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#1 21-08-2013 20:20:55

guibole
Membre
Inscription : 03-01-2012

[Récit + liste] 5 jrs en boucle autour du Puig Carlit, en refuges

Bonjour

Je vous écris mon premier retour d'expérience, merci de votre indulgence. Il s’agit d’une rando effectuée avec un couple d’amis et notre plus grand garçon (13 ans, qui porte aussi son sac avec toutes ses affaires perso), sur 5 jours, autour du Puig Carlit, avec nuits en refuge.

A ce récit, deux raisons :
- la première : après avoir fait deux années de suite les alpes du Sud (Queyras, Champsaur), on a été surpris par les Pyrénées, notamment par la présence incessante de lacs qui apportait une touche de fraîcheur très appréciée à la rando
- la seconde : la plupart des récits postés se font en bivouac, mais en fréquentant les refuges, on croise pas mal de sacs à 18 kg ; du coup et sans prétention, je pense que ce témoignage peut aussi illustrer l’utilité d’alléger son sac même quand on ne porte ni tente, ni duvet ni réchaud. Une parenthèse : j’ai vraiment été surpris par le nombre de randonneurs bivouaqueurs que l’on croisait cette année, par rapport aux alpes. S’agit-il d’une spécificité Pyrénéenne ?

Je termine le préambule en précisant qu’il s’agit d’une randonnée “raisonnablement” légère, que des pistes d’optimisation sont possibles, et que l’objectif n’est pas non plus de dépenser des 100 et des mille => la liste présentée permettra (j’espère) de montrer qu’on peut faire léger sans trop dépenser. NB : j’ai bien conscience que le prix des nuitées/repas/bières/pique-niques en refuge sur 4 nuits permettraient, en bivouaquant, d’autofinancer assez rapidement le reste de l'équipement et des vêtements plus haut de gamme, mais bon, comme il s’agit de vacances, nous avons fait le choix jusqu’à présent de privilégier un certain confort.

Allez, le parcours : une boucle de 5 jours avec arrivée pas trop tard le dernier jour pour repartir poursuivre les vacances un peu plus loin. On a beaucoup apprécié l’endroit, alors je détaille le parcours pour ceux que ça intéresserait.

J1 - Merens les vals à refuge d’En-Beys (16 km, 1700 D+, 850 D-, 7 h de marche)
Une première montée à fond de vallon, après 30 mn de marche on passe devant 3 cuvettes d’eau sulfureuse à 30 °C environ. La tentation est grande de faire un plouf, mais bon, il reste encore un peu de chemin. 11h30, seconde tentation : un lac. Le premier, alors forcément on est tenté : l’eau est limpide, limite turquoise. Ludo, 13 ans, qui avale 3 fois ma ration à chaque repas, propose de pic-niquer ici. Je suis assez tenté, mais le groupe décide de poursuivre jusqu’au col visible juste au-dessus. Passé de l’autre côté, un ruisseau descend vers le refuge des Bessines, avec une “pelouse” qui nous tend les bras. Pause pique-nique au bord du ruisseau, sieste dans l’herbe : on prend notre temps.

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la descente vers le lieu du déjeuner

Nous avions prévu une première étape assez cool pour se roder (sur le papier uniquement : 16 km, 1700 D+ : plutôt moins que notre rythme habituel, mais il y a un mais … teasing). Arrivée au refuge des Bessines vers 15 h (on repassera ici le J3 pour y dormir). Et là surprise : un panneau indique que le refuge d’En-Beys est à 5 h de marche, soit une arrivée à 20 h, ce qui est très tard pour arriver en refuge (après la douche et le repas). Renseignement pris au refuge : en 4 heures, c’est faisable pour des bons marcheurs (pour 7 km => je commence à comprendre mon erreur : en ayant tracé l’itinéraire sur la carte, je n’avais pas pris la pleine dimension de la difficulté de progression dans le pierrier que nous allons traverser, sans chemin tracé (ou sous les névés)). Comme on était bien reposé après la sieste, on a attaqué la montée en mode rapide, environ 1h15 de mémoire) et ensuite c’est parti pour 3 heures de descente, en se retrouvant parfois sur des cailloux avec 2 m de vide de chaque côté. Dans le coin, les cailloux n’ont pas la bonne dimension pour en ramener un comme presse-papier au bureau.
La descente a été longue, d’autant plus que les traces du GR disparaissent des fois (sous les névés), qu’en bas du lac le tracé n’est pas praticable car le lac est trop haut (enneigement exceptionnel de cette année), et surtout que l’on ne voit le refuge qu’en arrivant dessus (à 20 m, pas bon pour le moral). On arrive à 19h15, pile pour passer à la soupe, en même temps qu’un autre groupe de randonneurs qui nous propose de partager le pastis qu’il ont monté - qu’ils en soient ici encore remerciés. On a pu prendre la douche après le dîner. Pour une première journée cool, on repassera.

