Vous n'êtes pas identifié(e).
- Contributions : Récentes | Sans réponse
Annonce
#1 14-11-2020 15:31:35
- Jyhemix
- Membre
- Inscription : 21-05-2020
Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
ISLANDE : 15 au 29 juillet 2020. Traversée nord-sud.
Mercredi 15 juillet 2020 :
Grand départ pour notre trek islandais, 450 km prévus en 10 jours en autonomie complète.
08H45 : Sylvie me conduit chez mon acolyte de randonnée de toujours : Yves. Arrivé chez lui vers 09h00. Direction la gare à 100m pour prendre le train vers l’aéroport de Zaventem.
Décollage vers 14h00 pour arriver à Keflavik airport à 15h15. Vol masqué sans problème.
Première épreuve : Test Covid obligatoire. Résultat dans moins de 12h par sms….
Après avoir récupéré la valise...ouf, avec tout ce qu’il y avait dedans de suspect !!, direction le comptoir Europcar pour prendre possession du Jimmy ( 4x4 suzuki).
Sortie de l’aéroport sous le déluge. Bienvenue en Islande !!
On prend le volant direction Reykjavik. On cherche la consigne de la piscine pour déposer la valise après avoir préparé son sac et s’être mis en tenue de trek dans le petit Jimmy. Séance de contorsion et toujours sous le déluge.
On met 6 jours +½ de nourriture dans le sac et la provision pour les 4 derniers jours doit être déposée sur le parcours au gué de la Svarta sur la F26.
Il est déjà 20h, on décide de se faire un fish and chips avant de démarrer avec of course une lagger.
En avant pour quelques heures de route. Premier objectif, trouver une pompe à essence. On doit y acheter : une bonbonne de gaz, un briquet pour chacun. Quelques gâteries pour la route. On va oublier quelque chose d’important.. La suite nous le dira.
On repart toujours sous le déluge, le vent monte aussi.
Plus les kms passent, plus la situation empire. Déjà que le Jimmy a du chimi à 80 km/h. Sur la route vers Selfoss, même plus de visibilité, une vraie tempête. On est secoué par le vent. Des ornières d’eau et des grandes flaques ne nous rassurent pas. Yves, le Jimmy et moi, nous sommes dans la tourmente. On se pose des questions : mais où est-on? Faire 450 km avec un tel temps: mission impossible. Que faire ? On est en plein doute.
On quitte la route circulaire 1 un peu avant Hella et on prend la F30, ensuite la F32 et enfin la F26. Arrivés à la pompe d’Hrauneyjar (dernière pompe sur la F26 ) pour faire le plein, la pluie a diminué mais par contre le vent a encore augmenté. On doit faire très attention à l’ouverture des portières et une à la fois sinon ouragan et tornade dans le Jimmy.
Yves sort avec sa tenue au complet pour remplir le réservoir. En quelques secondes, il se retrouve frigorifié. Mais c’est quoi ce pays ? C’est quoi ce temps ?
Un 4x4 gros calibre arrive. Yves demande si le gué de la Svarta est passable mais pas de réponse à notre question. Ils n’y sont pas allés, trop de vent.
Il est 23 heures. On repart pour y aller quand même. Nous sommes sur la SPRENDISALUR. Peu après Versalir, on arrive au gué.
Bizarre, il fait encore clair et il est minuit et tout cela malgré ce foutu temps. On aperçoit même le volcan que l’on doit croiser après le lac Hagonglon lors de notre futur trek.
Il est 00h30, on arrive au gué de la Svarta. Il fait froid, il y a toujours du vent. On hésite, on essaye de deviner la profondeur. On se dit que si on reste au milieu, à cette heure, il n’y a personne pour nous aider.
On décide, trop risqué : plan B. Dépose du ravitaillement, retour vers la pompe, direction Geysir et la F35 vers Akureyri. On n'est pas encore arrivé !
1 km après le gué ( sur le sens retour ), on repère quelques gros cailloux sur la gauche. On emballe notre ravito pour 4 jours dans une couverture de survie et puis dans un sac poubelle gris pour le mimétisme, bien ficelé de scotch. On cache le tout sous quelques cailloux.
On se demande si un jour on reverra tout cela.
De retour à la pompe, on s’arrête pour dormir quelques heures dans le 4x4. Il ne fait pas chaud. Yves se met dans son “réactor” et moi, j’enfile ma doudoune. Malgré ce froid et le bruit du vent, on sombre jusqu'à 04h00.
On repart, objectif Akureyri avant 14h00.
Sur le trajet, on profite pour s’arrêter à Geysir vers 06h00. Première mondiale pour Yves. Le geyser STROKKUR jaillit dans toute sa splendeur. Il n’y a personne. J’y suis venu il y a 2 ans et c’était la foule..
Quelques kilomètres plus loin, nouvel arrêt à GULLFOSS. Là aussi, personne. Magnifique.
On emprunte enfin la F35, la KJALVEGUR. La piste est assez facile, Yves qui a pris le volant depuis la pompe a un coup de pompe..Je prends le volant et il fait un petit somme.
On alterne 2 heures plus tard. Sur tout le long de la piste, les paysages sont splendides.
Vers 11h00, on rejoint la route circulaire 1. Vers midi, on est à Akureyri.
Plein d’essence, car-wash et vers 13h, on dépose le Jimmy à l’agence de location. Objectif atteint 1 heure à l’avance. On a déjà un petit boni...lol.
JOUR 0 JEUDI 16 JUILLET
Départ : AKUREYRI ( nord de l’Islande)
Arrivée : BAKKASEL
Distance : 24,05 km
Dénivelé : +700 m
Vers 14 heures, débute notre aventure… Stay Foguse and never give up.
Après une bonne pizza au restaurant “Bryggian”, départ du port d’Akureyri, sous la pluie. On longe le bras de mer en direction de l’aéroport que l’on contourne après 6 km.
On rejoint la F829, en passant par quelques ponts. 1 km le long de cette route et à gauche, on commence une belle montée par un chemin de chevaux… bonjour la boue !! Après 5 km et 550 m de + nous voilà au col ( alt 670m). La descente boueuse aura raison de Yves, une belle chute sur le postérieur...Je vous laisse imaginer le tableau.
Km 19, nous rejoignons la F833. Arrivés à Illugastadir, bifurquant à gauche en passant au-dessus de la Fnjoska, nous cherchons un lieu pour monter la tente. Ravitaillement en eau de la rivière avec une filtration obligée. Km 24, enfin un endroit convenable. On monte la tente pendant une petite accalmie mais de courte durée. Aussitôt dans nos plumes, la pluie reprend de plus belle.
Réveil sans réveil vers 5h. La nuit a été bonne. Enfin, la nuit est un grand mot car il fait jour tout le temps.
Déjeuner dans la tente. Un café sucré, 2 barres miel-sésame et nous voilà prêts pour notre premier ultra.
Jour 1-17 juillet
Départ : BAKKASEL
Arrivée : STORAFLESJA Refuge pêcheurs au bord de la rivière Sudura
Distance : 55,880 km
Dénivelé : + 1063 m
Départ vers 06h30 en direction de Svartarkot. On longe la rivière Bakkaa mais première surprise après 2 km, nous nous retrouvons face à un gué. Impossible de traverser sans se mouiller les pieds...On y va, les pieds s’engourdissent rapidement au contact du froid de l’eau...Brrr. A peine réchauffés, voici un second gué, un peu plus imposant. Allez, plouf. Encore un autre...Replouf.
Après 10 km et 2h d’efforts, après avoir passé un refuge (Sorlastadir) ou pâturent une horde de chevaux, nous attaquons la grosse montée de la journée pour passer de l’autre côté du Vallafjall. Un peu moins de 400 de positif à avaler. D’abord une piste pour de gros 4x4. On la quitte rapidement pour une belle monotrace avec quelques passages sympas au-dessus d’un torrent.. Ne comptez pas y prendre de l’eau, le torrent étant très en contrebas.
3 km plus tard, km 14, nous voici arrivés sur le plateau entre le Baejarfjall et le Hellugnupur. Splendide. On continue sur la monotrace, en la cherchant régulièrement. Merci à notre guide Gps qui nous permet de nous remettre sur la bonne route. On chipote un peu face à un marais. On traverse la Eyjardalsa tout en profitant pour se ravitailler en eau. Le vent est de la partie depuis quelques heures. Impossible de continuer avec le poncho, un vrai parachute. Des kerns nous guident vers la descente en direction de Kidagil au travers de buissons. En bas, après 5 km, il y a normalement un bar. On coupe court à travers des hautes herbes très wet. On doit contourner la clôture vers un portillon pour passer de l’autre côté. On décide de continuer sans passer par le bar, quelques centaines de mètres sur la F842. Le vent monte de plus en plus. Nous sommes aussi pour la première fois mais pas pour la dernière le long du Skjalfandafljot. Impressionnant à cet endroit. On passe de l’autre côté, il y a un pont.
