[Récit + liste] En octobre dans les Pyrénées

vacuithe · 09-10-2022 18:51:17

Bonjour à tous,

Je ne prends pas souvent le temps d'écrire des récits sur RL, mais là c'était tellement beau que j'ai envie d'en faire profiter cette petite communauté grâce à qui je peux randonner léger.

Quoi : une boucle de 6 jours, au départ de Cauterets.
Qui : deux amis tout justes cinqua (avec qui j'ai fait le GR400 en juin), et moi-même, 44 ans.
Quand : début octobre

Pour cette rando j'avais quelques nouveautés côté matos, donc je vais en parler tout de suite, ça sera fait, et vu que j'y reviendrai plus tard, vous saurez à quoi je fais référence.

Initialement je voulais partir avec mon tout nouveau ALD Hybride 30, mais quand j'y ai logé ma liste de base, j'ai vite compris que les 8 jours de nourriture n'allaient pas rentrer, et largement pas... Oui, 8 jours, parce que le plan de départ c'était 8 jours de marche, sans ravitaillement possible. Donc la mort dans l'âme, j'ai rangé mon Hybride et ressorti mon Virga 2, un 54L qui même avec toute cette bouffe n'était pas tout à fait plein.

J'ai aussi inauguré lors de cette sortie mon nouvel abri, le tarp "Knot" (fil dédié ici : https://www.randonner-leger.org/forum/v … ?id=36417). Il a totalement fait le job, mais faut dire qu'il n'est pas tombé une seule goutte de pluie, donc finalement, si j'étais parti sans rien et avais dormi à la belle étoile, ça n'aurait pas changé grand chose. J'ai apprécié son poids bien sûr (300g), son encombrement très très réduit, la vue offerte une fois couché dessous, et la simplicité du produit. Bref, plutôt content de cet abri mais encore une fois, par beau temps. Je me demande si je serais rentré aussi enthousiaste après quelques nuits sous une bonne pluie...

Autre "nouveauté" pour moi, les sacs dans le sac : j'ai remplacé tout un tas de sacs étanches StS par un seul "Sakasek" ALD, et par quelques sacs de compression filet de chez StS. Ils sont incroyablement légers et solides, et le tout est bien à l'abri dans le Sakasek en DCF. J'ai gagné en poids, et en simplicité, je suis content de cette nouvelle configuration.

Nouveauté également côté filtre à eau, j'ai remplacé le Sawyer mini par un Befree, après 6j d'utilisation je trouve ça vraiment mieux ! Plus facile, plus rapide, débit largement supérieur. Je ne peux rien dire sur la durabilité, mais pour le moment je suis content !

Ayant un peu peur des nuits fraîches (en octobre et souvent au-dessus de 2000m), j'ai pris mon sac à viande en Polartech, je m'en suis servi chaque nuit ! Je n'ai jamais eu froid avec mon système de couchage :
- Arkmat 127 raccourci
- Inertia Xlite
- Draps de sac Polartech
- Cumulus Xlite 300
- Sol Escape Bivvy

Les nuits, la température tournait aux alentours de zéro degré, je dormais avec TSML mérinos, polaire, bonnet, chaussettes et mon collant. J'ai longuement hésité à prendre un autre matelas, plus isolant (j'ai un Thermarest beaucoup plus épais), finalement je n'ai pas eu froid, j'ai bien fait de m'économiser quelques centaines de grammes.

Dans la liste des items pas terribles ou décevants :
- le tapis de sol, couverture de survie "SOL survival" : pas du tout solide, elle a déjà des trous malgré une utilisation soigneuse et des spots de bivouac herbeux à souhait
- chaussures Merrell Moab FST 2 GTX : super confort, zéro ampoules, super accroche, gore-tex efficace (jamais les pieds mouillés même après plusieurs heures de marche dans la neige), MAIS : au bout de 150km, le pare-pierre se décolle et les crampons commencent à se barrer aussi. Dommage ...

C'est à peu près tout pour le matos, la liste complète est ici : https://lighterpack.com/r/vmqjv1
Liste de base à 4,3kg, plombée par une grosse quantité de bouffe, mais je n'ai pas spécialement souffert de la douzaine de kilos portés, surtout que l'on verra que les étapes étaient raisonnables ^^

Alors c'est parti pour le récit !

JOUR 0 : Nantes > gave de Cauterets

Départ de Nantes le vendredi 31 septembre vers 12h30, pas mal de route à faire... J'espérais arriver suffisamment tôt pour pouvoir rallier depuis Pont d'Espagne les lacs de l'Embarrat, afin de ne pas avoir une première étape trop longue le lendemain (on visait le val d'Azun par le col de Cambalès). Heureusement qu'on avait pas mal d'options pour ajuster le parcours prévu, parce que forcément rien ne s'est passé comme prévu et le tracé prévisionnel s'est vu sérieusement amputer.

