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#1 27-04-2016 15:11:06

Eloi.D
Membre
Lieu : Tregor
Inscription : 28-12-2013

[Récit + liste] Haute Route des Escartons en SRN et variations

Du 18 au 24 mars 2016

Récit : Eloi. Photos: Nicolas.

Itinéraire Open Runner

http://www.openrunner.com/index.php?id=5876797

Jour 0 : Bretagne - Briançon

Après plusieurs randos à ski de randonnée nordique (SRN) d’une semaine dans le Vercors au cours des dernières années, j’ai envie d’aller découvrir d’autres endroits. Nicolas et moi décidons alors de suivre la Haute Route des Escartons (HRE) en y ajoutant quelques variantes. Nous partons depuis la gare de Guingamp en Bretagne… chaussures de skis aux pieds. Les parisiens dans le métro nous trouvent un peu bizarre surtout moi avec mon casque sur la tête. Le train de nuit nous amène à Briançon au petit matin. Après une navette et un peu de stop nous arrivons à Névache.

Jour 1 : Névache – Refuge des Drayères. D+ 700m D- 0m Distance 13km

Nous nous mettons alors en route vers le haut de la vallée de la Clarée. Après quelques pas seulement, une petite pause déstabilise Nicolas qui se rattrape sur ses bâtons. L’un plie, l’autre casse. La commission sécu ne les avait pas vérifiés. Effectivement ils ne sont pas assez costauds. Nous sommes à 100m de Névache et le magasin de sport est encore ouvert pendant 30 minutes. C’est une chance que les bâtons cassent maintenant plutôt qu’en haute montagne.

Nouveau départ, nous irons jusqu’au refuge des Drayères par la piste. Petite hésitation entre bivouaquer ou y dormir. Nous décidons finalement de bivouaquer un peu au dessus en direction du lac des Muandes. Nous irons quand même gouter une bière locale au refuge et y prendre de l’eau pour la nuit. Les gardiennes nous disent alors que le refuge est complet pendant 2 jours, en effet les beaux jours commencent et c’est l’affluence de skieurs alpinistes. L’une des demi-pensionnaires, s’exclame en nous voyants : « ils ont des sacs encore plus gros que les nôtres ces deux là ». Par manque de réactivité, je ne lui dis pas que nous portons également tente-duvet-réchaud-popote-nourriture qui expliquerai la grosseur de nos sacs. Par notre présence et mon silence nous avons probablement conforté, malgré nous, cette personne dans l’idée que son sac n’est pas si lourd que ça.

Lors du bivouac, en faisant la popote je remarque une grosse flaque d’eau entre mes jambes dans la tente. Je pense bêtement « catastrophe nos matelas ne sont pas assez isolant et la neige fond sous la tente ». Impossible avec nos matelas. C’est en fait bien pire, la poche à eau -réparée au fer à repasser l’été dernier- s’est ouverte après s’être assis dessus et transforme la tente en piscine. Nous sortons rapidement les duvets et les matelas, faisons sortir l’eau de la tente. Quand il en reste un tout petit film, celui-ci glace instantanément. Nous brossons également la glace qui est sous les matelas. Finalement tout rentre dans l’ordre mais grosse frayeur. Après un orage violent dans les Pyrénées, c’est la deuxième fois que l’épaisseur de nos matelas permet de garder nos duvets au sec.

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Eglise de Névache - Ville Haute

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Pont du Jadis

Jour 2 : Refuge des Drayères – Camp des Rochilles. D+ 900m D- 750m Distance 13km

Après le petit déjeuner, nous faisons des exercices de recherche de victime d’avalanche, découverte pour Nicolas et révision pour moi. Nous montons ensuite jusqu’au lac des Muandes pour finir un peu au dessus du col des Muandes à 2850m avec une belle vue sur le mont Thabor, les Rois Mages, le mont Viso, les Cerces et les Ecrins. Suite à des chutes de neige importantes et localisées, le risque indiqué par le BRA est plus élevé dans la vallée étroite. Nous ne nous y aventurerons pas. En voyant l’accès au mont Thabor nous nous disons qu’avec un peu plus d’expérience il serait possible d’y monter et d’en descendre facilement en SRN. Nous revenons sur nos pas, nous nous faisons plaisir dans les pentes du ravin des Muandes à la descente, reprenons de l’eau au refuge des Drayères puis montons au col des Rochilles pour dormir dans le refuge du camp des Rochilles en contrebas. Cette partie du camp est orienté Est avec 2m de neige devant la porte. Il n’y a pas de poêle. Au coucher du soleil, on se croirait dans un frigo. Les matelas, les chaises et la table sont quand même appréciables.