Avant d’entamer la F843 pour 24 km. Eh oui, cela va être long. Donc avant, on en profite pour faire un petit break, à l’abri du vent grâce à quelques petits sapins. On se recharge, on grignote cacahuètes, barres…
Nous sommes prêts pour cette longue piste légèrement montante mais heureusement vent dans le dos.
Les kilomètres s’enchaînent. An km 37, au détour d’un virage, nous apercevons au loin le Sellandafjall. Impressionnant dans cette plaine. Il ne nous quittera plus pour cette étape.
Nous voilà arrivés à Svartarkot, après 47 km et 10 heures. On décide de continuer vers Botni mais d’abord on se refait une santé. Arrêt sur le pas de la porte d’un chalet. Petite soupe et ses accompagnements. On repart en traversant la ferme.
La piste s’est transformée en track interdite au 4x4 et beaucoup plus agréable. On longe la rivière Sudura et on entre dans les champs de lave.
Après près de 56 km, on tombe sur un refuge non répertorié.Ce n’est pas Botni mais on décide de stopper ici. Bonne idée car il se met à pleuvoir très fort.
Ce n’est pas si mal que ça, ici.
On reçoit de la visite, un couple en gros 4x4 mais ils ne se posent pas.
Souper lyophilisé. Pâtes aux fromages pour Yves et riz végétarien pour moi.
J2- 18 JUILLET
Départ : refuge STORAFLESJA
Arrivée : DYNGIUFELL
Distance : 42,63 km
Dénivelé : +729m
Lever vers 05h30, départ à 06h30 après le déjeuner habituel.
1ère étape refuge Botni, il ne doit plus être trop loin..5 ou 6 km. Petit jeu entre amis, le premier qui le voit gagne …. le respect de l’autre !
On tourne à droite, à gauche… tournicotons tournicota ( orthographe !!)
Vent de face, vent de dos.. vive les champs de lave.
Gagné après 7 km, je vois Botni. On y arrive après 8 km et en un peu moins de 2h.
On s’arrête. Le couple de passage, hier soir, y dort encore. On fait le plein en haut, presque 2 l car normalement il n’y en a pas avant le refuge Dyngiufell.
Et ça repart, nous en avons le tournis.. quel champ de lave. On en sort après 17 km et on se retrouve alors devant un désert de sable gris noir...Magnifique. En se retournant, on aperçoit au loin le Sellandafjall ( qui culmine à +- 1000m).
Quant au volcan Askja, il est dans les nuages. On essaie de le deviner mais c'est peine perdue.
Après 27 km, on s’engage dans le Dyngjufjalladur.
On arrive à notre premier passage au refuge Premier.eh oui !! vous allez comprendre. Nous sommes au km 29,5 après 06h30 de marche. On se ravitaille avec un lyophilisé..pâtes fromage pour Yves..Encore...Il adore !! Pour moi, c’est pennes bolo. Il y a tout dans ce refuge..Un 4 étoiles. Même du chauffage et on en profite car dehors il ne fait pas chaud, max 5 degré et du vent mais pour le moment journée sans pluie. On y reste une petite heure. Direction Viti et puis Drekki par le col de Jonasskaro. Le premier raidillon se passe facilement. Tout est splendide ici.
Premier replat et quelques petites rivières à traverser mais il fait de plus en plus blanc. Il y a de la neige et toute fraîche. Plus on monte, plus il y en a. On cherche le balisage de piquets blancs et jaunes. Pas évident du tout. On passe les 1000m, nous sommes dans 20 à 30 cm de neige. Nous ne sommes pas équipés pour cela avec nos trails. Un nouveau raidillon. Heureusement, le GPS nous aide à trouver les piquets mais la montée devient de plus en plus difficile. A 1200 M de positif, je me pose des questions. 40 cm de neige !! On ne voit plus les piquets, ni devant nous. Terrain inconnu dans de telles conditions, je me pose des questions. Est-ce raisonnable de continuer sans savoir ce qu’il y a devant et après le col. J’en parle à mon acolyte qui me connaît bien. De suite, il a compris...On fait demi-tour et direction le refuge. Pourtant le col n’est pas loin. A moins de 1 km. Un terril pour nous.
On descend par le même chemin. Il y a nos traces dans la neige. C’est facile.
Arrivé au refuge, nous avons fait 42,63 km. On décide d’y dormir. Un 4 étoiles ne se refuse pas. Dehors, la température est de 1° mais nous on a mis une bûche et il fait très bon à l’intérieur. On soupe, on papote un peu sur ce que l’on va faire demain.On va devoir changer nos plans. On a l’habitude.
Nous passons une très bonne nuit bien au calme. Normalement, d’après les réservations affichées sur la porte, il devait y avoir un couple pour cette nuit mais ils ne sont pas venus. Un jour plus tard, il y aurait eu 16 personnes donc refuge complet.
J3 - 19 JUILLET
Départ : DYNGIUFELL ( refuge)
Arrivée : KISTUFELL
Distance : 55,400 km
Dénivelé : +710 m
Lever vers 05h00 et départ à 06h10.
Surprise ce matin. Il a neigé la nuit à 100m de d+ par rapport au refuge.
Nous n’avons pas beaucoup le choix pour le changement d’itinéraire. Plein sud vers la F910 à travers le Dyngjufjalla Alur.
Plus nous avançons, plus il y a de la neige et la température est de 1°.
Notre marche n’est pas facile, on s’enfonce dans la neige, on glisse si on veut suivre le sillage du 4x4….
Au loin, nous apercevons un "monolithe", le Kattbekingur, nous sommes maintenant sur un plateau à 900 m d’altitude.
Arrivé à sa hauteur, nous rencontrons un Ranger. Rencontre sympa. Il se renseigne, d’où on vient, où on va. Il en prévient un autre. On se sent sécurisé. Mais ..ton réservoir de gasoil n’est pas fermé !! Eh oui, il se balade en Islande, trappe ouverte.
Nous sommes au Km 16 de la journée.
Après 19 km, nous bifurquons à gauche sur la F910. Un 4x4 arrive, ce sont des Belges et francophones en plus. On les arrête. On discute. Ils sont en Islande depuis près de 3 semaines et vont bientôt repartir vers la Belgique. La F910 est ouverte depuis 3 jours!
Ils nous proposent de l’eau. Yves accepte de suite.Super sympa, car à part la neige, il n’y a pas d’eau ici !
Au km 25, nous quittons cette piste pour une autre en prenant plein à droite vers Gaesavotn. Nous sommes stoppés net. Un vent de face à décorner les bœufs. Yves s’arrête pour satisfaire un besoin. J’avance doucement face au vent. Erreur…
Yves revient et fait la jonction après 2 km. Et soudain, je constate que sa housse de sac claque au vent. Elle ne tient que grâce à l’élastique. Ouf mais plus de poncho. Il s’est fait la malle avec le vent. Il doit être loin maintenant.
nous longeons le Gigoldur par la droite.
Au km 42, nous rejoignons notre trace au pied du plus grand glacier d’Europe. le Vatnajokull. Nous avons évité la zone inondable du Flaedur.
Nous filons vers le massif Urdarhals en ligne droite. Piste en sable, vent de face, pfff !
A son pied, le terrain change littéralement, nous voici dans du caillou, du caillou…
Nous montons à plus de 1000m à son sommet. Des kilomètres de cailloux.
Au km 50, nous entamons la descente ( en cailloux ) vers Kistufell..
La neige refait son apparition sur les derniers kms.
Moi aussi, j’ai perdu quelque chose lors d’un arrêt, un de mes 2 gants imperméables s’est fait la malle. Re..pfff !
Quelques petits raidillons plus loin, on aperçoit le refuge, à flanc de montagne. Super content d’y arriver. On a mal géré cette étape. Hydratation faible et on ne s’est pas arrêté pour se ravitailler. On a zappé notre bon repas lyophilisé. Yves a échappé à son macaroni fromage.
Demain, on ne se fait qu’un ultra ( km supérieur au marathon). A 42,2 km , on cherche à mettre la tente et on prend le temps de randonner.
Rituel fait : souper lyo, on regarde pour demain, on met un peu le désordre dans le refuge avec nos affaires...il y en a partout.
A 20 heures, on se met dans nos plumes..et pas besoin de berceuse.
A 22h30, je suis réveillé de mon profond sommeil par une intrusion bruyante dans le refuge. Dark Vador fait irruption. Il nous parle dans la clarté de la fenêtre, je ne le discerne pas. Je ne voit qu’une ombre casquée. Où suis-je ? Dans un film de G.Lucas ? Déjà que l’on se croit sur la lune.
Je reprends mes esprits et je m’aperçois enfin que nous avons affaire à un être de couleur noire venu à vélo.
Nous discutons un peu, il vient de Londres et fait la traversée de l’Islande à vélo.
Nous sympathisons.
Nous sommes rattrapés par Morphée.
00H30, de nouveau un réveil bruyant. Un 4x4 arrive. On entend des bruits tout autour de notre cabane. Que fait-il ? qui c’est ? Réponses demain.
