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#1 10-12-2011 18:40:19

naoko
Membre
Inscription : 25-05-2011

VTT de Sisteron à Nice sur 1 semaine

Un compte rendu de la traversée des alpes du sud Sisteron-Nice que nous avons effectuée avec mon mari cet été, du dimanche 24 juillet au dimanche 31 juillet de cette année, en quasi autonomie. Une seule halte était prévue en maison d’hôtes du mercredi au jeudi, histoire de se reposer et de réceptionner la 2nd partie du ravitaillement, que je leur avais fait parvenir via la poste.

En première partie de ce compte rendu un descriptif du topos, avec photos et avis sur le parcours. En deuxième partie un focus sur le matos avec description/listing de ce que l’on a emmené, des rations de nourriture, des points + et – du matériel… Un grand merci à ce site dans lequel j’ai passé des heures à farfouiller pour choisir le matériel.

Le projet est initialement né via un ami qui avait évoqué la possibilité de lancer cette traversée. Comme nous, il est adepte de VTT  depuis plusieurs années et avec un bon entraînement de fond. Comme il a finalement renoncer pour cause de mariage à préparer et de pas le temps, j’ai repris le projet qui me bottait bien à faire en version autonomie,  et j’ai planché dessus environ 6 mois le temps de définir de la tracé avec précision, de préparer les fichiers GPS, de sélectionner, regrouper et tester le matos, la nourriture ….

1ère partie : la traversée en question.

On arrive à Sisteron le samedi 23 juillet en fin d’après-midi. Le temps de déposer nos affaires et les VTT dans la maison d’hôtes, et c’est parti pour une petite ballade de cette charmante cité que l’on ne connaissait pas. C’est joli, il fait un grand ciel bleu. On se dénichera même un super petit restaurant gastronomique, et on en profite pour faire le plein d’énergie.


Dimanche 24 juillet. Debout 7h. Les gens de la maison d‘hôtes sont super sympas et on fait un brin de causette tout en cassant la croûte. 8h30 les affaires sont prêtes, les sacs à dos bouclés après une ultime vérification du matos, et go, c’est parti ! En terme de VTT, la journée ne sera pas hyper passionnante, le temps de s’éloigner des villes et de rejoindre des coins un peu plus sauvages. On part de Sisteron, on passe ensuite à Aubignosc, on traverse la Durance pour rejoindre la forêt des pénitents, qui porte bien son nom avec une montée sous un soleil assez redoutable. Mais le coin est joli, et c’est quand même bien sympa !

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Résultat en sortant de la forêt on se trouve un petit bar et on se sirote une petite mousse bien fraîche qui a fait beaucoup de bien.

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Vient la fin de l’après-midi, on s’éloigne un peu de la civilisation et on se trouve un coin assez joli et sympa pour planter la tente après avoir fait le plein d’eau dans une fontaine d’un patelin avoisinant. On se rendra compte dans la nuit que le lieu choisi pour dormir était quand même un peu trop pentu, étant donné que l’on a du glissé environ 200 fois au fond de la tente… !

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Parcours de la journée plutôt tranquille au final : 47km / D+=1200m /D- = 1200m

Lundi 25 juillet. On se lève, il fait grand beau. Par contre la nuit a été fraîche et on se rend compte que même jumelés, les duvets sont un peu justes… Petit dej avalé, et c’est parti pour pédaler histoire de se réchauffer ! Après une petite heure de pédalage, on arrive à Dignes les Bains où on fait le plein d’eau et de nourriture pour le midi. On sort de Dignes les bains et on attaque la traversée de la forêt de Cousson qui est  ++++ ! Super beau, loin de toute civilisation, génial ! Par contre compter environ 1h30 / 2h de pédalages et poussage (très petits sentiers peu praticables). Notamment un gros moment de poussage qui nous a bien entamé physiquement. Bref, une bonne suée, mais que du bonheur !

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En sortant de la forêt en question, on commence à arriver dans les terres noires, et ça se voit ! Encore de bons moments de pédalage, et on commence à être un peu cuits !…

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On plante la tente dans ce qui sera notre plus beau lieu de bivouac ! Juste superbe ! Seul inconvénient, l’eau se fait très rare dans le coin, et je suis obligée de me refaire une bonne demi-heure de VTT et un peu de dénivelé avant de dénicher un coin où remplir les gourdes. Une fois cet impératif fait, on dévore notre repas. Puis vient la nuit, on met exactement 10s pour s’endormir !

