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#1 24-11-2018 10:57:40

cajba
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[Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Bonjour, smile

Voici un premier retour sur la traversée des Pyrénées que j’ai faite en solo à la fin de l’été.

Qui ?
Randonneur mulet dans les Pyrénées, mais qui a beaucoup lu RL pour s’alléger un peu avant de marcher plus de 3 jours d'affilé, merci encore à tous les contributeurs smile smile . Moyennement expérimenté en rando, néophyte sur des marches longues.

Quand ?
Départ 18 aout (pour éviter le monde et la neige)
Arrivée 20 septembre (prévue le 26)
Soit 34 jours de rando au lieu de 40 prévu (topo 41j)

Comment ?
Seul (aucune personne de mon entourage ne pouvait prendre autant de congés hmm …), c’est donc aussi devenu une manière de mieux me connaitre.
En autonomie complète (prévu)
En mode semi MUL (donc mulet qui s’allège), la liste du matériel viendra
Sur la base du topo Véron HRP édition de 2003 (qui trainait depuis 10 ans dans la bibliothèque).

Objectifs initiaux ?
Traverser les Pyrénées sur la HRP. Profiter des paysages somptueux, des lacs des montagnes, et se connecter à la Nature. Découvrir la sensation de marcher longtemps. Déconnecter des multiples sollicitations que j’ai au quotidien.

Préparation :
Le plus dur fut de prendre la décision de partir, 6 mois avant. Après, s’enchaine des soirées de lectures sur les matériels afin de le choisir, et des tests, j’y reviendrai plus tard.
Coté physique, rien de spécial, quelques rando sur 1 ou 2 j les mois avant pour se mettre en jambe et tester le matos.
Pour le trajet, je n’ai pas voulu y passer du temps, car je ne connaissais pas bien les Pyrénées coté Pays Basque, Béarn, Espagne et PO, donc suivre le topo Véron m’allais bien.

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#2 24-11-2018 11:19:19

cajba
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

La liste de l'équipement :

ItemQuoiTypeMasse (g)
PORTAGESac a dosTalon 44 Osprey1 020
BIVOUACArceaux+sardine TenteLunar solo LE (SMD)953
MatelasThermarest neoair xlite340
sit padsur base tapis D427
Sac de couchageCumulus Panyam 450868
Total masse bivouac2 188
CUISINEPopote aluTOAKS - LIGHT Titanium 650ml Pot75
Cuilleretitane13
Couteauvictorinox24
gazprimus 100200
RechaudMSR rocket113
Briquet220
Pot de riz au laitplastique6
Camel bagD4 3l111
Total poids cuisine562
VETEMENTSimper hautD4 trail running homme KALENJI210
doudoune SIMOND D4D4355
polaireD4 bleue (100, 160g/m2)191
TS Manche longueD4219
ChaussettesD433
bonnetD421
Collant dodoD4 wool165
Boxer70
jambes de pantalonD4104
kilt pluie3 UF65
gantsD440
sac étanche protection2 sacs Sea to Summit 8l58
Total masse vetements1 531
DIVERSTelephone + chargeurSamsung A3 (batterie de 2350 mAh)189
Batterie tamponRAVpower 3350 mAh71
Panneau solaireAliexpress + cable120
Cartes + Guidecopies A460
Lampe frontalediamond52
duck tape + aguille + fil10
cb+ID+billets20
carnet + stylo42
Balise PLBOcean Signal Rescueme avec GPS114
Total masse divers678
HYGIENE & PHARMACIEPQ30
Mouchoir en tissu10
Serviette/lingette18
Brosse a dent6
creme hydratante90
savon alep30
Paracétamol + pansements + micropur + antidiahérique…75
boules quies + coupe ongle14
Creme solaire67
Stick levre13
Total poids hygiene353
TOTAL SAC(hors nourriture et eau)6 332
SUR MOI
BoxerIcebreaker70
Buff39
ChaussettesD433
Chaussuresmoat gtx merrell756
ShortD4222
T-shirtD4 laine134
LunetteD4 Orao30
2 Batons avec poignées liègeD4460
Alti VectorSuunto57
chapeau bords largesD486
TOTAL sur moi1 887

Dernière modification par cajba (24-11-2018 12:45:56)

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#3 24-11-2018 12:42:06

cajba
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

12369_20180922_172030_24-11-18.jpg

Quelques commentaires et retex sur la liste :

Sac Talon Osprey :
Très confortable, assez grand pour 7 j d’autonomie en nourriture. Possiblement très lourd pour de nombreux lecteurs, mais bien moins lourd que mon ancien sac D4. A l’usage j’aurai pu enlever la poche supérieure pour gagner de la masse.

La tente Lunar solo LE (SMD) :
Très confortable, beaucoup de place, facile à monter, costaud, testée sur pierre RAS. Néanmoins comme simple paroi beaucoup de condensation si tout est fermé, sans vent. Je passai ma serviette sur la toile au milieu de la nuit dans ce cas, duvet pas mouillé.
Dans le futur le passage à un tarp me démange… roll

Sac de couchage Cumulus Panyam 450 :

J’ai eu systématiquement trop chaud, presque toujours ouvert (j’ai néanmoins fait beaucoup de cabanes en altitude). Je l’avais testé en mai en tente avec des températures légèrement négatives, c’était très bien. Très confortable, mis dans un sac 6l imperméable.

Pot de riz au lait vide :
Très pratique pour préparer un dessert le soir, un peu de poudre et de l’eau chaude, comme ça une seule chauffe d’eau pour les 2 plats, c’était 6g bien utilisé, a tenu toute la traversée.

Imper D4 trail running homme KALENJI :
Une journée de pluie à La Pierre St Martin m’a montré les limites de ce matériel sad . 3 heures de pluie fine pas de soucis. Mais 3h de pluie plus soutenue et la fermeture éclair centrale prenait l’eau, TS trempé à l’arrivée. J’ai résolu le pb temporairement avec du joint silicone de salle de bain, RAS ensuite, mais non retesté sur une journée de pluie forte.

Kilt pluie :
Rudement pratique à mettre/enlever, protège jusqu’au genou, même si beaucoup de vent si on est vigilant.

Panneau solaire :
Volonté d’être autonome, très pratique avec une petite power bank. Recharge dans la journée, rien à dire, si ce n’est que finalement j’aurai pu m’en passer car possibilité de recharge tous les 4/5 jours sur secteur.

Téléphone :
A servi pour téléphoner, appareil photo, sauvegarde des topos, carto sur OruxMaps (Topopyreneo + cartes IGN) au cas où, quelques livres numériques avec l’appli Aldiko (mais pas lu du tout finalement).

Cartes + Guide copies :
Cartes et guide scannés, sur papier 60g/m², renouvelé à chaque ravitaillement. Toujours dans la poche du short, idéal pour s’affranchir du numérique.

Carnet + stylo :
pris suite à échanges avec des amis, et je ne le regrette pas. C’est bon de se poser écrire un peu quand on est seul, ça pose les choses.

Balise PLB, Ocean Signal Rescueme avec GPS :

Pour rassurer ma moitié, je la prend systématiquement pour toutes les randos. Mise dans une poche sur la ceinture ventrale du sac, pas servi.

Altimetre boussole Suunto Vector :
parfait, très simple d'utilisation.

Hygiène et pharmacie
Trop de crèmes au final. L’hydratante pour mettre sur les pieds tous les soirs très bien, mais un reconditionnement pour en prendre la moitié aurait été plus léger. Idem crème solaire.

Chaussures moat gtx Merrell :

Chaussures basses, avaient fait une dizaine de sortie avant. Je les trouve très confortables. Goretex non fonctionnel assez rapidement, mais les chaussures séchaient assez vite quand même avec la chaleur des pieds. Elles ont donnés des signes de faiblesse autour du 25eme jour et ont fini déchirées au niveau de la flexion du pied… Je reprendrai les mêmes non gore tex si c’était à refaire.

N’ont pas servi : collants et gants, mais ce fut un coup de chance.

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#4 24-11-2018 13:37:56

cajba
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Alimentation

Parti sur le principe de l’autonomie complète, environ 750g par jour de nourriture pour 3150 kcal, reconditionné dans des petits zip en plastique de différentes tailles.

Voici un exemple d’un colis (6j d’autonomie) une fois reconditionné :

12369_20180922_184932_24-11-18.jpg

Matin : muesli, choco, lait en poudre et mélange de graines et fruits secs (noix, noix de cajou et pécan, amandes, , noisettes, raisins, cerises, airelles secs)
Midi : crackers, fromage, saucisson ou viande/poisson séché, chocolat et mélange de graine
Encas : pâtes de fruits et d’amandes, chocolat, fruits secs (peches, pommes, poires, fraises) et M&M’s
Soir : mélange de graines en apéro, puis en rotation tous les 4 j soupe +vermicelles, polenta, semoule (genre tipiak avec lentilles) ou purée de pommes de terre. Dessert : flans à reconstituer (café, chocolat, caramel, vanille)

Ravitaillements
Parti avec 4 j d’autonomie, puis ravitaillements prévus tous les 5 à 7 jours à Iraty, col du Somport, Gavarnie, sortie du tunnel de Vielha, Marc et Bolquères.
Concrètement, j’ai envoyé un colis aux Chalets d’Iraty, office du Tourisme de Gavarnie et en poste restante à Bolquères (viser plutôt la supérette en face car poste a des horaires d’ouverture très limitée, c’est d’ailleurs la bas que j’ai récupéré in fine le colis). Des amis m’ont posé un colis dans le col du Somport et au tunnel de Vielha.

Retex alimentation :
Confort pour être complétement autonome, et le choix des produits. Mais comme je suis passé dans des villages (avec de quoi se ravitailler), et que j’ai fait quelques refuges, je prendrai clairement moins de nourriture si je devais le refaire ! Avoir 2/3j d’autonomie max et ensuite compléter avec ce que l’on trouve…
Sinon la polenta c’est bon mais pas facile à nettoyer, et fruits secs pas forcément utiles.
J’ai complété avec des champignons (girolles, cèpes et pieds de moutons) dès que j’étais en dessous de 1500 m d’altitude (avec ail et huile d’olive, miam) et des fruits sauvages (mures, framboises, myrtilles ou fraises des bois) presque tous les jours.

Eau :
j'ai bu de l’eau de sources ou fontaines ou de ruisseaux directement tout le temps, sauf lors du dernier jour où j’ai utilisé quelques pastilles micropur.

