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#1 08-06-2014 15:35:05
- Rhomain
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[Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
De la Provence aux Alpes, à travers Lure, les Baronnies, le Buëch, le Diois et les hauts plateaux du Vercors
Bon, ça n'a pas été facile, mais j'ai réussi à me motiver pour écrire ce récit jusqu'au bout . Je l'ai écrit (dans les grandes lignes) au jour le jour, ou plutôt chaque soir, pour ne rien oublier, et pour ne pas faire comme à chaque fois, c'est à dire… ne pas faire de compte-rendu du tout
.
Je suis parti la dernière semaine du moi de mai à travers la montagne de Lure, les massifs des Baronnies, du Buëch et du Diois, et terminé sur les hauts plateaux du Vercors.
J'avais imaginé ce parcours l'année dernière, à l'automne il me semble, mais je ne me souviens plus très bien. L'envie de voir les paysages changer au fil de ma traversée, paysages de Provence sur le versant sud de Lure, végétation encore très méditerranéenne dans les Baronnies et le Buëch, puis plus humide au fur et à mesure que je m'enfonce dans le Diois. Les hauts plateaux du Vercors, magnifiques et montagnards, seraient la récompense de cette marche. L'envie aussi de « tracer tout droit », moi qui fait souvent des randonnées en boucles ou un peu aléatoirement autour d'un massif particulier.
J'ai attendu patiemment jusqu'à mai pour que les fleurs aient eu le temps d'éclore et que les arbres aient eu leurs premières feuilles.
Jour 1 (vendredi) : montagne de Lure
Jour 2 (samedi) : vallée du Jabron
Jour 3 (dimanche) : montagne de Chabre
Jour 4 (lundi) : crête d'Aumage
Jour 5 (mardi) : serre de la Bouisse
Jour 6 (mercredi) : montagne de l'Aup
Jour 7 (jeudi) : villages du Diois
Jour 8 (vendredi) : le Glandasse
Jour 9 (samedi) : le Trieves
Jour 1 (vendredi) : montagne de Lure
Distance : 22 km
Dénivelé : ↗ 1446 m, ↘ 754 m
J'arrive en gare de Château-Arnoux-Saint-Auban par le TER à destination de Gap vers 10h30, heureux d'abandonner l'air confiné des bureaux et le bruit et la pollution de Marseille. La gare de Château-Arnoux-Saint-Auban n'est pas idéale pour un départ de rando, au milieu de la zone industrielle, coincée entre la Durance d'un coté, l'autoroute de l'autre. Je contourne l'aérodrome, où j'assiste d'ailleurs à l'atterrissage d'un avion, puis rejoint la nationale. De là, j'ai deux possibilités pour atteindre les Chabannes, véritable départ de ma rando ; soit faire du stop, soit couper directement via les petites routes, pistes plus ou moins privées et chemins de sangliers. La route menant aux Chabannes est parallèle à celle où le suis, je me dis que personne ne doit passer par là pour aller aux Chabannes, et j'ai envi de marcher, j'opte donc pour la seconde solution.
Passé divers panneaux propriété-privée-chien-mutant-pièges-à-feu-grr-whoua-whoua et autres messages des plus accueillants, j'arrive aux Chabannes. Je grimpe ensuite sur des chemins allant de la piste forestière caillouteuse où le soleil tape déjà dur, aux petits sentiers ombragés, plus fréquentés depuis des années. Je débusquerai un chevreuil, puis un autre, à quelques mètres du sentier. Il ne m'avait pas entendu venir (et moi je ne l'aurai pas vu si il n'était pas parti au galop).
J'avais prévu de m'arrêter au Jas de Provens pour manger. Manque de bol, il était un peu en retrait de la piste que je suivais et je loupe le chemin qui y allait. Tant pis, je pousse jusqu'au prochain, le Jas de Vial. Et je m'aperçois que je n'ai pas pris le bon chemin ! Je peux faire demi-tour, mais comme j'ai pas mal de marche de prévu pour cette première journée, j'y renonce. Mais sans regrets, car je trouve un magnifique parterre de fleurs pour la pause midi !
Je poursuis ensuite la montée, douce et régulière, vers la crête. Les paysages sont magnifiques au printemps, je traverse des forêts tantôt de chênes pubescents, tantôt de hêtres, avec parfois quelques érables et frênes, tous revêtus de leurs jeunes feuilles d'un vert clair éclatant sous le soleil de midi.
Les arbres se raréfient, et j'atteins la crête de Lure, couverte d'herbe bien grasse qui invite à la sieste, sans compter la vue magnifique. Malheureusement, le vent qui souffle en décide autrement. Je mange un peu et attaque la redescente par le col de la Croix. Un peu avant de traverser la route qui mène aux crêtes, je descends dans le ravin du Gravas faire le plein d'eau pour le bivouac. Mais je trouverai plus loin un bassin avec de l'eau qui y coule à très bon débit, dans le virage juste avant d'arriver à la cabane forestière de la Graille. Encore un peu de marche et je me pose au Pas des Portes pour la nuit. L'endroit est idéal, plat et herbeux, sans compter le bois à disposition pour un petit feu, dû aux récents travaux forestiers.
J'admire les derniers rayons rosés du soleil sur les névés restant sur le flanc nord de Lure, puis m'endors.
Jour 2 (samedi) : vallée du Jabron
Distance : 19 km
Dénivelé : ↗ 1522 m, ↘ 1174 m
Je me lève au petit matin, préférant partir tôt et m'arrêter tôt en fin de journée plutôt que l'inverse, comme la veille. Il a plu un peu dans la nuit, puis ça c'est visiblement dégagé car toutes les gouttes de pluie sur ma tarp ont gelées ! Je la plie tant bien que mal puis descends à Noyers-sur-Jabron par les petits sentiers, à travers la végétation gorgée d'eau de pluie de la nuit. Je me dirige vers le cimetière militaire à l'ouest du village pour faire le plein d'eau pour la journée, mais ce n'était là encore pas nécessaire, des toilettes publiques se trouvaient juste à la sortie du village, sur le chemin menant au vieux Noyers.