J4 - 20 JUILLET
Départ : KISTUFELL
Arrivée : HNIFLAR
Distance : 44 kms
Dénivelé : + 350m
Après une seconde partie de nuit plus calme et le déjeuner traditionnel, on quitte le refuge vers 07h00. Notre sarrazin, lui, décide de partir vers 09h00. On risque de le revoir assez tôt avec son vélo de compétition. Il emprunte le même itinéraire que nous pendant 20 km.
Alors, ce bruit de la nuit. Apparemment, quelqu’un est venu recharger le réservoir à mazout, en gros 4x4.
Il fait nuageux, pas de vent, ni de pluie mais il fait très froid. Il y a de la neige. Nous sommes à +- 900 m d’altitude. La piste est balisée par des piquets jaunes peu visibles. Nous la suivons en direction de Gaesavotn. Lieu prévu pour une halte ravitaillement en eau et pour casser la croûte. La piste est très enneigée, on se demande comment va faire notre cycliste pour progresser dans un tel terrain.
Après quelques kms, nous tombons sur un gros 4x4, ils dorment à l’intérieur ( on sait qu’ils sont 2). Certainement, les bruyants de cette nuit.
Après quelques montées et descentes glissantes où les appuis dans cette neige molle ne sont pas très fermes, nous commençons à descendre vers Gaesavotn et son refuge. Il est presque midi, la neige se fait rare, nous sommes dépassés par le gros 4x4 mais toujours aucune trace de notre cycliste noir.
Comme prévu, nous voilà arrivés au refuge qui est, à notre surprise,fermé , nous prenons notre repas lyo de midi : pâtes bolo pour moi et...pâtes fromage pour Yves...Il adore !
Nous discutons avec le grand Islandais du 4x4 ( training bleu, short et grandes chaussettes rouges, baskets.. le look nordique !!) Nous ne parlerons pas de sa compagne. Nous, nous savons pourquoi.
On lui demande si les rivières à venir vers le Vonarskaro sont traversables. Il veut contacter un ami mais pas de réponse. Il ne pense pas et nous dit même que le Vanarskaro est actuellement fermé. Zut, cela veut dire un grand détour en remontant vers le nord puis passer le pont sur le Skjalfandafljot (quel nom à dormir debout). Rappelez-vous, nous l’avons déjà traversé au début de notre trip, bien plus au nord, lors de notre premier ultra ( ultra = + de 42 km en une journée).
Après, ce sera plein ouest vers Nyidalur. On a le moral au plus bas, 40 km de détour sur des pistes, pfff !
On repart pour ce détour. On quitte ce magnifique refuge fermé… ce n’est pas notre jour.
Premier gué, juste après le refuge, un tout petit… Et plouf, je rate un caillou et mes pieds de plomb se retrouvent noyés. Heureusement, Yves n’a rien vu, il avait pris les devants sur cette piste très caillouteuse.
Point positif, on reverra peut-être notre sarrasin car il n’est toujours pas revenu à notre hauteur et il est 14h. On s’inquiète un peu pour lui.
Premier objectif : le pont à 9 km.
Après 3kms, arrive au loin un 4x4 blanc. Un ranger islandais ? Et non… c’est une ranger islandaise. Pays de surprise. Questions habituelles : vous venez d’où ? Comment ça va ? Elle est de suite rassurée de voir nos visages souriants. Elle nous raconte que souvent elle voit des visages abattus. Nous, on est en pleine forme malgré tout. On parle des gués et du détour obligé. Surprise, elle nous demande d’où on tient ces infos. On lui explique le tout de notre rencontre avec le grand islandais aux chaussettes rouges. “ Mais non, ce n’est pas interdit de passer par le Vonarskaro ! “. Par contre, pour traverser les 3 rivières, elle ne peut pas affirmer que cela est possible pour le moment. On revoit de nouveau nos plans. On reprend notre route plein sud après avoir passé le pont. Et ainsi, retrouver notre trace après un détour estimé à +- 18 km.
On continue sur notre piste de cailloux, on se retourne de temps en temps et toujours pas de sarrasin.
Et à 2 km du pont...on le voit au loin, avec sa doudoune jaune, derrière nous, il nous a vu et tout en roulant, il nous fait de grands signes en risquant presque de tomber de sa monture.
Arrivé à notre hauteur, il est fou de joie, il est étonné de nous savoir déjà si loin. Il nous raconte ses difficultés dans les 20 premiers kms enneigés où il a dû pousser son vélo plutôt que de l'enfourcher.
La ranger, de retour du refuge, arrive aussi à notre hauteur. On discute un peu, quelques photos souvenirs. Un bon moment. Une belle rencontre.
Tout le monde se quitte et reprend sa route.
Notre ami file à toute vitesse vers Nyidalur. On le suit du regard jusqu”au dernier moment.
On arrive, enfin, à ce fameux pont après 9kms.
Il fait bon, on se ravitaille en eau pour la dernière partie de l’étape.
On profite, en passant, pour aller voir la cascade de Gjallandi.
La piste plein sud vers Hniflar st interminable. Caillouteuse à souhait. Pfff.
On est en mode zombi. Un pas devant l’autre. On ne parle plus.
On arrive à un gué peu profond dans la verdure et au loin apparaît Hniflar au centre de la photo, deux monticules bizarres très noirs. On est à 42 km et on se dit, “maintenant, dès que l’on trouve un endroit pour la tente: c’est bon pour aujourd’hui.
On marche encore 2 km. On trouve notre bonheur à l’abri du vent qui s’est levé au bord d’un ruisseau.
Endroit idéal pour planter notre abri. On est fatigué ce soir.
Rituel habituel et une bonne nuit en vue.
A peine dans notre tente, il se met à pleuvoir mais cela ne nous empêche pas de dormir aussitôt couché.
J5 - 21 JUILLET
Départ : HNIFLAR
Arrivée : Entre SYORI-HAGANGA et SKROKKALDA ( bord d’un ruisseau)
Distance : 46,500 kms
Dénivelé : 870 m
Réveil devant une vue splendide et ensoleillée. La journée s’annonce bien et on est retapé.
.
Au loin, le majestueux glacier du Vatnajokull, en avant la plaine du Skjalfandafjot.
Nous avons déjà parcouru 275 km.
Départ vers 07h00, on a pris le temps...
On commence à monter dès le départ vers le col du Vonarskaro.
Hniflar est désormais derrière nous ( à gauche ).
On arrive rapidement au col. La vue devant nous est à couper le souffle. Quel endroit magnifique.
On descend, c’est raide. On suit le balisage, on traverse un névé. On reste debout.. Ouf !
Le balisage doit nous amener à Hverahlio, un endroit paradisiaque tant attendu depuis des dizaines de kilomètres : une cascade d’eau chaude. On avance bien et on arrive un peu avant 10 heures.
C’est vrai, un Mul nous l'avait écrit : un petit paradis. On va pouvoir enfin se laver et prendre un peu de bonheur.
On y prend notre temps, un bon moment de détente. L’eau est chaude, il fait plein soleil et nous sommes au milieu de nulle part. ON EST BIEN. Paroles de Célestes !
On profite de ce moment des plus agréables pour faire un brin de toilette, laver son peu de linge avec du savon Alep, bien sûr ! Respect de la nature.
On y reste une bonne heure.
Mais il faut repartir, on a encore beaucoup de chemin.
On en prend plein la vue aujourd’hui, on traverse maintenant le Snapadalur. Une plaine bizarre avec ses formes spiralées.
Après cette traversée de quelques kms, nous arrivons au pied du Kolufell mais surprise on ne sait pas le contourner par le sud. Eau et névé trop importants donc on décide de passer par le col de Tvilaskaro.
Montée caillouteuse assez raide mais pas très longue. On bascule de l’autre côté vers le magnifique lac Kviavatn.
Nous voilà arrivés au bord du lac vers 13h et on profite de ce moment pour faire mallette. Yves et ses pâtes au fromage, moi pâtes bolo pour changer !
On repart ragaillardis en suivant tant bien que mal le chemin rare en piquets.
2 kms plus loin, au sommet d’une colline,nous sommes au km 20 de la journée, nous devons descendre une belle pente bien raide nous ouvrant un très beau panorama sur le sud du Vonarskaro et plein ouest
sur le volcan qui ne nous quittera plus de la journée : le Syori-haganga.
Tout au fond, à droite de l’image.
La descente achevée, on ne sait pas couper plein sud.. On s’enfonce dans une mixture sablonneuse et faites de lichens.
On bifurque vers l’est pour trouver un passage plus stable. On rejoint la piste.
On traverse quelques petites rivières, on se ravitaille en eau.
Les kilomètres s'enchaînent et le volcan ne se rapproche pas beaucoup.
La piste n’est pas monotone et nous y sommes seuls. On est bien.
Quelques petits gués à passer. La vue est splendide. On quitte le parc national.
Au fur et à mesure que l’on s'approche du lac Hagongulon, le vent se force.
Et le volcan se rapproche…
Arrivés au km 42, nous sommes au plus proche, il est vraiment grandiose.
On bifurque à droite plein ouest. La piste monte, monte et encore...un beau raidillon.
