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#26 24-11-2014 19:41:24

Arnaud
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Inscription : 08-12-2011

Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Bonjour Celeph et merci pour le partage  smile .

J'étais dans le coin (refuge Portillon, port d'Oo, port de Gias, ...) fin juillet, et c'est vrai qu'il y avait beaucoup de neige...

Et pas que du beau temps, on a du modifier notre parcours plusieurs fois. Mais on n'était pas en bivouac, nous.

J'ai un peu le même projet pour l'année prochaine (GR11 ou HRP, à partir de juin, donc probabilité d'avoir aussi de la neige), et je me pose la question du piolet et crampons.

A priori je pensais prendre les 2. Toi, avec le recul, tu repartirais avec le seul piolet ?

Comment fixes-tu la tente sur la dernière photo à coté du lac du portillon ? Cordelette attachée sur caillou ?

Vivement la suite (col inférieur de Literole yikes ?)

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#27 11-12-2014 18:36:27

Celeph
Membre
Inscription : 24-01-2013

Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Bonjour Arnaud,

Désolé j’étais complètement passé à côté de ton message!

Si c'était à refaire, à la même saison, je pense que j'opterai pour la même configuration. Avancer sur un bon névé sans crampons, c'est un peu plus long et fastidieux qu'avec, mais ça reste quand même des passages minoritaires et c'est tout à fait gérable. Ça nécessite parfois d'adapter un petit peu ses horaires ou son itinéraire, car un névé très glacé et raide peut devenir difficile à passer.
Parfois, j'ai presque regretté d'avoir trimbalé mon piolet, pour les rares fois ou il m'a vraiment servi, mais c'est quand même une assurance sécurité réelle et psychologique.

Par contre, si tu pars en tôt, en Juin, ça peut peut-être valoir le coup de prendre les crampons effectivement (difficile de prévoir l'enneigement de certains cols, qui peut être encore très important)...

Pour la dernière photo, pas mal de haubans étaient fixés avec la technique dite "du petit caillou coincé derrière le gros" big_smile   (Astuce glanée sur le forum, je ne sais plus qui en est à l'origine, peut-être eraz il me semble)
Tu attache une petite pierre à l’extrémité de ton hauban, et tu viens poser une grosse pierre sur ton hauban, la petite pierre coincée derrière la plus grosse (Je ne sais pas si c'est très clair...). Tu peux tendre ton hauban en déplacant le tout. Vraiment très pratique sur les terrains avec sol très dur.

Bon, du coup j’étais venu pour poster la suite.

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#28 11-12-2014 19:11:06

Celeph
Membre
Inscription : 24-01-2013

Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

J16
Après cette nuit, la plus haute pour moi sur la HRP (2550m), nous repartons en direction du col de Literolle. Le coin est vraiment chouette et la vue du col est superbe, avec tout ces pics, ces lacs enneigés et des pierriers partout. Après le col, nous ressortons les piolets avec mon frère pour une traversée à flanc sans visibilité sur l'aval. Après coup le passage n'était pas vraiment exposé. Nous finissons en skiant (pas toujours debout) dans ce vallon complètement enneigé. Quelques légers doute sur l'orientation, le brouillard montant, mais nous trouvons finalement sans problèmes le passage vers la vallée de Remune. Cette vallée est très sauvage, et c'est dans des pierriers, des gros blocs et une gorge de rivière que nous descendons ces 1000m de dénivelé assez éprouvants ! Dans le descente nous nous retrouvons face au massif imposant de la Maladeta.
Au fond de la Vallée, nous buvons une pinte de réconfort à l'Hospital de Benasque, avant de nous remettre en route, sur une portion de route justement. En chemin, pleins de cars remplis de monde nous doublent. Nous arrivons au terminus de la piste, ou nous croisons une foule de touristes déguisés en alpinistes qui se dirigent vers le refuge de la Renclusa. Cela me donne encore moins envie de faire un saut par l'Aneto, (même si j'aurais bien aimé le faire malgré tout, j'avais abandonné l'idée les jours précédents en voyant mon frère en difficulté dans les passages un peu vertigineux).
Nous continuons vers la suite de l'itinéraire, et nous nous plantons de vallée. Nous coupons pour retrouver la bonne, puis nous prenons de l'altitude pour réduire l'ascension du lendemain. Nous finissons dans un brouillard très dense, au milieu du vallon le plus peuplé de vache que j'ai pu voir (Val de Escaleta) ou nous avons du mal à trouver un emplacement correct et sans trop de bouses. Nous devons faire plusieurs fois peur aux vaches qui sont très curieuses et pourraient arracher nos haubans par mégarde en venant se coller à nos tentes. Ce soir, c'est le dernier pour mon frère qui fera sa dernière étape demain. J'avais gardé une pompote de rhum pour une occasion, nous la dégustons donc ce soir !

