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#1 13-05-2017 23:34:28

Rouquemoute
Membre
Inscription : 05-09-2015

[Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

Salut.

Cela fait un moment que je pensais à écrire un récit d'une sortie dans le Caroux... C'est un lieu que j'aime beaucoup et dans lequel je randonne dès que j'en ai l'occasion, souvent sur des randos de 2 ou 3 jours.

En avril j'ai eu la chance de pouvoir partir 2 jours et demi avec du très beau temps, et comme j'ai pu prendre quelques photos pas trop moches, j'ai décidé de partager le récit avec vous. J'espère que cela permettra à certains de découvrir ce coin méconnu du sud du massif Central.

Mais au fait, qu'est-ce que le Caroux ?
Pour ceux qui ne connaissent pas cette montagne de rêve surnommée « montagne de lumière », le Caroux est un plateau situé à l'extrémité sud du Massif Central. Il se trouve à 46 kms de la mer à vol d'oiseau ! Son altitude culmine à 1091m. Mais il ne faudrait pas s'imaginer pour autant un climat purement méditerranéen. Et c'est là tout le charme de cette montagne : le Caroux se situe sur une ligne de partage des eaux, il subit des influences climatiques à la fois méditerranéennes, continentales et océaniques. En conséquence, son climat est changeant et capricieux, et sa végétation d'une surprenante diversité.

Vous le verrez plus loin sur les photos, mais le Caroux réserve de belles surprises ! On peut marcher dans un coin ensoleillé à la végétation aride, puis découvrir des zones peuplées de feuillus peu après, se désaltérer dans un frais ruisseau ou marcher sur une crête balayée par le vent du Nord. L'été y est caniculaire, et l'hiver glacial. En automne, les épisodes cévenols causent souvent de gros dégâts, et au printemps le plateau se couvre de bruyères et genêts. Avec un peu de chance on peut voir la montagne jaune et mauve à la fois ! La période de mars à juin est d'ailleurs celle que je préfère, car on peut trouver de l'eau un peu partout, et les températures sont correctes.

Je ne me lasse pas d'explorer ce petit coin du parc du haut languedoc, qui présente toutes les caractéristiques de la montagne en miniature : on y trouve des forets, des gorges, des aiguilles rocheuses, des ravins, torrents, cascades, des tourbières etc. Du point de vue de la faune, le Caroux est le lieu de vie du mouflon Corse depuis de nombreuses années, et on peut facilement l' apercevoir lors du bivouac. Je dois aussi préciser que le Caroux et son voisin l'Espinouse sont séparées par la vallée du Vialais dont l'accès est très fortement restreint car il s'agit d'une réserve de faune et de chasse très appréciée des mouflons. Il est regrettable que l'accès y soit si fortement limité car il s'agit d'un endroit particulièrement beau et bien conservé.

Je me permets de citer un coup le guide du CAF de Béziers qui décrit admirablement le Caroux : « la vigueur du relief, le pittoresque des sites, la variété des paysages, l'ampleur des panoramas, l'opposition entre la chaude lumière méditerranéenne des versants et les vents glacés poussant les brumes atlantiques sur les plateaux, l'étagement de la végétation (vignes, châtaigneraies, maquis de chênes verts, broussailes et landes à genêts et à bruyères, forêts de résineux et majestueuses hêtraies), les variations climatique dues à l'exposition et aux différences 'altitude, le contraste entre l'altière sauvagerie des formations rocheuses et le charme paisible des vallons solitaires, voilà quelques raison parmi beaucoup d'autres, qui font du Caroux-Espinouse une région privilégiée, offrant aux amateurs de parcours pédestres des possibilités pratiquement inépuisables ».

Vous l'aurez compris, je ne me lasse pas de randonner dans le Caroux et ses environs. J'espère que mon récit vous donnera envie de faire un tour dans la région.

Je suis donc parti faire un tour : 2 jours complets et une demi journée pour redescendre. Comme je vais souvent dans le Caroux, je choisis à chaque fois un itinéraire différent inspiré du guide cité ci-dessus.