Arrivés au parking du Pont d'Espagne vers 18h30, on s'aperçoit qu'il va bientôt faire nuit, on se dépêche donc de remonter au maximum le gave de Cauterets pour se rapprocher du sentier qu'on doit prendre le lendemain. Les sommets semblent quand même pas mal enneigés, ce n'est pas juste un "saupoudrage", il faut dire que la semaine précédente ils annonçaient de grosses chutes de neige, possiblement 1 mètre localement ! Bon, on verra ça demain, pour l'instant, c'est à la lumière de nos lampes et un peu transis de froid (on a perdu 20°c entre Nantes et Cauterets) qu'il faut monter le camp, je galère un peu - les doigts gelés - avec mon tarp que je n'ai monté que 3 ou 4 fois dans mon jardin, il n'est franchement pas très bien monté mais ça va le faire, de toute façon la météo annonce grand beau. On se retrouve donc rapidement dans les duvets, la suite demain !!

Bilan de cette première journée : quelques centaines de km de bagnole, et à peine 3km à pieds

Dernière modification par vacuithe (10-10-2022 15:15:54)

Hervé27 · 09-10-2022 19:14:28

Une petite boucle bien lancée, j'attrape le pop-corn !

vacuithe · 10-10-2022 10:28:10

JOUR 1 : Gave de Cauterets > refuge Wallon

Petit ajout sur les commentaires côté matos : j'ai oublié de mentionner le TSML Rab Force Hoodie. Je suis très content de ce tshirt, super protection solaire grâce à la capuche, ça remplace avantageusement la casquette saharienne dont la jupe a tendance à se barrer à la moindre petite brise. On a bien été matraqués par le soleil, et le combo casquette / TSML capuche m'a bien convaincu, je n'ai pas cramé. Côté odeurs, c'est peut-être au moins aussi efficace que du Merinos : je ne l'ai lavé qu'au bout de 3 jours, et c'était encore très supportable !

La nuit n'a pas été formidable, succession de petites tranches de sommeil entrecoupées de réveils. Il a fait zéro mais je n'ai pas eu spécialement froid, bien emmitouflé dans mes multiples couches.

En octobre il fait jour tard ! Il a fallu attendre 7h30 pour avoir un semblant de début de luminosité, tout juste nécessaire pour commencer à remballer le camp. Petit déjeuner succinct, et c'est parti pour cette première journée de marche !
On remonte le gave de Cauterets sur un kilomètre avant de bifurquer sur la droite et attraper le sentier qui monte aux lacs de l'Embarrat. Les paysages sont superbes, il fait incroyablement beau, on se retrouve rapidement en Tshirt.

Montée aux lacs de l'Embarrat :

Très peu de monde croisé en ce début de matinée : on se fait doubler par un espagnol et son fils, très rapides et très légèrement chargés, mais c'est à peu près tout.
Au bout d'environ 400m de D+ , on arrive dans la zone des 2000m et il commence à y avoir pas mal de neige. La progression, déjà pas folle, s'en trouve encore ralentie. L'arrivée aux lacs de l'Embarrat est magique, les paysages sont sublimés par toute cette neige.
Je distingue les zones de bivouac repérées sur la carte avant le départ, celles que je voulais atteindre hier soir pour passer la première nuit, elles sont recouvertes de 5 à 10cm de neige ! Heureusement qu'on a dormi plus bas, je ne pense pas que mon duo Arkmat / Xlite soit adapté à une nuit sur la neige

Lacs de l'Embarrat :

400m de montée supplémentaires sont nécessaires pour atteindre le lac du Pourtet, nous sommes encore une fois ébahis par l'ambiance et le paysage. Durant cette montée nous avons béni les espagnols qui nous ont précédé, le chemin serpente dans les cailloux, et le tracé n'est pas toujours forcément évident à deviner avec cette neige, c'était bien agréable de suivre les traces de nos prédécesseurs ! A part leurs empreintes de pas, aucune trace de chaussure n'est visible, nous sommes les premiers à passer par là depuis les chutes de neige de la semaine dernière.

Montée et arrivée au lac du Pourtet :

Petite pause déj. au Pourtet, tout le monde est déjà un peu entamé par cette ascension matinale, il est déjà midi, et le col de Cambalès encore très loin, le val d'Azun encore plus !! On n'arrivera clairement pas à réaliser l'étape prévue pour aujourd'hui, il reste 18km, 700 d+ et 1600 d- , il va falloir trouver un plan B.
Allez, on se remet en route ! La progression est toujours aussi lente, on navigue entre de gros blocs recouverts de neige, impossible d'aller vite au risque de se faire une cheville, on est plutôt en mode "profitons des paysages" que dans l'idée d'avaler un max de kilomètres le plus vite possible, de toute façon avec nos gros sacs, la neige, la fatigue de la route et de la petite nuit et nos conditions physiques moyennes, tout ce qu'on pourrait réussir à faire c'est se blesser.

