ne les sent pas aux pieds, du coup beaucoup moins de fatigue en fin de journée. Très bon état à la fin de la traversée en dehors d’un usure des crampons surtout à l’avant de la chaussure. Accroche peut être un tout peu moins bon que sur mes anciennes LOWA. Par contre, il doit y avoir un défaut sur l’une des deux, la gauche prenait systématiquement l’eau sous la pluie, alors que la droite restait sèche y compris le 2° jour où la pluie a été continue.
           -    Le système de protection pluie : j’ai renoncé au système poncho (Integral Designs Silcoat cap 138g + coupe-vent golite 154g pour adopter la veste imper-respi + protection sac+ pantalon imper, au final je me suis alourdie mais je trouve que le poncho n’est pas facile à enfiler et à bien mettre en place par dessus le sac, du coup j’hésite à l’enlever ou à le remettre, donc j’ai trop chaud et transpire ou je me fais mouiller… de plus pour marcher dans des secteurs un peu technique, beaucoup moins de gêne donc plus grande sécurité.
           -    Prendre des crampons aciers 6 pointes et un piolet léger : partant plus tôt dans la saison et commençant par les Alpes du Nord (j’aime bien arriver à la mer…), j’ai préférer jouer la sécurité, et ne pas renoncer à certains passages pour cause de gain de poids. Au final, je m’en suis servi au cours de 2 étapes.


Sont restés inchangés :     
   
           -    Le sac : confort de portage+++, jamais aucune douleur ni aux épaules, ni aux hanches, comme je pouvais avoir auparavant avec d’autres sacs à dos; et sincèrement je ne le trouve pas fragile, craintes qui reviennent souvent à son propos :il a plus de 100 jours de randonnées à son actif, sans le ménager, depuis près de 3 ans, et pas de signe d’usure majeure : quelques accrocs au niveau des 2 poches ceintures ventrales en mesh, et une usure au niveau du tissu qui recouvre la partie inférieure de l’armature du dos  car en contact avec le sol à la dépose du sac) mais ce signe d’usure c’est fait dès les premiers jours et n’a plus bougé depuis.
           -    Le couchage walden 250 + neo-air 168cm me satisfait, bien que je réfléchisse de plus en plus sérieusement à l’option couette…
           -    Le système de cuisine : le soir sauf conditions exceptionnelles, je l’utilise en mode bois et le matin, si vraiment je désire boire quelques choses de chaud, en mode esbit (un morceau de 7gr me permets de faire une chauffe frémissante de 400 ml, moins de perte de temps + flemme le matin + nettoyage plus rapide de la popote).



        2-Le ravitaillement :

aucun problème dans les Alpes surtout dans la partie Nord

Les différentes possibilités sur mon itinéraire :

Chapelle d’Abondance
Sixt-fer-à Cheval 
Les Houches
Les Contamines-Montjoie
Landry
Pesey-Nancroix
Val-Claret
Modane
Montgenèvre
Abriès
Maljasset ( l’épicerie serait fermée, non vérifié, je suis passée au dessus)
Larche ( petite épicerie au camping, non vérifié)
Isola 2000
Sospel

Sinon, j’ai eu recours à 2 colis : l’un en poste restante à Modane à J13 avec photocopies des cartes pour la suite du trajet, un peu de bouffe, savon, crème solaire, dentifrice, etc..  et un autre que j’avais envoyée à une amie qui habite près de Larche,  pour les 9 derniers jours.

Mon alimentation en bivouac pour cet HRA fut principalement basée sur un mélange de purée, de poudre de lait, de fromages, et de soupe lyo le soir, d’un mélange de noix de cajou, de noisettes et d’amandes le midi, et de chocolat, lait et céréales en poudre le matin. J’ai en plus quelques barres céréales pâtes d’amande en secours pour les petites faims.
Je calcule 150 gr environ par repas.
Parfois le matin, surtout s’il fait froid, je mange vite fait une pâtes d’amandes et commence à marcher 1H00 avant de me poser au soleil pour petit-déjeuner.
Les repas pris en gîtes viennent varier le quotidien et augmenter la ration calorique.


Pour l’eau, non plus, pas de réel soucis, entre les refuges, les fontaines, les sources, et en dernier recours certains ruisseaux. J’utilisais dans ce cas des pastilles de micropure forte.
La seule étape où l’eau est rare est située entre le refuge des Merveilles et Sospel
La seule possibilité de ravitaillement est un tuyau au niveau d’un abreuvoir située après la vacherie d’Authion ; L’eau qui en sortait était un peu boueuse, je l’ai laissée un peu déposée, traitée puis portée à ébullition...


Voilà, pour la présentation, le récit des 6 premières étapes va suivre!


Réalisations DIY
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"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine… Elle est mortelle !" -Paulo Coelho.

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#2 16-11-2011 22:46:00

florencia
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Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

J0 Jeudi 16/06 : : Tout juste sortie du boulot, je prends le train de 18h45 :destination Thonon-les-Bains où l’ami d’un ami m’attends. Il a gentiment accepté de m’héberger et de me transporter le lendemain jusqu’à mon point de départ à côté de Bernex.

Etape 1: 17/06: parking de la fétuière - cab de la calaz: 12 km +1450 m –700 m                                  Par le Col de pavis, col de bise, col d’ugeon, col de Chaudin

Démarrage à 9h00 . Il a plut la veille sur le lac Léman, et la montée s’effectue dans les nuages. Heureusement peu avant l’arrivée aux chalets d’Oche , je sors de la couche de nuages

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pour enfin apercevoir sous un beau ciel bleu la dent d’Oche.

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Les prairies sont très vertes et fleuries

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Je me dirige alors vers les portes d’Oche,

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où j’aperçois, pour la première fois du périple, le massif du Mont Blanc.

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Dans la descente du col de Pavis, Je croise mes premiers bouquetins ; Ils sont en train de profiter eux aussi des rayons de soleil et font la sieste à quelques mètres du sentier. Pause photos çà va s’en dire ! Ils sont très peu farouches, moi qui suis plus habituée aux isards.

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Bon, il faut tout de même se remettre en route, direction le col de bises puis le chemin de crête qui rejoint le col d’ugeon.

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Enfin, le lac léman se dévoile à mes yeux. Je ne l’espérais plus!

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Le vent souffle fort, mais malgré tout la progression est facile. Entrée en Suisse, où mes amis les bêtes sont littéralement au milieu du chemin, peu enclin à me laisser le passage :

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Vu sur les Cornettes de bises :

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Les vastes prairies laissent place à un décor karstique austère lors de la remontée de la combe de Chaux du Milieu.

