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#1 21-07-2021 18:36:33

Oscar
Membre
Inscription : 01-02-2005

Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Bonjour,

Je souhaiterais m'investir davantage et proposer ou faire partie d'une association ou autre qui propose - hors cadre RL - des balades/randos ouvertes à des personnes atteintes de handicap ou maladies mentales et/ou physiques. Restreint tout de même à des handicap ou maladies qui ne nécessitent pas de devoir investir dans des équipements onéreux, type joëlette ou autre. Certainement plutôt ciblé au départ sur les maladies/handicap mentales. Et plutôt jeunes, même si moi le même le devient de moins en moins chaque jour.

A vrai dire, pour le moment j'imagine des sorties de 8 à 12/15 km accessibles en transport en commun en région parisienne, comme j'en organisais il y a quelques années pour des sorties familles. Puis peut être dans un second temps des sorties à vélo ou des séjours ou randos itinérantes à pied de 2 à 7 jours.

Hors en cherchant sur le net où je pouvais proposer mes services, et aussi en cherchant à savoir si c'était ou non une bonne idée qui pouvait effectivement rendre service et être utile, ou du moins plus utile que nuisible, je ne suis rendu compte que :
   

  • l'activité physique est fortement recommandée, et la randonnée à pied ou a vélo également bien sur

  • Et une fois ce constat posé, curieusement on ne trouve pas de structure qui propose des sorties/randos/balades/ marches nordiques ouvertes ou destinées aux personnes souffrants de maladies diverses, hors cadre de soins


Pour préciser davantage le second point, la FFRP propose bien des randos santé, mais il s'agit plutôt de marche à rythme très réduit pour personnes déclinant physiquement, de très faible kilométrage et rythme, plutôt que de sorties adaptées à des handicaps mentaux par exemple.

Et je tiens aussi à préciser qu'il existe la randonnée annuelle à vélo de plusieurs jours appelée "psycyclette" maintenant organisées par l'Unafam.

J'en viens maintenant à ma demande, ou du moins à l'objet de ce fil de discussion
: si certain(e)(s) d'entre vous avez des expériences heureuses ou malheureuses d'organisation ou de suivi de randos pédestres ou à vélo avec un public incluant des personnes malades ou handicapées, y compris "mentales", je suis avide d'échanger et de partager avec vous sur vos expériences, les aspects bénéfiques et les difficultés, sur ce fil de discussion ou, si vous le préférez par mp.

Autre questionnement rejoignant le premier : si vous connaissez ou avez repéré sur le net des structures ou associations - idéalement pour moi en région parisienne, mais pas que - proposant ce type de sorties, je vous saurai gré de les partager.

Enfin, questions plus délicates mais ô combien importantes : j'imagine des sorties ouvertes aux personnes handicapées ou atteintes de maladies mentales, donc inclusives et non restreintes à ce public particulier  :
En tant que randonneur(se)(s) valide(s), seriez vous prêt à participer à de telles sorties  ?
   

  • Si oui, pourquoi, que pensez vous y trouver ou pouvoir y apporter ?

  • Si non, pourquoi et quels sont les freins qui vous en empêcheraient ?

Merci de m'avoir lu.

Portez vous bien ! Et profitez de l'été pour randonner.

Dernière modification par Oscar (21-12-2021 15:07:44)

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#2 21-07-2021 19:04:47

ester
Membre
Lieu : Bzh
Inscription : 24-08-2011

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Bonjour Oscar,  smile

Chapeau bas pour l'altruisme.  cool

Oscar a écrit :

Autre questionnement rejoignant le premier : si vous connaissez ou avez repéré sur le net des structures ou associations - idéalement pour moi en région parisienne, mais pas que - proposant ce type de sorties, je vous saurai gré de les partager.

La Ffrp propose régulièrement des sorties de ce genre, y compris sorties-joëlettes, aide à la marche pour malvoyants etc.
Les randonneurs bénévoles sont bienvenus pour encadrer (en prenant la carte ffrp, bien sûr).