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Montée vers le Col de Literole inférieur

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De l'autre côté du col

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J17
Nous partons assez tôt le matin, et nous montons vers le col de Mulleres. Toujours pas mal de neige sur la montée, on est rapidement dans le rocher à perte de vue à tracer notre chemin. Petit saut par le Tuc de Mullieres, 3000 facile et avec une vue magnifique sur la Maladeta et l'Aneto. Petite pause au sommet pour profiter de la vue et du soleil, avant de redescendre vers le col. Celui-ci, réputé difficile, ne l'est pas vraiment si on trouve la bonne cheminée pour descendre (plusieurs passages possibles). Juste en dessous par contre, il y a un petit névé très raide qui surplombe un pierrier. De belles marches sont taillés, et nous patientons qu'un petit groupe finisse de monter pour nous laisser le passage. Le dernier, devant croire qu'on s’impatientait, est monté à toute vitesse en glissant partout et en détruisant les marches. Résultat, c’est devenu super casse gueule et chaque marche est glissante et penchée vers le bas. Passage un peu tendu qui n'aurait pas du l'être...
S'ensuit  une longue descente vers l'Hospitau de Vielha, ou nous arrivons dans l'après midi. Nous rêvons d'une bière, mais malheureusement le refuge annoncé sur le topo est totalement fermé, sans plus d'informations. Nous discutons avec un couple de randonneur, sur le parking qui nous proposent de nous amener à Vielha. En route, nous leur demandons ou on peut trouver un camping, et bien il n'y en a pas à Vielha ! Vraiment sympathiques, ils se garent dans la ville pour venir avec nous demander à l'office du tourisme, puis pour finalement nous amener 7km plus loin à Arties la ou il y a un! Après un petit tour à l'épicerie du coin, nous faisons une orgie de sandwiches autour d'une bière.


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Au sommet du Tuc de Mulleres, vue sur la Maladeta et l'Anéto d'un côté

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La vue de l'autre côté

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En redescendant, le tuc de Mulleres en haut tout à gauche, et le col un peu plus bas



J18
Je dis au revoir à mon frère, qui repars traverser la France en stop. Journée de repos aujourd'hui, Olivier est venu aussi pour se ravitailler, et acheter des cartes. Il cherchera toute la journée désespérément, aucun magasin ne possède la carte au 1/50000 pour la suite. Sur tout le reste de la traversée d'ailleurs, nous noterons des difficultés pour trouver des cartes couvrant la HRP ! Pour ma part petite frayeur et petit soucis avec la poste pour récupérer mon colis, j'ai d'ailleurs pas vraiment compris ce qu'il s'est passé vu mon piètre niveau d'espagnol, mais en tout cas j'ai du finir par aller le récupérer dans une entreprise (« allez voir la bas, mais c'est pas sur qu'ils l'ont ») dans une zone industrielle, ou je me suis fait à moitié engueuler par la tenancière parce que « c'est pas la poste ici » (enfin un truc du genre en espagnol). Bref, pas compris, mais colis récupéré quand même :)
Nous faisons un tour au supermarché ou nous nous empiffrons de chocolat et de glace, et je me charge de pas mal de chocolat et de confiseries en plus de mon ravitaillement standard (j'ai désormais un appétit insatiable pour les trucs chocolatés et sucrés), nous repartons en fin d'après midi vers les montagnes, ou nous posons le camp le soir, content de retrouver la quiétude de la nature.



J19
Le sac un peu lourd du ravitaillement de la veille, nous partons pour une jolie étape, avec succession de plusieurs lacs dans un paysage qui change un peu des jours précédents. Petite pause baignade dans l'après midi. Le soir, nous posons notre bivouac assez haut, vers 2300m dans le parc des Encantats. Le temps devient un peu menaçant en début de soirée et quelques gouttes commencent à tomber. Nous nous abritons, et 1 heure après, c'est un véritable déluge qui tombe, avec un orage qui s'approche de plus en plus. Je constate que la tente fuit pas mal par les coutures, c'est carrément des grosses gouttes qui perlent sur mon duvet, que je suis obligé de ranger pour le protéger. Il caille pas mal, je met toutes mes couches de vêtements, bonnet et doudoune. La pluie ne se calme pas, et une cascade, inexistante à notre arrivée, se met en marche tout près de nos tentes. Petit à petit, l'eau monte dans ma tente, il fini par y avoir plusieurs cm tout autour de mon tapi de sol, mes chaussures flottent... Mon tapis cuvette est super efficace d'ailleurs, pas une seule goutte ne passe au travers (seulement quelques gouttes par les coutures des coins)! Grand moment de solitude, avec un orage énorme qui pète vraiment très proche sur tout les petits pics environnants, ça gronde, ça clignote de partout, la tente se couche sous les rafales... J'ai froid, je suis assis en tailleur sur mon matelas à me demander comment va se passer la suite de la nuit.. Je bouffe au moins deux tablettes de chocolat au passage. Je profite d'une accalmie pour abandonner ma tente qui prend la flotte de partout et pour rejoindre la tente d'Olivier qui m'invite sous sa Twin-Sister, qui est bien étanche elle, et qui a eu plus de nez pour choisir son emplacement.