On repart du Pourtet :

On arrive bientôt au lac Nère, puis 300 mètres plus bas à l'intersection à laquelle il va falloir prendre une décision : prendre à droite direction le lointain col de Cambalès (2700m, on redoute un peu la quantité de neige qu'on va y trouver) ou bien continuer à descendre (~200m sur un gros kilomètre) pour rejoindre le refuge Wallon, quitte à remonter cette section demain ?
Le choix s'impose de lui-même, on n'arrivera jamais à Cambalès et encore moins à redescendre de l'autre côté ! Direction le refuge Wallon !

Le lac Nère, et la descente :

On se remet donc en route pour un dernier petit bout de descente, et on arrive au... gigantesque refuge Wallon-Marcadau, flambant neuf, autour duquel gravite pas mal de monde. Je m'étais dit que je passerais bien une nuit au chaud mais là ça me coupe l'envie (les prix aident également bien à refroidir mes ardeurs), on s'offre juste un Coca en terrasse pour se requinquer, puis on se dirige vers les aires de bivouac un peu en contrebas.
Le site est superbe, il y a l'eau courante, de la bonne herbe (celle pour s'allonger dessus hein), un panorama de rêve, on est loin des randonneurs venus profiter du beau temps en ce premier week-end d'octobre, on a largement le temps de lézarder au soleil, de monter le camp, de se laver et de faire un brin de lessive.

On retourne ensuite au refuge pour s'offrir une petite bière à l'heure de l'apéro, puis c'est le moment de faire chauffer les lyophilisés, et de profiter du spectacle du coucher de soleil, panorama 5 étoiles à 360 degrés.
Allez, c'est maintenant l'heure d'aller dormir, la suite demain !

Bilan de la journée : 10 km, +816m et -592m

Dernière modification par vacuithe (10-10-2022 10:30:17)

Canyon83 · 10-10-2022 10:46:01

Cool, de la neige et des lacs
Les crampons des Merrel, je crois que c'est redondant....

vacuithe · 10-10-2022 16:29:52

JOUR 2 : Refuge Wallon > Plaa d'Aspe

Nuit plutôt correcte, il a fait un peu moins froid, mais à peine (2°c au plus froid de la nuit). Ce matin encore, il faut attendre au moins 7h30 pour se lever, sous peine de devoir lever le camp à la lumière des lampes. On préfère prendre le temps de prendre un petit déjeuner rapide, et refaire les sacs à la lumière de l'aube.

Allez, en route, le col de Cambalès, c'est pour aujourd'hui !
On commence donc par remonter le petit kilomètre de sentier qu'on a pris hier pour descendre au refuge Wallon, ça se fait assez rapidement, on peut alors bifurquer plein ouest pour se diriger vers le lac de Cambalès puis vers le col du même nom.
Trois ou quatre kilomètres et 500m de D+, on arrive aux abords du lac de Cambalès, et on s'aperçoit qu'il y a énormément de spots de bivouac possibles : des plats herbeux, de l'eau à profusion. Si on avait su, hier on aurait pu poursuivre un peu par là au lieu de redescendre, mais comment deviner qu'à cet endroit là il n'y aurait pas de neige... bah tant pis, en tout cas c'est toujours aussi beau, les prairies couleur d'automne, les amas rocheux, le calme absolu (pas âme qui vive), c'est top.

On arrive au lac de Cambalès, on en aperçoit plusieurs autres, le spectacle est magnifique, mais il va maintenant falloir attaquer la montée au col. Et là, il reste quand même pas mal de neige. Elle s'est d'ailleurs pas mal accumulée sur le chemin.

J'ouvre la marche en essayant de passer d'un rocher à l'autre, car en posant le pied dans la neige on se retrouve rapidement enfoncé jusqu'au genou. Quand il n'est pas possible de faire autrement, je tâte la surface avec mon bâton pour trouver les endroits où les rochers sont peu profonds. Sur certaines parties du sentier c'est plus facile, il suffit de marcher un peu sur le bord, là où les cailloux affleurent, mais souvent on n'a pas trop le choix que de marcher dans la neige, il faut juste y aller doucement et de temps en temps retirer la neige qui s'accumule entre la chaussure et la chaussette pour ne pas avoir les pieds complètement trempés.

Arpès un dernier effort on arrive au col, le spectacle de la descente qui nous attend est saisissant : un vent foid nous accueille au col, la descente se fera à l'ombre, dans la neige, sans chemin clairement défini, et c'est quand même bien raide.
Avant de s'y attaquer, on déjeune au soleil à l'abri du vent, et on se motive enfin pour se lancer dans la descente.

Les premières dizaines de mètres sont un peu intimidantes, mais ça s'améliore rapidement, je regarde régulièrement la trace GPS pour ne pas descendre dans la mauvaise direction, il faut vraiment viser sud-ouest pour tomber quasiment sur le col de la Peyre Saint-Martin. Ensuite seulement, le sentier partira plein nord pour redescendre dans la vallée.
Je croise un isard dans les pierriers, il ne me laissera pas le temps de le photographier.
Nous arrivons donc au niveau de la Peyre Saint-Martin, et une bonne descente de 800m nous attend pour rejoindre les abord du lac de Suyen. On devrait pouvoir bivouaquer un peu avant, le long du gave d'Arrens, il y a de grandes zones plates et l'eau ne manquera pas.

