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#1 13-03-2023 19:41:57
- Cat 09
- Membre
- Inscription : 04-03-2020
[Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
J'ai 5 jours de liberté et un nouveau jouet. Allez c'est décidé, je trace la route. Objectif Barcelone, je ne sais même pas pourquoi, mais j'en ai envie. Tout est prêt, je pars.
Lundi 6 Mars
Lever matinal, derniers préparatifs, et à 7h25 je suis partie !
Bien couverte car il fait froid, je descends de ma montagne par la route du Nord. Dix minutes plus tard me voici à la voie verte, un peu de poussé pour y monter, et hop, y’a plus qu’à rouler jusqu’à Foix.
L’ancienne voie ferrée serpente en pleine nature, passant d’un fastidieux faux-plat montant à un réjouissant faux-plat descendant. Un écureuil traverse, saute dans un arbre, et me regarde. Deux chevreuils bondissent, passent dans un champ, et me regardent. Merci les amis .
Ca y est je suis partie. Je redécouvre le plaisir de rouler, je sens l’air frais sur mon visage, je vois la piste qui défile sous mes roues, j’entends le doux crissement des graviers, un grand sourire dans le cœur.
Foix. Gare Train.
Latour de Carol. Là, ma cocotte, fini de rigoler, t’es plus chez toi ! Joie et anxiété se mélangent. Je ne parle pas un brin d’espagnol et mon programme est, je crois, un peu ambitieux : rejoindre Barcelone en 4 jours en passant par Ripoll, Olot, Girona. Puis revenir en train.
Mon compagnon de voyage : un vélo typé gravel, tout récemment acquis, on ne se connaît pas encore vraiment, agrémenté d’une paire de sacoches avant prêtées par une amie, d’une paire de sacoches arrière ayant déjà vu du pays, d’une sacoche de selle trouvée sur Troc-vélo, et d’une sacoche de guidon assez basique mais bien utile. Pour le léger, on repassera, mais j’ai souvenir d’avoir roulé avec bien plus lourd.
Il fait beau, l’air est clair et frais, nous sommes en altitude, il reste de la neige sur les montagnes.
Petite route bientôt barrée d’un bon tas de gravats, oups… mais ça passe, en descendant de vélo, sur le côté droit. Tout juste.
Puigcerda est vite atteinte, je continue, un peu de grosse route très roulante et pas trop fréquentée, et j’attaque la montée vers La Molina. Ouch… Pour un premier jour, ça attaque dur… Faut dire que ça monte sur la Sierra del Cadi, mon vendeur de vélo m’avait prévenue, et Komoot aussi. Pour ceux qui comme moi il y a peu ignoreraient qui est Komoot : c'est l'appli installée voici 10 jours sur mon téléphone, qui permet de tracer facilement des itinéraires vélo. A La Molina, je pousse. Je remonte sur le vélo pour faire 20 mètres. Et je repousse. Et je pousse encore. Et j’ai besoin d’une pause, je m’arrête et je mange. Et je repars et je repousse… C’est exténuant.
Voici enfin la fin du village, et la fin de cette montée harassante. Même si cela grimpe encore, la pente est moins prononcée, je peux rester sur le vélo, vitesse de croisière 8 km/h, j’avance lentement mais j’avance. Il y a de la neige.
Et d’un coup je comprends que ça montait vraiment : j’arrive en bas des pistes d’une station de ski.
Je me sens totalement décalée, avec mon vélo !
La route monte encore un peu, et me voici à la bifurcation. Grande descente vers Toses, mais quoi, c’est limité à 40 km/h ?
Tant pis, j’assume l’excès de vitesse, la route est tellement belle, et vide de tout autre véhicule !
Ça défile : Toses, Fornells de la Muntanya, Planoles, Ribes de Freser, Campdevanol, Ripoll. Passé industriel, il en reste des traces, des usines désaffectées, des entrepôts, encore un peu d’activité ça et là.
A Ripoll, une fontaine bienvenue étanche ma soif et me permet de recharger mes bidons en prévision du bivouac.
Je continue, sur une très belle piste cyclable, qui me permettra de rejoindre, demain, Sant Joan de les Abedesses.
Rencontre d'une espèce très rare : un pont-papillon.
4 km plus loin, le coin est beau, bord de rivière, pré plat sans l’ombre d’une vache, aucune habitation en vue, je me pose. Simplement heureuse d’être là, entourée d’herbe et de chants d’oiseaux. Deux planètes s’illuminent à l’Ouest. Pour une première journée j’ai beaucoup roulé, je suis crevée, à 18h50 j’ai mangé et à 19h20 je me couche. Si si. J’ai des antécédents marmotte, je suis capable de dormir 12h !
Mardi 7 Mars
Nuit fraîche, 1,7°C à ma montre en pleine nuit. Lever à 8h20. Tout est humide de rosée, il fait 3°C, je traîne, j’attends le soleil. Voici qu’il arrive, je le laisse sécher ma tente, et je pars enfin. Il est 10h.
Exclamation du départ, qui va devenir rituelle : « Ah, mes ischions ! » Heureusement, cela passe au bout de quelques minutes.
