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systeme_multicouche_et_la_mul

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Introduction : Une histoire de couches

Le système dit “3 couches” existe depuis de nombreuses années et fait l'unanimité parmis les pratiquants de sport de montagne. Le systême multicouche, est donc un principe de base… Mais actuellement il est très difficile de se limiter à ce modèle car les couches sont de plus en plus multifonctions, polaires coupe vent, softshell, doudoune synthétique avec membrane étanche, windstopper Next2Skin, j'en passe…

Cependant, on peut représenter le système multicouche par le système simple suivant (chaque couche peut se composer d'un ou plusieurs vêtements) :

  1. une couche contre la peau qui est chargée de transférer l'humidité de la peau vers l'extérieur
  2. une couche d'apport thermique (qui se décline comme on l'a vu sous de nombreuses formes) qui doit continuer à évacuer la transpiration vers l'extérieur tout en gardant la chaleur produite par le corps
  3. une couche de protection contre les éléments (pluie, vent) qui se doit d'être respirante.

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Le rôle de chacune des couches sont détaillées ci-dessous.

La 1ère couche : l'évacuation de la transpiration

Comme on l'a dit, la 1ère couche, souvent négligée, joue un rôle primordial pour le confort. Sa fonction première est de transférer la transpiration de la peau vers l'extérieur. Pour assurer un haut degré de confort, la matière doit donc transférer la transpiration, sécher rapidement et limiter le développement des bactéries responsables des mauvaises odeurs.

Pour plus de versatilité, un t-shirt (TS) manches longues (ML) avec zip est un plus : il fait chaud on ouvre, on remonte les manches; il fait plus froid, on referme; le soleil tape dans le cou, on remonte le col mais en laissant les manches remontées. La chemise en synthétique est également plébiscitée par certains membres du forum (en particulier oli_v_ier).

La 2ème couche : l'isolation thermique

La seconde couche doit garder la chaleur produite par le corps pour maintenir une température corporelle constante par conditions froides. Bien sûr, c'est seconde couche doit laisser passer la vapeur d'eau pour ne pas créer un effet hamman sous le vêtement! On peut distinguer :

  • la protection thermique à porter pendant l'effort (protection assez légère)
  • la protection thermique à l'arrêt (qui doit être assez chaude)

On comprend aisément que les besoins en chaleur ne sont pas les mêmes (80% de l'énergie produite pendant un effort est perdue sous forme de chaleur!) et que l'isolation thermique doit donc être adaptée. On ne mettra pas pendant la marche une grosse doudoune faîte pour le bivouac….

En montagne (en 3 saisons) pendant l'effort, un TS ML un peu épais est souvent suffisant pendant la marche (jusqu'à 10-15°C), mais une polaire légère (entre 100g/m² et 200g/m²) peut-être un plus pendant la marche si la température chute. L'avantage des polaires c'est leur très grande respirabilité et leur prix. Mais elles sont assez volumineuses.

Pour les pauses et le bivouac, le meilleur compromis thermicité/volume est un garnissage en duvet ou synthétique (2 fois meilleur qu'une polaire). Le duvet sera plus compressible et un peu plus chaud mais perd beaucoup de ses capacités thermiques quand il est humide. Le synthétique, au contraire, gardera sa thermicité même mouillé. cependant, les garnissages synthétiques sont généralement moins compressibles que le duvet.

Il faut également prendre en compte le facteur vent. Si le vêtement n'est pas coupe-vent ou associé à une sur-couche coupe-vent, l'efficacité du vêtement sera grandement atténuée. Ainsi, il existe des polaires munies de membranes intégrée (genre windstopper), les softshells (polaire coupe-vent déperlante et stretch, les doudounes dont les enveloppes sont en pertex, … On peut aussi tout bêtement associer une polaire avec une veste coupe-vent en pertex hyper légère (moins de 100g).

La 3ème couche : la protection contre les éléments

Certainement la couche la plus chère et la plus 'technique' (mis à part les ponchos). Il existe deux façons d'obtenir un vêtement imperméable : on peut soit mettre au point une membrane naturellement imperméable (de par sa construction) ou on peut ajouter une enduction sur un tissu donné. Dans le premier cas, la membrane est laminé sur un autre tissu (le matériau extérieur). Dans le second cas, on enduit le tissu extérieur par une matière imperméable.

Aujourd'hui la plupart des vestes sont réellement imperméables, les critères de choix se portant plus sur la respirabilité, la capuche, les détails de finition (poignets, poches, …) et le confort (coupe, stretch, …).

Les membranes les plus populaires sont le Gore-Tex (le plus connu mais pas forcément le plus performant), le MP+ (peu connu mais avec des excellentes performances) et L'eVent (apparement la membrane la plus respirante). De façon générale, les produits à base de membrane sont plus onéreux que les enductions mais plus performants.

Voir la page Les membranes sur le wiki.

La protection des jambes

Le randonneur peut utiliser un sur-pantalon (à réserver aux conditions extrêmes), ou utiliser un pantalon déperlant. Dans nos montagnes (en 3 saisons), la plupart du temps, un pantalon en synthétique séchant vite permet de limiter l'inconfort et éviter d'emporter un sur-pantalon lourd et qui sert rarement. Et en cas de grosses grosses pluies, on préferera monter la tente (ou l'abri ;) ) pour se mettre à l'abri.