Je m'accorde une petite pose casse-croute une fois arrivé au village ruiné ; la montée n'était pas spécialement agréable, sur un chemin de pierre quasiment sans ombre, et mon sac me tire bien les épaules. Je dois avoir quasiment 10 kg (autonomie quasi complète pour ces 9 jours) et la ceinture ventrale ne joue pas son rôle.
Je poursuis ensuite en suivant le GR de Pays vers l'ouest jusqu'à la chapelle Saint Claude (beaux spots de bivouac). Je croise d'ailleurs une source avec un bassin à Lauche, à peine 500 mètres à l'ouest du village ruiné, non indiquée sur les cartes IGN.
Passé la chapelle, mon plan était d'atteindre le col en haut du petit ravin de Brison en coupant par le replat des Egaux pour éviter la route de Saint Martin au Riau. Je ne trouve pas le sentier qui monte aux Egaux mais arrive à tailler à travers la végétation pas trop dense. Arrivé sur le replat (qui sont en fait des champs), je ne trouve pas non plus le petit sentier qui devait me permettre de rejoindre le ravin du Brison, après avoir essayé de suivre plusieurs passages d'animaux. Et la végétation est beaucoup trop épaisse pour jouer au sanglier (ce qui n'est d'ailleurs pas trop mon truc).
Je me résigne donc à redescendre sur la piste et remonter par le petit sentier qui part d'en dessous le Riau. J'espère bien que celui-ci existe car il va me permettre d'éviter la longue piste forestière qu'emprunte le GR 946, me mener à une source, et à la crête de l'Âne.
Ouf, cette fois je le trouve, bien tracé bien que très envahi par la végétation. Je remonte donc le ravin, en plein cagnard, et arrive au petit col, où un ruisseau coule, tout petit lui aussi. Il est plus que bienvenue !
Je laisse le chemin partir se perdre dans les pins pour couper à travers les genêts dans… le ravin de Brison (deuxième du nom ) et rejoindre le chemin qui monte à la crête de l'Âne. En chemin, je m'arrête à une source qui sort de nulle part avec un débit impressionnant, et dont l'eau s'écoule à travers une forêt de genêts brulés. D'ailleurs, c'est très sympa de se faufiler à travers les genêts brulés, vos vêtements vous dirons merci, surtout si ils sont clairs
.
Bref, après une petite toilette, j'attaque l'ascension de la crête de l'Âne par le col de Blauge. La monté est bien raide à partir du col, mais la vue à 360° une fois arrivé récompense mes efforts. Trois chèvres sauvages sont là pour m'accueillir. Ou pas d'ailleurs, puisqu'elles s'enfuient dès qu'elles me voient.
La vue porte loin, et je tente de reconnaitre quelques sommets ou crêtes que je connais.
Ne serait-ce pas les crêtes du Chiran, le Chiran et le Montdenier (sur la droite de la photo) ?
Et là les crêtes du Cheval Blanc ?
Je redescend ensuite tranquillement vers le col Saint Pierre et remonte au col de Branche, au milieu des vaches qui semblent avoir bien chaud elles aussi, à voir comme elles sont allongées par terre.
Je m'arrête pour aujourd'hui au col de Branche, ce soir encore, l'endroit de bivouac est idéal même si un vent de sud m'oblige à me mettre un peu en retrait. Menu du soir : kasha (sarrasin grillé) au cumin, tomates séchées et fenouil sauvage trouvé dans la journée.
La suite arrive
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#2 09-06-2014 12:20:28
- Rhomain
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Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
Jour 3 (dimanche) : montagne de Chabre
Distance : 26 km
Dénivelé : ↗ 1294 m, ↘ 1689 m
Le matin est doux à cause d'un fin voile de nuages qui s'épaissira progressivement dans la journée. Je prends mon petit-déj tranquillement, quand soudain j'entends un bruit de galop : une biche et son faon passe à 10 mètres de moi, s'arrêtent quelques instants pour m'identifier, puis repartent au galop dans une autre direction !
Je jette un dernier coup d'œil à Lure, pensant ne plus la revoir puis me mets en route pour faire un bout de crête jusqu'au sommet des Bayles, puis redescend vers la fontaine de Garasse car je n'ai plus d'eau du tout. Pas évidente à trouver dans cette forêt, et pour cause, ce n'est qu'une piscine pour sanglier ! Il y a malgré tout un fin filet d'eau qui coule sur la boue. Je pré-filtre puis filtre un demi-litre, histoire d'avoir un peu d'eau en attendant la prochaine source un peu plus potable (et puis, remplir un demi-litre à partir du mince filet d'eau qui coule horizontalement c'est looonng…).
Je me dirige ensuite vers le col du Vieux Bus − où il y a réellement une épave de bus − puis vers le col de Saint Pierre (pas le même que celui de la veille). Je tombe alors sur la fontaine du Travers, qui elle coule très bien, en contrebas du chemin, dans un tonneau bleu impossible à louper. Au col de Saint Pierre, j'aimerais bien poursuivre au nord par le pic et la montagne de Saint Cyr, traverser la Méouge par le pont roman, et remonter sur la montagne de Chabre pour faire une bonne partie de sa crête. Mais ça me fait beaucoup de distance supplémentaire, le temps est incertain, et la forêt de hêtres dans laquelle je me trouve est magnifique. Je descend donc vers le nord-ouest pour traverser la rivière à Barret-sur-Méouge. Au passage je passerai par la fontaine du Loup qui, elle aussi, coule très bien, en plein sur le chemin. Rien que pour me faire regretter d'avoir galérer à trouver la fontaine de Garasse et perdu du temps à filtrer son eau, dont d'ailleurs, je n'ai pas eu le temps d'en boire une goutte !