Mon acolyte ne parle plus. On vient de faire encore un ultra et à mon avis cela lui suffit pour aujourd’hui.
Arrivés en haut de la bosse, on scrute l’horizon. On voit au loin des pylônes ( sur le Skrokkalda). On aura certainement du réseau ce soir.
La descente entamée, on voit un champ de lave sur la gauche d’une petite piste que l’on prend. On doit s’abriter du vent.
Yves en a marre. On met la tente ici !
Quoi là dedans ? Yves a repéré un trou sablonneux.. Je vais jeter un œil. Je m’enfonce jusqu'à la cheville. Ah non, pas là, lui dis-je !
Il insiste pour stopper au plus vite. La-bàs de l’autre côté du ruisseau.. On sera à l’abri. Ok, on va voir.
Notre dialogue : Yves : ici. Moi : bof, là on sera mieux. Yves : non ici...Ok j’abdique.
On a besoin de pierres de lave pour bien fixer la tente avec ce vent et ce sol gris sablonneux mais on sera bien… c’est le principal.
Une fois installé, on appelle nos moitiés. On discute un peu de ci et de là. Demain sera une étape importante : on doit récupérer le ravitaillement laissé le long de la F36. S’il y est encore.
On a passé une très belle journée.
Ah oui, Yves à un souci avec ses chaussures, le renfort arrière est complètement déchiqueté et ses chaussettes sont mêmes trouées mais il n’a pas mal.
Par contre, les miennes qui sont les mêmes que les siennes n’ont rien mais moi, j’ai mal aux tendons d’Achille surtout le droit. On entame la pharmacie. Dafalgan et nurofen sont au menu du souper.
Sur ce, bonne nuit bien claire.
J6 - 22 JUILLET
Départ : Skrokkalda ( dans le Hagonguladur )
Arrivée : Croisement F26 Illugaverskvist
Distance : 46,460 km
Dénivelé : 500 m
Départ vers 07h00...70 km nous séparent de Landmannalaugar. Donc 2x50 km. Dans 2 jours nous y serons avec 2 jours d’avance. Mais avant premier objectif, notre ravitaillement caché. Y arriver, c’est certain. Le retrouver, c’est moins certain.
Mon tendon d’achille droit me fait souffrir énormément en démarrant mais heureusement la douleur s'estompe rapidement et après 1 km, je marche normalement. On suit la piste qui longe la rivière inconnue dans un petit canyon, de nouveau, c’est splendide.
On la traverse à plusieurs reprises pour arriver rapidement sur la F26 après 5 km tout en descente. Nous voilà revenus à +- 700m d’altitude.
On remonte 1 km sur la piste plein nord. On quitte la piste plein ouest pour contourner un petit lac. Lac qui ferait le bonheur des pêcheurs à la mouche. Les truites étaient en pleine activité de gobages.Le lac est contourné. On cherche un peu une trace reprise sur la carte. Invisible, on s’oriente sud-ouest en se donnant des points de mire. On remarque une série de piquets oranges parallèles à notre progression et on décide de suivre cette trace fictive. Bonne idée, quelques kms plus tard, on retrouve un semblant de passage.
5 km et on devrait passer un gué. Bingo, le voici. Yves, filmé, nous donne la technique de passage sur les cailloux mais plouf, raté, un pied dans l’eau.
Nous sommes aux paradis des pêcheurs, devant nous, le lac KVISLAVATN s’ouvre à nos yeux. Encore un endroit magnifique. Petit 360 °filmé pour en garder un bon souvenir.
Encore un gué facile.
Mais on s’approche déjà de notre cachette nourriture…
Et là, Yves s'exclame : “ Mais, on est cons ! Mais qu’est ce qu’on est cons ‘ “ il insiste. Je le regarde surpris et étonné. “Quoi ? “
Yves : “ on est vraiment cons ! On a oublié quelque chose !”
Mon franc ne tombe pas..Il me fait deviner… “ Au ravito.. y a pas de bièreS.”
Mais qu’on est cons. On apporte un ravito en voiture et on n’a même pas penser à l'agrémenter de bières et autre chose de plus agréable à manger que du lyophilisé.
Là, on peste vraiment. On n’a jamais été aussi cons…
Soudain, à l’horizon de notre vue, la vie reprend..La F26 est de nouveau visible. Des tornades de poussières apparaissent. Ce sont des 4x4 roulant à vive vitesse, visibles de très loin.
On aperçoit aussi une horde de chevaux islandais. Ils suivent aussi cette piste.
On les manque de peu à notre arrivée sur la F26. On la prend sur la droite pour arriver sur ce fameux gué de la Svarta qui nous avait fait rebrousser chemin cinq jours plus tôt.
Mais que se passe-t-il à cet endroit ?..Nous sommes subitement attaqués par des millions de petites mouchettes. Ce ne sont ni des mitges, ni des moustiques. Elles tournent sans cesse autour de notre tête. Elles ne piquent pas. Ouf ! Mais, elles tentent de pénétrer par tous les orifices de notre visage. Les yeux, elles y foncent. Ce n’est pas non plus ce genre de ravito qu’on est venu chercher ici. On n’a pas de filet de face. Ce petit truc fera d’office partie de notre équipement lors de notre prochain trek. On traverse la Svarta qui ne nous paraît pas infranchissable. On aurait pu le faire avec notre Jimmy. Encore 1 km pour notre cachette alimentaire. On se pose des questions : sera-t-il là ? Des animaux en auront-ils profiter ?
Les cailloux posés dessus apparaissent.
Rien à bouger. Ouf, tout est là et intact. On jubile mais ...pas de bonnes bières. Un plaisir raté !. A toute vitesse, les petits volatiles sont encore présents, on déballe le tout et on range ce précieux dans notre sac. Chouette, nous voilà repartis avec près de 3,5 kilos de nourriture dans notre sac à dos. 5 jours d’autonomie alimentaire à porter. On avait oublié que l’on avait un sac à dos.
Nous sommes au km 18 de la journée et approximativement au km 290 de notre trek.
On quitte la piste par la droite aussitôt. Nous suivons le chemin inverse des chevaux.
Les mouches sont toujours présentes. Notre odeur y est sans doute pour quelque chose. On en devient zinzin de ces bestioles, on se fait des films.. Une escadrille de banzais japonais nous attaque. Quand elle disparaît, c’est un éclaireur nippon qui se pose sur le crâne de mon ami Yves et qui envoie des messages codés à la base pour mieux nous attaquer.
“Karera wa tsukarete irunode, watashitachi wa karera o odoroka semasu. Taiyō ga karera no me ni aru”
Traduction : “ Ils sont fatigués, attaquons par surprise, ils ont le soleil plein les yeux “.
On devient fous…
On approche de de Versalir mais on y passera pas… Mais…
Km 25, on traverse de nouveau la F26 en direction du lac Saudafellslon...Mais…
Les mouches ont presque disparu. On a gagné une bataille.
On continue tranquillement notre progression pour arriver au km 31 pour un nouveau gué ...Mais….
MAIS...Il y a ce gué à traverser… Largeur +- 35-40 m. Profondeur inconnue? On ne voit pas à 20 cm, eau trouble. Courant très puissant… On a vite compris.. Si on met un pied dans l’eau, on sera vite beaucoup plus bas en aval. On n’a pas de bateau. Et en face, on ne voit pas de trace et pourtant il devait y avoir une. On regarde la carte et on décide de filer plein ouest en longeant cette Illu Gavers Kvist vers un autre gué qui nous ramène directement sur la F26.Ensuite, on pourra reprendre à gauche après le pont pour revenir sur notre trace.
Après 3 km, nous voici au gué mais de nouveau impossible de traverser. Même scénario. On râle un peu. Que faire ? De nouveau, on regarde la carte et on constate avec un grand désarroi qu’il n’y a qu’une solution. Retour sur nos pas, en longeant la Storavers Kvist jusqu’au pont près de Versalir.
A mon avis : verskvist veut dire fleuve ! A vérifier.
Cette erreur nous fait faire un détour de près de 13 km. Pfff !!
On profite d’un petit abri caillouteux pour faire malette à l’abri du vent.
On regarde quand même si on peut traverser quelque part mais c'est peine perdue.
De retour sur la F26 au km 39 de notre étape.
On passe enfin cette grande rivière ...sur le pont de Versalir.
De suite, on prend un sentier de chevaux sur la gauche pour rejoindre de nouveau la F26 au km 44,5 et là, on décide vu que l’on a fait notre ultra du jour de trouver un lieu pour mettre la tente.
Arrivés de l’autre côté du gué de secours inexistant, on aperçoit sur la gauche de la piste en contrebas un bel endroit pour le faire. Nous sommes au km 46,5 de la journée.
On peste un peu, c’est comme si on avait fait 31 km au lieu des 50 prévus. Demain, si on veut être à Landmannalaugar, on devra faire 70 km…
La tente est bien mise et bien ancrée car il y a encore du vent.
Quelques gros 4x4 bruyants passent mais ne nous empêcheront pas de passer une bonne nuit.