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Arrivée au col de Chaudin à 15h30,

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l’orage qui menaçait déjà depuis un certain temps, éclate soudainement. Adieu l’ascension des Cornettes de Bise ! Je regarde autour de moi et ne vois que des cuvettes en herbes. Mauvais plan. Je réfléchis quelques instants, il existe un « minuscule abri sans aucun confort » à la Calaz (merci le topo Trans Alpes). La décision est rapidement  prise, je dévale les pentes en direction du col de Verne. 30 minutes plus tard, je suis au sec. L’espace n’est effectivement pas grand, je tiens tous juste allongée, mais cela fait très bien l’affaire. Je récupère l’eau de pluie à l’aide de ma popote et de mon bol plastique et arrive à remplir ma poche de 2L. Pas de feu ce soir, j’utilise un de mes esbits de « secours » et prépare ma première purée + soupe lyo. A travers l’ouverture de la porte, une petite visite amicale me tiendra compagnie lors de cette soirée pluvieuse.

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Etape 2 : cabane de la Calaz - gîte de Trébentaz     :  11.5 km +900m –1100m

La nuit fut agitée, la pluie et surtout le vent n’ont pas cessé ouvrant sans cesse la porte vers l’extérieur. Après le 4° levé, j’arrive enfin à bloquer la porte avec un de mes bâtons ! Après une attente interminable d’une inespérée accalmie, je me décide enfin à lever le camp, hors de question de passer mon 2° jour dans cette cabane ! Il est déjà près de 9h00 ! le sentier s’est transformé en ruisseau. Arrivée à la Chapelle d’Abondance, je trouve refuge dans un bar-restaurant, accueil très sympa ; le patron m’apprend qu’il n’a pas plus depuis un mois ! je m’offre une tarte aux framboises maison et un café en consolation. Je repars réconfortée et de  nouveau prête à  affrontée les éléments ; mais changement de plan, aucune envie de bivouaquer comme prévu au col des mattes,  je me dirige vers le refuge de Trebentaz. Accueil super chaleureux, je pourrais sécher, une à  une, mes affaires devant le petit poêle. Peu de temps après, arrivent 4 autres randonneurs dans le même état que moi, on en rigole !…bonne soirée.

Etape 3 : Trébentaz – bivouac au pied du pas de la bide: 24.5 km +1170m –1390m                         
           par le col des Mattes, col de bassachaux, col de Chésery, col de Cuboré, col de coux


Le départ se fait encore sous un ciel nuageux mais cette fois-ci pas de pluie, ouf ! J’avale rapidement le col des mattes et plonge hors sentier dans la prairie pour rejoindre le GR5

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et suivre la piste jusqu’au col de Bassachaux puis le refuge de chesery ; Pause déjeuner rapide près du lac vert qui n’est pas vert du tout : tout est gris et les montagnes alentours sont recouvertes de blanc, il fait froid. L‘espoir vient du ciel bleu, que j’aperçois derrière le pas du Cuboré. Et en effet, une fois franchit, je suis dans une toute autre ambiance faite de verdure et de soleil, que du bonheur,

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j’aurais même chaud dans la montée me conduisant au col de Coux. Je refais le plein d’eau à la source située peu avant l’arrivée. Je m’octroie une longue pause à me faire dorer la pilule, c’est alors que j’aperçois un randonneur courbé sous son sac qui grimpe à un rythme lent mais régulier. Cette vision me rappelle une conversation, avec mes compagnons de la veille au soir, à propos d’un homme de 75 ans, à l’allure « voûtée » qui faisait le GR5, un certain Robert. Quelle ne fut pas sa surprise quand je l’interpelle par son prénom à son arrivée ! En tout cas chapeau à lui, j’aimerais encore pouvoir faire de même à son âge…

Puis je repars pour mon lieu de bivouac prévu au pied du pas de la bide. Le cheminement sur la crête est sympa, puis je galère un pour descendre en voulant prendre des « faux » raccourcis

La vision du début de l’étape du lendemain me laisse songeuse:

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Depuis mon sac de couchage :

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Etape 4 : pied du pas de la bide – refuge de Vogealle : 6.2 km + 940m –700m         
          Par le Col de Bossetan, la Golette de l’Oule et le pas au taureau

Départ à 7h00, ce matin, sentiments d’excitation et d’appréhension mélangées, à l’idée d’affronter les premières difficultés, portant principalement sur l’importance des névés que je vais rencontrer jusqu’au pas au taureau. Je me lance donc dans les raides pentes herbeuses

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jusqu’au pas de la bide, célèbre passage entre 2 parois rocheuses, où les « gros sacs » ne passent pas, il faut les pousser devant soi; le test est réussi !

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Puis, premier névé et premier chaussage des crampons : 

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pour arriver au refuge de Bostan. Lieu très sympa pour un bivouac.

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Après le col, je vois enfin le pas au taureau. J’aperçois une seule trace, mais elle monte à la Golette de l’Oule ; j’hésite puis me décide finalement à la suivre. L’ascension terminale est réputée moins raide (et normalement sans névé, ce qui n’est pas du tout le cas) avec possibilité de traversée à flanc jusqu’au pas au taureau…

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La montée est raide mais se passe sans problème jusqu’à la Golette de l’Oule

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La vue depuis ce col en V m’enlève toute envie de descendre par-là pour rejoindre le lac de Vogealle.

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Je dois absolument rejoindre le pas au taureau pour ensuite redescendre ; les traces que j’ai suivi monte sur la crête rocheuse mais, là aussi, impossible de passer, je redescends donc sans comprendre par où, ils sont passé(e)s. Le mystère sera éclaircit le soir même… Le passage à flanc me paraît limite, je fais quelques pas, mais la neige commence à ramollir ( il est déjà 12H30, et en plein soleil) et je décide de revenir sur mes pas et de me rapprocher de la crête pour avoir quelques prises rocheuses. Et, c’est justement en me tenant à la roche, que j’échappe mon piolet (sans dragonne), oups !!! instant de solitude, un ange passe… Il est seulement 20 m plus bas, arrêté par une roche, mais il ne me paraît pas prudent de m’y risquer. Seule solution ( à cet instant pour moi), me glisser dans la petite faille qui sépare la roche du névé, en me gardant de toujours rester une fesse en appui sur le névé et en essayant de sonder avec le pied. Enfin, je ne sais pas si je suis très claire dans ma description, mais j’ai « rampé » comme çà jusqu’au pas au taureau pour me sortir de ce mauvais pas. Chose faite à 13h30, mais dont je ne suis pas très fière !.

Illustration  du parcours de traversée :

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La descente se fit au ralenti, et épuisée de toutes ses émotions, je décide de stopper là pour aujourd’hui, au refuge de Vogealle à 15H00.

