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#1 18-03-2021 00:24:02

poneyworld
Invité

[Récit + liste] 8jours de VTT - Les cretes de Jaillans à Marseille

De Jaillans à Marseille
8jours  ~500km  ~15000D+ estimé
Du dimanche 7 mars au dimanche 14 mars

Bonjour,

Voici le récit d’une balade de 8 jours à VTT faite la semaine dernière dans le sud de la France.
L’idée de départ était de rallier Marseille depuis Jaillans dans le nord de la Drome, en essayant de profiter au maximum des montagnes et des lignes de crêtes. Le parcours traverse le Vercors, le Diois, les Baronnies, Lure, le Luberon, la sainte Victoire et la chaîne de l’étoile.

Sur le plan technique, je souhaitais avant tout travailler sur la navigation et l’alimentation. Ayant toujours mangé froid, j’ai cette fois-ci pris un réchaud à bois pliant et quelques aliments secs pour le soir et le matin, du taboulé, des pâtes et du muesli. Les régions traversées sont peu peuplées, surtout en cette saison, plusieurs jours d’autonomie sont donc plus que nécessaires même en voyageant à vélo.

Pour la navigation, je ne voulais pas suivre de trace GPS prédéfinie, et je ne pouvais pas en raison de l’autonomie réduite de mon téléphone et de l’absence de trace correspondant à mon trajet. Je voulais surtout être libre de mon itinéraire au jour le jour, pouvoir bifurquer de mon plan A si besoin, et faire en fonction de la difficulté rencontrée. La difficulté à VTT, contrairement à la rando à pied, est que l’on ne peut pas passer partout et que cela n’est pas visible sur une carte IGN. Il faut donc pouvoir affronter l’imprévu.
J’ai utilisé comme fond de carte des tuiles IGN assemblées avec Mobac, le fond de carte OpenTopoMap, et également concaténé en amont les traces gpx situées le long de mon trajet grâce au site vttrack.fr. J’ai utilisé l’application Osmand+ pour afficher le tout aux intersections, et activé la localisation par GPS lorsque j’avais des doutes sur ma position.

Le vélo

Le vélo est un Sunn Exact 98 en acier, assez vintage par son équipement : roues de 26, triple plateau, freins vbrakes, fourche rigide. C’est néanmoins du matériel haut de gamme, très intéressant à rouler et assez léger avec 9,6kg pour le vélo seul.

Le matériel d’itinérance (liste à la fin)

Je suis parti avec un sac à dos de 20L contenant un duvet 0/-5°C (TZ Ansabere 400), un matelas Xlite Large, ma doudoune et quelques fringues, les trousses de réparation et de toilettes, un réchaud et une popote, de la nourriture et un bouquin. Le sac est à 3,6kg sans la nourriture.

Sur le vélo, une sacoche centrale contient le tarp, le tapis de sol, des chaufferettes, un bon sachet d’amandes et fruits secs, le téléphone et un powerpack. Le mat du tarp est logé dans le tube de selle et n’est pas visible. La chambre de secours est scotchée sous la selle et la pompe et l’eau sous sur le tube diagonal. Sur le cintre, une boussole et un combo phare/powerpack. Ainsi chargé, bouteilles d’eau vides, le vélo est à 11,5kg environ.

Le départ

La météo est annoncée comme bien mauvaise mais je décide de partir tout de même, quitte à abandonner en chemin. Avant, je dois préparer le vélo et notamment changer cintre, potence, dérailleur avant, pédalier, câbles et patins de freins. Il faut préparer les cartes et le matos, cela me prendra bien deux jours. Une fois que tout est prêt, je décide de décaler mon départ d’une journée pour partir la tête reposée.

Jour 1 – Jaillans / Ambel

Il a plu toute la nuit et le temps est humide et brumeux, et je pars vers 9h de Jaillans direction la montagne de Musan. Il me faut monter sur les plateaux du Vercors et pour cela, vu le relief, il n’y a pas beaucoup de routes. De ce coté, j’ai deux alternatives : rejoindre assez rapidement le pas de la Pierre et gravir en portage les derniers 200m de D+, ou prendre un GR de pays plus long et avec plus de dénivelé, mais que je connais mal. N’ayant pas envie de porter dès le départ, je choisis la seconde option.