Sant Joan de les Abedesses me plaît beaucoup, avec son pont (gênois ?), son vieux clocher, sa fontaine d’eau non potable que je filtre pour refaire le plein, ce qui me permet d’expérimenter mon peu d’espagnol lors d’un échange avec un employé municipal m’expliquant que l’eau n’est pas potable (c’était écrit, j’avais compris). Et je le rassure en utilisant la technique conseillée par mon fils : « C’est pas dur, pour parler espagnol, tu prends le mot français, et tu rajoutes a ou o ». Moi, montrant mon filtre : « Es un filtro ». Lui (en espagnol, et avec bien plus de mots, mais j'ai tout compris) : « Ah, bon alors si c’est un filtre, ça va bien ! » .
J’enchaîne avec une très belle petite route, j’y croise plus de marcheurs que de voitures, ça m’impressionne, même, le nombre de personnes qui marchent là. Il faut dire que l’endroit est agréable. Il y aurait même de magnifiques emplacements de bivouac, peu après la sortie de la ville, juste au-dessus de la route, en terrasse, sous les pins.
J’atteins le Col de Sentigosa à 12h10. Pas de vue, pas d’emplacement herbeux pour s’y poser, juste des pistes qui partent d’un côté et de l’autre. Mais j’ai faim. Je mange, et je m’occupe enfin sérieusement de ce frottement qui est apparu hier, qui s’amplifie d’heure en heure, et qui me tracasse de plus en plus. J’ai déjà regardé plusieurs fois, je n’ai rien vu, mais je ne peux pas continuer comme ça. Sacoches enlevées, vélo à l’envers, je regarde la roue avant, rien, les plateaux, rien, la roue arrière, ah c’est là ! Ça frotte contre le cadre. Ça frotte contre le cadre ???? Eh beh oui, l’axe de la roue n'est plus tout à fait à sa place et elle s’est mise légèrement de travers… Bon ben c’est simple, je desserre, je remets à sa place, je resserre plus que cela n’était serré, et c’est réglé. Mais bon, ça fait un peu peur, une roue qui veut s’en aller, heureusement que j’ai regardé !
J’entre dans la région de la Garrotxa, connue pour ses volcans. Ca descend et ça remonte un peu, je retrouve un peu de neige en bord de route.
Allez, maintenant ça descend vraiment ! Plaisir de rouler sans effort, libérée de ce fichu bruit de frottement. Je sens que je quitte la montagne, je vois les Pyrénées pour la dernière fois, la route est bordée de chênes verts, l’air est plus chaud.
Grande descente avec, à nouveau, des pointes à 50.
Me voici à Olot dont je vois surtout la zone industrielle, j’y retrouve une piste cyclable, celle-ci longe une route passante, j’ai chaud, j’ai le vent de face, je peine. La piste quitte la grosse route, en rejoint une petite qui me fait monter au col d’en Bas, drôle de nom pour un col, puis ça redescend et là c’est beau. La route est loin, on ne la voit plus.
Il y a donc des volcans dans le coin, mais à part des collines couvertes de forêt je ne vois rien. Ce doit être ça. Dans tous les murets se trouvent effectivement des pierres noires pleines de bulles.
Peu après Sant Feliu de Pallerols je flashe sur de grandes étendues planes et herbeuses, juste sous la piste. Quel bel endroit de bivouac ! Mais je n’ai pas atteint mon objectif du jour, il me manque une bonne vingtaine de km. Après une bonne pause, je continue…. pour faire demi-tour 1 km plus loin. A la réflexion, je suis persuadée de ne pas trouver mieux, j’ai même peur de ne rien trouver de correct, je préfère donc m’arrêter là. Le lendemain me donnera raison.
Il est tôt. Etirements, recherche du meilleur endroit, plat, sans ronces, abrité de la vue, préparation de l’itinéraire du lendemain, tout cela me mène à 18h, il est temps de manger. Coucher avec le soleil, comme la veille. C’est reparti pour 12h de sommeil.
Mercredi 8 Mars
Réveil à 8h, départ à 9h30 ("aïe mes ischions!" ) après un plein d’eau, une toilette et un shampoing à la rivière, sans savon ni shampoing. J’expérimente d’ailleurs le sans trace intégral, ayant oublié d’emporter du PQ. Bon, ben les techniques présentées sur un fil du forum que je ne retrouve plus fonctionnent plutôt bien .
La voie verte est un régal.
Ça roule tout seul, sans efforts, jusqu’à Amer.
Joli village bien coloré, premiers orangers, des oliviers, des figuiers, on dirait le Sud, chantonne Nino Ferrer à mon oreille. A Amer, quelques montagnes russes, puis je retrouve le bord de route jusqu’à Anglès et un peu plus loin. Je passe une zone industrielle. Et là, ça y est, quittant la piste cyclable, sur cette colline sillonnée de pistes forestières, j’entame ma première expérience gravel !
Que dire ? Qu’il est bien agréable de rouler sans aucun véhicule à moteur à proximité. Que les montées sont plus raides et donc plus fatigantes que sur les routes. Que ces pistes sont tout de même très roulantes . Que je me perds un peu mais heureusement Komoot est là pour me remettre sur le droit chemin : après avoir vidé ma batterie en 3h le premier jour, j’ai arrêté le guidage, n’utilisant que le fond de carte avec le tracé préparé à l’avance, mais il suffit d’un petit point de localisation et hop, je sais exactement où je suis, c’est bien pratique.
Bref, tout cela me plaît.