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Je lui demande s’il est encore possible de manger quelque chose et 10 minutes plus tard, il m’apporte une superbe omelette jambon-fromage accompagnée d’une bière. Je déguste le tout avec délectation, suivi d’une bonne douche puis longue sieste. On dit que le sommeil est de bon conseil… le soir à table, je suis silencieuse et écoute distraitement  les différentes conversations quand soudain, 3 des randonneurs racontent que la veille ils ont essayé de monter au pas au taureau, je tends mon oreille plus attentivement : arrivés à la Golette de l’Oule, et devant la crête infranchissable, ils sont redescendus dans leur trace en bas du névé pour traverser et remonter ensuite directement au pas au taureau ! l’énigme est résolue. Morale de l’histoire : seule, ce n'est pas toujours évident de faire les bons choix.

La soirée se finit par un verre de génépi gracieusement offert par le gardien, et fabriqué par ses soins.
Tradition de beaucoup de refuge au cours de ma traversée, mais celui-ci fut le meilleur !.

Etape 5 : refuge de Vogealle – refuge Alfred Willis : 21.5 km +1220m -1340m                     
                        Par le pas du Boret, Sixt-fer-à-cheval, le collet d’Anterne


Aujourd’hui, étape tranquille puisqu’elle récupère le GR5 au ponts des Nants.
La descente par le pas du Boret se fait par un passage rocheux, par instant équipé de câbles. S’il est déconseillé sur sol mouillé, par temps sec, ce qui est le cas, il est sans difficulté.

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Pour rejoindre sixt-fer-à-cheval, je choisis de suivre la route, il existe un sentier rive gauche du Giffre mais réputée inutilisable après de grosses pluies. Vu le temps d’avant hier, je ne me risque pas. Bon choix à mi-chemin, un bus s’arrête à ma hauteur et me propose de me déposer à sixt-fer-à-Cheval. Je n’hésites pas une seconde et saute dedans. Sympa, les gens du coin !
J’en profite pour me ravitailler à la superette avant de repartir. La montée, animée par les cascades du rouget (haut-lieu touristique !),la cascade de la pleureuse et de la Sauffaz est malgré tout assez longue.

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A peine passée le collet d’Anterne, je me prends l’orage 1H00 avant l’arrivée aux chalets de bises. Rrrrh !

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mais cela est vite oublié, le berger qui a sa cabane à côté du refuge m’invite chez lui ; nous passons une très bonne soirée, il est intarissable,  me racontant son quotidien, ses problèmes avec le Loup, et son militantisme depuis 40 ans. Les 2 clans ne sont pas près à se mettre d’accord !

Etape 6 : refuge alfred Willis – Bionassay : 22 km +1300m -2000m             
                        par le Col d’Anterne, Servoz, train les houches, col de voza

Je fais mes adieux au berger et direction le lac d’Anterne, superbe endroit, le ciel couvert mais laissant filtrer quelques rayons de lumière donne une ambiance particulière.

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Je ne m’attarde pas trop longtemps car le ciel devient de plus en plus menaçant. Au col d’Anterne, « vue » sur le massif du mont-blanc et l’Aiguille du midi.

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Puis, je dévale les pentes jusqu’à la gare de Servoz, où j’attrape un train (départ toutes les heures)  pour les Houches pour éviter quelques km pas très passionnants; de plus mes chaussures et moi, nous détestons le bitume ! Après une pause déjeuner, salade et frites, c’est la (trop longue) montée au col de Voza. J’aurais pu prendre le télécabine en fonctionnement,  mais bon, j’ai résisté; Au col, je choisis de me diriger sur le hameau de Bionnassay. Des nuages menaçant sont au-dessus du glacier de Bionnasay et je renonce  à passer par les chalets de Miage. Je me trouve une zone d’herbe bien tendre pour me poser tranquillement et installer mon bivouac près du torrent de Bionnassay. Rituel du bivouac : montage de l’abri, toilette, recherche du petit bois, préparation du repas, puis dodo.


Réalisations DIY
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#3 17-11-2011 05:10:53

eraz
multimedia
Lieu : Sancy
Inscription : 26-08-2007

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Kikoo florencia wink

Superbe récit et photos!!! J'attends la suite avec impatience smile.

eraz

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#4 17-11-2011 08:33:28

to-ny
Membre
Lieu : Lorraine
Inscription : 20-06-2011

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Salut florencia,
Ton récit me rappelle que de beaux souvenirs,col de Bise,les cornettes,les cascades...toutes les beautés de Dame nature que j'ai vu cet été sur une partie du GR5 faite au mois d'Août...La suite,la suite... wink
Amitiés...


" Ni dieu,ni maître,je respecte le vent qui me porte "

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#5 17-11-2011 08:35:36

spigi
Membre
Lieu : Bruxelles
Inscription : 30-12-2007

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

florencia a écrit :

  Le couchage walden 250 + neo-air 168cm me satisfait, bien que je réfléchisse de plus en plus sérieusement à l’option couette…

As-tu pensé à la solution... Walden 250 !?

Je m'explique.
Si celui-ci ne te convainc pas, tu peux essayer de transformer ton walden en quilt en enlevant la partie "tissus" qui relie les 2 tranches du sac duvet pour le transformer en quilt.
Je sais, c'est idiot, il aurait dès lors mieux fallut acheter un quilt, mais tu l'as, et si tu veux éviter de nouveaux frais en t'achetant une couette, c'est une solution.
Pour ne pas complètement le transformer et garder la possibilité de le réemployer tel quel, tu pourrais par exemple ne le découper que d'un seul côté, et de temps en temps y mettre des petites pastilles velcro pour pouvoir le refermer ??? A voir !

Un quilt finalement, ce n'est rien d'autre qu'une couette refermée aux pieds, ce que je trouve être un avantage, car sous couette, les pieds ont souvent tendance à chercher la sortie !?!... smile

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#6 17-11-2011 09:37:56

Zelfou
Loup solidaire
Inscription : 24-06-2010

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Hello Florencia,

Chouette récit, en effet, me rappelant également quelques souvenirs encore tout frais de 2011.
Allez, on attends la suite...

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#7 17-11-2011 10:45:55

fiannae
Membre
Lieu : Paris
Inscription : 17-08-2008

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Le piolet, tu l'as récupéré ? Depuis quand randonnes-tu ainsi ? Tu pratiques aussi l'alpinisme ?

Il me tarde de lire/voir la suite, en particulier entre la Vanoise et le Mercantour.

Merci pour ce partage des Alpes, cela change du tour des Pyrénées.

En montagne, je fais souvent du stop pour éviter le trop de bitume car la desserte par les transports en commun (car/train) n'est pas vraiment assurée ou pratique (horaires). Pour l'instant, je n'ai jamais eu de soucis.

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#8 17-11-2011 12:10:13

chouxrave
Membre
Lieu : Bugey
Inscription : 13-10-2006

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

C'est superbe.

Tu aurais le courage de mettre une trace sur Openrunner pour suivre un peu mieux ton itinéraire sur le fond de carte IGN ?

Merci.

