[Récit + liste] Ruska in Lapland - Finlande

Archimboldi · 28-10-2018 19:13:03

Salut Flo

Je n'ai pas encore eu le temps de lire ton retour, je rebondis juste sur ton dernier message :
Les canettes en ferraille ou en verre sont consignées (entre 5 et 10 centimes pièce il me semble), il faut les ramener en magasin. Pour un MUL qui a mangé toutes ses provisions et repasse en ville, ça peut être intéressant à savoir. Attention, elles ne doivent pas être abimées, c'est pour cela qu'aucune canette n'est écrasée dans les poubelles.

Même retour sur la propreté et la gentillesse des finlandais, et ... même expérience sur les cabanes proches de la civilisation, parfois proches du dépotoir si beaucoup de touristes y passent. Les toilettes du laavu à côté d'Inari étaient dans un état lamentable fin décembre 2017, on se serait cru en France, avec du pq partout sauf dans la cuvette, de l'urine sur le couvercle en polystyrène, et autres joyeusetés. Un crève-coeur, dire que c'était si propre et calme l'année précédente.

Concernant ton anecdote avec les ukrainiens, j'ai eu à peu près la même avec des allemands arrivés en motoneige qui ont tout cradossés, se sont servis dans le bois que j'avais coupé pour faire leur barbeuc dehors, et sont repartis sans dire un mot. Charmant.

Merci de ton retour, je le lirai avec attention dès que je pourrai.

thanjuzo · 28-10-2018 20:33:38

Très joli merci !
Tant pis pour la violation de la règle LNT#8 et tant mieux pour nous.

florencia a écrit :

Les Finlandais sont très impliqués dans leur préservation, rénovation et entretien.
Ce qui est une charge non négligeable pour la population, puisque leur occupation est libre et gratuite, dans ce secteur.
[...]
Les Finlandais sont très respectueux, rare d’arriver dans une cabane non nettoyée, coup de balai, poêle vidé, et même des allume-feux délicatement préparés pour le prochain occupant.

Même chose en NZ ... Et rien à voir avec le GR20 . Ce n'est surement pas raisonnable de généraliser des comportements à une nationalité ou autre catégorie, mais j'y suis parfois tenté aussi.

florencia · 28-10-2018 20:47:31

Salut Archimboldi,

Info intéressante pour les canettes et le pourquoi, effectivement, elles ne sont pas écrasées, je ne savais pas

Bon, pour remplir un caddie au supermarché, il en faut quand même un paquet, sans parler du volume à se coltiner, mais en cas de nécessité, cela peut toujours servir

Merci pour ton passage

PS : charmant ton groupe d'allemands

Flo

florencia · 28-10-2018 20:51:02

Salut thanjuzo,

Je ne connaissais pas cette 8è règle des "Hikers", mais après lecture, je n'ai pas de grandes inquiétudes sur l'inflation de la fréquentation de cette terre Lapone, du fait de la réalité du terrain, de la nécessaire autonomie, et encore moins suite à mon récit

Flo

florencia · 29-10-2018 21:49:42

Cartes et tracé de Voskolompolo à Njurgahlati

3 jours et demi pour 65 km environ, suivit d'une journée off pour un aller-retour à Inari, le second et dernier ravitaillement.

Entrée dans le Parc du Lemmenjoki en suivant le golden trail, donc une fin de tronçon plutôt roulante et reposante

Petit intermède surprise et insolite au détour d'un Tunturi. À son sommet, une minuscule hutte trône, balayée par les vents, très forts ce jour là. Je m'y réfugie et découvre une bibliothèque bien fournie avec sa petite salle de lecture au siège solitaire

Une pancarte indique son nom "Centre culturel Jäkäläpää" et "Bibliothèque Karhu-Korhonen"

Un moment hors du temps à feuilleter les pages.

La montagne cultivée

Quelques photos prisent le matin ou le soir, pour illustrer en sus de la vidéo à suivre, qui elle, se déroule, sauf rare exception, pendant la marche uniquement.