Tableau avec les masses par jour et apports en calories :

RepasNourritureMassekCalorie/100gCalories total
Petit dejMuesli flocon40334133,6
Muesli crunchy60450270
Banania2037074
Lait poudre30494148,2
sucre1040040
Mélange baies/coques/fruits sec25500125
MASSE TOTALE PETIT DEJ185TOTAL KCALORIES Petit dej790,8
EncasBarre céréale2137077,7
Chocolat30544163,2
biscuit30484145,2
M&M's30505151,5
Mélange baies/coques/fruits sec25500125
MASSE TOTALE ENCAS136TOTAL KCALORIES Petit dej662,6
DejeunerSaucisson04500
Tartine seches40350140
Houmous maison1046046
Jerky1535052,5
Fromage (comté)30417125,1
Mélange baies/coques/fruits sec25500125
Chocolat30544163,2
MASSE TOTALE DEJEUNER150TOTAL KCALORIES Petit dej651,8
Pates cheveux d'anges (avec soupe)80344275,2
ou Semoule tipiak150360540
ou Purée130355461,5
ou Polenta150350525
Huile olive25900225
parmesan1542063
apero noix de pecan/cacahouete25500125
Riz au lait25538134,5
MASSE TOTALE DINER240TOTAL KCALORIES Petit dej1072,5
MASSE TOTALE JOURNEE711TOTAL KCALORIES3177,7

Dernière modification par cajba (24-11-2018 13:39:27)

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#5 24-11-2018 15:49:32

Hervé27
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Bonjour Cajba et chouette, une HRP de plus à suivre pour les soirées d'hiver au coin du feu (de camp  wink ) !


Puisque tu nous soumets ta liste, tout en soulignant de toi-même que tu n'es qu'à mi-chemin de l'allègement, on va te donner des pistes.

Allez, je me lâche :

Sac à Dos : tu l'as dit toi-même, y'a plus léger si tu gères bien ton volume. Pour pas cher le WILSA 38 à 650 g (allégeable à 550), et pour les plus gros budgets pleins de solutions pour descendre bien plus bas tout en conservant les options dont tu as besoin (j'en suis à 322 g tout confort, et y'a certainement mieux). En catégorie "sur-mesure", c'est chez Kinpu San (KS Ultralight) que j'ai trouvé mon bonheur : je recommande, et je ne suis pas le seul.

Abri : si ta préférence est pour une tente, pas plus de 100 à 200 g à gratter en poids, mais ça peut faire cher le gramme. Je ne suis pas spécialiste des solutions tarp qui peuvent te faire gagner beaucoup plus sans forcément coûter cher, je laisserai d'autres s'exprimer.

Sac de couchage : un 0/+5°C doit être suffisant sur une HRP estivale, en modulant avec les vêtements pour les bivouacs les plus froids. Tu as dû avoir meilleure météo que moi, qui ai eu un peu froid certaines fins de nuit en altitude début août (au Portillon, par exemple) avec un duvet de 615 g.

Matelas : adepte de la course à la réduction de la longueur du matelas, je suis tombé à 171 g (Klymit Inertia), mais c'est un concept qui ne satisfera pas tout le monde ...

Cuisine : une popote de 650 ml en solo, ce n'est pas un peu trop ? Du coup, tu consommes beaucoup d'énergie pour chauffer / cuire des quantités plus importantes que nécessaire. Une solution de chauffe alcool et un P3RS de 10 g, je fais tenir 200 g d'alcool pendant 7 à 8 jours sans me priver, mais en ne chauffant que le strict nécessaire (250 ml à chaque fois). Je fais juste chauffer de l'eau, je ne cuisine pas plus en randonnée qu'à la maison ...

Vêtements :
- pour moi, doudoune et polaire font double emploi, et il doit exister plus léger en doudoune.
- je n'ai ni jambes de pantalon (je ne l'ai regretté qu'à travers les épineux de mon ultime journée vers Cerbère, mais je n'en aurai pas pris juste pour ça), ni quilt de pluie (les jambes mouillées ne m'empêchent pas de marcher, et de toutes façons, elles transpirent ...).

La Balise PLB est à ranger dans la catégorie "angoisses", mais ça peut être le prix à payer pour que nos proches nous laissent partir ...

Pharmacie trop chargée à mon avis. De quoi soigner les pieds, quelques pansements, cachets pour un mal de tête ou de ventre, un coupe-ongles … et pour le reste on peut changer d'itinéraire pour trouver une pharmacie en quelques heures.

Certes je n'ai pas toujours eu un franc soleil (loin s'en faut ...), mais il n'y a eu que 2 journées (sur 36, pauses comprises) où j'ai utilisé ma crème solaire. Il faut dire que j'avais préparé mon épiderme au soleil les mois précédents, et j'ai fait attention à ne pas exposer les parties sensibles (épaules, tête).

Ton alimentation semble super bien travaillée, bravo !

En espérant t'avoir donné des idées, mais tu es largement sur le bon chemin wink .

EDIT typo

Dernière modification par Hervé27 (24-11-2018 15:55:06)


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

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#6 24-11-2018 15:52:53

gergy
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

C'est quoi: Dessert : flans à reconstituer ? Avec ou sans cuisson ?  tongue

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#7 27-11-2018 10:30:15

cajba
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Bonjour et merci pour vos retours,

@Hervé27 :

Sac à dos : oui, j'y pense...j'avoue que j'ai un peu peur de partir sur un sac sans armature ne l'ayant jamais fait hmm ...
Cuisine : 650 ml ca m'allait bien, juste assez grand pour servir de plat pour la semoule, etc. Je fais chauffer autour de 500 ml pour le plat et dessert...je testerai l'alcool sur une sortie courte pour voir ce que ca donne.
Vêtements : doudoune et polaire : oui, ca peut paraitre beaucoup. J'ai eu froid après les pluies et j'étais quand même content d'avoir les deux. Je testerai au printemps des sorties qu'avec doudoune...

@gergy :
les flans que j'ai pris sont de ce type :

12369_test3027030028665-mon-flan-entremets-vanille_27-11-18.png

je chauffe un peu d'eau, rajoute du lait en poudre avec la poudre de flan dans un petit bol plastique, je laisse refroidir le temps de manger le plat, et hop c'est prêt ! tongue

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#8 27-11-2018 10:59:04

Pala2
MUL frites
Lieu : Bruxelles
Inscription : 16-07-2015

Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

J'étais curieux pour ce flan, j'ai cherché quelques infos et d'après mes calculs c'est pas le plus intéressant niveau calories:

Une portion préparée fait 114kcal pour 25g de flan en poudre et 100mL de lait (qui peut être préparé à base de 10g de lait en poudre)
Les 100mL de lait font environ 35 à 50 kcal (suivant qu'il soit écrémé ou non, les infos du flan ne le précisent pas)
Il reste donc entre 69 et 79 kcal pour les 25g de flan en poudre, soit 276 à 316 kcal/100g

Vu le ratio poids/calories de ton menu actuel qui a l'air pas mal étudié, je me suis dit que ça pourrait t'intéresser.


Pierre Build-a-Bear

(C'est comme ça que je m'appelle dans la vraie vie)

Mon trombi, parce que je sais jamais comment le retrouver facilement...

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#9 27-11-2018 12:14:39

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

cajba a écrit :

Bonjour et merci pour vos retours,

@Hervé27 :

Sac à dos : oui, j'y pense...j'avoue que j'ai un peu peur de partir sur un sac sans armature ne l'ayant jamais fait hmm ...


Bonjour Cajba,

L'armature n'est vraiment utile qu'au-delà d'une limite empirique de ~10 kg portés (à moduler selon les gabarits…). Avec un sac de base actuel à 6.5 kg + eau/alimentation tu es actuellement proche de cette limite, mais tu vas vraisemblablement vite la franchir … et n'oublies pas que ton armature contribue significativement à ce poids de base (pour ~0.5 kg ?) : la supprimer c'est d'une certaine façon justifier sa suppression cool

2 méthodes pour trouver ton sac à dos :

- version "brutale" (pour les "joueurs") : tu t'imposes préalablement un volume (40, 35, 30 litres ...) et tu t'obliges à sélectionner / configurer le contenu pour que ça tienne, sur le principe "si d'autres l'ont fait, pourquoi pas moi ?". C'est risqué mais ça a marché pour moi …

- version "douce" (préconisée) : tu travailles au maximum le contenu, tu constates le volume et les fonctionnalités dont tu as effectivement besoin ... et tu vas chercher sur le marché ce qui existe (nous pouvons te conseiller mais pas sortir le portefeuille à ta place)  .

A vue de nez et avec la photo de ton contenu, le WILSA Raid 38 serait suffisant et pour un budget minime, mais je me demande s'il est encore commercialisé … Il y a quelques mois il l'était encore aux environs de € 60 la pièce (et je ne suis pas encore vendeur du mien).

En ce qui me concerne je suis arrivé à la conclusion que mon volume se contente amplement d'un ~25-30 litres, pourvu qu'une grande poche mesh extérieure m'offre du battement pour ce qui ne craint pas les intempéries.


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

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#10 27-11-2018 14:17:13

Naxh
Marmotte Pyrénéenne
Lieu : Bordeaux
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Juste un petit détail : avant de découvrir le Montane Ultra Tour 22 qui me convient très bien, je reluquais le Wilsa Raid 38. Mais je n'ai jamais réussi à le trouver disponible sur un site... Et je viens de jeter un oeil et toujours pas en stock dans les différentes boutiques en ligne.
Dommage, ça a l'air d'être un très chouette sac, mais je pense que les heureux détenteurs sont en possession d'un objet rare wink


« L'homme qui va à pied, préparé à camper à toute place et par tout temps est le plus indépendant sur terre. »
Mon trombi de Marmotte ici.

Liste de base, 3 saisons : https://lighterpack.com/r/7km93j

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#11 27-11-2018 14:39:33

tolliv
Sérénitude
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Pala2 a écrit :

J'étais curieux pour ce flan, j'ai cherché quelques infos et d'après mes calculs c'est pas le plus intéressant niveau calories:
Une portion préparée fait 114kcal pour 25g de flan en poudre et 100mL de lait (qui peut être préparé à base de 10g de lait en poudre)
Les 100mL de lait font environ 35 à 50 kcal (suivant qu'il soit écrémé ou non, les infos du flan ne le précisent pas)
Il reste donc entre 69 et 79 kcal pour les 25g de flan en poudre, soit 276 à 316 kcal/100g
Vu le ratio poids/calories de ton menu actuel qui a l'air pas mal étudié, je me suis dit que ça pourrait t'intéresser.

Intéressant cette décortication !
Chez D4, il y a la "Crème Chocolat" avec des éclats de noisettes. 404 kcal pour 100g de poudre et pas besoin de rajouter du lait en poudre, juste de l'eau.
8€ pour 3 sachets. Très digeste.
A agrémenter avec de la noix de coco râpée par exemple, de l'huile noisette ..


