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#1 29-08-2018 17:39:34

Serval
Carpe diem
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[Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Bonjour à tous,

J'ai commencé en septembre 2015 un Tour de Bretagne en suivant le GR34, par tronçons de 9 à 16 jours sur le Sentier des douaniers. En juillet dernier, 1.300 kilomètres et 53 étapes plus tard, je suis reparti vers le sud-est depuis Concarneau.

Entre mon arrivée dans cette ville quelques mois plus tôt et ce nouveau départ le 23 juillet, j'avais fait le "grand saut" de la MUL. Certes, au fil des années j'étais devenu "semi-mulet" plutôt que "gros mulet" mais, malgré mon goût pour le bivouac, il m'était arrivé plusieurs fois de devoir y renoncer en cours de route parce que mes épaules et mon dos n'en pouvaient plus, et de renvoyer par la Poste 5 à 6 kg de tente, couchage, matériel de cuisine, etc., pour continuer ma balade en passant les nuits en chambres d'hôtes.

Quand je suis arrivé à Concarneau en avril dernier, mon sac pesait environ 10 kg sans les consommables et sans matériel de bivouac. Lorsque j'en suis reparti en juillet, j'emportais à peine plus de 6 kg de matériel, grâce aux nombreuses informations recueillies sur ce forum et, il faut le dire aussi, parce qu'un déclic s'était produit en moi sans que je sache vraiment pourquoi.

Ce récit d'une simple marche tranquille, le long d'un GR de bord de mer et de rias en Bretagne sud pendant la saison touristique, a sans aucun doute moins d'intérêt que la plupart des récits qu'on lit ici. Je vais néanmoins raconter ces quelques jours de plaisir sans partage, en mettant par-ci par là en exergue les changements apportés par la nouvelle légèreté de mon paquetage et pour détailler les avantages, et parfois les inconvénients, de certains éléments de matériel.

Récit
Liste du matériel + commentaires

Dernière modification par Serval (09-02-2019 00:16:51)


(Modification non justifiée = orthographe, typo, etc.)

Trombi | Mes "longues promenades" | Lighterpack 2023
« Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans [les voyages] que j'ai faits seul, et à pied. » (J.-J. Rousseau)

Hors ligne

#2 29-08-2018 17:40:44

Serval
Carpe diem
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Sur le GR 34, de Concarneau à Auray - 23 Juillet / 02 août 2018 - environ 320 km

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La trace détaillée (reconstituée a posteriori) est visible ici


J 1 - Lundi 23 juillet - Concarneau -> Kerlaëren (env. 20 km)
C'est reparti ! Et cette fois-ci, je repars en mode MUL, avec mon nouveau sac à dos Hyberg Bandit, avec une Gatewood Cape au lieu de la tente Power Lizard qui m'accompagne depuis près de 10 ans, et en ayant épuré en quelques semaines le contenu de mon sac à l'aide des informations recueillies sur le forum RL. Yes !!!

Le voyage en train de la gare Montparnasse jusqu'à Rosporden m'a paru durer une éternité... Une fois arrivé, j'ai pris le bus jusqu'au port de Concarneau où le tronçon précédent s'était achevé en avril, et hop ! c'était reparti. Pas question de couper en empruntant le bac qui traverse directement le port depuis le bout de la Ville close comme le fait le GR34, ce fainéant ! Je commence par faire tout le tour du Port par le nord. Temps superbe, ciel bleu et pas de vent.

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La Ville Close de Concarneau, vue depuis l'autre côté du port

Le sac à dos Bandit de Hyberg est vraiment très agréable à porter. Je l'ai rempli en mettant contre la paroi dorsale mon sac de couchage habituel (le Mirage 3/4 de Vallandré), modérément comprimé et aplati dans un sac étanche de 13 litres. Prendre un sac étanche pour le duvet est peut-être excessif puisque ce sac à dos en cuben est lui-même étanche, mais le port du sac est en tout cas très confortable ainsi. Je suis même surpris de ne pas transpirer plus du dos, malgré la chaleur, avec ce sac sans armature qu'avec le sac avec armature + filet suspendu que j'utilisais auparavant (Exos d'Osprey).

J'ai ajouté au sac deux poches de ceinture, une poche de bretelle et un porte-bouteille achetés chez Tread Lite Gear, suivant en cela l'exemple d'Einganien (l'une des personnes du forum auxquelles j'ai sans vergogne piqué des idées lol ... mais pas de jaloux, d'autres plagiés se reconnaîtront sans doute bientôt wink ). Dans celle de droite, 500 grammes de noisettes, amandes et raisins secs "pour la route", dans celle de gauche jumelles et APN. C'est un peu pénible à mettre en place, la fine ceinture s'entortille sous le poids des poches, mais ensuite c'est nickel, je ne les sens plus.

Seul bémol avec ce sac, il a décidé de lui-même de s'alléger de 20 grammes dès les premières heures de marche car la partie gauche de la ceinture pectorale, que je n'avais pas fermée, s'est détachée toute seule et est tombée sans que je m'en rende compte. A l'usage, et vu la légèreté du sac, je m'en suis passé sans problème, mais bon.

Une fois sorti de Concarneau, le GR 34 commence à faire des tours et des détours autour des anses et des étangs de bord de mer, avec parfois des vues magiques :

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Les 20 km de cette demi-journée de marche m'auront ainsi éloigné de moins de 5 km du centre ville, à vol d'oiseau. wink  Attention néanmoins, malgré la proximité de la ville, on est ici en terrain dangereux, pas miné mais presque, la preuve :

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Bretagne sauvage et dangereuse, que de risques l'on prend pour te connaître !

(Même pas peur !). Toutefois, la multiplicité des terrains privés et des zones habitées fait qu'il est difficile de trouver un endroit où poser mon premier bivouac, et vers 19 heures 30  je finis par me décider à monter la tente en bordure d'un champ de blé coupé. C'est loin d'être idéal, mais en m'installant tout près de la haie qui en fait le tour, en aplatissant soigneusement les brins trop agressifs et en amassant de l'herbe sous le sursac, j'arrive à protéger celui-ci et, surtout, le matelas gonflable.

C'est mon premier montage de la Gatewood Cape en conditions réelles et non pas sur une pelouse... Pas trop mal, ma foi, avec le bâton réglé haut (à 115 cm), même si l'abri une fois monté a une drôle d'allure, avec un sommet très pointu et une nette concavité entre celui-ci et le point d'attache postérieur. J'ai dû trop tendre la toile latéralement mais bah, ça tient, il n'y a pas de vent, il est 8 heures du soir et j'ai faim. A table ! Il y a de la purée FLF au menu ! Vive la vie !

J 2 - Mardi 24 juillet - Kerlaëren -> Kerochet (env. 23 km)
Première leçon : ne pas bivouaquer dans un champ de blé coupé, même en l'aplatissant de son mieux il y en a toujours un brin qui dépasse. Heureusement pas de dégât matériel, seule une de mes joues a décidé de rejouer Scarface. Deuxième leçon : un NeoAir dans un sursac Millaris posé sur du polycree, ça glisse dès que la pente dépasse, hum, disons 0,01 degré. J'ai passé une bonne partie de la nuit à nager pour rester sous la toile lol

Réveil définitif vers 7 heures, petit déjeuner rapide fait d'un muesli à l'eau froide (c'est ma foi tout à fait très bon) et à 8 heures, en route. Grand ciel bleu dès le matin, et très vite voici la chaleur qui monte, qui monte... Il doit faire plus de 30 degrés à l'ombre... mais sur le bord de mer il n'y a pas d'ombre. Les plages sont pleines de vacanciers, occupés à bronzer, à jouer sur la plage et à se baigner sous un soleil de plomb. Avec ma tenue de randonneur, mes chaussures et mon sac, je détonne dans le tableau ; leur uniforme à eux c'est maillot de bain, avec ou sans T-shirt. Ils me regardent passer, je les regarde en passant. Deux mondes différents qui se côtoient...