Pommes de terre à la braise

Flo

Dernière modification par florencia (29-10-2018 22:27:13)

florencia · 29-10-2018 22:03:07

Flo

florencia · 01-11-2018 12:43:50

Cartes et tracé de Njurgahlati à la route de Karigasniemi

5 jours, 110 km.

Je quitte tôt le matin le camping de Njurgahlati, alors que tout le monde dort encore. La météo est au beau temps et une nappe de brume remonte de la rivière Lemmenjoki. Je dois m'activer sur le premier km sur l'eau, pour tenter de me réchauffer les mains, exposées aux quelques petits degrés, ne remontant que très lentement, au-dessus de zéro.

Une quinzaine de kms au seul bruit de mes pagaies, trop bien Avant de nouveau m'enfoncer à pied dans la verte.

Le sentiment qu'il faut que j'accélère le pas les 2 derniers jours, pour rejoindre la route de Karigasniemi, avant que le temps ne tourne et complique la progression. Le soleil ne peut être éternel . J'avalerai les 55 derniers kms en une grosse journée et demi de marche, malgré les nombreux marécages et traversées de rivière.

A lire de la dernière, en bas, à la première, en haut.

Descente de la rivière Lemmenjoki

Matti Mustan, à l'intérieur sommaire mais cosy, on tient à peine debout, un bas flanc 2 places

Près du lac de Palojärvi

Orgie de gras , bon, pour 2 petites semaines quand même

L’intérieur d’un Kota, fermé (il en existe ouvert en haut, et sans porte)

Vidéo à suivre, avec des images sur l'eau cette fois-ci

Flo

snop · 01-11-2018 14:43:59

Merci Flo pour ce récit coloré dans le paysage, dans l'aventure et dans le ton.

florencia a écrit :

Vidéo à suivre, avec des images sur l'eau cette fois-ci
Flo

Au fur et à mesure que j'avançais dans la lecture de tes posts et de tes vidéo, je m'attristais (un peu), me demandant bien pourquoi tu ne nous gratifiais pas de belle images et séquences vidéo sur l'eau. Je mettais ça sur le compte du stress et sur une appréhension naturelle car pagayer n'est pas forcément ton domaine premier de prédilection.

Mais tu as éteint mon inquiétude.
Impatient de découvrir tes séquences de glisse sur l'eau, et tout ce qu'il reste à venir encore.

florencia · 01-11-2018 15:09:52

Salut snop et merci

Tu as parfaitement analysé les choses, je filme plus facilement quand je suis sereine ou plutôt confiante, et j'ai une fâcheuse tendance à éteindre dès que ça se complique de trop.

Et l'eau n'est effectivement pas mon élément de prédilection

La rivière Lemmenjoki, elle, est un long fleuve tranquille, sans rapide, avec régulièrement des berges accueillantes, donc aucun stress

Mais bon, j'espère que les quelques images ramenées donnent quand même une idée du décorum traversé

De plus, du point de vue technique, je n'avais d’autre attache que celle du sac à dos, donc sur l'eau, je tenais la caméra dans la bouche, ce qui n’est pas des plus pratiques, ni très confort…

Flo

florencia · 01-11-2018 16:08:08

Flo

florencia · 03-11-2018 21:52:35

De la route de Karigasniemi à Nuorgam

Les 95 derniers kms

J’entre dans le Parc naturel de Kevon et son sentier de randonnée, très prisé des Finlandais, de part la présence d’un profond et spectaculaire canyon.

Pour ma part, après une 20aine de km, je préfère déjà reprendre ma liberté.

Pénétrer dans la réserve au sein du parc, signifie le suivi strict du sentier, et je prends rapidement conscience que je n’ai pas envie de terminer la balade ainsi, sur un trop bon sentier, trop bien balisé et trop bien équipé.