Beaucoup de pistes pas spécialement agréables entre la bergerie du Cattiou et Barret-sur-Méouge, mais je me pose pour manger dans le lit de la Méouge, les pieds dans l'eau. Il ne manque plus que le soleil et un petit pastis bien frai !
S'en suit la montée vers le col de Saint Ange de la montagne de Chabre, où j'y croise mon premier randonneur depuis mon départ ! La forme de cette montagne vu sur les cartes, véritable barrage, avait beaucoup éveillée ma curiosité, mais je trouve sa face sud finalement peu jolie (en tout cas pas comme je l'imaginais). Sa face nord aussi d'ailleurs, même si on peut y voir quelques airs de Lure. Ça crête, vu depuis le col de Saint Ange, donne envie par contre. Dommage…
Ensuite, direction Orpierre, le village des amateurs de grimpe, coincé dans une clue sur le Céans. J'ai bien retenu le fameux bar-pizzeria où on peut avoir une bière gratuite si on mange une pizza + une salade (n'est ce pas florencia ?), mais bon, 17h un dimanche forcement, le bar est assiégé dedans comme dehors par tous les grimpeurs venant se désaltérer, si bien que je ne m'y attarde pas trop, et remonte vers les Chaups, sous un petit crachin, pour chercher un coin pour dormir.
Il y a 2 sources d'après mes cartes, plus une un peu plus loin en poursuivant l'itinéraire équestre, je n'ai donc pas trouvé utile de trop me charger en eau à Orpierre.
Je ne trouve pas la première, qui pourtant était censé être au bord du chemin, juste à coté de la maison ruinée. Pas grave je me dis, je vais voir la seconde, fontaine à l'intersection allant au hameau de la Montagne, et… ce n'est qu'un peu d'eau qui suinte sur de la roche argileuse. Bon ben, allons voir la troisième alors. Me voila parti pour 3 km, marchant avec mes bouteilles, mon bol, mon bout de serviette et mon savon . Comme je n'avais pas vraiment pensé que je devrai aller jusque à cette troisième source, je n'ai pas pris la carte et ne me souviens qu'approximativement de sa position. Du coup, je ne la trouve pas non plus et rentre bredouille au camp…
Jour 4 (lundi) : crête d'Aumage
Distance : 25 km
Dénivelé : ↗ 1572 m, ↘ 1521 m
Le ciel est couvert mais il fait doux et peu de vent. Je reprend la route direction le Suillet puis la crête, couverte de chênes blancs et de buis. Petite pose à la Table des Bergers pour admirer la vue qui s'offre à moi, mais je ne mange rien, il doit être 9h, c'est trop tôt pour moi pour le pain-pâté-pinard .
À Trescleoux, je fais le plein d'eau (enfin) dans une magnifique petite fontaine fleurie (qui est néanmoins tout juste au bord de la départementale) et pique quelques cerises délicieuses à un cerisier déjà bien fourni. Le temps s'est dégagé, il fait maintenant beau et chaud, trop chaud même pour attaquer la dure montée en plein soleil après le village jusqu'à la crête d'Aumage.
La crête atteinte, le soleil est reparti (c'est malin, il s'est pointé juste quand je n'en voulais pas (trop)). Et je me prend maintenant une averse de grêle, qui se transforme progressivement en pluie puis… orage. Je suis au rochet de Beaumont, un pylône à quelques dizaines de mètre, je redescend donc sans hésiter jusqu'au col d'Ubaye. J'aurais normalement dû poursuivre par la crête de l'Eyglière mais tant pis.
Je remonte au sommet des Quatre Bouines pour y chercher un coin de bivouac. L'averse n'aura au final pas durée bien longtemps mais m'a quand même bien trempé. Par contre mes gourdes, elles, sont vides. Je pousse donc jusqu'à la source au dessus des Faux qui s'avère… à sec . Bon ben demi-tour, je reviens vers les Quatre Bouines, à nouveau sans beaucoup d'eau pour le bivouac de ce soir. L'endroit est idéal, plat et herbeux, mais est soumis à un vent tournant, duquel je ne pourrai pas me protéger efficacement avec ma tarp. Je descends donc la piste en espérant avoir un vent plus stable dans la pente. Eh ben raté, non seulement le vent souffle toujours dans tout les sens, mais je me retrouve à bivouaquer dans un endroit en pente et exigüe. Il est tard avec ce détour pour rien à la source, j'ai peu d'eau pour cuisiner et j'ai froid car mal protégé du vent. Par contre j'aurai aperçu la queue d'un renard en cherchant un endroit de bivouac, petite consolation.
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#3 09-06-2014 20:24:22
- TO
- Invité
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
salut rhomain
tu t'es fait une jolie grosse semaine
et en autonomie .....
je prends le temps de te lire et je reposterai
a+
#4 09-06-2014 20:57:07
- Chib84
- Banni(e)
- Lieu : APT pas loin de nulle part
- Inscription : 11-04-2009
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
Très joli parcours.J'aime le ton de ton récit. Les galères d'eau. C'est le problème dans ces coins... Faut souvent porter. Me languis de lire la suite.
Quelque part, entre les débris du peu et le rien, nous vivons dans les faubourgs de l'éternité. Nous ne sommes pas parvenus où nous voulions aller, mais nous pensons être arrivés là où nous devons être.