La protection des extrémités

Il ne faut oublier de protéger les extrémités. Souvent elles sont oubliées alors que leur protection est indispensable. On peut, par exemple, rappeler que 30% de la chaleur générée par le corps est évacuée au niveau de la tête. Donc pour optimiser sa protection thermique, il est indispensable de se protéger la tête (capuche de doudoune, bonnet + capuche veste imper, ….). Une paire de gants pour protéger les mains est également un plus.

L'offre actuelle et le système des 7 couches (en cours de rédaction)

Comme nous l'avons dit dans l'introduction, l'offre actuelle compexifie grandement le système des 3 couches, créant le plus souvent des catégories “ponts” entre les 3 grandes familles de vêtements. Certaines pièces d'équipement sont même impossibles à catégoriser.

Pures couches de base

Ces vêtements sont en contact direct avec la peau et leur seul rôle et de transférer la transpiration vers l'extérieur. L'apport thermique et les matériaux sont très variables.

  • Le coton : Son principal défaut est la lenteur de son séchage. Cette fibre n'est donc pas utilisée dans les produits techniques. Cependant pour des treks dans les déserts, la rétention de l'eau et son évaparation au contact de la peau peut-être un grand élément de confort (un vêtement ample et de couleur claire amplifiera la sensation de fraîcheur).
  • Les fibres synthétiques présentent un énorme avantage face au coton : elles sont naturellement hydrophobes. Elles auront donc une très bonne capacité à transférer la transpiration et sécheront vite. Mais, il y a forcément un Mais, ces fibres, sans traitement particulier, présentent un terrain propice au développement des bactéries, d'où une odeur désagréable après une utilisation intensive. Cependant, différents procédés (rajout d'ions argent - noter que l'ajout d'ions argent est un procédé polluant, gladiodor de patagonia, …) permettent de limiter et de ralentir le développement des bactéries qui en veulent à notre bien-être olfactif. Quelques marques : Millet et sa série Carline, Patagonia et son capilène , Craft avec son pro zero, le Powerdry de Polartec….
  • La laine mérinos fait depuis quelques temps son grand retour. Thermiquement plus polyvalente, naturelle, sans odeur mais sèchant sensiblement moins vite et plus lourde que ses équivalents sythétiques. On en trouve chez Patagonia, Ice Breaker, Powerwool (anciennement Ulfrotté)… Certains marques, comme Smartwool, utilisent un mélange de laine et de fibres synthétiques.

Couches de base pour grand froid

Ces vêtements constitue en fait un lien entre les sous-vêtements et les polaires. Utilisés comme couche de base en condition de froid intense, elle peuvent aussi servir de fine polaire en couche intermédiaire. Citons par exemple le nouveau Capilène 4 de Patagonia, son prédécesseur le Capilène Expedition weight, le Powerstrecth de polartec, les gros grammages de laine (250g et plus)…

Sèchage rapide, gros apport de chaleur et confort à même la peau sont leurs points forts.

Couches intermédiaires

On retrouve dans cette catégorie les simples polaires connues de tous. Leur apport de chaleur est généralement défini par leur grammage, typiquement on trouve du 100, 200, 300g/m2.

Légère mais peu compacte, la polaire reste le vêtement technique chaud économique par excellence.

Couches intermédiaires coupe-vents

Gore Windstopper, Windefender de Eider, Windbloc de Polartec, M-wind de Millet,… Ces hybrides sont en fait des polaires intégrant une membrane coupe-vent. Elle s'utilise comme couche intermédiaire chaude ou comme couche externe en conditions venteuses mais sèches.

Uniquement chaudes et coupe-vents ces vêtements un peu désuets se font phagocyter par les softshells.

Notez qu'il existe des polaires coupe-vents sans membranes, elles bloquent le vent gràce à la densité de la fibre. C'est le cas du Winpro de Lowe Alpine.

Softshells

Ces dernières années, les softshells ont fait beaucoup de bruit dans le monde de l'outdoor (pardonné l'anglicisme). Derrière cette dénomination, il n'y a pas de vraie définition d'un produit, mais plutôt une philosophie d'utilisation. Les fabricants (dans leur grand souci marketing, euh, de nous maintenir à l'abri…) nous disent que 90% du temps, on ne rencontre pas de météo extrême nous obligeant à enfiler nos veste imper/respirantes. Ils ont donc inventé un vêtement qui soit à la fois très agréable à porter, suffisamment coupe-vent et résistant à la pluie pour nous protéger 90% du temps.

On aboutit donc à des vêtements présentant souvent ces caractéristiques :

  1. Stretch pour plus confort et aisance de mouvement.
  2. Coupe-vent, soit par construction, soit par ajout d'une membrane.
  3. Déperlant (PAS imperméable), pour pouvoir affronter une pluie fine pendant 30 à 40min.
  4. Coupe souvent ajustée.
  5. Parfois, une doublure en polaire fine pour un petit apport thermique (softshell orientée alpi ou ski).