Cela ne m’excite pas, bien au contraire, cela m’ennuie, trop pris l’habitude de tracer mon propre chemin au gré des envies et des obstacles, alors tant pis pour le canyon

De toute façon, pas de grand regret, car la météo a belle et bien virée vers la grisaille et la pluie, pour cette dernière semaine, alors question vue, cela aurait été fort limité…

Après une deuxième journée de seulement 7 km, pour échapper aux trombes d’eau, le temps est malheureusement toujours aussi mauvais au réveil. Je me décide quand même à remettre le nez dehors

Me prend alors l’idée saugrenue de rejoindre un kammi trouvé sur Patikka.net, situé à 30 km à vol d’oiseau, donc forcément, bien plus en réalité, et qui m’envoie en pleine zone marécageuse...

Brouillard, pluie, froid, vent, une bonne dizaine de traversée de rivière, avec les marécages ad hoc, et pour finir 1.5 km dans une immense pataugeoire, ne mettront pas à mal ma détermination. J’arriverai trempée, mais encore pleine d’énergie, même si pas fâchée d’en voir la fin , comme si rien ne pouvait m’empêcher d’atteindre le but fixé .

Bon, au milieu des marécages, pas de bois, donc pas de feu pour se réchauffer ou se sécher. Je me contenterai de grignoter les quelques dernières cacahuètes, bien au chaud, au fond de mon sac de couchage.

Le lendemain matin sera un peu plus difficile au moment de remettre les vêtements encore trempés et glacés, d’autant qu’une nouvelle traversée de rivière m’attend déjà, juste à quelques mètres, donc sans échauffement. Ah, gla, gla

Heureusement, le soleil me fera l’honneur de réapparaître quelques heures durant, jusqu’en surplomb du lac de Kuoppilasjärvi, me réservant une très belle vue

Suivront 3 jours de farniente, avant d’enfin me décider à descendre sur Nuorgam,le terminus. En fait, j’ai patienté jusqu’au retour du soleil, pour terminer sous une note agréable cette balade

Je serai gratifiée, lors de la dernière nuit en haut, et d’un lever nocturne pour l’habituel besoin naturel, d’une superbe aurore boréale, l’unique (que j’ai vu) de toute la traversée, comme un cadeau d’adieu ou plutôt comme un signe, un simple au-revoir

Flo

Dernière modification par florencia (03-11-2018 21:55:09)

Jobig · 03-11-2018 22:25:13

Salut Flo,

Un grand merci à toi pour ce retour si singulier.

Une preuve supplémentaire que randonner léger permet de se faufiler à peu près partout sans encombre.

Te voilà parée pour affronter toutes les rizières du Sud-Est asiatique si d'aventure tu souhaitais y traîner tes guêtres !

Jobig

Paly · 03-11-2018 22:37:47

Merci pour ton récit et tes prises de vue.
Se fut passionnant et instructif
Au plaisir de te lire

florencia · 04-11-2018 10:47:06

Merci à tous les 2

Oui, singulier doit être le mot, pas sûr qu'il donne tant envie que ça

Flo

Adrienne · 04-11-2018 11:13:44

Encore merci Florencia pour ce retour, en mots, en cartes et en vidéos.

Singulier oui... peut-être que ça peut faire un peu peur mais je trouve ça très attirant
Tu es en train de monter très très haut le niveau de MULitude et d'autonomie !

Je trouve intéressant que tu te détournes, à la fin, des sentiers aménagés. C'est vrai qu'ils ont l'air presque trop propres. Ça doit quand même reposer de temps en temps, arrêter de chercher sa route et où mettre ses pieds, se caler sur la piste et dérouler les km ?
À vue de nez (Je ne me suis pas encore plongée vraiment dans tes cartes), est-ce qu'il est possible d'alterner un peu les 2 ? Quitter les sentiers pour "couper" par du hors-piste et revenir dessus de temps en temps ?

Est ce que tu as posté ta liste quelque part ?
Je serais intéressée de voir ce que tu as emporté, et si globalement tu as réussi à partir chaque matin avec les pieds à peu près secs ?

florencia · 04-11-2018 11:47:05

Merci Adrienne

Oui, il doit être possible d’alterner plus régulièrement avec des pistes. Elles sont bien indiquées sur les cartes. Question sentier balisé, je ne crois pas qu’il y en ait d’autres que les 2 évoqués.

