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#1 06-12-2009 00:31:13

fab05
Membre
Lieu : Vers Briançon (Hautes Alpes)
Inscription : 16-07-2008

[Autre] Faire soi-même : le savon

Pourquoi ?

Outre le côté ludique, la connaissance et la satisfaction du fait maison, il faut savoir que la qualité du savon industriel est à considérer. Pourquoi cette liste effarante de produits chimiques (pas tous biodégradables) dont on ne sait et dont on ne saura jamais rien ? Faire plus compliqué pour faire croire que ça lave mieux ? Qui n'a jamais eu la peau qui tiraille avec ces savons ?

On se tourne alors vers le vrai savon qui a une recette toute simple depuis des milliers d'années : le savon d'Alep puis son descendant, le savon de Marseille. Ces derniers ne se trouvent qu'en magasin bio et comme ils sont plus simples et bien ils sont plus chers :

-Savon d'Alep : entre 13 et 18 euros le kg selon son pourcentage en huile de baie de lauriers.

-Savon de Marseille (à priori le vrai avec 72 % olive et palme, coprah…) : 6 à 7 euros le kg. (J'en ai  trouvé à 3,69 le cube de 600 g mais il semble 2 fois plus cher sur le net).

En fait, même si la façon de faire, dans la tradition, a ses règles, la recette est simple : un mélange d'huile (acide) qui réagit chimiquement avec une base qui est neutralisée. Le secret réside dans les proportions très précises qui dépendent de l'huile.  La réaction chimique s'appelle la saponification. N'importe quelles graisse ou huile peut faire un savon (je ne vous rappelle pas la rumeur horrible selon laquelle les nazis en auraient tenté la fabrication avec la graisse humaine…).

La réaction donne aussi de la glycérine qui reste dans le savon artisanal et qui va hydrater la peau. Dans la plupart des savons industriels, cette glycérine est extraite pour être vendue à part.

Si on choisit de garder une marge de surplus d'huile (la réaction se termine alors avant de consommer toute l'huile), on obtient un savon surgras qui va être très utile car l'huile va aussi nourrir et protéger la peau, d'où l'obligation d'une huile de qualité.
En général on parle d'un surgras de 5 à 10 %. Mais plus il est surgras plus le savon sera mou et durera moins longtemps. De plus, selon l'huile, le savon peut rancir à terme et sentir moins bon donc date de péremption.

Bref, quand on se lave, on sait bien qu'on détruit la couche hydrolipidique naturelle qui se renouvelle un peu plus tard. Pendant ce temps les micro-organismes et bactéries pullulent. C'est pourquoi on dit que quand on se lave trop, la peau est plus « salement peuplée » et fragile.
Avec un savon naturel, comme l'Alep, la couche hydrolipidique enlevée est de suite remplacée par un film provenant des huiles, de la glycérine… la peau reste protégée et il n'y a aucun tiraillement par la suite.

Le savon est basique (PH autour de 9) et la peau plutôt acide (5 à 7), voilà pourquoi le savon lave en débarrassant la peau du sébum et des graisses sales. La mousse n'a donc strictement aucun rapport avec le lavage. C'est purement commercial et psychologique. Un savon qui ne mousse pas du tout lave tout aussi bien.

Il faut savoir aussi qu'un savon sèche. Celui d'Alep est séché minimum 9 mois voire 3 ans en cave comme le bon vin. Si ces formes sont irrégulières, c'est bon signe. Cela ne vient pas du fait de la découpe manuelle comme il est expliqué sur l'emballage mais plutôt de la dessiccation. En effet, j'ai comparé un savon de Marseille (le vrai) retrouvé dans une cave où il avait passé des dizaines d'années avec un savon acheté récemment : le cube du premier était tout déformé et ne pesait plus que 450 g contre 600 g : 25 % de perte d'eau.

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Le savon sec est donc plus MUL et il flotte comme je l'ai vérifié avec le savon d'Alep.

Un long fil parle du lavage en rando : https://www.randonner-leger.org/forum/v … php?id=544
Certains ne se prennent pas la tête et ne se lavent pas. En ce qui me concerne, dès que je peux, je me lave et je troque volontiers ma pharmacie contre un bout de savon. Savonné à l'eau fraîche des torrents et c'est gros dodo heureux dans le duvet.