Nous trouvons la descente bien longue, heureusement le paysage est toujours aussi somptueux, les lacs de Rémoulis nous offrent des couleurs émeraude incroyables.
Au bout d'un moment je me retrouve à sec, je pars donc devant, en roue libre, et dévale jusqu'au bas de la vallée où je peux me mettre à l'ombre d'un rocher au bord de l'eau, j'attends mes deux comparses qui ne tardent pas à me rejoindre.
Effectivement, on pourrait se poser là, mais la présence de nombreuses charognes (3 moutons, une vache...) ne nous fait pas trop rêver, on continue donc jusqu'au lac de Suyen.

Malheureusement, aucune zone de bivouac dans ce secteur, il nous faut continuer. On se remet en route, et au final nous arrivons jusqu'au terminus d'une route, composé de parkings et d'un bâtiment genre office du tourisme (fermé). Toujours pas de zone de bivouac en vue, c'est encore un peu plus loin que nous trouverons notre bonheur, une zone de plat pourvue d'un beau foyer et d'une réserve de bois. On est relativement près de la route, mais d'ici peu tous les randonneurs auront fini leur journée et seront redescendus dans la vallée, on ne sera pas dérangés.

C'est maintenant l'heure d'une toilette rapide dans le torrent, de monter les tentes, et de se restaurer autour du feu de camp !
Fin de cette seconde journée de marche, il est temps de se mettre au chaud dans les duvets, la suite demain !

Bilan de la journée : 18 km, +863m et -1304 m

lamouchy · 10-10-2022 17:18:38

Bonjour vacuithe,
elles sont bien belles tes photos ! Merci de me faire rêver, de me permettre de crapahuter par procuration .

vacuithe a écrit :

#668166Dans la liste des items pas terribles ou décevants :
- le tapis de sol, couverture de survie "SOL survival" : pas du tout solide, elle a déjà des trous malgré une utilisation soigneuse et des spots de bivouac herbeux à souhait

À mon avis, pas d'inquiétude à avoir sur l'apparition de trous sur cette couverture de survie. J'utilise la même depuis un moment (+/- 60 nuits), parfois un nouveau pli marqué, ou une nouvelle perforation à déplorer, mais rien qui nécessite son renouvellement. Je l'expliquais déjà ici , elle porte des marques, mais reste tout à fait fonctionnelle, aussi bien comme sol d'abri, que comme CdS si besoin. Et Doc en dit la même chose, là.
Sur ta photo du bivouac J2, je crois voir que tu la positionnes face aluminisée vers le sol, alors que je l'utilise dans l'autre sens, face orange vers le sol. Si je dois la rabattre sur moi dans la nuit, elle est déjà prête.

Et sinon, j'aime beaucoup les sardines de ta liste .

Phil82 · 10-10-2022 17:18:49

Supers ces 2 premiers jours, on attend la suite!

Tu utilises comment ta sangle d'assise stp?
Et le porte-bouteille Mammut, tu le mets à la verticale ou horizontale? Pas trop embêtant pour mettre/retirer le SaD?

Hervé27 · 10-10-2022 17:23:24

Houlà, mettez sur pause, que j'aille chercher la doudoune avant la suite !

vacuithe · 10-10-2022 17:29:44

La sangle d'assise permet de soulager le dos en étant assis par terre. Illustration piquée sur le site https://www.sashado-concept.com/produits-sashado.html :

J'ai fait la mienne à ma mesure, donc pas besoin de boucle de réglage, ça pèse quasiment rien (moins de 10g). J'ai rapidement mal au dos assis par terre, donc c'est un vrai + pour moi au bivouac.

Le porte-bouteille Mammut, je le porte à la verticale, il est glissé sur la sangle ventrale de mon Virga. Ne gêne absolument pas la marche ni la dépose ou l'enfilage du sac à dos (il est fixé au corps du sac avec un petit cordon pour ne pas qu'il glisse et tombe).

Merci lamouchy pour tes infos sur la couverture de survie, ça me rassure ça ne vient pas de moi alors, c'est vraiment fragile ce truc !

ester · 11-10-2022 10:39:20

Merci pour le partage, Vacuithe !

vacuithe · 11-10-2022 15:59:00

JOUR 3 : Plaa d'Aspe > Lac d'Artouste

La nuit a été fraîche et surtout humide, heureusement que le bivvy est là pour limiter la casse et ne pas se retrouver avec le duvet trempé au petit matin !
Petit déj, remballage de matos, et c'est la mise en route. On emprunte la route quelques centaines de mètres puis on bifurque en direction de la petite centrale hydro-électrique pour récupérer le sentier qui va nous emmener jusqu'au lac de Migouélou, le col d'Artouste, puis le lac d'Artouste.

Le chemin monte sec dans les prairies, nous offrant une vue plongeante sur l'endroit où l'on vient de passer la nuit. Les champs de myrtilles sont rouges, les pieds ont encore des fruits, j'en boulotte pas mal au fil de la montée.