Midi et quelques. Il fait terriblement chaud. J'ai bu régulièrement et me suis rafraîchi à des toilettes de plage où j'ai pu, à deux reprises, rincer mon T-shirt à grande eau puis, avec délices, le réenfiler mouillé, tremper aussi mon buff, boire et refaire le plein de mes bouteilles. Pourtant je suis épuisé. Vers 16 heures, gros coup de pompe. J'avance à deux à l'heure et ai besoin d'une pause. À l'anse de Rospico, je m'arrête dans un café de plage pour boire un Coca (eau + sucre, voilà ce qu'il me faut). Je suis tellement à côté de mes pompes que, d'un faux mouvement, je réussis à faire tomber de la table la bouteille de verre qui se casse en projetant des morceaux de verre qui m'entaillent le mollet. Cela n'est pas très profond mais cela saigne pas mal, et voilà deux jolies serveuses qui se précipitent pour me soigner et s'occuper de moi... Ben vous savez quoi ?... je me laisse faire, hein, stoïque et courageux. cool wink Elle est pas belle la vie ? lol

Un pansement plus tard et après moult effusions et remerciements, le double balafré (joue et mollet) repart... Finalement cet épisode m'a requinqué et c'est plein d'ardeur que je m'engage sur la remontée de la rivière Aven. Vers 18 heures, après avoir laissé passer quelques sites de bivouac tout à fait convenables mais arrivant trop tôt, je tombe sur LE site ! Au bord de la rivière, en léger surplomb sur une pointe de terre entre deux bras de la ria, une surface bien plane, recouverte de ce qui doit être de la vase séchée et d'un peu d'herbe, juste à l'écart du chemin. Il est probable que cet endroit est sous l'eau lors des grandes marées, mais puisqu'on est en période de bas coefficient, pas de problème.

Je me sens déjà plus à l'aise pour monter la Gatewood Cape, ce qui est fait en quelques minutes. En ne tendant pas trop la toile au début, j'arrive à un résultat pas mal du tout, voyez plutôt :

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Coordonnées de ce super site de bivouac : 47.81760 N / 3.75612 O

Et maintenant, profitons de la tranquillité des lieux et de ce que le soleil soit encore là pour faire une vraie toilette. Mais... Ô dieux hospitaliers, qui vois-je ici paraître ? Une tique, nichée en un endroit de mon anatomie particulièrement privé. Après vérification approfondie, y compris à l'aide d'un miroir, j'en trouverai trois, probablement attrapées lors du bivouac d'hier (peut-être à cause des herbes mises sous le sursac ?) car je vois mal comment j'aurais pu les attraper aujourd'hui en marchant sur les plages. Le tire-tique a fait son office. Resquiescant In Pace ixodes.

Bon. Après toutes ces émotions, requinquons-nous avec de la grande cuisine (ce soir, saucisson-coquillettes). Ensuite, un peu de lecture et au dodo.

J 3 - Mercredi 25 juillet - Kerochet -> Kerlaïc (env. 30 km)
J'ai dormi comme un loir, me réveillant simplement deux ou trois fois pour avoir le plaisir de me rendre compte que je dormais. Ce bivouac était vraiment parfait et j'ai du mal à le quitter mais une fois parti, je trace jusqu'à Pont-Aven où j'arrive en moins de deux heures.

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Quelque part sur un des bras de l'Aven

Mon bon rythme ne m'empêche pas toutefois d'être rattrapé par un randonneur en mode mulet, avec un énorme sac à dos tombant sur le bas du dos et deux sacs en plastique bringuebalant sur les côtés. Le visage rouge à éclater, il m'explique en haletant qu'il finit un tronçon de GR 34 débuté à Audierne, avec nuits en chambres d'hôtes, et s'excuse de continuer à fond de train, mais il a peur de manquer le bus à Pont-Aven.

Je l'y retrouverai un peu plus tard, ayant visiblement eu le temps de faire quelques courses puisqu'il est maintenant chargé aussi d'un sac en papier avec trois boîtes de Traou Mad en plus du reste. Nous aurons même quelques minutes pour discuter avant qu'il prenne son bus pour Quimper. Il est estomaqué par le volume de mon sac. "C'est vrai que j'ai tendance à toujours prendre trop de vêtements de rechange..."

Pont-Aven en juillet, c'est comme, sous d'autres cieux, les Baux-de-Provence ou Saint-Guilhem-du-Désert : des touristes, des magasins bobos, des touristes, des magasins bios, des touristes, des magasins de fringues... J'avais envisagé de faire un tour au musée, Gauguin oblige, mais faire la queue dans cette foule est au-dessus de mes forces. Je file, après avoir quand même profité des bienfaits de la civilisation pour acheter du pain et quelques autres denrées comestibles, et pour déguster dans une crêperie deux galettes complètes arrosées d'une bolée de cidre. On est en Bretagne, tout de même !

Une demi-heure plus tard, je passe devant une dizaine de personnes attablées sur une pelouse et leur lance un "Bonjour, bon appétit" de circonstance. "Salut le sportif ! Un coup de rouge ?" m'est-il répondu. "Ah, ben... ma foi oui, c'est pas de refus !" Et me voilà attablé avec 9 compères – rien que des hommes – qui attendent que la marée soit au plus haut, vers 16 heures, pour partir en mer. Un petit verre, deux petits verres, j'accepte vite le saucisson et le fromage proposés, pour aider ma tête à cesser de tourner, et heureusement que je n'étais pas à jeun lorsque je suis arrivé...

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Neuf compères pas tristes...

Très sympas, ces gars-là, tous retraités ou quasi, et intarissables sur leur passion, la remise à flot d'un bateau à voile nommé "La Belle Angèle". Lorsque je me décide à repartir, il insistent à toutes forces pour que j'emporte une de leurs bouteilles de jaja... Mais, responsable jusqu'au bout du bout du sacrifice, je réussis à refuser pour cause de MULitude, ce qui est finalement compris, accepté et pardonné.

Il fait toujours très chaud mais, comme ce matin, le chemin reste sous le couvert des arbres, sur la rive gauche de l'Aven puis, après la Pointe de Penquen, sur la rive droite de la Rivière de Bélon. Le village de Bélon (ça s'écrit BÉlon – avec un accent aigu – mais ça se prononce BElon, le français est une drôle de langue), mondialement célèbre pour ses huîtres malgré les vicissitudes qui les ont atteintes, le village, disais-je, est séparé en deux par la rivière. A Bélon rive droite, les huîtreries. De l'autre côté de la rivière, à moins de 100 mètres, le port. En bateau, c'est l'affaire de 5 minutes. A pied, c'est plus de 20 kilomètres. J'y serai demain.

Plus loin, tout au fond de l'anse de Penmor, une fontaine, bien indiquée sur la carte, me fournit l'occasion de faire une lessive et une grande toilette sous les arbres et parmi les moustiques. Ouille. J'avais peu de temps auparavant déjà fait le plein d'eau au Moulin Édouard.

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Le Moulin Édouard, au fond de l'anse de Penmor

Un champ fera l'affaire pour le bivouac de ce soir. Tente montée, polycree par terre, sursac, et dedans le matelas et le duvet, tout cela est bouclé en un quart d'heure. Eh eh, je deviens un vrai pro !

J 4 - Jeudi 26 juillet - Kerlaïc -> Kercarn (env. 35 km)
Je commence à bien prendre mes marques, tant avec le montage de la Gatewood Cape – qui m'inquiétait tout de même un peu avant le départ – qu'en ce qui concerne le choix des sites de bivouac et mon installation sous la toile. Je fixe désormais le sursac au sol avec deux sardines, côté tête, et cette nuit je l'ai totalement refermé sur moi pour me protéger, et protéger le duvet, de l'humidité. Il y avait ce matin pas mal de condensation sur la toile de l'abri, mais le sursac déperlant a parfaitement fait son office et il n'y avait aucune condensation à l'intérieur de celui-ci (la large fenêtre en mesh n'y est sans doute pas pour rien). En bref, j'étais très bien installé et j'ai d'ailleurs encore dormi comme un ange.

Je suis donc très content du matériel acheté. Je trouve toutefois que le polycree est vraiment un matériau fragile, la feuille que j'ai emportée est déjà déchirée en 4 ou 5 endroits (réparés au duct tape, ce qui me permet de repérer le côté sol et le côté matelas) et je ne lui ferais pas confiance pour protéger seul un matelas gonflable. Heureusement qu'il y a le sursac, pour cela aussi.