Au départ, je m'étais donc découpé un morceau d'Alep mais c'était dur à couper sans s'effriter o use casser. Et puis la forme du savon a son importance quand il est très petit, pour se laver aisément. Une fois sur deux il tente de s'échapper dans le torrent.
J'ai alors pensé à le remouler.

Le remoulage

Pour essayer, j'ai récupéré des bouts de savon divers que j'ai râpés. J'ai chauffé au bain marie et là tout dépend du taux d'humidité du savon mais il faut rajouter un minimum d'eau. Ça forme une crème épaisse qu'on mixe (j'ai récupéré un vieux mixeur qui ne sert plus qu'à ça surtout quand il a servi dans la soude).
On verse alors dans les moules. On ouvre là un sujet qui attend toutes les idées et trouvailles possibles sur les moules, les formes…moules silicones facile à démouler, boîte de Simmenthal fendu et ficelé avant le démoulage….

Une fois durci, il peut être opérationnel mais vaut mieux le mettre à sécher quelque temps.
Cette méthode est sans danger mais elle est tributaire du savon utilisé.
J'en ai profité pour apprendre à fabriquer du savon liquide.

Savon liquide

C'est la même chose mais il faut 50 g de savon râpé par litre au maximum. Je dirais même plutôt 40-45 g. Quand c'est chaud, ça paraît trop liquide mais en refroidissant, ça devient une gélatine visqueuse compacte. Une forte agitation mécanique le rend beaucoup plus fluide. C'est peu pratique mais j'ai trouvé une solution en le mettant dans un récipient plastique vide de savon liquide du commerce. La pompe est assez puissante pour faire gicler le savon en le liquéfiant.
Désormais, à la maison pour les mains des gosses, cette solution écono-écolo est de mise.

Lessive

Le bon vieux savon de Marseille dilué de la même façon avec un peu de bicarbonate et c'est une lessive (machine ou à la main) qui lave aussi bien. Terminé les poudre polluantes et hors de prix. Encore un grand pan du marketing qui s'écroule.

La saponification

Venons-en au but : je voulais aller plus loin en sachant exactement ce qu'il y aura dans mon savon ; mais surtout par curiosité je l'avoue.

Pour débuter j'ai acheté de l'huile d'olive vierge, la moins chère. Je ne savais pas si ça deviendrait assez solide. En fait ça existe sous le nom de savon de Castille : 100 % olive.

Bon nombre de sites indiquent d'utiliser la soude en perle qu'il faudra diluer dans l'eau à des proportions très précises. Des calculateurs de saponification nous donnent la masse de soude en fonction de la quantité et du type d'huile.

Pour la préparation, il faut gants, lunettes, protections, aération (masque). La phase de mélange eau+soude est délicate et dangereuse (ne jamais verser l'eau dans la soude mais l'inverse), elle dégage de la chaleur donc des vapeurs (90 °C).

J'ai trouvé beaucoup plus simple en utilisant de la lessive de soude déjà diluée à 30 % que j'ai trouvée assez facilement pour une fois (1,50 euro le litre). Moins dangereux, pas de vapeur et pas d'eau à mettre.

Des petits calculs et hop c'est parti pour 500 g de savon environ :

-360 g d'huile d'olive (= 40 cl, densité 0.9 donc)
-153 g de lessive pour un savon surgras à 6-7%.

La première fois, j'ai monté les 2 liquides à 42 °C avant de mélanger.
La soude dans un pot de confiture au couvercle percé de 2 petits trous et un vieux saladier en verre pour l'huile et le mélange.
Puis j'ai mixé. En 5 à 10 min la mayonnaise se fait, ça s'épaissit : c'est ce qu'on nomme la trace. C'est à ce moment qu'on rajoute éventuellement des huiles essentielles pour parfumer et les colorants naturels.
J'ai ensuite versé dans des moules de fortunes. Puis selon une méthode à chaud, j'ai mis au four à 80°C pendant 2 h. Cette solution permettrait de finir la saponification complètement, de sécher en bonne partie et de rendre utilisable le savon dès le lendemain. Hélas, la pâte s'est mise à gonfler et à déborder : les 80°C indiqués par le four étaient faux ?
J'ai dû refondre et passer par le remoulage pour la moitié de la préparation (voir plus haut).