Grâce à vous, j'avance ! merci !  smile

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#3 21-07-2021 20:41:02

gui3gui
Membre
Inscription : 22-10-2014

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Même s'ils ne font pas que de la rando, tu as notamment dans cet esprit à bras ouvert.

https://www.abrasouverts.fr/

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#4 21-07-2021 21:30:09

Mélicorne
Membre
Inscription : 02-06-2021

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

En soit, quasiement toutes les randonnées sont accessibles aux handicaps "non physiques", donc je ne vois pas très bien le concept. Après, si tu organises ce genre d'évènements, es tu formé.e afin d'accompagner ces personnes? Les valides qui accompagneraient le seraient iels? Si tu veux l'organiser ça serait sous quel statut juridique? Quels assurances?

Bonne soirée smile


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#5 21-07-2021 22:26:59

COQ1
Banni(e)
Inscription : 05-02-2021

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Bonsoir
Cette association est très active en Isère mais dans d'autres régions aussi
http://www.hce.asso.fr
Bien sportivement

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#6 21-07-2021 23:08:51

laxmimittal
Membre
Inscription : 23-10-2016

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Bjr Oscar,

Ce n'est pas exactement ce que tu recherches mais tu peux aller regarder du coté de l'association Seuil.

Le concept est assez beau et les résultats étonnants.

bonne soirée ;

L.


La touche Majuscule de mon ordinateur fonctionne mal.

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#7 22-07-2021 09:30:36

Oscar
Membre
Inscription : 01-02-2005

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Merci à vous pour ces renseignements.

En fait je recherche des activités du "quotidien", faciles à organiser...comme les activités du quotidien. Pas la grand aventure ou la rando rupture telles que le proposent les associations "seuil", les semaines visant à la prise de conscience de personnes difficultés - souvent délinquantes avec un passé familial chargé. La référence à Seuil m'incite à vous inviter à lire les livres de rando de Bernard Ollivier qui en est à l'origine.

Je vise donc la sortie comme celle qu'organisent toutes les semaines les milliers (dizaines de milliers ?) de clubs de rando en France, soit une sortie d'une demi journée à une journée - moins même pour la marche nordique - à proximité du domicile, facilement accessible, et ne nécessitant pas de préparation physique préalable ou d'investissement "lourd" en temps comme en argent.

Et alors que je pensais que la pratique qui est extrêmement répandue pour les adultes valides se trouvait facilement pour les personnes malades, je me rends compte que ce n'est pas du tout le cas, du moins hors milieu hospitalier ou parcours de soins. Ce qui est étonnant, mais finalement ne me surprend guère car je n'avais trouvé qu'un seul club de rando en région parisienne qui organisait des sorties avec les familles il y a quelques années. Donc je me dis que si l'offre était hyper réduite pour des sorties avec des enfants, ce n'est pas si surprenant qu'elle le soit également pour des sorties avec des malades.

La FFRP, j'y ai passé quelques années en tant que bénévole, et il n'y avait pas grand chose - pour ne pas dire rien dans mon coin - à part les randos santé évoquées plus haut. La  Joëlette c'est trop compliqué malheureusement. Lorsque je m'étais renseigné, il fallait des accompagnant qui avaient une formation spécifique à sa manipulation, au moins 3 encadrants par joëlette de mémoire, et surtout venir la chercher, puis la ramener avec le véhicule qui va bien, très loin de chez moi, pour chaque rando. Exceptionnellement c'est envisageable, mais pas pour des sorties régulières.

Je retiens l'association abrasouverts, sur un concept un peu différent mais qui m'intéresse bien également.