J7- 23 JUILLET
Départ : F26-Illugaverskvist
Arrivée : Eskihlioarhnausar ( Bord de la Tungnaa)
Distance : 51 km
Dénivelé : 600 m
Après cette bonne nuit et le traditionnel déjeuner, on lève le camp. La tente est mouillée, il a plu cette nuit… rien entendu.
On démarre à 06h30. Le tendon me fait souffrir les premiers kms puis la douleur s’estompe ...Ouf !!
On décide de ne pas rejoindre notre trace mais de suivre la piste pour la rejoindre beaucoup plus loin. Là où la piste rejoint le bord de l’immense lac Porisvatn.
Les km s’enchaînent rapidement. On marche à du 11 min au km. On croise quelques 4x4 dont un monstre. Il arrivait sur nous à toute vitesse avec derrière lui un nuage de poussières impressionnant. Heureusement à notre hauteur, il a ralenti. Mais quelle bête, un dinosaure des routes. Jamais vu un tel engin.
Surprise, on rencontre à contre sens un randonneur bien chargé, le premier depuis notre départ. Il est parti de Skogar et va vers Myvatn. Il est seul. Bon vent à lui.
La piste est très rectiligne et on la suit pendant 18 km pour arriver à un faux plat montant de 3 km, une belle bosse.Le trafic est de plus en plus intense.On croise même un autobus tout terrain.
On la quitte au km 25 (ouf) et il n’y a que 5h que l’on randonne.
Enfin, fini la monotonie et retour au calme sur une monotrace bien agréable.
Vers midi, arrêt casse croûte et devinez : pour Yves, c’est pâtes…fromage..
Moi : pâtes bolo.
Le terrain devient de plus en plus vallonné et montagneux Au km 33, après une belle descente technique dans les cailloux, retour à la civilisation: une route en macadam et c’est la F26.
On la remonte 2 km puis on bifurque à gauche plein sud à l’azimut vers le lac Hrauneyjalon. Arrivés au bord, à gauche toute en suivant la route F208 qui va nous amener à notre Landmannalaugar.
On s’arrête un moment pour aller voir et prendre quelques photos près de la chute : Sigoldufoss.
Fin de la route goudronnée, on entame la piste et une belle montée nous attend.
Il se met à bien pleuvoir. Petit arrêt pipi sur le bord de la route et ...patatra, me voilà à terre en un temps record. Deuxième chute du trek. Pfff.Quand on met son pied d’appui sur un caillou qui roule, voilà ce qui arrive.
Le temps est devenu très mauvais, vent et pluie et une circulation de plus en plus dense vers le paradis des randonneurs touristes. Un bus VW transporteur tchèque s’arrête à notre hauteur et nous propose, non pas de nous prendre mais nos bagages uniquement. On refuse. Non mais, on ne va quand même pas faire le reste de l’étape tout nu !
Au sommet du col, il y a un chemin à droite qui file dans le champ de lave. Normalement, c’est notre trace.La prendre est interdit. La piste, elle, file droit devant.
On la voit au moins sur 4-5 kms
.
On prend donc la piste...Mais c’est long...En plus, elle est toute ondulée. Pas évident de marcher.
On arrive au bout de cette ligne droite et on arrive sur les bords de la Tungnaa. Quel monstre cette rivière. Vraiment impressionnante.
On commence à fatiguer. On ne verra pas Landmannalaugar ce soir. Cela fait 50 km que l’on marche.Il nous reste 6-7 km. On décide de s’arrêter. On cherche un endroit un peu à l’écart dans le champ de lave pour monter la tente. On trouve vite l’endroit idéal.
On fait le topo pour demain et on se dit pourquoi pas faire une halte d’une journée à Landmannalaugar et profiter de l’endroit. Ok adjugé.
Pas besoin de berceuse ce soir.
J8 - 24 JUILLET
Départ : Champ de lave, bord de la Tungnaa, face au massif Eskihldamnausar !
Arrivée : Refuge Alftavatn.
Distance : 38,700 km
Dénivelé : 1120 m
Départ après notre rituel vers 06h50, direction ce camp touristique très connu en Islande. Un des endroits du monde le plus visité et parcouru. Il doit nous rester plus ou moins 10 km, 2 à 3 heures de rando tranquille sur la piste.
Il fait beau ce matin. Soleil et pas de vent. Les paysages grandioses. Une belle journée s’annonce.
Après 2 heures de marche et 10 km apparaît au loin le lac de Frostastavatn dans un paysage de carte postale magnifique. Il fait calme sur la piste, pas de trafic, ouf !
Un croisement. Et un piquet directionnel nous indique que notre arrêt est encore à 5 km. On a un peu sous-estimé la distance.
On contourne légèrement le lac, une petite grimpette nous permet de le voir dans son entièreté. C’est magnifique.
On quitte la F208 et vers la droite direction Landmnalaugar.
Miles ou kilomètres ???
Voilà, notre arrêt est en vue…
Nous avons parcouru 16 km. Hum, quelle sous-estimation.
On va se reposer une journée. Nous sommes à +- 380 km depuis le début de notre aventure.
On cherche un peu après… devinez quoi ?
Oui, de quoi boire une bonne bière !
On trouve un vieux bus tout terrain qui sert de petite supérette à l’heure actuelle.
On y trouve notre bonheur.. On est Happy.
Une fois abreuvé, nous allons à la recherche du Hot Spot. Le chemin en caillebotis nous amène à la piscine d’eau chaude. La température y varie de 25 à 45 degrés. Chouette. Un moment de pure bonheur, un de plus.
On y reste 1 heure. On remonte couché dans l’eau vers le ruisseau bouillant qui alimente ce bassin. On est bien.
Le chef Chaudard nous montre comment bien nager. Bravo chef, vous nagez bien, s’exclame Pitivier. Dédicace à mon ami Mike ( Pascal).
Bien sûr, on profite de ce moment pour faire un brin de toilette.
On quitte avec regret cet endroit magique et on part à la recherche de quoi manger autre chose que du lyophilisé. Huit jours, cela suffit à notre corps.
Eureka, on trouve un autre bus qui propose des sandwiches garnis. Avec une bonne bière, cela s’engouffre dans nos entrailles. ,
Voilà 2 heures que nous sommes là. Il est 12h30. On a l’impression, tous les deux, que l’on va s’ennuyer ici. On se regarde et d’un concert : “ On continue ? “
Aussitôt dit, aussitôt fait. Nous voilà repartis vers Skoga.
Nous empruntons le LAUGAVEGUR, un des treks les plus parcourus du monde et un des plus beaux. Il y a quelques randonneurs mais à voir leur allure et leur sac, ils ne vont certainement pas à la cascade de Skogar. On en dépasse quelques dizaines pour enfin se retrouver seuls. Sans ce foutu virus, il devrait y avoir beaucoup plus de monde sur ce trail.
C’est grandiose, on en prend plein la vue. Terre de feu et de glace.
Le parcours est de toute beauté. Il monte et descend sans cesse mais on grimpe de plus en plus en altitude. On est parti du camp à 700m et nous voici à 1000m.
On traverse un immense névé. Quelques croix in memorandum nous rappellent que la montagne est dangereuse.
Au km 27, nous voici arrivés au col, nous sommes à 1100m d’altitude. A gauche, le Sodull et à droite le Jokulhaus. Nous arrivons au premier refuge du trek, le Hoskulds Skalli (skalli = refuge).
Bref arrêt. Yves se prend une bière et moi, un coke.
On repart et on croise un gamin à vélo et une grand-mère en tenue de trail… Mais d’où viennent-ils ? Inconscience, à voir le mal qu'ils ont.
La piste est trop géniale : névés, raidillons, descentes, fumerolles. Les couleurs sont trop belles.
Petite anecdote: on s’inquiète pour un couple de traileuses que l’on vient de croiser. La fille et sa mère. La fille navigue à l'aise à 100 m devant sa maman qui elle, est à la ramasse.
On se retourne après un gros raidillon et déjà, on ne les voit plus. Nous ne comprenons pas comment certaines personnes peuvent s’engager sur un tel parcours dans de telles conditions.
Au km 33, voici une belle descente bien raide, on doit perdre 300 m en 1 km.Nous sommes dans la pente de Svartihryggur. Yves en profite pour aller voir le sol de plus près. Je dois intervenir et sortir ma trousse d’urgence. Même ici, je dois travailler. Non mais !
Il est vivant.
Il a une plaie à la main qui saigne. Le pansement fait, on repart.
Au bas de la descente, on doit traverser un torrent, le Grashagakvist. On cherche un endroit save. Trouvé. Il y a un passage sécurisé par un câble mais on doit quand même se mouiller à mi-mollet.
Le chemin se fait facilement jusqu’au second refuge du lac Alftavatn. On décide de s’y poser après une belle journée de 39 km. Mais que ce fut beau.
Il est 17h00.
On demande s' il y a possibilité de dormir mais c’est complet. Pfff.
La gardienne nous envoie vers le bar-restaurant. Le tenancier possède un camion-lits tout terrain. Il y a peut-être encore de la place.