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#9 17-11-2011 18:54:57

Neibaf
Membre
Inscription : 24-01-2011

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Bien le bonjour,

Un seul mot: "Magnifique:" D

Vivement la suite

Ca me donne de plus en plus envie d'y aller dans les prochaines années

A +

Fab


«Le sel est âcre quand on le goûte à part ; mais c'est le parfait assaisonnement qui donne aux mets toute leur saveur. Ainsi les difficultés sont-elles le sel de la vie.» BP

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#10 17-11-2011 19:13:49

florencia
Membre
Lieu : 71
Inscription : 11-11-2011

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Déjà, merci à tous pour cet accueil très chaleureux!


Spigi:

tu peux essayer de transformer ton walden en quilt en enlevant la partie "tissus" qui relie les 2 tranches du sac duvet pour le transformer en quilt.
Je sais, c'est idiot, il aurait dès lors mieux fallut acheter un quilt, mais tu l'as, et si tu veux éviter de nouveaux frais en t'achetant une couette, c'est une solution.
Pour ne pas complètement le transformer et garder la possibilité de le réemployer tel quel, tu pourrais par exemple ne le découper que d'un seul côté, et de temps en temps y mettre des petites pastilles velcro pour pouvoir le refermer ???

Cette idée m'avait effectivement traversée l'esprit, je vais réfléchir à cette solution, quid des attaches, velcro, pourquoi pas.

Fiannae:

Le piolet, tu l'as récupéré ?

Hélas, non! mais je suis sûre qu'il a fait un heureux...

Depuis quand randonnes-tu ainsi ? Tu pratiques aussi l'alpinisme ?

j'ai beaucoup randonné de 20 à 30 ans surtout à l'étranger et principalement en Amériques du Sud
Je n'ai repris que depuis 5 ans.
Non, je ne pratique pas l'Alpinisme. J'ai pratiqué quelques ascensions comme certains Volcans
équatoriens (Tungurahua, cotopaxi, Chimborazo). Cela nécessite un équipement crampons-piolet, mais il n'y a pas de réelle difficulté technique.

Pour la trace GPX, elle arrive et les 6 prochains jours aussi.


Réalisations DIY
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"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine… Elle est mortelle !" -Paulo Coelho.

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#11 17-11-2011 19:16:32

florencia
Membre
Lieu : 71
Inscription : 11-11-2011

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Vous trouverer avec le lien la trace des 6 premières étapes sous VISUGPX

http://www.visugpx.com/?i=1321552270


Réalisations DIY
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"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine… Elle est mortelle !" -Paulo Coelho.

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#12 17-11-2011 19:19:11

Myrtille88
Membre
Lieu : Provence
Inscription : 30-09-2009

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Hello florencia!

J'ai adoré aussi ton récit et les photos, superbes. Très jolie crête vers col d'Ugeon.
au fait une HRA c'est quoi?

à bientôt pour lire la suite!

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#13 17-11-2011 20:18:13

Eddie1964
Voyageur UL
Inscription : 14-06-2009

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Myrtille88 a écrit :

Hello florencia!

J'ai adoré aussi ton récit et les photos, superbes. Très jolie crête vers col d'Ugeon.
au fait une HRA c'est quoi?

à bientôt pour lire la suite!

Haute Randonnée Alpine


Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit,celui-ci voudrait souffrir en face du poêle et celui-là,croit qu'il guérirait à côté de la fenêtre!Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas et cette question de déménagement en est une que je discute sans  cesse avec mon âme!C.Baudelaire.

La vie est une aventure dont on ne sort jamais vivant (Alphonse Allais)

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#14 17-11-2011 20:33:22

florencia
Membre
Lieu : 71
Inscription : 11-11-2011

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Lien VisuGPX des étapes 7 à 12 : http://www.visugpx.com/?i=1321556322



Etape 7 : Bionassay – Refuge du col de la croix bonhomme 21.0 km +1800m –700m


Au réveil, la brume recouvre la vallée, toujours un ciel mitigé qui ne laisse présager rien de bon .

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Ravitaillement aux Contamines-Montjoie. Mon téléphone étant en panne depuis, à priori le 2° jour, date à laquelle j’ai appelé pour la dernière fois et pris cette fameuse pluie non stop (lien de cause à effet? il était pourtant dans une pochette plastique mais j’y avais retrouvé de l’humidité), je me mets en quête d’une cabine téléphonique, ne la trouvant pas, je me décide à demander à un commerçant et là:
« désolez, pas de cabane publique »! Incroyable, non !
Je n’ose pas demander son tél et repart penaude, en espérant que mes proches ne vont pas trop s’inquiéter.

Je passe mon chemin et monte aux Chalets des Nants dans une véritable purée de poids et sous une pluie fine ; je me console en me disant que, tant que c’est dans la vallée, je ne « perds » pas grand chose. 
Par chance, une éclaircie m’accompagne jusqu’au col du bonhomme, me laissant enfin, apercevoir les paysages.

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En haut, je fais une pause dans la cabane à l’abri du vent, car dehors, çà souffle fort. Et après une petite collation, je me remets en route en direction du col de la croix,

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J’aperçois la crête des Gîttes au programme de demain :

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Et boum, 10 min avant l’arrivée au refuge, l’orage éclate, un de plus !.
Le refuge est immense, et bondé ! Mais bon, au moins je suis à l’abri de la pluie.
La plupart des randonneurs présents font le tour du mont-blanc, arrivent aussi quelques VTTistes couverts de boue des pieds à la tête (j’admire leur courage et leurs efforts).
Soirée tranquille, au chaud, au coin du feu...


Etape 8: Croix bonhomme-les fours (près de valezan) D=21.8 km +1000m -1850m             
                            Par les crête des gittes, le col du Grand Fond


Ce matin au réveil, c’est grand beau; Bingo, ma bonne étoile est de retour pour cette journée se passant sur les hauteurs ; le mont-Blanc m’accompagnera une grande partie de la journée.

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La crête des gittes n’est pas enneigée et ne pose donc aucune difficulté.

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Vue sur ma prochaine destination, la Combe de Neuva:

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Je descend en hors piste depuis le col de la Sauce dans les hautes herbes, à vue, le plus directement possible pour rejoindre le cormet de Roselend. Les guêtres sont efficaces pour empêcher les infiltrations d’eau, mais mon pantalon est trempé jusqu’aux genoux!

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La remontée de la vallée de la neuva est agréable, je rattrape rapidement un groupe de 17 personnes qui passent, à la queue leu-leu, un gué; ne voulant pas patienter, je décide de prendre un autre passage et glisse, me fait une bonne béquille contre un rocher (je la ressentirais bien les jours suivant) mais ne tombe pas, ouf, l’honneur est sauf!