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#5 09-06-2014 22:05:53
- Rhomain
- Membre
- Inscription : 28-07-2012
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
Jour 5 (mardi) : serre de la Bouisse
Distance : 15 km
Dénivelé : ↗ 978 m, ↘ 676 m
Au matin, toujours ce vent froid et instable, je prend mon petit-déj au chaud dans mon sac de couchage. L'objectif du matin est de faire un (petit cette fois-ci) détour par la fontaine du Brusc. Et devinez quoi ? Elle ne coule pas… Toujours pas d'eau, par contre moi je suis trempé à force de tailler dans la végétation détrempée. Je continue donc de descendre dans la vallée, et là ouf, un torrent qui coule ! Je fais le plein d'eau et un bout de toilette et je repars pour la serre de la Bouisse.
Il s'avère que le chemin que je pensais être un petit sentier et en réalité une piste (et j'ai aussi eu cette surprise de nombreuses fois les jours précédents). Par contre la végétation est très belle sur ce flanc, très variée ; je retrouve des pins, des chênes et des cytises en grand nombre (dont l'odeur des fleurs de ces derniers me suit quasiment depuis mon départ) mais aussi buis, sapins et hêtres sont de la partie. Puis je trouve un petit sentier qui monte plus directement sur la crête, partant dans l'épingle à cheveu avant le col du Barret et m'évitant de devoir rejoindre ce dernier.
Les crêtes sont magnifiques, je suis content de ne pas avoir dû les éviter (mais le temps est toujours un peu menaçant). Le chemin est parsemé par endroit de fleurs de fraisiers sauvages, ça doit être un régal l'été ! Surtout qu'elle ne semble pas très fréquentée. J'aperçois encore et toujours la fameuse montagne de Lure, que, chaque fois, je crois voir pour la dernière fois mais qui réapparait sans cesse à l'horizon en regardant vers le sud.
Quatre vautours fauve passent juste au dessus de moi, suffisamment bas pour que je puisse les admirer.
Puis je redescends ensuite au pied du Duffre. Il n'est que 15h, mais l'endroit est tellement beau que je m'y arrête pour le soir. La végétation est particulièrement montagnarde, et ça fait du bien d'avoir un peu de changement car je commençais à me lasser de la flore méditerranéenne des Baronnies. Ici, ce sont exclusivement des pins noirs, pins à crochets et mélèzes, enracinés sur une belle prairie d'herbe verte parsemée de fleurs de montagne (que je ne saurais pas nommées). L'endroit est tellement joli que je passe pas mal de temps à chercher l'endroit de bivouac idéal, j'ai tellement l'embarra du choix que c'est difficile !
Je vais faire un tour à la source de fond froide, bon inutile de s'attarder là dessus, elle ne coule pas, mais j'ai l'habitude maintenant ! Et de toute façon, vu la quantité d'épaves de camions et de tracteurs que le berger collectionne à sa bergerie juste au dessus, c'est peut-être mieux ainsi .
Pendant que j'écris, un chevreuil passe à même pas 10 mètres de moi, s'arrête quelques instants, et repars en aboyant.
Jour 6 (mercredi) : montagne de l'Aup
Distance : 22 km
Dénivelé : ↗ 1063 m, ↘ 1441 m
Je monte sur la montagne de l'Aup par le pas de la Lauze sous un ciel qui s'annonce prometteur. Par contre sur la crête, un fort vent pousse les nuages qui devaient stagner dans la vallée. Cette crête est visiblement le domaine des chamois, j'en verrai une vingtaine, dont 2 particulièrement curieux, si bien que ce sont eux qui viennent dans ma direction !
Puis je quitte les crêtes de l'Aup pour me retrouver dans une très jolie petite hêtraie, et poursuit par la serre du Charon, le col de Carabes, et suis à nouveau une crête jusqu'à la source au pied du sommet de Banne. Les crêtes se font dans la végétation, mais néanmoins agréable.
J'arrive donc à la fontaine de l'Aup, qui coule très bien celle-ci, après avoir enlever un bouchon de vase accumulée dans le tuyau ! Encore un endroit splendide aux airs de montagne : une prairie recouverte de fleurs aux couleurs vives, ombragée par quelques épicéas et pins à crochets, une source qui coule au milieu, et, en guise de cerise sur le gâteau, une vue sur le massif du Dévoluy juste en face, alors que la vallée du Buêch s'étend en contrebas. Lessive, toilette, pique-nique, sieste, je profite bien de cet endroit.
Je reprend ma route en direction du col de Cabre à travers une sombre forêt de hêtres et de sapins, plutôt agréable en ce milieu de journée assez chaud. Puis bivouac dans un pré aux sons des grillons, peu avant le hameau du Pilhon.
J'ai vraiment apprécié cette journée, je commençais à être lassé par les Baronnies et le Buëch, en fin de compte assez aride et méditerranéen. Je suis entré dans la vallée de la Drôme et le Diois, et la flore est nettement plus montagnarde par endroit.
J'ai environ une demi-journée d'avance sur ce que j'avais prévu, malgré une douleur au genou droit, apparue dès les premiers jours, et qui commence à devenir un peu gênante maintenant. Je devrai donc arriver jeudi soir à Châtillon-en-Diois, ce qui me permettra de me poser dans un camping pour la nuit avant la montée sur le Glandasse.
Ce soir là, ce n'est pas un chevreuil qui vient vers moi alors que j'écris, mais un blaireau. Première fois que je vois une de ces bêtes là, c'est aussi pataud qu'une marmotte !
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#6 10-06-2014 19:08:14
- domweb
- Membre
- Lieu : Marseille / Jausiers (04)
- Inscription : 19-10-2011
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
Salut Rhomain
jolie balade, joli récit et beaux panoramiques , bravo!
Je suis un peu comme toi: en cette saison j'ai plus envie de verdure que de genêts, et je vais plutôt vers les Alpes.
Tu as bien fait de zapper la Montagne de Chabre.
La suite et la liste?
Si j'avais une pensée profonde à exprimer ici, je serais déjà couché. Alors, je veille...