Le lac des Touest se laisse découvrir sur notre gauche, en contrebas, le paysage est toujours aussi beau et sauvage. Le chemin disparaît peu à peu dans les herbes de la prairie, on se repère un peu avec les cairns, un peu avec la trace GPS.
Au moment où je m'apprête à refaire le plein d'eau, une vipère manifeste son mécontentement face à cette intrusion, et malgré sa petite taille elle ne semble pas du tout effarouchée, au contraire ! Elle se dirige vers moi pour m'intimider. Je la laisse tranquille et poursuis ma route après avoir tout de même immortalisé cette rencontre.

On finit par arriver au niveau du départ des conduites d'eau forcée, on suit alors les lignes de niveau sur des vestiges de rails de wagons, et on laisse le lac de Lassiédouat et son barrage sur notre gauche. Encore deux ou trois cent mètres d'ascension, nous voilà arrivés au lac de Migouélou et à son refuge (2278m).

Nous profitons des tables et bancs du refuge (fermé) pour déjeuner au soleil, face au beau lac de Migouélou. Je saute sur l'occasion pour faire sécher sac de couchage, bivvy, tarp et tapis de sol. En 10 minutes chrono, tout est sec.
On aperçoit distinctement les beaux zigzags qui nous attendent au loin pour monter au col d'Artouste, il va y avoir de la neige ! Il ne nous reste que 200 D+ avant d'arriver le col, on a fait le plus gros ce matin (un peu moins de 900m), mais on ne tarde quand même pas trop à se remettre en route, on aime bien s'arrêter pas trop tard pour profiter du soleil pour se laver et monter le camp. C'est sûr que ça nous fait des petites journées du coup mais bon, c'est les vacances !
Allez hop, dernier effort, à l'assaut du col d'Artouste ! On longe le lac en traversant un secteur relativement peu enneigé, mais dès qu'on attaque le dernier raidillon, les zones de neige sont plus fréquentes et plus profondes, impossible par endroits de faire autrement que de marcher dans la neige. A la toute fin de la montée, je finis par faire un tout droit dans le pentu pour écourter la séance de remplissage de baskets, et on arrive enfin au col.

La descente se fera au soleil, il n'y a plus de neige sur ce versant, et les lacs de Carnau nous offrent un superbe spectacle. C'est le cas également du reste de la descente, cette vallée couleur d'automne est superbe, et les 500m de descente passent relativement vite.

A l'arrivée au lac d'Artouste, on aperçoit de loin le dernier petit train de la journée qui repart dans la vallée, les abords du lac sont déserts, on n'aura vu absolument personne de toute la journée.
Impossible de bivouaquer aux abords directs autour du lac, on trouve un petit espace pas trop loin d'un petit ruisseau juste au nord du lac, à quelques dizaines de mètres du barrage.

Fin de journée, tout le monde à la douche ! J'en profite pour faire un peu de lessive, bref chacun vaque à ses occupations en se gavant les rétines du magnifique spectacle de la vallée face à nous.
Encore un beau coucher de soleil nous attend, vivement la suite !

Bilan de la journée : 11km, 1178d+ et 599d-

Matt81 · 11-10-2022 18:41:52

Belles ambiances automnales

vacuithe · 17-10-2022 09:57:32

JOUR 4 : Lac d'Artouste > Campo Plano

La nuit a été fraîche, mais incroyablement sèche. Aucune humidité sur le bivvy ni sur la toile du tarp, et je découvre un peu stupéfait que mes chaussettes de marche, pourtant assez épaisses et en laine, ont complètement séché pendant la nuit ! Suite à une petite lessive hier soir elles n'avaient pas eu le temps de sécher avec les quelques minutes de soleil restantes, mais ce matin elles sont 100% sèches !
Quel plaisir de remballer le matériel de bivouac complètement sec ! Petit déj rapide, et on se met en route.

On commence par passer de l'autre côté du lac en traversant le barrage, comme hier c'est absolument désert, pas la moindre silhouette humaine à l'horizon. On longe le lac d'Artouste par l'ouest, puis on attaque la montée vers le lac et le refuge d'Arrémoulit. Les 200m de d+ sont vite avalés d'autant qu'à l'ombre il fait encore frais donc on marche d'un bon pas pour se réchauffer.

On laisse le lac d'Artouste derrière nous :

Les laquets d'Arrémoulit, juste en contrebas du refuge :

L'arrivée au lac et au refuge se fait maintenant sous le soleil, ce lac est magnifique !! Pas une ride ne vient perturber les reflets, le cadre est vraiment sublime.
Le refuge est sur le point de fermer, on discute avec le gardien qui est en train de préparer les palettes pour l'hélico qui doit passer dans l'après-midi : il s'agit de redescendre toutes les provisions et tout le matériel qui ne reste pas dans le refuge pour l'hiver. Il nous confie que c'est sa dernière année, qu'il est désabusé par la sur-fréquentation de la montagne et par l'état d'esprit des "clients", qui consomment de la montagne et du refuge comme ils consomment d'autres biens et services. Il nous encourage à bien profiter de la montagne enfin calme, et nous dit qu'il y a à peine deux semaine, entre Artouste et Arrémoulit on aurait croisé 300 personnes !!