Je rejoins sans difficulté le col des Marchands qui me mène au dessus du Royans.
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Je dois maintenant emprunter le GR mais rapidement, je tombe dans une combe boueuse et abîmée à la sortie de l’hiver, des arbres sont tombés, etc... Je m’arrête, je repars, je m’arrête, je repars et en raison du fort dénivelé, cela s’avère vite épuisant, surtout que j’ai la facheuse tendance à vouloir tout passer sur le vélo. Je perdrais beaucoup de temps et d’énergie dans cette combe, et j’arrive en haut rincé, au bord de la zone rouge. Quelques minutes plus tard, je suis dans le rouge et en début  d’hypoglycémie, j’ai perdu beaucoup de lucidité. Je m’aperçois que j’ai perdu ma pompe dans la combe, et ma tige de selle ne fait que descendre. Un bon départ ! Je continue au ralenti vers l’Abbaye de Léoncel pour un bon repas, d’autant qu’il commencer à crachouiller.
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Comme tous les robinets sur mon trajets sont coupés à cause du gel, je demande de l’eau sur place et l’on m’offre même le thé. Je ferais tomber mon verre de thé lamentablement : tanpis, c’est vraiment pas la journée !
Je repars ensuite pour l’ascension du Grand Echaillon et du col de la Bataille. La piste est propre et je peux m’économiser. Arrivé au col de la Bataille, on aperçois le célèbre roc de Toulau, que les randonneurs les plus motivés montent de face, et la vallée de la Gervanne au Sud.
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Je décide de rejoindre le plateau d’Ambel tout proche et le refuge de l’ancienne Ferme d’Ambel, où je m’arreterais vers 16h pour bivouaquer. Je préfère m’économiser. La redescente sur le Diois s’avère trop escarpée pour être attaquée fatigué, tard et dans le brouillard, j’attendrais le lendemain. Le chemin pour atteindre la ferme est enneigé, le plateau brumeux, comme prévu. Sur place, le refuge est fermé mais l’écurie reste accessible et confortable. J’ai le temps pour tester le réchaud à bois, me faire un bon thé puis d’excellentes pâtes à l’ail et au parmesan. Le lieu est chargé d’histoire, de poésie, l’on s’y sent bien. La fontaine coule à flot depuis le roc de Toulau. Le soir venu, 3 chouettes commenceront leurs sublimes jérémiades.
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Jour 2 – Lundi 8 mars – Ambel / La Pale

Le départ se fait dans le brouillard avec comme objectif de redescendre dans le Diois, et puisque c’est le thème de la semaine, en suivant si possible une belle ligne de crêtes. J’avais depuis longtemps envie de voir s’il était possible de redescendre par la pointe du plateau d’Ambel, en suivant la crête de la montagne des Teulières, ce sera donc l’occasion de le savoir. Sur le papier, c’est raide, mais différentes traces VTT de DH sont trouvables. Je cherche le début du chemin dans la neige et la brume, et effectivement c’est raide mais cela descend bien. La crête est magnifique bien qu’accrochée dans les nuages.
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Puis très rapidement, après quelques centaines de mètres, cela devient impraticable sans vélo d’enduro, voir impraticables du tout. Je continue donc à pied.
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Quelques portions deviennent plus roulantes sur le bas, mais restent bien techniques, et manque de bol je déjante deux fois à l’avant sur des appuis exigeants. La largeur de mes jantes n’est plus suffisante pour ce type de terrain en pente et en dévers où les pneus sont très sollicités. N’ayant plus de pompe, et la pression restante dans le pneu étant trop faible, je continue à pied jusqu’au col de la Croix où je croise une route. Je redescend prudemment par la route direction Die, et emprunte une pompe à pied dans le premier hameau. Je file ensuite par la route vers Die en quête d’une pompe, qui me sera indispensable pour la suite. Arrivé en ville, j’aperçois un vélo dans une camionnette. Le mec est moniteur VTT, il me garde mon vélo le temps que j’aille acheter une pompe à l’intermarché du coin, et coup de bol ils en ont. Il m’indique également les chemins praticables pour remonter en face, où ça passe, où ça passe pas.

C’est l’occasion d’une pause boulangerie au centre de Die, qui sera d’ailleurs la seule pendant les 6 premiers jours. Une manif pour la journée internationale des femmes à lieu à ce moment là. C’est festif, déguisé, vénèr.
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Je pars ensuite à l’assaut de la montagne de Justin. Je devais initialement la monter par l’ouest, mais ce sera donc par l’est à cause de mon petit détour. Cela commence par une piste puis se transforme en superbe monotrace, avec de sublimes vues en balcons sur le Diois et le Vercors. La montagne du glandasse, encore enneigée, est impressionnante. Les chemins sont secs, propres et je peux enchaîner sans trop m’épuiser jusqu’au plateau : col de Beauvoisin, col du Lion, col de Beaufyn, pas du Loup, col du Royet. Mon objectif est d’atteindre la ligne de crêtes de la montagne d’Aucelon qui domine la vallée de la Roanne. Ma tige de selle continue de descendre.