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Vue sur le mont blanc en se retournant

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J’arrive au niveau des 2 petits lacs devant l’aiguille de la Nova :

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Puis j’attaque la montée au col du Grand Fond

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Au col, le lac de Presset se révèle contrairement à la Pierra menta qui joue à cache-cache avec les nuages et refusera de se dévoiler

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Je fais une pause au refuge, véritablement perché, pour manger une soupe .
Le gardien, et 2 aides,  se démènent comme des diables, dans une minuscule cuisine de 2 m2, pour servir une multitude de randonneurs ,visiblement à la journée, (probablement montés du lac de Roseland ou depuis Valezan).

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Je ne m’attarde pas et descend en direction du refuge de la Balme, nouvelle pause ! il n’est que 15H00, et il ne me reste que quelques km de descente pour essayer de me trouver un endroit pour bivouaquer. Je m’offre un délicieux yaourt aux myrtilles et une bonne bière bien fraîche . Je trouverais aux fours, un champ ou j’attendrai la tombée de la nuit pour monter la tente.


Etape 9 : les fours- sous le col du palet 24 km +1350m –800m         
                       Par Valezan , Bellentre, Landry, le col du Palet


Départ 6H30, une longue journée m’attends aujourd’hui, surtout que les 12 premiers km sont du bitume, tout ce que je déteste. Je traverse le village de Valezan qui est tout en pente, heureusement, il existe des petits raccourcis ; à Bellentre, je me dirige directement vers Landry. Pas très passionnant tout çà. A la sortie du village, j’arrive à l’embranchement pour Rosuel ; c’est décidé, la première voiture qui passe, je l’arrête ! la première est la bonne, il me dépose à Pesey-Nacroix pour me ravitailler. Il est aux alentours de midi quand j’arrive à Rosuel, je fais la pause déjeuner à l’ombre d’un arbre, le soleil tape fort. Après la porte de Rosuel, la pente s’accentue pour atteindre de superbes prairies

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où les marmottes engraissées par la main de l’homme pullulent à foison :

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Le lac de la Plagne

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Lac du Grattaleu

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La grande casse :

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Lumière au coucher de soleil

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Etape 10: sous le col du palet- refuge d’entre 2 eaux : D=19.5 km + 750m –1200m                 
                                Par le col de la Leisse                       


La vue au réveil depuis mon bivouac

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Col de la Leisse et le glacier de la grande Motte à droite, d’où j’entends des voix, en fait ce sont des skieurs alpins qui profitent, eux aussi, de cette belle journée !

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Il reste encore pas mal de névés :

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Lac des nettes :

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Plan des nettes :

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Le refuge de la Leisse 

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où je rencontre 3 autres randonneuses, attablées sur la petite terrasse, on discute, elles ont réservées au refuge d’entre 2 eaux, je décide de les accompagner, le bivouac n’est pas autorisé ici et je n’ai pas le courage d’aller bivouaquer après les chalets de la Glière situés à la limite du parc ; on passera une fin d’après-midi agréable entre lessive et farniente.



Etape 11 : refuge d’entre 2 eaux –refuge de la Valette : 15.5 km +1550 m –1100m                   
                         Par le col de la Vanoise, le col du grand et petit Marchet     
       

Je rejoins le Pont de Croé-vie puis débute l’ascension pour atteindre le plateau menant au col de la vanoise

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Lac rond

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Lac des assiettes complètement à sec

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Vue sur le col du Grand Marchet à venir

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A mi-chemin de la montée au col du Grand Marchet,

je suis rattrapée par un jeune homme très Mul, sac de 10L maxi, visiblement du coin, il m’apprend qu’il est berger et qu’il monte à son alpage d’été. Il poursuit son chemin et je suis impressionnée par son pas régulier, efficace et élégant;

la fin du col du Grand Marchet est très raide, heureusement la roche offre de très bonne prise, je finis quasiment à 4 pattes :

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la montée vue du col

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La cascade du Grand Marchet est majestueuse

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Le Cirque du Grand Marchet

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j’aperçois le berger essayant de traverser sur les roches juste en dessous des chutes d’eau.
Je décide de le suivre mais après quelques mètres, je fais demi-tour, la roche est recouverte de mousse et rend la progression très glissante ; Alors, que je suis assise en cherchant le meilleur moyen de ne pas trop descendre pour rejoindre le col du Petit Marchet, le berger lui aussi abandonne et revient dans ma direction. Arrivée à ma hauteur, il me demande si je sais comment rejoindre le col d’en face. « heu ! » passé le temps de la surprise ( c’est lui, le gars du coin!),  je lui réponds que je pense longer la limite inférieure des rochers. Du coup, on repart ensemble, on enchaîne :

Le col à gauche du Petit Marchet

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En se retournant depuis le col

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Passage au Roc du Tambour

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Le refuge de la valette est enfin en vue

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On s’arrête pour boire une bière ensemble et il m’invite à le suivre jusqu’à son gite d’alpage.
La proposition est très tentante, mais quand il m’apprend que c’est encore à plus de 3H00 de marche, et qu’il a une frontale au cas où !, j’avoue que le courage me manque. Il est déjà 16HOO,  Je le laisse donc reparti seul, un peu à regret ; En tout cas, merci à lui pour ce bout de route partagé ensemble.

Vue sur le Col de Chavière,

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Vue sur le glacier du Grand Marchet

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Coucher de soleil

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Etape 12 : Refuge de la Valette-refuge de Peclet-Poset : 20 km +1600m -1700m                       
                                   Par le col rouge et le col du Souffre


Aux premières lumières du jour

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Après une longue descente, j’arrive au fond de la vallée de pralognan

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Montée au col rouge

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Le col rouge :

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Pour éviter de redescendre de quelques 300 m pour ensuite remonter par la Combe des eaux noires, je décide de monter directement sur la crête, avec le roc des eaux noires sur la gauche

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je me faufile tant bien que mal entre de gros blocs de pierre puis trouve un petit passage enneigé pour basculer de l’autre côté

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Le col rouge depuis la crête du roc des eaux noires

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La descente est entrecoupée de petits névés, que je descends avec précaution, aucune envie de glisser avec tous ces rochers apparents

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Petit lac devant le Grand Mont-Coua

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Lac du Mont-Coua

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Puis descente à la passerelle pour ensuite remonter au col du souffre en  longeant le glacier de Gébroulaz

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pas de véritable sentier, juste quelques cairns de temps en temps, mais bon en même temps, il « suffit » de monter !

le col est en vue :

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le roc du souffre porte bien son nom

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l’arrivée au col

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La vue depuis le col sur le lac blanc est à couper le souffle !

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La descente du col du souffre, m’a bien achevée les genoux…
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malgré la beauté des lieux, j’avais qu’une hâte, après ces quelques 10h00 de marche : arriver au refuge et boire une bonne bière !