"La vie est trop courte pour être petite"

Mes récits , mes bricolages et quelques idées saugrenues : ---->> ICI <<----

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#12 01-12-2018 22:38:33

thanjuzo
επίδοξος συνταξιούχος
Lieu : IdF
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Excellent ce retour, tout est écrit merci pour la recette (globale, i.e. du sac, du ravito, de cuisine, tout) !  smile

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#13 22-02-2019 15:14:56

cajba
Membre
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Enfin je prends le temps de rédiger le récit promis... Désolé pour l'attente  sad

c'est parti !  lol

1ere Partie : A la découverte du vert Pays Basque

J1 : Hendaye-Plage au col de Lizuniaga

Départ 9h30 sur la plage, embrassade avec les amis qui m’ont déposé, passage à la boulangerie pour prendre du pain et c’est parti pour suivre les marques du GR10, dans une ambiance surf dans laquelle je dénote franchement…Heureusement, après avoir traversé quelques quartiers d’Hendaye et passé sous l’autoroute, la campagne apparait, le calme également. C’est parti pour 40 jours de marche seul, je ne réalise pas du tout, mais ça semble simple, mettre un pied devant l’autre, puis recommencer. Ça devrait être possible. La traversée du petit village de Biriatou est magnifique, et mérite une petite pause.  Je me découvre l’âme d’un pèlerin puisque je m’arrête pour méditer dans la petite église. Puis c’est parti pour quelques collines bien vertes, magnifique. Déjeuner sur un point de vue, l’Océan face à moi, d’Irun à Bayonne,  déjà si loin après quelques heures de marche. Je n’ose pensez à la Méditerranée, de l’autre côté. Les premiers vautours vont et viennent, me survolant de manière à faire coïncider leur ombre sur moi, et voir si je bouge. Oui,  je bouge, et vous n’aurez pas mon saucisson ! Il fait bien chaud, mais le vert est agréable à la vue. La traversée d’Ibardin est incroyable, et je me sens déjà en décalage, marcheur au long cours (depuis plus de 4h maintenant !) et la foule qui vient s’agglutiner dans les magasins… mad Je fuis vite… les dernières heures sont dures, comme mes jambes, le sac se fait bien sentir… il faut le temps de s’habituer. Finalement, j’arrive bien fatigué au col de Lizuniaga et trouve un petit espace pour bivouaquer  quelques centaines de mètres au-dessus du col. La lumière du soir est magnifique, et la séance d’étirement est ponctuée de petits pauses cacahuètes pour l’apéro… 

Dénivelé : +890 m / - 640 m
Les + : l’océan, Biriatou, le vert du pays basque
Les - : sac lourd (4 j d’autonomie en nourriture, était-ce bien nécessaire ?), trop d’eau (3l), même pas motivé suite Ibardin pour monter à la Rhune.

J2 : Col de Lizuniaga à Elizondo
La nuit fut agitée, difficile de trouver le sommeil alors que je suis bien fatigué sad . L’altitude ? Non ! L’envie de marcher à nouveau ? Le changement de confort ? Bref, j’émerge à 7h un peu ronchon, et c’est dans la brume que je vois l’extérieur, ce qui va bien avec mes pensées intérieures.  Bien humide, bref, la motiv’ est au ras des chaussettes.  La journée commence par de la piste bien monotone, et je n’ai pas la moelle d’aller sur les crêtes au-dessus. Heureusement, les palombières vont casser le train-train et avec l’arrivée du soleil le moral remonte. C’est la grosse activité coté chasseurs, débroussaillage dans tous les sens pour préparer l’ouverture de la chasse. La chaleur est bien présente, et le sac devient lourd une heure plus tard qu’hier, mais il faut encore le porter plusieurs heures après. Arrivant sur les hauts d’Elizondo, je trouve plusieurs campeurs sur le site de départ de rando (Plano de Amezti). Je ne me sens pas de traverser la ville et de remonter, il est déjà 17h. Je me pose donc la, et partage le robinet avec les chevaux pour la toilette. Le repas du soir est partagé avec des bordelais qui finissent la Transpyr’ en plusieurs fois et un espagnol qui fait une demie traversée, mais stoppé par ses pieds douloureux depuis 2 j. Cela me fait penser que j’ai aussi mal aux pieds, les chaussures semblent trop petites, serait-ce possible ?  Je l’ai est pourtant utilisées sur 5 WE de préparation. Je m’endors un peu plus facilement que la nuit dernière, à côté des vaches…

Dénivelé : +760 m / - 420 m
Les + : les palombières
Les - : douleur aux pieds, sac trop lourd, petite motiv’ le matin, ça gratte sous les bras…

J3 : Elizondo aux Aldudes
Je constate qu’en fermant les deux portes il y a quand même pas mal de condensation dans la tente, et bien qu’elle ne tombe pas sur moi pendant la nuit je prends l’habitude de passer un petit coup de serviette sur la toile lors d’un de mes nombreux changements de positions pendant la nuit. Je sens que je ne suis pas mentalement prêt à ne pas fermer les portes pour avoir comme un tarp ouvert, ou j’imagine que la condensation est alors bien moindre. Lever tôt à 6h pour profiter du lever de soleil (7h30, on est déjà tard en saison !) dans la descente sur Elizondo. 1er stop en ville pour prendre du pain, et déjà je regrette d’avoir porté toute cette nourriture depuis Hendaye. J’aurai pu prendre pour 2j seulement. Mais il est vrai que j’imaginai être plus en jambes et pas en retard sur l’itinéraire Véron que je suis. Et finalement les supérettes sont encore fermées donc comme cela je n’ai pas de contraintes. Il fait vite très chaud, mais heureusement les passages en sous-bois permettent de faire le plein de fraicheur et de girolles (miam !). Je retrouve les bornes frontières, vestiges d’une souveraineté disputée et de vie d’alpages qui tendent à disparaitre. Visite sympathique des Aldudes et de son bar, petit bain de pieds, et je repars de l’autre côté de la vallée  après avoir pris quelques fruits durs comme du béton mais qui donnent envie à l’épicerie. Je m’arrête finalement  dans les collines pour bivouaquer, à deux heures des Aldudes. Bonne discussion avec un agriculteur du coin qui cherche ses chevaux en moto, et qui est surpris que je ne sois pas perdu en étant ici. Il m’explique les échanges importants qui sont réalisés autour des chevaux entre la France et l’Espagne. Je dine avec plaisir après avoir fait revenir les girolles avec de l’ail et de l’huile, tongue finalement ca a du bon d’avoir préparé la nourriture en amont…

Dénivelé : +1080 m / - 965 m
Les + : les chevaux, c’est bô, les bornes frontières
Les - : je sens un décalage quand j’arrive dans un village, le sac est encore trop lourd (mais pourquoi avoir acheté 500g d’abricots pas murs ?)

J4 : Les Aldudes à Harpéa
Enfin une bonne nuit sous un magnifique ciel étoilé. Le moral est bon dès le matin, les vues sont magnifiques sur la campagne qui s’éveille doucement avec le soleil rasant, qui sèche doucement la rosée. Je croise deux randonneurs australiens qui font aussi la HRP, on se croisera souvent jusqu’au Béarn. Sur les croisements avec les routes, des fontaines sont là pour me rappeler de me laver un peu. Pas de soucis d’eau ici. En même temps, vu comment c’est vert, ça serait surprenant ! A l’arrivée au col d’Ibaneta (Roncevaux de ce côté-ci de la frontière), c’est l’hallu : j’ai l’impression que des cars ont déposés des visiteurs sur le chemin et viennent à ma rencontre. Un coup d’œil sur les panneaux et je comprends que je suis sur le chemin de St Jacques. Les pèlerins sont tous dépareillés, certains sont équipés comme la plupart des randonneurs, d’autres se promènent avec le chien et la bouteille d’eau. Plusieurs personnes me signalent pour mon bien que le chemin est dans l’autre sens, en français ou en anglais ! Ils conviennent finalement que le chemin a deux directions, et que nous n’avons pas la même… Bref, un moment rare de remonter une autoroute de piétons à contresens. Heureusement, cela ne que deux heures, et assez vite je retrouve le calme total de la crête frontière, les pèlerins montant de St Jean Pied de Port. Le physique commence a baissé, et je continue néanmoins, à la recherche d’un bon spot pour bivouaquer, sans trop d’animaux. Je jette finalement mon dévolu sur un petit dôme herbeux, squatté par des cochons, un peu avant la grotte d’Harpéa. La vue est magnifique, et je continue de prendre l’habitude de m’étirer pendant un quart d’heure tous les soirs. Je regarde la météo sur le téléphone et vois que les conditions vont se dégrader. Aie, ca me fait cogiter, pourquoi s’être lancé dans cette traversée, passer la journée sous la pluie ne me fait pas rêver. Après le diner, je vois quelques chevaux tenter de venir brouter prêts de ma tente, que je repousse gentiment, tous comme les cochons, manifestement très intéressés par mon bivouac. Mais je ne vois pas venir du fond de la vallée d’autres bêtes bien plus terribles, les moutons. En effet, un troupeau remonte à la tombée du jour, et cherche à investir le terrain que j’ai patiemment conquis aux autres bêtes. big_smile Je parviens à garder le troupeau à distance raisonnable de tintement de cloches. Mais, malheureusement pour moi un adversaire supplémentaire vient aider le troupeau : le patou. La brave bête cherche à protéger son troupeau et ne se rend pas compte que le troupeau est l’envahisseur. Bref, il fait nuit, et je suis claqué, donc pas de raison de s’affoler. Je me glisse dans l’abri, et tant pis pour les clochettes autour de moi. Malheureusement, dès que je me tourne, le matelas couine un peu, et le patou nous fait son récital. Bref, la situation devient vite pénible, et je dois en urgence plier bagage pour m’écarter du troupeau sans me faire croquer par le patou, qui ne dort pas du tout et qui voit mieux que moi la nuit. Heureusement, en lui parlant doucement je peux quitter le centre du troupeau et je trouve à la frontale un endroit presque plat pour finir la nuit.
Patou 1. Cajba 0. roll

Dénivelé : +1050 m / - 800 m
Les + : les palombières et leurs points de vue, Urkulu et sa pierre blanche
Les - : le début de nuit, l’idée bête de regarder les prévisions Météo, de ne pas avoir fait un détour pour passer par Ronceveaux car les bâtiments semblent magnifiques (mais que de gens…)

J5 : Harpéa à Iraty
Lever 6h, et je découvre que j’ai dormi juste à côté d’une porcherie. Je passe voir la grotte d’Harpéa et y prends mon petit déj. En descendant un vallon, j’ai un vrai cas de conscience, je croise une brebis qui me semble agonisante. Dois-je l’achever pour abréger ses souffrances ? N’étant pas un berger, je décide de l’abandonner à son triste sort, car je n’ai pas la certitude qu’elle va y passer. N’empêche, ça fait mal au cœur. Toilette sur le petit pont de bois de Chubigna, puis belle montée dans les herbes humides. Un peu de hors sentier pour changer, orientation à la boussole de la montre, ça marche plutôt bien. Petit détour pour voir les cromlechs d’Occabé. Un grand plateau d’herbes jaunies par le soleil, à 1300 m d’altitude. C’est austère, balayé par les vents. C’est néanmoins la que des humains, il y a quelques milliers d’années, sont venus pour faire des cercles de pierre, et surement plein de choses avec. Ca fait relativiser notre quotidien. C’est magique. Puis, c’est un changement de décors avec le passage dans la zone d’Iraty et sa belle hêtraie. Beaucoup de touristes, mais pas grand monde qui marche, donc la forêt est déserte. J’arrive au parc d’attraction au centre de loisir d’Iraty pas trop tard, afin d’y récupérer un colis de nourriture que je me suis envoyé. J’en profite pour m’informer sur les tarifs des chambres, et à 15€ la chambre avec douche je craque et me paye une belle nuit d’hôtel. Lessive, apéro et diner au resto, le moral est de nouveau gonflé à bloc, la première partie de la traversée effectuée avec succès, les pieds ne sont plus douloureux, le sac était léger aujourd’hui. Bref, l’effet d’une douche vaut parfois la dépense énergétique associée !

