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GUIDE de BONNES PRATIQUES pour préparer et mener un groupe en randonnée

Pendant plusieurs jours, vous allez mener un groupe de personnes réunies autour d’une passion commune.
Votre randonnée est l’occasion de partager des moments forts, avec convivialité, ouverture d’esprit et entraide entre compagnons de randonnée.

L'objectif de ce guide est de lister les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour pouvoir mener la randonnée en toute sécurité en assurant la dynamique, la cohésion et le plaisir du groupe.

Kit organisateur

Ce guide des bonnes pratiques fait partie du “Kit organisateur” mis à disposition de tous ceux qui souhaitent préparer et mener une randonnée en groupe. Il a été réalisé par l'association Randonner Léger et se base sur des pratiques validées sur le terrain et documentées (voir la bibliographie).

Le kit organisateur comprend :

  1. Une fiche briefing qui est aussi détaillée ci-dessous ;
  2. Une liste des inscrits vierge (à compléter, imprimer et protéger sous plastique) ;
  3. Un bulletin d'adhésion si une personne non membre de l'association de présente le jour J (il est impératif que tous les participants à une sortie asso soient adhérents et à jour de cotisation pour l'année en cours) ;
  4. Éventuellement, quelques exemplaires de carte d'urgence ;
  5. le guide de bonnes pratiques détaillé ci-dessous.

1. Préparer une randonnée

Suivant le point de départ de la réflexion (“avec qui ?” ou “quel lieu ?”), deux choix sont possibles:

Choix “Quel lieu ?”

  1. Choisir un itinéraire que l'on veut faire découvrir et ses variantes possibles
  2. Faire (ou avoir fait récemment) une reconnaissance du terrain en récoltant toute information utile, notamment :
    1. ravitaillements en eau,
    2. points de repère fiables,
    3. bivouacs possibles, abris, cabanes (état, nombre de places),
    4. réception du réseau GSM,
    5. état du balisage et du sentier ou du terrain,
    6. enregistrer une trace GPS,
    7. etc.
  3. Déterminer le niveau requis(*) (tout public ou plus sélectif) et le nombre de personnes que l'on est capable d'accompagner.

Choix “Avec qui ?”

  1. Choisir le public cible que l'on souhaite accompagner : tout public ou plus sélectif(*) et le nombre de personnes que l'on souhaite accompagner
  2. Déterminer un itinéraire adapté au public cible, ainsi que des itinéraires alternatifs
  3. Faire (ou avoir fait récemment) une reconnaissance du terrain en récoltant toute information utile, notamment :
    1. ravitaillements en eau,
    2. points de repère fiables,
    3. bivouacs possibles, abris, cabanes (état, nombre de places),
    4. réception du réseau GSM,
    5. état du balisage et du sentier ou du terrain,
    6. enregistrer une trace GPS,
    7. etc.
  4. Éventuellement revoir les éléments du point 1 : niveau requis(*) et nombre de personnes si des ajustements sont nécessaires

Important : repérer et prévoir systématiquement des solutions et itinéraires de repli.

(*) : le niveau requis doit prendre en compte à la fois la technique (rando, alpi, etc) et le physique (IBP).

Trousse de soin

Préparer une trousse de soin complète à emporter lors de la sortie.

2. Proposer la randonnée sur le forum

L'annonce du projet sur le forum (avec toutes ses informations, voir ci-dessous) permettra qu'il puisse être validé et inscrit au calendrier officiel des sorties de l'association si l'organisateur montre qu'il assume des obligations de moyens, notamment en matière de sécurité.

Pour proposer sa sortie :

Dans le corps du message bien sûr indiquer la motivation à l'origine de cette proposition de sortie, ses envies, ce qui fait son intérêt (patrimoine naturel, bâti, etc.), l'organisation prévue, ainsi que les informations factuelles suivantes lorsqu'elles sont applicables, surtout ces points qui nécessiteront une attention particulière :

