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#26 23-02-2006 11:55:16

leglaude_44
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Re : Une anecdote

voilà peyo c'est fait voir mon message au dessus.


La randonnée est une initiation naturelle. A chaque pas, vous faites une avancée intérieure. Vos peurs reculent, vos limites aussi. Vos pensées se taisent et enfin la paix advient.
La vie est le Mouvement, la mort l'Immobilisme.

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#27 23-02-2006 12:13:09

leglaude_44
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Lieu : Bordeaux ou Les monts d'olmes
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Re : Une anecdote

highpictv a écrit :
leglaude_44 a écrit :

Et si vous mangez trop de graisse, votre corps va devoir les retransformer en sucre... et cela demande de l'énergie cellulaire! et c'est indigeste (travaille de la vésicule et du foie) donc un peu mais point trop n'en faut smile

Euh non :
Les lipides ne sont pas transformés en glucides pour le stockage. Ils sont diréctement stocké dans les adipocytes (cellule à graisse). Ce serait une abération métabolique de faire ça (mais cela existe chez les vegetaux pour des raisons que je ne vous expliquerai pas ici big_smile).
Lors de leur consommation ils sont dégradés et le produit de leur dégradation rejoint la voie métabolique des glucides mais ils permettent de libérer + d'energie.
On transforme des glucides en lipides lorsqu'ils sont en excés pour stocker de l'energie mais jamais le contraire.

je m'incline devant le professionnel que tu es. Excuse si j'ai dérangé ton esprit scientifique avec mes confusions et peut être même absurdités?


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#28 23-02-2006 18:06:15

manou
bohémienne et pèlerine dans l'âme
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Re : Une anecdote

je sais que la samedi soir, je mange des pâtes la veille pour être en forme pour la rando du  dimanche, conseil recommandé.

Dernière modification par manou (23-02-2006 18:07:37)


Qui veut, qui peut.      Sois gentil avec toi même.
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#29 23-02-2006 18:12:45

highpictv
dit "Hichpyche"
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Re : Une anecdote

leglaude_44 a écrit :

Excuse si j'ai dérangé ton esprit scientifique avec mes confusions et peut être même absurdités?

Tu es tout excusé et tu n'a pas dis d'absurdités, mais on ne peux pas tout savoir ... wink


- Mieux vaut être mort en vallée d'Aure que vivant en vallée de Campan (proverbe local) -
Mes randos dans mon trombino.

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#30 06-06-2006 13:12:03

DavidManise
XULvivor :)
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Re : Une anecdote

Salut smile

Flo a écrit :

J'ai longtemps pesé 55 kg pour 1.75 m, j'était plutôt mince... et je me caillais régulièrement

C'est normal !

Ce sont nos cellules qui produisent de la chaleur, via leur métabolisme.  On produit donc de la chaleur en fonction de notre VOLUME corporel (plus de cellules = plus de volume).  Ceci dit, les échanges thermiques avec "le monde extérieur" sont faits à la SURFACE du corps.  Donc plus on a de surface, plus on perd et gagne de la chaleur.

Conclusions ? 

1) Si on a un rapport volume/surface élevé (quelqu'un de "rond"), on est moins frileux, mais on craint plus la chaleur (surtout à l'effort).  C'est pour cette raison que les peuples nordiques ont plutôt tendance à être trapus.

2) Si on a un rapport volume/surface faible (personne longiligne), on est beaucoup plus frileux, mais on craint moins la surchauffe en été.  C'est pour cette raison (notamment) que les guerriers massai sont plutôt grands et minces, et que les basketteurs transpirent moins que les lutteurs sumo.

On ne peut que difficilement changer son rapport "volume/surface", sauf en faisant un régime ou en faisant beaucoup de muscu...  Mais est-ce souhaitable...  Le tout est donc d'être conscient de sa morphologie et de se préparer en conséquence : prévoir plus de vêtements et des duvets plus chauds pour les grands minces, et un peu moins pour les petits trapus.  De toute manière, y'a une justice : ça nivelle un petit peu les performances dans la montée <rire>

Un dernier point qui me paraît trés important, je me suis apperçu que le systhème d'alerte par rapport au froid peu être trés différent suivant les personnes. Personnellement il m'est impossible de fermer l'oeil si j'ai froid, la mise en souffrance est trop forte, c'est comme si j'avais un grosse alarme qui sonnait , certain de mes amis n'ont pas du tout cette sensation ce qui ne les empêche pas de tomber malade!

C'est peut-être parce que, à cause du fait que tu es plutôt grande et mince (même si tu dis avoir pris des kilos, je pense que tu n'est toujours pas une petite grosse à 1m75 wink) tu te refroidis simplement plus vite dans des conditions similaires. 

Moi qui suis grand mais plutôt trapu (1m85 environs pour 120kg, pas trop de bide), et avec ma grosse masse musculaire (c'est génétique), je ne suis absolument pas frileux.  Je m'endors même si j'ai un peu froid parce qu'il suffit que je grelotte 5 secondes pour me réchauffer de manière significative.  J'ai déjà dormi (et non pas juste survécu) dans des igloos avec juste une polaire, un bout de karrimat et un poncho.  Roulé en boule (ça limite encore plus la surface d'échange thermique), la tête sous le poncho, j'ai ronflé comme un bienheureux.

Ceci dit, dès qu'on grelotte, c'est que notre température centrale tombe sous les 36,5°C environs.  Or, dès 36,7°C, notre système immunitaire (globules blancs) se met en veille.  Pour fonctionner, nos lymphocytes ont besoin d'une température d'AU MOINS 37°C.  Du coup, si on a le moindre microbe dans le système, il a le champ libre.  C'est pour ça qu'on "prend froid".