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Parcours de la journée : 47km / D+=1460m / D-=1100m

Mardi 26 juillet. Nous sommes en plein dans le domaine des terres noires. Après une petite « mise en jambe », les choses sérieuses commencent ave notre 1er vrai col, le col de la Cines. Le paysage grandiose nous fait oublier que nous suons à grosses goûtes ! La petite descente qui suit est ensuite suivie de nouveau par un col. Au final, on aura avalé 3 cols dans la journée, mais le physique reste bon. Et surtout,  la dernière descente a juste été d’anthologie ! Absolument excellente ! Antoine attaque un peu trop, et il cisaille net une de ses vis de selle…  ça, ça n’était pas prévu dans le matos de rechange. Heureusement, en sortant de la forêt on tombe sur un apiculteur bien sympa, et gros coup de chance, il a une vis qui remplace exactement celle qu’Antoine a cassée.

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Bon, par contre le truc moins top, c’est qu’alors que le soleil avait bien brillé jusque là, de gros nuages bien menaçant commencent à se montrer assez envahissant. Comme c’est la fin de la journée, on décide de planter la tente à l’abri sous les arbres, au cas où, on ne sait jamais… Et grand bien nous en a pris !

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Parcours de la journée :  42km / D+ = 1760m / D- = 1050m

Mercredi 27 juillet. La catastrophe intégrale ! Heureusement, à deux on s’est bien soutenu moralement et même si ça a été assez dur, et bien c’est loin d’être un mauvais souvenir! On se réveille, rien qu’au bruit, on savait se qui nous attendait, des trombes d’eau… De toute façon, pas le choix, on petit dej planqués sous les troncs d’arbres histoire de minimiser la prise d’eau, on range notre matériel en vitesse, on boucle les sacs à dos, et allez hop, c’est parti. Cette journée ne devait pas être trop dure physiquement, j’avais prévu un parcours assez sympa. Sauf que…Tout le parcours résidait dans une seule grosse montée, mais bien sévère : la traversée de la montagne de Maurel. On passe Thorane basse, et on attaque les choses sérieuses, toujours sous des rideaux d’eau bien entendu… La montée est vraiment dense, le sol est absolument détrempé et se transforme en un matelas de boue très difficilement praticable. On alterne les pédalages et les poussages. La boue est de pire en pire. Et surtout, c’était le point le plus haut de tout notre parcours, et le froid s’invite de la partie… On s’en serait bien passé… Surtout que de tous les renseignements que j’avais lu sur ce parcours, les avis étaient unanimes : « votre seul ennemi, ce sera la chaleur ». Donc bien sûr, pas de doudoune bien chaude en stock, ni de bonnets ou autres. Heureusement les gores tex sont quand même bien efficaces. On pousse maintenant en quasi non stop tellement le terrain s’est transformé en marécage. Jusqu moment où Antoine explose littéralement son dérailleur. La boue s’y est agglutinée, l’a complètement collé et a tout cassé.   Il est tellement dégoûté qi’il prend quand même une photo du VTT, où on peut voir le dérailleur qui est à 180° de sa position normale.