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Je m’arreterai au pied de la pointe de La Pale pour le bivouac. Une des deux seules randonneuses croisées depuis le début m’a dépanné le fond de sa bouteille d’eau, j’aurai assez pour passer la nuit. La vue sur les trois becs est géniale. Étant débutant en tarp, j’utilise un montage assez sécurisant face au froid et au vent. Le lendemain matin, tout sera gelé, je suis encore à 1200m. Le réchaud à bois m’amuse beaucoup et me détend, et les pâtes au parmesan sont un vrai régal et réchauffent efficacement. Par contre, le fromage ça colle,  impossible de nettoyer sans eau et sans grattoir, je me priverai donc de thé le lendemain et par la suite.. n’ayant pas osé goûter le thé noir au parmesan. Je pensais que le plus embêtant serait la suie du réchaud et de la popote, mais celle-ci ne m’a jamais salie, et s’enlève facilement en frottant sur l’herbe.
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Jour 3 – La Pale / Rottier

Après deux premières journées à galérer sur des crêtes et des chemins impraticables, je garde mon objectif insensé et vise la crête de la montagne d’Aucelon. Elle s’étend sur une dizaine de kilomètre du nord au sud, et donc le dessin sur la carte n’est que trop tentant.
Le moniteur VTT croisé la veille m’a rapidement dis que ce n’était pas roulable, mes traces gps semblent mauvaises, mais je vais quand meme aller voir ! Je dégraisse ma tige de selle avec du lichen, et la bloque. Cela ne bougera plus par la suite. L’idée d’utiliser de la sève de pin me passera par la tete..
Pour atteindre rapidement la crête, je dois monter à la pointe de La Pale à 1350m, pour redescendre par un promontoire rocheux . J’improvise des épingles dans la pâture et réussi à monter au sommet, d’où la vue est incroyable, laissant derrière moi le plateau, et offrant devant moi un défilé de montagnes.

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La descente imposera un peu de portage, puis sera parfois roulante, mais comme c’était prévu, je ne peux pas trop râler.. J’arrive au col de Pennes et au début du sentier de crête, mais je constate clairement que le terrain est dégradé et que je n’ai plus qu’un demi-litre d’eau.. Je décide donc de la longer sur des pistes et chemins de bergers 300m plus bas. Je trouve après quelques kilomètres un berger qui me dépannera un 1l d’eau à contrecoeur, dans ce coin vraiment très sec. Il me fera remarquer que ce n’est pas pour rien que les communes voisines s’appellent Pennes-le-sec et Saint-Nazaire-Le-Désert.
Je continue ma route, mais la vue des crêtes me laisse un pincement au coeur. Je les laisse sur ma gauche, mais j’ai vraiment l’impression qu’elles sont roulables de loin..
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Après une remontée vers un plateau d’altitude et un copieux pic-nic, je m’aperçois que je suis à nouveau proche des crêtes, et le temps de manger je me suis décidé : je monte. Je commence donc une ascension sauvage sur la montagne de Boutarinard, en taillant des épingles dans les pâtures, et parvient avec surprise sur la ligne de crête. La vue est folle encore une fois, je suis seulement à 1500m mais c’est sans dessus-dessous. Ca grimpe, mais c'est propre !
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… Pas pour longtemps, car le terrain se dégrade vite. Il devient impossible de monter, seulement de suivre une ligne de niveau, ou de descendre. Je croise deux groupes de chamois, puis toute progression devient impossible, il y a trop de dévers, de roches et le terrain est meuble. Je déjante deux ou trois fois au passage dans les dévers. Je reste super motivé par ce que j’ai vu, et décide de continuer à pied, puis de redescendre au bout d’un moment au niveau du col de Volvent dans une sorte de session d’enduro en tout-rigide, pour regagner ensuite par des pistes et petites routes la fontaine de Chalancon.

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Je redescends ensuite par un bout de route sur La Motte Chalancon, le plus gros village du coin, pour tenter de ravitailler. La boulangerie est fermée, un Vival me sauve la mise avec un saucisson à 12€ et une salade de céleri et je recharge un peu mon powerpack au passage, mais c’est quand meme mort, attristant, et je préfère retourner en montagne. Je suis bien rincé de mes escapades et commence l’étape du lendemain en suivant la trace d’un Raid VTT, qui aura l’avantage d’être roulable.
Comme tout les jours cette semaine, je m’arrete de rouler vers les 18h, me couche vers les 20h, pour me lever vers les 7h30. De bonnes nuits, mais comme il fait froid, je n’ose pas sortir du duvet avant les premiers rayons de soleil !