Puis, pas trop le choix, je rejoins la grosse route pour quelques kilomètres, je pourrais ensuite la quitter et passer à nouveau par les pistes et les collines, mais je choisis de la conserver afin d’avancer plus vite. Il y a peu de circulation, cela n’est pas pénible.
Santa Coloma de Farners est vite atteinte, j’y traîne un peu, admirant l’énorme pressoir à bougie exposé en centre-ville. Suit une piste très roulante mais peu agréable, des voitures et camions y passent à toute berzingue, soulevant des nuages de poussière qui me font tousser. Je trouve tout de même le moyen d’y faire ma pause repas, avec vue sur des montagnes légèrement enneigées.
J'enchaîne avec une route pas très agréable car trop fréquentée, mais bien roulante, avec un vent de face me faisant parfois dévier. Et j’arrive à Hostalric, coup de cœur de la balade. Déjà, dès l’entrée, ça commence bien .
Le village lui-même est situé sur une colline, ou plutôt un éperon rocheux, les petites rues montent jusqu’au château, moi aussi, comme attirée par le lieu. En haut du village, sous le château, se trouve une placette ronde et accueillante où je me pose. Les murs des maisons sont en vieilles pierres, ou recouverts d’enduits colorés. Je repars lentement, passe une porte ancienne, m’arrête à nouveau, admirant les murs, le château, la vue.
Allez, il faut bien repartir ! Commence alors mon purgatoire, alternance de moments pénibles, de moments comiques, et de quelques moments agréables.
Un joli chemin dans la roselière.
Un bord d’autoroute suivi durant 2 longues heures, le vent m’apportant toutes les nuances du bruit de cette circulation à grande vitesse, bus, voiture, camion, moto, et j’en passe.
L’aménagement d’un gué emporté par une crue, m’obligeant à traverser le cours d’eau sur mon vélo, ayant pris de l’élan, les pieds en l’air pour ne pas les mouiller, vélo qui s'arrête avant le bord opposé car enfoncé dans le sable, allez le pied dans l’eau une fois pour pousser et ça y est je suis passée !
Un gigantesque parking à oliviers, des petits des moyens et des énormes, mais que diable en font-ils, ils les replantent, j’espère ?
Un parfait emplacement de bivouac, herbeux, plat, juste à côté de la fameuse autoroute, mais du bon côté par rapport au vent, le bruit est faible, l’endroit est étonnamment paisible.
Une tentative de quitter cette autoroute dont le bruit finit par m’insupporter, je rejoins donc la route la plus proche, ça circule autant que sur l’autoroute, ça fait autant de bruit, mais en plus j’y suis, là, sur la route, et donc je renonce et retourne retrouver un peu plus loin ma chère autoroute, ce qui me vaut le fameux passage à gué, sous peine d’un bien plus large détour.
Quelques endroits où tout de même, cette piste s’éloigne de l’autoroute, passant alors à nouveau dans la roselière.
Une arrivée à Sant Celoni par son côté le plus charmeur sans doute : toujours la même autoroute, de vieilles grilles, des réservoirs en métal, des épaves de véhicules. Je ne vous épargne rien, vous avez droit à la photo, pas de raison que je sois la seule à en profiter !
D’ailleurs de Sant Celoni je ne verrai que cela, et une barrière curieusement placée au bout de la rue conseillée par Komoot, m’obligeant à enlever les sacoches, soulever le vélo, le passer de l’autre côté, remettre les sacoches, le tout sous les regards probablement surpris et amusés de tous ceux qui passent par ce fichu rond-point, mais je m’en fiche.
Bon justement, ce rond-point, j’en fais le tour et je fuis la ville, je file vers Valgorguina. Ce n’est pas mon trajet prévu initialement, je pensais prendre la route d’avant, mais demain j’ai un train à prendre et j’ai préféré m’avancer un peu plus. La route n’est pas désagréable, mais cela circule tout de même beaucoup, faisant vrombir les moteurs dans la montée.
J’arrive au Parc de Montnegre i el Corridor, dans lequel j’ai prévu de passer la nuit. Et hop, une piste à droite, regard sur la carte, cela rejoint Valgorguina plus haut, je la prends.
Et je respire enfin, loin du bruit et de la fureur de tous ces moteurs. Aujourd’hui j’ai eu ma dose, j’en ai marre, j’ai envie de nature. Très vite, une vaste étendue herbeuse me tend les bras, et je m’arrête.
L’endroit est beau, calme, le bruit de route en arrière-plan, mais cela se calmera dans la soirée. De nombreux promeneurs se baladent, il me semble être dans un parc. J’essaie de trouver un endroit caché mais pas moyen. Tant pis, j’attends. Les oiseaux chantent, les chauves-souris volètent dans le soir. La nuit tombe, alors je mange et me couche ensuite sans planter la tente. Il fait très doux, 18° à 19h. Dans la nuit, j’aurai trop chaud.
Jeudi 9 Mars
Réveil matinal, il est moins de 7h, il fait 11°, les oiseaux chantent à nouveau, je dirais même qu’ils vocifèrent, mais pourquoi donc piaillent-ils aussi fort ? La nuit fut peu reposante, je n’aime pas dormir dans les endroits fréquentés, j’ai entendu des bruits bizarres, j’ai eu trop chaud, mon mal de tête de l’après-midi ne s’est pas calmé, mon nez coule, je crois que mon fils m’a refilé sa crève.