C’est vrai que j’aurais pu remonter la longue vallée depuis Pralognan en une demi-journée.
Mais aucun regret, cela aurait été dommage de passer à côté de tant de merveilles !


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#15 17-11-2011 20:59:54

Profil supprimé 4
Profil supprimé à la demande de l'utilisateur
Inscription : 15-09-2011

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Magnifique !
Chapeau bas pour les photos  smile

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#16 17-11-2011 21:07:46

Basi
Marmotte Utopique de Laboratoire
Lieu : Rhône-Alpes-Auvergne
Inscription : 28-05-2008

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Très joli parcours, tu as pris des variantes astucieuses qui permettent d'éviter les passages "ennuyeux" du GR5 ou GR55, bien joué smile (je pense aux alentours de Samoëns et Sixt, ou à la remontée de la vallée entre Pralognan et Péclet-Polset notamment).
Félicitations, j'attends avec impatience la suite du récit smile

florencia a écrit :

le mont-Blanc m’accompagnera une grande partie de la journée.

https://www.randonner-leger.org/forum/u … 030548.jpg

C'est pas le Mont Blanc ça, ça ressemble plutôt au Mont Pourri  wink

Dernière modification par Basi (17-11-2011 21:09:00)

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#17 17-11-2011 21:25:12

Myrtille88
Membre
Lieu : Provence
Inscription : 30-09-2009

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

smile

Dernière modification par Myrtille88 (17-11-2011 21:32:31)

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#18 17-11-2011 21:28:05

Myrtille88
Membre
Lieu : Provence
Inscription : 30-09-2009

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

désolée j'ai remis mon post croyant ne pas l'avoir envoyé hmm
et n'avais pas vu que la suite de ton compte-rendu était déjà là!

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#19 17-11-2011 21:31:32

fiannae
Membre
Lieu : Paris
Inscription : 17-08-2008

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

florencia a écrit :

C’est vrai que j’aurais pu remonter la longue vallée depuis Pralognan en une demi-journée. Mais aucun regret, cela aurait été dommage de passer à côté de tant de merveilles !

D'autant plus que le GR55 menant jusqu'au refuge est une route large pour les 4X4. Grrrrrr

Quelqu'un a-t-il rejoint le refuge Péclet en passant par le chalet de Rosoire, celui des Planettes, à l'Est du Rau des Lauges ?

Effectivement le sentier pour le Grand Marchet est bien pentu au début et à la fin. Je l'avais fini aussi avec les mains et avait préféré attendre un trio de randonneurs pour y accéder. En fait, je ne voyais plus la trace, et eux non plus. Nous avons donc visé  le col à vue.

Waoo génial, ton retex tombe vraiment à pic car je compte faire une escapade automnale 2012 dans le Beaufortin et cette partie de la Vanoise.

Merci, merci.

Dernière modification par fiannae (17-11-2011 21:36:06)

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#20 17-11-2011 22:00:53

fiannae
Membre
Lieu : Paris
Inscription : 17-08-2008

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Une info gourmande.

Le refuge Entre deux eaux s'apparente davantage à un gîte d'étape qu'à un refuge. Si vous y passez, cela vaut la peine de descendre à la fermette située en contrebas (c'est la même famille) pour papoter avec Catherine, éleveuse et monitrice de ski.  Ses fromages crémeux sont vraiment délicieux (tomme ou frais) et il est possible d'en acheter des petites portions. Miam, miam.



édit : faute de conjugaison, le rouge me monte aux joues.

Dernière modification par fiannae (17-11-2011 22:05:21)

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#21 17-11-2011 22:03:54

zap70
Membre
Inscription : 26-01-2008

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Houla, les jambes démangent....
Ca me donne vraiment envie de tenter ce parcours...
Merci beaucoup.

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#22 17-11-2011 22:19:44

Basi
Marmotte Utopique de Laboratoire
Lieu : Rhône-Alpes-Auvergne
Inscription : 28-05-2008

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

florencia a écrit :

où je rencontre 3 autres randonneuses, attablées sur la petite terrasse, on discute, elles ont réservées au refuge d’entre 2 eaux, je décide de les accompagner, le bivouac n’est pas autorisé ici et je n’ai pas le courage d’aller bivouaquer après les chalets de la Glière situés à la limite du parc

Tu parles du refuge de la Leisse ? Je suis surprise que le bivouac y soit interdit. J'y suis passée cet été et plusieurs personnes plantaient leur tente sur un replat situé juste derrière...

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#23 17-11-2011 22:40:40

fiannae
Membre
Lieu : Paris
Inscription : 17-08-2008

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Le bivouac dans la Vanoise est autorisé (et payant) près de certains refuges, quand ils sont ouverts,  dont la Leisse.


bivouac parc de la Vanoise

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#24 18-11-2011 08:42:56

florencia
Membre
Lieu : 71
Inscription : 11-11-2011

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Je me suis mal exprimée, je voulais dire interdit en dehors des zones près des refuges.
Ce que j'apprécie moyennement.


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#25 20-11-2011 19:05:52

florencia
Membre
Lieu : 71
Inscription : 11-11-2011

Re : [Récit + liste] une HRA en solo (17/06 au 16/07/2011)

Lien Trace VISUGPX étapes 13 à 21 : http://www.visugpx.com/?i=1321807509


Etape 13 : ref de peclet Poset- un peu avant le pont de la glaire : 21 km  +1250m –1900m                 
                              Par le refuge de l’Orgère , Modane, Val Fréjus


Etape de transition aujourd’hui.

Après la montée au Col de Chavière ,

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c’est la longue descente pour rejoindre Modane. J’aimerais arrivé avant midi pour pouvoir récupérer le colis que je me suis fait envoyé en poste restante. Je choisis la variante qui passe par le refuge de l’Orgère. La descente est interminable : perte de près de 1800 m d’altitude; je cours par instant pour gagner du temps mais à 11h45, je jette l’éponge! Modane est devant moi, toute proche, mais je sais que je ne serais pas avant midi à la poste. Plus rien ne serre de se presser. Je m’octroie une longue pause ! Là, je m’aperçois que j’ai oublié mon chapeau au refuge ; hors de question de remonter !!! j’en suis quitte pour en rachète un. Après m’être sustenté, me voilà à déambuler à la recherche d’un magasin de sport. Çà y est, j’ai un nouveau couvre-chef, direction la poste, puis je téléphone aux proches pour rassurer tout le monde. La journée est déjà bien entamée il est près de 14h30.
Je poursuis par la variante du GR5, qui passe en rive gauche du torrent de Charmaix,. Chemin en forêt, ce qui est agréable car le soleil tape fort, et permet d’éviter pas mal de bitume et d’éviter de traverser de la station du Val Claret. Je stoppe ma journée un peu avant le pont de la glaire. Les nuages font leur réapparition et la pluie n’est pas loin.