C’est clair que de temps en temps, cela repose et permet de dérouler, bien que comme dit dans les vidéos, ce n’est pas toujours une sinécure… Et puis, on se lasse rapidement de ces grosses rainures .

Je peux ajouter quelques vidéos du matériel emporté, que j'ai faite lors des 3 jours de farniente, si ça t’intéresse. Plus une présentation qu’autre chose, si besoin, je compléterai par une liste et un bilan plus exhaustif.

Flo

kodiak · 04-11-2018 14:21:30

florencia a écrit :

Je peux ajouter quelques vidéos du matériel emporté (...) si besoin, je compléterai par une liste et un bilan plus exhaustif.

Yeess!

Adrienne · 04-11-2018 14:44:57

Florencia a écrit :

Je peux ajouter quelques vidéos du matériel emporté, que j'ai faite lors des 3 jours de farniente, si ça t’intéresse. Plus une présentation qu’autre chose, si besoin, je compléterai par une liste et un bilan plus exhaustif.

Oui !! Si en plus tu as déjà des rush vidéo, je suis sûre que ça sera encore plus intéressant

Merci pour l'info sur les pistes. Je comprends donc qu'il y a des pistes de manière générale, tes grosses pistes à ornières remplies d'eau, mais qu'il y a aussi des sentiers balisés qui ne sont pas des pistes, plus rares.
Tu dis dans ton dernier post que dans la réserve, c'est sentier balisé obligatoire ?
C'est comme ça dans toutes les réserves ?

(désolée, je t'assaille de questions... aucune urgence pour répondre, j'envisage au mieux pour l'été prochain)

florencia · 04-11-2018 15:43:31

Je comprends donc qu'il y a des pistes de manière générale, tes grosses pistes à ornières remplies d'eau, mais qu'il y a aussi des sentiers balisés qui ne sont pas des pistes, plus rares.

Oui, globalement c’est ça, même s’il y a quand même aussi de bons passages à sec sur les pistes

Se méfier, à toute fin utile, de celles notées comme snowmobile track, pas forcément marquées au sol et le plus souvent inadaptées pour un déplacement à pied, en période estivale.

La réglementation dans les réserves, délimitation à l’intérieur des parcs, est très stricte. Interdiction de quitter les sentiers balisés.

La seconde nuit, dans le parc du Kevon, j’ai rencontré une jeune finlandaise, juriste de formation, avec qui j’ai bien discuté. J’hésitais justement sur la suite à donner à ma balade, par rapport à ce « problème » qui m’empêchait de remonter sur les hauteurs, en cas de poursuite à l’intérieur de la réserve.

Ayant repéré une cabane indiquée comme autotiupa, donc en accès libre, mais située à l’intérieur de la réserve et sans aucun sentier indiqué pour l’atteindre, je l’interrogeai sur le pourquoi de cette construction, si on ne peut s’y rendre… histoire de tâter le terrain sur la tolérance à la réglementation et le hors sentier Réponse imparable, elle n’est accessible uniquement en hiver, donc quand le sol est entièrement recouvert de neige

La limite est indiquée par des poteaux distants d’une centaine de mètre. Alors que je pensais longer respectueusement la frontière, après un premier puis un second piquet en bois inhabituel aperçu à distance sur ma gauche, j’ai comme eu un doute et allumé le GPS, j’avais quelques peu dévié à l’intérieur, oups

Ok, pour les vidéos sur la présentation du matériel, faut juste que je fasse quelques découpes, car je suis un peu bavarde , tout en faisant en sorte que cela reste fluide et compréhensible, je m’y attelle

Flo

florencia · 06-11-2018 13:55:24

Présentation et bilan matériel

Vêtement sur moi

Vêtements et matériel de bivouac

Packetage, une fois le tout chargé

Je compléterai le bilan, déjà écrit en partie, sur certains aspects non abordés ou développés dans les vidéos, et en fonction d'éventuelles demande de précisions, puis suivra tout le reste du matériel.

