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#1 22-04-2019 23:31:02

cernunos
EmulE
Lieu : Coye-la-Forêt
Inscription : 12-03-2011

Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

smile  Salut,

Les inscriptions sont ouvertes.
Trois parcours 98, 56, 30 km.
4 227 m D+ sur le grand tour.
24h.

tracés et traces

Détails

Dernière modification par cernunos (22-04-2019 23:54:11)


"Marche, marche ! Tu verras..." Henri Vincenot - Les Etoiles de Compostelle
"Le recours aux forêts — ce n'est pas une idylle qui se cache sous ce mot. Le lecteur doit plutôt se préparer à une marche hasardeuse, qui ne mène pas seulement hors des sentiers battus, mais au-delà des frontières de la méditation." Jünger

"Marcher dans une forêt entre deux haies de fougères transfigurées par l’automne, c’est cela un triomphe.
Que sont à côté suffrages et ovations ?"   Cioran

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#2 23-04-2019 00:17:25

Doc
Membre
Lieu : Vercors :D
Inscription : 19-04-2015

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Je retente le grand tour cette année (avec l'intention de le finir cette fois ci ^^)


He likes it cold !

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#3 23-04-2019 12:11:59

eraz
multimedia
Lieu : Sancy
Inscription : 26-08-2007

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Kikoo à tous wink

Le dénivelé du parcours pour les motivés wink.

1808_descriptif-parcours-tdv-2019-plan-1_23-04-19.jpg

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#4 23-04-2019 16:11:32

Lodewijk
Membre
Inscription : 07-02-2019

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Slt  smile

Je vais sûrement m'inscrire même si je sais pas trop où cela se situe  roll

Après les 50 km en nocturne de Liévin, le trail des pyramides noir (Terrils) et les 10km c•l nu de Lille..euh? On me souffle à l'oreillette que celle ci n'a rien d'officiel et que l'abus d'alcool fait faire des choses bizarre aux ours  big_smile

Bien sûr tout cela finira en pleurs au bord du chemin comme d'habitude tongue

A+

Lode

Edit: orthographe

Dernière modification par Lodewijk (24-04-2019 19:35:41)

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#5 23-04-2019 20:05:45

Ada
Membre
Inscription : 15-12-2014

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Prise d'un grand élan de masochisme témérité, je me tâte pour m'inscrire aussi.
Je vais aller lire vos CR des années précédentes et je décide après big_smile


Utere, non numera

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#6 24-04-2019 00:40:07

eraz
multimedia
Lieu : Sancy
Inscription : 26-08-2007

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Kikoo Ada wink

Il faut pas lire les CR, de mémoire, c'est les CR de ceux qui ont trouvé le tour trop dur et n'ont pas terminé  lol

C'est moins difficile qu'il n'y parait AMHA et c'est une bonne manière d'apprendre à appréhender ses limites. De plus, c'est une version cool cette année avec pas trop de dénivelé (il existe d'autres versions du parcours, je me souviens notament d'une année en X avec une descente et remontée supplémentaire dans la vallée et donc un D+ de l'ordre de 5000m).

J'y serais peut-être pour me mettre en jambes avant le CdB...

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#7 24-04-2019 07:56:43

vogesus
Membre
Inscription : 06-01-2011

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Hello  wink

Je suis d'accord avec eraz, mais il faut aussi savoir sur quoi on s'engage, on parle quand même de presque 100km en continu avec 4000 de d+.

J'ai les pieds qui ont piqués pendant quelques jours  lol

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#8 24-04-2019 10:32:04

SpySNL
modo
Lieu : Plus près des Vosges
Inscription : 07-06-2006

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

eraz a écrit :

(il existe d'autres versions du parcours, je me souviens notament d'une année en X avec une descente et remontée supplémentaire dans la vallée et donc un D+ de l'ordre de 5000m).