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Vue vers la Vallée étroite (je crois...)

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Panorama depuis le col des Muandes

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Le refuge des Drayères

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Montée vers le col des Rochilles

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Camp des Rochilles (la cabane non gardée est en dehors de la photo à gauche

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Notre frigo pour la nuit

Jour 3 : Camp des Rochilles – Chalets des Acles. D+ 600m D- 1150m Distance 27km

Nos départs ne sont pas très matinaux. Cela permet entre autre d’être réchauffé par le soleil et d’éviter une neige trop gelée, un peu difficile de progression sans couteau et avec les demi-peaux de Nicolas. Remontée au col des Rochilles, de nouveau un plein d’eau au refuge des Drayères. Décidément ce refuge nous aura évité bien des sessions de fonte de neige ! Plus bas nous ferons une toilette intégrale au bord de la Clarée. Puis nous descendons jusqu’à Névache par la rive droite plus sauvage que la piste empruntée à la montée. Déjeuner au bar le Chevalier Barbu qui brasse sa bière. Nous suivrons la piste de ski de fond entre la ville haute et Roubion où nous découvrirons les Clapières, anciennes parcelles agricoles en terrasses, bordées de tas de pierres formés par l’épuration régulière de la terre. Nous descendons jusqu’à Plampinet par la piste de ski de fond. Petit portage de ski et ravitaillement à la source avant de remonter la piste vers le Chalet des Acles. Nous sommes bien contents de monter et non descendre cette piste car elle est étroite et qu’il y a beaucoup de caillasses tombées de la pente qui est majoritairement sans neige. Je suis tenté par dormir dans le Blockhaus en chemin mais nous continuons jusqu’au hameau des Chalets des Acles qui est charmant. Deux sources y coulent, il n’était donc pas nécessaire de se charger comme des mules depuis Plampinet. Nous dormons à proximité du hameau.

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Redescente de la vallée de la Clarée

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Montée en lacets vers les Chalets des Acles

Jour 4 : Chalets des Acles – Refuge Cappana Mautino. D+ 1450m D- 1050m Distance 18km

Encore une fois nous ne partons pas vraiment de bonne heure. Nous remontons le ravin de l’Opon. Il y a quelques traces mais quand nous nous dirigeons vers le col de Dormillouse nous faisons la trace. Ca botte un peu sous la chaleur mais rien de grave. Arrivés au col de Dormillouse nous devinons le col de la Lauze. L’accès direct par le tracé du GR m’inquiète un peu alors nous décidons de monter par la croupe Ouest déneigée du Pic du Lauzin puis de descendre au col par la Crête de la Lauze, elle aussi déneigée. Depuis les hauteurs, le tracé du GR semble en fait plutôt bon. Nous sommes quand même contents d’être monté au sommet pour le panorama. Du col de la Lauze nous remontons un peu vers la pointe de Dormillouse pour descendre la pente Est à un endroit où il y a moins d’accumulation de neige. A postériori, le passage par le col des Trois Frères Mineurs aurait été plus facile.

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Visite matinale du hameau

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Montée au col de Dormillouse

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Crête de la Lauze

Nous rejoignons alors les pistes de descente du domaine de Montgenèvre. Le bruit des planches de surf est un peu déroutant après l’itinéraire sauvage du matin. Nous descendons le vallon des Baisses jusqu’à la « banlieue » de Montgenèvre puis allons faire quelques courses à Clavière en Italie. Il est déjà tard, nous visons le refuge Pian Gimont qui est au bord de pistes de skis. Arrivé au refuge il semble fermé. Il y a quand même une serveuse qui nous dit qu’il est ouvert mais l’accueil ne nous branche pas et le prix correspond plus à un hôtel qu’à un refuge de montagne. Nous évaluons (trop) rapidement la distance vers le refuge de montagne Cappana Mautino et y montons en évitant le balai des dameuses. La nuit tombe, la partie italienne de la carte TOP25 est imprécise. Avec beaucoup de persévérance nous arrivons au refuge vers 21h. Nous y apprenons qu’un groupe de raquetistes vient seulement d’y arriver et que deux autres personnes un peu perdues sont encore attendues. Nous aurons skié/marché pendant 11h aujourd’hui. Le refuge est très accueillant mais majoritairement occupé par des français cette nuit là, nous ne profiterons pas beaucoup des charmes de la langue italienne.