Je suis parti plus tôt qu'hier, en remplaçant le muesli des autres matins par le grignotage, en marchant, de ce qui restait du pain acheté hier à Pont-Aven. Comme hier, le chemin suit la rivière de Bélon, maintenant sa rive gauche jusqu'au port de Bélon, puis à Kerfany-les-Pins où on retrouve la mer.

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Quelque part près de la rivière de Bélon

Il y a comme ça des coups du destin contre lesquels il serait inutile de se révolter : il est midi et quart et voici que j'arrive sur le bord de mer juste au niveau d'un restaurant de plage en train d'ouvrir. Résignons nous donc, il le faut bien, pour une heure de détente, une bière et un steak, et la possibilité de recharger mon smartphone.

A ce propos, j'ai visiblement nettement surestimé mes besoins électriques. Au rythme de cinq ou six SMS, de quelques minutes de communication téléphonique et de moins de 5 points GPS par jour (pas besoin de plus étant donné la qualité du balisage), il se décharge d'environ 30 % par jour. Le soir, je l'éteins. J'ai volontairement utilisé la Powerbank hier pour la décharger un peu et avoir de quoi tester le chargeur solaire. Je n'ai pas trouvé l'essai concluant, mais il est vrai que la marche s'est essentiellement faite en terrain couvert depuis deux jours. Hélas, ce ne sera pas plus concluant cet après-midi en bord de mer. S'il faut que les panneaux solaires soient exactement placés dans un angle de 90° par rapport aux rayons du soleil pour être utiles, ça risque de ne pas le faire !

J'ai marché longtemps pour trouver un bivouac car l'urbanisation de bord de mer est omniprésente dans ce coin. Après avoir un moment envisagé de dormir dans le sursac seul, sur un petit coin d'herbe à l'arrière d'une maison, j'ai fini par trouver vers 20 heures un charmant petit pré, clos par des champs de maïs sur deux côtés et par des bois sur les deux autres. Pas de porte, pas de clôture, une herbe rase, 5 ou 6 pommiers, des escargots, et une myriade de lapins qui s'enfuient en sautant dans toutes les directions à mon arrivée (j'en ai revu plus tard, pas si farouches, à 10 mètres de la tente). Génial. cool
Coordonnées de ce bivouac inespéré : 47.78461N / 3.63717O

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Ces collègues MUL se sont attaqués à un sacré dénivelé !

J 5 - Vendredi 27 juillet - Kercarn -> Guidel (env. 34 km)
J'ai passé une excellente nuit dans ce petit pré isolé et suis reparti vers 9 heures en longeant la côte jusqu'à l'anse de Doëlan dont j'ai fait le tour avant d'arriver à un autre fleuve côtier, la Laïta. Ce cours d'eau (dont le nom a une consonance étonnamment russe, je trouve) délimite la "frontière" entre le Finistère et le Morbihan. Ce soir donc, après avoir fait sur une quinzaine de kilomètres le tour de l'embouchure de la Laïta entre Le Pouldu et Guidel c'est dans le Morbihan que je planterai la tente, après 35 étapes finistériennes.

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L'embouchure de la Laïta

Une fois revenu sur le bord de mer, le chemin traverse les dunes, dans un paysage qui me rappelle le Nord et ces dunes autour de Leffrinckouke (entre la frontière belge et Dunkerque), où je suis passé il y a huit ans lors de la première étape de ma traversée nord-sud de la France... Du sable, des oyats, et des blockhaus dans tous les coins, gris, sales et couverts de tags. Une humanité glauque déambule en petits groupes peu sympathiques, et il y a de-ci de-là parmi les herbes des seringues usagées et des papiers à colombins... Voilà qui me fait rapidement rejeter l'idée de chercher un abri pour la nuit dans un des blockhaus.

Pourtant, un abri en dur n'aurait pas été de refus ce soir car il y a beaucoup de vent et le ciel se couvre, laissant présager de la pluie pour bientôt. Il est déjà tombé quelques gouttes dans l'après-midi, rien d'abondant, mais ce soir cela semble plus sérieux. La présence de nombreux étangs rend difficile de s'enfoncer dans les terres et finalement, je trouve un coin à peu près correct et plat, à une centaine de mètres de la mer, et où je suis invisible depuis les blockhaus à junkies.

Il est près de 21 heures et je suis crevé. Sans réfléchir, je monte l'abri comme les jours précédents, en m'arrangeant pour que ce soit ma tête qui soit un peu plus haut que les pieds et avec le bâton réglé à 115 cm. Une semoule froide, un reste de Coca, dodo. Enfin, j'essaie. Le vent souffle bien, et il passe sous la toile de la tente, m'arrivant directement sur le sommet du crâne. Qu'à cela ne tienne, je sors mon bonnet du sac et l'enfile, et je place le sac à dos entre ma tête et la paroi. C'est mieux que rien. Sursac fermé, bouchons d'oreilles en place, ça devrait aller...

Ben non. Ca ne va pas du tout. J'ai réussi à m'endormir plus ou moins mais vers minuit je suis réveillé par le bâton qui vient de me tomber sur les jambes. Le vent a arraché la sardine du hauban principal et le mât s'est cassé la figure. Je me dis enfin que j'aurais intérêt à rapprocher la toile du sol en diminuant la hauteur du mât. Debout donc, et nouveaux réglages de la Cape dans le vent et sous les gouttes qui commencent à tomber. Avec une hauteur de 105 cm et des haubans replacés et retendus, la toile est collée au sol presque partout, cela va beaucoup mieux, et le vent ne passe plus sous la toile. Plus de deux heures avant de penser à raccourcir le mât, ce n'est pas brillant... D'ailleurs même à ce moment-là je n'ai pas pensé que j'aurais pu (dû ?) réorienter la toile pour que le vent n'arrive plus de travers, mais par l'arrière. En y réfléchissant le lendemain, je comprendrai qu'orienter l'ouverture de la tente vers l'est (ce qui permet de voir le lever du soleil, en plus), et donc l'arrière vers l'ouest (d'où vient le vent marin) serait doublement une bonne idée à l'avenir.

Enfin bref. Après quelques minutes d'efforts dans le vent, je réussis à fixer tout ça et replonge dans le duvet alors que les premières gouttes commencent à tomber. J'aime bien la pluie. Les gouttes sur la toile me bercent et je m'endors.

J 6 - Samedi 28 juillet - Guidel -> Lorient (env. 24 km)
Quand je me réveille vers 5 heures et demie, il ne pleut plus, mais le sursac me paraît plus lourd que d'habitude et j'ai comme un poids sur les fesses... En fait, le mât est retombé sans que je m'en rende compte, et j'ai dormi sans souci, bien à l'abri dans le sursac et sous la toile de la tente effondrée. Je sors de là un peu ahuri et constate en effet qu'il a bien plu... mais à l'intérieur du sursac pas une goutte, et mon duvet est resté sec. Aux innocents les mains pleines !

Alors qu'il fait encore nuit, je relève donc une nouvelle fois la tente, que le vent resté fort sèchera en moins d'une heure tandis que je finis ma nuit. A 7 heures, je lève le camp.

Matinée assez monotone, à marcher sous les nuages bas et dans le vent jusqu'à Larmor Plage où j'arrive encore, comme par un fait exprès, au moment précis de l'ouverture d'un restaurant de plage. Comme j'ai besoin de me refaire une santé après ces émotions et que je n'ai jamais mangé de hamburger au rouget, plat du jour (pas mauvais du tout), je m'offre une pause.

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Quelques kilomètres avant Lorient

L'après-midi, je rejoins Lorient en quelques heures, fais le tour de l'ancienne base de sous-marins,  du musée sous-marin et du port et décide que j'ai bien mérité une nuit sous un toit, d'autant que je ne me vois pas planter la tente dans un jardin public de la ville. Va donc pour un hôtel cette nuit ! Une bonne douche chaude, un rasage bienvenu, ma lessive, des fils tendus partout dans la chambre pour faire sécher le linge et, après des moules marinières à la brasserie du coin, dodo à 19h30 ! Demain je redeviendrai sauvage mais ce soir, vive la civilisation !