PS : juste désolée pour la couleur des doigts et des ongles, mais je venais de faire une réduction de myrtilles pour déguster de délicieux pancakes, normal, c'était un dimanche matin, et ça tâaaaache

Flo

florencia · 06-11-2018 19:34:34

Bilan matériel

Je commence par compléter le sujet des pieds et des chaussants, peut-être le plus important et vital, comme pour toute balade

Les pieds

Chaussures basses non GTX + Crocs

• Chaussures Speedcross vario 2
• Chaussettes Forclaz 500 (2 paires)
• Guêtres Lycra
• Crocs Women's Shayna Mary Jane

Ajout : Je conseille pour les chaussures un mesh à mailles serrées anti-débris ++

Pas forcément la solution idéale, mais pas certaine qu’il y en ait une de toute façon
Chacune aura des avantages et inconvénients.
Des choix AMHA à intégrer et penser dans un système global, entre le confort désiré pendant la marche et celui au bivouac.

Disons que perso, j'ai privilégié les 2

Les crocs pour le bivouac, la seconde paire de chaussettes réservée à la nuit dans le SDC (dans les faits rarement portée le soir, pas frileuse des pieds )

Implicitement, l'acceptation d'être mouillée toute la journée, mais en échange, avoir un bon confort de marche, de la légèreté, une bonne tenue des appuis, un très bon grip sur le mouillé, et à la condition d'être au sec le soir.

La praticité et simplicité de l'ensemble, même si pas au sens du nombre d’item.
La rapidité et facilité de séchage.

Aucune manipulation pendant la marche, jamais déchaussé ou déshabillé, quelques soient le terrain ou traversée de rivière.
Aucune manipulation à répétition pour déambuler au bivouac (VBL, sac plastique ou autre) pour ne pas mouiller sa paire de chaussettes de nuit, ou avoir à remettre des chaussures trempées et de nouveau baigner dans son jus.
Augmentation du temps potentiel consacré au séchage, qui peut ainsi s’effectuer dès l'arrêt de la marche et sans interruption itérative.

Le tout pour un poids total très raisonnable et compétitif par rapport aux autres solutions possibles :
542+215 +38*2 +20 g en incluant les chaussettes et les guêtres anti-débris, pour un poids total de 853 g.

Et qui aurait pu être encore moindre avec mes claquettes de piscine D4, 100 g plus légère, qui auraient tout aussi bien fait l'affaire.

Sealskinz

Testées sur quelques journées seulement et renvoyées au premier ravito, ce pourquoi, je ne les ai pas intégré dans le système retenu en bilan.

Je n’ai pas estimé le service rendu suffisant pour le poids. Je ne remets pas en cause leur étanchéité, car je pataugeais régulièrement au-dessus de leur limite, d’où des infiltrations par le haut, donc pas de conclusion à ce sujet.

Pas trouvé très protectrice contre la sensation de froid au contact de l’eau, malgré la présence de mérinos. Légèrement plus chaude que mes D4, mais rien de transcendant.

L’impression aussi que je souffrais plus d’échauffement de la plante des pieds, pas de bobo, mais de vraies bouillottes, douloureuses et désagréables, le soir, jusque tard dans la nuit. Certainement pas le seul agent causal, mais désagrément supérieur que lorsque je portais les chaussettes D4.

Très, trop, long à sécher. Séchage complet obtenu que si devant le poêle d’une cabane.

Le seul avantage, c’est que cela me permettait d’alterner les 2 paires de jour, pour renfiler une paire sèche tous les jours, mais une seconde paire, non imper, l'aurait permis tout autant.

Avec la seule paire de jour restante, j'ai réussi à repartir sèche à quelques exceptions près, ou suffisamment sèche pour que cela ne soit pas désagréable au réveil.

Bref, pas adoptées.

Au final, aucun bobo aux pieds à déplorer, pas d'ampoule ni mycose ou autre.

J'ai dû prendre le temps de les hydrater 3 ou 4 fois maximum, crème hydratante basique, et rien de plus, ah si quelques bains d'eau froide le soir, quand ils me chauffaient trop, donc pas de soins réguliers ou particulier.