On s’y rend. Ouf, c’est possible. Encore une première, on va dormir dans un camion-lits et on a aussi réserver pour un premier repas digne de ce nom.
On embarque chacun 2 bières. Après un petit petit brin de toilette à l’évier, direction le resto-bar.
Il y fait chaud, il est bondé de gens de tout horizon, des anglais, des hollandais, des belges ardennais et nous.
Le repas est végétarien : riz aux lentilles rouges. Yves se régale. Enfin, autre chose que le macaroni-fromage.
On reprend une bière.
Vers 22h30, le sommeil se fait sentir. Direction le camion.
J9 - 25 JUILLET
Départ : Alftavatn
Arrivée : refuge Skagforosskali ( Porsmork)
Distance : 33,200km
Dénivelé : 770 m
On a pris le temps ce matin, départ à 07h30 direction Porsmork. Ce qui représente +- 35 km.
Le temps est de la partie. Il fait très peu nuageux. Nous aurons de belles éclaircies.
La monotrace dessinée dans la verdure est très agréable.
Nous arrivons rapidement à , un autre refuge très sympa le long de la F210. 4 km parcourus. Nous passons notre chemin.
Nous arrivons au bord d’un gros torrent, bien gonflé par la fonte des neiges. Ouf, il y a une passerelle.
Mais le suivant, il n’y en a pas. On le traverse. L’eau monte juste en dessous du genou mais qu’est ce qu’elle est froide !!! Brrr. C’était le Blafjallakvist
Nous voici dans un désert de cendres maintenant. C’est démentiel cette variété de paysages.
Nous longeons la F261 pendant 5 km et après avoir passé un autre torrent ; le Inni-Emstrua, nous bifurquons plein sud ouest vers le refuge de Botnar.
Nous nous ferons dépasser pour la première fois par un couple de traileurs. Pourtant, nous avons une belle allure. On fait au moins du 12km/h, euh du 12 min/km.
Nous venons de là-bas au fin fond du désert.
Le petit bonhomme sur la trace au loin, c’est Yves. Il m'énervait, alors j’ai accéléré.
De l’autre côté,tout au fond, c’est là que nous allons.
Nous voici à Botnar, après 17 km.
Chouette, on compte se ravitailler avec…. une bière comme apéro.
Mais l'accueil est glacial. Le couple qui tient ce refuge n’est pas sympa. Des vrais ours ! On le quitte rapido presto.
Quelques km plus loin, après une descente bien raide, nous arrivons à un canyon. Nous le traversons sur une passerelle.
Que l’Islande est belle.
Nous tombons, à cet endroit, sur un groupe de randonneurs, apparemment ils marchent en famille accompagnés d’un guide. Ils n’avancent pas vite dans cette partie technique. On s’empresse de les dépasser.
Nous sommes descendus à 400m d’altitude et nous longeons maintenant le Markarfljot et son canyon.
Les kms défilent et nous voici à Utholmar et mon ami Yves est pris d’un moment de folie… Il a vu un arbrisseau de 2 m de haut et en tombe amoureux… Il s’écrie : “ I love you, i love you…” il embrasse ce petit arbre… C’est vrai, cela fait près de 400 km qu’il n’en n’avait plus vu un. Vidéo pour preuve sur mon disque dur !.
On descend et la végétation devient de plus en plus luxuriante. Nous traversons même quelques petits bois.
Nous passons un gué large mais peu profond sur la Kapa. On s'engage dans un bois vallonné et terminons par une belle descente d’escaliers naturels pour enfin arriver au terme de l’étape. Nous sommes à Skagfjoros-Skali au bord de la Krossa.
Vite au bar pour 2 bières. On en profite pour prendre nos tickets pour une bonne douche et réserver un emplacement pour la tente.
La Gull et à côté, le fameux Eyjafjallajokull ( Gull).
Quelques petites vidéos, une bonne douche et direction la supérette pour nous ravitailler (en Gull ou en Viking). Mais zut alors !, elle est déjà fermée.
On soupe avec nos foutus lyos. Bonne nuit les petits !
Petite anecdote du soir mais qui aurait pu mettre à mal la fin de notre trek :
Yves, dans la douche voisine : “ Tu as du savon ? “
Jm : “ Oui, je te le lance.”
Premier essai : raté !
Deuxième essai : patatras, je me retrouve par terre après une figure acrobatique digne des JO.
“ Ca va ? “ de l’autre côté de la paroi.
“ Oui, ça va. Rien de cassé. Ouf “
Comme quoi, pour la même glissade, les conséquences auraient pu être plus graves.
J10 - 26 JUILLET THE LAST DAY
Départ : Langidalur ( Porsmork )
Arrivée : SKOGAFOSS
Distance : 26,7 km
Dénivelé : 1200 m
On se lève vers 06h30. On déjeune tranquille, à l’abri, dans une grande tente bien installé à une table et assis sur un banc. Dehors, il ne fait pas beau. Temps gris très nuageux avec une légère bruine.
Tente repliée, on démarre notre dernière journée de trek vers 07h30.
Nous suivons les piquets pour traverser la Krossa. Très large ( +-300 m) mais presque à sec heureusement.
La journée se résume en une montée vers le col de Fimmvorduhals situé à +-1100 m d’altitude pour redescendre vers Skogar.
Après 2,5 km, nous arrivons à Basar. Un autre refuge qui a l’air bien sympa. De suite dépassé, nous entamons la montée vers le col. On commence par une monotrace vraiment très agréable. Il fait très humide ici. Quelques escaliers nous aident dans les passages raides.
Poncho pour le temps humide et sur la photo de droite, au fond la Krossa.
Nous continuons à bien monter. Quelques passages plus délicats devant moi, dont une crête avec un beau dénivelé de chaque côté. Souvent quand cela devient plus aérien, je demande à Yves : “ les cartes … “ Mais ici, je n’hésite pas, j’y vais. Arrivé de l’autre côté de cette crête, cela monte de plus belle.
A gauche, en contrebas, notre chemin. A droite, en haut à gauche, on y va.
L’endroit est vraiment atypique. Très vert et très humide.
Nous continuons notre montée pour arriver sur un plateau à +- 800 m, le Morins Heidi. Woaw, quelle vue. On se fait une vidéo 360°.
Voici ce fameux plateau.
Le passage entre les deux précipices ( bien visible sur la photo) fut génial. En temps normal, je demande les cartes mais ici pas le choix, il faut avancer.
Un passage étroit de 40 cm de large enchaîné, paroi à gauche et vide à droite.
Bon, question chaînes, il y a du travail de restauration… Cela n’est pas pour me rassurer.
Finalement, je franchis cet obstacle facilement aidé psychologiquement par mon pote qui lui a fait cela les yeux fermés. Lui, il ne m’a jamais demandé les cartes !!
En quelques kilomètres, je suis passé par des passages que je n’aime pas. Enfin, je croyais mais en fait j’ai adoré.
On continue à monter au travers de névés. On arrive à un immense champ de lave, Modi Godhra Un Magni causé par une éruption en 2010.
Nous sommes au niveau de la tache rouge reprise sur la carte.
Nous sommes au km 10 de la journée. Encore 2 km et nous serons au col.
Voilà, nous y sommes. Waouh, c’était splendide cette montée. Un de plus beaux passages de ce trek.
Nous entamons la descente vers Skogar.
Km 14, nous arrivons à un refuge. On se ravitaille. Cette fois, la gardienne est très sympathique. On discute quelques minutes. Elle est venue rejoindre ce refuge pour se ressourcer. Il fait très calme cette année. La tranquillité est ce qu’elle recherche.
En sortant du refuge chauffé, on file plein est. Un vent glacial de face à vite fait de nous refroidir. Brrr. On vire après 1 km vers le sud et ce jusqu’à Skogar. Cela va mieux.
Pendant quelques kms, nous suivons une piste très caillouteuse. A notre gauche, la rivière Skoga serpente dans un canyon. On prend quelques photos. On challenge au premier pavé qui arrive en bas dans la rivière. De vrais enfants.
Nous arrivons ( km 18 ) à un pont, une passerelle plus exactement qui nous fait passer sur la rive gauche de la Skoga.
Nous sommes déjà descendus à 700m d’altitude. Il nous reste moins de 10 km.
La suite du parcours est faite de cascades et de vallons plus beaux les uns que les autres.
Skogar dans moins de 5 km. On ne décompte plus les dizaines mais les kilomètres.
Il y a de plus en plus de monde mais cela reste tranquille. On voit de tout maintenant … Des randonneurs en espadrilles, en tenue de ville…
Plus de doute, nous allons le faire mais profitons de ces magnifiques cartes postales.
Encore 100m de descente en escaliers. On se sent bizarre. On ne réalise pas bien.
On vient de faire 464 kilomètres en 10 jours, du nord au sud de l’Islande.
We did it.
Certainement, notre plus belle aventure.