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L'eau qui monte dans ma tente

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Ah non, c'est cette photo


J20
Finalement la nuit se sera bien terminé, mais je n'ai plus confiance dans ma tente pour les nuits pluvieuses, et ça m’embête quand même pas mal. Dans la journée, j'arrive à joindre mon ami qui dois me rejoindre dans quelques jours, je lui demande si il peut me trouver du silnet ou me préparer un petit mélange silicone/white spirit. En attendant, le temps reste couvert et menaçant, du coup nous cherchons à bivouaquer près d'une cabane tant que c'est possible pour pouvoir m'abriter en cas de pluie. Nous trouvons d'ailleurs une cabane près du port de Bonaigua vraiment chouette et nous décidons d'y passer la nuit. A noter, pas du tout d'eau potable au col (quelques mares stagnantes), nous avons du aller en chercher à l’hôtel restaurant du col. Je demande la météo pour les jours à venir : « oula, malo, malo ! » Bon...


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J21
Finalement le ciel s'est bien dégagé dans la nuit, et il fait super beau. L'étape est assez sympathique et particulière, on a vraiment l'impression de traverser des vallées sauvages. Il y a très peu de sentiers, la moindre trace se finit en cul de sac, le balisage est quasi- inexistant. Nous finissons par tracer notre propre chemin en visant les cols que nous devons emprunter entre chaque vallée. La végétation et les paysages changent pas mal. Nous décidons de descendre sur Isil car on nous à dit qu'il y avait un magasin la bas. Finalement, il s'agit d'un bar qui vend quelques produits, de quoi dépanner, mais pas très bon marché. Un seul saucisson, que nous achetons, et qui s’avérera délicieux (bull de lenga, vraiment différent du saucisson, très peu salé et un peu goût d'une saucisse de Toulouse très grasse et sèche...) Malheureusement, ils ne veulent pas nous vendre de pain, bien que la bannette soit pleine. Nous repartons pour la suite un peu difficilement (les bières étaient très bon marché par contre:D ) et entamons une bonne partie de la montée du lendemain avant de poser les tentes.


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"Si si, il me semble avoir vu un cairn tout à l'heure!"

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J22
Temps assez couvert ce matin, nous montons vers le premier col et sommes rapidement complètement dans les nuages et sans visibilité. Comme il n'y a pas de traces, et quasiment aucun cairn, nous naviguons à la boussole. C'est du rocher partout et ce n'est pas évident pour se repérer, mais étonnamment nous trouvons facilement et sans erreur les cols suivants. Progressivement, nous recroisons des cairns, et il est maintenant beaucoup plus facile de suivre le chemin. Sur le chemin, nous faisons connaissance de Juan, un personnage vraiment très sympathique et drôle. La 40aine, il est tout petit, très musclé et marche quasiment à poil avec un tout petit short. Son sac est pratiquement aussi gros que lui et très old-school, deux bidons d'eau ( recyclés de bidons pour produits chimiques?) plein de duct tape sont collés au sac, et il hallucine devant la taille et le poids des nôtres. Entre deux rires, il nous affirme aimer porter lourd. Le plus incroyable sont ses bâtons, des Quechua basiques, avec la dernière section remplacée par une barre forgé d'acier plein ! (Plus d'un kilo chacun!) Bah oui, les pointes se cassent tout le temps c'est chiant ! (Dit-il en mimant chasser l'ours en tenant un bâton comme une sagaie :D ) J'aurais vraiment été curieux de voir le contenu de son sac et le reste de son matériel ! Comme il connaît bien le coin, il nous indique un emplacement de bivouac sympa, que nous rejoignons pour le soir.


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J23
Etape à nouveau en grande partie dans le brouillard. Dommage car les paysages ont l'air jolis, mais nous n'en profitons pas totalement. Nous repassons en Ariège sur le versant français, que nous avions quitté depuis plusieurs jours. Nous comptons bivouaquer avant d'être arrivé dans la vallée, mais finalement l'appel d'une bière, de produits frais et d'une douche est plus fort, et nous nous faisons prendre en stop jusqu'au village de Vicdessos. Nous nous posons au camping du village. Encore une nuit pluvieuse, ou je ne dors pas trop car pas mal de gouttes tombent sur mon duvet. J'essaye d'oublier et de dormir, mais j'ai toujours un moment de stress ou je suis obligé de vérifier et d'éponger un coup. Je me protège comme je peux avec ma jupe de pluie...