Ma conclusion est que l'élément principal, pour ce genre de balade, est d'être à l'aise dans ces chaussures de marche (je n'ai plus porté de hautes depuis 8 ans environ, quelque soit le terrain, moyenne montagne ou milieu humide), et que l'humidité constante et quotidienne n'est pas forcément un problème, à condition de pouvoir aérer correctement ses pieds le soir au bivouac et de poursuivre le séchage la nuit avec une paire de chaussettes sèches dans le SDC.

Flo

Dernière modification par florencia (06-11-2018 19:53:48)

florencia · 07-11-2018 09:29:33

Bilan matériel, suite

Complément sur le matériel de bivouac.

Abri

Cahier des charges : une protection 100% bugproof , et si possible léger et spacieux, et une forme qui résiste bien au vent.

Desert Walker, silnylon, 15D, double enduction, poids avec sac, 678 g.

Se monte avec un seul bâton.

Abri monoparoi pyramidal, avec un tapis de sol cuvette intégré, remontant sur 15 cm, et un pourtour moustiquaire pour l’aération, fermé à l’intérieur par une porte en mesh intégral.

Une zone de couchage de 200*100 cm, jusqu'à 15 cm de hauteur, une abside de 230*115 cm.

Très rapide à monter, avec seulement 4 sardines à placer aux angles, puis il suffit de mettre en place le bâton, et de redresser le tout. Donc aucune emprise au vent lors du montage, un plus, non négligeable.
Je taillais des sardines en bois pour les 4 autres attaches, et les haubans selon nécessité.

Très bonne résistance au vent de cette forme pyramidale, même si j'ai, autant que faire se peut, posé le bivouac en zone forestière, pour la protection procurée et tenter de lutter au maximum contre la condensation, sans réussite de ce côté-là, le couvert des forêts de bouleaux est largement insuffisant.

Manque un poil de longueur à mon goût, mais avec la veste imper/respi enfilée sur la footbox, cela règle facilement le problème de contact avec la toile. Un coup de serviette microfibre, en complément si besoin, avant de remballer le SDC, et je n'ai pas connu de souci d’humidité significative, avec ces seules précautions.

Et puis au besoin, las cabanes croisées régulièrement, peuvent pallier efficacement à un incident ou à une perte de gonflant.

Le choix du duvet me parait donc, même dans ces conditions humides et sur la durée, un bon choix poids/volume.

Pour continuer sur le système de couchage, SDC et matelas.

• SDC transformé en Quilt, équivalent à 350 g de duvet 800 CUIN US, avec un bon tissu coupe-vent et déperlant, plus lourd que les tissus récents, mais qui apporte une très bonne protection du duvet que j'apprécie beaucoup, depuis 6 ans maintenant, (et acheté d’occasion). Ce qui fait que pour l'instant, je ne cherche pas à alléger cet item.

• Matelas, STS Ultralight insulated, R-value 3,3.

Système utilisé l'année dernière en Islande avec satisfaction, début de saison à cheval sur juin-juillet.

Cette fois-ci, j'ai trouvé l’ensemble plus limite. J’ai ressenti assez régulièrement une sensation de froid.
Seule différence côté vestimentaire, un caleçon long mérinos fin à la place d’un legging mérinos plus épais et un TS MC synthé fin contre un TS ML synthé plus épais.

Pas de buff, pas de bonnet, ni capuche, mais ça c’est habituel.

En fait, je ressentais que le froid venait du dessous, ce qui incriminerait plutôt le matelas, mais la forte humidité ambiante a possiblement participé également.

Il gelait régulièrement les nuits, sans pouvoir préciser les T° exactes, puisque je n'avais pas de thermomètre. Mais je ne crois pas que ce soit passé beaucoup en dessous de zéro, peut-être moins 5 au plus bas.

La nature du sol en est peut-être la cause, à quelques petits cms sous la surface, se trouve beaucoup de grandes surfaces rocheuses, donc gardant le froid telle une dalle en béton ? Mais ce n’est qu'une hypothèse.

Au final, j'apprécie beaucoup ce STS pour sa rapidité de gonflage et dégonflage, sa principale qualité selon moi, mais pas certaine de repartir avec, là-haut, une prochaine fois, mon Xlite women va sûrement, de nouveau, prendre sa place, pour sa meilleure R-value.