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le refuge avec le col et la descente au fond

Les enseignements que j’en tire :
- erreur d’appréciation de l'itinéraire à la lecture de la carte, malgré les outils informatiques formidables qui permettent de préparer le tracé, calculant distance et dénivelé assez fiablement. C’est la taille des rochers dans le pierrier qui nous a ralenti, et sur la carte, ce n’est pas identifiable : rien de distinctif par rapport aux pierriers qui monte au refuge de la Rhule le J4 et qui est praticable.
- le syndrome de la destinationite : globalement un facteur de risque important, en rando, en voile, … : lorsque l’on se fixe un point à rejoindre absolument, on prend plus de risques qu’on ne le ferait si on n’a pas la contrainte. A ce sujet, lire les bouquins de Christian Morel sur les décisions absurdes - très parlant. Ici, pas de risque à véritablement parler, mais on aurait eu la tente, on se serait arrêté bivouaquer plus tôt, car le risque de tomber dans les rochers en fin de journée, avec la fatigue et la pression horaire, est plus important.
- poids du sac : il est plus facile de faire l’équilibriste sur les rochers pendant 3 heures avec un sac de 5 kilos qu’avec un sac de 18 kg.
- si vous passez au refuge, pensez à goûter une bière ambrée locale, elle est à tomber.

J2 : refuge d’En-Beys aux Bouillouses
(14 km, 850 D+, 800 D-, 7 h de marche)

Au refuge, en discutant avec un couple d’habitués de la région, au lieu de remonter le pierrier pour aller aux Bouillouses, il nous propose un itinéraire bis, qui ne sautait pas forcément aux yeux, mais qui passe : un chemin à flanc de montage qui nous permet de rejoindre le Puig de la Cometa d’Espagne, puis de descendre tranquillement aux Bouillouses, en suivant des lacs et des vallons herbeux. Journée cool, même si les Bouillouses sont ultra-fréquentées. Quand on arrive, le premier refuge visible et indiqué est une sorte d’hotel 4 étoiles avec 200 personnes en terrasse. On a pris peur avant que le serveur, assez dédaigneusement, nous fasse comprendre que le refuge C.A.F., ce n’était pas ici, mais de l’autre côté de la retenue.

J3 : Bouillouses à refuge des Bessines par le Carlit (19 km, 1350 D+, 1250 D-, 9 h de marche)

On nous avait prévenu, la journée serait longue, donc on attaque à 7h du matin, ce qui nous évite trop de monde sur l'ascension du Puig Carlit. En cherchant sur internet pour préparer, je suis tombé un peu sur tous les avis quant à la facilité d’ascension de ce puig. Alors, il n’y a pas de raisons pour que je ne donne pas aussi ma version. La montée est assez régulière et jolie, pas très fatiguante. Il y a effectivement beaucoup de monde dès que ça s’élève (lorsque l’on quitte le sentier du tour des lacs). Par contre, la fin est quand même un peu compliquée. Pas inaccessible puisque on y a croisé des jeunes, des vieux, des traileurs qui couraient et des mulets, y compris des sujets au vertige. Ca peut paraître un peu impressionnant du bas, mais en prenant son temps et par temps sec, tout le monde à l’air d’y arriver.

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la montée

Pour descendre, on continue de l’autre côté direction l’étang de Lanoux. En 50 m à peine, on quitte la foule : durant toute la descente, on ne croisera plus que 2 randonneurs dans l’autre sens. La descente se fait dans des sortes d’ardoise et de la terre.

