Votre système de couche au complet !

oli_v_ier · 06-07-2006 12:23:16

DavidManise a écrit :

Il y a une composante qu'on a tendance à sous-estimer quand on parle de voyager seul, longtemps et loin, c'est que l'on n'a pas droit à l'erreur, et qu'il faut un peu plus de marge de sécurité.

Pas forcément. Quand tu penses "seul, longtemps et loin" tu penses au milieu des forêts, loin de la civilisation, près des ours , mais ce n'est pas toujours le cas.
On peut faire le tour du monde sans vraiment s'éloigner de la civilisation, pourtant le voyageur non aguerri se sentira démuni, sous équipé par le fait qu'il a perdu ses repères.

Bref, quand on parle de loin et longtemps, ça ne veut pas forcément dire qu'on évite la civilisation et là où la MUL est essentielle, c'est qu'en cas de problème on apprend à se démerder avec ce qu'on a ou ce qu'on sait bricoler pour s'adapter à l'environnement .

Quand on est à 500km du premier village, loin d'axes de passages, dans le froid et la pluie, forcément on peut se permettre d'ajouter un ou deux accessoires : http://www.ryanjordan.com/2006_arctic/

DavidManise · 06-07-2006 21:23:40

oli_v_ier a écrit :

Quand tu penses "seul, longtemps et loin" tu penses au milieu des forêts, loin de la civilisation, près des ours , mais ce n'est pas toujours le cas.

C'est sûr. Mais ils n'empêche que quand on va seul, longtemps et loin, on se sent de moins en moins à l'aise d'aller demander de l'aide. En tout cas c'est la cas pour moi. Après 2-3 semaines tout seul, je dois me faire violence pour m'approcher des villages, même pour aller acheter des vivres. On est sale, on pue, on a l'air d'un vagabond... et quelque part c'est ce qu'on est. Et les gens nous regardent souvent de travers. Pas tout le monde, bien sûr, mais il s'établit clairement une frontière entre celui qui est chez lui, et le gars qui est de passage... et cette frontière pousse le vagabond à avoir envie de se débrouiller tout seul au maximum... ou au moins à avoir tout ce qu'il lui faut pour. Quand on arrive sans rien demander, et en sachant qu'on n'a besoin de rien, on est plus relaxe, et les gens sont plus ouverts.

Enfin c'est mon avis, et mon petit vécu à moi. Je peux pas le généraliser, bien sûr.

là où la MUL est essentielle, c'est qu'en cas de problème on apprend à se démerder avec ce qu'on a ou ce qu'on sait bricoler pour s'adapter à l'environnement .

Mouais Je ne suis qu'en partie d'accord, là. C'est vrai que la MUL apporte et favorise ce petit côté "débrouille" que j'adore... ou plutôt elle en est une conséquence : c'est en étant intelligent, pragmatique et démerdard qu'on laisse de côté l'inutile et qu'on apprend à marcher plus léger. J'en reviens au vieil adage "the more you know, the less you need". Mais cet adage est applicable autant à la MUL qu'à la survie ou à la vie de tous les jours, tant qu'à faire

Quand on est à 500km du premier village, loin d'axes de passages, dans le froid et la pluie, forcément on peut se permettre d'ajouter un ou deux accessoires : http://www.ryanjordan.com/2006_arctic/

Oui. C'est exactement ce que je voulais dire. Je note au passage que ces mecs ont un système de couchage relativement léger (édredons à la Jardine et tipi en silnylon)... et qu'ils ont choisi du synthétique

Bref... on ne va pas énerver Paul et Mick, hein... Je considère que la MUL et même le XUL peuvent offrir des marges de sécurité LARGEMENT suffisantes tant qu'on reste assez près des secours, ou qu'on ne part pas trop trop longtemps. J'ai fait des trips de survie en été où je suis parti 4 jours avec un short en jeans et un bandana, et rien d'autre. Même pas un t-shirt. J'ai eu froid la nuit, faim, je me suis fait bouffer par les insectes, j'ai choppé des coups de soleil... mais ça reste un bon souvenir

Allez ciao

David

oli_v_ier · 07-07-2006 04:04:57

DavidManise a écrit :

C'est sûr. Mais ils n'empêche que quand on va seul, longtemps et loin, on se sent de moins en moins à l'aise d'aller demander de l'aide. En tout cas c'est la cas pour moi. Après 2-3 semaines tout seul, je dois me faire violence pour m'approcher des villages, [...]

Encore une fois: dans ce que je disais que "seul, longtemps et loin" pouvait inclure différents cas, ça incluait le vagabondage de Laurent. Il ne sera pas seul au sens où je pense que tu l'entends: sans aucun être humain (ou village) à proximité.

On est sale, on pue, on a l'air d'un vagabond... et quelque part c'est ce qu'on est. Et les gens nous regardent souvent de travers. Pas tout le monde, bien sûr, mais il s'établit clairement une frontière entre celui qui est chez lui, et le gars qui est de passage... et cette frontière pousse le vagabond à avoir envie de se débrouiller tout seul au maximum... ou au moins à avoir tout ce qu'il lui faut pour. Quand on arrive sans rien demander, et en sachant qu'on n'a besoin de rien, on est plus relaxe, et les gens sont plus ouverts.
Enfin c'est mon avis, et mon petit vécu à moi. Je peux pas le généraliser, bien sûr.