Enfin, pour répondre à la remarque de Mélicorne, les clubs de rando tel que je les connais (expériences en tant que randonneur, bénévole et animateur) ne sont pas directement adaptés aux personnes atteintes de troubles psychiques :

  • Côté physique, il faut tenir compte des particularités induites. Une rando qui parait extrêmement facile pour une personne valide  peut être déjà vue comme difficile physiquement pour une anorexique sévère, ou bien une personne qui prend des médicaments antipsychotiques qui lui ont fait prendre quelques dizaines de kilos, et qui de surcroit fume beaucoup (fréquent)

  • Côté pratique : à titre d'exemple, les personnes souffrant de troubles schizophrènes peuvent avoir de grosses difficultés à initier les actions, ainsi que des problèmes de mémorisation. Sans doute faut il prévoir de leur rappeler la date de la rando, la veille et le jour même, voir leur passer un coup de fil pour les

  • Côté vie de groupe. Je pense que l'écueil principal est là, les personnes malades ou handicapées sont fortement stigmatisées, y compris par des personnes qui se veulent bienveillantes. Par exemple, si lors d'un pique nique à mi rando, face à une personne anorexique qui ne va presque rien manger, un participant insiste gentiment pour lui faire goûter ou manger un aliment, par sur qu'on revoit la première personne. Autre exemple, une personne atteinte de troubles psychique qui faisait des randos ouvertes ne club, et qui en raison des troubles cognitifs liés à la maladie, a beaucoup de mal à suivre les conversations et se sent isolée au sein du groupe, à tel point qu'elle n'y retourne plus. Les 2 exemples précédents sont des faits qui sont arrivés.

Donc oui, il y a une certaine information à dispenser, et adaptation à prévoir, si on veut que les sorties se passent bien pour tous les participants.

Globalement la maladie psychique est très invalidante, mais souvent ne se voit pas en première approche pour les personnes "extérieures" et est mal connue et mal comprise. En conséquence, les personnes qui en sont atteintes se retrouvent souvent très isolées en dehors des aidants familiaux s'il y en a.

C'est la raison principale pour laquelle je sollicite vos expériences à ce sujet (la vie du groupe), avec les aspects pratiques tels qu'évoqués juste avant (trouver des stratégies d'organisation/ rendez vous qui prennent en considération les éventuels déficits de la mémoire par exemple)

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#8 22-07-2021 09:56:18

Tib
Membre
Lieu : Houston ? on a un problème !
Inscription : 02-10-2020

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Je sais qu'un club cycliste de Cergy organise régulièrement des sorties en tandem pour les malvoyants, et que ce club recherche en permanence des pilotes (valides) de tandem.

Je travaille dans le milieu du transport adapté, je sais également qu'en IDF nous cherchons en permanence des accompagnateurs non pas pour randonner, mais plutôt pour accompagner les personnes en situation de handicap durant leurs déplacements, que ceux-ci soient effectués à l'aide d'un service de transport adapté, ou bien sur les réseaux de transport collectif classique.

Dans tous les cas, le mieux est d'entrer en contact avec le tissu associatif du handicap, très dense et actif, pour trouver le bon interlocuteur. Et si tu ne trouves pas, alors tu n'auras plus qu'à créer ta propre asso !


Bike lives matter.

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#9 22-07-2021 11:17:46

gui3gui
Membre
Inscription : 22-10-2014

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Pour abrasouverts je n'ai pas d'expérience personnelle directe, mais ayant eu plusieurs sœurs et cousins qui y participaient, il n'y avait pas de préalables nécessaires en dehors d'être ouvert et physiquement et intellectuellement capable.

De tous les témoignages que j'ai eu les accompagnateurs revenaient plus crevés que les personnes accueillies mais avec une sacré banane.

Ils sont toujours à la recherche de bonnes volontés.

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#10 03-08-2021 05:04:30

Redfish
Chat schizophrène...
Lieu : Marseille
Inscription : 16-11-2017
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Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Coucou,

Je travaille moi-même avec le handicap mental.
Je suis moniteur d'un atelier de conditionnement alimentaire en ESAT.
Et nous avons plusieurs associations qui proposent des activités, physiques ou non, notamment de la randonnée, aux personnes accueillie dans nos établissements.
Certaines personnes de mon atelier en font partie et les retours sont bon.
Mais j'avoue ne pas m'y être investi, car je souhaite bien séparer ma vie professionnelle (déjà bien remplie) de ma vie privée (qui l'est tout autant).
J'ai bien peur de ne pas être d'une grande aide pour le coup...
^^

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#11 06-12-2021 21:43:28

Damien l'aventure
Membre
Lieu : Gujan-Mestras
Inscription : 21-01-2020
Site Web

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Pour ma part je suis aide-soignant dans un foyer pour adultes en situation de handicap. Il y a des animateurs, et ces derniers travaillent aussi avec des bénévoles. Un des bénévoles proposait gratuitement des balades sur son voiler sur le Bassin d’Arcachon. C’était génial. Un autre bénévole vient proposer des cours de percussions.