Enfin, il ne faut pas rigoler avec ça, il y deux ans je faisais de la voile sur l'étang de Thau en février, la barque d'un club nautique du coin s'est retournée 14 personnes à l'eau, impossible de remonter à bord , pas de moyen d'alerte, ils sont restés dans l'eau 1h15 à 11°C avant  qu'on ne s'apperçoive du problème, 4 ados souffraient de forte hypothermie (héliportés à Montpellier) et le moniteur (jeune) est décédé des suites de l'hypothermie et d'épuisement car en plus il n'avait pas de brassière.

C'est triste sad

Je le répète sans arrêt à mes élèves de survie...  Ce qui nous tue le plus souvent, dans des situations "de survie", c'est qu'on a du mal à conserver sa température corporelle à 37°C.  Dans l'eau froide, c'est ENCORE plus vrai.  On en a là un triste exemple sad

Ciao !

David


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   - http://www.ceets.org (assoc. loi 1901 pour la diffusion des connaissances liées à la survie et à la vie sauvage)

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#31 07-06-2006 14:32:38

highpictv
dit "Hichpyche"
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Re : Une anecdote

DavidManise a écrit :

Ceci dit, dès qu'on grelotte, c'est que notre température centrale tombe sous les 36,5°C environs.  Or, dès 36,7°C, notre système immunitaire (globules blancs) se met en veille.  Pour fonctionner, nos lymphocytes ont besoin d'une température d'AU MOINS 37°C.  Du coup, si on a le moindre microbe dans le système, il a le champ libre.  C'est pour ça qu'on "prend froid".

Tu as des sources la dessus car moi je lisais ça dernierement et cela semble plutôt contradictoire:

Humana press a écrit :

Effect of hypothermia on serum electrolyte, inflammation, coagulation, and nutritional parameters in patients with severe traumatic brain injury.

Tokutomi T, Miyagi T, Morimoto K, Karukaya T, Shigemori M.

Department of Neurosurgery, Kurume University School of Medicine, Kurume, Japan. toku@mail.med.kurume-u.ac.jp

INTRODUCTION: We evaluated the effect of induced hypothermia on biochemical parameters in patients with severe traumatic brain injury. METHODS: We obtained hemoglobin, hematocrit, white blood count, lymphocyte count, platelet count, and serum concentrations of sodium, potassium, glucose, albumin, and C-reactive protein, and prothrombin time, hepaplastin test, activated partial thromboplastin time, antithrombin-III, alpha2PI, and nitrogen excretion on the day of admission, and on days 1, 3, 5, 7, 14, and 21 after the injury in 31 patients with severe head injury who were treated with hypothermia of 33 degrees ranging from 48 to 72 hours. We selected 33 normothermic patients as a control group; these patients were selected from patients who had been treated before hypothermia was used as a treatment modality, by the same criteria for hypothermia therapy. We compared the biochemical markers and rectal temperature and intracranial pressure in the hypothermia group with those in the normothermia group. Outcome was assessed using the Glasgow Outcome Scale at 6 months after injury. RESULTS: The demographic characteristics, severity, and outcome were similar in the hypothermia and normothermia group. Intracranial pressure was significantly decreased by hypothermia. Serum potassium concentration decreased significantly during hypothermia. White blood cell counts and C-reactive protein levels were higher after rewarming in the hypothermia group, and these were also higher in the patients with infectious complications, although the incidence of infectious complications did not differ between the hypothermia and normothermia groups. There were no statistically significant prolongations of activated partial thromboplastin time and no decline in prothrombin time with hypothermia. Platelet count, antithrombin-III, and alpha2PI did not differ significantly between the two groups. CONCLUSION: Hypothermia of 33 degrees for 48-72 hours does not appear to increase the risk for coagulopathy and infections, although hypothermic patients exhibited significant increments in inflammatory markers such as C-reactive protein and white blood counts after rewarming.


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#32 10-06-2006 23:49:17

DavidManise
XULvivor :)
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Re : Une anecdote

Salut smile

C'est intéressant ton article, merci smile

Je n'ai pas de sources à part un vieux bouquin de médecine qui traîne quelque part chez mes parents, sorry. 

Pour revenir à cet article : ça serait intéressant de savoir si les patients infectés, placés en hypothermie, étaient sous traitement antibiotique ou pas.  Je me doute qu'une fois admis dans un hosto avec une infection déclarée, ils doivent être traités pour ça aussi, non ?

Un truc pique ma curiosité :

White blood cell counts and C-reactive protein levels were higher after rewarming in the hypothermia group, and these were also higher in the patients with infectious complications, although the incidence of infectious complications did not differ between the hypothermia and normothermia groups.

Je peux confirmer empiriquement (vécu perso, rien de sérieux ou de significatif, pas de méthodologie précise, etc.) le fait qu'après une hypothermie réelle (sous 35°C) le corps "surcompense" au niveau immunitaire.  L'an dernier j'ai fait quelques tests (sur moi-même) de dextérité manuelle en hypothermie légère (je suis descendu jusqu'à 34,9°C).  Le soir et toute la nuit suivante, je me suis tapé une bonne fièvre (~38,5°C), comme si je combattais une infection.  Or, un léger refroidissement du corps, même induisant un frissonnement intense, ne me fait jamais cet effet là.  Il y a là un phénomène intéressant à étudier, je pense.

Ciao smile

David


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