Oui oui oui... je me souviens aussi ! La version spéciale 125 ans... héhé tongue

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#9 02-05-2019 16:26:20

Pala2
MUL frites
Lieu : Bruxelles
Inscription : 16-07-2015

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Outre l'aspect défi/performance, est-ce que l'itinéraire est chouette?
J'ai un long weekend à remplir fin mai  smile


Pierre Build-a-Bear

(C'est comme ça que je m'appelle dans la vraie vie)

Mon trombi, parce que je sais jamais comment le retrouver facilement...

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#10 02-05-2019 17:14:09

Doc
Membre
Lieu : Vercors :D
Inscription : 19-04-2015

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

J'ai un très bon souvenir de l'itinéraire de l'année dernière. Avec pas mal de chouettes points de vue, et pas trop de goudron (un peu quand même).

Pas encore inscrit.  Je suis sensé commencer ma HRP la semaine d'avant, je ne sais pas encore si je peux/veux décaler...

Très mauvais timing, j'avais vraiment envie de le retenter.


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#11 02-05-2019 17:55:45

cernunos
EmulE
Lieu : Coye-la-Forêt
Inscription : 12-03-2011

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

smile Salut,

Oui le cadre est bien. Les portions goudronnées sont précisées au bas du schéma de l'itinéraire. Il y en a peu, et il existe des alternatives pour la section la plus longue.

Les paysages et chemins sont très variés...

Dernière modification par cernunos (02-05-2019 18:43:49)


"Marche, marche ! Tu verras..." Henri Vincenot - Les Etoiles de Compostelle
"Le recours aux forêts — ce n'est pas une idylle qui se cache sous ce mot. Le lecteur doit plutôt se préparer à une marche hasardeuse, qui ne mène pas seulement hors des sentiers battus, mais au-delà des frontières de la méditation." Jünger

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Que sont à côté suffrages et ovations ?"   Cioran

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#12 19-05-2019 12:39:33

Ada
Membre
Inscription : 15-12-2014

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Question à ceux qui l'ont déjà fait / qui le font cette année : est-ce que ça vaut le coup de s'inscrire pour le dîner et le petit dej ou bien vaut-il mieux avoir ses propres provisions ?


Utere, non numera

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#13 19-05-2019 13:07:03

Doc
Membre
Lieu : Vercors :D
Inscription : 19-04-2015

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Il y a des ravitos gratuit tout le long du parcours. Le dîner et petit déj c'est bien si tu prévois de faire une grosse pause, ce qui à mon avis n'est pas idéal. Quelques barres de céréales/fruits secs, de l'eau et des petits gâteaux salé dans le sac pour les coups de mou entre les étapes suffisent amplement. J'inclue grignotage salé parce que l'année dernière il a fait super beau et bien chaud et j'ai vraiment ressenti le manque de sel en ayant transpiré comme un goret tout l'après-midi.


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#14 19-05-2019 13:52:04

vogesus
Membre
Inscription : 06-01-2011

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Ada a écrit :

Question à ceux qui l'ont déjà fait / qui le font cette année : est-ce que ça vaut le coup de s'inscrire pour le dîner et le petit dej ou bien vaut-il mieux avoir ses propres provisions ?

Perso, on avait pris le diner et le petit déjeuner dans l'inscription, ce qui nous a permis des échanges avec d'autres marcheurs à table et de faire un bout de chemin ensemble par la suite.
Ça reste assez dans l'esprit du tour, qui est insufflé par les organisateurs  wink

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#15 19-05-2019 23:26:38

cernunos
EmulE
Lieu : Coye-la-Forêt
Inscription : 12-03-2011

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

smile Salut,

Je suis très dubitatif sur le fait de n'emporter que du grignotage sur une épreuve aussi longue et énergivore. Un bon repas le soir et un petit déjeuner solide me semblent nécessaires AMHA. Mais c'est perso... sauf à faire le parcours en courant... là les horaires de passage ne collent pas.

Il faut effectivement aussi emporter de quoi grignoter : les pauses ravitos sont assez espacées (compter quatre heures mini, plus en fin de parcours roll ). Pas trop de sucre... mais des encas solides.