En tout cas, j'ai vérifié à l'aide d'un bout de papier PH récupéré dans une mallette de chimie d'enfant : la saponification était bien terminée. On peut aussi faire le test de la langue : ça ne doit pas picoter.

La seconde fois, j'ai fait la même expérience mais à température ambiante. La trace fut plus longue à venir mais la réaction s'est faite. Cette fois j'ai versé dans les moules disposés sur une planche isolée 24 h dans une glacière pour que la saponification continue (dégagement de chaleur), puis démoulé, coupé (c'est comme du beurre ferme) puis mis à sécher pour 1 mois minimum (la cure) à l'abri de la lumière et de la poussière. Ils sont beaux et lisses. Cette méthode à froid demande plus de temps et de patience avant d'utiliser le savon.

Ce savon serait très doux, idéal pour les peaux fragiles, celles des bébés…
Il revient à environ 5 euros le kg avec l'huile d'olive.


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Les huiles

On peut faire ainsi des savons à l'infini en mélangeant plusieurs huiles dans divers pourcentages (ce qui demande de passer impérativement par les calculateurs), de l'huile de coco pour mousser plus --et j'ai appris au passage que la végétaline en était sous forme solide (hydrogénée)--, tournesol, noisette, colza, noix...des graisses diverses qu'il faudra faire fondre. On peut ainsi créer des savons plus ou moins durs mais il y a plusieurs autres caractéristiques importantes qui déterminent le savon et, en modulant, on peut faire son savon sur mesure dans tous les sens du terme.

Nul doute que l'on peut faire le savon le plus sain qui soit à la maison et le moins cher aussi.

Voilà tout ceci dépasse un peu la MUL en s'inscrivant dans une philosophie plus large du retour au simple, au sain, à l'écologie.
Faire soi-même à la maison et échapper en partie au système.
Pour résumer, pour la même efficacité, polluer moins, dépenser moins tout en faisant un pied de nez au marketing….il suffit d'étendre cette démarche à d'autres produits pour limiter et compenser notre impact environnemental sur les autres produits de consommation qu'on ne peut pas (encore) faire soi-même.
wink

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#2 06-12-2009 02:09:10

taowen
voyages/randos/treks à pieds, vélo, ski...
Lieu : aube
Inscription : 07-06-2007
Site Web

Re : [Autre] Faire soi-même : le savon

merci et bravo, c'est convaincant

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#3 06-12-2009 03:54:53

seb0b0
Membre
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Re : [Autre] Faire soi-même : le savon

Bravo pour ces réalisations.

Je me permets tout de même de faire quelques petites remarques wink
...en espérant ne pas me tromper car mes cours de chimie remontent à un bout de temps maintenant (formation d'ingénieur génie des procédés mais j'ai ensuite suivi une toute autre voie...).

fab05 a écrit :

En fait, même si la façon de faire, dans la tradition, a ses règles, la recette est simple : un mélange d'huile (acide) qui réagit chimiquement avec une base qui est neutralisée. Le secret réside dans les proportions très précises qui dépendent de l'huile.  La réaction chimique s'appelle la saponification.

Attention aux raccourcis... l'huile n'est pas un acide (même si l'huile contient un peu d'acides gras libres surtout quand elle est rance) et la saponification n'est pas à proprement parler une réaction entre un acide avec une base qui le neutralise...
mais l'hydrolyse en milieu basique d'un triester (composant principal de l'huile).

Un ester est une molécule formée à partir d'un alcool et d'un acide.
En milieu neutre, l'hydrolyse d'un ester donne: ester + eau <-> acide + alcool

L'huile est un triester de glycérol (alcool) et d'acides gras, appelé aussi triglycéride d'acides gras.
En milieu neutre: triglycéride + eau <-> 3 acides gras + 3 glycérol
Le glycérol est un alcool appelé glycérine dans le langage courant.
La réaction étant réversible, elle n'est pas totale et le rendement est médiocre.

En milieu basique, triglycéride + base -> savon + glycérol  (réaction irréversible, bon rendement)
Le savon est un "sel d'acide gras", la forme basique de l'acide gras évoqué précédemment. C'est cet acide qui est neutralisé lors de la réaction par la soude pour former du savon.

fab05 a écrit :

Le savon est basique (PH autour de 9) et la peau plutôt acide (5 à 7), voilà pourquoi le savon lave en débarrassant la peau du sébum et des graisses sales. La mousse n'a donc strictement aucun rapport avec le lavage. C'est purement commercial et psychologique. Un savon qui ne mousse pas du tout lave tout aussi bien.