Après avoir ponctionné 1L d'eau directement dans le lac, nous nous remettons en route, direction le col d'Arrémoulit, 2448m.

Peu après avoir laissé le refuge derrière nous, au détour d'un pan de montagne, une vue incroyable sur le lac s'offre à nous. La lumière est parfaite, le lac est turquoise, on ne peut s'empêcher de rester de longues minutes à s'imprégner de ces images, conscients de la chance et du privilège que nous avons d'être là, ici et maintenant :

Avant d'arriver au col, un passage dans des gros blocs nous attend. J'adore ces terrains de jeu où je bondis d'un bloc à l'autre, mais mes deux camarades beaucoup moins, j'arrive donc au col en premier, j'en profite pour me gaver là encore les rétines. Il fait très chaud, je fais sécher mon tshirt et lézarde au soleil. En contrebas, le lac d'Arriel (Ibon de Arriel Alto) nous attend.

Allez, c'est parti pour la descente, assez raide, vers les lacs d'Arriel. Le plus gros d'entre eux se laisser découvrir petit à petit au fil de la descente, et malheureusement pour mes camarades, il y a de nouveau un passage dans de gros blocs à franchir pour arriver au lac. Nous sommes à présent en Espagne, le balisage dans ces gros blocs est fait avec des points rouges de loin en loin. La plupart du temps le chemin n'est absolument pas marqué, chacun suit donc son intuition pour choisir les meilleurs passages.

Là-haut, le col d'Arrémoulit :

Nous faisons une rapide pause déjeuner face au lac d'Arriel :

Puis nous reprenons la route. Le "Ibon de Arriel Bajo" est lui aussi sublime.

Difficile de rater l'embranchement : on doit prendre vers l'Est direction Respomuso, le moins qu'on puisse dire c'est que c'est bien indiqué :

La partie qui suit fut encore un ravissement pour les yeux : les paysages ont bien changé, la végétation aussi, on se croirait presque en Corse ! Ce versant espagnol est de toute beauté !

La suite est moins folle, on suit à peu près les lignes de niveau jusqu'à Respomuso. Il fait très chaud, et il n'y a plus beaucoup d'eau.

Arrivée à Respomuso :

On refait les pleins à la superbe fontaine au refuge de Respomuso, qui n'a pas l'air super accueillant... C'est ouvert mais on ne voit personne, une seule table en contrebas, bref, on repart aussitôt pour trouver un spot de bivouac un peu plus loin. De toute façon on visait Campo Plano, ce n'est plus très loin et on sera certainement mieux qu'ici.

Le long du lac de Respomuso :

Et on arrive en vue du barrage de Campo Plano :

On descend ensuite derrière le lac, et on découvre une immense zone qui nous fait penser à de la steppe mongole (enfin, l'idée qu'on s'en fait) : vaste prairie couleur d'automne, aucune végétation à part l'herbe, des cours d'eau serpentant sur le plateau. C'est désert, c'est magnifique, mais il y a pas mal de vent, on va donc se poser derrière un gros bloc rocheux pour la nuit.

A gauche, le port de la Peyre Saint Martin, à droite direction le col de la Fâche (mais ça sera pour demain) :

Voilà, le camp est monté, on a pu se laver au ruisseau, il ne reste plus qu'à profiter du paysage et du coucher de soleil !

Bilan de la journée : 13km, 671d+ et 527d-

Dernière modification par vacuithe (17-10-2022 14:52:32)

Canyon83 · 17-10-2022 14:43:39

Pfiuuu plein les mirettes
Et vous êtes organisés: l'étendoir à linge
Effectivement, en octobre c'est top, mais les journées raccourcissent bien, en plus du fait que la température tombe vite le soir jusqu'à l'apparition du soleil, ça laisse nettement moins de latitude pour les records en km...

vacuithe · 17-10-2022 14:50:42

ah ben clairement on n'a pas pété les scores côté kilométrage
le fil à linge oui, ça donne un petit côté bohème au campement... J'emporte toujours mes 10m de cordelette en rando, et pour l'instant elle ne me sert qu'à ça, mais c'est très pratique

vacuithe · 18-10-2022 14:12:07

JOUR 5 : Campo Plano > Les Pouey Trénous

Encore une nuit bien fraîche, l'herbe est gelée ce matin, je n'ai pas eu froid mais fallait tout. J'aurais encore pu ajouter la doudoune donc j'avais encore une marge de sécurité. C'est quand même bien emmitouflé que chacun commence à plier le camp puis se prépare un petit déj.
Le lever de soleil sur Campo Plano est superbe, c'est désert, d'un calme absolu.