On passe parfois près d'auberges qui en vendent mais cela dépend des parcours et des horaires de passage... dans certaines la bière y est bonne, bien fraiche et tombe bien à propos... avant celle de l'arrivée bien sûr wink

Malgré le repas du soir, j'ai également pas mal souffert du manque de sels minéraux l'année passée à cause de la chaleur. A creuser : prévoir des compléments ou substituts.

Les repas sont également l'occasion d'une bonne pause (pas du luxe pour moi) et bien dans l'esprit du tour... C'est aussi l'occasion de trouver des partenaires pour la nuit (de marche...), se joindre à un groupe. Les solos, voire duo doivent être évités de nuit dans ce cadre...


"Marche, marche ! Tu verras..." Henri Vincenot - Les Etoiles de Compostelle
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#16 20-05-2019 08:30:06

eraz
multimedia
Lieu : Sancy
Inscription : 26-08-2007

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Kikoo à tous wink

+1 pour le repas et petit déj. Cela permet de faire une vraie pause, de profiter de la très bonne ambiance, d'éventuellement rester avec les potes découverts il y a 2h et avec qui ont va probablement finir le tour wink.

De mes souvenirs (j'ai du faire 3 éditions), les ravitos sont bien suffisants, mais prenez bien sûr une marge et une sécurité pour avoir un peu d'autonomie. J'avais d'ailleurs un vrai sac sur une édition (avec abri, sdc, etc) et c'était cool wink.

Les paysages et le parcours sont vraiment sympas (mais on en profite moins pendant la nuit c'est sûr), les passages bitumes sont très limités (genre 2 km au départ et à l'arrivée qui se situent dans un village) et le reste se monte généralement à moins de 5 km (soit moins de 10% du parcours au total).

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#17 20-05-2019 16:13:52

SpySNL
modo
Lieu : Plus près des Vosges
Inscription : 07-06-2006

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Oubliez pas des trucs salés... Souvenir de gros stock de bouffe sucrée impossible à manger passé un certain seuil de fatigue.
Bcp de flotte perdue et bue = besoin de sel smile

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#18 21-05-2019 11:22:11

Ada
Membre
Inscription : 15-12-2014

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Trêve de tergiversations, je me suis inscrite (en prenant les deux repas, du coup).
Je ne suis pas sûre de savoir exactement à quoi m'attendre, mais j'ai le sentiment que ça va piquer un peu lol


Utere, non numera

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#19 21-05-2019 11:30:49

cernunos
EmulE
Lieu : Coye-la-Forêt
Inscription : 12-03-2011

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

smile Salut,

C'est sûr...


"Marche, marche ! Tu verras..." Henri Vincenot - Les Etoiles de Compostelle
"Le recours aux forêts — ce n'est pas une idylle qui se cache sous ce mot. Le lecteur doit plutôt se préparer à une marche hasardeuse, qui ne mène pas seulement hors des sentiers battus, mais au-delà des frontières de la méditation." Jünger

"Marcher dans une forêt entre deux haies de fougères transfigurées par l’automne, c’est cela un triomphe.
Que sont à côté suffrages et ovations ?"   Cioran

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#20 28-05-2019 06:47:25

eraz
multimedia
Lieu : Sancy
Inscription : 26-08-2007

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Kikoo Ada wink

Ada a écrit :

Je ne suis pas sûre de savoir exactement à quoi m'attendre, mais j'ai le sentiment que ça va piquer un peu lol

J'ai trouvé cela beaucoup plus facile qu'il n'y paraissait : les distances semblent importantes, le dénivelé terrible et il est rare d'avoir dépassé les 50 kms en rando normale (cela ne m'était arrivé que 2 ou 3 fois, sur de l'anormal wink).

Donc c'est le grand saut dans l'inconnu.