??? roll
Le fait qu'un savon lave n'a aucun rapport avec une réaction acide-base !
Par contre, se laver avec du savon a un effet collatéral de perturbation de l'acidité naturelle de la peau (créée par les sécrétions de sébum).

Le savon est une molécule dite amphiphile, c'est-à-dire qu'elle présente un pôle hydrophile et lipophobe, et un autre hydrophobe et lipophile.
On ne peut pas arriver à faire partir une tache de gras avec de l'eau seule car le gras est hydrophobe: l'eau ne "l'accroche" pas.
Si on ajoute du savon dans l'eau, les côtés lipophiles des molécules de savon vont s'accrocher sur les molécules de gras.
Lorsqu'on frotte, le savon accroche les molécules de gras et la tache se détache du tissu. Les molécules de savon ont "emprisonné" les molécules de gras et formet un ensemble qu'on appelle une micelle.
Le gras entouré de savon (la micelle) ne colle pas au tissu car sa surface est composée des côtés hydrophiles des molécules du savon. En rinçant, on emporte le savon et la tache...

Pour résumer, le savon par ses propriétés permet d'accrocher des molécules d'un milieu (gras, huile) en les rendant solubles dans un autre milieu (l'eau) non compatible (l'eau et l'huile ne se mélangent pas...).
Pour faire l'expérience: mélangez de l'eau et de l'huile, l'émulsion est instable; rajoutez du savon au mélange, l'émulsion est stabilisée.

Ce sont également les propriétés amphiphiles du savon qui font que l'eau savonneuse permet de faire des bulles.

fab05 a écrit :

La saponification

...

La réaction de saponification est lente, et catalysée par la température. Donc effectivement, si on chauffe le mélange c'est plus rapide.

As-tu essayé de verser le mélange dans de l'eau salée ? Le savon est insoluble dans l'eau salée.
Un mode opératoire trouvé sur le net : mélanger solution de soude, huile. Porter doucement à 80°C-100°C. Verser dans de l'eau salée: le savon devrait apparaître sous forme solide.

J'aimerais tester à l'occasion mais je crois que je n'ai pas autant de courage que toi !


Quelque part entre le bas de la montée et le sommet se trouve la réponse au mystère de la raison pour laquelle nous grimpons. - Greg Child

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#4 06-12-2009 16:15:34

fab05
Membre
Lieu : Vers Briançon (Hautes Alpes)
Inscription : 16-07-2008

Re : [Autre] Faire soi-même : le savon

Sebobo a écrit :

fab05 a écrit:

    Le savon est basique (PH autour de 9) et la peau plutôt acide (5 à 7), voilà pourquoi le savon lave en débarrassant la peau du sébum et des graisses sales. La mousse n'a donc strictement aucun rapport avec le lavage. C'est purement commercial et psychologique. Un savon qui ne mousse pas du tout lave tout aussi bien.

??? roll
Le fait qu'un savon lave n'a aucun rapport avec une réaction acide-base !
Par contre, se laver avec du savon a un effet collatéral de perturbation de l'acidité naturelle de la peau (créée par les sécrétions de sébum).

Merci Seb pour ces précisions scientifiques et explications détaillées sur la question "pourquoi le savon lave ?" wink

Il est vrai que je n'ai pas trop creusé le mystère chimique du savon puisque ce n'était pas le but ici.
A trop vouloir synthétiser et vulgariser on arrive en effet souvent à des raccourcis pouvant induire des faussetés et mauvaises interprétations...
Je savais cette histoire de molécules qui accrochent le gras mais comme le ph basique du savon perturbe justement celui de la peau (plus acide), j'ai pensé qu'il y avait là aussi un effet détergent par rapport au sébum...d'autant que cet amalgame est présent sur certains sites.