Heureusement, ma doudoune duvet a été un super complément, même si cela ne réglait pas totalement le problème.

Duvet 110 g, 860 CUIN, coutures traversantes, poids 200 g.

Elle m'accompagne depuis 4 années en 3 saisons.

Parfaite pour les conditions rencontrées, avec le TS MC synthé, la micropolaire, et le chapeau, +/- veste imper/respi en cas de forte humidité ou fraîcheur.

Confort en statique, protégé du vent, jusqu’à 0-5-°C pendant les quelques petites heures du bivouac, sans souci.

Comme déjà dit sur un autre fil de discussion :

N’emportant pas de change pour le haut, il m’est aussi arrivé quelques fois d’enfiler directement la doudoune sur mon TS, en partie mouillé à la taille et aux manches, suite à divers aléas de parcours ou tout simplement de fortes pluies prolongées. Certes, l’évaporation de l’humidité grâce à la chaleur du corps imprégnait la doudoune, cela se constatait visuellement et au toucher, mais cette dernière finissait aussi par sécher elle-même, à condition de prendre le temps nécessaire.
Sous-entendu, de ne pas la comprimer avant un séchage suffisant et risquer d'agglomérer le duvet.

Et puis sur la durée, il y a toujours la possibilité de faire sécher plus en "profondeur", en cas de dégradation constaté, à un moment donné ou un autre, soleil, vent, un bon feu de bois, une cabane etc.. et c’est reparti pour un tour

Et comme dit Ith "On sous-estime souvent la capacité du duvet à gérer l'humidité"

Conclusion, là non plus, le duvet n’a pas été difficile à gérer, ni problématique au cours de cette balade.

Et côté chaleur/poids, difficile de trouver mieux

Flo

ith · 07-11-2018 09:53:30

florencia a écrit :

"On sous-estime souvent la capacité du duvet à gérer l'humidité"

Par opportunisme....

J'ai souvent pensé que la qualité du duvet pouvait influencer cette résistance à l'humidité sans pour autant avoir des arguments de discussion. Et là je pense aux très bons duvets de type 000 (oies matures et bon traitement).

Mais là, je tiens une piste....

En relisant un document de l'IDFL de 2014 : "DWR Evaluation and Rating System"
disponible ici : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q … 8L0EDm-kPQ

On constate page 2 que l'histogramme "Untreated shake time to failure" indique une très grande dispersion des résultats. La moyenne pour mouiller les échantillons de duvet c'est 22 minutes.

Mais un grosse partie des échantillons se mouillent en moins de 18 minutes alors qu'une partie des échantillons (il semble y avoir plusieurs groupes) c'est 28 minutes. Certains échantillons, rares, résistent à plus de 80 minutes et parfois 130 min!

Ce qui est intéressant c'est de comparer à la performance des duvets traités hydrophobes. On constate page 5 que 50% des échantillons de duvet "DWR treated" résistent moins de 120 minutes au même test.

Conclusion :
Il existe des duvets "naturels" qui résistent autant à l'humidité (mesuré selon le test IDFL) que 50% des duvets traités hydrophobe de l'échantillon 2014 de l'IDFL.
Toutefois, certains duvets hydrophobes (lesquels?) peuvent avoir une résistance remarquable très supérieure à celle des duvets non traités (ex : résistance 1000 minutes, mais seulement 10% des duvets DWR trated).
Un très bon duvet, peut donc avoir une résistance très correcte à l'humidité. Si en plus ce duvet est utilisé dans un vêtement bien conçu et astucieusement compartimenté dans une densité pas trop élevé (relire le post DIY de Florencia), on a sur le terrain une bonne résistance à l'humidité si c'est accompagné des bonnes pratiques décrites dans l'excellent retex de Florencia.

florencia · 07-11-2018 14:30:10

Je parlais aussi de mon duvet SDC Western Mountaineering
J'aurai tendance à penser que l'enveloppe, en plus du duvet, à un rôle fondamentale de protection.