Et en fait c'était étrangement facile en fait. Au bout de 30 km tu en as plein les pattes (comme après une rando de 30 bornes...) et tu te dit que ça va pas le faire. Tu continue et à 50 km tu en as un peu plus plein les pattes (10%?) mais ça va en fait. Tu continues et à 70 km et bien c'est un peu plus dur, mais pas beaucoup (10% de plus?). Et ainsi de suite... Il suffit de continuer à marcher sans te poser de questions ni trop t'écouter et cela le fait facile en fait. L'homme est fait pour marcher, je sais que je l'avais fait pour tester mes limites et en fait je ne les ai pas trouvées.

Petite astuce : une fois la barre psychologique de la moitié dépassée, cela devient de plus en plus facile si tu comptes ce qu'il te reste à faire par rapport à ce que tu as parcouru wink.

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#21 24-06-2019 20:57:28

Ada
Membre
Inscription : 15-12-2014

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Bon c'est bien beau tout ça, mais la date s'approche dangereusement smile
Y a-t-il des inscrits qui seraient partants pour faire une équipe MUL ? (au départ en tous cas...)

Niveau transport, je pars pour le moment sur une option train via Mulhouse, mais s'il y a des franciliens qui ont une meilleure suggestion/sont partants pour du covoiturage/autre chose je suis ouverte à toutes les propositions (honnêtes, cela va sans dire big_smile).


Utere, non numera

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#22 27-06-2019 12:34:49

anatta
Membre
Lieu : Bourgogne
Inscription : 27-06-2017

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Salut Ada
Je suis inscrite aussi. On peut se voir au départ. Quant à faire une équipe MUL, je serais plutôt un boulet.
Quand il y a du dénivelé, je suis ridiculement lente. Je pourrais suivre les 100 premiers mètres peut être  lol

J'espère arriver au bout, mais en combien de temps, je ne sais pas  roll

à bientôt  cool

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#23 27-06-2019 14:02:46

Ada
Membre
Inscription : 15-12-2014

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Salut Anatta,
J'ai quelques tendances boulet moi aussi, on va bien s'entendre big_smile
Retrouvons-nous au départ et on verra bien ! Envoie-moi un MP pour se retrouver.


Utere, non numera

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#24 29-06-2019 10:26:55

anatta
Membre
Lieu : Bourgogne
Inscription : 27-06-2017

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

Ada, as-tu reçu mon MP ?

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#25 12-07-2019 14:27:05

Ada
Membre
Inscription : 15-12-2014

Re : Tour de la vallée de la Thur 6 et 7 juillet 2019

De retour du tour depuis une semaine déjà, je tente un compte-rendu (un peu bavard, je m'en rends compte) :

Départ vendredi soir de Paris en train, nuit à Mulhouse où j'ai réservé une chambre à l'hôtel-pas-cher-près-de-la-gare. Vu ce qui m'attend, pas question pour moi de tenter le camping ou le bivouac : j'ai tendance à dormir assez mal sous la tente (du moins les premiers jours quand je suis en itinérance) et j'ai le sentiment que je vais avoir besoin de toutes mes forces pour le lendemain ! Train le samedi matin pour Saint-Amarin, départ de la marche, où je retrouve Anatta et Olivier59. Alors que le départ approche, une partie de moi-même se demande ce que j'ai bien pu venir faire ici big_smile

Départ à 10h au son des cloches de vaches agitées vigoureusement par l'organisation et dont la mélodie nous accompagne sur quelques centaines de mètres. On démarre tout de suite avec une montée dans la forêt, au milieu d'un peloton qui s'étirera de plus en plus au fil des heures. Je marche avec Anatta, Olivier59 est un peu derrière et je ne le reverrai finalement pas du week-end. Il fait beau et un peu couvert, un temps parfait pour marcher.

11h30 : on passe à côté de la ferme auberge Belacker. Dès qu'on sort de sous les arbres, la chaleur cogne rapidement. On passe au col de Rimbach, puis on entame la montée vers le Rimbachkopf. On est à nouveau sous les arbres, c'est un peu monotone et ça ne monte pas vite : c'est un peu longuet sur la fin. Dans la montée en file indienne, je perds Anatta qui se fait doubler : on ne se reverra finalement qu'à la fin du tour !