Notre alimentation pour ce trek :
ALIMENTATION ISLANDE 10 JOURS AUTONOMIE COMPLETE 450 KM
ALIMENT POIDS CAL KCAL/100GR CAL 10 JRS POIDS 10 JRS
DEJEUNER CAFE SOLUBLE 5 2 50 20 50
SUCRE SOLUBLE 6 20 500 200 60
BARRES CEREALES MIEL 108 537 537 5370 1080
DINER SOUPER SOUPE 26 117 507 1170 260 SUPREME ST GERMAIN
Crackers salés 40 144 406 1440 400
SESAME PIGNONS BROYES 22 127,5 637 1275 220 proteines
EN CAS NOIX DIVERSES 75 510 680 5100 750
CACAHUETES SALEES 50 315 630 3150 500
BARRES CHOCOLAT 108 670 570 6700 1080 proteines
Barres FRUIT KOKOS 42 219 546 2190 420
SOUPER DINER PLATS LYO PATES-RIZ 125 645 645 6450 1260 100 netto 25 gr emballage
SEL 2 0 0 0 20
SOUPE 26 114 440 1140 260 mélangé avec lyo économie gaz
HUILE OLIVE 1 CAS 0 0 0 0 0
EAU PASTILLE 36 108 358 1080 360 pastille ou poudre à ajouter H2O
DECHETS COMPRIS
TOTAL JOURNALIER 671 3528,5 35285 6720 DECHETS COMPRIS
SAC A DOS RANDONNEE ISLANDE 10 JOURS
PORTAGE SAC 1060 OSPREY TALON 44
HOUSSE 70 MILLET
1130
VETEMENTS DANS LE SAC CHAUSSETTE 1 26 QUECHUA TRAIL
SLIP 1 57 MERINOS
DOUDOUNNE 287 FORCLAZ D4
PANTALON GORE 235 R3 THERMO
POLAR 163 NUIT
GANTS 40 KARIMOR
BONNET 41 GORE JAUNE
VESTE PLUIE 306 HAGLOFS BLUE JACKET
PANTALON PLUIE 166 VAUDE
GANTS IMPERMEAB. 51 D4 FORCLAZ
Poncho 145 SEA TO SUMMIT
TSHIRT 128 QUECHUA D4
SAC ETANCHE 40 HIGHLANDER 8L
CHAUSSURES GUE 200
1885
COUCHAGE TENTE 1000 CAMP
SAC DE COUCHAGE 577 NORTH FACE SUPERLIGHT 800 L
MATELAS 343 THERMA REST
1920
CUISINE GAS 390
ROCKET 25
BRIQUET 15
BOL VARGO 450ml 56
BOUTEILLES EAU 50
BEFREE 0.6 56
PLATYPUS 30
PARE VENT 18 TOAKS
FOURCHETTE 10 D4
650
ALIMENTATION
EAU 1000
NOURRITURE/JOUR 6720 600 GR/JOUR = 3000CAL
7720
TROUSSE SECOURS VASELINE-NOK 25
BROSSE A DENT 7
MEDOCS 33
RUSTINES 8
ESSUIE 27 MICROFIBRE
SAC ETANCHE 3 sac zip ikea
MOUCHOIR PQ 75
SAVON ALEP 40
218
ELECTRONIQUE POWERBANK 180 ANKER 10000mah
PANNEAU SOLAIRE 80 10 w
GSM 234 REDMI NOTE PRO 8
CABLE RECHARGE 35 GSM-MONTRE-FRONTALE
LAMPE FRONTALE 33 NITECORE 20
CARTES 20
LUNETTES LECTURE 30
612
POIDS SAC TOTAL SAC 14135 14135
TOTAL SAC SANS N 6375 POIDS SANS EAU NI NOURRITURE
SI RAVITO 1/2 11740 ravito 1/2 parcours si possible déposé
SUR MOI SHORT 51 KALENJI
LONGUE MANCHE 260 D4
CHAUSSETTE 45 QUECHUA
SLIP 50
CHAUSSURES 682 SPORTIVA AKAKAN 44
MONTRE 96 GARMIN PHENIX 5X
CASQUETTE 23 NORTH FACE
BUFF 15
MANCHONS COMPR 20 COMPRESPORT
BATONS 285 DIAMOND CARBON
GUËTRES 80 D4
TOTAL SUR MOI 1607
Dernière modification par Jyhemix (15-11-2020 13:30:29)
On est bien. ( les coureurs célestes )
Hors ligne
#2 14-11-2020 16:54:41
- Magic Manu
- Magicien itinérant
- Inscription : 12-11-2011
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
Bravo! Vous êtes des trailers? Belle moyenne quotidienne!!
Tu pourrais peut être rajouter quelques photos pour agrémenter?
"Il en faut peu pour être heureux" (Baloo, le Livre de la Jungle)
Le kilt? La meilleure façon d’être en « burnes out »!
Trombi
Hors ligne
#3 14-11-2020 18:50:51
- Jyhemix
- Membre
- Inscription : 21-05-2020
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
Voilà,
Oui, enfin nous étions des traileurs maintenant nous sommes moins rapides mais plus endurants..lol. Et on adore la marche longue distance.
J'ai agrémenté la première partie de mon récit avec quelques photos. La suite pour demain.
Par contre, je me demande si cela est possible de poster un album avec toutes les photos car il y en a beaucoup. Et je ne sais pas comment faire.
Merci
Dernière modification par Jyhemix (14-11-2020 18:55:45)
On est bien. ( les coureurs célestes )
Hors ligne
#4 14-11-2020 20:44:04
- oli_v_ier
- Administrateur
- Inscription : 24-01-2005
- Site Web
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
Super ! Merci pour le récit.
Pour l'album, tu peux utiliser cet outil : "Gérer mes images" dans le menu du forum. Son utilisation est réservée aux besoins du forum.
Est-ce que vous pourriez poster la liste de votre matériel, avec le poids des objets, ça en intéressera plus d'un ici .
La marche ultra-légère n'est pas un but, mais un moyen. "Un sac lourd est un sac bourré d'angoisse."
Mon équipement pour l'Islande 2008 en détail.
Hors ligne
#5 14-11-2020 22:32:11
- Ben4164
- Membre
- Lieu : La Teste de buch
- Inscription : 04-10-2019
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
Photos et reportage magnifiques !
Cela donne une "putain" d'envie !
Hors ligne
#6 15-11-2020 10:18:26
- Jyhemix
- Membre
- Inscription : 21-05-2020
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
#591503Super ! Merci pour le récit.
Pour l'album, tu peux utiliser cet outil : "Gérer mes images" dans le menu du forum. Son utilisation est réservée aux besoins du forum.Est-ce que vous pourriez poster la liste de votre matériel, avec le poids des objets, ça en intéressera plus d'un ici .
Bonjour,
J'ai déjà posté un message avec mon matériel, le poids et aussi sur notre alimentation un peu avant notre départ.
Je vais essayer de l'ajouter mais suis pas expert ..lol
C'est fait pour l'alimentation mais ce n'est pas très lisible. Le tableau n'apparaît pas comme l'original.
Dernière modification par Jyhemix (15-11-2020 10:38:23)
On est bien. ( les coureurs célestes )
Hors ligne
#7 15-11-2020 11:01:13
- florencia
- Membre
- Lieu : 71
- Inscription : 11-11-2011
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
ALIMENT | Poids | Cal | Kcal/100g | Cal 10J | Poids 10J | ||
DEJEUNER | CAFE SOLUBLE | 5 | 2 | 50 | 20 | 50 | |
SUCRE SOLUBLE | 6 | 20 | 500 | 200 | 70 | ||
BARRES CEREALES MIEL | 108 | 537 | 537 | 5370 | 1080 | ||
DINER SOUPER | SOUPE | 26 | 117 | 507 | 1170 | 260 | SUPREME ST GERMAIN |
Crackers salés | 40 | 144 | 406 | 1440 | 400 | ||
SESAME PIGNONS BROYES | 22 | 127,5 | 637 | 1275 | 220 | proteines | |
EN CAS | NOIX DIVERSES | 75 | 510 | 680 | 5100 | 750 | |
CACAHUETES SALEES | 50 | 315 | 630 | 3150 | 500 | ||
BARRES CHOCOLAT | 108 | 670 | 570 | 6700 | 1080 | proteines | |
Barres FRUIT KOKOS | 42 | 219 | 546 | 2190 | 420 | ||
SOUPER DINER | PLATS LYO PATES-RIZ | 125 | 645 | 645 | 6450 | 1260 | 100 netto 25 gr emballage |
SEL | 2 | 0 | 0 | 0 | 20 | ||
SOUPE | 26 | 114 | 440 | 1140 | 260 | mélangé avec lyo économie gaz | |
HUILE OLIVE 1 CAS | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | ||
EAU | PASTILLE | 36 | 108 | 358 | 1080 | 360 | pastille ou poudre à ajouter H2O |
DECHETS COMPRIS | |||||||
TOTAL | JOURNALIER | 671 | 3528,5 | 35285 | 6720 |
Edit : le sucre en poudre est plutôt à 400 Kcal pour 100 g normalement
Merci pour ce retour
Flo
Dernière modification par florencia (15-11-2020 11:04:32)
Réalisations DIY
_ _ _ _ _ _ _ _ _
"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine… Elle est mortelle !" -Paulo Coelho.