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Clavière

Jour 5 : Refuge Cappana Mautino – Le Laus. D+ 450m D- 950m Distance 22km

De jour  l’orientation est plus facile. Avec les panneaux de la HRE nous nous rendons compte que le nouvel itinéraire officiel passe un peu plus de temps en Italie et que ça aurait été bien sympa. Ce sera pour une prochaine fois. Nous montons au Col de Bousson, y faisons chacun un exercice de recherche de victime d’avalanche puis passons en France. La descente vers le Bourget est agréable. Nous remontons ensuite par les pistes de skis de fonds jusqu’à les Fonts. C’est un peu lassant mais reposant par rapport à la grosse journée d’hier. Déjeuner en terrasse du refuge d’hiver des Fonts puis descente vers Cervières. Arrivés à hauteur du parking de la Chau, la lassitude de la piste nous pousse à passer rive gauche pour une traversée de rivière acrobatique et une jolie combe déserte. Nous arrivons à Cervières et y déambulons un peu avant de monter vers le col d’Izoard. Nous bivouaquons au dessus du Laus.

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Refuge Cappana Mautino

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Les Fonts

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Jour 6 : Le Laus – Le Clot L’Henri. D+ 1250m D- 1300m Distance 23km

Nous montons, chacun à notre rythme la route jusqu’au col. Le dernier tiers sera monté hors de la route. Le refuge Napoléon refuse de nous donner de l’eau potable. Après avoir pensé voler l’eau de la gamelle du chien nous partons rapidement en espérant avoir assez d’eau jusqu’à  Brunissard. Le bâtiment en haut du col est hideux. Nous descendons par la route jusqu’aux monolithes puis nous nous enfonçons dans le torrent de l’Izoard. Malgré une première vrai belle vautre pour moi, la descente est agréable puis le vallon est étroit et parsemé de cailloux. Je déchausse bien avant Nicolas qui gère les virages beaucoup mieux que moi. Arrivés dans un lotissement de chalets de vacances je me précipite la bouche ouverte sous une pente de toit qui fond au soleil car j’ai très soif depuis le col. Nous descendons jusqu’à la Chalp d’Arvieux pour y acheter quelques jouets en bois fabriqués sur place et y déjeuner au restaurant. Nous allons ensuite jusqu’à Souliers par la piste forestière qui passe par le lac de Roue. Mauvaise surprise en approchant Souliers : le versant qui aurait permis de skier jusqu’à Ville-Vielle est sans neige. Nous descendons alors directement dans le vallon rive droite dans les dernières pentes enneigées afin de réduire la distance à marcher sur la route. Nous ratons alors la visite de Souliers.

Nous arrivons à Château-Queyras, nous sommes pris en stop pour aller faire des courses au supermarché un peu avant Ville-Vieille. Nous aurions aimé dormir au refuge Agnel pour passer le Col Vieux le lendemain. Mais il est déjà tard. Nous faisons alors du stop jusqu’à La Rua à coté de Saint-Véran pour aller dormir à la cabane du Clot l’Henri. Nous arrivons à la cabane de nuit, accompagnés de la pleine lune. Cette mignonne petite cabane a été rénovée récemment et bénéficie d’un confort appréciable (matelas, couvertures, et couverts en plus des classiques tables, chaises et poêle).

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Réveil sous les nuages au Laus

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Cold de l'Izoard

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Mégalites

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Souliers, fin de l'enneigement, tout le monde déchausse

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Chateau-Queyras


Jour 7 : Le Clot L’Henri – Saint-Véran. D+ 450m D- 500m Distance 9km

La nuit agréable nous rend généreux et nous laissons quelques pièces dans le tronc pour contribuer à l’entretien de cette charmante cabane. Après le ménage nous montons au Col des Prés de Fromage puis au sommet Bucher pour un panaroma du Queyras. Nous descendons ensuite à la Chalp de Saint-Véran. Nous apercevons en chemin des « Croix de mission » qui m’apparaissent comme des totems chrétiens. Nous allons enfin vers Saint-Véran par la piste de ski de fond. Avant de rejoindre la civilisation nous faisons une toilette en bord de l’Aigue Blanche. C’est tentant de remonter la vallée jusqu’au refuge de la Blanche mais nous préférons visiter le village et je veux repérer les environs pour éventuellement revenir en famille par la suite. Après quelques courses de spécialités locales nous prenons le bus qui descend jusqu’à la gare de Mont-Dauphin pour y prendre le train de nuit, sonnant le retour vers notre Bretagne.