J 7 - Dimanche 29 juillet - Lorient -> Plouhinec (env. 25 km)
Qu'on est bien dans un lit ! Ce matin, je n'avais vraiment pas envie de me lever et de repartir. Bien que réveillé vers 6 heures, j'ai traîné au lit et me suis d'autant moins pressé pour reprendre la route qu'il faisait un sale temps, ciel gris et petite bruine qui mouille. Nuit pluvieuse, matin pluvieux, c'était le bon jour (enfin la bonne nuit) pour dormir à l'hôtel...

Je suis quand même parti vers 8 heures, un dimanche c'est courageux, non ? Lorient est une ville très étendue, avec au moins trois ponts principaux espacés de plusieurs kilomètres. Le tour de la ville et de l'embouchure du Blavet prend trois bonnes heures, avec des passages très beaux avant et après le Pont du Bonhomme. Ensuite, le GR 34 suit des chemins et des petites routes peu fréquentées, mais pas de littoral aujourd'hui, je n'ai même pas vu la mer.

Depuis deux jours je marche sans bâton et je constate que je vais incontestablement plus vite ainsi. Le bâton unique donne un rythme, aide un peu dans les montées et stabilise dans les descentes et dans les chemins boueux, mais contrairement aux deux bâtons de la marche nordique, il ralentit plutôt le marcheur, me semble-t-il. En tout cas, c'est ce que je constate pour moi. Lorsque mon sac était lourd, il m'aidait bien. Maintenant, je n'en ressens plus le besoin.

Vers 13 heures, déjeuner dans un endroit charmant, hélas infesté de moustiques : un ancien lavoir, rénové et entretenu par un passionné, et décoré par ses soins.

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Le lavoir de Saint-Sterlin, parfaitement entretenu

Depuis le randonneur aux galettes de Pont-Aven, j'ai croisé beaucoup de touristes et de promeneurs, mais pas un seul randonneur. Cet après-midi, sur une route minuscule près de Kermorvan, un taxi (!!!) s'arrête à côté de moi. Deux jeunes femmes en sortent avec des sacs à dos aussi gros qu'elles. Ce sont deux allemandes qui randonnent en Bretagne. Elle étaient hier sur l'île de Groix et se font déposer là pour ne plus avoir que 15 km à faire à pied jusqu'à Plouhinec où elles ont réservé ce soir une chambre. On discute, on se sépare, on se retrouvera deux fois dans l'après-midi au gré de nos "pauses techniques" respectives.

En fin d'après-midi, il se remet à pleuvoir par averses drues successives. J'hésite à sortir la Gatewood Cape pour m'en servir comme poncho, mais à l'idée de devoir retirer les haubans qui se trouvent aux coins de la toile, puis ensuite replier celle-ci comme je pourrai, pour avoir ensuite une tente mouillée, je décide que ma veste de pluie toute neuve remplira sûrement très bien son office, et qu'il faut baptiser mon sac à dos étanche.

J'avais repéré sur Iphigénie, en mode photos, un coin tout vert paraissant OK pour le bivouac de ce soir. Mais hélas, il s'agit d'une zone de très hautes herbes, puis de fougères. Impossible d'y planter la tente. En revanche, en cinq minutes j'ai les pieds trempés. Chaussures basses non goretex, guêtres ou pas guêtres, visiblement c'est la même chose. Voilà un point où les chaussures à tige moyenne et en goretex que j'utilisais auparavant (des Lowa Renegade MID GTX) marquent un point.

Après un moment d'errance et de solitude humides qui me semble bien long, je finis par m'installer derrière une maison, en bordure d'un champ et sous un grand pommier dont les branches retombantes et fournies me cachent assez bien. Demain sera un autre jour...

J 8 - Lundi 30 juillet - Plouhinec -> Quiberon (env. 31 km)
Il a plu toute la nuit. J'ai néanmoins bien dormi au chaud et au sec ; ce sursac et cet abri forment un couple d'enfer !

Chaussettes mouillées dans des chaussures mouillées, finalement ça n'est pas si terrible que ça dès qu'on est réchauffé, et mes pieds tiennent bien le coup. Tiens, ça me fait penser que je n'ai absolument jamais eu mal aux pieds avec ces nouvelles chaussures basses et pas la moindre ébauche d'ampoules.

Quelques minutes après avoir quitté mon pommier, je rencontre un homme de la soixantaine qui promène son chien et qui m'aborde "en collègue". Miguel est allé à Compostelle en 2010 depuis le Puy-en-Velay, en compagnie de son beau-frère qui a dû déclarer forfait à Saint-Jean-Pied-de-Port à cause d'une tendinite. Lui-même a continué jusqu'au bout. Non-MUL, il avait néanmoins trouvé le moyen de n'avoir qu'un petit sac sur le dos et son gros sac dans une charrette bricolée. Recette non brevetée : fixez la roue d'un vélo d'enfant à un 1/2 wishbone de planche à voile, soudez celui-ci à une plaque d'aluminium achetée chez Leroy-Merlin, sur lequel vous attacherez le sac avec des courroies. Il ne vous restera plus qu'à tirer l'ensemble à l'aide d'un harnais de policier acheté sur le web. "Coût total, moins de 100 euros, et il n'y a eu besoin d'aucune réparation pendant tout le Camino, mis à part un seul changement du pneu !" Pas mon truc, certainement pas MUL, mais ingénieux et visiblement efficace ! lol

Ce matin encore, le GR34 reste à distance de la mer. Il emprunte des sentiers forestiers, des chemins de terre et des petites routes. Ce n'est pas désagréable mais quand même un peu monotone. Arrivé à la rivière d'Etel, je la franchis à Pont-Lorois et m'arrête sur sa rive droite pour déjeuner et surtout, pour profiter du retour du soleil qui va me permettre de faire sécher tente, chaussures et chaussettes. Un petit lavage + séchage des pieds complète les soins donnés au matériel. Résultat probant : les chaussettes sèches et les pieds propres et aérés ont décidé de coopérer pour que j'oublie que les chaussures dans lesquelles ils sont à nouveau emballés pour l'après midi restent bien humides.

Tout l'après-midi, je marche d'un bon pas en me trompant systématiquement de chemin à chaque bifurcation. Il y a des jours comme ça... À la Fontaine Sainte-Barbe, sous les regards de quelques promeneurs amusés, je lave à l'eau claire la partie supérieure du bonhomme et son T-shirt ML à capuche (Tropic Comfort Hoody II de Patagonia, très agréable à porter sous le soleil avec une casquette) puis m'engage sur la presqu'île de Quiberon.

12076_quiberon_27-08-18.jpg
En arrivant sur la presqu'île de Quiberon

Sur les deux ou trois premiers kilomètres de la presqu'île, il y a plein de jolis endroits pour planter sa tente... sauf que le bivouac est interdit sur les dunes et qu'il paraît qu'il y a des patrouilles. sad C'est rageant. Ne le dites à personne, mais vers 19 heures, j'ai profité qu'il n'y avait personne en vue pour me glisser au sein d'un groupe serré de vingt ou trente arbustes buissonnants au sein desquels j'ai réussi à trouver un espace de 2 mètres sur 3 pour y monter l'abri. Chemin à 20 mètres, train touristique à 50 mètres (mais il ne devrait pas rouler la nuit), voie rapide à 100 mètres... mais je suis invisible, et avec mes bouchons d'oreilles, il m'est déjà arrivé de passer une excellente nuit dans le dortoir animé d'une auberge de jeunesse, alors... Good night folks.

J 9 - Mardi 31 juillet - Quiberon -> Carnac (env. 35 km)
Longue étape en vue aujourd'hui car je voudrais faire le tour de la presqu'île et aller jusqu'à Carnac. La côte ouest de Quiberon, côté océan, en dessous de Penthièvre, est-ce qu'on appelle La Côte Sauvage.

12076_cote_sauvage_27-08-18.jpg
La Côte sauvage

Cette côte est effectivement très belle, avec des airs du Cap Fréhel mais, à dire vrai, il y d'autres portions de côte tout aussi splendides un peu partout sur le littoral breton, qui ne sont pas gâchées comme ici par l'aménagement systématique des chemins. Ceux-ci sont balisés, entourés de fils de fer empêchant qu'on s'aventure en dehors des zones autorisées et qu'on empiète sur la lande. C'est évidemment tout à fait compréhensible et justifié étant donné le nombre de promeneurs qui passent ici mais ce n'est vraiment pas ce que je recherche en rando.