Peux être pourrais-tu essayer d’aller simplement proposer ton projet dans un foyer ?

Et sinon, pourquoi à un publique plutôt jeune ? Les personnes en handicap d’un certain âge ont souvent des parents plus âgés donc moins disponible, auraient davantage besoin/envie de distractions.

Si tu vas en structure, où je travaille du moins, certains résidents sont très en demande de ce genre d’activités, et monopolisent assez facilement les bénévoles pour eux. Alors que certains plus timides ou simplement moins en capacité de communiquer, auraient autant sinon plus besoin/ envie ce ça. Raison pour laquelle, je te suggérais de demander finement, auxquels des résidents, des personnes en situation de handicap, est-ce que ton projet pourrait le mieux profiter.


Un chapeau, une chemise et des aventures !

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#12 06-12-2021 21:50:03

Damien l'aventure
Membre
Lieu : Gujan-Mestras
Inscription : 21-01-2020
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Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Et toi Oscar que recherches tu dans cette démarche ?


Un chapeau, une chemise et des aventures !

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#13 06-12-2021 22:36:21

Swipe
Membre
Lieu : Dans les bois
Inscription : 18-02-2008

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Bonjour Oscar,
J’ai eu une expérience mitigée avec l’association j’Interviendrais, il y a longtemps, j’étais encore à la fac.
https://jinterviendrais.com/node/32

Leur idée est d’organiser des séjours (type colonie de vacances) avec des enfants et adolescents lourdement handicapés mentalement (principalement autisme, psychoses infantiles, maladies génétiques touchant le développement psychique). Le lieu est fixe pour la semaine (gîte ou grande maison). Il y a des chambres ou de petits dortoirs. Un animateur pour 1 ou 2 enfants/ado.

C’est très dur, on est potentiellement actif 24/24, selon les enfants on peut ne presque pas dormir. On s'occupe de tout, toilette, ménage, repas, lessive, etc. C’est parfois rude voir violent en cas de crise à gérer.

L’activité principale est la marche voir la petite rando (selon le niveau des différents groupes constitués) matin et après midi. Veillée le soir.

Comme la plupart sont médicalisés (traitement souvent lourd) il y a des problèmes de compétence, des problèmes juridiques. L'association devait faire avec ça et était souvent un peu hors cadre.

Edit : mise en page

Dernière modification par Swipe (06-12-2021 22:40:01)

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#14 06-12-2021 22:50:27

Oscar
Membre
Inscription : 01-02-2005

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Je me sens pleinement concerné par le handicap de proches, du fait même qu'ils sont "proches". Et je suis consterné par la stigmatisation qui existe à leur encontre.

D'où ma demande et mon souhait de m'investir avec ce que je peux apporter.

Vu que mes loisirs tournent autour de la rando pédestre, le vélo et la musique, il m'est vite paru évident que le plus simple à investir pour ce faire était la rando.

J'ai aussi pu conseiller à quelqu'un de faire de la rando, et constater avec lui qu'il n'y avait pas de structures non médicalisées adaptées - ou du moins qu'on n'en trouve pas facilement, et aussi un malaise (voire rejet) lors des prises de contact avec les clubs, y compris ceux ayant un label rando santé. Si tu cherches "club de rando" sur un département, tu en trouves des dizaines ou des centaines. Si tu cherches un club de rando ouvert au handicap mental par exemple, tu n'en trouves pas.