Jour 4 – Rottier / Eourres

J’ai réussi a éviter le vent mais pas le froid, et au matin le tarp est recouvert de glace à l’intérieur comme à l’extérieur. La gourde est gelée. J’ai du enfiler une micropolaire pour finir ma nuit, mais mon duvet a fait le travail.
J’ai prévu aujourd’hui une grosse étape, mais roulante après mes conneries des trois jours précédant, en commençant par suivre la trace d’un raid VTT, puis de longer les crêtes de la montagne de la Clavelière d’Ouest en Est en suivant une trace de la Buiscyclette.
La journée commence par des pistes pour rejoindre Cornillac par le col de Mareoux, où je croise de belles formations géologiques, puis par une montée au Col d’Enclus au dessus de Remuzat, d’où j’apercevrais la falaise aux vautours. Sur cette falaise nichent beaucoup de couples, et ceux-ci n’hésitent pas à s’approcher à quelques mètres lorsque l’on s’y promène.. sublime !
La redescente sur Verclause se fera par une longue monotrace très très sympa, avec beaucoup d’épingles difficiles à négocier. Mais je me perds à moitié dans des embranchements, mon gps fait la grève, et je me retrouve avec quelques coups de culs à passer. Au passage, mon cintre s’est dévissé et je n’ai pas la clef torx correspondante pour la potence, que je viens juste de changer. Je serre et bloque avec une clef BTR, quitte à abîmer les vis, et cela tient. Je m’énerve un peu au passage.. avec l’impression de ne pas avancer, mais oublie vite. Il est midi et demi quand j’arrive à Verclause, et je réussi à négocier une baguette à un Super U en train de baisser le rideau. Le resto du village ferme lui uniquement le mercredi, et on est mercredi. Je pique-niquerai dans un champ en remontant vers Lemps par un sentier, avec une vue sublime et mon saucisson à 12€, délicieux au passage.

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L’après-midi, je rentre dans le dur puisque l’objectif est de franchir la montagne de la Clavelière et d’arriver pourquoi pas jusqu’à Eourres, un village où j’ai travaillé il y a une dizaine d’années et où je sais que je pourrais me poser un peu. Je monte au col du Rocher Percé puis au col de Corbières en dessous la montagne de Vanige et atteint la ligne de crêtes. Puis j’hésite, car j’avais prévu de longer la crête par une piste en dessous, mais le chemin de crête me semble joli. J’hésite… Puis je pars sur le chemin de crêtes. On ne se refait pas !
Et comme j’ai de la chance, la crête est cette fois-ci vraiment roulable. Technique avec des rochers, des buis, où ça passe quand meme.. comme j’aime ! Je m’éclate, certaines portions sont même totalement lisses, permettant de se reposer entre les parties techniques. La vue à 360° vaut une fois de plus le coup de s’engager dans un chemin exigeant physiquement. Je poserai systématiquement le pied à terre lorsque le chemin sera a flanc de falaise, gagnant un peu de lenteur dans cette endroit magique. Je poursuis la crête sur quelques kilomètres jusqu’au col de Chauvac, situé à la moitié de la crête.
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Satisfait, et car la chance ne sourit pas deux fois, je décide de rejoindre l’itinéraire de la Buiscyclette en contrebas pour avancer.  C’est très roulant mais j’ai des bornes à faire, et cela monte vite à nouveau. Tout le long du versant Sud, les arbres sont brûlés… le paysage devient étrange. Je rejoins ensuite le col d’Izon par des sentiers et des pâturages sous le coucher de soleil, je suis k.o. mais c’est divin et je n’ai pas envie d’arrêter de rouler. Sur mon chemin, une magnifique bergerie en surplomb sur toute la vallée de la Méouge me fera de l’oeil, mais je roule. La lumière décroît et je réussi à atteindre la route d’Izon-la-Bruisse avant la nuit. Je peux souffler et relâcher la pression. A Izon-la-Bruisse, village en cul de sac en haut de la montagne, il y a une mairie, un monument et une ferme. Pas plus. Je m’éclate dans la descente vers la vallée sur la route. Dans cette région, les routes font 3m de large, ce sont presque des pistes cyclables, et cela tourne, tourne, tourne avec des vues incroyables. J’allume le phare vers 19h et termine la chemin vers Eourres à moitié par des sentiers, à moitié par la route. Je quitte enfin la Drome après 4 jours de route ! Je file direct me poser dans l’Église et me préparer des pâtes !
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Jour 5 – Jour de repos