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Et là, gros problème, c’est que même si notre nécessaire de réparation est très bien fourni, et bien un dérailleur entier on n’a pas ça en stock mon bon monsieur ! Et comme avant de partir j’avais fait la liste des magasins de VTT à proximité du parcours, je savais parfaitement qu’il n’y en avait aucun à 100km à la ronde… Donc résumé du topo : on est trempé jusqu’aux os, on se les gèle grave (il doit faire dans les 5 ou 6°C), on est en plein en haut d’une montagne (en haut oui, car on a enfin presque fini la montée, il reste seulement 2 ou 3 km à faire avant d’être au sommet), le VTT d’Antoine est totalement HS, et pas une seule âme à l’horizon.
Heureusement, les portables (qui étaient éteints jusque là et que l’on gardait uniquement en cas d’urgence) passent, et on compose le numéro magique, dit SSBP, c'est-à-dire SOS Super Beau Père. Ben oui, parce qu’on avait quand même prévu un plan B en cas de gros pépin, le plan B prenant justement la forme de mon beau père en vacances du côté de Frejus. On se met d’accord, il vient nous récupérer à St André les Alpes, c’est le plus proche, nous on se débrouille pour arriver jusque là, et après on avisera. Il sera là bas dans un peu plus de 2h, donc c’est le temps que l’on a pour se sortir de là. On courre sans s’arrêter à côté de nos VTT jusqu’au sommet, donc sur 2 ou 3km,  histoire 1) de gagner du temps 2) de se réchauffer car le froid commence à être un vrai problème. Une fois là haut, je regarde la carte à l’abri sous un arbre et on détermine le meilleur tracé à prendre pour rejoindre St André. On trouve un petit chemin de forêt avec surtout de la descente, c’est ce qu’il nous faut vu qu’Antoine ne peut plus pédaler. Il dégage sa chaîne pour se mettre en roule libre, et c’est parti pour la descente. Par contre j’ai vraiment regretté de ne pas avoir plus de temps pour la savourer cette descente, car elle était géniale. Un petit single tout dans la douceur qui descendait bien et jouait entre les arbres ! Même dans ces conditions pourries, je me suis juste éclatée tellement c’était sympa ! Fin de la descente, il reste un petit km de route plate pour rejoindre St André. Je tracte Antoine en pédalant histoire de me réchauffer. On s’arrête à St André dans un bistrot en attendant mon beau père, et on se descend allègrement des chocolats chauds bien bouillants et des sandwichs du coin, on avait l’estomac dans les talons. Le beau père arrive. Direction Frejus, et un magasin de VTT. On tombe sur un culture vélo qui s’engage à nous réparer entièrement sa machine pour qu’on revienne la prendre dès le lendemain après midi. Un grand merci à eux pour la qualité et la rapidité du service.

Jeudi 28 juillet
Et donc le lendemain, on récupère les VTT, celui d’Antoine est impeccable, et le beau père nous redépose à la Baume, près de Castellane, où on avait réservé un gîte pour les nuits de mercredi et jeudi, étant donné que de toute façon on avait prévu de prendre la journée de jeudi en repos, ça tombe bien. Le coin est plutôt sympa et on dort bien au chaud au gîte ce qui nous permet de reprendre des forces.

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Vendredi 29 juillet

Et ça y est, c’est reparti. Le terrain a beaucoup changé depuis notre départ de Sisteron. Au terrain doux, succède maintenant un terrai extrêmement cassant et caillouteux. Pas de souci pour moi, mon tout suspendu rempli son office à la perfection. Antoine galère un peu plus mais s’en sort remarquablement bien avec son semi rigide. Aujourd’hui, c’est la journée des cols. On part de la baume, on longe le barrage de Castillon, et on attaque le col de St Barnabé, plutôt très joli la vue en montant.

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On arrive au lieu dit le stade des neiges de Vauplane. Je cherche toujours le stade mais le lieu est sympa !

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Une super descente nous attend. Puis une belle remontée. Là par contre, je fais ma première (et dernière heureusement) boulette d’orientation. En d’autres termes, je nous paume complètement. On doit s’avaler une bonne dizaine de km de plus pour retomber finalement sur notre parcours. On arrive au petit village de la Sagne, où une fontaine bien fraîche est la bienvenue. Et on repart. On passe par St Auban, précédée de très belles gorges, et on poursuit avec une montée au col de Baratus. Là, ça commence à devenir dur. On est fatigué et mon erreur d’orientation nous a pris pas mal d’énergie. Une descente très cassante et caillouteuse nous attende de l’autre côté du col de Baratus. Je le passe sans problème grâce à mon tout suspendu, pour Antoine c’est moins la joie. Finalement, il explose littéralement sa chambre à air, et fend un pneu. Le temps de réparer ça comme on peut en rustinant l’intérieur du pneu, et c’est reparti.

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Finalement, on passe le Gars et on plante la tente quelque pars dans la forêt de Mujouls, à côté d’un ruisseau. Nous avons rebaptisé assez rapidement la forêt de Mujouls en : «  la forêt blindée de taons qui ne nous lâchent pas une seconde et qui nous les cassent».