Dénivelé : +1295 m / - 900 m
Les + : les cromlechs, la hêtraie, la douche et un bon lit !
Les - : les nombreux touristes à Iraty (mais j'en suis ! cool )




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L'église de Biriatou, mignonne comme tout !

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Vertes collines

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1er bivouac au soleil couchant

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Palombière à l'épreuve du vent...

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Vue d'une palombière

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La Lunar Solo en action

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C'est vert !

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Les Aldudes

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C'est tout droit

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Rencontre matinale

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Rencontre d'un soir

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Vue pour l'apéro

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Idéal pour un réveil fraicheur

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Respect

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Confort, avec une douche !!

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#14 22-02-2019 16:45:36

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Salut Cajba  smile  !

C'est avec grand plaisir que je vais te suivre. Nostalgie d'un si beau chemin …

On verra si à quelques semaines d'écart tu as croisé les mêmes HRPistes Est-Ouest que moi  wink


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi & Récits
l'ultralighter più estremo di sempre

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#15 22-02-2019 17:16:45

spigi
Membre
Lieu : Bruxelles
Inscription : 30-12-2007

Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Naxh a écrit :

Juste un petit détail : avant de découvrir le Montane Ultra Tour 22 qui me convient très bien, je reluquais le Wilsa Raid 38. Mais je n'ai jamais réussi à le trouver disponible sur un site... Et je viens de jeter un oeil et toujours pas en stock dans les différentes boutiques en ligne.
Dommage, ça a l'air d'être un très chouette sac, mais je pense que les heureux détenteurs sont en possession d'un objet rare wink

Si le sac t'intéresse toujours, il est disponible ici : http://www.orientsport.fr/__sac-dos-raid-38-wilsa.aspx
C'est leur sac fétiche, ça fait des années qu'ils le vendent

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#16 23-02-2019 13:10:31

laxmimittal
Membre
Inscription : 23-10-2016

Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

en vente aussi aussi chez arklight et rayonrando.

c'et le nouveau modèle 710/780 g.

L.


La touche Majuscule de mon ordinateur fonctionne mal.

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#17 27-02-2019 15:05:09

cajba
Membre
Lieu : TLS
Inscription : 21-11-2018

Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

2eme partie : Traversée du Béarn

J6 : Iraty à l’abri d'Ardané
Impossible de fermer la fenêtre pour la nuit, j’ai l’impression d’être dans une boite de conserve, tant pis je laisse ouvert…Après une vraie bonne nuit de repos, c’est parti pour suivre les crêtes et passer l’Orhy. Le lever de soleil sur les crêtes est superbe, avec la mer de nuage en bas. Je suis le topo et me retrouve en bas des crêtes, hors sentier. Malheureusement les nuages viennent m’envelopper, et il faut être prudent pour remonter dans les pentes herbeuses glissantes vers les crêtes. Visibilité de 20 m, pas plus, mais une fois sur les crêtes pas trop de risque de se tromper. Je croise une bergère en balade, puis après un suivi attentif des crêtes ça se dégage et il est facile de suivre les crêtes vers l’Orhy. C’est l’occasion de se remettre en jambes et de reprendre l’habitude d’avoir un pas sûr. Passé les premières minutes pas faciles, je suis rassuré de mon assurance sur les passages un peu aériens. wink De bon augure pour la suite. Au sommet de ce premier 2000m, beaucoup de monde, qui viennent du côté plus facile. Je croise un HRPiste Est/Ouest à béret, on discute un peu sur les galères de l’isolement en solo, et on se souhaite bonne continuation pour la suite wink . Très beau panorama, la mer de nuage restant bloquée sur la crête frontière, et comme c’est original, reste coincée côté français. De plus, je vois enfin le sujet de cette rando, les Pyrénées et ses beaux sommets. Ca me met en appétit ! La descente est calme, puis la mer de nuage passe la crête et le vent se met à souffler, dans la brume, c’est une autre ambiance. Je suis finalement content d’arriver pas trop tard à la cabane d’Ardané que je partage avec un randonneur bien sympa qui fait la Transpyr’ avec son gros sac. Bien qu’à mi-chemin de l’allègement, je me sens bien content d’avoir porté un sac léger (6,5kg hors eau et nourriture) pour l’instant, car il y a un an je serai parti avec le même sac que mon colocataire du soir, et j’aurai morflé avec 15-20 kg sur le dos en mode mulet. Là, je m’aperçois que mon corps s’est habitué à l’effort car je n’ai pas mal aux jambes le soir et le sac semble de plus en plus léger, sans avoir la sensation de porter une enclume au bout de quelques heures de marche. Bon diner avec apéro et girolles et cèpes de la veille, et je pousse le vice à discuter jusqu’à pas d’heures, soit 21h30 (et oui, il fait nuit de plus en plus tôt, 20h30 max).

Dénivelé : +1000 m / - 1000 m
Les + : lever Soleil sur les crêtes, la vue de l’Orhy sur les massifs à venir
Les - : le chemin de St Jacques, la galère pour trouver la source près de la cabane, les dessous des bras qui grattent toujours (j’apprendrai au retour que c’était des aoutats.)

J7 : Abri d'Ardané à La-Pierre-Saint-Martin
Il pleut. Voilà le résumé de la journée. sad Je monte doucement dans les pentes herbeuses et les salamandres de sortie pour rejoindre les crêtes. Ambiance austère, la brume et la pluie absorbent les sons, j’ai l’impression d’être seul au monde (au monde, non, mais je ne croiserai pas de randonneur aujourd’hui). Je teste la jupe de pluie, qui malgré le vent, permet de bien protéger les cuisses. Une fois sur les crêtes, il se met alors vraiment à pleuvoir. Le moral est moins bon, et je prends la décision de tracer rapidement et de suivre le topo Véron en suivant la route. Je m’arrête pour déjeuner au refuge libre de Belagua, à l’arrière de l’hôtel abandonné. Des aragonais ont eu la bonne idée d’allumer le poêle et me laissent seul après avoir discuté un peu. J’en profite pour faire tout sécher, et me remotiver. Je repars sous la pluie battante, sur la route pour la Pierre St Martin. La visibilité est très mauvaise, donc je tente de marcher le plus vite possible. Et dire que j’ai voulu ça ! Au bout de 2h je sens de l’humidité au niveau du sternum, étrange car pas de raison de suer par là. En fait, je comprends que la fermeture éclair de l’imper D4 de trail n’est pas imperméable (au sens où je l’entends) et que de l’eau s’infiltre. Aie, le matos me lâche déjà, ce n’est pas bon signe. mad Arrivé à St Martin, je craque pour une nuit en refuge, malgré les sacs dehors. J’ai froid, et je me dis que ça va être compliqué de tenir plus d’un mois comme ça. Je taxe un peu de joint silicone de salle de bain au gardien du refuge pour faire l’étanchéité de la fermeture éclair. C’est moche, mais je devrais être au sec. Par sécurité, je demande par tél à ma compagne de m’envoyer mon vieux KWAY par la poste à Gavarnie, ça me permettra d’être plus serein pour la suite. Au refuge, je peux me réchauffer avec une bonne douche et de faire un peu sécher les affaires. Je croise alors pleins de randonneurs qui sont sur le GR10, ambiance de colo, je dénote complétement. Les prévis annoncent de la pluie toute la journée demain, mouais…

Dénivelé : +900 m / - 600 m
Les + : heu… ha oui, le refuge Belagua !
Les - : veste D4 imper trail 10 000 schmerbers, avoir été assez bête pour manger ma semoule dehors sous la pluie et ne pas prendre le repas du soir au refuge.

J8 : La-Pierre-Saint-Martin au cirque d'Ansabère
C’est nuageux et il parait que ça va se dégager. Je découvre ainsi l’application Meteoblue qui semble bien plus précise que celle de Météo France en montagne. Après une bonne nuit dans la mezzanine du refuge, j’ai de nouveau la moelle, et une fois passé le moment peu agréable de mettre ses pieds dans les chaussures froides et trempées, je pars seul sur la piste de ski afin de rejoindre le fameux lapiaz du Pic d’Anie. Ca coupe terriblement, il ne faut pas tomber. Mais quelle impression : je me crois sur la lune, ça change des collines vertes du Pays Basque ! Je laisse le Pic d’Anie pour une prochaine fois, il faudra revenir. Après avoir croisé le 1er isard de la traversée et fait plusieurs pauses conforts grâce au sitpad je descends tranquillement. Je tombe sur la cabane de Lacure et je ne peux résister à faire une nouvelle pause déjeuner. Cabane comme dans mes rêves, qui respire la vie, je m’y sens bien, vraiment bien : déjeuner avec une bonne BD, c’était pas prévu ce matin. cool Le plus dur est de repartir, car il faut bien avancer…La vue sur le cirque de Lescun est magnifique, mais j’ai mal à la cheville et la descente est pénible et de moins en moins belle, voir sur goudron, puis il faut remonter vers Ansabère. Pas de réseau tél, donc tant pis je ne pourrais pas reboucler pour la livraison du colis de nourriture, alea jacta est. Arrivée à la cabane d’Ansabère, deux grimpeurs espagnols sont déjà là. Il fait froid, humide, et dormir par terre ne m’enchante guère, pourtant pas trop d’espace pour mettre la tente, et j’ai la flemme de repartir. Snif, je regrette la cabane de Lacure…Heureusement les belles tartines offertes par les espagnols me la font oublier rapidement !

Dénivelé : +1150 m / - 1245 m
Les + : le lapiaz, la cabane de Lacure, les mûres
Les - : la longue descente et la cheville molle, la cabane d’Ansabère

J9 : Cirque d'Ansabère à Arlet

La nuit sur le béton n’a pas été des plus dépaysante, je commence à l’habituer au confort rustique. J’ai eu même trop chaud, j’aurai peut-être dû prendre un duvet un peu moins gros…Mon moral est à 200%  tongue quand je vois que le ciel est bleu : belle journée en perspective. De belles vues sur les fameuses Aguilles d’Ansabère, et je monte dans les sentes herbeuses jusqu’à la crête frontière. Je note l’absence de borne frontière, on s’habitue au bout d’un moment ! Je n’en verrai plus jusqu’aux PO. Très belle balade sur les crêtes, et en rentrant dans le Parc National, il commence à y avoir du monde sur les sentiers ! On est dimanche et il fait beau, ça fait de nouveau bizarre de croiser plus de 3-4 personnes par jour. Je croise pleins de brebis, mais aussi des rapaces, dont les classiques vautours fauves (j’en vois tous les jours, comme les isards et maintenant des marmottes), mais aussi un couple de vautour percnoptère, et des faucons pèlerins qui tombent en piquet, c’est assez impressionnant la vitesse qu’ils ont ! Je visite les cuisines du refuge d’Arlet et y prend un petit gouter que je déguste au bord du lac. Puis je cherche après une heure de marche un beau spot pour planter ma tente. Je ne serai pas déçu. Magnifique vue, je vois les brebis revenir au bercail en temps et en heure, parfois aidé par les chiens ou les bergers, et des couples de faucons qui passent et repassent aux pieds des falaises qui leur servent d’abri. Je prends donc un bel apéro seul et content d’être là, cool  la petite gourde remplie de rhum arrangé y passe roll et je m’endors en regardant la lune pleine qui éclaire le cirque qui me loge cette nuit big_smile