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Cabane Le Clot L'Henri

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Vallées des Aigues Blanche et Agnelle.

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Cadran solaire à Saint-Véran

Bilan

Nos sentiments sont un peu ambigus lors du retour. D’un côté, nous sommes contents de rentrer chez nous. D’un autre côté le temps semble avoir passé trop vite malgré la semaine entière. Probablement parce que les étapes étaient très variées entre haute montagne et vallées habitées. Ce genre de rando nous semble donc très différent des traversées ou errances dans le Vercors réalisées les années passées. Peut être aussi que lorsque nous traversons le Vercors, même en y faisant tout les détours possibles et imaginables, quand nous arrivons à l’autre bout cela marque clairement la fin de la rando. Partant de la Clarée et n’ayant vu qu’une partie du Queyras nous avions envie de continuer à explorer ces vallées et même aller plus loin en Italie par le Col Agnel par exemple.

Le ski de randonnée nordique nous semble tout à fait adapté pour la Haute Trace des Escartons mais aussi pour des variantes à caractère plus alpin. Nous pensons donc qu’il est possible de trouver de nombreux itinéraires dans les Alpes, praticables en ski de randonnée nordique qui mêlent vallées, cols et plateaux et de temps en temps des sommets facilement accessibles. Pour des pentes raisonnables, la montée sur neige non gelée est aussi facile qu’en ski d’alpinisme. La descente est forcément plus lente mais reste agréable la plus part du temps. Au pire les conversions remplacent les virages. La gestion du risque d’avalanche et l’équipement approprié restent cependant nécessaires.

Matériel

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Tente
Ce n’est pas ce qui se fait de plus léger mais ça a bien fonctionné.

Réchaud

Le réchaud fonctionne bien tant que le préchauffage est suffisamment long sinon effet lance-flamme garantit. Le tuyau est un peu court pour une cartouche de 450g en position préchauffage, il suffit de creuser une petite marche dans la neige pour régler le problème. Petit souci d’une vis sur le tuyau du gaz/liquide qui se dévisse quand on bouge la patte de préchauffage mais rien d’inquiétant à priori.

Cartes IGN TOPO France Montagne PRO
Un peu cher (199€ et 150€ en soldes) mais pratique. C’est par contre frustrant que la Corse ne soit pas couverte par les cartes raster.

Pelle

C’est du costaud mais c’est aussi du lourd. Achat de novice il y a quelques années et pas changé depuis. Le grand godet ne me semble pas pertinent pour un petit gabarit comme le mien car j’ai du mal a lancer la neige d’une pelletée complète. Si c’était à refaire je prendrai une pelle plus petite mais quand même en alu.

DVA

Très bien. Je n’utilise pas le mode expert. Le modèle Element aurait pu donc largement suffire. Achat en 2012 donc depuis ça a probablement beaucoup changé.

Scies à neige
Poids approximatif. J’ai construit un igloo lors de la première rando avec ces scies. Depuis je les prends à chaque fois mais je ne les utilise pas. Il faut que je m’entraine à la technique hybride de fosse+toit en blocs décrite dans RL.

Ski de Randonnée Nordique et chaussures
Madshuss Epoch avec fixation Super Telemark pour moi. Fischer Sbound 98 avec fixation Voile 3pin Cable pour Nicolas. Les côtes de ces deux skis sont quasiment identiques. Nous n’avons pas vraiment essayé de comparer les fixations mais la polyvalence des Voile 3pin câble est intéressante. Entre 0 et 25deg de pente nos virages semblent aussi beaux (pour Nicolas) ou aussi moches (pour moi) qu’en ski alpinisme. Entre 25 et 35deg nous faisons encore des virages. Au delà je fais uniquement des conversions alors que Nicolas tente régulièrement des virages au prix de nombreuses chutes mais il progresse vite alors que moi je stagne.