Itinéraire : pour cette fois j'ai décidé de monter par le versant sud du Caroux en allant explorer le ravin du rieutord que je ne connais pas. La deuxième journée sera composée par une rude descente dans le ravin des hêtres, puis une grimpette et une traversée du plateau de L'Espinouse.
Pour ceux qui veulent la trace openrunner : http://www.openrunner.com/index.php?id=7409847



1er jour : en route pour le rieutord.

Me voilà donc dans le bus un vendredi matin. Un peu plus de 2 heures de trajets avec 2 correspondances. Il est midi quand je mange en attendant le troisième bus, celui qui doit me conduire au pied du Caroux. J'avale une boite de Tuc au bacon. Miam !... Il fait déjà chaud, sûrement pas loin de 30. Pas trop chaud, pas trop de vent, je sens que la rando va être bath,

Le bus est conduit par un drôle dont je me méfie, car la dernière fois il m'a déposé 5 kms plus loin que l'arrêt demandé. Il ne comprend pas trop où je veux m'arrêter car il est occupé à faire rire ses passagères les plus âgées. Je parviens quant même à le faire s'arrêter au bon endroit. Il est 13h, ouf ! Je peux enfin démarrer.



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Le soleil tape dure, et je dois parcourir une mini portion de route pour atteindre le village de saint martin. J'ai choisi de démarrer en douceur par une piste simple jusqu'au col de Bartouyre, ça se compliquera ensuite. Je ne sais pas trop ce qui m'attend là haut dans le vallon du rieutord. Le problème c'est que j'ai un peu le vertige... Heureusement, au fil des escapades dans le Caroux cela s'atténue.
« On verra - que j'me dis -, on verra... Si c'est trop dur on ferra demi tour... »
« Non !! On ira jusqu'au bout... oubien on mourra bêtement !!! »
Voilà en gros les pensées qui m'agitent alors que la soif commence à se faire sentir

Je fais donc le plein d'eau à l'entrée de la forêt, au bas de la pente. Ouf ! Ca va déjà mieux. Je suis prêt à grimper,

Le sentier est bien caladé, mais il monte assez raide. C'est typiquement un ancien sentier d'exploitation de châtaigneraie, qui a été entretenu. Je fais d'ailleurs une petite pause vers 500m pour jeter un coup d’œil dans une cleyde (entrepôt à châtaignes) qui semble bien rénovée et donne l'impression d'être utilisée ou habitée à l'occasion...
Je constate avec dépit qu'il y a pas mal de promeneurs, sans doute à cause du beau temps. Le mois dernier il n'y avait absolument personne, mais j'étais monté par un sentier parallèle et moins connu... Ca m'apprendre à suivre un PR !
Ce qui me gêne c'est que les gens semblent pressés, et certains ne semblent pas vouloir causer. Heureusement il y a un couple avec qui je peux discuter un peu du Caroux,  Mais le pire ce sont les gens en groupes, qui prennent tout le chemin, et qui préfèrent discuter entre eux.
Il y a deux choses que j'aime dans la rando : faire l'ours solitaire qui va dormir avec les animaux, et aller rencontrer d'autres solitaires : paysans, vagabonds, pèlerins, voleurs de poules... Quel plaisir de croiser un de ces individus, et de se dire : « ah lui aussi il rêve de naviguer quelque part aux frontières de la civilisation » ! …

J'arrive donc à un petit col sans nom, carrefour de plusieurs pistes. En route pour le col de Bartouyres. Comme le montre la photo, on ne risque pas de se perdre, la piste est bien cairnée !



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Arrivé au col, je sors mes cartes et commence à chercher l'itinéraire, je dois quitter le PR pour suivre la piste dite des aiguilles qui est plus ou moins balisée par le CAF de Béziers. Mes intestins me tourmentent, mais l'endroit et surtout la végétation du lieu ne se prêtent absolument pas à soulager la nature. Je me promets de régler le problème dès que j'aurai atteint un secteur de végétation non méditerranéenne.