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On est morts de faim et on dévore notre repas avec bonheur tout en ferraillant contre ces &éè»àç&é de taons. Dodo. Environ 1,5s pour s’endormir

Parcours : 65km / D+=2500m / D-=pas relevé.

Samedi 30 juillet. La nuit a fait beaucoup de bien. Le matin est frais, donc on a la paix avec les taons qui sont amorphes. On sort de la forêt de Mujoul qui est de toute beauté à la fraîche. De nombreux passages ne sont malheureusement pas praticables en VTT pour causes d’effondrements de terrains.

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On sort de la forêt et on attaque la montagne de Charamel. Uniquement du portage en montée…et en descente. En montée le single monte en effet droit dans la pente, et on arrive au sommet dégoulinant de sueurs mais heureux !

La descente est également en portage car dangereuse. Le single est très étroit, en dévers, et donne directement sur un magnifique ravin. Au total, on se serra avalé pas loin de 3 heures de portage avant d’arriver au très chouette tout petit village du Mas, pour lequel j’ai eu un vrai coup de cœur ! C’est un petit village perché dans la montagne, avec seulement une vingtaine de maisons, très tranquille et calme, et une fontaine ave de l’eau délicieusement fraîche !

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On repart, on passe Aiglun, là on fait plutôt de la route, mais il n’y quasiment pas de voiture et la vue est très belle.

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Arrivée au petit village de Roquesteron. On croise un bon petit resto… La tentation de délaisser nos habituelles rations lyophilisées pour quelque chose d’un peu meilleur est forte, et on succombe ! Une blanquette de veau et une île flottante plus loin, nous voilà reparti sur les routes ! Et oui, car il n’y a globalement plus que de la route pour finir…Arrivée au petit village de Gilette… Hum, les touristes sont nombreux et on rejoint avec plus ou moins de joie ce monde plus civilisé. On s’éloigne un peu de tout ça via un petit sentier (chemin muletier) qui est censé comporter « quelques » marches, en fait on a droit à un escalier de 3km de long. Moais, on a connu mieux… Finalement on trouve un coin pour planter la tente plutôt sympa. Assez reculée des habitations, une petite plage le long de l’Esteron. Ça n’est pas tant pire comme qui dirait !

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Parcours : 45km / D+ = 2000m / D-=pas relevé

Dimanche 31 juillet : notre dernier jour, déjà, et un beau soleil et une chouette vue depuis notre plage de campement.

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Plus que 40km (!) de piste cyclable le long du Var pour rejoindre l’aéroport de Nice où mon beau père nous récupère en fin de matinée. C’est plat, même très légèrement descendant, et très rapidement avalé. On voit la mer, ça y est, c’est bon, on est arrivé !

Au final pleins de supers souvenirs, de bon moments, de moins bons aussi mais ça fait partie du package ! On a adoré et faire ça en quasi autonomie apporte vraiment en plus, un vrai sentiment de liberté et ça permet de totalement déconnecter pendant 1 semaine. Bref, ça ne sera certainement pas notre dernier trip VTT version autonomie !

A propos du parcours, super en première partie, beaucoup trop cassant par la suite pour un semi-rigide comme avait Antoine, les machines ont vraiment souffert… Mais des paysages magnifiques.

2ème partie : le matos en question :

La liste du matériel emmené :
2 sacs à dos Lowe Alpine Zepton 50, un version homme et un version femme (le dos légèrement modifié, et effectivement le version femme m’était plus confortable)

2 duvets lafuma extreme 600, duvets jumelables ce qui permet de tenir plus chaud.
692g l’un

2 draps de soie quechua
125g l’un

2 cuillètes « light my fire »
10g l’une

1 réchaud alcool titane
27g

1 popote + couvercle alu
177g l’ensemble

2Assiettes creuses pliantes
83g l’une

1 briquet tempete
68g

1 coupe vent alu pour le réchaud fabrication maison
107g

2 matelas auto-gonflants micro-lite
Donné à 514g l’un, pesé à 447g…

2 oreillers gonflables
115g l’un

2 sacs étanches « sea to summit » de 5L pour les habits du soir/nuit.
77g l’un

Tente MSR Hubba Hubba
2100g

1 GPS sans écran geonaute keymaze 500
86g

1 chargeur solaire vaude + connectiques
137g

En vrac : une pharmacie (3 efferalgan + 3 spasfon, 1 tablette micro pur, 2 mini doses betadines + 2 compresses stériles + coalgan), 1 demi bosse à dent (manche coupé pour gain de poids et place, oui je sais c’est idiot mais ça m’amusait) + ½ tube de dentifrice, 4 pastilles d’esbit, 1 briquet bic standard de rechange au cas où, 1 bouteille 300mL d’alcool à brûler, 2m de cordelette, 1 couteau Suisse, 2 poches à eau.