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descente vers l'étang de Lanoux

En descente et par temps sec, c’est assez facile et pas casse-patte. Arrivé à mi-pente, on s’arrête déjeuner auprès d’un lac avec un vrai iceberg dedans, qui se déplaçait selon le vent. On était là depuis 30 mn à peine, que surgi de nulle part alors qu’on avait croisé 2 personne en 2 h de temps, arrive un groupe de 5 français, qui vient se coller à 10 m de nous ! certes, c’était le plus beau coin, mais je dois dire que j’ai été surpris par ce besoin de regroupement, surtout que nos visiteurs de cherchaient absolument pas à échanger avec nous. Effet panurge ?

Pour la descente vers le lac : au lieux de continuer jusqu’à la retenue, puis de longer le lac : on a coupé dans les rhododendrons. ça passe facilement, et la lecture du terrain est assez facile à l'oeil nu. On a dû gagner pas loin d’une heure, et ça nous a permis de réorienter un mulet qui n’avait qu’une carte approximative, planté dans les rhododendrons. Pour arriver au refuge des Bessines : 2 solutions, ou bien remonter au col de Coma d’Anyell et redescendre par le chemin emprunté en montée 2 jours plus tôt, ou encore couper dans les rhododendrons jusqu’au col de la portella de lanos. Nous avons choisi la seconde optionsans le regretter.
Arrivée au refuge à 17 h, sans soucis.

Une anecdote : une randonneuse qui bivouaquait à 30 mn possédait les symptômes d’une insolation et est venue chercher conseil au refuge. Devant la persistance des symptômes, le médecin a été appelé => Hélico, avec au moins 4 personnes (un pilote, un co-pilote, un “guide”, un médecin), puis une évacuation dans la vallée : j’espère qu’elle a une bonne mutuelle. hmm

J4 : refuge des Bessines à refuge de la Ruhle (23 km, 1400 D+, 1200 D-, 10 h de marche)
A nouveau une longue journée de prévue, du coup départ vers 7h30 pour plus de 2 heures de descente jusqu’à l’Hospitalet. On ne croise personne pendant 1h45, et tout d’un coup en 10 mn, on croise plus de 10 groupes qui se mettent à monter : ils ouvrent les barrières à heure fixe comme chez Leclerc ?
Après l’Hospitalet (et une pause café au gîte), on remonte de l’autre côté : montée sans intérêt, surtout par forte chaleur : c’est un peu fastidieux. A ce titre, dans mon paquetage, j’avais troqué un foulard contre un buff Merinos. Je regrette un peu, car le buff est trop enveloppant pour protéger de la chaleur, au final j’ai fait la montée avec le drap de soie en écharpe : blanc, plus large : idéal pour abriter la nuque et les bras qui commençaient à chauffer sérieusement.

Sur la carte, le passage du col se fait par un pierrier : ça se monte assez facilement. Petit passage en Andorre et longue descente jusqu’au refuge. Bizarrement, tous les refuges sur ce circuit ne se laissent deviner que lorsqu’on en est à 20 m - Pas très motivant pour Ludo qui par ailleurs marche à notre rythme, sans difficultés, avec son sac sur les épaules (environ 3,5 kg sans l’au et la bouffe).

J5 : refuge de la Ruhle à Merens les Vals
(12 km, 500 D+, 1550 D-, 5 h de marche)

Dernier jour. A peine 20 mn de marche depuis le départ et l’orage monte de la vallée. Il nous reste 10 mn de marche dans les pierres (en espace dégagé donc) jusqu’au col. Qu’est ce qu’on fait ? On décide de continuer en se disant qu’on passera le col avant l’orage. Etait-ce prudent ? pas sûr. Au final, l’orage aura choisi la vallée d’à côté, sinon on aurait été en plein dedans au moment de passer le col, même si ensuite on redescend vite dans un endroit un peu plus protégé.
Ensuite, c’est la longue descente finale jusqu’à Merens, entrecoupée d’une dernière pause pique-nique dans les méandres d’un ruisseau, à côté d’une quinzaine de chevaux (des Merens, forcément) en liberté. Très sympa comme cadre.

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Fin des 5 jours de randonnée, rapide debrief autour d’une bière et il est temps de reprendre la voiture pour partir. Après avoir croisé une seule route pendant 5 jours, ça fait bizarre de croiser 40 km de bouchons dans l’autre sens, en redescendant la vallée.

La liste de matos

ci-dessous la liste intégrale du matos emmené.

liste matos

Contrairement à d’autres listes bien plus optimisées, celle-ci n’a pas de prétention en terme d’exemple. Pour faire le parallèle, je considère un peu les listes “Islande/3 semaines/4 kg” comme les formules 1 pour l’automobile : elles ont valeur de R&D et permettent de défricher le terrain pour une utilisation élargie ensuite.