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Je m'engage sur la piste des aiguilles, et là ça ne rigole plus : ça grimpe raide dans les arbres avec tout un chaos de pierres et de racines. Et voilà que ça s'agite de nouveau dans ma cervelle :

« On va mourir ! J'te dis qu'on va mourir ! Je sens qu'on va arriver sur une corniche au bord du vide ! »
« Et alors, c'est rien une corniche ! »
« C'est dangereux !!!! Faut faire demi tour»
« Pas question! On fonce !! »

Je m'efforce de laisser mes pensées se disputer et m'applique à repérer la piste, peu visible au milieu de la végétation. Finalement je me rapproche de l'arrête rocheuse qui borde le précipice, et j'aperçois l'espèce de brèche qui doit me permettre de descendre vers le ruisseau dont parle le guide.



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La descente est raide, et il serait difficile d'y passer avec un gros sac ou par temps de pluie. Je range mes bâtons, je n'en aurai plus besoin avant un moment... Je préfère avoir les mains libres pour m'accrocher aux arbres. Ce n'est pas aussi facile que ce que j'imaginais, et cela me prend un temps fou. Même avec un sac de moins de 7 kgs j'ai l'impression d'être un éléphant.



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Après quelques passages rocheux du même type, je parviens à atteindre le petit ruisseau, point d'arrivée de la piste des triangles qui grimpe directement jusque là,,, ce sera pour une autre fois celle là. Je fais une pause pour manger un gros paquet de chouchous et boire un coup. Ouf ! Ça fait du bien par où ça passe !



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L'ascension se poursuit avec une succession de montées et descentes. J'arrive enfin au croisement entre la piste des aiguilles et la piste supérieure du rieutord, que je dois emprunter pour monter sur le plateau. Je laisse donc sans regret la piste des aiguilles qui part vers un secteur extrêmement escarpé, et sans doute beaucoup trop vertigineux pour moi. Et j'entame une grimpette qui doit me rapprocher du rieutord. Je l'entend qui chante en contrebas. Il ne doit plus être très loin.

Soudain je me retrouve au bord du ruisseau et je reste émerveillé. L'endroit est de toute beauté, et me fait penser à une estampe japonaise. Ma pauvre photo ne fait pas honneur à ce lieu, où je me dis qu'il est serait fort agréable de bivouaquer.



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J'observe le secteur : les aiguilles sont impressionnantes, heureusement le rieutord offre un accès au plateau beaucoup plus praticable. Je traverse le ruisseau et grimpe sur d'étranges roches moutonnées. Je me retourne pour contempler le paysage, et me trouve face au plus beau site de cette randonnée. Je ne peux pas vous le montrer car j'ai loupé ma photo qui est floue...
Le bord du plateau n'est plus très loin. Je passe un moment à chercher le point d'accès pour sortir du vallon. Il s'agit d'un petit passage dans les rochers.



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Surprise après avoir contourné le rocher : je suis sur le plateau ! Me voilà marchant parmi les bruyères et les genêts. Dommage que ça ne soit pas très fleuri...
Avant d'aller chercher un coin de bivouac, je jette un coup d'oeil sur l'Espinouse, et je cherche l'entrée du ravin des hêtres par lequel je vais descendre demain.



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Je pars ensuite vers la forêt pour me trouver un coin abrité du vent et proche de mes amis les mouflons. La forêt de Font Salese constitue une curiosité, elle est composée de feuillus mélangée avec la végétation méditerranéenne. Je constate que des touristes sont venus planter leurs grosses tentes en plein vent près du refuge. Je continue mon chemin et trouve un endroit bien plat dans un sous bois, qui semble fréquenté par les mouflons au vu des traces que j'ai pu repérer.



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La nuit tombe, et la forêt s'éveille. Un chevreuil se met à aboyer. Les mouflons font des cavalcades et se mettent des coups de cornes qui font Toc ! Toc ! Un sanglier lâche un grognement. Les  campeurs-touristes beuglent dans le lointain.