Intéressant en tout cas cette étude, merci !

certains duvets hydrophobes (lesquels?) peuvent avoir une résistance remarquable très supérieure à celle des duvets non traités (ex : résistance 1000 minutes, mais seulement 10% des duvets DWR trated).

Ce serait bien maintenant de connaitre effectivement lesquels, et si l'efficacité dure dans le temps.

Flo

Dernière modification par florencia (07-11-2018 14:32:02)

florencia · 07-11-2018 22:04:32

Le SAD, certainement un poste possible à optimiser.

J'ai beaucoup hésité entre différentes options :

- Un vrai SAD étanche, mais souvent trop lourd à mon goût et/ou refroidie par l’absence de vraie ceinture ventrale, avec la crainte d’un inconfort de portage pour une longue durée.

- Une claie de portage associée à un sac étanche, j’en possède une légère et minimaliste (JJ), mais sans rappel de charge. Parfait pour l’hiver, avec un sac léger et une pulka. Mais pas toujours simple et rapide à remplir de manière équilibrée, surtout avec 15 jours d'alimentation, et donc une charge bien plus lourde. Les manipulations à répétition pour sangler correctement le sac ont également été un frein. Sans parler du problème pour caser et bloquer de manière sécurisée le matériel annexe, packraft, pagaies, canne à pêche, etc, et que ce soit facilement accessible, sans avoir à tout déballer.

Finalement, après réflexion, et devant une proportion de déplacement sur l’eau potentiellement assez réduite, 10-15-20% grand maximum, j'ai opté pour un SAD classique, associé à des sacs étanches de qualité.

Berghaus FAST HIKE 45 L, 805 g après modif
Exped 70D 40 L, 97 g
Sealline Blocker Dry Sack 15L, 68 g

J'ai donc mis l'accent sur le côté pratique et fonctionnel, SAD certainement sur-accessoirisé dans d’autres circonstances, mais que j'ai béni, bon j'exagère. , chaque matin à l'heure de faire le sac, attention à la fatigue de la répétition . Là, chaque item avait sa place, sans prise de tête, donc très rapide à charger.

Le confort de portage était au rendez-vous, avec son armature et une ceinture plus rigide. 12 kg max sur le dos, après le ravito pour 2 semaines. Même si le poids se fait quand même sentir sur les jambes et que j'ai ressentie une moindre facilité de déplacement en zone encombrée ou accidentée, cela fut moins désagréable que ce que je craignais , en particulier pour mes genoux, qui sont restés muets à ma grande surprise

J’ai également complété l’étanchéité du tissu imper, par du seamgrip dilué, au niveau des coutures.

Un gros test j15, où attaché au packraft, il s’est reçu quelques tonnes d’eau ou était en immersion complète, et ce, pendant de longues minutes, au moins 5… le temps que j’arrive à redresser puis retourner le bateau, le tout contre le courant, pas facile…
Bilan, je n'ai retrouvé que quelques gouttes à l'intérieur, possiblement dû, d'ailleurs, à l'ouverture du sac trempé.

Par contre, lors de la dernière semaine pluvieuse, dont une journée de 12h00 sous la flotte en continue, il y avait des traces d'humidité plus significatives à l'intérieur. Les sacs étanches ont alors joué leur rôle.
Je pense que les tensions sur les coutures, lié au portage quotidien, ont eu un impact sur la tenue par endroit de la colle d’étanchéité.

Malgré tout, bilan d’étanchéité, plutôt positif.

Le seul gros bémol, les sangles, qui se détendent à la marche, toutes, sans exception, sont insuffisamment bloquées par les passants.
Heureusement, je m’en suis aperçue avant le départ, pour celle du dessus devant accueillir le packraft, et je l'avais donc changée. Pour les autres, j’ai dû faire des nœuds d'arrêt pour fixer mes réglages, une bonne fois pour toute …

Très agaçant quand même.

Sinon, le litrage de 45 L, poches mesh incluses, était juste parfait pour 2 semaines d'autonomie, sans devoir jouer à Tétris.

Donc plutôt satisfaite, même si solution un peu lourde, sans aucun doute

Flo

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#101 28-10-2018 19:13:03

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