  1. Date, heure et lieu de RDV
  2. Itinéraire de randonnée prévu (alternatives)
  3. Objectif de la sortie (s'amuser, prendre l'air, trouver le calme, relever un défi ?, etc)
  4. Moyens de transports possibles pour accéder au lieu de départ
  5. Nombre d'encadrants et expérience
  6. Nombre maximum de participants (s'il y a lieu de préciser)
  7. Date limite d'inscription à la sortie (permet d'arrêter la liste pour vérifier que les inscrits sont adhérents à l'association)
  8. Niveau technique et physique (IBP) requis
  9. Durée prévue (nombre de jours, durée de marche par jour)
  10. Distance, altitude, dénivelés
  11. Cartes topo associées, trace GPS
  12. Type de terrain (obstacles éventuels)
  13. Timings éventuels à respecter (ascension ou marée par exemple)
  14. Matériel obligatoire, s'il y en a
  15. Réception du réseau GSM
  16. Réglementation (bivouac, chiens, etc)
  17. Gestion de l'eau (qualité, fréquence/emplacement des points d'eau)
  18. Refuges, cabanes, abris en durs possibles
  19. Températures probables, météo habituelle, risque météo pouvant amener une annulation
  20. Équipement spécifique que l'organisateur s'engage à apporter (abri commun, balise, radio, etc)
  21. Conditions éventuelles d'annulation (météo par exemple)

Important : dès une semaine avant la sortie effectuer un suivi des prévisions météo, annuler ou reporter la sortie si un bulletin de vigilance de Météo France le justifie.

Avant la sortie, vérifier que les inscrits sont adhérents à l'association.

3. Mener une randonnée

Avant le départ : le briefing

Emportez avec vous une trousse de soin complète ainsi que ces éléments du kit organisateur :

  1. la liste des inscrits complétée, imprimée et protégée sous plastique

Recueillir les dernières prévisions météo.

Contenu de la fiche briefing

Avant la marche

  1. Rassembler les participants.
  2. Compter les randonneurs (vérifier les présents, essayer de contacter les absents).
  3. Prénoms et pseudos de chacun : les échanger oralement.
  4. Faire passer la liste des inscrits imprimée pour que ceux qui le souhaitent puissent faire une copie (photo téléphone) ou à minima prendre le numéro de l’animateur.
  5. État de forme de chacun : faire le point et si besoin renseigner la colonne “Allergies/Traitements en cours” ou vérifier que la personne possède bien une carte d’urgence si elle ne souhaite pas communiquer ces informations personnelles. Dans tous les cas, s’enquérir de toute information importante pouvant impacter le déroulement de la sortie.
  6. Compétences utiles des membres : poser la question aux participants (1er secours, médecin, connaissance des lieux, brevet fédéral, etc.).
  7. Présenter l’itinéraire envisagé, dénivelés, distance, difficultés, abris possibles, points d’eau, points de repère fiables, arrivée prévue.
  8. Variantes d'itinéraire prévues en cas d'urgence (retard, repli, accident).
  9. Réglementation : respect du milieu traversé et des lois et règlements en vigueur (règlement d’un parc national, code de la route, etc.)
  10. Météo : annoncer les prévisions les plus récentes aux participants (températures, force et direction du vent, précipitations).
  11. Objectif commun : assurez-vous que l'objectif de la randonnée est clair pour tout le monde (prendre l'air, trouver le calme, relever un défi ?, etc.).
  12. Clarifier le rôle de chacun :
    1. L’animateur est responsable du groupe, il le mène, assure sa cohésion, sa sécurité et prend les décisions qui s’imposent.
    2. Chaque randonneur doit connaître ses responsabilités mais aussi celles des autres.
    3. Désigner un serre-file (qui ne laisse personne derrière lui).
  13. Équipement : énoncer les impératifs et s’assurer que chacun a un équipement en adéquation avec la randonnée prévue et ses capacités.
  14. Communication : s'assurer de savoir qui dispose d'un téléphone chargé.
  15. Vie privée : demander si certaines personnes ne souhaitent pas apparaître sur les photos.
  16. Pendant la marche : énoncer les consignes ci-contre.
  17. Demander s’il y a des remarques/questions.
  18. Peser les sacs ! :)