La nuit se passe sans trop d'histoire. Je me lève de temps en temps pour pisser un coup ou pour tenter d’apercevoir un rusé mouflon qui tourne dans le coin. Dès que je bouge ou que j'allume la lampe je l'entend qui sautille en faisant bêêêh ! Impossible de le localiser le bougre.


Jour 2 :

Je me lève vers 7 heures, il fait 8°, j'ai froid, je suis un sudiste bien frileux. Me voilà donc obligé d'enfiler le rain cut pour démarrer la journée. Mes pensées ayant terminé leur guerre de la veille, je me mets en route tranquillement vers le rebord ouest du plateau, d'où je suis arrivé la veille. Je passe devant les tentes des touristes en grognant.

J'arrive à un joli point de vue d'où l'on peut voir la mer et les Pyrénées. Bon évidemment sur ma photo ce n'est pas super clair.



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Je me dirige vers le lieu dit « roc du Caroux » que l'on peut voir sur la photo suivante.



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C'est là, aux pied du rocher que se trouvent deux gros arbres qui indiquent l'entrée du ravin des hêtres. Je range finalement mon rain cut au moment de d'entrer dans le ravin, car j'y serai à l'abri du vent.


Je ne suis jamais descendu par là, et le chemin a l'air raide, mais j'aime beaucoup sa végétation. C'est une sacrée surprise de découvrir un ravin peuplé de hêtres au milieu de paysages méditerranéens. Malheureusement les feuilles n'ont pas encore poussé. J'en aurais bien besoin...



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La descente est agréable mais lente, et demande beaucoup de vigilance. En effet, le sol est constitué d'un mélange de cailloux, noisettes, et feuilles mortes, qui roulent sous les pieds. Les bâtons constituent une aide précieuse. Il y a tellement de feuilles mortes que je m'enfonce parfois de 10 cms voire plus. Je manque de glisser au moins une fois, et décide d'avancer plus lentement encore. Mon guide indiquait 45 mns de descente, au final je mettrai bien 2 heures.

Le moment le plus délicat de la rando arrive lorsque je dois traverser le ruisseau



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Les rochers sont glissants, et le chemin suggéré par le balisage me semble risqué, je dois faire des détours et patauger maladroitement dans un sol boueux.
Puis le chemin s'éloigne du talweg et rejoint une pente d'arbustes. Fini les hêtres, on retrouve le style méditerranéen. La descente se poursuit sans trop d'histoire et j’atteins un bois de châtaignés. Il y a des feuilles. Ouf ! Pause... 

Après avoir traversé le hameau d'Héric je fais halte près d'un pont romain pour prendre de l'eau et manger. L'endroit est charmant et l'on pourrait s'y tremper.

Le repas terminé, je commence à grimper vers la chapelle saint martin du froid et l'Espinouse.

La montée ne présente aucune difficulté, mais les paysages sont superbes.



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Dommage qu'il y ait tant de touristes, la chapelle est envahie ! Naturellement les touristes ne fréquentent que les pistes les plus évidentes, et je m'échappe rapidement en partant plein Nord pour traverser le plateau. Malheureusement la réglementation interdit de marcher hors sentier dans les espaces qui bordent le plateau et qui appartiennent à la réserve de faune. C'est triste car cette forêt semble magnifique. Je dois donc suivre de longues pistes forestières.



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Heureusement, la monotonie ne me dérange pas, et cette fois ma solitude ne risque pas d'être troublée. Ces pistes semblent peu fréquentées, sauf peut être par les cyclistes.

En arrivant dans la partie Nord de l'Espinouse je constate que le paysage ressemble de plus en plus aux Causses, je trouve qu'il y a même des points de comparaisons avec certains coins de l'Aubrac ! Quel contraste avec le paysage très méditerranéen dans lequel j'ai mangé il y a à peine 2 heures !