Cependant, il faut noter que ces softshells sont souvent lourdes (entre 500 et 1000g), que l'absence de capuche empêche de vraiment les utiliser pendant une pluie modérée, que la déperlance est souvent médiocre au bout de seulement quelques utilisations et qu'en aucun cas elles dispensent de prendre une vecte imper/respirante. De plus, la plupart des softshells sont assez chères.

Malgré l'idée à l'origine de la création de ces vêtements, il semble que les softshells soient pluq adaptés aux conditions hivernales froides et sèches. En effet, ils apportent chaleur et effet coupe-vent avec un respirabilité en principe supérieur à celle des vestes techniques classques. De plus, leur déperlance est amplement suffisante pour affronter la neige.

Donc pour une utilisation en rando 3 saisons, les softshells sont inutilement lourdes au vu de leurs performances. Pour associer chaleur et effet coupe-vent, il vaut mieux associer une polaire fine et un coupe-vent ultra-léger en pertex pour un total de masse autour de 400g.

Citons tout de même le Windstopper Softshell de Gore, le Powershield de Polartec, le MP+ Softshell de Vertical/Francital,…

Protections intempéries (hard shells)

Le dernier rempart face aux éléments… Cette catégorie regroupe les vestes Gore Tex, MP+, eVent et autres membranes.

Isolations thermiques à l'arrêt

On retrouve ici les classiques doudounes qui tendent à revenir en force grâce à leur rapport poids /chaleur et leur compressibilité étonnante. Leur récente déclinaison synthétique (fibres Primaloft, Polarguard,…) leur ouvre les portes des conditions plus humides que craint le duvet.

Notez que dans certaines situations les doudounes peuvent devenir des couches intermédiare et que certaines d'entre-elles sont conçues comme des vestes pour les milieux extrêmes. Cela confirme, ainsi que la catégorie suivante, que ces explications restent théoriques et sujettes à adaptations.

Le système multicouches et la MUL

Pourquoi ?

Car on a pas trouvé mieux pour se protéger du froid, de la pluie, du chaud, en limitant le nombre de vêtements à emporter!

Comment ?

L'idée, comme dans les autres compartiments du matériel en mul, est de limiter le nombre de vêtements et de garder l'essentiel. Ainsi, en rando mul, on n'emportera pas 3 Tshirts pour une rando de 3 jours…

On peut établir 3 règles de base :

  1. Ne pas emporter plus de vêtements qu'on ne peut porter en même temps.
  2. Ne pas emporter 2 vêtements qui ont exactement le même fonction (sauf les sous-vêtements de rechange…).
  3. Toujours choisir le vêtement avec le rapport “performance / masse” le plus important (dans la limite du porte-monnaie ;-).

Sur une rando de 3 jours, on peut garder le même Tshirt. Le plus versatile, c'est un TS ML avec un col zippé. Avec on peut faire face à de nombreuses situations et, suivant les températures, cela peut éviter d'emporter une protection thermique 'active'. Une paire de chaussette de rechange permet de garder un peu de confort et peut servir de paire de gants d'appoint. Pour les durées plus longues, ou pour ceux qui veulent avoir un change, un TS suppplémentaire (on pensera à panacher 1 TS MC et 1 TS ML pour augmenter la versatilité du tout) et un slip, peuvent-être un plus.

L'essentiel à ne pas oublier, le minimum, c'est : une bonne protection thermique (dimensionnée pour ne pas avoir froid au bivouac, polaire ou doudoune, c'est une question de goût et de budget…), un vêtement de protection contre les éléments (ponchos, veste imper/respirante, …), de quoi se protéger la tête (bonnet ou capuche de la protection thermique). Pour les gants, les plus minimalistes comme, on l'a dit, utilisent leur paire de chaussettes de rechange.

A titre d'exemple, une mini-liste versatile mul :

  1. Sur soi, un tshirt ML zippé ou une chemise synthétique
  2. Slip/chaussette de rechange ~100g
  3. Une polaire de peau ~250g (Option temps froid pendant la marche)
  4. Une doudoune ~500g ou (plus léger) un Pull Over garni synthétique ~300g
  5. Une veste imper/respirante ~230g pour la shelter ultra de vertical à ~450g pour une veste type goretex paclite
  6. Un bonnet en polaire ~50g

Total dans le sac : entre 680g (veste légère, pas de polaire de peau et un PO) et 1350g (polaire, doudoune, veste paclite) pour le poste habillement.

Pour diminuer la masse du sac, on peut également utiliser des produits multi-usages comme un poncho qui sert de protection de pluie, de protection du sac et de tarp (voir les posts sur la gatewood cape), un sur-sac de couchage s'utilisant aussi en poncho, un sac de couchage s'utilisant aussi en doudoune (raidlight combi duvet), ….

Les utilisateurs du forum publient leurs listes de matériel, ne pas hésiter à aller les consulter pour se faire une idée des vêtements qu'ils emportent!

systeme_multicouche_et_la_mul.1174923749.txt.gz · Dernière modification: 2011/10/06 02:18 (modification externe)