Etape 14 : Pont de la Glaire-lac de thure : 14.5km +1050m – 780m           
                           Par le col de la Vallée étroite et le col des thures


Il a plu toute la nuit, je replis la tente mouillée,  et repars à la fraîche. Nouvelle matinée dans la brume jusqu’au col de la Vallée étroite mais le soleil refait son apparition dans la descente. J’en profite pour faire sécher la tente et m’octroie une pause bucolique dans la plaine de Tavernette :

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Je m’arrête au refuge Re Magi pour une part de tarte aux Myrtilles, mais le coin est trop fréquenté à mon goût ( plein de personnes venues en voiture ou en bus stationnés au parking tout proche), je fais le plein d’eau et déguerpie pour m’attaquer au col des Thures.

Le lac des Thures est superbe mais le plateau est balayé par un vent glacial.

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Je me mets à quête d’un endroit pour planter la tente, un peu à l’abri du vent.
Je trouve une petite cuvette un peu plus haut, et le temps à l’air de vouloir rester au beau.
J’espère que je n’aurai pas de mauvaise surprise pluvieuse durant la nuit !

PS :Attention, faire le plein d’eau au refuge Re Magi, je n’ai pas trouvé de point d’eau ( en dehors du lac, mais bon). Par contre, il y a une source, un peu plus loin, un niveau des chalets de Thures.



Etape 15 : lac des Thures- Vallon de l’Opon : 17.2 km +1200m –1100m 
                              Par le col de l’échelle et le col des Acles


Le lever de soleil est magnifique,

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J’ai décidé d’emprunter le GR5 b aujourd’hui pour éviter de descendre dans la vallée de Névache.
Mais  mauvaise surprise ce matin, dès les premiers pas, j’éprouve une douleur au niveau du cou de pied droit. Et ne peut forcer dessus. Je l’avais déjà ressentie la veille, et le soir au bivouac. Je paye peut-être la descente du col de Charvière, ou un manque d’hydratation ?
Je me traîne littéralement, et pour la première fois de toutes mes escapades, la crainte de devoir abandonner, me traverse l’esprit. S’il s’agit d’une tendinite, c’est mal barrée pour la suite ! J’ai le cœur gros, et n’arrête pas de faire des pauses. J’essaye tout, chaussure plus ou moins serrée, je bois beaucoup, mais rien y fait. Pour m’achever le moral, déjà en berne, les 2 km de goudron après le col de l’échelle sont vraiment pénibles.
Je fais une énième pause avant d’attaquer des lacets assez raides menant à la frontière italienne, et oh miracle, j’ai l’impression que la douleur s’atténue, je reprend espoir.

Je traverse un grand cirque puis contourne sa tour rocheuse très caractéristique

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pour descendre ensuite versant Est  la crête qui part des rochers de Barrabas et arrive à l’Est du col des Acles. Je ne ressent plus aucune douleur. Youpi ! dans l’euphorie, je descends hors sentier en direction des chalets des Acles dans la forêt, encombrée de branches d’arbres morts et de ruisseaux à traverser, et je perds le fil. Je ne sais plus du tout où sont situés les chalets. Le GPS m’aide à reprendre la bonne direction.

Je remonte ensuite le beau vallon de l’Opon et décide de stopper à l’altitude de 2220m, tout proche d’un torrent.

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Je profite longuement de la quiétude des lieux, jusqu’aux derniers rayons de soleil.



Etape 16 : vallon de l’Opon-les fonds : 26.5 km +1250m –1450m   
              Par le col de Dormillouse, le col de Lauze, cabane des douaniers


Après avoir tout replié, je décide de monter déjeuner 100m plus haut où les premiers rayons de soleil font leur apparition., un peu avant le col de Dormillouse.

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Le col de la lauze

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Puis je descends sur Montgenvèvre en longeant le torrent de Rio Secco par le chemin des baisses. A un moment donné, je vois un embranchement sur la gauche, qui a l’air de descendre plus directement. Je le prends, sans me poser plus de questions.
J’arrive pour ce je crois être Montgenèvre mais je suis tout de même interpeller par le nombre de drapeaux italiens sur les maisons. Je regarde mon altimètre et lis 1770 m puis je sors la carte. Plus aucun doute, je suis à Clavière en Italie. Ma punition sera 3 km de goudron, bien fait pour ma pomme !, avec ma manie de toujours vouloir prendre des « raccourcis » sans même jeter un œil à la carte.

Je fais un ravito au « sherpa » de Montgenèvre puis repars en direction du Chenaillet
Passée le col au niveau de la cabane des Douaniers, je visualise le chemin encore à parcourir jusqu’au hameau des Fonds situés au bout de la vallée.

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Le lac des Sarailles :

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Je m’échine à ne pas vouloir perdre d’altitude, et lutte contre le relief et les obstacles naturels.
Surprise, je me retrouve face à face avec un renard, après un temps d’arrêt, il décolle sans demandé son reste.
Je rejoints la bergerie des Fraches , puis les habitations de « la Gondrée » au dessus du Bourget, puis je jette l’éponge et redescends sur la route à 1900m. beaucoup de temps et d’énergie dépensée pour gagner pas grand chose. Il me reste encore 4 km avant d’atteindre mon but.
Le hameau des Fonds est un ancien village d’alpage. Les chalets ont été transformés en petit dortoir, pour accueillir, entre autres les nombreux randonneurs réalisant le GR58.

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J’aurais le privilège d’une chambre avec un lit double bien douillet pour moi toute seule, le pied. Idéal pour récupérer de cette longue journée. Et en bonus, une bonne douche chaude !

La vue depuis mon petit « appartement », déjà, l’erreur guettait …

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Etape 17 : Les Fonds- cabane de Peyrouse : D=26.8km +1650 –1650m
                     

Réveil en pleine forme ! Après un rapide déjeunée dans ma petite chambrée, je décolle à 7h00. J’aperçois au loin, 2 randonneurs passant déjà la passerelle, et leur enfile le pas. Je rattrape l’un des 2 au niveau d’un embranchement. Il paraît surpris de me voir et me lance « vous ne vouliez pas passer par le col de Malrif !? » Incroyable mais vrai, je me suis trompée de vallée Je suis sur le sentier menant au col de Péas !!!! j’ai suivi bêtement sans réfléchir, quelle c*… !
Je me pause et sort ma carte, bien sûr la carte est tronquée ; en même temps, je ne devais pas passer par là !
Aucune envie de faire demi-tour, je décide de monter à vue sur la crête située au Sud au niveau d’un petit collet où j’aperçois un gros cairn, bon signe, non ? et d’aviser un fois en haut. Je me retrouve à l’Est du Pic de Fond Queyras.  Le petit Rochebrune me sépare du Col de Malrif. A l’œil, la crête à l’air praticable.