Pendant la marche

  1. Être attentif les uns aux autres et à soi-même : ne pas hésiter à signaler un souci même bénin (fatigue, douleur, ampoule, crampes, moral, etc).
  2. Adapter l'itinéraire en fonction de l’évolution de la météo et de l’état de forme du groupe.
  3. Se situer : l'animateur doit toujours être capable de savoir se situer sur la carte.
  4. Rythme : choisir un rythme qui évite une trop grande dispersion du groupe (à ajuster selon le terrain et la météo).
  5. Progresser sans se perdre de vue :
    1. Stopper à une bifurcation ou pour un franchissement difficile, une traversée de route, pour attendre les autres (et si besoin, laisser au dernier le temps de récupérer).
    2. Se compter régulièrement.
    3. Aux regroupements faire le point avec le serre-file (rythme, difficultés éventuelles).
  6. Avertir quelqu'un quand on s'arrête. Si on quitte le sentier, laisser son sac en évidence pour ne pas être dépassé par le serre-file.
  7. Ne jamais laisser quelqu’un quitter le groupe non accompagné sauf situation exceptionnelle attestée par témoins.
  8. Attention aux fins d’étapes, généralement accidentogènes (fatigue et baisse de vigilance).
  9. Lors des marches sur route sans accotement ni trottoir :
    1. Soit en file indienne côté gauche (sauf si danger ou circonstance particulière : absence de visibilité notamment) (article R412-42 II).
    2. Soit en groupe côté droit (en laissant libre au moins toute la moitié gauche de la route). Si le groupe dépasse 20m de long, il doit se scinder en plusieurs groupes en laissant minimum 50m entre les groupes (article R412-42 I et II).
    3. La nuit, ou le jour lorsque la visibilité est insuffisante, un groupe qui emprunte la chaussée doit être signalé à l'avant par un feu blanc ou jaune et à l'arrière par un feu rouge. Ces feux doivent être visibles à une distance minimum de 150 mètres par temps clair. Ces feux ne sont pas obligatoires en agglomération si l'éclairage public est suffisant (article R412-42 IV, V et VI).

Après la marche

  1. Vérifier que tout le monde est arrivé.
  2. Recueillir les impressions à chaud.
  3. Peser les sacs :) .
  4. Se retrouver autour d'une bonne table !

4. En cas d'accident

Il est prudent d'emporter avec vous la fiche des premiers secours

Les numéros de téléphones importants

  • Le 112, numéro d’appel européen, unique pour l’ensemble des services de secours. Ce numéro ne se substitue pas aux autres numéros d’urgence, mais présente l’avantage d’être commun à l’ensemble du territoire de l’Union Européenne.
  • Le 15, numéro d’appel du SAMU, en charge des problèmes urgents de santé (malaise, maladie, accident) et du conseil médical.
  • Le 18, numéro d’appel des sapeurs-pompiers, en charge notamment des secours d’urgence aux personnes, des secours sur accidents et des incendies.
  • Le 17, Police Secours : pour une infraction qui nécessite l’intervention immédiate de la police.
  • Le 114, Numéro pour toutes les urgences à usage des personnes sourdes et malentendantes accessible par fax et sms.

Conduite à tenir

  • Appeler les secours ;
  • Communiquer l’identité de l’appelant et le numéro d’appel ;
  • Donner le nombre de victimes ;
  • Donner l’adresse précise du lieu où se trouve la (ou les) victime(s) ;
  • Décrire ce qu’on a vu et l’état de la victime : elle est inconsciente, elle ne respire pas…
  • Répondez calmement aux questions qui vous sont posées ;
  • Dire ce qui a été fait ou ce qui est fait : « On l’a étendue, on a commencé le massage cardiaque » ;
  • Ne pas raccrocher avant que votre interlocuteur ne vous le dise.
  • Dans la mesure du possible, il convient d’envoyer une personne au devant des secours afin de les guider jusqu'au lieu de l'accident.

5. Rôle et qualités de l'animateur de randonnée

Extraits du “Mémento de l’animateur de randonnée pédestre” Edition CRF Aquitaine avril 2011.

La mission de l'animateur est double :

  1. assurer le déplacement du groupe dans les meilleures conditions de sécurité, créant ainsi un climat de confiance ;
  2. assurer la cohésion du groupe en faisant naître un esprit de solidarité.

Pour remplir cette mission, l'animateur doit posséder de multiples compétences.