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#7 10-06-2014 21:12:24
- Myrtille88
- Membre
- Lieu : Provence
- Inscription : 30-09-2009
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
Hello Rhomain
J'aime beaucoup ton récit , le rhyme tranquille, les aléas, les moments de pause, un vrai voyage
Bravo d'avoir fait l'effort
Ai souvent prévu d'écrire au fur et à mesure des randos mais n'y arrive jamais
belles photos et j'aime particulièrement celle du jour 3 et du jour 6
c'est bien la montagne du Cheval Blanc
Pour le Chiran je pense mais ne suis pas sûre
à bientôt pour la suite
Myrtille
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#8 10-06-2014 23:16:29
- Rhomain
- Membre
- Inscription : 28-07-2012
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
Merci pour vos réponses, content que ça vous plaise
Voici la suite :
Jour 7 (jeudi) : villages du Diois
Distance : 24 km
Dénivelé : ↗ 1249 m, ↘ 1714 m
Je me mets en route sous un soleil magnifique. Au programme d'aujourd'hui, beaucoup de passages dans des petits villages et hameaux, tous plus isolés les uns que les autres.
D'abord le Pilhon, complètement désert, je n'y verrai pas un chat :
Puis je me dirige vers Lesches-en-Diois, très joli petit village aux airs de Provence. Il est situé sur un plateau couvert de pâturages et de champs, dont certains de lavandes.
Après avoir passer les cols de Maur et de Grasse, j'arrive à Miscon. Là aussi, très joli petit village, plus campagnard celui-ci. Son camping au bord du torrent, à l'herbe bien verte, au milieu des poules et des moutons de la ferme fait très envie, mais il n'est que le milieu de la journée et j'aimerai bien être à Châtillon ce soir.
Je monte donc au col du Pinet et redescends sur le hameau des Gallands (qui a, je trouve, un peu moins de charme que les précédents). Dans la descente je rencontre un groupe de randonneurs retraités. Ils sont du coin et me racontent qu'ils découvrent seulement maintenant leur région, qu'ils trouvent par ailleurs magnifique. S'en suit un débat entre eux pour m'indiquer le meilleur chemin pour rejoindre Châtillon. Entre eux car moi, ma décision est déjà prise (piste au fond du ravin ou petit sentier en balcon) .
Lors de ma redescente, j'aperçois une couleuvre qui part se cacher aussitôt. Je ne saurai pas vraiment dire laquelle, elle faisait un bon mètre et demi, avec une peau un peu verte.
J'aurai dû voir des sabots de Vénus d'après le groupe de randonneurs, mais je ne les trouve pas .
Arrivé à Châtillon-en-Diois, je me pose dans le camping municipal, l'accueil est plutôt sympa. Je mange et me désaltère au snack-pizzeria du camping. Drôme oblige, ils font des pizzas aux ravioles, que je regrette de ne pas avoir pris après coup . Et aussi des pizzas flambées à la clairette Euh ah non, ça j'ai dû rêver
Je suis plutôt bien tombé, il y a une fête ce soir même à Châtillon, j'en profite pour visiter en même temps le village :
D'ailleurs c'est marrant, ils appellent les petites ruelles des « viols », ça donne des panneaux de rue qui peuvent surprendre la première fois, genre « viol des voutes », « viol de la marie »… !
Jour 8 (vendredi) : le Glandasse
Distance : 18 km
Dénivelé : ↗ 1604 m, ↘ 470 m
Le Glandasse, enfin !
(photo prise la veille)
Vu dans une des ruelles :
Je profite du marché de Châtillon qui tombait ce vendredi pour acheter quelques provisions pour aujourd'hui et demain, et j'attaque l'ascension de la montagne du Glandasse par le GR. Un peu plus de 1000 mètres de dénivelé d'un coup, mais le sentier est facile et je profite de la fraicheur du matin encore présente dans cette forêt. D'abord des pins, puis de hêtres un peu plus haut, et enfin la vue se dégage, me permettant d'admirer une bonne partie du massif du Diois.
Je fais un petit détour par la source de Baume Rousse pour faire le plein d'eau (bien fraiche !) jusqu'au lendemain.
Arrivé sur le plateau, Je salue les maîtres des lieux, pas dérangés le moindre du monde par ma présence (c'est limite vexant !).
Ils ont la belle vie quand même : sieste dans l'herbe au soleil devant une vue magnifique
Comme chaque après-midi, le temps se couvre pas mal, mais là, ça ira jusqu'à une bonne averse. J'aperçois la bergerie du Jas Neuf, la porte est ouverte et il me semblait bien qu'elle était marquée comme abri ouvert sur la carte. Je m'y dirige et rentre à l'intérieur, où une femme est présente.
− Bonjour !
Comme elle me regarde un peu bizarrement, je poursuis :
− Je viens m'abriter 5 minutes, vu l'averse dehors.
− Ah mais non non, c'est privé ici, je suis juste là pour prendre du matos et je repars. Il y a l'abri de Chaumailloux à 15 minutes de là en suivant le chemin.
− Euh… ah bon ben excusez moi, au revoir alors.
Et je ressors sous l'averse et vais m'abriter contre un mur de la bergerie. Je me suis un peu fait jeter dehors , mais en même temps la bergère n'a pas du trop appréciée que je me sois incrusté comme ça dans sa bergerie ! En fait l'abri marqué comme ouvert sur la carte était l'abri à moutons juste derrière, qui est effectivement bien ouvert.
Après avoir grignoté un peu, je repars. L'averse s'est transformée en pluie fine, mais le vent est toujours bien présent.