Après la liste, vous trouverez mes commentaires sur certains points, issue de 3 années de marche avec quasiment la même liste, dans des situations à peu près identiques. NB : je suis assez adepte tous les ans de faire le bilan des années précédentes, et j’essaie d’enlever tout ce qui n’a pas servi les 2 années d’avant.


Briquet : jamais servi

Coupe vent camp : il s’agit du modèle “sans dos”, vachement pratique pour enfiler sans quitter le sac, et évite de sur-transpirer dans le dos. Par contre, perd un peu son effet coupe-vent lorsque le vent est latéral/de dos. Il y a 2 ans, je l’utilisais sous la pluie avec un poncho en surcouche : assez inefficace : l’eau a rapidement percé et les manches de la polaires étaient trempées. Je dirais que sous la pluie par temps froid, j’apprécie beaucoup la pélerine (cf plus bas), mais par temps chaud, c’est un peu le sauna (ceci dit idem pour une veste imper-respi). Par une pluie chaude, je me demande si le mieux n’est pas de se laisser complètement tremper (pas le sac bien sûr), et sécher ensuite.

Doudoune : pas ou peu utilisée. Je l’emmène parce que la veille de partir, on s’est retrouvé en Andorre avec moins de 10 °C, de la pluie et des fortes rafales de vent et qu’on s’est bien caillé => l’idée est de marcher avec la micropolaire et de garder un pull sec et chaud pour le soir au refuge, pour flâner dehors tranquillement. Avec un seul pull, si il est utilisé en journée, j’ai toujours l’impression de le retrouver humide le soir au repos donc j’emmène la doudoune pour une utilisation statique. Ca fait 2 ans que la doudoune est inutile le soir au repos, mais ça fait 2 ans que notre semaine de rando se fait la semaine de canicule en France cool . A contrario, au-dessus de 2000 m, il peut aussi faire suffisamment froid il me semble pour conserver ce luxe dans mon sac.

Buff : compte-tenu de la chaleur, il n’a pas servi cette année, comme toutes les pièces “chaudes” du sac. Je me demande si je ne vais pas repasser au foulard, plus polyvalent, qui peut servir pour faire de l’ombre.

Guêtres : j’ai le modèle eVent Shortie Gaiters d'Integral Designs. Comme c’était un nouvel achat, je les ai emmenées. Je suis assez sceptique : avec des mid, pour les mettre il faut enlever les chaussures => lorsqu’il pleut c’est trop tard. Ensuite, même si elles sont (peut-être) respirantes, elle freinent forcément l’évaporation des chaussettes et contribuent à rendre les pieds plus humides, remplaçant la pluie par la transpiration.

Iphone (1) : les MUL recherchent la polyvalence, et je suis toujours surpris par le mauvais accueil fait aux téléphones dans les listes. Certes, c’est un fil à la patte. Pour conserver la batterie, je coupe le wifi, la 3G, le bluetooth, et je n’active pas la carte SIM. Ainsi, je ne suis pas gêné par les coups de fils. Je conserve les fonctions suivantes : appareil photo, GPS (j’utilise Geolives avec le fond de carte IGN de la région, plus le tracé prévisionnel, ce qui permet très rapidement de savoir où on en est), et répertoire de documents (coordonnées des refuges, papiers d’identité, notice des médicaments, …). Le soir (ou quand ça passe), je peux checker la météo même si en montagne, c’est pas forcément très précis et envoyer des photos à la famille.

Iphone Chargeur sur batterie : 5000 mA, permet de faire 2 recharges. Tous les modèles que j’ai trouvé cette année faisaient aussi lampe de poche. Pas utile, mais impossible de trouver sans.

Poncho, en fait la pèlerine Raidlight version longue. Chaque fois que je l’ai utilisée, elle a été étanche, même si certains tests effectués sur le forum laissent planer des doutes sur les performances de la membrane MP+. L’intérêt est qu’en théorie elle est imper-respirante. Dans les faits, entre 2 averses, il vaut mieux ouvrir largement le zip de devant. Comme en plus elle est très facile à enlever puisqu’il ne faut pas enlever le sac, elle me convient. Si je devais marcher une journée entière sous la pluie, je pourrais apporter des éléments supplémentaires, mais pour l’occasion ça ne s’est jamais présenté.