Hors ligne
#8 15-11-2020 13:36:28
- Jyhemix
- Membre
- Inscription : 21-05-2020
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
Bonjour,
J'ai ajouté à mon récit : " Islande 2020 quelques photos. Toutes les autre photos se retrouvent dans 2 albums "Islande 2020 ".
Au récit est ajouté aussi ma liste de matériel, l'alimentation...
Bonne lecture et merci à tous pour vos conseils.
Jyhemix
On est bien ! ( Les coureurs célestes )
On est bien. ( les coureurs célestes )
Hors ligne
#9 15-11-2020 16:56:56
- tolliv
- Sérénitude
- Lieu : Toulouse
- Inscription : 06-09-2016
- Site Web
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
Les paysages sont vraiment variés et superbes. Cela donne vraiment envie.
Merci pour le retour
Je parie que tu as le Redmi Note 8 Pro à quatre capteurs comme smartphone !
"La vie est trop courte pour être petite"
Mes récits , mes bricolages et quelques idées saugrenues : ---->> ICI <<----
Hors ligne
#10 19-11-2020 16:03:44
- Jyhemix
- Membre
- Inscription : 21-05-2020
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
Pour Répondre à Tolliv, c'est bien un redmi note 8 pro... Je me demande comment tu as deviné..Lol
Pour répondre à Florencia, j'ai commandé une nouvelle paire de lunettes.. c'est bien 400 cal/100 gr
Bien à tous..
On est bien. ( les coureurs célestes )
Hors ligne
#11 19-11-2020 21:45:39
- laxmimittal
- Membre
- Inscription : 23-10-2016
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
bravo pour votre périple et un grand merci pour ces belles photos qui font du bien en plein confinement;
je crois que les pâtes au fromages sont plus efficaces que les pâtes à la bolognaise car jean-yves a meilleure mine que toi à la fin
L.
La touche Majuscule de mon ordinateur fonctionne mal.
Hors ligne
#12 20-11-2020 13:12:13
- Alsland
- Membre
- Lieu : Alsace
- Inscription : 16-10-2018
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
Merci pour ce retour, cela fait plaisir de revoir l'Islande, moi qui ai fait l'impasse cette année après 7 voyages.
Bien qu'il y ait généralement peu de monde dans les hautes terres, cela devait être encore plus désert cette année et c'est notable au Landmannalaugar où il y a très peu de véhicules et de tentes...ça fait du bien !
Hors ligne
#13 22-11-2020 11:23:36
- sabbish
- Membre
- Lieu : Côte d'or
- Inscription : 01-02-2007
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
merci pour ce retour et les superbes photos. Pourrais-tu détailler ta liste de nourriture en nous indiquant les différents produits utilisés.
Hors ligne
#14 23-11-2020 17:16:30
- dubrock
- -)
- Lieu : Grenoble
- Inscription : 13-06-2017
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
Bonjour Jyhemix,
Quelle aventure ! Quelle performance ! Bravo ! ;-)
Autrement, tu as mentionné « minuit » ; mais plus précisément, combien de temps a duré la journée pour vous ?
- trombi...
Hors ligne
#15 29-11-2020 19:31:09
- Myrtille88
- Membre
- Lieu : Provence
- Inscription : 30-09-2009
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
Quel périple!
Comment vous faites pour marcher si longtemps autant de jours d'affilés?
Merci pour le retour
Myrtille
Hors ligne
#16 29-11-2020 20:01:10
- Magic Manu
- Magicien itinérant
- Inscription : 12-11-2011
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
#593298Quel périple!
Comment vous faites pour marcher si longtemps autant de jours d'affilés?
Merci pour le retour
Myrtille
Je m'étais posé la même question, plus haut!! Ce sont des d'anciens trailers !!! (avec de beaux restes!!!)
"Il en faut peu pour être heureux" (Baloo, le Livre de la Jungle)
Le kilt? La meilleure façon d’être en « burnes out »!
Trombi
Hors ligne
#17 30-11-2020 18:21:03
- Jyhemix
- Membre
- Inscription : 21-05-2020
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
#592160Merci pour ce retour, cela fait plaisir de revoir l'Islande, moi qui ai fait l'impasse cette année après 7 voyages.
Bien qu'il y ait généralement peu de monde dans les hautes terres, cela devait être encore plus désert cette année et c'est notable au Landmannalaugar où il y a très peu de véhicules et de tentes...ça fait du bien !
Effectivement, avec ce foutu virus, il n'y avait presque personne en Islande cette année. On a croisé 7 personnes dont 3 rangers pour nos 380 premiers kms et sur le Laugavegur quelques personnes sur les premiers kms depuis Landmannalaugar et un peu plus sur les 5-6 derniers près de Skoga. On a eu de la chance de pouvoir y aller cette année.
On est bien. ( les coureurs célestes )
Hors ligne
#18 30-11-2020 18:28:52
- Jyhemix
- Membre
- Inscription : 21-05-2020
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
Notre passé trails et ultra trails nous aide bien. Pour infos, on compte quelques UTMB, Petite trotte à Léon, 100 miles, 100 kms...Mais, il y en a qui font beaucoup plus que nous chez les MUL.. . Que l'on fasse 10 kms ou 50, 60, 500, 100 : LE PLUS IMPORTANT, c'est d'être bien et de prendre plaisir !
On est bien. ( les coureurs célestes )
Hors ligne
#19 30-11-2020 18:35:16
- Jyhemix
- Membre
- Inscription : 21-05-2020
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
#592530Bonjour Jyhemix,
Quelle aventure ! Quelle performance ! Bravo ! ;-)
Autrement, tu as mentionné « minuit » ; mais plus précisément, combien de temps a duré la journée pour vous ?
Cela dépend de notre vessie, à chaque fois que l'on devait soulager un petit besoin nocturne..il faisait clair. Notre frontale ne nous a jamais servi. A mon avis, il devait faire un peu sombre de 01h00 à 03h00.
Une journée de rando: lever sans réveil +- vers 05h30-06h30, départ 1 heure plus tard. Arrêt de +- 45min à 1 heure pour la pause de midi. On stoppait, après au moins un ultra ( 42km ) entre 18h et 20 h. Souper, bla-bla et puis dodo.
On est bien. ( les coureurs célestes )
Hors ligne
#20 30-11-2020 18:38:00
- Jyhemix
- Membre
- Inscription : 21-05-2020
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
#592370merci pour ce retour et les superbes photos. Pourrais-tu détailler ta liste de nourriture en nous indiquant les différents produits utilisés.
Peut-on citer des marques ?
On est bien. ( les coureurs célestes )
Hors ligne
#21 30-11-2020 22:30:32
- Myrtille88
- Membre
- Lieu : Provence
- Inscription : 30-09-2009
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
merci jyhemix
j'avais vu que vous étiez d'anciens trailers
mais on ne fait pas forcément tous ses déplacements en mode trail, non?
j'ai juste du mal à imaginer comment c'est concrètement
Hors ligne
#22 06-12-2020 17:11:11
- dubrock
- -)
- Lieu : Grenoble
- Inscription : 13-06-2017
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
#593408 il devait faire un peu sombre de 01h00 à 03h00.
Une journée de rando: lever sans réveil +- vers 05h30-06h30, départ 1 heure plus tard. Arrêt de +- 45min à 1 heure pour la pause de midi. On stoppait, après au moins un ultra ( 42km )
Des journées de 22 heures, je n'aurais pas imaginé.. et je comprends mieux votre rando.
"plusieurs UTMB", woaw! respect!
- trombi...
Hors ligne
#23 06-12-2020 21:58:38
- tolliv
- Sérénitude
- Lieu : Toulouse
- Inscription : 06-09-2016
- Site Web
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
#593880 Des journées de 22 heures, je n'aurais pas imaginé.. et je comprends mieux votre rando.
7h30 .. 18h = 10h30
6h30 .. 20h = 13h30
"La vie est trop courte pour être petite"
Mes récits , mes bricolages et quelques idées saugrenues : ---->> ICI <<----
Hors ligne
#24 06-12-2020 22:00:42
- florencia
- Membre
- Lieu : 71
- Inscription : 11-11-2011
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
C'est la durée du jour qui est de 22h00 à cette période de l'année
Flo
Réalisations DIY
_ _ _ _ _ _ _ _ _
"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine… Elle est mortelle !" -Paulo Coelho.
Hors ligne
#25 06-12-2020 22:12:24
- dubrock
- -)
- Lieu : Grenoble
- Inscription : 13-06-2017
Re : Traversée de l'Islande- 464 kms 10 jours Akureyri-Skoga
Oui, une journée de marche... potentiellement 22 h... ou 13h30 bien tranquille :-)
Une des raisons de ma préférence pour octobre... un sommeil de onze heures, imaginez ! :-)
Vivement l'année prochaine...
- trombi...
Hors ligne