Je profite du village pour me reposer une journée avec de repartir, prendre une douche, prendre des nouvelles des anciennes connaissances et faire quelques rencontres dans le village. L’épicerie ferme le jeudi et nous sommes jeudi, mais je chine un kilo de pain et l’on m’invite à manger à la cantine de l’école. Il y a une salle et une cuisine communale à disposition des voyageurs, je serais donc tout confort jusqu’au lendemain.
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Jour 6 – Eourres / Forcalquier

L’objectif de la journée est de monter au sommet de la montagne de Lure, que je n’ai jamais eu l’occasion de parcourir. Je pars d’Eourres vers 8h30 direction le col de Verdun, pour redescendre sur Lange dans la vallée du Jabron. Une magnifique vache est venue m’encourager dans la montée. Je m’égare un peu dans la descente car le gps est en grève, mais la trace est sympa et déjà j’aperçois la montagne de Lure et son sommet légèrement enneigé de l’autre coté de la vallée.
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Pour monter à Lure, je suis l’itinéraire du Grand Tour du Jabron qui est balisé, d’autant plus qu’il n’y a aucun accès possible en VTT. Il faudra finir les derniers lacets par la route.
Les pistes sont larges l’itinéraire est presque ennuyeuses, mais l’ambiance des pâtures est assez fascinante. J’ai envie de poser le pied à terre, marche, faire une sieste. C’est désertique et tout s’arrête. Le chemin se transforme en trace et s’engage alors dans une série de  5 ou 6 ravins inroulables, où il faudra descendre et remonter d’une cinquantaine de mètre à chaque fois. Avec ma tendance à vouloir tout remonter sur le vélo, je m’épuise, et je me demande pourquoi le balisage (qui a d’ailleurs a disparu) m’emmène ici ! C’est clairement impraticable. Je comprends alors tout les particularités du relief ce versant de la montagne de Lure. J’ai hâte d’en finir et de sortir de ces ravins pour faire une pause, mais c’est long. Enfin, je rejoins la route et m’accorde un goûter avant d’attaquer la montée par la route.
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En abordant l’ascension d’environ 500m, j’espère croiser quelques voitures voir meme quelques cyclistes et me reposer un peu. La route se retrouve enneigée à partir de 1400m d’altitude, c’est le seul endroit où il y a encore de la neige ! Je me résigne à marche jusqu’au sommet, je m’enfonce un peu mais c’est agréable de marche après tant d’heures de vélo, et la vue est comme toujours sympa.
Le sommet est dégagé comme prévu, avec un fort vent, qui m’oblige à m’abriter au refuge de la station pour manger tranquillement. C’est fermé, mais le gérant est présent et m’offre le thé. Je croise également quelques promeneurs à partir de ce moment là, qui marquent le retour de la civilisation. Sur ces 5 jours, je n’aurais croisé que deux randonneuses dans le diois, et un petit groupe de promeneurs près de Léoncel ! Et beaucoup plus de chevreuils et de chamois.
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J’hésiterai beaucoup sur la trace à suivre pour descendre. Il y a une trace enduro et un circuit FFC mais que je peine à situer. Je prends finalement le GR par simplicité, caillouteux mais qui roule bien, dans de très jolies forets ce versant étant bien plus doux que le versant Nord. Une magnifique chapelle attirera mon attention avec son toit très particulier. En bas de la montagne, je tombe sur le balisage de l’Alpes-Provence qui me mènera à Forcalquier en faisant le détour par des supers traces VTT. Cette ville et sa citadelle sont vraiment magnifiques. Je me poserai dans un champ à quelques centaines de mètres de là, mais je ne fais pas de feu pour rester discret.
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Jour 7 – Forcalquier / Montagne des Ubacs

Je profite de la ville pour ravitailler, visiter et passer à la boulangerie, puis je reprends la trace de l’Alpes-Provence direction le sud. Je voudrais pouvoir atteindre Marseille le lendemain pour essayer de voir une pote, je me fixe donc comme idée de me rapprocher au plus près du massif de la Sainte-Victoire. J’appréhende de devoir faire trop de route dans les plaines, mais j’arrive à rallier la Durance et le pont Mirabeau en majorité par des chemins VTT et forestiers. Par flemme et ne trouvant pas de chemins évidents, je ferais une portion d’une douzaine de kilomètres par une véloroute. Juste après le pont Mirabeau, par chance, passe le Gr9 qui rejoins la Sainte-Victoire. Je le rejoins en portant sur quelques centaines de mètres pour remonter sur le massif. Le début est une trace très sympa, mais malheureusement celle-ci se transforme rapidement en route. Je ne comprends pas trop pourquoi le GR suit la route sur de nombreux kilomètres, alors qu’il semble y avoir des chemins en parallèle. Cela doit-être plus qu’ennuyeux à pied. Le GR9 me mène dans la montagne des Ubacs, où je me poserai vers 18h avec la Sainte Victoire en face.