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Arrivé au col de l'Espinouse je décide de suivre la route pour rejoindre le col de l'Ourtigas afin basculer vers la montagne de Rosis. Là encore il serait possible de s'éloigner de la route en passant dans la magnifique forêt qui la borde, mais c'est interdit...



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Je suis donc bêtement la route, qui offre quant même des beaux points de vue. Manque de bol, il y a toute une bande de motards qui est venue pour les admirer. Je suis obligé de me précipiter sur le bas côté à chaque fois que j'entends arriver ces bougres d'ectoplasme à roulettes.
Soudain la route se rétrécit et forme une épingle à cheveux, il n'y a plus de bas côté. J'ai un peu peur de marcher là, sans aucune visibilité, avec cette bande de papous des Carpates qui roulent à toute vitesse. Je décide alors de grimper dans le talus et  je parcours une cinquantaine de mètres dans le sous bois.

Je suis fatigué, et ne sais plus trop si je dois continuer à travers bois ou rejoindre la route. Je décide de suivre la réglementation et donc de quitter la forêt interdite. Mais il faut rattraper la route. Je suis alors obligé de  descendre un talus extrêmement raide, en m'accrochant à de maigres racines. Lorsque j'arrive en bas, je me rends compte que ce n'était pas vraiment une bonne idée, et qu'il est temps d'arriver à mon lieu de bivouac pour se reposer.



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La route semble interminable. Je suis soulagé en arrivant au col de l'Ourtigas, même si, là encore, je suis étonné et frustré de découvrir une horde de touristes dans ce lieu habituellement désert.

Je prend le chemin balisé grp pour rejoindre le hameau abandonné de Caïssenols. Une fois là, je peux savourer le souvenir de cette journée en m’allongeant sous un grand arbre. Il fait très chaud pour la saison. J'en profite donc pour ne rien faire. En fait, je suis tellement flemmard et satisfait de ma balade que je décide de dormir dans le refuge plutôt que de camper. Le refuge en question est très beau, et très agréable. Cependant j'y ai passé une nuit agitée à cause de rats gros et gras, qui ont tout retourné dans la cave pendant une partie de la nuit. Impossible de les chasser, ils revenaient à chaque fois ! Détail curieux : j'ai transpiré comme un phoque pendant la nuit. Ayant trempé mon polaire (avec la sueur), j'ai décidé de dormir avec mon rain cut en guise de pyjama... Et j'ai très bien dormi !!!



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Jour3 :
Au réveil, je m'interroge sur l'itinéraire à suivre. J'aurais aimé grimper l'arrête du Nébuzon avant de redescendre, mais ce projet semble difficile à réaliser car je dois arriver à Lamalou assez tôt pour ne pas louper le bus, et je n'aime pas me presser, surtout quand le terrain est escarpé !
Je décide donc, avec un pincement au cœur, de redescendre par la route... Au moins je ne louperai pas le bus !
Le cheminement par la route est assez ennuyeux mais pas dénué d'intérêt, car il offre quelques belles vues sur la montagne de Rosis.



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Au final, une randonnée très agréable qui m'a permis de découvrir un peu mieux les charmes du Caroux et de l'Espinouse. En fait, cela me donne envie d'y retourner : je ne compte plus les petits coins mystérieux où je me suis promis de venir passer du temps. Un bivouac en hamac serait délicieux, s'il n'y a pas trop de vent...


FIN


Voilà la liste, c'est celle que j'avais imaginé pour l'été, avec juste un polaire et un froc en plus, qui n'ont d'ailleurs pas vraiment servis ! Pour ceux qui envisageraient une rando dans la région à cette saison il faut savoir que les températures peuvent varier fortement d'une année à l'autre. Sur ce coup là il faisait 8° la nuit au plus froid sans vent, mais l'année dernière il faisait beaucoup plus froid notamment à cause du vent. De manière générale, à cette saison, c'est le vent qui constitue le principale souci météo.