Mon parcours initial devait me mener à la cabane de Chaumailloux, mais vu que j'ai toujours une demi-journée d'avance environ, j'ai très envie d'en profiter et de pousser jusqu'à la plaine de la Queyrie, puis redescendre par le col des Bachassons, fasse au mont Aiguille. J'emprunte donc le petit sentier qui part plein nord de la bergerie du Jas Neuf, balisé de temps à autre par des cairns surmontés de débris d'obus, et plante mon tarp pour la nuit quelque part entre la bergerie du Jas Neuf et le Jas de Peyre Rouge.
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#9 11-06-2014 20:55:37
- Myrtille88
- Membre
- Lieu : Provence
- Inscription : 30-09-2009
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
Superbe partie
les villages,
le sentier en balcon avec le tunnel ça se trouve où?
et Glandasse que j'adore, avec ses bouquetins en méditation
à mon avis les habitants des bergeries doivent en avoir marre des touristes...
j'attends la suite avec impatience
Myrtille
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#10 11-06-2014 22:39:28
- boitagateau
- <(°_°)>
- Lieu : Et au milieu coule la Durance
- Inscription : 24-05-2008
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
.
le sentier en balcon avec le tunnel ça se trouve où?
C'est sur le GR 91 au sud de Châtillon en Diois au dessus des Gallands
pour passer la barre rocheuse qui descend du sommet de la Grésière.
C'est un passage très court en balcon (~20m, pas plus).
Tout se pourrit (Théorie du compost)
Tant que nous continuerons d’obéir, ils n’arrêteront pas...
Penser le changement... plutôt que changer le pansement.
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#11 12-06-2014 02:26:23
- Rhomain
- Membre
- Inscription : 28-07-2012
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
le sentier en balcon avec le tunnel ça se trouve où?
Yep, je confirme ce qu'a dit boitagateau, c'est bien là.
Jour 9 (samedi) : le Trieves
Distance : 15 km
Dénivelé : ↗ 187 m, ↘ 1042 m
Je me réveille dans une belle purée de pois, je ne vois pas à 5 ou 10 mètres. Je prends mon petit-déj tranquillement en espérant que ça se dégage un peu, mais ça ne sera pas le cas. j'hésite alors à poursuivre en direction de la plaine de la Queyrie : si c'est pour ne rien pouvoir apprécier de la vue, ça ne vaut pas le coup. Et puis si je galère à suivre le sentier je vais stresser de ne pas arriver à temps à la gare de Clelle. Donc autant profiter tranquillement de cette dernière journée de vacance en redescendant au plus tôt du plateau pour avoir un peu plus de visibilité.
Ah et puis je m'aperçois que la batterie de mon APN s'est complètement vidée dans la nuit, à cause de l'humidité trop importante ? Du coup pas de photos pour aujourd'hui…
Un peu à regret, je rebrousse donc chemin jusqu'aux ruines de l'ancien Jas Neuf, histoire d'avoir un point de repère, puis avance à la boussole cap sur la cabane de Chaumailloux. Je finis par tomber sur un sentier très bien tracé et balisé, je me dis que c'est le chemin qui va à Chaumailloux et le suis bêtement. Passé un moment, je me dis que j'aurai déjà dû atteindre la cabane, et je m'aperçois qu'en fait… je file complètement à l'opposé de là où je devais aller : nord-nord-ouest, alors que j'étais persuadé d'aller cap est-sud-est ! Le chemin a dû tourner petit à petit sans que je ne m'en rende compte dans ce brouillard. Sur le coup, j'ai ce réflexe débile de secouer ma boussole en me disant que l'aiguille déconne , mais non, c'est bien ça, je file vers le nord. Bon ben je fais demi tour et suis le sentier dans l'autre sens en me demandant où je peux bien être.
Puis j'entends des voies toutes proches, et distingue la silhouette de la cabane toute proche. Ouf, ça me rassure !
J'entends une cascade sur ma droite, qui m'aide retrouver le chemin qui descend en contrebas par le pas de l'Aiguille.
La visibilité s'améliore au fur et à mesure de ma descente. Je croiserai pas mal de monde dans le sens inverse, qui me demandent tous comment c'est là haut ; d'après la météo, ce n'était pas trop prévu à ce qu'ils me disent, du coup ils sont un peu dégoutés. Tu m'étonnes !
Arrivé en bas, je laisse la piste carrossable pour marcher un moment dans le lit du torrent en prenant mon temps. J'adore marcher dans les lits de cailloux blanc des torrents, en zigzaguant entre les filets d'eau.
Puis j'arrive à Clelle, après une alternance de petits sentiers, pistes agricoles et bouts de routes. Là haut, c'est toujours autant bouché, je me dis que j'ai bien fait de ne pas poursuivre ou attendre que ça se dégage…
Il est midi, ce qui me laisse largement le temps de manger, faire un petit tour dans le village, et remonter à la gare pour prendre le train.
Clelle n'a rien d'exceptionnel comme village, si ce n'est une grande allée bordée de magnifique séquoias, à coté desquels je me pose pour manger et siester.
J'achète du bon Bleu du Vercors en souvenir (souvenir qui ne durera pas longtemps ) et embarque dans le train, de retour pour Marseille.
En à peine 2h, je reparcours visuellement à contre sens les crêtes et vallées traversées durant mes 9 jours de rando… qui ne sont déjà plus que des souvenirs…
Fin
Et voici en bonus toutes les photos.
En résumé, c'était vraiment une belle rando, même si j'ai trouvé les Baronnies trop méditerranéennes et arides à mon gout, et c'était une grosse partie de la rando. Le moi de Mai est vraiment la période idéale en tout cas, tout est en fleurs, les feuillus ont leurs jeunes feuilles… Au niveau température, les nuits n'étaient pas trop froides, mais le jour c'était limite trop chaud par moment, justement dans les Baronnies.
J'ai vu un bon paquet d'animaux aussi (chevreuils, chamois, renard, blaireau, écureuils, marmottes, bouquetins, couleuvre…), mais je ne suis malheureusement pas assez rapide pour arriver à les photographier pour la plupart.