A ça on ajoute par personne pour la journée par personne 1 cycliste court + 1 tee-shirt + 1 pull, le tout en synthétique pour gains de poids et séchages rapides + 1 jeu de sous vêtements + casque + . Pour la nuit 1 short+ 1 tee-shirt+1pull+1jeu de sous vêtements et en plus de mon côté une doudoune duvet manche courte. Et pour finir chacun une gore tex. Casque de VTT et gants courts de VTT. Lunettes de soleil photo chromatiques.

En matos de réparation : lot de rustines avec colle + 2 chambres à air + pompe + dérive chaîne et quelques maillons + multi-outils.

Pour le coté bouffe. L’idée c’était de manger du lyophilisé le soir, de trouver dans la journée un casse croûte type sandwich pour le midi, et le matin lait en poudre + biscotte + muesli lyophilisé.  On a pris 4 plats lyophilisés en plus au cas où 2 midis on ne trouvait rien. On a directement embarqué la moitié des rations sur notre dos, le reste je l’avais envoyé au préalable par la poste au gîte que l’on a rejoint en mi parcours avec une autre bouteille en plastique rigide de 300mL d’alcool à brûler + 1 autre chambre à air.

En tout et pour tout, on a consommé en plats lyophilisés :
Pour les plats principaux :
2 bœufs forestier avec ses pâtes
2 poulets Tika massala
2 pâtes aux bolets et à la crème
2 tajines d’agneaux
2 légumes kung pao avec nouilles
2 spaghettis bolognaises
2 pâtes sauce carbonara
2 bœufs bourguignons avec du riz

En dessert (toujours que du lyophilisé) :
2 mousses au chocolat
2 compotes pommes banane
2 riz au lait abricot raisin
2 compotes pomme poire
2 riz au lait pomme cannelle

1 barre fusion aux noix
Bananes séchées en chips
Des barres céréales grany

Beaucoup de sachets de muesli en poudre pour le petit dej, à plein de goûts variés.

Plusieurs sachets de poudre pour confection de boissons re-minéralisantes.

Pour la nourriture, on a tout mangé, pas de restes.

Au final, au départ j’avais un sac d’environ 7 ou 8kg, et Antoine plutôt dans les 8 ou 9 kg (pas facile de peser un sac complet sur une petite balance de cuisine !)

Alors, ce qui a été bien et les trucs à améliorer.

Globalement, pas eu de problème avec le matos. Le système réchaud + coupe vent alu+ popote alu est très efficace. Avec le briquet tempête, on a pu toujours faire très facilement démarrer le réchaud, alors qu’avec un briquet standard, c’est beaucoup plus sport dès qu’il y a du vent. On avait testé et validé le dispositif sur plusieurs sorties avant. Les cuillètes c’est léger mais solide et très pratique. La tente est parfaite. Légère, bien aérée. Pas très chaude par contre, c’est le revers de la médaille. Largement assez grande, et les absides permettaient sans problème de ranger les sacs à dos + chaussures pour être sûr de bien tout retrouver au sec le lendemain. Les duvets eux, ils n’étaient pas assez chauds malgré des tests avant où on n’avait pas eu froid, et c’est clairement LE truc à changer pour la prochaine fois. Et pourtant, on les a toujours jumelés et on dormait collés pour se tenir chaud. Les matelas étaient très bien, légers mais confortables. Un peu juste pour Antoine pour dormir confortablement sur le côté vu son poids plus important, de mon côté pas de soucis. Les oreillers étaient OK. Pour les sacs à dos, c’est globalement oui. Biens mais pas très très confortables, un peu tendance à cisailler les épaules, mais vu leur poids très léger c’est un peu obligatoire. Par contre le gros point noir, c’est qu’ils sont censés être très étanches, avec un tissu spécialement conçu, mais qu’ils ne le sont pas du tout. Après notre journée de pluie, tout ce qui était en dehors du sac étanche spécial de 5L était complètement trempé. Bref, la prochaine fois je reprends mes bonnes vieilles habitudes et je mets un grand sac poubelle à l’intérieur du sac à dos, et toute mes affaires dedans. Pour l’instant, je n’ai encore rien trouvé de plus efficace. Mais globalement tout le matos est quand même allait bien.