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La ferme-auberge Belacker

Vers 13h15, j'arrive à Rouge Gazon. C'est la première vraie pause : il y a une ferme auberge et donc de l'eau, tout le monde s'arrête un moment pour reprendre des forces. J'ai déjà bu les 2L de ma poche à eau, je fais le plein et je grignote un peu, assise sur un mur pour reposer mes jambes. Le soleil cogne. Je repars : étangs du Neuwald (très joli endroit), puis petite descente et à nouveau montée vers le kiosque du Sotré, puis redescente un peu longue sur une piste forestière qui nous mène au col de Bussang.

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Les étangs du Neuwald

Certains s'arrêtent pour prendre de l'eau dans les gros bidons généreusement amenés par l'organisation, je préfère continuer sans m'arrêter, il me reste pas mal d'eau. Mal m'en prend : il y a environ 400m de D+ à gravir jusqu'au Drumont, et je vais en baver comme pas possible dans cette montée. Elle n'a pourtant pas l'air bien méchante sur la carte, peut-être un peu raide, mais je n'arrive pas à avancer, je manque de jus, je me sens faible. Peut-être n'ai-je pas assez mangé, en prévision du premier ravitaillement qui est annoncé juste après ? Je fais une pause, je mange quelques fruits secs, je m'aperçois que je ne suis pas la seule à avoir du mal. Je ne peux pas m'empêcher de penser que si ça va déjà mal alors que je n'en suis même pas à un quart de la distance totale, je suis mal barrée smile Je me mets mentalement quelques coups de pied aux fesses, je repars péniblement, et au prix de quelques pauses supplémentaires je finis par atteindre le Drumont. Pfiou. Ensuite redescente vers le col d'Oderen, descente qui me semble infinie car c'est là que se trouve le ravitaillement, que j'ai faim et que j'ai envie de me reposer !

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Dans la montée vers le Drumont

Arrivée au ravitaillement vers 17h. On est au km 27. J'essaie de ne pas trop manger même si l'assortiment de cakes salés et sucrés me fait de l'oeil : je sais que si je me gave trop, la suite de la marche risque d'être difficile niveau digestion. Je prends une petite demi-heure de pause, bois beaucoup (surtout l'eau citronnée et sucrée proposée par l'organisation, miam), m'allonge un peu pour reposer mes jambes. La fatigue musculaire est bien là, mais j'ai encore de l'énergie et un bon moral ; merci la nuit précédente qui a été reposante.
Je repars en compagnie de quelques autres marcheurs avec lesquels j'ai discuté ; on ne tardera pas à se perdre, chacun marchant à une allure différente. Le long peloton du départ est à présent complètement atomisé, on marche par petits groupes de 5 ou 6 qui se font et se défont au gré des allures et des pauses.
Une montée plus tard, nous voici sur une portion en crête qui sera la partie que je trouve la plus jolie et la plus sauvage de l'itinéraire, jusqu'au Grand Ventron. Le soleil commence à décliner un peu, nous sommes sur de petits sentiers très agréables. J'ai la pêche, je relance un peu pour m'échapper du petit groupe dans lequel je me trouve et je fais quelques kilomètres avec l'impression d'être seule au monde dans ce beau paysage.