Portage
0590 g Arpenaz 40
0040 g Banane d4
Bivouac
0266 g matelas RR solite recoupé
0060 g tapis de sol: film de survitrage
1000 g sac de couchage TNF 2° confort
0680 g Abri d'olivier (avec sardines, arceaux...)
vêtements
0185 g rain cut
0290 g doudoune d4
0070 g jupe de pluie en bâche
0040 g chaussettes
0200 g polaire
0150 g froc polaire
Cuisine
0025 g couteau
0030 g cuillère + ziploc
Divers
0075 g pharmacie
0018 g moustiquaire
0040 g lunettes de soleil
0100 g APN
0080 g lampe frontale
0018 g lacet
0035 g cagoule
0025 g gants
Camelback

total : environ 3,9 kgs

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#2 14-05-2017 07:09:33

DOM42
Membre
Lieu : Saint-Victor-sur-Loire
Inscription : 17-03-2009

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

Merci pour ce retour et ces très belles photos  smile

Le Caroux, je m' y étais rendu avec mes enfants il y a quelques années, que de bons souvenirs

Je garde la trace pour une rando future  wink

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#3 14-05-2017 08:10:05

Magne2
Membre
Lieu : Vitry sur Seine
Inscription : 23-09-2013
Site Web

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

Un texte sympathique, de belles photos, merci


kalo taxidi alias bon voyage en Grec bien sur

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#4 14-05-2017 09:23:59

florencia
Membre
Lieu : 71
Inscription : 11-11-2011

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

Merci Rouquemoute pour le retour et pour la découverte d'un terrain de jeu que je ne connais pas smile

Flo


Réalisations DIY
_ _ _ _ _ _ _ _ _

"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine… Elle est mortelle !" -Paulo Coelho.

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#5 15-05-2017 18:24:15

ester
Membre
Lieu : Bzh
Inscription : 23-08-2011

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

Bonjour Rouquemoute,  smile

Rouquemoute a écrit :

l'été est caniculaire

Je confirme ! Et je retiens ta suggestion d'y aller au printemps. Pâques, c'est jouable ?

Rouquemoute a écrit :

Je passe devant les tentes des touristes en grognant.

Inspiré par les sangliers ? big_smile

Tu parles de noisettes, au sol, dans la forêt. Des faînes, plutôt ? (fruit du hêtre - frais tombé, à l'automne, c'est délicieux, un petit goût de noisette ! justement ! big_smile )

Merci pour le partage et pour ce récit très sympa ! smile

Edit : wikifié dans "Cévennes et Causses", si ce n'est pas le bon endroit, faites signe ou déplacez la ligne...  wink

Dernière modification par ester (15-05-2017 18:28:29)


Grâce à vous, j'avance ! merci !  smile

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#6 15-05-2017 20:49:42

Rouquemoute
Membre
Inscription : 05-09-2015

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

Merci à tous pour vos gentils commentaires smile

DOM42: au cas où tu suivrais la trace: il vaut mieux faire attention en cas de mauvais temps, la descente dans le ravin des hêtres me semble délicate en cas de pluie, et tout à fait dangereuse en cas de brouillard.

Florencia: depuis le temps que je découvre des choses grâce à toi, je suis content de pouvoir t'apporter un petit quelque chose smile

Ester: en fait je suis originaire des Ardennes, terre de forêts boueuses et de sangliers ! C'est un animal très populaire là bas, au point que le département a fait l'achat d'une statue géante nommée woinic: https://fr.wikipedia.org/wiki/Woinic


Effectivement ce devait être le fruit du hêtre... En tout cas ça rend le sol instable

Pour cette rando j'étais parti juste avant Pâques. Bien sûr il faisait particulièrement beau et chaud avec peu de vent. D'une année à l'autre cela peut varier.
En général il fait quant même plutôt beau, mais le vent peut être très violent (l'année dernière au matin on tenait à peine debout sur les crêtes). En ce qui concerne la neige, elle est normalement fondue en mars...