Là où j’ai vraiment était très déçue, c’est sur le chargeur solaire. A moins d’un soleil de plomb pendant 15heuresd’affilées, il est illusoire de vouloir le recharger. En plus de ça, la capacité de charge annoncée n’est visiblement pas au rdv, et le système a la fâcheuse tendance à se décharger tout seul comme un grand en moins de 30minutes. C’est arrivé deux fois. Je l’avais déjà testé sur plusieurs sortie, dont une sur plusieurs jours, et j’avais déjà de sérieux doutes qui se sont confirmés…. Bref, ce système n’est pour l’instant pas du tout assez fiable à mon goût…

Pour la bouffe, par contre c’était juste parfait. Je me suis fournie sur lyophilise.fr où le choix est énorme. Pour tous les plats, la qualité était vraiment au rdv et en plus d’être vraiment bons, ils étaient très caloriques. Mention spéciale pour le boeuf bourguignon qui était carrément terrible ! Seul bémol à la limite, les plats épicés (poulets tika masala, légumes kungs pao) étaient un peu trop épicés, et heureusement que l’on a l’habitude de manger bien relevé et pimenté sans quoi je pense que l’on aurait eu du mal. Les muesli le matin, au bout d’un moment on en a marre mais ça cale bien et ça donne du punch, donc à garder. Le mélange maison lait en poudre + chocolat était OK. Les sachets de boissons re-minéralisantes étaient vraiment ++++. Un mélange de minéraux pour compenser ceux perdus dans la sueur et ainsi limiter les risques d‘apparition de crampes, et un ménage très peu sucré. Et ça a très bien marché, pas une seule crampe n’est apparue. Bon, on le doit aussi à un gros entraînement au préalable, c’est sûr.

Donc au final tout est validé sauf :
Les sacs de couchage. Il faut en changer, tant pis ça sera plus lourd mais également plus chauds. Le chargeur solaire qui lui est complètement recalé.

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#2 12-12-2011 12:06:18

Greewy
Membre
Lieu : Belledonne
Inscription : 30-06-2011

Re : VTT de Sisteron à Nice sur 1 semaine

Super votre récit !!

J'ai tenté une première en VTT (la GTM nord en 3 jours) et je n'ai pu que constater que ma technique est proche du zéro...  roll Heureusement que j'ai l'habitude de pédaler sinon ça aurait été la cata.

Quand je vois une fille faire ce genre de balade, ça me réconforte dans mon envie de persévérer !


Sur la liste de matos, je suis étonnée du contenu de vos sacs. Vous aviez besoin de 50 litres ?
Sur le matos de réparation, je rajouterai 2-3 cerflex, ça permet de faire tenir des pièces cassées. Vous n'avez pas réussi à maintenir le dérailleur avec la ficelle pour permettre à Antoine de pédaler sans changer de vitesse ?
Si fred passe par là, il va réduire la liste de fringues : 2 pulls + 1 doudoune, ça fait beaucoup. Pareil pour les 2 culottes si vous pédalez sans. Les assiettes sont lourdes et inutiles. Si vous ne voulez pas manger à 2 dans la gamelle, prenez 1 bol type bolino : 17g. Le pare-vent me semble lourd.

La tente peut maigrir d'un coup si vous enlevez le simple toit.

Pour les duvets, j'ai appris que duvets jumelés = plus chaud était une légend urbaine. En fait, si chacun reste au chaud dans son duvet et ferme toutes les écoutilles, il n'y a pas de courant d'air et la pellicule d'air entre le corps et le duvet reste chaude. Alors qu'à deux, même collés, il y a toujours des courants d'air froid. Après, les lafuma extrême 600 ne sont pas faits pour des conditions fraîches.