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Sur les crêtes près du Grand Ventron

Arrivée à la ferme-auberge du Grand Ventron, changement de décor: c'est parti pour 5 km de bitume (ce seront presque les seuls). C'est moins bucolique, mais ça permet de dérouler en pensant à autre chose. Pendant ce temps-là le ciel se couvre et un orage éclate, nous mouillant modérément : il fait chaud, la pluie est la bienvenue. Arrivés au col de la Vierge, on est supposés monter sur la droite jusqu'à la "vieille montagne", mais l'orage gronde toujours et tout le monde file par la route jusqu'au col de Bramont. Il est 20h30 et il reste 5 km jusqu'à la ferme-auberge de Steinwasen, où sera servi le dîner. Au col, l'organisation nous attend avec des bombonnes d'eau, mais il m'en reste encore plein. Looongue montée dans les bois jusqu'au col de l'étang, puis encore plus longue montée vers le Rainkopf. J'en bave à nouveau, plus de jus, je m'arrête tous les 100m et finis péniblement la montée en me traînant. Il reste une descente jusqu'à Steinwasen, et comme tout à l'heure avant le ravito j'ai l'impression qu'elle ne finira jamais ! Enfin apparaît la ferme-auberge et les marcheurs attablés en terrasse. J'arrive à 22h, on est au km 47 et il en reste encore 51 smile

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Le dîner

Pour ceux qui font le tour de la vallée, plateau-repas avec soupe, salade de crudités, un plat dont je n'arrive pas à me souvenir du nom ("escargot de viande", les alsaciens me pardonneront d'avoir oublié le nom local) et une part de tarte aux myrtilles. Le coca glacé que je m'offre en plus relève du bonheur absolu. Je m'installe à la table de Raoul, un marcheur avec qui j'ai déjà échangé quelques mots pendant la journée (et qui, comme beaucoup d'autres, tique sur le fait que je vienne de Paris : "mais il n'y a pas de montagnes à Paris, comment tu fais pour t'entraîner ?" Je l'ai eue à peu près un milliard de fois, celle-là big_smile).
Je mange lentement, je sais que j'ai besoin de prendre des forces mais pas moyen de finir mon plateau. Comme à chaque fois que je fais un effort physique un peu intense, plus ça va, moins je peux avaler de choses. Je change de t-shirt pour un mérinos manches longues, sors la frontale, fais le plein d'eau, et me voilà partie pour la nuit avec Raoul et Michel, un serre-file qui fait partie de l'organisation. C'est pratique, il suffit de le suivre sans se poser de questions sur l'itinéraire smile Prochain stop au chalet Edelweiss, 15km plus loin. J'ai les jambes un peu fatiguées mais je n'ai pas encore sommeil, ce qui est une excellente chose. Il est 23h, il fait nuit noire à présent.

Les 15km jusqu'au chalet Edelweiss sont très roulants : larges chemins, montées et descentes douces, parfait pour dérouler sans trop réfléchir. On ne tarde pas à perdre Michel qui va bien plus vite que nous, mais il suffit de suivre le marquage et les frontales devant nous. On double quelques groupes et on se fait doubler par d'autres. Pas grand chose à dire sur cette portion : je discute de temps en temps avec mon coéquipier, je marche, et c'est à peu près tout. Arrivés au Markstein, la fatigue musculaire dans les jambes commence à se faire méchamment sentir. Je préfère attendre d'être au prochain ravitaillement pour faire une pause, mais qu'est-ce qu'il est looooin ce chalet Edelweiss ! On finit par y arriver vers 1h45 du matin et je m'écroule à l'une des rares places libres sur les bancs du chalet. Ambiance assez étrange que de voir ce tas de marcheurs l'air tous passablement hagards, ne marchant pas droit pour la plupart, certains endormis sur les tables ! Je commence à ne plus marcher droit moi non plus : pas de gros bobo, mais ça tire de partout au redémarrage dès que je reste immobile ou assise pendant plus de 5 minutes d'affilée yikes De plus, le besoin de sommeil commence à arriver, mais je préfère continuer à marcher tant que j'ai encore du jus. J'ai peur de ne jamais arriver à repartir si je m'arrête pour dormir. En revanche, impossible de manger quoi que ce soit : le ravito salé et sucré proposé par l'organisation ne me fait pas du tout envie, je me contente de quelques quartiers d'orange et de l'eau citronnée décidément bien bonne. J'espère que ça va tenir.