Bon, Cat, arrête de râler et prépare-toi, y'a encore de la route !
Je pars à 8h. Ce matin, c’est gravel : pistes, pistes, pistes. Et ça monte ! Je souffle, je sue, je pousse. Mais je monte, parmi les cistes et les chênes lièges, accompagnée par le tambourinement du pic noir. Je ne pensais pas que ça pouvait monter autant… Il me semble que cela dure une éternité, mais à 9h15 je suis en haut.
Première vue sur la mer…
Et là, ça déroule, sur ces pistes terreuses qui n’ont sans doute pas vu la pluie depuis bien longtemps, mon vélo et moi nous entendons à merveille, on roule, on contourne les nids de poule et les cailloux, on s’éclate ! Quelques arrêts lorsque le terrain devient – ponctuellement –franchement VTT : piste ravinée, pas un endroit où je pense pouvoir mettre les roues sans déraper, pente bien prononcée… Je descends prudemment de ma bécane et la retiens comme je peux. Je ne suis pas suffisamment aguerrie pour ne pas avoir peur de tomber.
Premier passage un peu scabreux
Un beau carrefour
Deuxième passage un peu scabreux
A 10h30, fin du gravel, retour à la route. Komoot prévoyait 1h20, j’ai mis 1h36 de vélo d’après mon compteur, ce n'est pas si mal, mais 2h30 en comptant les très nombreuses pauses qui m’ont été indispensables dans la montée pour éviter l'arrêt cardiaque. Heureusement que je suis partie tôt.
Je descends, à fond vers l'altitude 0. Obligée de souffler, comme en plongée, pour équilibrer la pression dans mes oreilles, mon rhume ne s'est pas arrangé, tout est bouché. Quelques gouttes tombent du ciel. Il aura fallu que j’arrive sur la côte pour qu’il pleuve ! Dans Mataro, une fontaine bienvenue me permet de remplir mes gourdes.
Bon ben y’a plus qu’à longer la côte. Komoot me faisait faire des tours et détours pour éviter la route principale mais les pistes m’ont bien fatiguée et je veux avancer rapidement. Et elle n’est finalement pas si désagréable, bien roulante. Je parviens enfin à traverser la voie ferrée pour rejoindre cette belle bande cyclable que je voyais depuis un moment. Je suis sur la plage . Pause repas.
La suite roule bien, sur cette large route sans voiture, puis dans des rues traversant des zones industrielles, et j’arrive à Barcelone.
Un détour pour aller voir la Sagrada Familia, je crois que j’ai le temps, mais il y a vraiment trop de monde, cela ne me plaît pas, et je file vers la gare. Le temps est passé vite, ça devient chaud bouillant pour attraper mon train, l’ascenseur ne fonctionne pas, je dois descendre l’escalier, je galère à prendre un ticket, il me reste 6 minutes et je ne sais plus si les quais sont loin, je me précipite, vite, trouver le portillon large qui me permet de passer le vélo, évidemment il est en train d’être bricolé, j’attends 30 secondes et c’est libre, encore un escalier, j’arrive sur un quai, je vois un train arrêté, R3, c’est ma ligne, et me dis que c’est pour moi, mais les gens devant avancent à une allure d’escargot, je ne peux pas les doubler, et ça sonne, les portes se ferment et le train part…
C’était le train qui me permettait de rentrer ce soir à Foix. Gros moment de découragement. J’envisage d’en prendre un suivant, il n’ira pas à Latour de Carol mais tant pis, je dormirai quelque part mais pas à Barcelone, je n’ai pas envie de rester là. Et puis je me pose, je regarde enfin le panneau d’affichage des trains, et je découvre un train qui part dans 4 minutes pour Latour de Carol. 30 secondes me sont nécessaires pour comprendre que celui que je viens de rater partait dans l’autre sens. Franchement inadaptée à la vie urbaine, la fille. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir grandi en région parisienne…
Bon, du coup, me voici dans le bon train, bien contente de pouvoir rentrer. Ce qui était prévu, c’était d’arriver à Foix à 20h ce soir, d’y dormir car je ne veux pas rouler de nuit, et de remonter chez moi demain matin tranquillement en vélo. Mais mon fils a eu besoin de ma voiture et l’a laissée à Foix, je peux donc rentrer chez moi dès ce soir.
Contente, posée dans ce train, je vide la batterie de mon téléphone pour donner des nouvelles à droite à gauche.
Après plus de 3h de voyage, nous voici à Puigcerda et le conducteur nous dit quelque chose. Tout le monde descend sauf moi qui n’ai rien compris. Un autre voyageur vient alors m’expliquer, en espagnol mais je comprends car il prend le temps, que le train s’arrête là, pour cause de grève en France. Arghhh…
Me voici dans la gare. Il est 17h50. Mon téléphone est à 1% de batterie et mes accu sont vides, je n’ai pas pris l’adaptateur secteur, je n’ai aucun moyen de le charger. Je ne sais pas s’il y aura des trains demain, le gars du guichet ne le sait pas non plus, et je n’ai aucune carte du coin sauf sur mon téléphone.