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C’est partie ! La progression est lente, cherchant les meilleurs options, pour contourner certains petits pics, parfois dans de raides pentes herbeuses ou rocailleuses. Je suis bien contente d’avoir des bâtons pour me stabiliser. J’arrive sans encombre au col de Crousette, puis enfin au pied du petit Rochebrune.  Là, je préfère partir à flanc en direction des lacs de Malrif et du petit Laus. Je ne peux pas les voir, mais grâce au GPS, j’ai au moins la direction.
Enfin, les lacs sont en vue, il ne reste plus qu’à descendre.

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le mont Viso en fond de toile:

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La descente du col de Malrif !

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Le cheminement en balcon des Bertins à Abriès, est agréable et reposante

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Je gagne la rive gauche du torrent le Gull jusqu’à L’échalp, il est déjà 17h00, mais j’ai envie de prolonger jusqu’à la cabane Peyroun que j’avais repérée lors de ma préparation. Quelques 350m de dénivelée plus tard, j’y suis. Aïe, la cabane est déjà occupée par le berger. N’ayant pas le courage de chercher un autre lieu de bivouac, je lui demande si je peux planter ma tente un peu à côté. Pas de problème, visiblement, il est heureux d’avoir de la compagnie et de pouvoir parler à quelqu’un. Je le comprends, moi, après 3 bivouacs, je ressent déjà le besoin de me rapprocher de mes congénères, alors toute une saison, je n’ose même pas imaginer !


Etape 18 : cab Peyroun- ref de la Blanche D=12.7km +1200m –750m                                           
                           Par le col Vieux, col de Chamoussière, col de saint Véran.


Le temps est de nouveau à la grisaille ce matin,  dommage pour cette journée prévue en crêtes !
Le berger est déjà parti depuis longtemps, à la recherche de son troupeau, quand je me mets en route pour les lacs Egorgéou et Foréant.

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J’arrive au col Vieux, aux alentours de 9H00, malheureusement le pain de sucre est dans les nuages, inutile de le gravir pour ne rien voir. Je poursuis donc en direction du col de Chamoussière, je coupe à « travers champ » pour rejoindre la D205 au niveau de son parking puis me lance à l’assaut d’un pierrier et retrouve le sentier venant du refuge.

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Depuis le col de Chamoussière en direction d’Agnel

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J’enchaîne à flanc le col de Saint Véran.

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Le ciel est de plus en plus menaçant. J’avais prévu initialement de rester en crête jusqu’au col Blanchet et d’aller bivouaquer au lac Bleu côté italien. Mais aucune envie de me prendre l’orage au dessus de Rocca Bianca et encore moins dans sa descente! La prudence me fait redescendre en direction du refuge de la Blanche.

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Je suis frustrée ! mais quand l’orage éclate quelques 15 minutes après mon arrivée, je relativise.
Pour une fois, je sais que j’ai pris la bonne décision.


Etape 19 : ref de la Blanche-cab du Marinet : D= 20km +1200m –1150m                                     
                                    Par le col Blanchet, le col du Longet

Le temps est à nouveau au beau. J’ai envie d’aller faire un dernier clin d’œil au Viso et monte au col Blanchet pour descendre côté italien

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Avant de repasser en France par le col de Longet et son lac

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Descente jusqu’au plan de Parouart

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Je passe au dessus de Maljasset et remonte vers les Bergeries de Mary avant de bifurquer vers les lacs Marinet

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La cabane de Marinet, mignonnette, m’accueillera pour la nuit

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la vue, depuis le perron de la cabane, qu j’apprécierai jusqu’aux derniers rayons de soleil :

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Etape 20 : cabane de Marinet-cab du vallon des Aoupets : D : 12km +880m –920m
                   Par le col de Marinet, de Ciaslaras, dell infernetto, de la Gypière et le Pas de la Couletta

La montée au col de marinet est facile et régulière

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La progression vers le Col de Ciaslaras traverse quelques névés mais ils sont peu raides. Ce qui n’est pas le cas du Col. La vision est impressionnante.

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J’utilise au maximum le névé persistant pour gagner du terrain avant de rejoindre la trace dans un terrain d’éboulis, plus qu’instable. Cà tire bien sur les mollets. Mais la vue au sommet est majestueuse.

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La descente n’est pas plus facile, j’évite par la D le névé trop raide à mon goût

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et rejoins le vallon de l’infernetto ;

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Arrivé au pied du couloir du col dell Infernetto, après quelques dizaines de mètres d’ascension,

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je bifurque sur la droite, pour gagner des vires plus faciles équipées de 2 câbles. Et prend pied sur le col.  Vue en se retournant :

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la suite ne pose plus aucune difficulté et part à flanc pour passer un dernier collet avant de suivre le sentier Dino Icardi.

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Je remonte le vallon di stroppia assez cahotique.

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Le lago del Vallonasso di stroppia avec le refuge Barenghi peint en bleu sur la droite ;

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Le dernier col de la Gypière se fait dans un froid glacial accentué par des rafales de vent de plus en plus fortes.

Je découvre le lac des neufs couleurs.

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Après le Pas de la Couletta, je m’arrête au niveau d’une cabane de berger.

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Un écriteau est cloué sur sa porte d’entrée. « la cabane est fermée mais vous pouvez vous mettre à l’abri au 1° étage en cas de besoin » Le berger et la Bergère. Très cool de leurs parts ! je ne résiste pas à l’invitation et, ni une ni d’eux, je grimpe à l’arrière et installe mon petit nid douillet pour la nuit.



Etape 21 : cab des Aoupets – cab avant le Col des Fourches: D=21.3km +1250m –1850m               
                  Par le col de Vallonet, le col de Mallemort et le Pas de la Cavale


Aujourd’hui, je retrouve une amie à Larche qui doit par la même occasion m’apporter un colis de ravitaillement et les cartes pour la fin du parcours ;
La vallée en direction du col de Vallonnet est un véritable livre à ciel ouvert sur la flore alpine. (double clic possible)

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Je me dirige ensuite vers le  col de la Portiolette

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qui permet de rejoindre directement les baraquements de Viraysse avant l’assaut final du col de Mallemort.

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Puis c’est la longue descente sur Larche, village plus qu’austère, heureusement mon amie est là ! Elle connaît l’un des restaurateurs et l’on partage un bon repas. Je suis submergée de questions. On passe un moment !
Il est près de 16H00 quand elle me dépose au Pont Rouge et que je reprends ma marche solitaire.
Ce n’est pas plus mal, tout le monde est en train de redescendre et je me retrouve seul au lac du Lauzanier.

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La petite chapelle :

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le lac de derrière la croix

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Je poursuis l’ascension dans un immense pierrier jusqu’au Pas de la cavale.

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Vue sur le début de la journée du lendemain

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Le vent souffle fort et je descend à la cabane située un peu avant le col des Fourches pour éviter d’avoir à monter la tente.

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