Alors que les jours précédents je commençais un peu à fatiguer en fin de journée, la nuit au camping de Châtillon, avec un bon repas et une bonne douche m'a vraiment fait du bien, j'aurai bien poursuivi jusqu'au nord du Vercors si j'avais eu plus de temps.
Au niveau bouffe, j'avais prévu un seul point de ravitaillement à Châtillon, mais j'ai vu plusieurs boulangeries/épiceries dans des petits villages traversés genre Noyers-sur-Jabron et Barret-sur-Méouge notamment, et carrément une supérette à Orpierre. Je me base sur les Pages Jaunes pour chercher les commerces sur mon parcours, et à chaque fois je me rends compte que pleins de commerces n'y sont pas alors qu'ils existent bien sur le terrain (remarque c'est mieux que le l'inverse mais bon…).
La liste demain, promis
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#12 12-06-2014 21:01:23
- Myrtille88
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- Lieu : Provence
- Inscription : 30-09-2009
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
ok pour le passage en balcon,merci , le mettrai au programme même 20m!
Sur le coup, j'ai ce réflexe débile de secouer ma boussole en me disant que l'aiguille déconne lol
tiens c'est drôle je fais ça aussi quand je me trompe
de très belles photos avec de belles perspectives, merci pour le bonus
tu as de la chance d'avoir vu un blaireau, j'aimerais bien
les plateaux du Vercors sont souvent dans la brume
tu as fait le voyage en train avec le bon Bleu? Un bon truc pour être tranquille
Myrtille
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#13 12-06-2014 21:37:38
- JJondalar
- Membre
- Lieu : Estérel
- Inscription : 15-06-2011
- Site Web
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
Salut Rhomain.
Superbe, surtout le Vercors bien sûr. Je ne connais pas encore le Vercors, apparemment la brume ou le brouillard sont fréquents.
A+
La mésange à tête noire et la sittelle sont d'une compagnie bien plus vivifiante que celle des hommes d'État ou des philosophes; au retour on va considérer ces derniers comme de bien piètres compagnons."
H.D.Thoreau, Une promenade en hiver.
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#14 13-06-2014 18:53:59
- Rhomain
- Membre
- Inscription : 28-07-2012
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
tu as fait le voyage en train avec le bon Bleu? Un bon truc pour être tranquille
Oui, mais il ne sentait pas trop. Je sais pas si je l'aurai fait avec un fromage corse par exemple .
Superbe, surtout le Vercors bien sûr. Je ne connais pas encore le Vercors, apparemment la brume ou le brouillard sont fréquents.
C'est à mettre au programme alors, c'est un coin magnifique en toute saison, je ne m'en lasse pas .
Enfin la liste :
|------------------------------------------+-----------|
| Objet | Poids (g) |
|
| Portage
|------------------------------------------+-----------|
| Sac à dos Camp M5 | 1100 |
| Porte carte | 4 |
| Portes bouteille (2) | 110 |
| Sacs nourriture skytex (2) | 12 |
|
| Abri
|------------------------------------------+-----------|
| X-Tarp 3 m × 2,5 m | 445 |
| Tapis de sol polycree | 68 |
| Sardines (6) | 42 |
| Haubans (4) | 13 |
|
| Couchage et vêtements pour soir/rechange
|------------------------------------------+-----------|
| Sac couchage Valandré 500 | 1039 |
| Matelas Arkmat | 116 |
| Chaussettes | 53 |
| Collant polaire Decath | 158 |
| Bonnet polaire Decath | 17 |
| Doudoune Incredilite | 349 |
| Boxer | 50 |
| |
| Vêtements de journée
|------------------------------------------+-----------|
| Pantalon Decath | (327) |
| T-shirt ML merinos Icebreaker | (243) |
| Chaussettes trail | (42) |
| Boxer | (50) |
| Tour de cou | (27) |
| Chapeau | (100) |
| Veste imper-respirante Montane Spectr | 222 |
| Sur-chaussures imperméable | 39 |
|
| Cuisine
|------------------------------------------+-----------|
| Bol Snow Peak | 54 |
| Couvercle | 3 |
| Cuillère bois | 4 |
| Couteau Opinel n°6 | 28 |
| Réchaud Jacoosy, support, paravent | 36 |
| Bouteilles plastique 0,5 L (2) | 34 |
| Filtre Sawyer Mini | 40 |
| Alcool + contenant | 100 |
| Briquet | 16 |
| Allumettes | 10 |
| Allume-feu maison | 32 |
|
| Hygiène/soins
|------------------------------------------+-----------|
| Pharmacie/premiers soins | 68 |
| Couverture de survie | 72 |
| Savon | 18 |
| Sac à eau | 19 |
| Serviette microfibres | 19 |
| Bâton de siwak | 6 |
| PQ | 10 |
|
| Divers
|------------------------------------------+-----------|
| Lampes Petzl | 80 |
| Boussole | 22 |
| Appareil photo Sony DSC WX100 | 125 |
| Cartes imprimées | 113 |
| Livre | 200 |
| Téléphone | 90 |
| Clés | 30 |
| CNI, CB, monnaie, chèques | 15 |
| Bricolage/réparation | 14 |
| * couture | |
| * pinces à linges | |
| * élastiques | |
| * épingles | |
| Bâtons de marche bambou | (311) |
|------------------------------------------+-----------|
| Total | 5083.0 |
|------------------------------------------+-----------|
(les poids entre parenthèses ne sont pas compter dans le total vu qu'il sont portés sur moi).