Bon, première étape, trouver un adaptateur secteur. Puigcerda est une ville en pente et la gare est en bas. Donc je monte, je monte, je monte. Après 3 magasins divers qui n’ont pas ce que je veux, je trouve un bazar oriental. On trouve tout dans un bazar oriental. Je redescends à la gare avec mon précieux adaptateur, je m’assois dans un coin près d’une prise murale, et je me pose. Que faire ? Un peu de vélo pour aller bivouaquer quelque part ? Traverser la rue et aller à l’hôtel ? Je profite de mon téléphone en charge pour un grand moment de relations sociales par messages interposés, pour envisager un retour intégral en vélo demain, pour savoir si le tunnel de Puymorens par lequel Komoot veut me faire passer est vraiment autorisé aux vélos (la réponse est non), pour savoir si des copains de la vallée pourraient m’éviter la route entre Ax et Tarascon car elle n’est vraiment pas agréable (la réponse est « possible mais pas l’après-midi »), et le temps passe et il fait nuit. Hop je traverse la rue et vais à l’hôtel, et là en plus j’ai la WiFi.
Pas de repas, je n’ai pas faim, mais une bonne grosse douche ! Et dodo en prévision d’une nouvelle bonne journée de vélo demain.
Vers 3 h du mat’, réveillée par un mal de tête persistant, illumination ! La SNCF a un site internet ! Peut-être y a-t-il les prévisions de circulation des trains ? Ben oui. Un train part donc demain de Latour de Carol vers 16h, c’est le seul qui ne soit pas annulé. Je me refais un plan dans ma tête : ne pas attendre 16h, mais rouler jusqu’à l’Hospitalet, et attraper ce train là-bas. Je me fais une montagne du col de Puymorens, mais je me dis que si je renonce en cours de route, j’ai le temps de revenir à Latour de Carol. Voilà c’est décidé. Dodo.
Vendredi 10 Mars
Je me réveille fatiguée par la mauvaise nuit.
Petit déj, thé et croissant plein de vide, recherche d’une boulangerie pour compléter, pas de boulangerie mais un autre bazar oriental qui vend des pâtisseries.
Retour à l’hôtel, je finis de me préparer et je pars. Direction Latour de Carol, que j’atteins en 30 minutes tranquilles. Je voulais aller vérifier à la gare si les prévisions internet étaient fiables, mais je l’ai dépassée et ne veut pas revenir en arrière. Je continue donc vers Puymorens.
Début de route plutôt tranquille. En semi-hypnose, face à mon ombre qui pédale et aux pointillés blancs qui défilent, je continue ma nuit.
La route est bonne et très fréquentée. Le vent se lève, il est de face, c’était prévu, et je me réveille. Ça monte toujours tranquillement, mais avec le vent, c’est fatiguant. Le vent forcit, c’est de plus en plus fatiguant, je n’avance pas. Les 3 derniers km avant Porta sont très difficiles : le vent souffle par rafale, me faisant faire des écarts importants, alors que les voitures et les camions me doublent sans cesse, parfois d’un peu près. Je serre les dents et les fesses. Ça ne me plaît pas du tout. Je suis décidée à faire demi-tour. Mais d’abord, obstinée que je suis, je veux aller à Porta, il me semble qu’il y a là une gare, je pourrais y attendre le train. Arrivée enfin à Porta, pas de gare. Je me pose à l’abri d’un mur, je grignote, je prends le soleil. Je me demande ce que je ferais si je redescendais à Latour de Carol et qu’il n’y ait finalement pas de train…
Régénérée, je tergiverse encore, je me dis que quand même, je pourrais aller jusqu’au tunnel, peut-être qu’ensuite la route pour le col serait plus tranquille.
Porte-Puymorens : une gare, mais aucune info concernant d’éventuels trains. La bifurcation pour le tunnel est juste après. Le vent me gêne moins, la route doit être un peu abritée. Je continue. Obstinée…
Et là, juste après la bifurcation pour le tunnel, miracle, tout devient facile : les véhicules sont devenus très rares, le vent a presque disparu, la route est belle, elle monte tranquillement, je roule à 12 km/h, c’est inespéré ! Bon ben je continue…
Quelques pauses dans la montée, plus pour profiter du paysage, magnifique, que par besoin de souffler. Je retrouve ma montagne avec joie. Cadeau du jour : une trentaine d’isards gambadent dans les rochers, au-dessus de la route, en poussant des cris, ce qui m’a fait lever la tête.
13h10, je suis au col.
Habillage maximum en prévision de la descente : collant + pantalon, T shirt merinos + pull merinos + doudoune + veste + imper jaune fluo + écharpe + bonnet sous le casque + gros gants. Je suis prête. Et ça descend, mais je n’avance pas… Vent de face, qui me fait faire des embardées, heureusement, niveau fréquentation, on en est toujours à 2 voitures à l’heure.
Bon, finalement, à force de pédaler, je descends un peu, le vent faiblit, j’avance plus vite, le vent faiblit encore, je vais encore plus vite mais je reste vigilante, on n’est pas à l’abri d’une rafale, et finalement j’arrive à l’Hospitalet à 13h40. C’est trop tôt, je n’ai pas envie d’attendre, je continue.
Grande descente jusqu’à Ax, je ne sens plus de vent, la circulation reste très limitée, je file, c’est un régal !!!