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Jour 8 – Montagne des Ubacs / Marseille

Je ne vais finalement pas pouvoir croiser mon amie à Marseille, prise par le travail, je me mets donc dans l’idée d’arriver à Marseille assez tot pour prendre un train de retour le soir meme. Le vent est fort, et je n’ai pas envie de bivouaquer le soir dans les calanques ou de rester dans un Marseille confiné. Cela me motive pour rouler. Je commence ascension de la Sainte Victoire et croise un Vttiste sur le parking, qui m’indique que mon chemin de crête sera difficilement roulable avec mon vélo, lui est en vélo d’enduro. Une fois arrivé à l’Oratoire sur la crête de la Sainte Victoire, je suis en forme et motivé, et je décide de m’engager sur la crête à l’est, avec la possibilité de rejoindre une piste rapidement. C’est clairement du trial, et sans suspensions il faut placer les roues au centimètre, mais je suis surmotivé et hormis les grosses marches, je passe presque partout ! Je ne comprends meme pas comment je fais, d’ordinaire, j’aurais tout fait à pied, mais là je m’éclate comme un gosse et le vélo suit. Arrivé à la bifurcation pour rejoindre la piste, je décide d’être sage et de l’emprunter, mais voilà qu’arrivent derrière moi les deux vttistes en vélo d’enduro. Je change d’avis, et je me relance derrière eux sur les deux tiers suivants de la crête, et ça passe ! Dans le dernier tiers, je me relâche et me déconcentre, et je comprends clairement à ce moment là que si la technique et le vélo suivent, c’est bien au mental que je suis passé. Dès que l’appréhension, la peur, la sagesse réapparaissent, cela me bloque. Pas de photos, je ne penserai qu’au kif et au pilotage.
Je redescends sur Puyloubier puis rejoins Trets par la route et attaque la montagne de Regagnas par une monotrace longue et raide mais suffisamment technique pour etre intéressante. Je croise plusieurs VTTistes dans l’autre sens. La trace que j’ai prévu pour redescendre sur Auriol sera en fait un spot de descente, avec des bosses impressionnantes ! Je contourne les difficultés et m’amuse comme un fou là où je peux passer. Arrivé à Auriol, j’attaque la dernière difficulté du voyage avec le massif de la chaîne de l’Etoile. Il y a un vent de fou, mais je monte le col du Marseillais et le col du Tubé à bon rythme. Ce massif est magnifique, et malgré le vent et un tracé uniquement par des pistes, je prends beaucoup de plaisir. Le voyage se termine par une descente de plusieurs kilomètres sur le vieux port ! Je prend pour finir le train de 17h, après une petite balade dans une Marseille baignée de soleil.

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7LaVoPB6H.IMG_20210314_151723.s.jpeg


Liste


ModèleVéloSac à DosSur moi
Portage683050
Sac à dosSimond Cliff 20L254
Liner étancheSeatosummit Ultrasil51
Sacoche de cadreMaison68
Couchage73813280
TarpD4 Trek 900500
Tapis de solSurvitrage Ellen Leroy Merlin65
Mat réglable 120cmBaton D4 modifié173
MatelasNeoair Xlite Large471
Sac pompeThermarest57
DuvetTriple zero800
Habits0788828
TCML merinosD4169
Short courtReebook123
Collant merinosD4179
Boxer merinosD470
Chaussettes merinosLafuma53
Chaussettes merinos courtesLafuma40
Gants merinosD435
Buff merinosD435
DoudouneD4 Trek 100290
Veste Imper/RespiD4 Evadict234
Pantalon de pluieD4 Evadict197
PolaireOdlo261
Kit de réparation2461710
Pompe120
Chambre à airMaxxis ultralight 2.0126
MultitoolsTopeak Ninja 1694
HuileVaseline et flacon plastique25
Démontes pneusx222
Divers30
Hygiène/Soins023313
Gants de toiletteBricolage Microfibre D415
PQMouchoirs 2x1046
Pharmacie69
Couverture de survie56
CiseauxVictorinox3
Brosse à dents7
Savon d’Alep30
Trousse de toilettemaison7
Mouchoir tissu13
Alimentation523840
FourchetteTitane Aliexpress13
CouteauPerso32
PopotteToaks 70089
RéchaudCopie Vargo en acier250
BouteillesEvian 1L x252
Divers et électronique3993080
TéléphoneSamsung117
Chargeur + RaccordsSamsung 2A45
MP3ecouteurs15
Combo Phare/PowerpackAliexpress162
Powerpack 5000mahLidl90
BoussoleRécup30
SiffletD45
BriquetBic mini10
Sac poubelle30L12
Carnet + StyloMoleskin + Bic42
Kit de réparationThermarest3
Trousse de rangementRécup26
Papiers + Argent50
Bouquin100
Total15033552876
VTTSunn Exact 989808
Total avec vélo11311