Dénivelé : +1115 m / - 805 m
Les + : la ballade sur les crêtes (idéal pour les enfants), les rapaces, mon corps qui est prêt pour marcher longtemps tous les jours (enfin !)
Les - : le constat définitif que mon moral est lié à la météo du jour

J10 : D’Arlet au lac d'Ayous
Réveil tranquille sous un beau ciel bleu, avec comme objectif du jour de récupérer sur la route qui mène au col du Somport un colis de nourriture déposé par un ami hier. Je descends tranquille à travers les pâturages, et croisent de nombreux bergers en train de traire leurs bêtes. Geste qui parait hors du temps, le même depuis des millénaires. Seule évolution pour certains, un système piloté pour ouvrir les portes et laisser passer une brebis. Sinon, qu’il pleuve ou vente, 5 mois dans l’année, le matin et le soir, il faut traire les brebis à la main, récupérer le lait dans des seaux, puis faire ensuite les fromages. Je me sens tout petit quand je les vois, je ne suis rien, juste de passage, avec mon sac. Eux, ils sont là, et dans le rythme du monde, du vrai monde, celui de la nature. En plus, le fromage fermier Ossau Iraty est exquis, pour un prix abordable. Petite traversée de forêt en descendant sur le Somport. Il est midi quand j’arrive à l’endroit du lâcher de mon colis (sur un petit chemin près de l’épingle de Peyrenère), mais le carton est 10 m plus bas que l’endroit indiqué par mon ravitailleur. Le carton a des traces de dents, la nuit a été agitée pour lui, mais heureusement tout est en bon état. Je remonte passablement alourdi vers de belles pentes herbeuses, avant de retrouver le GR10 en arrivant au col d’Ayous. Un long détour, j’aurai pu tracer plus directement vers l’Est, mais la vue au col mérite amplement les quelques heures de marche de plus : vue directe sur JP, l’Ossau, ça claque vraiment smile . Je me dépêche de redescendre vers le lac d’Ayous pour piquer une tête avant que le soleil ne me permette de sécher rapidement (ma serviette est minimale, 20 x 20 cm). Trop bon, la vue et le reflet de JP dans le lac mérite vraiment un bon apéro, une fois la tente montée sur les rives. Du monde, mais il est facile de faire quelques pas et retrouver le calme habituel. Magique.

Dénivelé : +1335 m / - 1290 m
Les + : colis reçu, la vue magique sur JP, le fromage
Les - : l’odeur répugnante du goudron et le bruit infernal des voitures à l’approche de la route du col, prendre 4,5kg de ravitaillement dans le dos

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Quelques min avant le lever de soleil, en route vers l'Orhy


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Hého, ya quelqu'un ?


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De la crête, versant espagnol sous les nuages


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La montagne et ses paysages panoramiques


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Ca sèche bien sur le poêle de Belagua !


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Rares rencontres de la journée


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Lappiaz !!!


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Home sweet home Lacure


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Home sweet home Lacure II


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Ansabère, c'est bo sa mère


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Spot de déjeuner


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La vie est belle


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Barrière anti hmm anti roll bref, une barrière...


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Vert et bleu


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JP, le seul, l'unique

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#18 27-02-2019 16:46:36

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Merci  cool !


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

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#19 06-03-2019 11:35:56

JustSomewhere
Membre
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Super retour.

Génial la discussion sur le flan lol

Hâte de lire la suite cool

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#20 07-03-2019 12:20:20

cajba
Membre
Lieu : TLS
Inscription : 21-11-2018

Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

A travers le Parc National des Py’

J11 : Du lac d’Ayous à Arrémoulit
Une bonne nuit sans condensation, j’ai très bien dormi avec le duvet ouvert. JP est toujours là, majestueux. Lever de soleil sur celui-ci, ce qui met bien en relief son surnom de Dent cariée du Béarn. Petite balade dans les différents lacs autour d’Ayous, puis descente, ravitaillement en fromage, et je contourne JP pour redescendre vers le refuge de Pombie. Déjeuner au bord du lac, puis je redescends vers l’Est pour passer la vallée suivante. Je profite du réseau tél pour donner quelques nouvelles. Je remonte vers le col d’Arrious après avoir vu en bas un panneau  prévenant du passage dangereux d’Orteig. A voir le panneau, je ne sais pas si j’ai le niveau. Ça monte bien, et je sens que j’arrive dans la partie minérale des Pyrénées. Un peu anxieux hmm au moment d’aborder le passage d’Orteig, mais finalement ça passe tranquille cool , quelques mains courantes aux moments un peu délicats. Je suis rassuré pour la suite de la traversée, pas de raisons de s’inquiéter pour la technicité des passages suivants. Les nuages qui montaient tournent finalement à l’orage, juste le temps de prendre une nuit dans le marabout du refuge d’Arrémoulit, et de prendre l’apéro avec un HRPiste béarnais wink (bien le bonjour !!) qui va de refuge en refuge. Je ne le sais pas encore, mais on se croisera de nombreuses fois malgré les parcours différents. Après l’orage, je profite de ce tout petit refuge gardé pour me laver dans la salle de bain à l’air libre ! 

Dénivelé : +1720 m / - 1330 m
Les + : la vue du JP le matin, le fromage
Les - : pas de place pour bivouaquer à Arrémoulit, l’idée toujours idiote de ne pas prendre le repas du soir dans le refuge.

J12 : D’Arrémoulit au Wallon
La nuit d’orage dans le marabout ne fut pas aussi confortable que dans la tente, mais bon il fait beau ce matin, donc tout va bien. Le refuge est tout petit et familial, ça donne envie d’y revenir en famille. Je pars direction l’Aragon après avoir ingurgité mon muesli habituel dans un pierrier, ce qui est un peu nouveau finalement. Descente sur les lacs d’Ariel puis de Respumoso, et la végétation me semble alors complétement différente, plus sèche. L’influence de la Méditerranée se ferait-elle déjà sentir ? Belles pauses près des lacs, à regarder les belles vallées, au soleil. En remontant, je tombe sur un barrage non terminé. Je prends alors conscience de l’énormité de ce genre d’ouvrage, et de son impact sur l’environnement. Ca a beau être pour produire de l’électricité verte, ça fait beaucoup de béton ! Heureusement les marmottes semblent s’en accommoder.  Le temps se couvre passé le déjeuner, et je dois encore passer le col de la Fâche, ce qui se fait sans soucis, mon corps répond présent pour toutes les sollicitations, c’est top big_smile . Pas de bol pour la vue, c’est bouché en arrivant la haut, je ne prends pas le temps de monter à la Fâche dans ces conditions. Descente tranquille en surveillant l’accumulation de nuages, et je tente de me remémorer les lieux que j’ai déjà foulé il y a bien 10 ans, pas facile. A l’usine Wallon, je prends un coca, et j’ai soudainement la flemme de continuer, et de bivouaquer. Les premières gouttes de pluie finissent de me convaincre, ça sera refuge aujourd’hui aussi, d’autant que je retrouve des connaissances d’Arrémoulit, dont un papa et ses deux jeunes enfants qui ont bien cartonnés aujourd’hui ! Dans le refuge vieillot je me repose sous les combles quand l’orage éclate. Sentiment de sérénité à entendre les gouttes tambouriner sur la toiture, et de rester au sec dans la pénombre, à moitié endormi. L’inconvénient du refuge, c’est le bruit, et le diner dans la salle est juste insupportable pour moi, bien que je sois content de faire ma popotte à l’intérieur…Je me couche à pas d’heure (au moins 21h) après quelques parties de cartes.

Dénivelé : +805 m / - 1215 m
Les + : physiquement, tout est au top, le changement de végétation, traversée du 1er névé
Les - : le béton, le bruit au refuge


J13 :  Du Wallon à Bayssellance
Je suis content de quitter au lever du soleil (7h30) le refuge pour retrouver le calme de l’extérieur, à traverser une « forêt » de résineux. Je vois deux couples de gypaètes. Ca monte pas mal, mais les arbres, parfois morts, sont magnifiques de présence. Toilette au lac d’Arratille, puis le passage des cols d’Arratille et des Mulets est plus sobre, avec de la caillasse de toutes les couleurs, de toute taille, mais plus beaucoup de verdure. Le vent souffle bien, mais la vue de la face nord du Vignemale que je découvre vaut bien le coup ! Descente tranquille jusqu’aux Oulettes de Gaube pour déjeuner tranquille sur un gros caillou, au bord d’une plage de sable fin, face au nord. Moment de détente par excellence, trempage de pieds dans le ruisseau pour faire circuler le sang, discussion avec les brebis qui semblent intéressées par mon repas, ramassage de chaussette envolée dans l’eau, bref, le train quotidien. De temps en temps le glacier craque et me rappelle à sa contemplation. Il a chaud, et qu’en restera-t-il dans quelques dizaines d’années ? Le début de sieste est alors perturbé par l’atterrissage de l’hélico des secours en montagne à 100m de la : panique chez les brebis, et je dois me résigner à accepter en silence cette intrusion pour le bien de tous.  La montée vers la Hourquette d’Ossoue est un itinéraire plutôt tranquille (GR10 !), j’en profite pour vraiment profiter des différents points de vue. Dire qu’il y a des gars qui passent en alpi par la voie Nord, et bien ça me parait complétement surréaliste. J’aime la montagne, mais je ne serai jamais fan de ce genre de choses. Je fais un tour sur le petit Vignemale et c’est encore plus dur pour le glacier d’Ossoue qui fait peine à voir, tout rachitique, ou le rocher est découvert à plein d’endroits. La vue est néanmoins sympathique sur le secteur Gavarnie Mt Perdu à venir, et sur le Balaïtous et Ossau et Anie des jours précédents. Arrivée au refuge tranquille, en même temps que la famille croisée hier, et par un accès de flemme, je prends un matelas au refuge, plutôt que de bivouaquer. Dommage, car la vue est magnifique, et j’aurai pu dormir suivant mon cycle naturel, soit à partir du coucher du soleil. Je rencontre un savoyard qui fait aussi la HRP en mode sport (plutot mulet wink tongue  et bonjour à toi si tu lis ces lignes), avec plus de 2000m de dénivelé par jour, et on sympathise. Je prends son idée de faire une pause à Gavarnie histoire de souffler un peu. Après le repas (semoule ou pates, toujours pas question de manger dans un refuge), je retourne à l’intérieur et j’en profite néanmoins pour jouer aux cartes avec les mêmes qu’hier, dans une bonne ambiance !