Allez, on se met en route, direction le refuge Wallon où l'on se décidera pour la suite, on a deux options, on verra sur place.
On attaque donc à la fraîche la montée vers le col de la Fâche. Il y a 500m à monter, il faudra bien ça pour nous réchauffer !

Le jeu d'ombres et de lumière qui s'offre à nous est superbe, derrière nous les petits lacs de la Fâche (Ibones de la Facha), le lac de Campo Plano, et au loin le Pic du Midi d'Ossau :

Arrivée au col de la Fâche, une vue de chaque côté :

On profite du soleil pour une petite pause grignotage, et on attaque la descente vers Wallon (compter 800m à la louche) :

Le terrain est plutôt facile comparé à ce qu'on a pu avoir précédemment : du bon sentier, pas de pierriers ni de gros blocs, pas de neige, on déroule donc assez rapidement et le refuge Wallon se laisser apercevoir assez vite :

Arrivés au refuge, la faim se fait sentir, on en profite donc pour commander une bonne omelette accompagnée d'un Coca, ça change des lyophilisés et autres barres de céréales ou viande séchée.
On aura vainement essayé de soudoyer le gardien pour qu'il nous laisse passer un coup de fil de 30 secondes histoire de rassurer nos proches, laissés sans aucune nouvelle depuis le début de la rando, car nous n'avons trouvé de réseau absolument nulle part. Sans succès, pas moyen d'emprunter le téléphone du refuge, bon... on aura au moins essayé.

C'est le moment de se décider : en théorie on devrait se diriger vers le lac d'Aratille et bivouaquer aux alentours, pour ensuite rejoindre le refuges des Oulettes de Gaube puis la vallée du Marcadau par le vallon des Pouey Trénous. Cela implique de laisser nos proches 2 journées de plus sans signe de vie. On décide donc de faire l'inverse : descendre la vallée du Marcadau pour choper un peu de réseau, et dormir aux Pouey Trénous.
Le seul hic c'est qu'on fera deux fois les 3 ou 4 km de descente le long du Marcadau, mais c'est pas très grave.

Le soleil de plomb, qui se réverbère en plus dans les murs du refuge Wallon nous assomme, on mange assez vite pour aller se réfugier à l'ombre et faire une petite pause. La réfection du refuge, chantier colossal de plusieurs millions d'euros sur plusieurs années est terminée depuis peu, ils auraient quand même pu penser à garder quelques centaines d'euros pour acheter des parasols. Je n'ose imaginer ce que ça va donner en plein été !

C'est reparti, on longe maintenant le Marcadau en direction du Pont d'Espagne, cette vallée est vraiment superbe !

Arrivés quasiment pile à l'embranchement que l'on doit prendre pour remonter dans le vallon des Pouey, miracle, on capte ! Enfin, pas moi, mais je bénéficie du partage de connexion d'un de mes camarades pour envoyer quelques nouvelles rapides. On peut alors repartir pour la dernière étape du jour, la montée vers ce fameux petit vallon dont nous parle depuis des jours l'un de mes deux compagnons, il a déjà bivouaqué ici et en garde un souvenir ému !

La montée est assez raide (environ 400m sur 2km), dans une forêt magnifique :

Mais nous sommes rapidement récompensés, j'avoue que ce lieu tient toutes ses promesses, un vrai petit coin de paradis. Vue sur les montagnes, forêts, des zones herbeuses bien plates, un torrent juste à côté, que demander de plus !!!

Il n'est pas tard mais nous allons stopper ici, profiter des quelques minutes de soleil qui restent pour se laver, planter les tentes et profiter des lieux.
Encore une fois, c'est désert, c'est magnifique, le coucher de soleil sera de toute beauté, on en profite un maximum, savourant chaque instant.

Bilan de la journée : 13km, 819d+ et 996d-

Dernière modification par vacuithe (18-10-2022 14:12:27)

Hervé27 · 18-10-2022 14:24:54

Mis à part le refuge Wallon, tout est très trop excessivement magnifiquement beau ...

Mais qu'est-ce que je f... devant mon écran nomdidjiou !

Merci !

Canyon83 · 18-10-2022 19:59:06

Le refuge préféré d'Hervé27
Oui, ces paysages sont fabuleux

vacuithe · 09-11-2022 15:27:56

Jour 6 : Les Pouey Trénous > Pont d'Espagne

Encore une nuit bien fraîche, mais magnifique : avec le tarp offrant une vue dégagée sur l'extérieur j'ai pu profiter du spectacle de la pleine lune et des étoiles, le tout bien au chaud dans mon sac de couchage, le pied. Ce matin l'herbe est gelée, il fait bien froid donc on s'active pour se mettre en route assez vite afin de se réchauffer.

Nous quittons ce magnifique vallon des Pouey Trénous, je garderai un super souvenir de ce bivouac !