- L'animateur est un technicien du terrain : il sait lire la carte et s'orienter avec et sans boussole. Il est capable d'analyser les milieux traversés au cours de la randonnée. Il possède une bonne connaissance de la météorologie.
- L'animateur est un organisateur : il règle et coordonne toutes les questions de renseignements, d'inscription, de déplacement et d'intendance.
- L'animateur est un conseiller : il connaît bien le matériel et l'équipement, l'hygiène de la randonnée.
- L'animateur est un formateur et un informateur : il initie les moins expérimentés. Il renseigne sur la faune, la flore, l'histoire des lieux, le patrimoine, les activités humaines.
- L'animateur est un leader : il est toujours vigilant ; il lutte contre les facteurs déviants pour éviter les situations conflictuelles. Il est ouvert, chaleureux, à l'écoute des participants. Il fait preuve de patience et de maîtrise de soi, de clairvoyance psychologique, de facilité à communiquer, d'une inaltérable bonne humeur. Il est capable de s'imposer quand les circonstances l'exigent.

En résumé, l'animateur est capable de :

  1. Maîtriser l'itinéraire.
  2. Gérer l'emploi du temps et savoir faire le point.
  3. Doser les efforts et se mettre à la portée de tous.
  4. Contenir le groupe et canaliser les énergies.
  5. Surveiller les risques objectifs, informer, rassurer, encourager.
  6. Surmonter et résoudre incident et accident.
  7. Prendre en compte compétences et avis de chacun, avant de prendre la décision appropriée.
  8. Faire preuve d'autorité quand les circonstances l'exigent.
  9. Respecter le groupe et réaliser ce qui est projeté.

6. Rappels du droit et des responsabilités

Les formes de responsabilité (morale, civile, pénale)

Responsabilité morale

Chacun est responsable de ses actes. Il n y a pas de conséquences juridiques.

La responsabilité civile

La responsabilité civile est jugée par une juridiction civile (tribunal d'instance ou de grande instance), elle a pour objectif la réparation d'un dommage subi. Toute personne peut engager sa responsabilité civile dès lors que trois conditions sont réunies :

  • un acte commis par cette personne ;
  • l'existence d‟un dommage subi par la victime (personne physique ou morale);
  • la constatation d'un lien de causalité entre cet acte et le dommage.

La responsabilité pénale

La responsabilité pénale est jugée par une juridiction pénale, c'est une justice répressive ayant pour objectif de punir l'auteur d'une infraction. Pour qu'il y ait responsabilité pénale d'une personne, il est nécessaire qu'elle ait commis une infraction pénale, c'est à dire qu'elle ait adopté un comportement interdit par la loi ou un règlement.

La mise en danger d’autrui selon l’article 223-1 du Code pénal « Le fait d’exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. » https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000024042637/

Exemples de textes d’incrimination

Article 223-6 CP : « Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende. Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.

Article 223-1 CP : Le fait d'exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou blessures de nature à entraîner une mutilation ou un infirmité permanente par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.

Article 121-3 CP “Il n'y a point de crime ou de délit sans intention de le commettre. Toutefois, lorsque la loi le prévoit, il y a délit en cas de mise en danger délibérée de la personne d'autrui. Il y a également délit, lorsque la loi le prévoit, en cas de faute d'imprudence, de négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, s'il est établi que l'auteur des faits n'a pas accompli les diligences normales compte tenu, le cas échéant, de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait.

L’ASSURANCE DU PRATIQUANT

L'assurance ne couvre pas les condamnations pénales. Le domaine de l'assurance est celui de la responsabilité civile : on ne peut s'assurer qu'à l'occasion de dommages et non pour garantir la mise en œuvre de sa responsabilité pénale.

RESPONSABILITÉ DE L'ASSOCIATION

L’association n’est responsable que des actes commis par l’animateur dans le cadre de la mission qu’elle lui a confiée, ce qui exclut ceux commis à l’encontre des consignes ou des règles de l’art qu’un animateur est censé respecter (cf. le présent Guide de bonnes pratiques, ainsi que les documents fédéraux - voir en bas de page - et contenus des formations d’animateurs).

L'association doit toujours être en mesure d'émettre un avis sur les sorties organisées, soit qu'elle les ait choisies elle-même, soit qu'elle en a laissé le choix à l'animateur qui doit lui en rendre compte avant le déroulement de la sortie.