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J24
Journée de repos, j'ai un ami qui me rejoint ce soir pour faire une petite semaine avec moi. Au programme, laver les vêtements, retirer mon ravitaillement à la poste, m'empiffrer. Je fini la journée dans un hamac avec ma liseuse.
Mon pote Nico arrive vers 20h le soir, il monte et inaugure son abri Olivier tout neuf qu'il vient de faire, nous mangeons et buvons un coup. C'est super, il m'a amené un mélange de silicone pour ma tente, mais pour l'heure il fait nuit et il pleuviote alors je peux pas trop m'y mettre. Je transvase ça dans une pompote vide et je le met de côté pour plus tard.



J25
Nous partons sans Olivier, qui a décidé de se prendre une journée de repos supplémentaire.
C'est une étape courte en durée, mais avec un gros dénivelé pour cette première journée pour Nico, qui débarque juste et n'a pas trop l'habitude de randonner. Il est super content d'être la, je ne lui met pas la pression et le laisse marcher à son rythme. Au bout de 3 heures et pas loin de 1000m de dénivelé, il commence à se plaindre d'une douleur au genou. Nous y allons encore plus tranquillement, mais rapidement il commence à se mettre à boiter, je le vois enjamber les obstacles avec difficulté. Nous somme tout près de l'étang du Picot, et je lui propose d'aller y manger et de faire une bonne pause avant de continuer. A froid après 2h de pause, son genou est complètement bloqué et il ne peux pas le plier. Pas bon signe. Il est carrément dégoûté et a peur de ne pas pouvoir continuer. Je lui propose de rester ici pour la nuit, de bien se reposer et de voir demain matin comment il va.


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Dernière modification par Celeph (30-01-2015 11:41:59)

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#29 11-12-2014 19:58:10

andre1980
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Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

La nuit du 19eme jour, que du bonheur ahahah. J'avais les images et la sensation de vivre ta nuit  lol .

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#30 12-12-2014 09:40:13

Arnaud
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Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Super récit, et merci pour les trucs, parmi lesquels je retiens :

  • les petits cailloux et les gros pour caler la tente sur sol dur

  • 2 plaques de chocolat en cas de tente qui fuit lol

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#31 12-12-2014 09:51:07

Galou83
Life trotter
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Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

pas encore pris le temps de lire le récit (c'est prévu !) mais je bave sur les photos !
Retenez-moi ou je pars demain !


---
Je suis mon chemin, un pas devant l'autre.

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#32 30-01-2015 12:17:51

Celeph
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Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Aller j'ai enfin trouvé la motivation de faire la suite du récit.


J26
Le lendemain matin, je sors de ma tente en premier. Je demande à mon ami comment il va : « je crois que j'ai encore mal au genou ». Quand il sort en rampant et grimaçant quelques minutes plus tard, ça ne fait aucun doute, nous n'allons pas pouvoir continuer. Il se décide à abandonner, à son grand regret, et nous entreprenons la descente du retour. Nous mettrons deux fois plus de temps qu'a l'aller vu sa douleur, on avance tranquillement sans prendre de risque. A 15h, après un peu de stop, nous voilà revenu au point de départ, à Vicdessos. C'est la fête au village, nous buvons quelques bières et commandons des pizza. Le soir au camping nous rencontrons 2 belges en vacances qui étaient venu randonner. Ils se préparent à manger, et pestent contre leur réchaud à essence qui ne fonctionne pas. Nous leur faisons une petite démo de fabrication de réchauds à alcool en canette : ils hallucinent devant l'efficacité et sont complètement fan ! Nous passons une bonne soirée en leur compagnie bien que le moral de mon pote ne soit pas au plus haut : il doit retraverser la France demain après cette rando vite avortée...


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La descente douloureuse...


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Les "MUL" au camping!