P.S. : pourquoi avoir pris un chargeur solaire ? Pour le GPS ? Sans écran il ne peut pas tenir 3 jours ? Ou prendre un jeu de piles en rab.

Dernière modification par Greewy (12-12-2011 12:07:20)

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#3 12-12-2011 13:48:43

LeNovice
Membre
Lieu : Toulouse
Inscription : 28-08-2008

Re : VTT de Sisteron à Nice sur 1 semaine

Ouah quel récit,
super.


devise de la MUL fanatique : "rien c'est déjà trop"  tongue
devise d'Audiard (je crois)  : "la brute qui marche va beaucoup plus loin que le sage qui réfléchit." wink

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#4 12-12-2011 16:45:51

jeanjacques
.
Lieu : Agen
Inscription : 05-06-2010
Site Web

Re : VTT de Sisteron à Nice sur 1 semaine

En cas de dérailleur HS, avec un simple dérive chaine il est possible de s'en passer, raccourcir la chaine, choisir son couple plateau / pignon, remettre la roue arrière en place en tendant la chaine. Le problème qui risque de se poser avec un VTT c'est les pattes verticales qui vont rendre l'ajustement de la chaine compliqué, faudra varier les pignons pour trouver celui qui s'ajuste le mieux, tout en essayant de conserver une ligne de chaine droite. Ce n'est vraiment pas l'idéal, mais cela permet de rejoindre la civilisation.

Dernière modification par jeanjacques (12-12-2011 16:46:37)

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#5 12-12-2011 17:25:48

thierrycth
Membre
Lieu : Lyon4
Inscription : 08-04-2008

Re : VTT de Sisteron à Nice sur 1 semaine

Sympa
Nous on l'a fait en juin
https://picasaweb.google.com/thierry.ct … 23Juin2011

Vous aviez juste un sac à dos chacun, avec quel poids chacun?

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#6 12-12-2011 20:17:11

wwwfabien
Membre
Lieu : Essonne
Inscription : 23-06-2010

Re : VTT de Sisteron à Nice sur 1 semaine

jeanjacques a écrit :

En cas de dérailleur HS, avec un simple dérive chaine il est possible de s'en passer, raccourcir la chaine, choisir son couple plateau / pignon, remettre la roue arrière en place en tendant la chaine. Le problème qui risque de se poser avec un VTT c'est les pattes verticales qui vont rendre l'ajustement de la chaine compliqué, faudra varier les pignons pour trouver celui qui s'ajuste le mieux, tout en essayant de conserver une ligne de chaine droite. Ce n'est vraiment pas l'idéal, mais cela permet de rejoindre la civilisation.

En général ça ne s'adapte suffisamment bien sur aucune combinaison plateau - pignon et au moindre choc ça saute, ou même en pédalant un peu fort. Il faut alors trouver une route et rentrer tranquillement.
Sinon il existe des tendeurs de chaine que l'on fixe sur la base et qui permette de rentrer en mono vitesse (voir en 2 vitesses car on peut jouer entre 2 plateaux sans que ça déraille).

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#7 12-12-2011 21:32:30

Phil67
Nouveau membre
Lieu : Tres Tabernae
Inscription : 04-10-2011

Re : VTT de Sisteron à Nice sur 1 semaine

En voyant les photos j'ai l'impression que vous ne transportiez rien sur les VTT et tout dans les sacs à dos. Or un sac de 7 à 9kg sur le dos est beaucoup plus "lourd" à vélo qu'à pieds !

Après quelques tests en vélo de route je placerai ma barre de "confort" vers 5 à 6kg pour des longues distances sur plusieurs jours. Des étapes techniques de 65km et 2500m D+ à VTT doivent largement valoir 100km à vélo de route : vous n'avez pas trop souffert au niveau de la "selle" wink (tartinage de NOK ?) ?

Il y a des moyens d'alléger le dos sans avoir recours à des sacoches mais en fixant du matériel sur le guidon et le cadre (tente, matelas...). Même si vous êtes adeptes des poches à eau il est également possible de mettre une partie des réserves d'eau dans des bidons sur le cadre. En équilibrant les charges çà ne gêne pas le portage et çà permet d'abaisser légèrement le centre de gravité (compromis à trouver entre la meilleure "maniabilité" du pilote et la plus grande inertie du VTT).