12076_clotures_27-08-18.jpg
Des clôtures, des fils de fer, des allées bien entretenues... Bah.

Une fois arrivé en bas de cette côte ouest, j'ai donc cessé de suivre le littoral. Au lieu de remonter par la côte est, j'ai coupé aussi directement que possible vers le nord, en suivant sensiblement la ligne du "Tire-bouchon", le train touristique de Quiberon. Guère d'intérêt certes, mais au moins je suis plus rapidement sorti des foules de touristes... Je suis repassé devant mon bivouac précédent vers 17 heures et ai continué jusqu'en haut de la presqu'île avant de me diriger vers l'est et Carnac en longeant la côte.

J'ai trouvé un bivouac peu avant l'entrée de la ville, non loin d'un menhir (à Carnac, c'était bien le moins) et hop ! Dîner, extinction des feux, à demain.

12076_menhir_27-08-18.jpg
Par Toutatis ! Un menhir ! Un vrai ! Et j'ai dormi juste à côté !

J 10 - Mercredi 1er août - Carnac -> Locmariaquer (env. 25 km)
Chloé, la fille de mon ami Marc, habite à La Trinité sur Mer. J'avais donc promis de passer la voir, mais sans vouloir y passer la nuit malgré son insistance. Je suis donc allé ce matin lui faire la bise, avaler un copieux petit déjeuner tardif en sa compagnie, et prendre une douche.

12076_la_trinita_27-08-18.jpg
Le Port de La Trinité sur Mer

Chloé habite dans une petite rue dont je tairai le nom. Quand j'ai demandé le chemin pour m'y rendre, la dame à qui je m'adressais m'a répondu d'un air méfiant : "Hum, c'est la maison des Le Pen que vous cherchez ?" avant de m'indiquer d'un doigt dédaigneux que nous étions à 50 mètres du coin de ladite rue. Effectivement, mon amie m'a confirmé que sa maison est située presque en face de celle du politicien, mais je n'ai pas fait de mauvaise rencontre. cool

Dans l'après-midi, j'ai quitté temporairement le GR 34, qui remonte directement vers Auray, pour continuer à suivre la côte jusqu'à Locmariaquer. Pas facile de progresser dans ce coin. Les sentiers, à plusieurs reprises, débouchent inopinément sur des portails fermés, voire sur des ponts privatisés ! J'ai fini par décider de ne pas voir le panneau de sens interdit placé sur un portail grand ouvert pour suivre une route allant dans la bonne direction, mais ai été rapidement "rattrapé par la patrouille", enfin par la fermière, propriétaire des lieux, qui m'a indiqué que la route était privée, qu'elle allait vers SES champs et SES vaches, et que je devais faire demi-tour. Elle a eu l'air à peine désolée quand le chien qui l'accompagnait m'a mordillé le mollet pour insister sur l'inconvenance de ma conduite.

Quelques kilomètres de détours plus tard, je suis arrivé à Locmariaquer pour la dernière nuit avant le retour à mes pénates, nuit prévue à l'hôtel de longue date afin que je redonne au vagabond la figure présentable et l'aspect si distingué qui me caractérisent habituellement lol en prévision du retour en train et des retrouvailles familiales. Eh oui. Demain. Déjà.

12076_locmariaquer_27-08-18.jpg
Arrivée à Locmariaquer. En face, Port Navalo. Pour y arriver, il me faudra faire tout le tour du Golfe du Morbihan

J 11 - Jeudi 2 août - Locmariaquer -> Auray (env. 18 km)
Je n'aime pas ces dernières demi-étapes qui finissent habituellement mes randonnées de plusieurs jours. C'est encore la rando, mais ce n'est plus la rando. Il y a un train à prendre, un horaire à respecter, l'esprit ne réussit pas à rester dans l'état de légèreté où il se trouvait les jours précédents.

Même si, aujourd'hui, les premiers kilomètres de ce retour at home longeaient le Golfe du Morbihan, magnifique à marée haute et me donnant envie de revenir pour la suite, c'était un nouveau petit deuil à faire... jusqu'à la prochaine fois. À bientôt donc !

12076_riviere-dauray_27-08-18.jpg
Le long de la rivière d'Auray. Dans quelques kilomètres, le TGV... (snif)

Edit : typos

Dernière modification par Serval (11-02-2020 17:18:47)


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#3 29-08-2018 17:42:48

Serval
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Liste du matériel emporté + quelques commentaires perso.

Merci pour vos critiques et commentaires éventuels ! Je me rends compte moi-même qu'il y a encore plein de poids à gagner mais toutes les idées et propositions sont les bienvenues

 
Dans le sacPoidsDétails
 
Portage369
Sac à dos277HYBERG Bandit Cuben (40-45 litres, étanche)
Poches de ceinture (x2)59TREAD LITE GEAR Dyneema Hip Belt Pockets
Poche de bretelle17TREAD LITE GEAR Dyneema Strap Pocket
Porte-bouteille de bretelle16TREAD LITE GEAR Dyneema Strap Bottle Pocket
 
Bivouac1 773
Abri284SIX MOON DESIGN Gatewood Cape
Sursac + housse187AS TUCAS Millaris (M, wide, mesh)
Matelas + housse359THERMAREST NeoAir XLite regular
Duvet762VALANDRÉ Mirage 3/4
Sac étanche (duvet)38SEA TO SUMMIT Ultra-Sil 13 litres
Tapis de sol63Polycree
Sac à bricoles80Sardines titane (x8) + hauban dyneema 1,2 mm (3 m) + pinces à linge (x4)
 
Vêtements1 636
Sac habits/ville/oreiller66SEA TO SUMMIT Ultraday Sil Pack
T-shirt ML (bivouac)165GAP (100% coton)
Collant (bivouac)127ODLO (synthétique)
Sandales de piscine (bivouac)165SPEEDO Atami Core 2
Pantalon jambes zippées (ville)325SCHÖFFEL
Chemise ML (ville)240COLUMBIA Titanium Silver Ridge II
Chaussettes46Woolpower Classic 200
Boxer55ODLO Cubic (polyester)
Pull micropolaire219ARC'TERYX (polyester)
Veste de pluie228HAGLÖF Lim III
 
Cuisine & Hydratation465
Bouteille 1 litre37LIPTONIC
Bouteille 500 ml24BADOIT
Gourde souple 2 litres37PLATYPUS
Cuillère16SEA TO SUMMIT Titane
Alcool à brûler146Dans une poche externe du sac
Sac étanche (nourriture)39ORTLIEB Waterproof 3 litres
Sac à Popote3TREAD LITE GEAR Sac Cuben Ultralight
Popote87MSR Titane 600 ml (sans le couvercle)
Couvercle2Alu alimentaire
Réchaud alcool24TOAKS Siphon
Grille pour réchaud23TOAKS
Pare-vent12Alu alimentaire
Éponge qui gratte avec son dos4Morceau de SPONTEX de 3 x 5 cm
Bol11Pot de mozzarella
 
Hygiène & Pharmacie437
Trousse de toilette16Récup (nylon, zip)
Pharmacie30Médocs, pansements, Compeed
Réparation10Couture, Kit Neo Air
Gant/Serviette de toilette221/4 de serpillière bleue microfibre cousue
Savon d’Alep19Dans une boîte de bouchons EAR modifiée
Dents12Brosse à dents manche coupé + mini-tube dentifrice (kit avion)
Vue67Boîte à lentille + liquide + lentille de secours + lunettes de secours
Rasage13Tête Gillette 5 lames sans manche + Miroir plastique
Petits soins28Coupe-ongles + lime + ciseaux + Pince à épiler + tire-tiques (x2) + bouchons d'oreilles
Mouchoirs en papier18Kleenex 1 paquet
Lotion anti-moustiques53Dans la poche de bretelle
Crème solaire60Dans la poche de bretelle
Sac à caca89Sac StS Ultra-Sil Nano + PQ + pelle + SHA
 