J27
On se réveille sous la pluie ce matin. Nico plie tranquillement ses affaires pour repartir, le ciel est bien gris et chargé : c'est moi qui n'ai plus trop le moral et je n'ai presque plus la motivation de repartir tout seul. Heureusement, mon pote me pousse à continuer et je fini par reprendre le chemin vers le début de l'étape fait la veille.
La pluie fine s'arrête, et je suis bientôt complètement dans le brouillard. Je suis pour la première fois seul depuis longtemps, et une fois lancé j'ai finalement une caisse d'enfer. J'avale la montée à toute vitesse, et je me retrouve très vite ou nous nous étions arrêté hier.
Le brouillard est très dense, et j'ai l'impression d'avancer un peu hors du temps. Comme l'endroit est très minéral, les points de repères sont minimes, heureusement un balisage récent non indiqué dans le topo me facilite la tache. Arrivé au premier col, j'hésite un peu : le topo fait état d'une descente vers le Nord-est, tandis que le balisage que je suis pars vers le Sud-est. Tan-pis, je suis la trace la plus visible étant donné le brouillard à couper au couteau et abandonne l'itinéraire décrit dans le topo. Quelques temps après, je suis incapable de me situer sur la carte et j'ai perdu tout point de repère, mais le balisage est toujours bien visible. Finalement, j'arrive comme prévu et avec un peu de chance au refuge de l'étang Fourcat vers 13h , sans problème.
Je me pose sur la terrasse pour manger, mais finalement au bout de 5 minutes avec mes affaires trempées, je me les gèle et rentre à l’intérieur. A part 3 personnes sur une table au fond, il est désert. Je m'installe et grignote tranquillement mon saucisson, quand quelqu'un me tape sur l'épaule :
« Bonjour, qu'est-ce qu'il vous faut ? »
« Rien pour le moment, je vous remercie »
« Vous ne pouvez pas rester ici, il y a un droit de table »
Je regarde le gardien un peu abasourdi, ne sachant pas trop si il blague... Il ne blague pas. Je ramasse mes affaires en le remerciant d'un ton acerbe pour son accueil et retourne remettre mes vêtements trempés pour sortir. Il doit se sentir un peu con après, puisqu'il viendra me voir dehors pour m'expliquer qu'il est obligé sinon il y a de l'abus etc.
Je repars dans le brouillard, toujours aussi dense, après avoir mangé dehors. Je sens que je me suis bien gelé et les muscles bien refroidis, je manque de chuter une fois ou deux. Il faut que je me concentre.
Je croise quelqu'un qui est complètement paumé depuis 1 heure et tourne en rond. Je sors ma carte et le réoriente vers le refuge pas très loin. Pour ma part, malgré une ou deux hésitations parfois, je n'ai pas trop de soucis, vive les cartes au 1/25k!
Vers 16h, je passe le port de l'Arbella, et me retrouve en Andorre. Avec bonheur, le ciel se dégage progressivement et j'ai même droit à quelques rayons de soleil. Je connais bien cette vallée pour y avoir déjà marché, et j'avance très vite sans avoir besoin de consulter mes cartes.
Je cherche un emplacement pour bivouaquer après le refuge de Sorteny (qui n'est pas du tout libre mais gardé et payant, contrairement à ce qu'annonce le topo). Au bout d'une heure je n'arrive pas à trouver quoi que ce soit de convaincant, tout est en pente et/ou rempli d'herbes hautes avec un sol très humide. La soirée avance, je prends ce que je trouve de mieux. Je passerai une mauvaise nuit à glisser toutes les 5 minutes sur un sol en pente...


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Arrivée en Andorre, la météo est plus sympa!

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J28
Il a fait bien froid cette nuit, et mes doigts sont encore glacé d'avoir plié l'abri mouillé. Après une petite demi heure de marche vers le col, je trouve le coin de bivouac parfait que j'aurais aimé trouver hier. Je rejoint le soleil avec grand plaisir, et je passe le premier col de la journée. Je vois des isards courir dans les pierriers alentours. En regardant mieux, il y en a des dizaines et des dizaines, je m'amuse à en compter pratiquement une centaine. Je dévale la pente en courant et me retrouve rapidement de l'autre côté de la vallée. Encore un col, j'essaye de couper et me paume un peu dans une pente très raide et je rejoint la fin de l'étape vers 13h. Je m'accorde une bonne pause au soleil, ou je craque un peu : le départ est ensuite difficile après un bon repas, ½ litre de panaché et 2 glaces. La montée en plein soleil le ventre plein est difficile, je lutte pas mal pour retrouver mon rythme. Il me faut plus d'une heure avant d'être de nouveau en forme, et j'ai pas mal de dénivelé devant moi. Je repasse en France, dans une joli vallée ou se trouvent un succession de petits lacs. Je ne croise personne, et fini de marcher le soir dans une joli lumière rasante, avant de poser mon bivouac juste au dessus de l'Hospitalet..