Premier objectif de la matinée, rejoindre le col Peyrot pour ensuite descendre dans la vallée de Gaube par le lac du Chabarrou. Le plan est ensuite de faire un point météo au refuge des Oulettes de Gaube et d'aller bivouaquer aux alentours du lac d'Aratille via le col des Mulets.
Au début le chemin est plutôt bien tracé, mais rapidement on navigue un peu à vue dans les gros blocs, puis dans des pierriers où les cairns se font vraiment très rares. Sur toute cette section j'utilise le mode suivi d'itinéraire de ma montre, ce qui m'évite d'avoir à sortir mon téléphone tous les 100 mètres pour vérifier si on est toujours dans la bonne direction. C'est un vrai + cette fonction de suivi, ça nécessite forcément d'avoir chargé une trace auparavant, mais avoir la direction au poignet et la distance qui nous sépare de la trace prévisionnelle, c'est top !

Quelques 650 mètres de montée plus tard, nous arrivons au col Peyrot, après un tout petit passage un peu délicat dans la neige. De l'autre côté, un groupe d'une trentaine d'isards profite du soleil en broutant tranquillement, mais ils sont assez farouche et déguerpissent rapidement, sans nous laisser aucune chance de prendre ne serait-ce qu'une photo.
Le ciel s'est pas mal chargé depuis le départ ce matin, c'est la première fois du séjour que l'on voit un ciel aussi couvert. Personne n'a pensé à profiter du réseau hier pour jeter un coup d'oeil à la météo, mais visiblement c'est en train de changer !
On attaque la descente, là non plus le sentier n'est pas du tout évident, il y a des sentes partout, difficile de faire la différence entre les chemins créés par les animaux et le sentier, mais l'orientation est beaucoup plus simple qu'à la montée, on vise la vallée et rapidement on distingue le lac du Chabarrou. On arrive assez vite aux abords du lac, l'endroit est désert, c'est magnifique, on a faim donc on profite des lieux pour la pause déjeuner.

Bon, c'est pas tout ça mais si on doit rejoindre le lac d'Aratille on est loin d'être rendus, il est déjà plus de midi et il reste pas mal de bornes et de D+
On enquille donc la descente vers la vallée de Gaube en profitant du spectacle du massif du Vignemale qui s'offre à nous. Arrivés en bas, il y a pas mal de monde, donc on accoste un couple pour leur demander si ils connaissent la météo pour la fin de journée et surtout pour demain. La réponse nous sèche un peu : averses en fin de journée, et demain orages. Bon... c'est le moment de se concerter. En faisant un rapide bilan de la forme de chacun, il semble peu probable que l'on puisse rejoindre le lac d'Aratille aujourd'hui, il reste beaucoup de kilomètres, et surtout la montée au col des Mulets est sacrément rude. Une option possible serait de dormir à côté du refuge des Oulettes de Gaube, mais ça laisserait une grosse journée pour demain, et la perspective de passer une nuit sous la flotte et de se prendre les orages demain n'enthousiasme personne.
On finit donc par se résoudre à choisir l'option la plus raisonnable : descendre la vallée jusqu'au lac de Gaube, et retrouver la voiture au Pont d'Espagne. C'est un peu dommage d'écourter la fin de ce périple, mais on a eu tellement de chance d'avoir des conditions aussi parfaites cette semaine que personne n'a envie de terminer par une galère. On va donc profiter des dernières heures de beau temps pour parcourir la vallée de Gaube, et profiter de la soirée à Cauterets. La perspective d'un resto, d'une douche et d'un lit nous redonne du baume au coeur !

Alors c'est parti pour la vallée de Gaube ! On croise plus de monde en deux heures que pendant les 6 jours précédents réunis, je n'ose imagine ce que cela doit être en pleine saison... J'apprends qu'un télésiège permet de rejoindre le lac de Gaube depuis le parking du Pont d'Espagne ! Ceci dit l'endroit est superbe, le Gave des Oulettes de Gaube offre de magnifiques bassines d'eau turquoise, ça donne envie de s'y plonger mais il fait un peu trop frais, et l'eau est bien glaciale aussi.
On arrive assez vite au lac de Gaube, le panorama vers le Vignemale vaut vraiment le coup d'oeil avec ce ciel qui commence à être bien chargé !

On attaque alors la descente finale vers le Pont d'Espagne, en suivant un petit sentier pas désagréable dans la forêt, et ça commence à sentir la fin de la virée. On ne restera pas longtemps au Pont d'Espagne, où il y a beaucoup trop de monde à notre goût, et encore on est en octobre ! Direction la fin de l'aventure, voilà le parking, c'est le moment de poser les sacs définitivement. Un peu de regrets d'avoir écourté ainsi la fin, mais un peu ravis quand même à la perspective d'un resto, d'une douche et d'un lit pour ce soir.
On trouvera assez facilement un hébergement à Cauterets, en cette saison beaucoup de locations sont vides. Une bonne douche et une bière en terrasse plus tard, c'est l'heure de la pizzéria, puis d'une soirée tranquille au chaud avant de profiter de la literie de l'appartement ! Demain matin, retour à Nantes, vivement la prochaine !

Bilan de la journée : 13km, 688d+ et 1189d-

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#1 09-10-2022 18:51:17

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