On repart au bout d'une grosse vingtaine de minutes, direction le Grand Ballon. On commence tranquillement sur le même type de chemins, avec la silhouette du Grand Ballon (et de son ballon radar !) devant nous. Au loin, on voit beaucoup d'éclairs depuis quelques heures au-dessus de la plaine d'Alsace, mais on n'entend pas de tonnerre. Arrivés au pied du Grand Ballon, il y a 200 petits mètres de dénivelé à monter, qui seront très difficiles pour moi : je me traîne comme une larve, mettant péniblement un pied devant l'autre avec l'impression d'en baver un maximum. Si j'en bave ici, je n'ose imaginer ce que va donner la dernière grosse montée du parcours : 900D+ à la sortie de Thann, après le petit déjeuner... ça risque d'être un calvaire. Je finis par me traîner jusqu'au pied du radar au sommet du ballon ; il y a tout d'un coup beaucoup de vent, et une belle vue sur la plaine d'Alsace illuminée. On ne traîne pas au sommet et on enchaîne directement avec la longue descente sur Thann.

J'essaye d'utiliser au maximum mes bâtons pour les descentes, mais je sens que mes jambes et mes pieds sont fatigués : des douleurs apparaissent et disparaissent aux chevilles, sous les pieds... Alors qu'on descend sur un sentier qui coupe à travers pâturages et forêt, l'orage nous rattrape et se met à nous tonner et pleuvoir dessus. Ce n'est pas un gentil petit orage rafraîchissant comme celui de la soirée d'hier ; celui-ci nous mouille et nous vente dessus avec acharnement. Conséquence directe : on accélère le pas autant qu'on peut et on se retrouve rapidement au col Amic, à la moitié à peu près de la descente sur Thann. Au col nous attend un fourgon de l'organisation où nous nous réfugions quelques minutes, en compagnie d'autres marcheurs qui pour certains dorment à même le fourgon (et dont certains sont probablement en attente d'un rapatriement après abandon). Je me force à manger quelques fruits secs avec beaucoup d'eau, ça a l'air de passer à peu près. Il est 5h du matin, on en est à peu près au km 72. J'essaye de ne pas penser à la montée qui nous attend après Thann : d'abord Thann, ensuite on verra...

On repart pour la suite de la descente ; l'orage s'est calmé, le petit jour point à travers les nuages. Du col Amic, la descente sur Thann est loooongue, à travers des chemins forestiers qui donnent l'impression de n'en jamais finir. Le sommeil commence à me jouer des tours, j'ai parfois l'impression de ne plus marcher droit et je dois me concentrer pour ne pas trébucher. La descente est in-ter-mi-nable. Après le Camp des Pyramides, on hésite sur le chemin à prendre : arrive une petite dame de 65-70 ans environ, qui fait le tour de la vallée comme nous et qui a l'air fraîche comme la rose. Elle nous indique le chemin et part devant à la vitesse de l'éclair. On commence à croiser les trailers matinaux qui montent dans l'autre sens. Je n'en peux plus de cette descente, je suis dans un état de fatigue lamentable, et je me demande où je vais bien pouvoir trouver l'énergie pour les 900D+ et 800D- qui restent après Thann et avant l'arrivée. L'idée d'abandonner à Thann me traverse bien évidemment l'esprit plusieurs fois, mais je me dis que je n'ai pas fait tout ce chemin pour abandonner maintenant, et qu'après tout je suis juste fatiguée - je n'ai pas de blessure ou de gros problème qui m'empêche réellement d'avancer (et que si je ne supporte pas la fatigue, ben fallait pas t'inscrire à une marche de 100km, cocotte ! smile).

On arrive finalement à Thann alors que le jour est déjà bien levé. La collégiale est très belle, mais je suis trop exténuée pour vraiment en profiter, encore moins pour sortir mon téléphone et prendre une photo. Un seul but agite mon esprit : avancer et finir le plus vite possible ! Au ravitaillement, les organisateurs nous servent un petit-déjeuner costaud : charcuterie, fromage, pain, café, jus de fruits, gâteaux... J'arrive à peu près à manger la charcuterie et le fromage mais c'est tout. Je suis dans un état second. Dans la salle, peu de marcheurs, mais à l'air plus déterminé et moins hagards qu'au chalet Edelweiss tout à l'heure. Après Thann, c'est la dernière ligne droite.