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Isards au col

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J29
Comme j'ai évité le Pas de la Case la veille, je me retrouve tout en fond de vallée, et je dois faire du stop pour remonter sur l'itinéraire normal de la HRP et m'éviter une longue montée inintéressante C'est plus difficile que je l'avais imaginé: des centaines de voitures passent en continu devant moi, et personne ne s'arrête. Il y a même des gens qui me klaxonnent et me font coucou. Au bout de ¾ d'heure, alors que je m’apprêtais à abandonner, une fille me prends. Elle accepte même de faire un léger détour pour me déposer au col qui m'intéresse, c'est super sympa.
Il doit être 11h quand je rejoint le début normal de l'étape du jour. Je me dépêche, car il y a des orages prévus dans l'après midi, et je dois traverser le Puig-Carlit aujourd'hui. Il n'y a personne dans la montée sur le versant ouest, j'avance bien, et je découvre tôt le sommet, ainsi que la foule inattendue qui s'y trouve. Je prend ma pause repas, serein d'avoir évité l'orage et désormais l'esprit  tranquille. L'autre versant du Carlit fait presque parc d'attraction. Il y a vraiment foule et je ne profite pas des paysages. Je passe deux heure à esquiver des gens en permanence comme dans le métro à l'heure de pointe. Arrivé en bas, j'apprends qu'il y a un bus gratuit qui permet de redescendre plus bas, je l'emprunte et descend près d'un camping dans la forêt. Dans les arbres un peu à l'écart des emplacements, j'aperçois une tente jaune qui m'est familière. Une demi-heure après, me voilà posé avec l'ami Olivier à boire une bière et nous raconter nos péripéties des jours précédents. Comme je reçoit un ravitaillement demain et qu'il me reste quasiment 3 jours de rations dans le sac, c'est repas gargantuesque ce soir. Finalement l'orage ne se déclenchera que dans la soirée.


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Vu sur le Puig-Carlit

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Pied de la face Ouest

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Vu du sommet (sans la foule)

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Versant Est

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Le petit creux du randonneur:
Mélangez un ziploc de lentilles déshydratées avec un sachet de semoule aux céréales,
ajoutez une bonne poignée de cacahouètes, raisins sec et noix de cajou, assaisonnez de tomate séchées, pignons de pin, ail et oignons frits.
Complétez d'eau bouillante à ras bord, faire mijoter 5 minute sur réchaud à bois.



J30
Nous décidons de prendre une journée de repos et de partager une chambre d'hôtel.
On passe un peu notre journée à manger, (comme souvent, on achète bien plus que ce qu'on a besoin, et on se retrouve à manger tout pour ne pas porter big_smile) et Olivier à encore des soucis pour trouver des cartes correctes au 1/50000 (les rando-éditions) qui sont épuisées partout.
Finalement, cela sera une journée de repos de luxe avec pizzeria le soir puis dodo au sec dans un bon lit.


J31
Il fait un temps carrément pourri ce matin, à tel point qu'on passe la matinée dans un café en attendant que la pluie se calme. On part dans une accalmie, pour avancer sur cette étape pas très passionnante qui traverse par des routes une large vallée peuplée. En fin d'après midi, on atteint la vallée d'Eyne, qui s'élève tranquillement vers la crête frontière, et signe le retour à un environnement plus sauvage. Nous bivouaquons tout au fond de cette vallée avant la crête. Le coin est vraiment chouette et sauvage, mais la nuit sera très venteuse et pluvieuse.


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Dernière modification par Celeph (30-01-2015 12:24:44)

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#33 30-01-2015 12:30:46

zorey
HRP addict
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Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Yabon, j'attendais la suite ! smile


La nature nous a donné deux oreilles et une bouche pour écouter le double de ce que l'on dit.

Ourson Power

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#34 30-01-2015 12:31:33

Celeph
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Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Je poste la fin dans la foulée  smile

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#35 30-01-2015 13:01:12

Celeph
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Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Suite et fin:

J32
Nous rejoignons la crête frontière, et rejoignons rapidement les nappes nuageuses. Les paysages qui apparaissent furtivement entre le brouillard sont très jolis, et nous surprenons quelques fois des isards tout proches. Dans chaque vallon, on y croise d'ailleurs des troupeaux très peuplés.
Nous faisons une pause repas au refuge d'Ulldeter, et nous repartons ensuite vers les larges « pla », crêtes-plateaux herbeux sur lequels la progression se fait rapidement vers l'Est. On finit la journée de nouveau dans le brouillard, avec parfois des doutes sur l'orientation. Comme des orages sont plus ou moins prévus, nous nous installons dans l'abri du pla Guillem pour la nuit, assez agréable et désert. A noter qu'il n'y a pas d'eau dans le coin, nous avions à peu près prévu le coup et étions bien rempli.


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J33
Nous marchons dans la foret, sur les flancs d'une petite vallée qui s'élève vers le Canigou. Le temps est menaçant, et bientôt quelques gouttes se mettent à tomber. Les nuages descendent de plus en plus bas, et la pluie forcit. Comme le Canigou est dorénavant complètement bouché, on se pose et réfléchissons : nous ne sommes pas vraiment pressés, et il y a avait plus bas un super refuge libre d’accès dans la forêt. Nous décidons d'aller nous y poser pour la journée.
Je passe une partie de l'après midi à chercher des champignons, et Olivier fait des réserves de bois. J'arrive à faire une petite récolte de girolles, je suis super content ! Du coup nous allons acheter des œufs et des pâtes au refuge de Mariailles, et nous cueillons des épinards sauvages en chemin. Un bon repas, un bon feu, une nuit au sec, que demander de mieux ?