Il en est de même pour les participants à la sortie. L'association doit alors régler les cas de participation de mineurs accompagnés ou non, de majeurs en mauvaise condition physique notoire, de randonneurs souhaitant être accompagnés de leurs chiens. Cela suppose qu'elle s'est inquiétée préalablement de la présence de ces personnes, qu'elle est informée de ces particularités.

Ex. : un randonneur s'est absenté longuement après un accident ou une hospitalisation. Il va de soi qu'il n'a certainement pas la même condition physique que celle qu'il avait auparavant. L'association doit en tenir compte et être prête à refuser la participation d'une personne, même si cela est difficile, non seulement pour veiller à la propre sécurité de cette personne, mais également pour garantir celle du reste du groupe.

Le président est le représentant légal de l'association. Sauf délégation expresse, c'est en sa personne que sera apprécié le respect, par l'association, de l'obligation de sécurité qui pèse sur elle vis-à-vis de ses membres.

L'association doit s'assurer que l'animateur en charge d'une sortie maîtrise ces règles de sécurité et qu'il a une expérience suffisante de la randonnée et de la conduite d'un groupe.

L’obligation de sécurité

En randonnée pédestre, l’obligation de sécurité de l'association est essentiellement une obligation de moyen, c'est à dire qu'elle doit mettre tous les moyens en œuvre pour assurer cette sécurité. Il n'y a obligation de résultat en matière de sécurité que dans l'hypothèse où les participants ne disposent plus d'aucune initiative et sont tenus de se confier totalement à l'organisateur. En randonnée, ils disposent toujours d'une marge d'action qui leur permet d'avoir une participation active au déroulement de l'activité : les participants doivent donc assurer un minimum de prudence et d'attention pour que l'activité se déroule dans de bonnes conditions.

RESPONSABILITÉ DE L’ANIMATEUR

L'animateur est délégataire de l'obligation de sécurité que la personne morale associative assume à l'égard de ses membres. L'animateur assume donc une responsabilité civile à l'égard des participants à la randonnée qu'il conduit. Il doit avoir en permanence à l'esprit leur sûreté et déployer sa compétence et sa vigilance pour leur éviter un accident. Il répond donc, non pas de tous les accidents, mais de ceux qui sont imputables à sa négligence, son imprudence, voire son inconscience, dans la conduite de la randonnée.

Mais sa fonction d'encadrement l'amène aussi à engager sa responsabilité civile à l'égard des tiers. Après un incendie de forêt consécutif à un feu de bivouac mal éteint ou un carambolage provoqué par la traversée d'une route en désordre, l'animateur peut se voir réclamer réparation par le propriétaire du bois ou par l'automobiliste accidenté.

C’est donc dans son comportement que, s’il y a lieu, le juge vérifiera que l’obligation de sécurité qui pèse sur l’association vis-à-vis de ses adhérents est bien respectée. Comme cette obligation de sécurité est une obligation de moyen, on vérifiera que tous les moyens ont été mis en œuvre par l'animateur pour veiller à la sécurité des participants.

L'animateur doit faire prendre conscience aux participants de la réalité de leur responsabilité individuelle dans le bon déroulement de la randonnée et donc dans le maintien de la sécurité du groupe. A ce titre, l'animateur assume également une obligation de conseil.

La responsabilité pénale de l'animateur est susceptible d'être engagée, que la victime soit un randonneur participants ou un tiers, lorsqu'un préjudice se révèle, après enquête, avoir eu pour origine la commission d'une infraction pénale.

Il en est notamment ainsi lorsque le préjudice est causé par la méconnaissance par l'animateur du devoir le plus élémentaire de prudence que tout un chacun se doit d'observer envers autrui ou son insouciance à assumer la charge morale qu'il a acceptée.

RESPONSABILITÉ DES PARTICIPANTS

Enfin, il ne faut pas négliger la part d'action et d'initiative des randonneurs participants à la sortie : les randonneurs doivent donc assurer un minimum de prudence et d'attention pour que l'activité se déroule dans de bonnes conditions.

Documents à consulter

association_rl/guide_bonnes_pratiques.txt · Dernière modification: 2023/03/20 12:36 par oli_v_ier