Je me change à nouveau, je fais le plein d'eau, et c'est parti pour le dernier tronçon, en grimaçant un peu car le redémarrage est devenu douloureux. Je repars avec Raoul et José, un ami de Raoul qui nous a rejoint dans la descente sous l'orage. Il nous faut une bonne dose de motivation pour repartir, mais on veut tous finir, avec l'idée qu'on ira très lentement s'il le faut mais qu'on ira jusqu'au bout. La montée qu'on appréhende beaucoup commence doucement, c'est même agréable dans l'air frais du matin. Il nous faut une bonne heure pour arriver au Plan Diebolt Scheurer (même pas 300m de dénivelé...) où on fait une pause. La somnolence me prend dès que je m'assois, on ne reste pas très longtemps. Le reste de la montée est plus raide, mais ça passe finalement assez facilement, tout doucement, à petits pas. Je commence à vraiment caler alors qu'il reste 200 mètres de montée environ : je n'en peux plus, je m'arrête tous les 100m, je me sens complètement exténuée. Alors que je débouche sur les pâturages entre le Thanner Hubel et le Rossberg, j'ai presque envie de pleurer tellement j'ai envie de finir cette montée (et le tour aussi...). Après force pauses, halètements et chouinements en tous genres, je finis par atteindre le point culminant de la montée et à amorcer la descente. Pfiou. Une bonne chose de faite... maintenant il reste 800D- à descendre sans se faire mal, ce qui vu mon état pourrait très probablement arriver lol

Je relance petit à petit dans la descente, brûlant mes dernières cartouches et me payant même le luxe de doubler un duo de marcheurs qui finit comme moi le tour. Je retrouve mes deux coéquipiers qui avaient pris un peu d'avance dans la montée et nous descendons lentement vers Saint-Amarin par le chemin que nous avons pris au tout début du tour, qui une fois encore donne l'impression de ne jamais finir tellement on a envie d'en terminer avec cette marche... Sur les derniers kilomètres, j'ai l'impression de dormir en marchant, des pensées désordonnées traversent mon esprit comme dans un demi-sommeil. Après ce qui nous semble une éternité, on finit par retraverser Saint-Amarin et rejoindre le QG de départ : mission accomplie ! Il est 13h, j'ai mis 27 heures pour boucler tout le tour et j'ai l'impression d'être au bout de ma vie, mais je suis super contente smile

Nous sommes accueillis par les acclamations de ceux qui sont encore au QG. Nous sommes en fait parmi les derniers à terminer : une grosse partie de ceux qui sont encore derrière nous a dû abandonner. On s'écroule consciencieusement sur une table, on s'offre le coca de la victoire et je manque de m'endormir au téléphone en appelant Monsieur pour lui donner des nouvelles. Je retrouve Anatta et on se raconte nos aventures respectives. Puis chacun part de son côté en se souhaitant à la prochaine et je m'en vais prendre mon train du retour (ou plutôt mes 4 trains du retour...), où je roupillerai consciencieusement pendant tout le trajet  smile

Epilogue : grosses courbatures le soir même et le lendemain, avec l'impression d'avoir les jambes en bois big_smile Ceci dit, pas les pires courbatures de ma vie (j'avais eu plus mal après avoir couru mon premier marathon). Les courbatures ont vite décru ; en revanche douleur plus persistante et gonflement sur le dessus de la cheville gauche pendant quelques jours. Pas d'autre bobo à déclarer, à part une ampoule pas bien méchante au talon droit. Bref, je considère que je m'en tire plutôt bien pour 27h d'effort non-stop smile

Dernière modification par Ada (12-07-2019 18:43:03)


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