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Montée vers le Canigou, sous la pluie

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Girolles et cuben

La petite minute "Gastronomie et randonnée":

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(oui oui le paquet de pâtes y est passé)


J34 :
Nous avions bien fait de patienter une après-midi : le ciel est super dégagé et la matinée s'annonce très belle ! Nous marchons d'un bon pas dans la montée sur le chemin parcouru la veille. Sur le site du futur nouveau refuge d'Arrago, nous discutons avec le gardien du matériel stocké sur place pour le week-end. Accompagné de ses ânes, il transporte en montagne le matériel sur les sites difficiles d'accès. Il passe plusieurs mois de l'année en montagne dans son tipi, (un vrai tipi en toile épaisse) équipé d'un poêle à bois. Son mode de vie est intéressant et original.
Il y a foule au sommet du Canigou ! Encore une fois la descente sur l'autre versant plus accessible se fait en contresens du flot de marcheurs qui montent vers le sommet. Après avoir dépassé le parking accessible en 4x4 et rejoint un sentier en forêt, nous nous retrouvons au calme et dans le brouillard. Sur le chemin, je repère quelques girolles : aussitôt mes yeux passent en mode radar et je récolte des champignons tout l'après midi en marchant. A noter, l’abri de Pinatell, au bord de ce sentier, est l'un des plus agréable et joli que j'ai pu voir de toute la traversée ! Dommage qu'il soit trop tôt pour nous y arrêter. Arrivé vers Batère en fin d'après midi, nous avions prévu de rejoindre la ville pour festoyer, mais il nous reste un bon morceau de route à marcher. Nous sommes pris en stop par un couple d'anglais, qui nous apprennent que c'est dimanche, et que le dimanche, bah les magasins sont fermé ! Du coup ils nous proposent de venir chez leurs neveux, qui viennent d'acheter un énorme mas qu'ils sont en train de restaurer.  Ils nous annoncent que nous sommes leur premier invités !Ils nous offrent des bières, le dîner, une douche et un coin de jardin pour planter nos tentes ! De notre côté nous leur préparons une omelette aux girolles, qu'ils mangent avec grand plaisir et une légère crainte non dissimulé big_smile (ils sont anglais).  Nous passerons une très bonne soirée avec en leur compagnie.


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Sommet du Canigou (foule "off")


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Le màs de Matt et Ali


J35
Ali, notre hôte, insiste pour que nous nous préparions des sandwichs pour la route. Nous leur disons au revoir après les avoir chaudement remercié, et nous repartons vers Amélie-les-Bains et  les dernières étapes de la traversée.
Sur cette étape, le changement de la végétation est vraiment marqué, nous somme plus bas en altitude et proche de la méditerranée. Dans la montée en sous bois, je tombe sur un petit groupe de girolles. Encore une fois, je ne peux m’empêcher de scruter le sol frénétiquement en marchant. Finalement, il y en aura tellement aujourd'hui, que je doit me résoudre à les laisser au sol, mes poches étant déjà pleines. A la pause déjeuner, nous les feront chauffer avec de l'huile, j'en mange une quantité déraisonnable et fini par en être un peu écœuré. Au moins je pourrais marcher tranquillement sans regarder mes pieds maintenant. Nous traversons le curieux village résidentielle pour riches de « Las Illas », et nous dépassons le màs nou, (non sans un petit rire en voyant le panneau « randonnue autorisée »). Nous campons dans la seule zone d'herbe que nous trouvons au bord du chemin, la végétation du coin ne laissant pas beaucoup de possibilité pour bivouaquer.


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C'est moi ou il y a de plus en plus de bouffe dans ce récit?

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J36
Dans la matinée, nous faisons une rapide pause ravitaillement et le plein d'eau au Perthus, c'est plein de magasin et de monde, on ne s'attarde pas trop. La montée vers le col de l'Ouillat se fait en plein cagnards dans les heures les plus chaudes de la journée, et c'est avec bonheur que nous déjeunons à l'ombre avec une bière au col. Nous nous renseignons sur les points d'eau, personne n'est capable de nous informer. Nous nous chargeons donc à bloc, et nous avons bien fait, car à part à un réservoir en béton d’où s'écoule une eau douteuse proche du Pic Neulos, nous ne recroisons plus aucune source alimentée ensuite. La journée est bien avancée, et le temps se couvre pas mal. Je suis bien lancé, et j'ai la motivation pour tracer jusqu'à Banyuls. Finalement après discussion, nous décidons de nous arrêter juste avant le dernier col pour un dernier bivouac. L'arrivée sur Banyuls de nuit serait un peu dommage.


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Dernier bivouac!