Mon tout petit vécu, c'est que je ne me suis pas encore isolé suffisamment longtemps pour hésiter -parce que j'étais crado ou d'un look discutable- à aller voir un village et encore moins à demander de l'aide dont j'avais vraiment besoin. Ou alors on n'a pas le même caractère ... ours
Effectivement, on ne peut pas généraliser. Notre comportement et celui de la population locale seront très différents selon les personnes et le pays en question. Dans certains pays, on trouvera très curieux (au mieux) que tu évites de faire appel à l'hospitalité locale. Parfois le fait de sentir mauvais sera mal perçu, d'autres fois ça diminuera la frontière entre toi et les locaux (je pense à Poussin et Tesson dans l'Himalaya).
Parfois même il faudra demander de l'aide sans en avoir besoin, par exemple en demandant le chemin, c'est un bon moyen pour diminuer la frontière dont tu parles entre eux et nous: on repond à une partie de leurs interrogations "Que font-ils ? Pourquoi ici ?" etc.

là où la MUL est essentielle, c'est qu'en cas de problème on apprend à se démerder avec ce qu'on a ou ce qu'on sait bricoler pour s'adapter à l'environnement .
Mouais Je ne suis qu'en partie d'accord, là. C'est vrai que la MUL apporte et favorise ce petit côté "débrouille" que j'adore... ou plutôt elle en est une conséquence : c'est en étant intelligent, pragmatique et démerdard qu'on laisse de côté l'inutile et qu'on apprend à marcher plus léger. J'en reviens au vieil adage "the more you know, the less you need". Mais cet adage est applicable autant à la MUL qu'à la survie ou à la vie de tous les jours, tant qu'à faire

Donc tu es tout à fait d'accord en fait ! Disons que la MUL c'est l'application de cet adage à la marche/ randonnée.

Quand on est à 500km du premier village, loin d'axes de passages, dans le froid et la pluie, forcément on peut se permettre d'ajouter un ou deux accessoires : http://www.ryanjordan.com/2006_arctic/
Oui. C'est exactement ce que je voulais dire. Je note au passage que ces mecs ont un système de couchage relativement léger (édredons à la Jardine et tipi en silnylon)... et qu'ils ont choisi du synthétique

Vu les conditions, ils avaient plutôt intérêt !

Bref... on ne va pas énerver Paul et Mick, hein... Je considère que la MUL et même le XUL peuvent offrir des marges de sécurité LARGEMENT suffisantes tant qu'on reste assez près des secours, ou qu'on ne part pas trop trop longtemps. J'ai fait des trips de survie en été où je suis parti 4 jours avec un short en jeans et un bandana, et rien d'autre. Même pas un t-shirt. J'ai eu froid la nuit, faim, je me suis fait bouffer par les insectes, j'ai choppé des coups de soleil... mais ça reste un bon souvenir

Rien à voir avec la MUL, ça... Sauf les bons souvenirs !

ambrose chapelle · 07-07-2006 09:08:58

En clin d'oeil à David et (feu) son ancien avatar, je trouve que ce sujet me fait doucement penser à :

Diesel · 07-07-2006 20:04:03

oli_v_ier a écrit :

Je considère que la MUL et même le XUL peuvent offrir des marges de sécurité LARGEMENT suffisantes tant qu'on reste assez près des secours, ou qu'on ne part pas trop trop longtemps. J'ai fait des trips de survie en été où je suis parti 4 jours avec un short en jeans et un bandana, et rien d'autre. Même pas un t-shirt. J'ai eu froid la nuit, faim, je me suis fait bouffer par les insectes, j'ai choppé des coups de soleil... mais ça reste un bon souvenir
Rien à voir avec la MUL, ça... Sauf les bons souvenirs !

Et si c'était ça justement le XUL extrème ?.

Allez hop, ma petite liste de haut en bas

Poncho US ou ferrino selon les conditions en tarp. Le US est un peu plus grand.
Sursac décathlon, pas de regret pour le moment en cas de plus, de vent ou par temps froid
Sac de couchage Ajungilak kompakt ou Fourmi plume en duvet (en test avant de passer à plus sérieux)
Sac à viande en coton ou en soie. Il m'arrive de ne pas me laver aussi souvent que je l'aimerai en rando ...
Tapis de sol mousse alvéolé de 10mm en été ou Thermarest ridge rest en hiver
et selon l'état du sol une couverture de survie "lourde" pour empêcher les infiltrations d'eau ou simplement proteger le sac et le sursac d'un sol dégeulasse.

Oui, ça fait beaucoup mais chaque chose a son utilité (voire plusieurs) même si je module selon les saisons ou la durée.

Dernière modification par Diesel (07-07-2006 20:05:33)

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