Je suis à Ax à 14h30, trop tard pour courir attraper le train de 14h43, je n’ai pas envie de me presser, j’ai envie de savourer des pâtisseries au bord du bassin des Ladres. Ce que je fais, prenant mon temps, les pieds dans l’eau tiède.
Joie du parcours accompli, détente de cette eau soufrée, contentement de l'estomac rassasié, je suis béate. Ne rien faire durant 2h. Le bonheur !
Puis c'est l'heure, je vais à la gare. Le train espéré est un bus, vélo et sacoches sont dans la soute, je rentre.
Le parcours :
1 Lundi
Première partie, de chez moi à Foix : 21 km, 130 D+, 450 D-, 1h20 sur le vélo, 14 km de piste cyclable et 7 km de petite route et de rues
Deuxième partie après Latour de Carol : 65 km, 1040m de D+ et 1530m de D-, 4h37 sur le vélo, 16 km de route importante mais agréable, 33 km de petite route bien roulante, 7 km de rues, 5,5 km de piste cyclable goudronnée, 4 km de chemins (en fait, chemin large, genre piste)
2 Mardi
50 km, 610m de D+ et 910 m de D-, 3h30 sur le vélo d’après Komoot, 3h50 sur mon compteur qui me dit d’ailleurs 53 km, 23 de rue ou petite route, 27 de piste cyclable
3 Mercredi
80 km, 660m de D+ et 860m de D-, 6h sur le vélo, 6 km de route importante dont 3 km désagréables, 31 km de rues ou de petites routes, 23 km de piste cyclable, 20 km de chemins
4 Jeudi
53 km, 570m de D+ et 770m de D-, 19 km de routes et rues dont 6 km de grosse route pas si désagréable, 20 km de piste cyclable, 14 km de chemins
5 Vendredi
52 km, 810m de D+ et 1220m de D-, que de la route importante mais seulement 10 km désagréables
Liste plus tard...
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#2 13-03-2023 20:14:21
- martie
- Membre
- Inscription : 04-03-2011
Re : [Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
Sympathique et dépaysant retour!
Merci!
Et bravo pour cette première sortie gravel!
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#3 13-03-2023 20:28:13
- Eloi
- Bigfoot
- Lieu : Toulouse
- Inscription : 27-04-2010
Re : [Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
Merci pour ce récit.
Tu à parcouru à contre sens une partie de la Pirinexus dont je parlais ici. ça a fait remonter quelques souvenirs.
Pour éviter la grosse route fréquentée entre Ax et Tarascon, tu aurais pu envisager la route des corniches (D20) qui passe au dessus. Elle est très sympa à vélo, mais pour en profiter il faut d'abord y monter.
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#4 14-03-2023 09:31:15
- karibou31
- Membre
- Inscription : 08-09-2021
Re : [Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
Bravo Cat !
Ça donne presque envie de se (re)mettre en selle !
Dernière modification par karibou31 (14-03-2023 09:31:56)
Edit sans précisions = corrections orthographiques
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#5 14-03-2023 14:12:06
- Cat 09
- Membre
- Inscription : 04-03-2020
Re : [Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
Merci de votre passage .
Eloi, merci du lien, du coup je vais aller lire. Et oui, la route des Corniches, l'idée m'a effleuré l'esprit mais pas longtemps, car comme tu dis, faut y monter, déjà que Puigcerda-Foix dans la journée je crois que ça fait beaucoup, même si ce n'est que sur route et presque que de la descente. Je n'en aurais pas eu le courage, je crois. Mais cela fait longtemps que je rêve de la parcourir en vélo. Un jour, j'irai !
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#6 14-03-2023 15:51:24
- Cat 09
- Membre
- Inscription : 04-03-2020
Re : [Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
La liste :
Le vélo lui-même avec porte-bagage avant et porte-bagage arrière, accroche pour sacoche de selle, 2 porte-bidons, porte-téléphone et compteur : 14,4 kg.