J37
Nous avons bien fait de nous arrêter hier soir, la matinée est magnifique, le ciel est dégagé et une petite brise marine nous accompagne pendant que nous redescendons, face à la mer et à côté des vignes.
En fin de matinée, alors que nous somme assis en terrasse au bord de la mer, nous trinquons avec une pinte et un pointe d'émotion à cette HRP que nous venons de terminer.
La journée est très chaude, et nous nous baignons avant d'aller manger un resto. Finalement je suis obligé de repartir l'après midi même. Je dit au revoir à mon compagnon de route, avec qui j'aurai finalement fait les ¾ de la traversée, et monte dans le train vers 15h, direction l'autre côté des Pyrénées. Je m'amuse de reparcourir en 5h ce que je viens de faire en 35 jours.


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Dernière modification par Celeph (30-01-2015 13:08:07)

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#36 22-04-2015 18:51:06

Cmoipap
Xavier
Lieu : Liège
Inscription : 06-04-2015

Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Merci pour ton récit ....

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#37 22-04-2015 22:26:43

Celeph
Membre
Inscription : 24-01-2013

Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

De rien, merci d'avoir lu  wink

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#38 23-04-2015 12:45:37

enrico
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Lieu : Rhône-Alpes
Inscription : 13-08-2013

Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Bonjour Celeph  smile
Une jolie traversée avec des belles photos !
Comment tu faisais pour l'hydratation, je vois rien dans ta liste (gourde, poche à eau)... ou dans le creux des mains  lol


"De côtes en vallons, de plaines en plateaux, marcher en silence, le regard en paix"

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#39 23-04-2015 12:59:41

Celeph
Membre
Inscription : 24-01-2013

Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Salut enrico,
effectivement je n'ai pas précisé dans ma liste. Je me suis servi de deux bouteilles d'eau minéral d'un litre, légères et qui ont accusé toute la traversée sans broncher dans les poches de côté du sac à dos.
C'est à mon goût le solution la moins onéreuse, la plus légère et la plus pratique au final.
D'ailleurs j'avais promis un retour sur la partie alimentation, il faudrait que je me motive à la faire un de ces 4.

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#40 23-04-2015 13:03:03

enrico
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Lieu : Rhône-Alpes
Inscription : 13-08-2013

Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Pas évident de sortie une bouteille d'1L de la poche latérale d'un KS50 sans tomber le sac, non ?


"De côtes en vallons, de plaines en plateaux, marcher en silence, le regard en paix"

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#41 23-04-2015 13:07:33

Celeph
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Inscription : 24-01-2013

Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Non pour ma part aucun soucis, que ce soit dans la poche de droite ou de gauche d'ailleurs, je n'ai jamais retiré le sac pour boire. Et je ne crois pas etre exceptionnellement souple wink

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#42 23-04-2015 13:08:50

enrico
Membre
Lieu : Rhône-Alpes
Inscription : 13-08-2013

Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Celeph a écrit :

Non pour ma part aucun soucis, que ce soit dans la poche de droite ou de gauche d'ailleurs, je n'ai jamais retiré le sac pour boire. Et je ne crois pas etre exceptionnellement souple wink

La sortir, ça va, mais la remettre... ?


"De côtes en vallons, de plaines en plateaux, marcher en silence, le regard en paix"

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#43 23-04-2015 13:09:50

Celeph
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Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Aucun soucis je te dis smile

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#44 23-04-2015 13:11:56

Shanx
Sanglier MUL
Lieu : Probablement au boulot :(
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Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Je ne sais pas si ce sont les mêmes poches que sur mon KS 27 Z, mais sur mon sac elles sont un poil trop petites pour tenir efficacement les bouteilles. Idéalement, il faudrait que je rajoute un élastique plus haut (vers le goulot) pour être sûr qu'elles ne tombent pas lors de mes acrobaties.


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Mon trombi
"Heureusement qu'il y a RL pour m'éviter les genoux qui craquent et le dos en compote" - C. Norris
"La liberté est fille des forêts. C'est là qu'elle est née, c'est là qu'elle revient se cacher, quand ça va mal." - Romain Gary

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#45 23-04-2015 13:31:20

Celeph
Membre
Inscription : 24-01-2013

Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Sur le mien il y a des cordelettes en Z sur le côté, très souvent j'en coince une devant le goulot, ce qui maintien très efficacement le bouteille. Et j'arrive à la passer sans retirer le sac.

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#46 23-04-2015 16:34:40

Damerlen
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Lieu : Strasbourg
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Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Beau récit, ça donne vraiment envie, merci !  smile

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#47 17-12-2018 22:12:34

laxmimittal
Membre
Inscription : 23-10-2016

Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

merci Celeph de ce beau récit toujours vivant;

smile  smile  smile  smile

L.


La touche Majuscule de mon ordinateur fonctionne mal.

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#48 27-12-2018 23:58:04

Celeph
Membre
Inscription : 24-01-2013

Re : [Récit + liste] HRP 2014 - Celeph

Toujours de super souvenirs  smile

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