Conclusion
C'était trop bon, et je rentre plus en forme qu'au départ ! J'ai pu consolider mon niveau technique et physique, et j'adopte totalement le réchaud. Je viens du coup de m'en fabriquer un beaucoup plus léger que mon enclume de test.
Pour la navigation, j'attends de recevoir un téléphone e-ink qui sera fixé au cintre, car je perds beaucoup de temps à sortir intempestivement le téléphone aux croisements, c'est chiant. Concernant le choix des chemins, je vois qu'il faut que je trie bien plus précisément les traces gps que j'affiche sur ma carte, pour ne pas m'engager sur des pistes impraticables sans le savoir. Le site Vttrack.fr affiche de tout, et meme probablement quelques traces de randos pédestres. Sur les plans IGN, les GR et chemins balisés restent en majorité roulables, ainsi que les traces en traits noirs pleins, chemins forestiers et agricoles. A l'inverse, les traces IGN en pointillé sont des sentes rarement roulables. Attention ce ne sont que des observations temporaires personnelles!
Le vélo a été excellent mais va évoluer. Il m'a notamment manqué un pignon de 32 pour passer certains raidillons dans le Vercors. Un tout-suspendu en 100mm aurait été le bienvenu, mais cela aurait compliqué le portage et rendu plus difficile le chargement du vélo.
Rendez-vous en mai pour une traversée Ouest-Est entre le Vercors et le massif du Grand Paradis!

Dernière modification par poneyworld (18-03-2021 02:36:29)

#2 18-03-2021 09:11:33

Tib
Membre
Lieu : Houston ? on a un problème !
Inscription : 02-10-2020

Re : [Récit + liste] 8jours de VTT - Les cretes de Jaillans à Marseille

Superbe récit, tu n'imagines pas comme je t'envie !


Bike lives matter.

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#3 18-03-2021 14:53:56

PedroLove
Membre
Lieu : île-de-France
Inscription : 09-12-2020

Re : [Récit + liste] 8jours de VTT - Les cretes de Jaillans à Marseille

Beau récit, bien détaillé ! Et la preuve une fois de plus qu'il ne faut pas avoir le dernier enduro à 4K pour aller se faire plaisir !


Liste 3 saisons (en cours de construction)

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#4 18-03-2021 15:17:44

Tib
Membre
Lieu : Houston ? on a un problème !
Inscription : 02-10-2020

Re : [Récit + liste] 8jours de VTT - Les cretes de Jaillans à Marseille

Sachant que 4K pour un bel enduro c'est vraiment pas cher...


cool


Bike lives matter.

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#5 18-03-2021 17:36:04

Transhu
Membre
Inscription : 23-01-2016

Re : [Récit + liste] 8jours de VTT - Les cretes de Jaillans à Marseille

Beaucoup de portages... en montée comme en descente. Pour moi ça ressemble à un chemin de croix  sad

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#6 18-03-2021 17:37:35

Shanx
Sanglier MUL
Lieu : Probablement au boulot :(
Inscription : 22-04-2012
Site Web

Re : [Récit + liste] 8jours de VTT - Les cretes de Jaillans à Marseille

Beau parcours smile Une idée du kilométrage / D+ journalier ?

Transhu a écrit :

#604320Beaucoup de portages... en montée comme en descente. Pour moi ça ressemble à un chemin de croix  sad

Un peu pareil… Vive la route ! big_smile


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Mon trombi
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"La liberté est fille des forêts. C'est là qu'elle est née, c'est là qu'elle revient se cacher, quand ça va mal." - Romain Gary

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#7 18-03-2021 17:53:26

Transhu
Membre
Inscription : 23-01-2016

Re : [Récit + liste] 8jours de VTT - Les cretes de Jaillans à Marseille

Ah non, j'aime bien l'off-road !
C'est juste qu'en itinérance, je préfère que ce soit quand même bien roulant.

Typiquement les itinéraires type GTMorvan ou GTMC (je ne parle que de ceux que je connais mais j'imagine que les autres grandes traversées sont du même acabit) sont pour moi l'idéal: trop facile (voire ennuyeux) en pur vtt à la journée mais nickel en itinérance pas trop chargé.