Pour la structure, je sais à peu près dans quel cadre je pourrais proposer ces activités, et ce cadre tourne plutôt actuellement autour des jeunes adultes. Atteints de troubles psychiques. Je ne cherche en effet pas une structure pour proposer mon bénévolat (puisque je la connais déjà), mais bien :

  • vos expériences sur ce type d'activités si vous en avez

  • des structures qui en proposent, afin de glaner auprès d’elles des infos ou de l'expérience (mais pas pour y proposer mes services)

  • et auprès de tous les randonneurs non handicapés, de voir si le handicap - mental en particulier- est vraiment stigmatisé où si globalement les gens sont prêts à marcher avec des personnes atteintes de troubles dans des groupes "standards", avec une approche inclusive du handicap. D'où les questions du premier message, qui jusqu'ici n'ont pas trouvé de réponses (l'absence de réponse étant de fait une confirmation en soi) :


"Enfin, questions plus délicates mais ô combien importantes : j'imagine des sorties ouvertes aux personnes handicapées ou atteintes de maladies mentales, donc inclusives et non restreintes à ce public particulier  :

En tant que randonneur(se)(s) valide(s), seriez vous prêt à participer à de telles sorties  ?

     * Si oui, pourquoi, que pensez vous y trouver ou pouvoir y apporter ?
     * Si non, pourquoi et quels sont les freins qui vous en empêcheraient ?
"

Où j'en suis à ce jour :
- un démarrage de rando à la demi journée en région parisienne a failli se faire en oct/nov, et a temporairement capoté pour raisons pratiques et diverses. Je pense réactiver cela au printemps prochain
- en contrepartie, je suis sur un projet légèrement différent d'accompagner des binômes "personnes atteintes de troubles psychiques + proche aidant" sur une petite semaine en itinérance facile. D'où mon post d'ailleurs sur la rando itinérante en gîtes. J'en saurais plus en milieu de semaine sur les modalités pratiques, visant pour le moment un premier séjour itinérant en avril ou mai prochain.

Merci pour vos partages d'expériences et vos conseils.

Dernière modification par Oscar (20-12-2021 18:26:36)

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#15 07-12-2021 03:05:01

Mélicorne
Membre
Inscription : 02-06-2021

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Je suis une personne handi faisant de la randonnée, mon retour t'intéresse t il?

Swipe, concernant ton message, merci d'arrêter de dire que l'autisme est un handicap "lourd"

Oscar, pour toutes ces questions pourquoi ne pas demander directement aux concernés? Iels sauront encore mieux te renseigner sur leurs envies et besoins


Lighter pack Ash : https://lighterpack.com/r/cffd4n
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#16 07-12-2021 08:17:26

Damien l'aventure
Membre
Lieu : Gujan-Mestras
Inscription : 21-01-2020
Site Web

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Je préfère randonner seul, mais accompagné j’aime bien aussi. Je me vois pas vraiment répondre à la question de randonner avec des personnes en situation de handicap, car je ne fais pas de différence dans mon esprit avec les personnes.. en situation de normalité ? C’est pour ça que je n’ai pas répondu.

Edit oubli de mots, syntaxe

Dernière modification par Damien l'aventure (07-12-2021 08:19:50)


Un chapeau, une chemise et des aventures !

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#17 07-12-2021 08:36:13

Swipe
Membre
Lieu : Dans les bois
Inscription : 18-02-2008

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Mélicorne a écrit :

#635514Je suis une personne handi faisant de la randonnée, mon retour t'intéresse t il?

Swipe, concernant ton message, merci d'arrêter de dire que l'autisme est un handicap "lourd"

Je n'ai pas envie d'être censurée. Mais si tu préfères je peux dire que ces enfants et ados autistes dans cette asso et à cette époque (années 90) étaient lourdement handicapés.
Ils n'étaient autonomes pour aucune tache de la vie quotidienne.
Rien avoir avec un léger syndrome d'Asperger (dont j'ai d'ailleurs je crois certains symptômes)

@ Oscar : ça ne me poserais pas de problème de randonner dans un groupe ou une partie des personnes sont handicapées . Par contre d'avoir un rôle d'animateur ou d'éducateur avec eux si.