Diverses notes en vrac :
Sac à dos : acheté au tout début de ma « conversion MUL », il est devenu trop grand, lourd, accessoirisé pour mon utilisation. J'aimerai bien faire le mien (déjà quelques croquis de fait dans un coin)
Tarp : j'adore l'idée d'avoir un simple rectangle de toile que je peux monter d'une infinité de façons suivant le lieu et les moyens à ma disposition, mais après plusieurs années d'utilisation, je n'ai toujours pas trouvé un montage qui me satisfasse vraiment (à savoir bonne protection cas de conditions pas terribles (pluie+vent) sans besoin de sursac, correctement tendue, tout en pouvant bouger un peu plus qu'un cheveux à l'intérieur sans toucher la toile). Au départ je voulais rajouter des points d'attache un peu partout, mais finalement je me suis lancé dans la réalisation d'un tarp de zéro, j'en suis à tester différents prototypes.
Sac de couchage : 500g de duvet, mais de qualité moyenne (650 cuin EU) et assez lourd. J'ai investi dans un pied d'éléphant, commandé à chroniquesanscarbone, je devrais l'avoir pour bientôt.
Matelas : ça change à chaque rando en ce moment
. Là je n'ai pris que l'Arkmat (pleine longueur) et je l'ai plié de telle sorte d'avoir 3 épaisseurs pour les épaules et le bassin, et une pour le dos. Mes jambes reposaient sur mon sac. Ça ne me convient pas, la mousse est trop dure, rajouter des épaisseurs ne rend pas le matelas plus confortable. Prochain essai, 2 bouts de Ridge Rest qui est suffisamment confortable + un maillage de bandes de mousse intercalées.
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#15 13-06-2014 18:57:24
- fredlafouine
- Fouinez!
- Lieu : bretagne
- Inscription : 24-05-2009
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
Salut
C'est quoi ta cuillère en bois?
´·.¸¸.·´¯`·.¸ ><((((((º>
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#16 13-06-2014 19:46:46
- Rhomain
- Membre
- Inscription : 28-07-2012
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
Une cuillère en bois « jetable » qui ressemble à peu près à ça : http://media.maginea.com/m2/products/00 … 3265_2.jpg
Je ne sais plus trop où je l'avais trouvée par contre, à un Biocoop il me semble mais je suis plus très sûr. J'en avais vu en supermarché classique, mais par lot de… beaucoup trop .
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#17 13-06-2014 20:03:16
- domweb
- Membre
- Lieu : Marseille / Jausiers (04)
- Inscription : 19-10-2011
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
Ca supporte pas trop l'eau chaude, il me semble, la mienne se tordait franchement trop .
Si j'avais une pensée profonde à exprimer ici, je serais déjà couché. Alors, je veille...
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#18 13-06-2014 20:32:40
- Myrtille88
- Membre
- Lieu : Provence
- Inscription : 30-09-2009
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
bâton de siwak : qu'est-ce que c'est?
et les sur-chaussures imper, intéressants? ça se trouve où?
Myrtille
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#19 13-06-2014 21:52:45
- Rhomain
- Membre
- Inscription : 28-07-2012
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
Ca supporte pas trop l'eau chaude, il me semble, la mienne se tordait franchement trop
.
Ah ? Bizarre, la mienne pas du tout, je peux la laisser longtemps dans l'eau bouillante sans souci…
bâton de siwak : qu'est-ce que c'est?
Ça en parle très rapidement là. Et la page Wikipédia qui va bien (pas très fournie).
C'est un bout de bois très fibreux utilisé par les musulmans pour se nettoyer les dents, dont le bois a des propriétés bénéfiques pour les dents. Ça remplace la brosse à dent + dentifrice.
Au delà du poids, je trouve ça super intéressant car ça ne nécessite pas de gaspiller de l'eau pour se laver la bouche après.
Après ça a un goût assez particulier, mais on finit par s'habituer (c'est moins pire que la plupart des dentifrices dont le goût reste beaucoup plus longtemps en bouche) et c'est plus galère à se brosser les dents avec
Ça se trouve dans n'importe quelle librairie islamique (facile à Marseille ) pour 1 € (et ça dure très longtemps).
et les sur-chaussures imper, intéressants? ça se trouve où?
Ah oui, je voulais en parler !
C'était une idée que j'avais eu pour protéger mes chaussures de la pluie :
je préfère largement des chaussures en mesh le plus aérées possible au lieu de celles avec membrane en GoreTex, plus chaudes, moins respirantes, plus chères et qu'il faut réimperméabiliser régulièrement. Et du coup je me suis dis, pourquoi ne pas faire comme pour le reste du corps, une couche imperméable indépendante, que je peux mettre et enlever à volonté sur la chaussure.
J'ai découpé dans du tyvek un bout de tissu qui recouvre la chaussure sur le dessus et les cotés, et qui tient à l'aide d'un câble en acier (câble de frein de vélo de récup) qui zigzage sous la chaussure et permet de maintenir le tissu plaqué sur la chaussure (j'ai cousu des petites boucles sur le pourtour du tissu pour y faire passer le câble). Et je serre derrière avec un élastique.
Il faut que je fasse un fil dédié avec une photo, ça sera plus clair .
C'est plus à l'état de prototype en fait là, j'ai pu les tester pour la première fois et je le résultat est plutôt mitigé : c'est effectivement très bien pour marcher sous la pluie ou dans l'herbe mouillée du matin, mais ça ne tenait pas vraiment en place sur la chaussure, il faut que j'améliore le système de serrage.
Édit : précision sur le bâton de siwak.
Dernière modification par Rhomain (13-06-2014 22:04:10)
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#20 15-06-2014 21:16:10
- Myrtille88
- Membre
- Lieu : Provence
- Inscription : 30-09-2009
Re : [Récit + liste] Traversée de Lure au Vercors
merci Rhomain
je ne connaissais pas cette technique de brossage,
j'essaierai de trouver un siwak...
pour les protections chaussures, oui ça serait intéressant de voir.
Myrtille
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