Divers1 537
Clés maison40
Lampe frontale76Petzel Tactikka (3 piles AAA)
Powerbank214QUALCOM X-Move Quick Charge 3.0 - 10.000 mAh
Chargeur solaire179POWERTECH Power pocket
Jumelles (poche de ceinture G)254LEICA Trinovid 10 x 25 BCA
APN (poche de ceinture G)224CANON S120
Chargeur photo31VHBH Travel charger DC-KA
Câblage51Câble USB, prise, écouteurs
Papiers468Carnet de bord + Livre de poche + stylo + carte 100.000e découpée
 
Total sac6 217
 
 
 
Sur moi PoidsCommentaires
 
Vêtements1 768
Short215SCHÖFFEL (même pantalon que dans le sac, sans les jambes)
Ceinture90Vieux campeur ? (en corde)
Chaussures982SALEWA Mountain Trainer Low (T42, non GTX)
Chaussettes46Woolpower Classic 200
Guêtres62INTEGRAL DESIGN eVent Shorty Gaiters (L)
T-Shirt ML230PATAGONIA Tropic Comfort Hoody II
Boxer55ODLO Cubic (polyester)
Casquette58ELEMENTERRE
Buff30FEROCITY (polyester)
 
Divers712
Lunettes de vue12
Montre50CASIO SGW - 400H 1Bever
Tour de cou105Paracorde + Sifflet + Lampe + Couteau Buck Smidgen + Briquet
Bâton (x1)304QUECHUA Forclaz + Duck tape
Smartphone226Apple iPhone 6 + Coque-batterie MOPHIE Juice Pack Air 2750 mAh
Porte-monnaie20CNI + Carte vitale  + CB + espèces
 
Total sur moi2 485
Total sac + sur moi8 696

Quelques commentaires :

1. C'était la première fois que je partais pour plusieurs journées de marche avec bivouac en mode MUL. La réduction de poids a été considérable par rapport à mes randonnées précédentes (moins 5 ou 6 kg ! yikes ), ce qui n'a été possible que grâce aux informations glanées sur RL et aux idées que j'ai piquées sans vergogne à certains de ses participants réguliers. Je ne me rappelle pas toujours à qui je dois tel ou tel choix, certains se reconnaîtront... Merci à tous, et tout particulièrement aux deux "vieux briscards MULesques" (même si pas vieux en âge wink ) que j'ai particulièrement plagiés, Einganien et Ezequiel54. Et merci aussi à Fredlafouine pour sa purée, je ne m'en suis pas (encore ?) lassé ! (et j'ai encore en mémoire la tête du pharmacien auquel j'ai acheté le lait 1er âge lorsque je lui ai dit que l'enfant à qui il était destiné... c'était moi ! lol

2. Certains éléments emportés témoignent de choix personnels assumés : c'est en particulier le cas pour les vêtements de ville (pantalon et chemise), pour l'APN et pour les jumelles. Cela ajoute un poids non négligeable, mais l'intérêt de la randonnée UL n'est-il pas aussi de pouvoir s'accorder des extras ? tongue

3. Je trouve le sac à dos Bandit de Hyberg très agréable à remplir et à porter, confortable, et avec deux très grandes poches latérales. Les poches de ceinture que j'y ai ajoutées m'ont permis d'avoir à portée de main jumelles, APN et noix diverses (je grignote en marchant) mais n'étaient nullement nécessaires pour en augmenter la contenance. C'est un bon 40 à 45 litres, étanche, et qui ne pèse que 277 g (sans la ceinture pectorale et sans les élastiques). En mettant contre mon dos le duvet modérément comprimé dans un sac de 13 litres, je l'ai trouvé très confortable et ai souvent oublié sa présence.

4. Je suis également très satisfait de l'association Gatewood Cape + sursac Millaris. Acheté en taille large, ce dernier m'a permis d'y mettre très aisément matelas + duvet + bonhomme. J'y ai le plus souvent très bien dormi. Je n'ai pas assez d'expérience pour déterminer si cela a été lié aux conditions climatiques ou aux particularités du revêtement Schoeller ecorepel (quoi que ces noms de marque puissent recouvrir, ce que je n'ai pas réussi à documenter), mais je n'ai jamais constaté la moindre condensation dans le sursac. Pas beaucoup sur la face interne de la Cape non plus, il faut dire.

5. Jusqu'à cette fois-ci, j'avais toujours marché avec des Lowa Renegade mid gtx (j'en suis, je crois, à ma cinquième paire) dont je suis content au point d'avoir toujours une paire d'avance pour ne pas "risquer de manquer"... Je suis dedans comme dans des chaussons. Mais il est vrai qu'elles pèsent 1,2 kg. J'ai envisagé d'essayer des trails mais n'ai pas trouvé chaussure à mon pied, et j'ai finalement opté pour une demi-mesure en achetant ces chaussures d'approche de Salewa, avec l'idée que je les utiliserais ensuite en Vanoise (où je suis parti en famille après la Bretagne). Ce sont d'excellentes chaussures et j'ai été bien dedans, si l'on excepte le fait que je me suis tordu, sans gravité, la cheville gauche, une ou deux fois par jour pendant 5 ou 6 jours, le temps que ma proprioception s'affine. Mais avec des chaussures basses et non gore-tex, quand il pleut, quand l'herbe est mouillée, on a forcément très vite les pieds trempés, même avec de bonnes guêtres (et ces chaussures-là ne sèchent sûrement pas aussi vite que des trails). J'ai aussi préféré renoncer à quelques traversées de bras de mer à marée basse à cause de la vase, alors que j'y serais allé avec les Lowa. Impression personnelle mitigée donc, bien que ce soient de bonnes chaussures.

6. Je ne m'étais pas rendu compte avant de faire cette liste à quel point sa partie Divers était lourde... Il est vrai que j'ai emporté sans me poser de questions mon carnet de notes habituel, déjà utilisé pour les étapes précédentes de ce tour de Bretagne, qui pèse plus de 300 g roll, et que j'ai surdimensionné la partie électricité avec, outre la coque-batterie du smartphone, une powerbank  et un panneau solaire, pour un poids cumulé de presque 500 g... Le panneau solaire ne m'a servi à rien, et j'aurais probablement pu me passer de la powerbank, au prix d'un ou deux arrêts supplémentaires dans des cafés ou restaurants de plage.

Thats' all Folks! Merci de m'avoir lu.

S.

[Edit : typos]

Dernière modification par Serval (11-09-2018 21:02:45)


(Modification non justifiée = orthographe, typo, etc.)

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#4 29-08-2018 18:54:35

Adrienne
Apprentie MULe
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Merci pour ton récit Serval !

Bien écrit, modeste et réaliste : j'aime beaucoup smile
Et pour un néo-converti à la MUL, je suis admirative parce que ça a été radical et tu t'en sors plutôt bien... (je dis ça mais je suis très néophyte encore)

J'ai très envie de faire ce tour de Bretagne par le GR34, mais un peu peur du manque de coins tranquilles, du monde, du bitume, des touristes etc. Est-ce que cette portion est moins, plus pénible sur ce plan que d'autres ? Les paysages y ont l'air superbes, est-ce que c'est un bon tronçon pour démarrer ?

Pour ta nourriture, tu as trouvé de quoi te ravitailler facilement sans trop de détour ? Combien as-tu pris de réserve en moyenne ?


Si tu n'arrives pas à penser : marche. Si tu penses trop : marche. Si tu penses mal, marche encore.
(Jean Giono)

Trombi

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#5 29-08-2018 21:45:26

Serval
Carpe diem
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Adrienne a écrit :

Merci pour ton récit Serval !

Bien écrit, modeste et réaliste : j'aime beaucoup smile

Et pour un néo-converti à la MUL, je suis admirative parce que ça a été radical et tu t'en sors plutôt bien... (je dis ça mais je suis très néophyte encore)

Merci Adrienne ! smile

Adrienne a écrit :

J'ai très envie de faire ce tour de Bretagne par le GR34, mais un peu peur du manque de coins tranquilles, du monde, du bitume, des touristes etc. Est-ce que cette portion est moins, plus pénible sur ce plan que d'autres ? Les paysages y ont l'air superbes, est-ce que c'est un bon tronçon pour démarrer ?