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#18 07-12-2021 09:40:39

tacheton
Membre
Inscription : 05-09-2018

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Hello, perso le CAF est partout et de nombreuses antennes sont équipées en matériel pour les handicapés physiques et de guide formés pour le reste. Tu peux les contacter le réseau est immense.
Souvent les Mas qui organisent envoient leur educs spé, au moins un ou deux, qui connait bien les gens. Parceque avec des autistes lourd (puisqu'il faut préciser), t'as intérêt à avoir un pro qui détecte le moment juste avant que ça vrille et calme ça bien. Ou alors tu dois définir un degré de handicap accepté, c'est particulièrement délicat. Bref comme tout le monde, l'intention est louable, mais on sait de quoi l'enfer est pavé.

constater avec lui qu'il n'y avait pas de structures non médicalisées adaptées - ou du moins qu'on n'en trouve pas facilement, et aussi un malaise (voire rejet) lors des prises de contact avec les clubs, y compris ceux ayant un label rando santé

Alors je t'invite à chercher plus en avant, je n'y crois pas vraiment, a moins d'être vraiment en rase campagne.

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#19 07-12-2021 11:16:19

Mélicorne
Membre
Inscription : 02-06-2021

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Swipe a écrit :

#635519

Mélicorne a écrit :

#635514Je suis une personne handi faisant de la randonnée, mon retour t'intéresse t il?

Swipe, concernant ton message, merci d'arrêter de dire que l'autisme est un handicap "lourd"

Je n'ai pas envie d'être censurée. Mais si tu préfères je peux dire que ces enfants et ados autistes dans cette asso et à cette époque (années 90) étaient lourdement handicapés.
Ils n'étaient autonomes pour aucune tache de la vie quotidienne.
Rien avoir avec un léger syndrome d'Asperger (dont j'ai d'ailleurs je crois certains symptômes)

@ Oscar : ça ne me poserais pas de problème de randonner dans un groupe ou une partie des personnes sont handicapées . Par contre d'avoir un rôle d'animateur ou d'éducateur avec eux si.

Je ne te sensure pas. Mais si tu étais un minimum renseignée tu saurais que " le syndrome d'Asperger" c'est vraiment n'importe quoi ( la haute autorité de santé internationale a bani ce terme depuis plus de 10ans, Asperger étant un Nazi)

Tâcheron, "autisme lourd" est également faux, il n'y a plus de classification de l'autisme depuis un bon moment.


Comme je disais plus haut, Oscar tu aurais plus simple à te référer directement à des associations de concernés. Ces derniers pourront te renseigner sur leurs besoins et la meilleur façon de proposer ce genre d'activité qui sera, je le suis sur.e, les bienvenues. Si tu le souhaites je peux te mettre en relation avec certaines d'entre elles smile


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Lighter pack Olly (chien): https://lighterpack.com/r/3mx3i7
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#20 07-12-2021 14:47:44

Serval
Carpe diem
Inscription : 15-06-2018
Site Web

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Mélicorne a écrit :

#635534Lighter pack Meli : https://lighterpack.com/r/3mx3i7
Lighter pack Olly (chien): https://lighterpack.com/r/3mx3i7
Les choses qui me restent à acheter ^^ : https://lighterpack.com/r/kn4piy

Bonjour Mélicorne smile

Pour en revenir à la randonnée légère, je me permets de te signaler une petite erreur dans ta signature : tes deux premiers liens dirigent l'un et l'autre vers la liste lighterpack d'Olly wink

Bonne journée !


(Modification non justifiée = orthographe, typo, etc.)

Trombi | Mes "longues promenades" | Lighterpack 2023
« Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans [les voyages] que j'ai faits seul, et à pied. » (J.-J. Rousseau)

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#21 07-12-2021 14:49:40

Mélicorne
Membre
Inscription : 02-06-2021

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Ah la boulette, je vais modifier ça en rentrant. Merci!


Lighter pack Ash : https://lighterpack.com/r/cffd4n
Lighter pack Olly (chien): https://lighterpack.com/r/3mx3i7
Les choses qui me restent à acheter ^^ : https://lighterpack.com/r/kn4piy

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#22 07-12-2021 16:58:56

frneko
Marcheur aveugle
Lieu : 81600 GAILLAC
Inscription : 14-01-2021

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Bonjour,
Si quelqu'un désire faire guide à un presque aveugle sur le Tarn, à petite vitesse, voir ma présentation et récit en signature...
Après en groupe celà pose en plus des problèmes de rythme et de regroupement à un point de départ, beaucoup de personnes handicapées ne sont pas autonome au niveau déplacement.
@ Mélicorne : tu es sur quelle région ?