Dénivelé : +1690 m / - 895 m
Les + : la majesté de la face Nord du Vignemale, le coté pépère de l’étape.
Les - : le monde, ma bêtise de toujours refuser de prendre un repas dans un refuge


J14 :  De Bayssellance à Gavarnie
Après une nuit plus que moyenne dans le refuge, la faute à ma flemme, et au court matelas qui fait que si je m’étends normalement et bien quand une personne ouvre la porte du dortoir ca tape dans mes pieds…C’est une journée tranquille de descente prévue, sans stress. Je vois quelques intrépides qui foulent les dernières glaces pour monter sur le Vignemale, parfois avec des énormes sacs…Je n’aurai pas voulu monter la haut à cette saison, ça doit être triste de découvrir le glacier agonisant. Dans la descente, je fantasme sur les activités de la ville. La ville ! Depuis les Aldudes, pas croisé de ville. Bon, on est d’accord que Gavarnie = ville, ça cloche, mais pas dans mon esprit à ce moment-là. Y aura des commerces de nourriture, des journaux, des bars, bref, la Civilisation ! Après le lac d’Ossoue c’est plus vert, et je descends dans les alpages, tapant la discute avec les vaches, avant de pouvoir musarder dans les différents bosquets de framboisier pour l’exploser le ventre. Le déjeuner avalé au soleil, après une baignade dans un ruisseau, je termine la descente pour cruiser en ville.  Je pose mon matos au camping de la Bergerie (pas cher et bien placé), et vais chercher mon colis à l’Office du Tourisme. Enfin, mes colis : nourriture (pour 7 j..., c’est vrai que je n’ai croisé que 2 superettes entre le camping et ici…), nouvel imper et un damart (comme ma Mamie smile )pour avoir toujours chaud (bien que j’ai plus eu froid depuis la fin du pays basque). Avec mes colis je reviens, fait un stop à la supérette pour acheter des laitages et des fruits et je retourne au camping. J’y retrouve le savoyard et on décide de diner au resto ensemble. En attendant, après la lessive, la douche, je me promène, je passe des coups de fils, envoie des cartes postales et lis le journal. Bon diner et moment de partage, avant de s’engouffrer dans la nuit noire sous la tente… Le sentiment d’avoir fait un jour off complet !

Dénivelé : +160 m / - 1385 m
Les + : les framboisiers, la nourriture en abondance dans la ville, souffler un peu
Les - : le décalage avec les autres touristes, les marmottes made in China qui sifflent quand tu passes dans la rue commerçante.


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JP au petit matin


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Passage d'Orteig une fois franchi


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Miroir de salle de bain de rêve


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Vue sur le lac Arrémoulit pendant le petit dej


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Le refuge d'Arrémoulit ...


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En regardant en arrière au col de la Fache

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Beauté argentée


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Glacier d'Ossoue qui souffre...


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Vue du diner à Baysselance


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Regard sur le Vignemale durant la descente vers Gavarnie


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Nourriture MUL pour gourmands, c'est bon mangez en !


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Souvenir d'une brève rencontre...

Hors ligne

#21 07-03-2019 17:19:20

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

J'adore ta photo du passage d'Orteig … sans le brouillard dans lequel il se cachait à mon passage  roll . Je plussoie sur ton commentaire à son sujet : le contexte est impressionnant, mais avec ses mains courantes il n'est pas techniquement difficile : un poil de frisson, un gros raccourci et de belles photos, tout pour plaire cool  !

Malgré son côté Disneyland, Gavarnie reste une étape de choix pour une journée de repos et de ravitaillement. Le camping de la Bergerie est magnifiquement situé, les bonnes adresses de restaurants ne manquent pas, tous les ravitaillements de vivres et matériels y sont possibles. Pour peu qu'on s'écarte un poil de la rue principale, on y trouve de très beaux îlots de tranquillité pour lézarder.

Quand j'y repense, je me souviens que dans ma préparation j'avais programmé de contourner le site pour éviter la foule. C'eut été une erreur car je n'aurai pas trouvé avant longtemps d'occasion de refaire un tel plein d'énergie. Enfin, et quel que soit l'itinéraire pour la suite de la traversée, je préconise de profiter des petites heures du matin pour aller visiter le cirque avant l'arrivée de la foule, ça en vaut la peine.


Merci pour ce nouvel épisode et la suite tongue , par pitié !


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi & Récits
l'ultralighter più estremo di sempre

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#22 12-03-2019 18:42:55

cajba
Membre
Lieu : TLS
Inscription : 21-11-2018

Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Vers les sommets et au-delà

J15 : De Gavarnie à la cabane Aguila (Héas)

C’est vers 8h que je pars, profitant de la vue magnifique du bas du Cirque, dès que l’on sort la tête de la tente cool . Ça monte quand même, et le sac plein de vivres se fait sentir. Et encore, j’ai épuré la veille pour ne porter que 4 j d’autonomie complète plutôt que les 7 j prévus. J’ai viré des repas du soir, en me disant que je pourrai me payer le luxe inouï de dormir ET de manger en refuge de temps en temps big_smile . Après une bonne heure de montée, je suis tiré de ma contemplation active du paysage  par un hélico des secours qui fonce littéralement sur moi, et dépose une personne à quelques dizaines de mètres au-dessus de moi. En effet, une personne âgée est au sol, massage cardiaque en cours. Je passe pudiquement à coté en faisant un détour, mais vu le remue-ménage qui a lieu ensuite, il est plus que probable que cela soit la fin sad . Je ne peux m’empêcher de partager seul la souffrance des personnes qui l’accompagnait. Je gamberge alors toute la journée sur la vie et la mort, et la chance que j’ai de pouvoir marcher ou je veux. Et en arrive à la conclusion que je serai content de quitter la vie à l’aube de 80 années dans des conditions similaires, au contact de la nature, en montagne au cours d’une belle rando. Nous sommes rien et tout. Je dois profiter de ce que la vie m’offre tous les jours. Je déjeune à la Hourquette d’Alans, tout à mes pensées, pendant que la tente sèche. Je descends sur les Gloriettes, site bien touristique ce jour, c’est samedi, il fait beau ! Passage moins drôle sur goudron pendant une heure pour remonter à Héas, mais je me sens l’âme d’un entêté qui veut vraiment marcher tout du long de l’Atlantique à la Méditerranée. Les 3 heures de marche forcée sous la pluie d’il y a quelques jours me reviennent en mémoire quand une voiture se fait entendre : je ferai tout avec mes pieds ! Longue pause à l’auberge d’Héas, et discussion avec une HRPiste Est/Ouest qui habite en Andorre et qui prend son temps et passe par les chemins de traverses. Je fini la journée par une belle montée pour rejoindre le silence et les alpages vers la cabane d’Aguila. Belle cabane, et comme jadis, je passe la fin de la journée à des activités millénaires : se ravitailler en eau, se laver, faire la lessive, nettoyer la cabane, contempler la montagne et les allers venues des marmottes, manger et se coucher après le soleil sur un bas flanc en bois. La vie quoi smile

Dénivelé : +1390 m / - 940 m
Les + : le cirque, le plaisir de prendre le temps autour d’une cabine, être en vie
Les - : le goudron pendant une heure, ma flemme de n’avoir pas cherché à l’éviter


J16 : D’Aguila à Urdizeto

Super nuit dans cette cabane, le contreplaqué pour se reposer, c’est bon pour la santé. Objectif du jour Parzan, ou un poil plus loin s’il fait beau. Ça monte raide dans la fraicheur du matin, belle gelée blanche. Le passage de certains cols n’est pas évident, mais la mule que je suis y parvient tranquillement. Il y a encore des panneaux indiquant que le refuge de Barroude, qui a brulé depuis quelques années. Que font les personnels du PN ? Bien sûr, une fois la machine bien en route, arrivé à un col, je trace pour descendre…stratégie qui ne paie pas toujours, car il faut parfois rester en hauteur pour passer sur un autre col…y a plus qu’à remonter, c’est pas grave ! Je profite du site majestueux de Barroude, sa muraille, ses petits lacs. Ca envoie big_smile ! Je reviendrais pour un bivouac tellement c’est beau. Déjeuner, baignade, puis c’est la bascule en Aragon pour la descente en climat méditerranéen. Je ne peux m’empêcher de me baigner à nouveau dans le ruisseau en bas de la vallée, ces couleurs changeantes m’attirant vraiment ! C’est frais, mais quel plaisir ! La fin du parcours est moins sympa : je rejoins la route de Bielsa, et la descend vers Parzan. Comme il n’est que 17h et que j’ai encore la moelle et pas envie de dormir à la ville avec ses voitures qui sentent mauvais et qui font du bruit, je prends la piste menant à Viados directement. Ça monte, et me fait charrier par quelques 4x4 dont les conducteurs passent fièrement devant moi mad . Mon corps m’indique qu’il est temps de s’arrêter, la mécanique commence à se gripper, le sac devient plus lourd, la gravité est plus forte, m’attirant contre le sol minutes après minutes. Malheureusement, pas de bel endroit pour bivouaquer, il faut monter encore. Heureusement pour mon moral, je redresse fièrement la tête au moment de dépasser une file de 4x4 bloqué par l’un des leurs qui vient de casser un essieu cool . Je discute un peu en leur souhaitant bon courage et file libre comme l’air vers les alpages. Après deux heures de marche depuis la route je plante ma tente dans le vallon, vers 2000 m d’altitude. C’est vraiment humide, mais tant pis. Je me couche après de rapides formalités d’avalage de semoule, il va valoir passer la serviette souvent sous l’abri…Claqué, mais heureux, une belle journée !

Dénivelé : +1885 m / - 1700 m
Les + : le site de Barroude, les lacs et les rivières, c’est le décor du Conne… (Michel sors de ce corps !)
Les - : marcher sur la route et la piste, mais pratique à trouver ; avoir atteint mes limites physiques en endurance


J17 : d’Urdizeto à Prats Cazeneuve

Réveil tôt pour partir à l’aube, à l’heure où blanchit la campagne. Les isards viennent me voir pendant le petit déj’ froid que je prends, commence à avoir la flemme de faire chauffer. Pourtant c’est bien humide, le temps de rejoindre la piste à 100 m mes pieds sont déjà trempés, vive le Gore tex hmm  !! La piste monte sans grand intérêt, mais je peux regarder tranquillement derrière le Mont Perdu. J’arrive à 11h au refuge de Viados, et commande un bocadillo tomate tortilla et un coca, pendant que la tente sèche. J’ai du mal à finir. Le panorama sur les Posets est vraiment impressionnant, et je comprends pourquoi du monde arrive par la route jusque-là. Je repars avec le plein de motiv pour repasser côté français après un +1000m, en pleine chaleur. Forcément, ça tourne à l’orage et ça pète pile hmm quand je passe le col d’Aygues Tortes, ou plutôt le col d’Anes Cruces comme on dit de ce côté-ci de la frontière. Ca pleut ça glisse, je descends à fond pour m’abriter sous un rocher. Ça dure 20 min, juste le temps d’admirer la pluie tomber en rafale, et de rester humble face aux éléments. La descente humide continue, et je m’arrête finalement à la cabane du Prats après avoir réussi à ouvrir la porte à la seconde tentative. Il fait presque beau à nouveau, et la toilette dans la rivière est vraiment agréable, avec vue directe sur un groupe de 5 isards jeunes et moins jeunes à 40 m qui se demandent combien de temps je vais squatter leur terrain. Je profite de l’espace formidable de cette cabane (merci à ceux qui l’ont réhabilitée), et dine aux chandelles avant de m’enfoncer dans mon duvet en pensant aux isards, au fait que je suis en Haute Garonne mon département et donc pas loin de la maison, et que demain les pitchouns ont la rentrée scolaire…Au chaud je cogite quand même : pourquoi ai-je choisis d’être là ? C’est beau mais rude. Et puis, j’ai peur de l’orage qui vient sur les crêtes, et j’ai décidé de passer via le col de Mulières, ce qui m’angoisse…Je l’ai pourtant choisi cet itinéraire. On est rien, un grain de sable, une crotte d’isard ici. C’est notre vraie place. Je ne l’oublierai pas. Et mes proches me manquent.   