Savon d’Alep : je confirme que ça s’utilise très bien comme savon, shampoing, mousse à raser et pour laver les vêtements. Si vous trouvez d’autres utilisations, dites le moi. Je stocke le morceau que j’emmène dans une grosse boite de tic-tac. Je laisse la petite trappe ouverte pour que le morceau sèche la nuit.

Serviette microfibre : serpillière Spontex. Pour ceux qui trouvent que ça ne sèche pas bien, il a fallu que j’essaie trois modèles différents pour trouver mon bonheur (quand vous achetez 3 serpillières 3 jours de suite dans un supermarché changez de caissière à chaque fois … pour votre réputation ;-) Je l’utilise plusieurs semaines par ans depuis 3 ans, j’en suis ravi.

Trousse pharma : j’en emmène une (pour un groupe de 5), considérant que la fenêtre de tir pour une rando c’est une semaine par an donc ce serait bête de ne pas en profiter pour cause de bobo. Depuis 3 ans, quasiment tout a été utilisé au moins une fois (gastro, début d’insolation, piqûres, ampoules, petites plaies, saignement de nez…). Concernant les bobos, à chaque fois que cela s’est produit, le fait de disposer de sacs légers et non remplis, à permis de faire jouer la solidarité. Si chacun prend 500 g ou 1 kg, ça permet de décharger celui qui va moins bien, sans véritablement pénaliser les autres marcheurs.

Short slippé : génial. Léger, non irritant. Tous les soirs je lave l’intérieur et c’est sec le matin. Ce modèle présente l’avantage d’avoir des poches assez larges pour qu’on puisse y mettre un mouchoir, etc… ce qui n’est pas le cas des modèles de running

Sandales : clairement over-kill. Avec la doudoune et les guêtres, ça fait partie des 3 éléments lourds que je n’ai pas utilisé (seulement un soir dans un refuge où il n’y avait plus de croqs). Leur utilité est psychlogique : l’année dernière je suis parti avec des chaussures neuves et j’avais peur d’avoir mal aux pieds, et cette année j’avais une inflammation sous le pieds, et j’avais peur que la semelle rigide des mid amplifie l’inflammation (en fait non). Il s’agit de sandales de rando avec semelle vibram. Dans leur catégorie elles sont assez légères, mais pour l’utilisation réellement faite, mieux vaut une paire de tongs, ou rien !

Pantalon : ce décat arpenaz 50 à 11 € est plus léger que beaucoup de pantalons, la forme est assez ample pour ne pas être gêné en marchant. Comme la microplaire Forclaz 20 (ancien modèle), il y a parfois des produits d’un bon rapport qualité/prix chez cette enseigne.

T-shirt (3) : un pour la journée, un pour la nuit, et un en secours si celui de la journée n’a pas le temps de sécher la nuit (lessive tous les 2 jrs). Pour 5 jours le troisième mais un luxe, je pense que si je partais 3 mois, j’emmènerais le même nombre. J’ai 2 merinos D4, le modèle gris qui n’existe plus et un icebreaker (150). Il me semble que les D4 sont légèrement plus épais que le 150. Certes les D4 ont quelques trous et commencent à se déformer, mais je les utilise intensivement (quasi quotidiennement l’hiver). Je ne trouve pas de grosse différence avec l’Icebreaker (mêmes avantages, mêmes inconvénients). L’icebreaker aussi a tendance à boulocher sous les bretelles, il y a une odeur “de mouton” qui se dégage en cas de transpiration (moins forte que sur les D4), par contre ça sèche vite, ça ne sent pas la transpiration, c’est confortable, on n’a pas froid quand on pose le sac et que le dos est mouillé… Privilégier le col rond, il protège mieux du soleil. Après, je ne comprends pas pourquoi en gamme 150, il faut fouiller autant pour trouver une version blanc/gris clair. Autant je comprends l’apport thermique du noir, mais on peut considérer que cet apport thermique est surtout important pour des grammages plus importants.

sac à dos : un sac très peu mentionné sur le forum, réalisé par Raidlight et vendu par Nature et Découverte. Pour 75 €, on a un sac à dos de 40 l de 800 g, sans faire de chirurgie, sans armature. Je trouve que c’est un bon rapport litre/poids/prix. Il n’y a guère que le D4 37 l désossé qui fait mieux. L’avantage est que les poches latérales sont utilisables (1 platyipus 2 l d’un côté, une bouteille Evian 1 l de l’autre côté). La poche à eau derrière ne sert à rien, mais je n’arrive pas à voir comment l’enlever sans abîmer le sac.