Je n'ai pas testé avec de telles contraintes de durée, volume et de charge, mais c'est ce qui avait été adopté par Baptiste pour sa traversée des Alpes Belfort-Nice (VTT "engagé" en solo sur 1200km en 18j avec 7,3kg sur le dos).


Le contenu de ce message ne reflète pas nécessairement le point de vue de son auteur. wink

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#8 12-12-2011 21:42:02

jeanjacques
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Re : VTT de Sisteron à Nice sur 1 semaine

wwwfabien a écrit :

En général ça ne s'adapte suffisamment bien sur aucune combinaison plateau - pignon et au moindre choc ça saute, ou même en pédalant un peu fort. Il faut alors trouver une route et rentrer tranquillement.
Sinon il existe des tendeurs de chaine que l'on fixe sur la base et qui permette de rentrer en mono vitesse (voir en 2 vitesses car on peut jouer entre 2 plateaux sans que ça déraille).

Pour l'instant cela à bien fonctionné sur deux vélos que j'ai réparé de la sorte, sur l'un j'ai cependant eu recours à un demi maillon pour parfaire l'ajustement.
Je roule en pignon fixe, je commence à connaîtrais les problématiques des lignes de chaine wink
L'idée du tendeur de chaine est très bonne, j'en vois pas mal ici sur des vélos de bike-polo.

Dernière modification par jeanjacques (12-12-2011 21:50:17)

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#9 12-12-2011 21:46:38

wwwfabien
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Inscription : 23-06-2010

Re : VTT de Sisteron à Nice sur 1 semaine

Le demi maillon est aussi une très bonne solution.

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#10 13-12-2011 11:31:25

naoko
Membre
Inscription : 25-05-2011

Re : VTT de Sisteron à Nice sur 1 semaine

Alors pour répondre un peu aux différentes questions / remarques :

Le choix d'un sac à dos de 50L était motivé par le fait que l'on n'avait pas de toute façon de sac à dos de montagne de grosse capacité, et que ça a permis de faire 1 pierre 2 coups. Résultat en s'en sert aussi pas mal quand on voyage, et sinon on aurait dû en racheter, ce que l'on voulait éviter. Mais effectivement, pour cette rando VTT, 50L c'était un peu surdimensionné.

Pour les assiettes totalement vrai, lourd pour pas grand-chose au final, et je pense qu'il y a bien mieux. Surtout que vers la fin, on avait pris de toute façon l'habitude de manger directement dans les emballages des rations lyophilisées, ça évite de perdre de la chaleur.

Le choix de ne pas juste garder le toit principal de la tente était motivé par l'envie de bien dormir sans être dévoré par les moustiques ou les taons. C'est effectivement un confort qui pèse dans le sac, mais pas de regret là-dessus, ça nous a permis de vraiment bien dormir.

Pour le poids des sacs, franchement on s'y fait très rapidement, et on finit par les publiera complètement. On c'était entrainé quasiment toute la saison avec (on les remplissait d'un peu n'importe quoi pour avoir dans les 8kg), histoire justement de s'y faire et de se muscler plus. Et résultats, aucun problème à signaler, même pas de douleur due à la selle. Mais effectivement, sur les premières sorties que l’on a fait chargé pour s'entrainer, on l'a sentie passer (et la selle, et au départ des problèmes d'équilibre en descente).

Pour l'eau effectivement, je pense qu’un bidon sur la selle aurait été bien.

Pour les vêtements en plus, ça pèse effectivement mais c'est tellement plus agréable d'être au sec et (à peu près...) propre pour dormir, qu'on a préféré se charger en peu plus.

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#11 15-03-2018 08:08:31

valetona
Membre
Inscription : 24-01-2018

Re : VTT de Sisteron à Nice sur 1 semaine

Belle ballade, merci pour le retour.

Je sais que le récit date mais si tu passes par là naoko, j'aimerais avoir des précisions sur les sachets de poudre pour confection de boissons re-minéralisantes dont tu parles. Tu les a achetés ou tu les a préparés toi-même? Si c'est fait maison, tu as une recette à partager?

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