Jeune de 68 ans, aveugle à 99%, je randonne guidé, pas à pas par Rose ma compagne.

Mon trombi, nos récits de rando, mes listes...
Mon trombi, nos récits de rando, mes listes...

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#23 07-12-2021 17:00:45

Mélicorne
Membre
Inscription : 02-06-2021

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Je suis sur Paris smile


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#24 19-12-2021 01:45:41

manolin
Rando-pêcheur
Inscription : 24-04-2015

Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Bonjour,

Je vais me permettre de partager une réflexon sur le sujet étant moi même atteint d'un trouble psychiatrique et randonneur. Je suis en effet bipolaire depuis neuf ans avec une forme très sévère quand elle se déclenche, ce qui ne m'empêche pas de pratiquer une forme de randonnée assez engagée (forêts de moyenne montagne, 4 saisons, hors sentier, marche de nuit).

J'ai par ailleurs une expérience de pair-aidant auprès de patients bipolaires mais aussi schizophrènes (j'ai une forme mixte) et ai participé deux ans à des groupes de parole de bipolaires où j'ai pu écouter et parfois échanger avec plus de 200 patients. J'ajoute que j'ai malheureusement une grande expérience de l'HP où j'ai croisé des patients atteints de pathologies diverses. Aujourd'hui, je suis stabilisé mais ne supporte pas les stress relationnels et de performance même d'intensité juste moyenne. Je ne peux plus travailler. Je vis retiré en fait, dans un centre bouddhiste, à flanc de montagne. Ma maladie peut rester silencieuse des mois, puis à la faveur d'un stress, resurgir.  Je dois alors me battre pour la contenir et me restabiliser. C'est fatiguant mais je ne vais plus en HP, l'intensité des épisodes étant incomparable avec le passé et ma connaissance du trouble aussi.

J'ai donc une certaine connaissance du trouble psychiatrique (les érudits disent savoir expérientiel).

Pour en venir à ce que je veux dire sur le sujet, qui rejoint d'autres interventions (mais moi, je suis patient, pas soignant smile.

Tout comme moi, de nombreux patients sont sujets à la déstabilisation en cas de stress relationnel ou de performance, mais aussi si leur routine, leurs habitudes, leur programme, se voient modifiés. En emmenant des patients dans un cadre inconnu pour eux, le risque existe donc que l'un ou plusieurs d'entre eux "vrille" sur le terrain, en emmenant potentiellement d'autres avec lui. La perte d'un objet auquel le patient tient peut par exemple le conduire à vouloir revenir en arrière coûte que coûte, au grand dam des autres. L'encadrement va devoir alors gérer la situation. S'il n'est pas formé, il n'est pas dit qu'il y parvienne sans grandes difficultés (voire sans casse), par exemple, s'il aborde le problème comme on le ferait avec un non malade...

Comme tu l'as dit, les maladies psychiques sont des maladies invisibles et les crises parfois jaillissent d'un coup avec une grande violence en provenance d'un patient qui semblait pourtant calme (vécu).

Or c'est une chose de gérer une crise quand on est un soignant ou un encadrant formé, dans un foyer, un hosto, un groupe de parole. Cela en est une autre de le faire sur le terrain quand on est un randonneur plein de bonne volonté mais sans expérience voire connaissance de la maladie psychiatrique. Il y a des choses qu'on improvise pas ou alors c'est risqué.

C'est à mon avis un point à prendre en compte (tu l'as peut-être déjà fait) : former un minimum les randonneurs dit "valides" (terme pourri, stigmatisant, je suis plus valide que certains "ordinaires") pour qu'ils comprennent que certains réflexes, propos, voire gestes, sont à exclure (certains schizophrènes ne supportent pas le contact, par exemple, surtout en stress).