Dénivelé : +1405 m / - 1485 m
Les + : les animaux, l’encas à Viados, la cabane de Prats
Les - : la chaleur après la pause dans le 1er raidillon, l’orage


J18 : Prats Cazeneuve Portillon

Super bien dormi, un régal. Je pars comme d’hab vers 7h30 pour le lac d’à côté, afin de croiser quelques isards mal réveillés. Puis c’est le chemin creusé à flanc de montagne pour l’hydroélectricité il y a bientôt un siècle, ça n’a pas dû être simple à faire. Je croise deux bergers qui viennent récupérer leurs bêtes pour les redescendre dans la vallée, le taux de perte est généralement non négligeable, mais on ne parle pas de l’ours. Quelques roches tombent d’en haut pendant notre échange, encore une fois ça fait relativiser, surtout quand la bergère annonce que l’an dernier dans la même situation une roche a tapé un randonneur avec qui elle discutait hmm ! Toujours à flanc passage au-dessus de la Soula, puis petit interlude ou il faut entrer dans un bâtiment qui est sur le chemin, et hop on ressort de l’autre côté, puis le long du lac de Caillauas, probablement nommé à propos, car au-dessus des lacs suivants, charmants au demeurant, il n’y a que ça de la caillasse ! De toutes les formes, de toutes les tailles, faites votre choix messieurs dames ! Une moraine de malade (enfin, pour moi !), vestige de la grandeur passé du glacier des Gourgs Blancs. Je croise quelques brebis égarées à 2600 m entre les falaises et les premiers bouts de neige. Les pauvres, elles ne vont pas passer l’hiver si on ne vient pas les chercher rapidement, et je ne suis pas sûr que les bergers avaient prévus de passer aussi haute dans cette vallée. Puis c’est le début du glacier et sa belle neige rougeâtre, dû il parait à une algue. Ça monte encore, les nuages aussi, le stress aussi, et Félicie ? (oula je prends un petit coup de vieux la roll ). Il faut vraiment que j’arrête avec le stress du temps, c’est comme ça un point c’est tout. Je déjeune quelques mètres sous le col, et je vois que par rapport à l’an dernier même période, il y a plus de neige ! Direction le col du pluviomètre, entre névés et cailloux, et au détour d’un collet je regarde à tout hasard si je capte, je prends alors quelques news par sms, ça fait du bien. J’arrive tôt au refuge du Portillon (14h30) je tombe sur la HRPiste australienne de la première semaine qui doit être demain matin à Benasque…Je me permets de prendre une nuit au refuge en demie pension, enfin ! J’en profite pour écumer le rayon BD de la petite bibliothèque, et à 18h quand il pleut je suis bien content d’avoir fait ce choix de riche. Le repas simple mais copieux et bon me ravira, et c’est avec le ventre trop plein que je vais me coucher.

Dénivelé : +1000 m / - 505 m
Les + : le chemin à flanc creusé dans la roche, la traversée des Gourgs Blancs, les BD du refuge
Les - : le moral météo-dépendant, une envie de confort qui apparait insidieusement


J19 : Refuge du Portillon au refuge de la Rencluse

Je pars vers 7h20 aux aurores sur le terrain mouillé suite à la longue pluie nocturne. Ça monte sec (façon de parler) vers le col inférieur du Litérole, que je ne connais pas. C’est tout glissant, je fais attention, je cherche les passages les plus faciles dans la moraine, parfois ça marche, parfois non…Quelques névés, souvent peu pentus, puis c’est le col. Et là, surprise ! Grosse descente dans un énorme névé (j’apprendrai plus tard que c’est le glacier du Literole, très bien marqué sur les cartes espagnoles). Aie, bêtement je pensais qu’il serait tout rabougri car versant sud, mais non ! Pas de crampons et pas de piolet. Pas envie de faire demi-tour et faire un détour de 2j. Je prendrais le temps qu’il faut tranquille, ça va passer. Je mets mes bâtons en format courts, je sors mes gants pour la première fois (et dernière), et je descends doucement, la peur s’en va vite quand on se concentre. De la neige jusqu’au lac, puis il faut remonter, trouver le bon col (Portal de Remune), je me perds un peu, mais finalement c’est bon. Ca descend vraiment sans sentier dans les blocs pour enfin toucher le ruisseau Remune. J’en ai plein les bottes de cette étape mad , j’ai pris plus de 2h de retard sur le topo Véron, et c’est pas fini. Il faut ensuite descendre le long du rio, un coup à gauche, un coup à droite, traverser des ruisseaux en crue, bref terrain pas simple et moral moyen pour en profiter. Le tout dans les nuages depuis ce matin, heureusement qu’il y a quelques animaux pour me réconforter. Lors du déjeuner le long du ruisseau, je réfléchi à la suite pour demain : GR11 par le Sud de l’Aneto ou par le nord via la HRP et le col de Mulières ? J’arrive dans le haut de la vallée de Benasque, je regarde la météo (et oui, on ne se refait pas !), je discute avec une personne qui tient la guitoune des bus (Mulières ça passerai sans crampons) et je prends la décision que cette traversée se fera à pied, donc pas de bus, et donc c’est la voie normale HRP qui l’emporte !  Direction la Rencluse, j’ai la flemme de marcher trop longtemps sur du presque plat, la journée n’est pas propice pour moi, malgré l’apparition du soleil de temps en temps. Belles vues sur le Néthou quand les nuages s’en dégagent, et je vais un peu malgré moi prendre une demie pension au refuge, il est 16h. Visite de la chapelle, et je regarde les chats jouer. Puis c’est le diner : grosse ambiance ! 7 personnes au diner. Personne, pour ce refuge de plus de 100 places, qui ressemble parfois à une cantine scolaire. Les gardiens ne comprennent pas pourquoi, la météo n’est pas top m’enfin quand même !! Il pleut, je suis à 100 bornes de chez moi, mais tellement loin, et j’ai le stress pour demain.

Dénivelé : +885 m / - 1290 m
Les + : je me suis convaincu de passer par le Mulières, les montées dans les névés
Les - : les descentes dans les névés, le stress de passer par le Mulières


J 20 : Refuge de la Renclusa Refuge de Conangles

Finalement je passe une bonne nuit, petit déj totalement impersonnel, tout est en sachet (bonjour l’empreinte écologique), pas de pain frais (biscottes). Le début de la journée est touristique, avec comme mise en jambe la descente vers la vallée, puis la balade vers le trou du Toro, où la rivière disparait dans un trou et ressort de l’autre côté de la montagne, côté français. J’en profite pour faire une pause pipi et j’imagine ainsi qu’une partie de moi passera dans mon village dans quelques jours via la Garonne. Ça monte d’abord doucement dans l’herbe, ou les marmottes mal réveillées me cassent presque les oreilles à siffler bien tardivement dans mes oreilles pour prévenir leurs collègues. Nombreux isards plus calmes. Puis l’herbe laisse la place aux traditionnels cailloux, puis à des dalles ou il est agréable de poser les pieds, on peut profiter plus facilement du paysage. Malheureusement le Néthou est entouré de nuages, et la vue est donc limitée, mais cela donne une atmosphère lunaire à l’ensemble. Le « col de Mulières » est en vue, et après une dernière montée dans les blocs j’arrive en haut et me précipite pour voir derrière, angoissé. Ouf, ça passe à l’aise on dirait. Quel soulagement, je respire. Je profite un peu d’en haut, mais pas longtemps car il fait frais et la vue sur le massif de la Maladeta est plutôt très nuageuse. Je descends tranquillement le passage de « désescalade » de 5 m pour retrouver l’usage de mes bâtons une fois évité les restes de névés. Tout ça pour ça !! yikes lol La descente dans le grand vallon n’est plus qu’une formalité, entrecoupée de pauses pour profiter des lacs et de la rivière qui est vraiment belle. J’ai rendez-vous avec des amis pour la livraison du colis de nourriture en bas dans la vallée, et je les rejoints durant leur cueillette de champis vers 14h30. Je monte dans leur voiture pour faire 300 m que je referai demain à pied pour rejoindre la sortie du tunnel, ça me fait bizarre de monter dans un objet devenu si rapidement aussi peu familier. Ça fait du bruit, mais qu’est-ce que ça va vite ! J’imagine le choc des anciens quand ils ont pris pour la première fois le train ou une voiture (Milediou ! tongue Elle est chargée la bête !). Bières au refuge de Conangles finalement ouvert, bonnes discussions, des tomates fraiches et le colis remplis de bonnes choses. Je suis content de partager mon vécu, ça fait du bien de parler un peu. Au regard de l’évolution de la météo et de mes forces restantes, je décide de rester là ce soir. Après leur départ, il se met à pleuvoir et après avoir préparé mon sac pour le lendemain je dine (semi pension, excellent !) dans le refuge avec un papi espagnol et la TV, c’est la Vuelta. J’ai deux jours d’avance sur mon planning prévisionnel, le ravitaillement suivant risque d’être compliqué car mon pote ne pourra pas venir en semaine à Marc. Fatigué mais vraiment heureux, la moitié de la randonnée est passée, je suis toujours en vie, ça va le faire !   

Dénivelé : +960 m / - 1545 m
Les + : le trou du Toro, le passage facile du col de Mulières, les échanges avec les amis
Les - : le stress pour rien (seul, l’esprit peut vite déraper…)


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Un outil pour sauver souvent des vies


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Cirque en fête


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Juste devant la cabane d'Aguila


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Barroude, sacré Bill c'est vraiment sympa ton coin


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La piscine du jour, c'est bon pour les pieds !


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Bivouac du soir...


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Un beau petit pont de bois


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Les Posets


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Atelier lessive


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Au dessus de la Soula


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Seuil de la Baque


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Le Spiejoles vu du Pluviomètre (ou pas loin)


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Après la descente du col inférieur du Litérole coté espagnol


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Val de Remune, ca descend !!


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Racines, racines...


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Vue du Col de Mulières, vers le Nord Ouest


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Vue du Col de Mulières, vers l'Est


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Geste quoditien mais ô combien nécessaire !



Edit : ajout de 3 photos J20

Dernière modification par cajba (22-03-2019 13:54:02)

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#23 22-03-2019 15:01:11

cajba
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Catalunya, me voilà !