Je pense que l'été est la plus mauvaise période pour le GR34, et tout particulièrement dans ses zones les plus touristiques, comme la Bretagne sud, justement là où j'étais en juillet ! lol J'ai pris beaucoup de plaisir à ces 10 jours de marche et de bivouacs solitaires, mais c'est quand même celui de mes tronçons du Tour de Bretagne que j'ai le moins apprécié. Mes tronçons précédents s'étaient déroulés entre février et mai, ou en octobre-novembre, c'était de mon point de vue beaucoup plus agréable, car pratiquement sans touristes. Il n'y avait presque personne sur les chemins, et paradoxalement (mais en fait non), les rencontres étaient plus fréquentes et les échanges plus intenses avec les habitants.

Les paysages sont superbes pratiquement partout sur le bord de mer breton. C'est magnifique, vraiment, et il fait beau beaucoup plus souvent qu'on ne le dit (et pas seulement "plusieurs fois par jour" wink ). C'est évidemment une question d'appréciation personnelle, mais ce n'est pas la Bretagne sud que je préfère. Là où je suis passé cet été, c'est vraiment très urbanisé.

Les Côtes d'Armor sont magnifiques, surtout, disons, entre Paimpol et Lannion . Il y a dans ce coin-là des étapes splendides et parfois bien sportives avec des D+ approchant les 1.000 mètres par des montées et des descentes multiples, très "casse-pattes". Et avant cela, c'est beau aussi : Pointe du Grouin (celle d'avant Saint-Malo), Cap Fréhel... J'ai également beaucoup aimé la Côte d'Iroise, sa partie nord avec les trois abers, depuis avant Plouguerneau jusqu'après la Pointe Saint-Mathieu, la presqu'île de Crozon (surtout le sud, à partir de Camaret), et le Cap Sizun...

Du bitume, il y en a forcément lorsque tu traverses les ports, mais en dehors de cela, pas tellement. De nombreuses portions du GR sont éloignées des axes routiers, car en bord de falaise, sur les plages, etc. Le GR34, c'est l'ancien "chemin des douaniers" qui longeait le bord de mer au plus près.

Adrienne a écrit :

Pour ta nourriture, tu as trouvé de quoi te ravitailler facilement sans trop de détour ? Combien as-tu pris de réserve en moyenne ?

Cette fois-ci n'est pas un bon exemple car j'ai voulu tester la nourriture dont j'avais lu la description sur le forum, et simuler environ une semaine d'autonomie, pour voir le poids et le volume que cela représenterait. J'ai donc emporté pour 7 journées de vivres, de la purée FLF, du taboulé Tipiak (très bien tous les deux), un gros saucisson, des coquillettes, des barres FEED, du muesli et d'autres trucs, en portions préparées à l'avance.

Habituellement sur le GR34, je considère que je me ravitaillerai en route, et je n'emporte rien de plus qu'un saucisson et 250 g de coquillettes "en secours au cas où", en plus de mes 50 g par jour habituels de "mendiants" (noix, noisettes, amandes, raisins secs mélangés) et de quelques barres de céréales. Où que tu sois sur le GR34, il est bien rare que tu ne puisses pas passer par une boulangerie ou une épicerie dans la journée, quitte à t'éloigner de la côte d'un ou deux kilomètres. Sans oublier les crêperies ! Et de l'eau, il y en a partout : cimetières, toilettes de plage qui restent assez souvent ouvertes hors saison, et les Bretons dans leur jardin sont sympas smile Quand tu leur demandes de l'eau et qu'il fait gris-mouillé, il n'est pas rare qu'on t'offre aussi un café... pas toujours "bouillu".

[Edit. Damn'd, encore des typos !]

Dernière modification par Serval (30-01-2019 21:48:37)


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#6 29-08-2018 21:56:49

laxmimittal
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Inscription : 23-10-2016

Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

bonjour serval,

chic chic chic,

un récit qui arrive dans mon coin  smile  smile  smile

je me le garde pour relire ce we... quand je serai rentrée à Paris  sad  sad  sad

L.


La touche Majuscule de mon ordinateur fonctionne mal.

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#7 31-08-2018 07:44:30

CLeC
Membre
Lieu : IdF
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Bonjour,

Sympa ton petit retour !
Je vais depuis toujours par là mais je n'y ai jamais fait de vraie rando, donc ton récit est intéressant...
Bon c'est sûr que c'est sans doute plus calme en juin ou septembre !
Par ailleurs ça ne m'étonne pas que tu aies trouvé ça moins beau que le Finistère, qui reste vraiment le top à mes yeux en Bretagne (ahh les criques de la presqu'île de Crozon)...
Pour la côte sauvage de Quiberon, je suis assez d'accord qu'il n'y a plus guère que le nom à être sauvage, entre la route qui la borde et les sentiers obligatoires créés de partout (même si on commence tout de même à en voir quelques bénéfices sur la végétation environnante)...
Si jamais tu as quelques jours à passer à l'occasion : Belle Ile vaut vraiment le coup, c'est toujours mon regret de ne pas avoir assez d'occasions d'y aller.


4981875N - 0698785E - 1761m

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#8 31-08-2018 12:55:17

Serval
Carpe diem
Inscription : 15-06-2018
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Bonjour ! smile

Laxmimital a écrit :

je me le garde pour relire ce we... quand je serai rentrée à Paris  sad  sad  sad

Aïe aïe aïe, c'est dur, hein, les retours de vacances... Courage ! cool

CLeC a écrit :

Si jamais tu as quelques jours à passer à l'occasion : Belle Ile vaut vraiment le coup, c'est toujours mon regret de ne pas avoir assez d'occasions d'y aller.

Salut, je suis content que mes débuts MULesques t'aient intéressé. wink

Tu ne crois pas si bien dire ! Une allusion de Jobig m'a amené à lire sur le forum plusieurs retours de randos sur Belle-Île qui m'ont donné bien envie, dont justement celui de laxmimital. Du coup, j'ai prévu que le prochain tronçon de mon tour de Bretagne, au départ d'Auray donc, se paiera le luxe d'un détour de quelques jours pour aller en faire le tour. big_smile

Dernière modification par Serval (31-08-2018 14:15:36)


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#9 31-08-2018 19:35:36

Ezequiel54
MULimaliste
Lieu : Lorraine
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Hey !
Jolie sortie effectivement ! Merci pour ce retour détaillé !!
Je retournerai sur les côtes bretonnes un jour... J'y ai adoré mon passage en 2015 ! smile

T'en fait pas pour ce que tu trouves lourd encore, en ayant fait la liste, tu sais ou il faut viser pour la suite. Ca viendra tout seul avec l'expérience.
Et de rien, c'est cool si tu as pu trouver des idées à me piquer, même si je ne me considère pas encore comme un vieux briscard sur RL. J'ai tellement à apprendre encore... En tout cas, continues comme ça wink

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#10 31-08-2018 21:27:55

Serval
Carpe diem
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Ezequiel54 a écrit :

je ne me considère pas encore comme un vieux briscard sur RL. J'ai tellement à apprendre encore...

OK, OK, un *jeune* briscard !  lol  lol  lol


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#11 13-04-2019 20:31:44

ester
Membre
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Bonjour Serval,  smile

Ah, mais c'est que j'avions bien lu ton retour, mais oublié de te remercier !

Au travers de tes lignes, on sent le plaisir que tu as eu à fuir la foule en plantant la Gatewood. Et puis, je partage ton point de vue, arriver près d'un resto juste à l'heure du repas, ce n'est pas tout à fait un hasard, c'est que les Dieux de la rando l'ont programmé ! tongue

Merci pour le retour !


Grâce à vous, j'avance ! merci !  smile

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#12 13-04-2019 20:39:19

Serval
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Bonjour ester... Et merci pour ton merci ! smile


(Modification non justifiée = orthographe, typo, etc.)

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#13 14-04-2019 17:01:59

LTDR
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Du coup je viens de lire ton récit smile et c’est super bien écrit, j’ai adoré ! Je crois que je vais te piquer quelques idées dans la façon de faire (je crois que ma poche à eau de 2L est un excès de prudence, surtout en partant en mai ...)