Chaussures Crispi Svartissen en norme 75 tous les deux. Agréables pour marcher dans la neige ou dans la caillasse. Nous avions un peu froid en fin de journée (sueur, neige fondue pendant la journée et température extérieur qui baisse à -5deg environ) mais c’était largement acceptable.
J’avais des peaux entières récupérées de mes skis alpins. J’ai des demi-peaux Black Diamond en 50mm (erreur de commande) qui sont souvent trop juste quand la neige est trop glacée ou trop poudreuse. Je n’aime pas trop le sabot en métal qui croche parfois dans la neige.
Nicolas avais des demi peaux EasySkin et il n’accrochait pas assez sur la neige gelée. Probablement parce qu’elles sont trop courtes (65cm) et trop étroites (50mm car les 65mm étaient en rupture de stock).  Cependant le concept des EasySkin est séduisant. Le mieux serait d’acheter de la peau au mètre et d’y fixer l’adaptateur EasySkin d’une vieille peau.

EDIT: Répartition des photos dans le récit et ajout légendes
EDIT2: Haute Trace des Escartons remplacée par Haute Route des Escartons

Dernière modification par Eloi.D (28-04-2016 21:06:07)


"Vivre simplement pour que d'autres puissent simplement vivre" Gandhi

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#2 27-04-2016 17:02:52

Greewy
Membre
Lieu : Belledonne
Inscription : 30-06-2011

Re : [Récit + liste] Haute Route des Escartons en SRN et variations

Merci pour le récit !

Tu devrais insérer tes photos au milieu de ton récit, ça serait plus parlant.


Il y a des jours où je regrette amèrement de vélotaffer. Clairement, le 18 mars, j'aurais aimé prendre le métro  lol

A ski de rando, j'ai pas encore osé mais les chaussures sont encore moins passe-partout (et rose et bleu en plus...)

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#3 28-04-2016 00:09:49

martie
Membre
Inscription : 04-03-2011

Re : [Récit + liste] Haute Route des Escartons en SRN et variations

Merci pour ce récit et les photos!
ça donne des idées et ça fait envie le SRN...

Curieux d'imaginer ces lieux que j'ai pu arpenter l'été sous la neige!

martie

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#4 28-04-2016 20:05:53

N_75
happyculteur et hamacoeur
Lieu : loin des livres !
Inscription : 29-11-2012

Re : [Récit + liste] Haute Route des Escartons en SRN et variations

Bonjour Eloi.D, bonjour Nicolas ! smile
...et merci pour le rafraichissement des souvenirs  tongue

Dommage de ne pas avoir pu faire une boucle par la Vallée Etroite, et éventuellement le Thabor, pour revenir sur Névache ensuite !

C'est quoi vos ancres à neige ?
Seulement une Antza par-dessus les vêtements du jour en couche chaude pour le soir alors que tu écris avoir eu froid aux pieds dans les Svartisen ? c'est si chaud que ça ?
Le casque ? roll  c'est devenu une habitude en ski comme ça l'est désormais en vélo !

Tu sembles pratiquer également le ski de rando alpine, et si c'était à refaire sur le même itinéraire, tu pars à nouveau en SRN ?
Donc l'an prochain, de Saint Véran vous descendez à Nice ?... cool


"Il faut se méfier des gens qui vendent des outils, mais qui ne s'en servent jamais" (Pagnol)
"C'est curieux chez les intellos ce besoin de faire des phrases" (Audiart)

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#5 28-04-2016 20:17:18

florencia
Membre
Lieu : 71
Inscription : 11-11-2011

Re : [Récit + liste] Haute Route des Escartons en SRN et variations

Très chouette balade Eloi.D  cool

J'avais repéré cette haute trace sur le net, peut-être un jour smile
Ce qui me fait hésiter à sortir du Vercors, Jura et Massif central, c'est le risque d'avalanches, en partant en solitaire...

En tout cas vous avez été vernis côté météo tongue

Juste une petite question, comment tu fixes tes peaux pleine longueur à l'avant, avec un étrier, ou ficelle et encoches ?

Merci pour le retour smile

Flo


Réalisations DIY
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"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine… Elle est mortelle !" -Paulo Coelho.