J21 : Conangles Colomers

Lever comme d’hab (on prend vite des habitudes, c’est fou), petit déj sympa puis balade en forêt humide vers les Encantats. Dès que ça monte le sac me parait très lourd, ou plutôt trop lourd hmm . Est-ce la faute aux 3 énormes tomates qui viennent compléter le ravitaillement de 6 jours que j’ai sur le dos ? smile Le paysage se dégage enfin, je vois le lieu de mes craintes de la semaine passée (le Mulières) et les nuages arrivent (encore). Je rentre dans le parc national d’Aiguetortes et Sant Maurici et je prends la version courte pour le refuge de la Restanca car tout est dans les nuages. C’est bien humide, et très vite mes pieds aussi, notamment car il y a des dizaines de filets d’eau qui passent sur le sentier qui se transforme en petit ruisseau durant des mètres et des mètres, sans qu’il y ait de dérivation prévue. Je n’aime pas avoir les pieds mouillés, d’autant plus que j’ai l’impression que les chaussures ne sèchent pas vite, la faute au Goretex probablement. J’arrive rapidement à la Restanca, que je trouve fade. Je fais néanmoins une pause avec Coca au bord du lac, puis je repars vers Colomers. De très beaux lacs, mais avec la lumière fade ils ne sont pas mis en valeur. Néanmoins tous pleins de petits papillons blancs me font la fête, c’est agréable. L’après-midi passe, il y a pas mal de randonneurs dans le coin, c’est un nouveau WE. Les prévisions météo sont incertaines, et je me pose une fois encore en refuge à Collomers, en demi-pension, vers 17h30. Je suis bien claqué, je me demande pourquoi je continue à marcher comme un cxx, alors que je ne prends même pas le temps de lézarder comme j’aime sur les rochers, les pieds dans l’eau. Le temps variable n’aide pas. Le parcours HRP des prochains jours m’inspire moyennement, j’ai pas pris le temps d’avoir un topo plus récent que 2005, et comme il était déjà un peu à l’arrache je sens le mode sanglier arriver. Et je n’en ai pas envie. Pas pu profiter comme il se doit des lacs Encantats, je n’ai pas été enchanté. Je vais donc peut être continuer sur le GR11 pour traverser le parc complétement et en profiter pleinement. On verra ensuite comment rejoindre la HRP. Je me sens un peu ours de la campagne quand je me lave à l’eau froide dans un lavabo, pendant que d’autres prennent une bonne douche chaude. Super bon repas, et je me couche comme d’hab vers 20h30.

Dénivelé : +1550 m / - 970 m
Les + : les lacs, un peu de verdure
Les - : les pieds mouillés, le mental qui craque (y en a marre des cailloux)


J22 : De Collomers à La Guingueta d'Aneu

Je me lève tranquillement à 6h20, et la surprise : tout est éteint, pas un bruit, tout le monde dors. Je vois que les premiers petits déj sont à partir de 7h40 ! J’avais de toute façon mon muesli qui m’attendait, mais je reste baba. La nuit portant conseil, je suis sûr de faire du GR11 aujourd’hui, j’ai besoin de voir un peu de verdure. Je continue donc à travers le Parc vers le lac de Sant Maurici. Très mignon, tout plein de petits lacs, ça ressemble au Néouvielle. Passage d’un col à 2500m, enfin du soleil, garantissant de longues pauses pieds dans l’eau et apéro pour la plupart des lacs. Le rythme est plutôt tranquille, je profite. J’en ai besoin physiquement et mentalement, pour que cette traversée reste un plaisir tongue . Je déjeune près d’un lac, je ne suis malheureusement pas seul, et je l’entends bien. Je m’étais habitué au silence et à la sérénité associée. Bon, faudra faire avec. Puis le nombre de randonneurs augmente avec les minutes qui passent, je dois me rapprocher de la source, qui est le parking en bas du lac Sant Maurici, quand même à deux heures de marche. Mais on est dimanche, alors…Les lacs sont magnifiques, quelques cascades aussi, ça vaut vraiment le coup ! Je suis le GR11 qui descend au 1er village de la vallée, accompagné de plein de papillons de toutes les couleurs. Il n’est pas trop tard, et plutôt que de suivre bêtement la route pour arriver dans la vallée en bas (Aneu), je décide de continuer le long du GR11 qui musarde à flanc de montagne pour descendre ensuite. Enfin, c’est ce que je croyais. Je passe une bonne heure de plus que prévu à monter et descendre, mais je passe alors dans deux très jolis petits hameaux de montagne (Jou). Je suis encore en admiration devant les chemins qui ont traversés les siècles et qui ont dû nécessiter, pour certains, des efforts de dizaines de personnes pendant des mois. Je descends dans la vallée et m’arrête au camping de la Guingueta faute de vouloir bivouaquer dans la vallée assez passante, altitude de 1000 m, il fait chaud. Sur la facture, écrite en français, je paye le tarif « rôdeur » lol ! Aie google traduction a frappé fort, je ne m’en formalise pas et vais piquer une tête (et me laver, soyons franc roll ), dans la piscine avant de prendre mon diner tranquillement sous un arbre (truc de fou).

Dénivelé : +640 m / - 1790 m
Les + : les lacs, revoir de l’herbe et des papillons et des mures, les maisons en pierre, le plouf dans la piscine
Les - : le monde vers les lacs en bas, la route et ce qu’il y a dessus


J23 : De La Guingueta à Tavascan

Je me lève tranquillement à 7h, pliage de tente bien humide, et j’affronte calmement mon chemin du jour, el GR11, la senta. Direction Estaon, à 6h de marche (ha quand même, mince !) d’après les panneaux. Oui, ça fait bizarre de voir des panneaux, mais bon pourquoi pas. La traversée du village presque abandonné de Dorve est impressionnante : il y a quelques dizaines d’années c’était plein de vie, avec les maisons vivantes, des magasins, une église avec de la vie. Maintenant, c’est la nature qui reprend ses droits, et les pierres tombent les unes après les autres, les maisons deviennent lentement des ruines. Je quitte ce lieu empli de mémoires qui s’effacent et je monte dans la garrigue jusqu’à une crête, d’où je vois la crête frontière au loin, là où passe la HRP. Sans regret, je retourne à mon chemin. Chemin d’ailleurs peu marqué, il ne doit pas être très emprunté. D’ailleurs, je ne croiserai que 2 personnes aujourd’hui. En montant toujours, j’arrive dans une forêt de pins bien humide, c’est la fête des girolles (miam), et je dérange plusieurs grands tétras. Belle bête, je n’en avais jamais vu, ça fait quand même pas mal de bruit quand il décolle ! Passage au sommet du jour, le Pic de Cabo (2200 m) puis redescente vers Estaon, je croise quelques renards à l’orée de la foret. Estaon est un joli village de pierre vivant, avec un gite d’étape ou il fait bon prendre un coca. Je déjeunerai un peu plus loin, dans la ruine de la première église, au soleil. Puis je repars dans la garrigue pour passer un col à 1800m, le temps devient maussade, comme si l’orage arrivait, et puis finalement non. Je traverse encore des magnifiques hameaux tout en pierre abandonnés. Ça me donne envie de vivre ici, en harmonie avec la nature. Mais accepterai-je de faire 30 min à pied pour arriver à une piste pour ensuite la descendre pendant 30 min pour amener les enfants à l’école ou acheter du pain ? C’est une vie en autarcie, toute l’année. Je ne suis pas prêt pour cela. Bref, avec tout ça j’arrive à la ville de Tavascan vers 17h. Quand je dis ville, disons plutôt village, mais encore vivant avec des magasins et aussi des hôtels. Comme mon côté flemmard est fort, je trouve une chambre à 25€ tout confort au Llacs Cardos. Après une bonne douche, je fais le touriste en me baladant dans le village, mignon tout plein, quelques coups de fils, et je mange au bar de l’hôtel lomo, saucisson, crème catalane, le pied !! Repus, la paupière lourde, je me hisse péniblement au 1er étage de l’hôtel au moment où le restaurant ouvre enfin, je ne suis vraiment pas à l’heure espagnole !     

Dénivelé : +1850 m / - 1680 m
Les + : le corps qui fonctionne du tonnerre, les hameaux en pierre, de la verdure et des fleurs, des papillons, l’étape à Tavascan
Les - : l’appel du confort qui devient de plus en plus fort…


J24 : De Tavascan à Vall Ferrera

Lever 6h30, douche, muesli et c’est parti pour deux heures de pistes pour remonter vers le pla de Boavi. Ça monte doucement, ça permet de se chauffer tranquille. En arrivant sur le pla, je tombe lors de ma pause sur JL le HRPiste béarnais déjà maints fois croisé entre Arrémoulit et Baysselance !! Le temps est couvert, et ça sera tristoune toute la journée, à part quelques rares éclaircies. Lors d’une traversée de ruisseau je glisse sur un rocher et tombe de 20 cm sur la poitrine. J’ai le souffle coupé, mais il repart vite, et à part les deux tibias qui saignent, ça va, plus de peur que de mal hmm . J’en profite, je fais le riche, je sors ma pharmacie pour nettoyer la plaie et tout le toutim…Je continue les pieds trempés vers le col de Sellente. Je profite de l’éclaircie pour se poser pour le déjeuner. C’est beau ! La motivation est revenue complétement, la montagne ça déchire ! Je me mets de la crème solaire plus tard que d’habitude. J’ai beau avoir une peau qui prend bien le soleil, le fait que la seule personne que je connaisse qui ait fait la HRP avant ait eu un cancer de la peau quelques mois après son retour m’a rendu vigilant la dessus, bien plus qu’avant. Dans une journée normale, je mets mon chapeau à 10h (et l’enlève à 18h), de la crème solaire 30 sur les bras et le cou à 11h et un nouveau coup à 14h. Pas très MUL, mais comme ça je suis bien. Je croise plusieurs lézards verts, beaucoup de zones humides avec de la sphaigne qui donne envie d’aller faire une sieste dessus…Je descends ensuite tranquillement vers le refuge de Vall Ferrera, pied à terre catalan pour monter au point culminant, la Pica d’Estats. L’idée d’y monter me traverse rapidement la tête, mais je l’ai déjà fait et en fait non. Puis pourquoi aller plus loin alors qu’il y a de la place dans le refuge ? Repas à 20 h, c’est dur d’attendre si tard !! Bon j’échange bien avec mon alter ego béarnais, je dine et au lit…avec 15 autres personnes dans le dortoir ! L’usine quoi !! Trop fatigué pour vraiment regretter ma tente, m’enfin quand même !! mad

Dénivelé : +1475 m / - 685 m
Les + : revoir JL le HRPiste, la beauté de la montagne
Les - : le refuge, et ma flemme de monter la tente



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Un des 1ers lac des Encantats


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Sortie du barrage de la Restanca


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Un autre beau lac


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Un peu lac au matin (oui oui j'adore les lacs roll )


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Repos au bord d'un...lac ?


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Sur un chemin de campagne vers la Guingueta...


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Pause champi dans la forêt


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Hameau abandonné


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Petit fenestrou


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Centre bourg de Tavascan


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La rivière aux pierres glissantes


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Une éclaircie

Edit : derniere photo supprimée pour intégration texte suivant

Dernière modification par cajba (03-04-2019 12:59:26)

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#24 22-03-2019 17:03:18

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Salut Cajba,

On te suit avec plaisir, sans forcément commenter à chaque fois ...


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

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#25 22-03-2019 23:59:47

Bast198
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Re : [Récit + liste] HRP solo mi-aout septembre 2018, 34 j

Je découvre ce récit, magnifiques photos ! Ca donne envie smile

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