Merci de l'avoir classé dans la liste je n'aurais pas su le faire  big_smile

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#7 15-05-2017 22:10:25

kodiak
Pas assez léger, mon fils!
Inscription : 09-06-2014

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

Sympa ta tente!

Merci pour les photos, je comprends mieux le Caroux maintenant.


Lâche ce clavier, attrape ton sac et pars marcher!
Il y a toujours un objet plus léger que celui que tu portes dans ton sac : celui que tu as eu le courage de laisser chez toi.
« Strong, light, cheap, pick two » (*)

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#8 16-05-2017 08:12:23

Rouquemoute
Membre
Inscription : 05-09-2015

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

En fait, la tente c'est un abri d'Olivier.
Il est un peu plus large que les autres. Je ne sais plus pourquoi je l'ai fais si large, peut être une erreur... big_smile

La toile seule pèse 530 g environ...

un lien vers les photos des arceaux
https://www.randonner-leger.org/forum/v … 87#p445687



edit: j'ai retrouvé une autre photo dans mes images




9973_dsc02551_20-10-16.jpg

Dernière modification par Rouquemoute (16-05-2017 08:15:52)

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#9 23-05-2017 14:51:14

kenji
Membre
Inscription : 01-04-2015

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

Salut Rouquemoute,
Merci pour ce récit !

Toi qui connais le coin, sais-tu si à cette saison (mai/juin) on trouve facilement de l'eau dans les cours d'eaux temporaires et sources au nord de la chapelle de Saint Martin du Froid ? Je m'interroge notamment sur la source de Peyroutarié et l'amont du ruisseau du Fanc.

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#10 23-05-2017 15:06:41

DOM42
Membre
Lieu : Saint-Victor-sur-Loire
Inscription : 17-03-2009

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

merci encore pour ce retour et les précautions à prendre  wink

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#11 23-05-2017 15:40:36

Rouquemoute
Membre
Inscription : 05-09-2015

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

Salut Kenji

A cette saison on trouve facilement de l'eau, ce n'est pas tellement un souci. C'est à partir de Juillet que la sécheresse commence, et ça peut durer assez tard jusqu'en automne (même les épisodes cévenols ne suffisent pas toujours à ramener de l'eau !)

En ce qui concerne le ruisseau du fanc, il y avait de l'eau quand j'y suis passé.
Pour la Peyroutarié, c'est plus compliqué car il me semble qu'elle se trouve dans un domaine grillagé qui appartient à l'ONF. Je ne crois pas qu'on puisse y accéder.
Sinon il y a le ruisseau de la bayssière qui se trouve sur le chemin entre le col de Bardou et la chapelle, avec un bon débit d'ailleurs.

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#12 23-05-2017 16:13:03

kenji
Membre
Inscription : 01-04-2015

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

Cool merci pour ces infos  cool
(En passant, j'ai l'impression que le hauban qui part du haut de ton abri est assez court, du coup l'abri est peu tendu ? mais c'est peut-être juste une impression due à la photo)

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#13 23-05-2017 20:15:49

kodiak
Pas assez léger, mon fils!
Inscription : 09-06-2014

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

Rouquemoute a écrit :

Pour la Peyroutarié, c'est plus compliqué car il me semble qu'elle se trouve dans un domaine grillagé

C'est une Réserve de chasse et de faune sauvage (carto). L'arrêté préfectoral de création précise qu'il est interdit d'y pénétrer et de circuler (art. 2, al. 1).


Lâche ce clavier, attrape ton sac et pars marcher!
Il y a toujours un objet plus léger que celui que tu portes dans ton sac : celui que tu as eu le courage de laisser chez toi.
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#14 23-05-2017 20:47:04

kenji
Membre
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Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

Merci kodiak.
Sur cette page web de la mairie de Rosis il est indiqué deux secteurs interdits d'accès, excepté du 15 aout au 15 décembre:
http://rosis-languedoc.fr/caroux-et-esp … e-sauvage/ (Je ne sais pas de qui cette carte émane, ni sa date).
Sinon seuls les sentiers autorisés sont accessibles, comme le mentionnais Rouquemoute.