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#6 28-04-2016 20:38:49

Eloi.D
Membre
Lieu : Tregor
Inscription : 28-12-2013

Re : [Récit + liste] Haute Route des Escartons en SRN et variations

Bonjour N_75,

N_75 a écrit :

C'est quoi vos ancres à neige ?

C'est une copie de celle de florencia https://www.randonner-leger.org/forum/v … p?id=27669 mais avec un mini-mousqueton en plus. Pas utilisée pour cette rando, car avec les 4 bâtons de Nicolas (eh oui les deux bâtons cassés étaient récupérables et on les a gardés…) nous avions largement assez de points d’ancrage.

N_75 a écrit :

Seulement une Antza par-dessus les vêtements du jour en couche chaude pour le soir alors que tu écris avoir eu froid aux pieds dans les Svartisen ? c'est si chaud que ça ?

Le froid aux pieds est peut être plus lié au fait que je suis un peu à l’étroit ou pas complètement étanche à la neige fondue ou transpiration. Aucune idée.
Pour les vêtements j’étais plus limité par l’isolation du bas (collant merino + pantalon D4) que celle du haut (merino+merino+antza). La répartition du duvet dans mon Antza 80g est très irrégulière. Il faut que je la lave pour espérer lui redonner du gonflant. Ma copine en a une chargée à 120g, je la lui aurais emprunté si les températures prévues étaient plus basses.

N_75 a écrit :

Le casque ?

Je le mets tout le temps à vélo et en ski de rando alpin. Lors de mes premières traversées du Vercors en SRN je me suis dit qu’avec les chemins étroits, les arbres et cailloux qui dépassent de partout et le contrôle moindre de la trajectoire qu’en ski de rando alpin, le danger y est tout aussi important. Je ressens très peu la présence du casque sur ma tête. En chemin j’ai maintenant un TIC, je me tape sur la tête régulièrement pour savoir s’il est bien là. Il m’arrive aussi d’oublier de l'enlever au bivouac :
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N_75 a écrit :

Tu sembles pratiquer également le ski de rando alpine, et si c'était à refaire sur le même itinéraire, tu pars à nouveau en SRN ?

Pour le même itinéraire, même avec quelques sommets en plus, je partirais à nouveau en SRN car il y a de nombreuses sections de fonds de vallées pour lesquelles le SRN est beaucoup mieux.

N_75 a écrit :

Donc l'an prochain, de Saint Véran vous descendez à Nice ?... cool

Tu ne crois pas si bien dire, je rêve d’une traversée du Mercantour !

Dernière modification par Eloi.D (28-04-2016 21:08:09)


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#7 28-04-2016 20:54:22

Eloi.D
Membre
Lieu : Tregor
Inscription : 28-12-2013

Re : [Récit + liste] Haute Route des Escartons en SRN et variations

Bonjour Flo,

florencia a écrit :

Ce qui me fait hésiter à sortir du Vercors, Jura et Massif central, c'est le risque d'avalanches, en partant en solitaire...

Je pense qu’il y a aussi des risques d’avalanches localisés dans le Vercors et Jura. C’est juste qu’ils sont plus faciles à contourner que lors de la HRE qui passe forcément par certains cols. Avec de bonnes conditions de neige et en restant sur l'itinéraire de la HRE c'est peut être possible d'évoluer sans risque avalanche? A demander aux experts en nivologie/avalanche.

florencia a écrit :

Juste une petite question, comment tu fixes tes peaux pleine longueur à l'avant, avec un étrier, ou ficelle et encoches ?

Un étrier à l’avant et rien à l’arrière. Ce sont mes peaux de ski alpinisme que j’ai recoupé un peu.
Bonne soirée

Eloi.D

Edit: risque avalanche

Dernière modification par Eloi.D (28-04-2016 21:10:49)


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#8 30-04-2016 18:03:42

Leni
Membre
Lieu : 83/06/05
Inscription : 22-03-2016

Re : [Récit + liste] Haute Route des Escartons en SRN et variations

Merci pour ce beau compte rendu, texte et photos, d'une belle aventure qui illustre la richesse des parcours variés. L'isolement est moindre et les sensations très différentes et contrastées,  mais c'est tout à fait ce qu'on peut vivre en long cours. J'ai vraiment apprécié smile

Dernière modification par Leni (30-04-2016 18:05:31)

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