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#8 18-03-2021 18:26:12

poneyworld
Invité

Re : [Récit + liste] 8jours de VTT - Les cretes de Jaillans à Marseille

Coucou,
Je ne sais pas les distances exactes car je n'utilise pas de compteur sur ce vélo, qui ne me sert pas à grand chose pour estimer la difficulté d'un parcours.
Ma moyenne en montagne doit etre autour des 8-9 km/h, et sûrement plus en plaine ? 500km et 15000m de D+ c'est un ordre de grandeur. Il y avait entre 2000 et 3000m de D+ par jour, et entre 50km et 80km/jour à la louche, soit de grosses étapes VTT, mais ce n'était pas non plus de l'ultra!

#9 18-03-2021 23:12:25

Redfish
Chat schizophrène...
Lieu : Marseille
Inscription : 16-11-2017
Site Web

Re : [Récit + liste] 8jours de VTT - Les cretes de Jaillans à Marseille

Merci pour ce chouette récit!
smile

PS: Par contre, pas vraiment de portage sur le vélo et quasi tout dans le sac à dos.
Ca n'aurait pas été plus confortable l'inverse ?

poneyworld a écrit :

#604273je n’ai pas envie de bivouaquer le soir dans les calanques

Ca tombe bien, le bivouac est strictement interdit dans tous le massif des calanques...

poneyworld a écrit :

#604273je monte le col du Marseillais et le col du Tubé à bon rythme.

Même pas un petit détour par le Garlaban ?

Dernière modification par Redfish (18-03-2021 23:12:40)

Hors ligne

#10 19-03-2021 00:37:38

poneyworld
Invité

Re : [Récit + liste] 8jours de VTT - Les cretes de Jaillans à Marseille

Salut et merci pour les compliments!

Le sac est globalement un atout en VTT, sauf dans les descentes raides où il peut pivoter sur le coté ou remonter contre le casque si on ne pense pas à bien resserrer les ventrales et pectorales. En passant sous des branches bien basses, tu peux aussi l'accrocher, mais c'est quand meme assez rare.
J'ai bien envie d'essayer des sacs de trail à grand volume pour avoir un meilleur maintien, avec un appui mieux placé sur le haut du dos, et potentiellement des poches pratiques sur les bretelles.

Je roule sur des parcours qui vont jusqu'au T4 ponctuel, les sacoches sont donc inadaptées, sauf la centrale qui est dans un espace mort et ne me gêne pas. Dedans il y a des affaires qui ne craignent pas la pluie.
J'ai aussi besoin de prises sur le vélo et d'un faible encombrement. Par exemple, mon phare avant m'a souvent embêté pour saisir la potence, et j'ai perdu ma loupiote rouge fixée sur la tige de selle lors des portages, alors je vais essayer de les fixer ailleurs, là où je mets pas les mains.

Sinon Redfish tu peux bivouaquer autour de Luminy ou de la Madrague sans trop de problèmes, c'est pas en cœur de parc, et avec l'estaque je vois pas trop d'alternatives de toute façon car ya peu d'endroits safes pour passer la nuit à Marseille. Pire, pour faire le GR51 marseille-cassis à pied, où il faut partir tôt pour le faire en une journée sans bivouaquer, bah j'ai du absurdement bivouaquer en limite de parc à la madrague ^^. L'absurdité, c'est que j'avais moins de problème avec la réglementation des massifs quand j'avais une voiture a marseille, que ce soit pour aller me balader, aller à luminy étudier, ou simplement aller fumer une clope devant le cap croisette. Donc non je fais pas un feu et je m'installe pas à 18h sur un spot de fou, mais je ne me gène pas non plus pour dormir dans un coin relativement sur et calme.

#11 19-03-2021 10:15:47

Redfish
Chat schizophrène...
Lieu : Marseille
Inscription : 16-11-2017
Site Web

Re : [Récit + liste] 8jours de VTT - Les cretes de Jaillans à Marseille

Difficile de bivouaquer à Luminy ou la Madrague sans entrer dans le périmètre du parc (à moins de se coller au parking/bâtiments/routes).
Pour l'intérieur du parc, en dehors du respect des règles, depuis que c'est passé parc national (2012), les contrôles sont fréquents et drastiques... et les contrôleurs sévères.
Mieux vaut ne pas jouer à mon sens.

Dernière modification par Redfish (19-03-2021 10:16:11)

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#12 19-03-2021 11:14:18

poneyworld
Invité

Re : [Récit + liste] 8jours de VTT - Les cretes de Jaillans à Marseille

Merci du conseil, mais je connais déjà ces problématiques.

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