Et je rejoins ce qui a été dit sur l'évaluation préalable. Certaines associations demandent d'ailleurs avant certaines activités une attestation du médecin traitant (comprendre le psychiatre) comme quoi le patient peut réaliser l'activité, sachant que quelqu'un qui est par exemple en cyclothymie (variation rapide de l'humeur et de l'énergie notamment), tu le vois le matin, il a la patate, à midi, il veut se tuer, à 18, il est à fond dans son nouveau projet, traverser l'Inde à pied en mode XUL (il peut avoir déjà réserver le billet), et à 22, il est en larmes regardant le vide du haut de sa fenêtre sans lâcher un mot. Parfois, il finit par sauter.

Evaluer un patient atteint de certains maladies, c'est un métier et même les pros se plantent (souvent de mon expérience, je suis ainsi sorti plusieurs fois d'HP totalement perché (dissocié) en faisant monter l'interne de garde et en la tchatchant smile

Pour finir, petite histoire vraie : un patient très expérimenté dans la maladie rêvait de faire Compostelle pour ses soixante ans. Il finit par partir, bien équipé, en ayant étudié le parcours et tout et tout.... et presque tout. Le premier soir, il arrive. Tous les hébergements complets (du moins dans le bled où il est...). Il est parti en vrille direct alors que comme il l'a dit ensuite, un coup de tel à un bled à côté et un taxi et c'était fini. Mais à cet instant, mode panique. Son fils a fait plusieurs centaines de km de nuit en voiture pour venir le chercher. Le monsieur était stabilisé depuis 20 ans. Solide a priori. Six mois pour récupérer de la crise.

Donc, je te soutiens à fond mais stp, pour mes compagnons d'infortune, sois très prudent, particulièrement pour les randos de plusieurs jours, car on est parfois de la nitro.

Dernière modification par manolin (19-12-2021 02:35:10)


Plus tu sais, moins tu comprends.
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#25 19-12-2021 11:55:16

marcheur75
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Re : Randonnée et handicap, troubles psychiques et/ou physiques

Ton intervention, manolin, est, je pense, fondamentale. Elle pourrait contribuer à faire bouger notre vision déformée par les peurs et les stéréotypes.

Autant le handicap physique est relativement accepté, autant le handicap mental, parce qu'il fait peur probablement, continue à être refusé par la société et est ostracisé. Les noms des maladies sont, sans que cela n'en gêne beaucoup, utilisés couramment comme injure. Traiter quelqu'un d'autiste ou de schizo ne prête pas à conséquence.

Un de mes proches est schizophrène-bipolaire. Lorsque l'on côtoie cette personne, cela n'apparait pas, mis à part qu'elle est un peu lente et dans la lune. Ces capacités intellectuelles sont "normales", elle est très sympathique, toujours de bonne humeur, et va vers les autres...Si elle suit correctement son, lourd, traitement médical.

Par contre si pour une raison ou une autre, un stress ou une peur par exemple, elle oublie, ou ne veut plus prendre, son traitement, elle devient zombie. Il faut l'hospitaliser. Elle est aujourd'hui "stabilisée", comme disent les médecins.

Devenir zombie quand vous avez des proches est gérable. Devenir zombie quand vous êtes SDF ou seul sur une crête ariégeoise, c'est autre chose.

Je randonne avec ce proche et cela ne pose pas de problème particulier, sauf qu'il a besoin de beaucoup de sommeil et qu'il faut porter ses médicaments en nombre suffisant pour ne pas avoir à faire des détours pour trouver une pharmacie. Il s'est parfaitement adapté au bivouac, et je traite ce proche comme quelqu'un de "normal". Je pense qu'indépendamment de la maladie, la personnalité de la personne joue beaucoup.

Ce n'est qu'un modeste témoignage qui ne représente pas la grande variété des cas. Juste pour dire que l'on peut se balader et bivouaquer avec une personne atteinte d'un handicap mental comme avec n'importe qui, à condition de prendre les précautions ad hoc.

Dernière modification par marcheur75 (19-12-2021 11:56:55)


Je n'ai pas lu tous les livres, hélas ! Mais la chair est réjouissante...

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