Sur moi 1873 | |
Chaussures basses Cimalp | 576 |
Pantalon rando violet avec ceinture | 265 |
1 slip | 25 |
T Shirt Merinos violet | 95 |
ML Merinos noir fermeture violette | 200 |
Chaussettes Hike 500 gris clair | 32 |
écharpe beige clair DIY | 35 |
Veste de trail Coupe vent et respirante Cimalp Blizzard 3M taille M | 320 |
Mitaines rouges | 40 |
Casque vélo | 285 |
Portage 3610 | |
2 sacoches arrière Ortlieb, 2 x 20 L | 1880 |
2 sacoches avant Vaude, 2 x 12,5L (ou 15L ?) | 1540 |
Sacoche de selle 1,3L remplie (réparations) (3 clés alène, 1 kit crevaison, 1 chb à air) | 550 |
Sacoche de guidon environ 4 L | 210 |
Tendeur vert | 85 |
mini sac à dos 10L violet | 45 |
Couchage 2361 | |
Couverture de survie épaisse (pour mettre sous la tente/tapis de sol qui s'abîme) | 200 |
Tente Nordisk Telemark 2 LW | 1070 |
Matelas Plastazote 75 x 50 épaisseur 0,5 | 45 |
Nemo ZOR 20 S 122 x 51 x 2,5 cm R Value 2,7 ? (Thermarest même épaisseur 2,4) (dont housse 15) | 295 |
Duvet Cumulus Lite Line 300 personnalisé | 715 |
Sac étanche StoS SilNano 8L | 36 |
Pharmacie 144 | |
Ziplock pharmacie avec kits réparation (couture 5 g / Ductape 7 g) | 100 |
Sifflet 8 - Arnica granules 7 - hauban de secours 4 - 1 lacet - 1 briquet auto | 44 |
Orientation Sécurité Electronique-Divers 1741 | |
Sac étanche StoS SilNano 2L | |
Montre alti | 50 |
Smartphone Wiko | 175 |
Chargeur Folomov | 21 |
Batterie tampon 18650B x 4 | 180 |
Lampe Nightcore NU25 allégée dans ziplock | 32 |
App photo | 136 |
Batterie de rechange pour APN | 17 |
Carnet dans Ziplock | 65 |
Stylo Bic | 6 |
Assimil Espagnol + dico | 235 |
Livre | 320 |
Antivol câble fin | 194 |
PompeAirflex | 105 |
Pompe SKS | 205 |
Hygiène 155 | |
Serviette ultralégère orange dans housse | 15 |
Gant de toilette classique | |
Petit savon dans mini ziplock | |
Brosse à dents | 5 |
Dentifrice poudre 3 c à c dans mini ziplock | 10 |
Baume lèvres | 15 |
Crème mains et pieds | 75 |
Contenant pour Crème solaire 20 mL | 7 |
Crème solaire | 20 |
1 Mouchoir tissu | 8 |
Habits dans le sac 1747 | |
Gants de vélo chauds | 80 |
Chapeau de soleil bleu | 40 |
Sac étanche StoS SilNano 4L pour habits | 27 |
2 Slips | 50 |
1 paire chaussettes laine mauves | 62 |
Chaussettes Hike 500 gris clair | 32 |
Pantalon rando violet avec ceinture | 265 |
1 collant chaud (HH) | 110 |
Collant Mérinos Ice breaker 200 noir | 155 |
T shirt Mérinos ML Ice breaker 200 noir | 125 |
K Way vélo jaune fluo | 290 |
Doudoune Haglofs synthé | 234 |
pull polaire MH100 gris/rose | 190 |
bonnet Merinos noir | 20 |
gants polaires légers | 25 |
Lunettes de soleil dans gant microfibre | 42 |
Papiers 20 | |
CB + 1 chèques + 1 billet dans Ziplock | 10 |
Carte Européenne d'Assurance Maladie | 5 |
Carte d'Identité | 5 |
Eau 91 | |
Gourde vélo verte alu 75 cL | |
2 Bouteille 50 cL | 40 |
Filtre à eau sans poche ni tuyau avec bouchon percé pour le nettoyer | 51 |
Repas 382 | |
Evernew - Titanium Cup 400FD | 49 |
Brûleur Mightmo Jetboil | 98 |
Cartouche gaz butane propane D4 230g vide (contenance et poids calculés avec nourriture) | 150 |
Paravent alu métal | 11 |
Couvercle silicone | 8 |
1 cuillère plastique D4 | 7 |
Sachet à thé réutilisable dans MiniZiplock | 2 |
Mini Ziplock sel (y mettre 3 g = 21 pincées pour 21 repas) | 1 |
Eponge coupée | 5 |
Pot Mascarpone 500 g (17 g) avec couvercle (5 g) | 22 |
Opinel n°8 effilé | 29 |
TOTAL SANS CONSOMMABLES 10 251 | |
Alimentation 5675 | |
Gaz | 140 |
Matin x 4 | 620 |
Midi x 5 | 1405 |
Graines, barres,… | 560 |
Soir x 4 | 550 |
Fruits | 650 |
Eau | 1750 |
TOTAL SUR LE VELO AVEC EAU, NOURRITURE, COMBUSTIBLE | 15 926 |
La répartition : je mets le max de poids dans les sacoches avant (qui sont pourtant plus petites). Donc tout ce qui concerne les repas, et les 2 bouteilles d'eau. Au fur et à mesure de la balade et donc de l'allègement en bouffe, je passe du poids de l'arrière vers l'avant, et j'équilibre gauche/droite. Tout ce que j'ai besoin d'avoir à portée de main (sauf habits volumineux) trouve place dans la sacoche de guidon. Ceci dit, pas sûr que ce soit une bonne idée, j'ai fait tomber mes lunettes de vue en voulant mettre mes lunettes de soleil sans m'arrêter, et après un arrêt d’urgence, j'ai dû les chercher ensuite 10 bonnes minutes sur le bord de la piste !
Tous les habits m'ont servi, sauf les petits gants polaires, d'un poids négligeable. Le pantalon de rechange a été pris pour avoir un pantalon propre dans le train du retour . Et j'ai eu un peu honte de garder sur moi le T shirt et le pull qui avaient pédalé 4 jours, mais, miracle du mérinos, personne ne m'a regardée de travers.
J'ai utilisé toutes les possibilités d'habillement que m'ont offert les 2 vestes, doudoune+veste trail. Plus lourd qu'une seule mais vraiment pratique.
Le bouquin était de trop, même si j'ai lu un peu. Le dictionnaire français espagnol ne m'a pas servi. Et la méthode Assimil a beau s'appeler "L'espagnol tout de suite", l'emmener au moment de partir sans avoir travaillé avant, ce n'est pas très utile. J'ai quand même appris soy-eres-es... et estoy-estas-esta...