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#15 23-05-2017 22:24:19

Rouquemoute
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Inscription : 05-09-2015

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

Mon hauban est effectivement assez court, et là il manquait des sardines, du coup j'ai dû mettre des pierres. Mais en fait, la tension n'était pas si mauvaise, c'est sans doute la photo qui donne une impression bizarre.

Sinon la carte est exacte.
Mais il n'est peut être pas tout à fait impossible de sortir des sentiers autorisé. Dans mon guide édité par le caf de béziers ils indiquent l'existence de nombreuses pistes situées dans la réserve et ils disent de se renseigner auprès de l'onf pour demander une autorisation... Mais je n'ai pas testé...

edit: le lien vers le guide utilisé: http://www.sauramps.com/caroux-randonne … 57020.html

Dernière modification par Rouquemoute (23-05-2017 22:28:10)

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#16 23-05-2017 23:16:11

kodiak
Pas assez léger, mon fils!
Inscription : 09-06-2014

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

La carte est celle de la Réserve nationale de chasse et de faune sauvage Le Caroux-Espinouse (Arrêté de renouvellement, carto). Ce site est également érigé en Zone Spéciale de Conservation (ZSC) au sens de la réglementation Natura 2000 (arrêté portant désignation, carto). Je ne dispose pas d'éléments permettant de confirmer les indications de la carte du site de la mairie de Rosis sur l'interdiction d'accès hors des sentiers balisés, mais en l'absence d'une autorisation formelle du propriétaire...


Lâche ce clavier, attrape ton sac et pars marcher!
Il y a toujours un objet plus léger que celui que tu portes dans ton sac : celui que tu as eu le courage de laisser chez toi.
« Strong, light, cheap, pick two » (*)

| k

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#17 24-05-2017 08:51:32

lamouchy
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Inscription : 26-08-2013

Re : [Récit + liste] Un tour dans le Caroux en Avril

Bonjour tout le monde,
petite rando faite début mai dans le secteur. J'y ai rencontré notamment un garde de l'ONCFS et me permets d'apporter qq précisions :

kenji a écrit :

Sur cette page web de la mairie de Rosis il est indiqué deux secteurs interdits d'accès, excepté du 15 aout au 15 décembre:
http://rosis-languedoc.fr/caroux-et-esp … e-sauvage/ (Je ne sais pas de qui cette carte émane, ni sa date).
Sinon seuls les sentiers autorisés sont accessibles, comme le mentionnais Rouquemoute.

Cette carte émane, entre autres, de l'ONCFS et est tjrs d'actualité. Sur le terrain, certains des secteurs interdits sont grillagés (au nord, du coté du sommet de l'Espinouse) et d'autres sont ouverts et simplement balisés par une tête de mouflon rouge sur les arbres (comme entre Les Bourdils et St Martin du Froid par exemple). Dans tous les cas, les accès -autorisés ou non- sont faciles à identifier.
Il semble que la population de mouflons ne soit pas au mieux de sa forme ; d'après le garde, en résumé et entre autres facteurs : réchauffement climatique = modification de la flore et des périodes de croissance de la végétation qui est alors moins en phase avec les naissances => population fragile.
Comme nous sommes au printemps, saison des amours et des premières naissances, la zone est sensible...

Pour ce qui est de l'eau

Rouquemoute a écrit :

A cette saison on trouve facilement de l'eau, ce n'est pas tellement un souci.

je confirme : pas de pb particulier rencontré. En revanche, en cas de fortes pluies récentes, il est recommandé d'éviter le secteur de l'Airette (à prox du Col de Bardou) alors submergé (au sud, sur le GR7) et de prendre le GR de Pays (par St Martin du Froid justement). Info de FFR datée de 2016, carte à l'appui (image que je n'arrive pas insérer ici, mais facile de trouver le chemin avec une carte topo)
Bonne rando.

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