Edit : ah Ben je n’avais pas vu la gourde Platypus big_smile est ce que tu en as eu souvent besoin ?

Dernière modification par LTDR (14-04-2019 17:11:58)


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#14 14-04-2019 22:01:59

Serval
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

LTDR a écrit :

Edit : ah Ben je n’avais pas vu la gourde Platypus big_smile est ce que tu en as eu souvent besoin ?

Je me rappelle avoir rempli la platypus au moins deux fois, l'après midi, avant des passages un peu isolés (autour de l'Aven, en particulier). Il faisait très chaud alors, et cela m'a permis d'être relax pour la fin de la journée, le bivouac et le lendemain matin. Contenance réelle 2.400 ml et poids à vide 37 g, ce n'est à mon avis pas cher payé pour la tranquillité d'esprit.

(Edit : orthographe)

Dernière modification par Serval (10-05-2019 08:17:29)


(Modification non justifiée = orthographe, typo, etc.)

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#15 15-04-2019 10:00:32

LTDR
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Serval a écrit :
LTDR a écrit :

Edit : ah Ben je n’avais pas vu la gourde Platypus big_smile est ce que tu en as eu souvent besoin ?

Je me rappelle avoir remplie la platypus au moins deux fois, l'après midi, avant des passages un peu isolés (autour de l'Aven, en particulier). Il faisait très chaud alors, et cela m'a permis d'être relax pour la fin de la journée, le bivouac et le lendemain matin. Contenance réelle 2.400 ml et poids à vide 37 g, ce n'est à mon avis pas cher payé pour la tranquillité d'esprit.

C'est sûr ! Bon, qu'à voir si je craque sur cette fameuse Platypus (sur laquelle je louche depuis .. roll) ou si je continue à traîner ma poche à eau Décathlon.


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#16 15-04-2019 10:05:09

Shanx
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

LTDR a écrit :
Serval a écrit :
LTDR a écrit :

Edit : ah Ben je n’avais pas vu la gourde Platypus big_smile est ce que tu en as eu souvent besoin ?

Je me rappelle avoir remplie la platypus au moins deux fois, l'après midi, avant des passages un peu isolés (autour de l'Aven, en particulier). Il faisait très chaud alors, et cela m'a permis d'être relax pour la fin de la journée, le bivouac et le lendemain matin. Contenance réelle 2.400 ml et poids à vide 37 g, ce n'est à mon avis pas cher payé pour la tranquillité d'esprit.

C'est sûr ! Bon, qu'à voir si je craque sur cette fameuse Platypus (sur laquelle je louche depuis .. roll) ou si je continue à traîner ma poche à eau Décathlon.

Je me suis baladé avec des Platypus sur le CDT et en Jordanie, uniquement lorsque j'avais besoin de porter beaucoup d'eau (donc au final pas tant de kilomètres que ça, autour de 5 ou 600 en cumulé je dirais). Je m'en servais de temps en temps pour filtrer avec mon Sawyer, mais pas très souvent. Bilan des courses :
  - une Platypus m'a explosé dans les mains alors que je filtrais en Jordanie
  - l'autre montre un signe de fatigue là où la première à explosé donc je ne lui fais plus confiance

Donc je pense que les Platypus sont bonnes pour porter de l'eau, mais ne doivent pas être utilisées pour filtrer avec un filtre.

(Je ne sais pas si tu comptes utiliser un filtre, mais les retours sur les Platypus sont souvent positifs alors je me suis dit que je devais équilibrer ça big_smile )


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#17 15-04-2019 11:30:59

Jobig
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Salut Serval,  smile

Ben, je crois bien que j'avais presque entièrement zappé le récit de ton GR34. J'ai dû zieuter au retour des vacances et m'être arrêté dans ma lecture au niveau de Pont Aven, happé par autre chose sans doute. Enfin bref, c'est fait !

Sur Lorient tu aurais pu prendre le batobus pour rallier Port Louis (musée de la Compagnie des Indes), puis Gâvres. Cela t'aurait évité pas mal de bitume. A partir de Gâvres, tu longes l'estran sur plusieurs kilomètres (je n'ai jamais été jusqu'au bout) et tu peux facilement gagner Le Magouër (soit par les terres ou par la petite route côtière) et prendre le bac (le passeur) pour franchir la rivière Etel, ce qui t'évite de passer par le Pont Lorois. smile

C'était bien Belle-Ile ?

Jobig

Dernière modification par Jobig (15-04-2019 12:32:54)


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#18 15-04-2019 13:19:15

LTDR
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Shanx a écrit :

Je me suis baladé avec des Platypus sur le CDT et en Jordanie, uniquement lorsque j'avais besoin de porter beaucoup d'eau (donc au final pas tant de kilomètres que ça, autour de 5 ou 600 en cumulé je dirais). Je m'en servais de temps en temps pour filtrer avec mon Sawyer, mais pas très souvent. Bilan des courses :
  - une Platypus m'a explosé dans les mains alors que je filtrais en Jordanie
  - l'autre montre un signe de fatigue là où la première à explosé donc je ne lui fais plus confiance

Donc je pense que les Platypus sont bonnes pour porter de l'eau, mais ne doivent pas être utilisées pour filtrer avec un filtre.

(Je ne sais pas si tu comptes utiliser un filtre, mais les retours sur les Platypus sont souvent positifs alors je me suis dit que je devais équilibrer ça big_smile )

Ah, c'est bon à savoir ! Je pars sur le GR34 donc pas besoin de filtre cette fois-ci. Mais c'est surtout que je suis allée un peu vite dans l'achat de mon sac, qui avait un espace pour une poche à eau, donc j'en ai achetée une sans trop me poser de questions - et en fait je déteste boire avec ça, mais je dois avouer que la capacité de 2L est bien appréciable quand même. Je verrai à l'usage ce que ça donne.

(En attendant je vais lire ton CR sur le CDT smile)
(et pardon pour le HS !)


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#19 10-05-2019 08:45:06

Serval
Carpe diem
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Ben ça, je n'avais pas vu vos réponses, qu'est-ce qui a bien pu se passer le 15 avril pour que je ne lise pas RL ce jour là ?!  lol  lol  lol

@LTDR
Tu es à ton tour sur le GR34 maintenant... profite bien !

@Shanx
Je n'utilise en effet pas la Platypus de manière systématique mais seulement comme poche supplémentaire et ne filtre pas avec. Pas de filtre en Bretagne de toute façon, je ne me fie pas à l'eau, même filtrée, en dehors des cimetières et toilettes publiques. Pour filtrer, j'utilise maintenant une poche Hydrapak de 2 litres avec un filtre BeFree.

@Jobig
Salut !  smile
Je suis un puriste obsessionnel : interdits les bacs, ferries, bateaubus ! A pied, rien qu'à pied, toujours ! Belle-île a été un grand plaisir (très sportif ! cool  wink ) avec un temps superbe. J'ai finalement pris ma Plexamid toute neuve et ne l'ai pas regretté : pas la moindre condensation grâce surtout au choix de mes lieux de bivouac je pense (en retrait par rapport au bord de mer et sous des arbres). J'ai même croisé des bouquetins !
J'ai publié le récit de ces quelques étapes de mon tour de Bretagne sur mon blog mais n'ai pas encore pris le temps de faire un retour ici (c'est MAL, je sais... roll).

12076_bouquetins_10-05-19.jpg

(Edit : ortho)

Dernière modification par Serval (10-05-2019 09:14:09)


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#20 10-05-2019 09:23:10

Jobig
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Salut Serval,  smile

Je suis un puriste obsessionnel : interdits les bacs, ferries, bateaubus ! A pied, rien qu'à pied, toujours !

T'as marché sur l'eau pour te rendre à Belle-Ile ?  lol

Je n'avais pas pensé à ton blog...

Jobig


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#21 10-05-2019 09:25:20

Serval
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Re : [Récit + liste] Tour de Bretagne par le GR 34 - De Concarneau à Auray

Jobig a écrit :

T'as marché sur l'eau pour te rendre à Belle-Ile ? lol

Ben oui, pourquoi ?

Dernière modification par Serval (10-05-2019 09:28:38)


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