Plus tard en saison, je n'aurais pris qu'un plastazote un peu plus grand que le morceau emporté, et j'aurais pris le P3RS au lieu d'un vrai réchaud.
Je peux gagner du poids en diminuant la taille des sacoches (achat de 2 x 12,5L en cours), car elles étaient loin d'être pleines. Ou même, mais cela demandera des essais, ne pas prendre de sacoches arrière.
Je n'ai pas du tout optimisé le poids des repas de midi (2 pots de tartinade, en verre), mais j'en ai marre du trop frugal.
Côté petits soucis : mon chargeur Folomov tombe en morceau, le plastique entourant les fils électriques se casse et du coup le fil aussi. Je suis parvenue tout de même à vider mes 4 accus, en me débrouillant pour maintenir un contact mais c'était galère car une fois le tout branché, il ne fallait absolument pas que je le bouge sinon ça se désadaptait. Je vais tenter de le bricoler. Pour une prochaine virée il me faudrait un chargeur sur dynamo comme celui dont parle Eloi dans son récit. Je vais chercher ça.
La crème (utilisée 2 fois) et les 3 livres ont été des ajouts compulsifs de dernier moment. Le truc que je ne fais plus en rando, mais là, comme j'ai l'impression que ce n'est pas moi qui porte, je me suis lâchée. Promis, j'essaierai de ne plus le faire . 630g, quand même...
Voilà. Si vous voyez des pistes d'allègement auxquelles je ne pense pas, n'hésitez pas. Sachant que je ne suis pas encore prête pour le bikepacking intégral, sans sacoches latérales .
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#7 14-03-2023 21:47:38
- azerty
- [i]RL
- Inscription : 08-01-2018
Re : [Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
De la neige aux palmiers, quelle épopée
Dernière modification par azerty (14-03-2023 22:11:30)
«Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait 10 fois le tour du monde, mais celui qui a fait le tour de lui-même. »
Profil / trombi ici
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#8 15-03-2023 12:47:58
- Dermochelys
- Membre
- Lieu : Bruxelles
- Inscription : 03-02-2022
Re : [Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
Très joli parcours et contrasté en plus!
Dis Cat 09, puis-je copier une des photos du po,t papillon pour la mettre sur une page FB qui est focalisée sur les aspects culturel de l'entomologie?
Je te citerai (via le pseudo comme auteure de la photo, bien sûr).
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#9 15-03-2023 16:19:15
- bruno7864
- partir, partir et découvrir
- Lieu : toujours dans la Lune
- Inscription : 11-10-2012
Re : [Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
Merci pour ce récit ensoleillé et rafraîchissant, et pour le partage de ta liste
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#10 15-03-2023 17:17:01
- ASM
- Membre
- Inscription : 22-09-2016
Re : [Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
Merci pour ce récit très agréable.
J'ai beaucoup apprécié le partage de tes émotions, de tes doutes et de tes coups de cœur.
Le passage sur ta nuit dans le parc public m'a marqué, c'est vraiment le genre de lieu où je ne serais pas du tout rassurée de dormir.
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#11 22-03-2023 00:14:09
- tolliv
- Sérénitude
- Lieu : Toulouse
- Inscription : 06-09-2016
- Site Web
Re : [Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
Ah chouette récit. Je suis "content" de voir que je ne suis pas tout seul à pousser mon vélo de temps en temps !
Sacré périple en tout cas avec des imprévus qu'il faut gérer sur le moment.
Les routes avec les voitures et les camions, pas glop pas glop !
"La vie est trop courte pour être petite"
Mes récits , mes bricolages et quelques idées saugrenues : ---->> ICI <<----
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#12 25-03-2023 20:13:18
- Cat 09
- Membre
- Inscription : 04-03-2020
Re : [Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
Dermochelys, oui, bien sûr que tu peux ! Pas obligé de mettre mon pseudo, d'ailleurs. Il était vraiment beau, ce pont .
Tolliv, sur ce coup là, je crois que j'aurais gagné tous les concours de "poussage". Je n'ai jamais autant poussé un vélo ...
Merci de vos messages .
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#13 26-03-2023 10:12:58
- Ruz boutou
- Traîne-savates tout-terrain
- Lieu : Brest
- Inscription : 03-10-2019
Re : [Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
Une belle escapade et une bonne météo ! Très bien retranscrite et illustrée C'est un secteur que j'aime beaucoup. Bonne idée que d'avoir alterné train et vélo.
C'est vrai que cette ligne de chemin de fer (Toulouse - Barcelone via Puymorens) est bien pratique pour explorer la région (quand il y a des trains ! ).
Et bravo pour l'ascension du col de Puymorens !
Merci pour le retour !
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#14 28-03-2023 20:50:34
- MarylouPlin
- Membre
- Inscription : 20-03-2023
Re : [Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
Super escapade, chapeau et très belles photos aussi
Cela donne beaucoup d'idées pour mon compagnon et moi
Merci
"Le voyage est un retour vers l'essentiel."
https://hotels-spa-france.fr
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#15 01-04-2023 12:17:05
- patou
- Membre
- Inscription : 11-05-2014
Re : [Récit + liste] Vers Barcelone à vélo, 6 au 10 mars 2023
Wouaw ! J'adore.
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