Voila un bien long retour d'expérience pour une courte rando non engagée. J’espère que certains randonneurs, sans bivouac, qui représentent souvent la majorité des randonneurs que nous croisons, se reconnaîtront dans ces lignes, et qu'ils liront que la recherche d’un sac léger est aussi utile et surtout possible dans cette configuration.

Dernière modification par guibole (21-08-2013 20:22:15)

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#2 24-08-2013 23:48:09

Noucho
Membre
Inscription : 29-05-2010

Re : [Récit + liste] 5 jrs en boucle autour du Puig Carlit, en refuges

Salut, merci pour le récit détaillé. Une pierre supplémentaire dans ma balance pour enfin aller visiter les Pyrénées.
J'ai aussi bien rigolé en lisant ça :

guibole a écrit :

Pour faire le parallèle, je considère un peu les listes “Islande/3 semaines/4 kg” comme les formules 1 pour l’automobile : elles ont valeur de R&D et permettent de défricher le terrain pour une utilisation élargie ensuite.

Je n'aurais su mieux le dire !

Dans ta liste, tu garderais ton coupe-vent ? Lorsque j'en mets un je suis toujours bien 30 minutes, et ensuite j'ai toujours soit trop chaud (=> enlève), soit trop froid (=>rajoute la veste imper), soit il commence à pleuvoir (=>idem). Alors s'il n'a même pas de dos ! La pélerine ne te suffirait pas ? Surtout si tu emmènes en plus une micropolaire pour marcher lorsqu'il fait frais...
Note bien que je ne parle pas du poids, plutôt dérisoire, mais bien de la gestion d'un objet en plus.

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#3 24-08-2013 23:50:59

fredlafouine
Fouinez!
Lieu : bretagne
Inscription : 24-05-2009

Re : [Récit + liste] 5 jrs en boucle autour du Puig Carlit, en refuges

Attendez attendez... 4 kilos, mais ça me laisse 900 gr de rab ça! Alors alors... Kindle, costume 3 pièces, palmes de plongée, sèche-cheveux, pastèque... le choix est large. tongue

Noucho a écrit :

Note bien que je ne parle pas du poids, plutôt dérisoire

Hérésie lol

mais bien de la gestion d'un objet en plus.

La définition même du coupe-vent. wink


´·.¸¸.·´¯`·.¸ ><((((((º>

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#4 25-08-2013 13:44:50

guibole
Membre
Inscription : 03-01-2012

Re : [Récit + liste] 5 jrs en boucle autour du Puig Carlit, en refuges

@ flf : : respect wink j'adore lire tes récits.

@Noucho : depuis presque 3 ans que je lis le forum, je n'ai pas trouvé la solution idéale. L'avantage de ce coupe vent "sans dos", c'est qu'il est plus aéré ! et puis plus pratique à enfiler/enlever/ré-enfiler... au grès des montées et des descentes, du vent... et puis la couleur orange te donne un certain look et ça aussi c'est important cool

Ce qui est sur, c'est que le coupe vent seul est insuffisant, avant d'acheter la pélerine, je le couplais avec un ponch pour la pluie, mais comme il est très faiblement déperlant, les bras étaient rapidement mouillés. Pas génant quand tu est bras nu, plus embêtant quand tu as la micropolaire dessous. En dynamique et sans pluie, j'ai fréquemment fait dans le massif central ou les Alpes la combinaison T-shirt merinos MC + micropolaire D4 + coupe-vent, jusqu'à 5° C environ + vent.

c'est vrai que comme à l'époque j'emmenais donc les 2 et j'ai continué. L'avantage de ce forum est qu'il oblige à réfléchir  lol

ceci dit, la pélerine est donc moins respirante, et la longueur gène un peu la vision au niveau des pieds => elle pourrait remplacer le coupe-vent mais serait un peu moins pratique.

Je me pose la question de savoir si il serait opportun de trouer le dessous des bras de la pélerine pour favoriser l'aération, voir de couper sur 20 cm au niveau des côtes comme sur certaines vestes. Est-ce une hérésie ? hormis le fait que les fermetures éclair rajouteraient du poids.

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