Voici un site intéressant, lire l'édito complet en bas de page et qui donne aussi un lien sur cette histoire de PH :

http://www.codina.net/Lettre_juin_2006.shtml

Dernière modification par fab05 (06-12-2009 16:16:19)

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#5 06-01-2010 22:09:45

LN
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Lieu : Rouffach
Inscription : 30-07-2008

Re : [Autre] Faire soi-même : le savon

Merci beaucoup! Je suis aussi pour une société de NON consommation et d'autonomie... mais comme nul n'est à l'abri de contradictions je vous propose l'alternative consommatrice:

Bloc de 15kg de savon de Marseille à 47E soit 3.14E/kg pour ceux qui peuvent aller le chercher sur place (à Marseille donc), sinon c'est 71.90E le bloc de 15kg (24.90E de frais de port) ce qui revient à 4.8E/kg.
http://www.savon-de-marseille-boutique. … &tmpl=cart

C'est à peu près le prix de revient du savon maison de fab05 avec
point+: les manips et le temps passé en moins
points-: pas la satifaction de l'avoir fait soi-même
            pas de contrôle sur la composition et le procédé de fabrication


Quand on n'a pas de tête, il faut avoir des jambes.

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#6 24-01-2010 16:51:41

LN
Membre
Lieu : Rouffach
Inscription : 30-07-2008

Re : [Autre] Faire soi-même : le savon

FAIRE SOI MEME SON SAVON: Le procédé en images!!

http://www.youtube.com/user/CulturadeRi … 31SF8HFqA8

Pour ceux qui ne comprennent pas l'espagnol, la madame ajoute dans l'orde:
-de l'huile
-un reste d'huile de friture
-de l'eau... normalement deux louches, mais elle en rajoute une troisième parce qu'elle trouve qu'il y a plus d'huile que prévu
-du sel
-de la soude

Puis le bon Miguel s'exécute aux ordres de madame: il allume le feu et lui porte la marmite.

Trouvant le mélange trop huileux, elle fait rajouter un peu de soude.
Finalement une bouteille d'eau de javel pour éclaircir la couleur du savon.

Au point de vue mode opératoire, on constate que presque toutes les recommandations de fab05 sont respectées: les lunettes ;-), le mélange dans l'ordre eau puis soude ensuite, le tout à l'air libre en prenant soin d'éviter toute inhalation.

Une fois retiré du feu, elle dit qu'il faut remuer jusqu'à ce que la consistance soit "bien", puis "à la cagette", à secher pour 8 jours.
Là on obtient un premier résultat "granuleux" dit-elle, qu'il faut couper, mélanger à deux louches d'eau et refaire (diluer, recuire et resécher).
Après la deuxième cuisson et deuxième séchage elle obtient le savon final "fabuleux" selon ses dires. "Je ne porte jamais de gants pour rien, je me lave juste les mains après avoir travaillé et il ne reste jamais de tâches tellement le savon est bon" explique-t-elle.
Le même savon est utilisé râpé pour la machine à laver.

On peut voir que les ingrédients sont mélangés "dans des proportions très précises" et cuit à température et durée rigoureusement contrôlées! tongue... j'imagine que si mad avait édité une video sur la fabrication du savon, elle aurait sûrement ressemblé à ça (hommage).

Bonne chance à tous.


Quand on n'a pas de tête, il faut avoir des jambes.

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#7 24-01-2010 17:29:36

LN
Membre
Lieu : Rouffach
Inscription : 30-07-2008

Re : [Autre] Faire soi-même : le savon

En cherchant le pourquoi du sel dans la recette de la grand-mère espagnole j'ai trouvé ceci:

"Le relargage
La pâte est nettoyée à l'eau salée pendant plusieurs heures pour éliminer la soude en excès. On opère avec une solution aqueuse saturée en chlorure de sodium soit 360g de NaCl par litre d'eau. Le savon est très peu soluble dans l'eau salée à la différence de la soude. Il forme un précipité que l'on récupère par soutirage.
Le savon terminé ne contient plus du tout de soude, car, si le lavage est soigné, l'eau salée a entraîné la soude, les autres impuretés de l'huile ainsi que la glycérine. C'est la délipidation du savon."

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Savon_de_Marseille


Quand on n'a pas de tête, il faut avoir des jambes.

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#8 27-02-2012 22:50:21

bielsa
Membre
Inscription : 18-05-2011

Re : [Autre] Faire soi-même : le savon

bon,j'ai un peu triche j'ai pris du melt and pour de chez aromazone(je precise que je n'ai aucune action dans la boite)
doit pouvoir se faire avec du fait maison ou du savon de refonte:
....le travelflowersoap un fond de bouteille d'eau a bulles du savon passe au micro onde  ou au bain marie une ficelle on verse et hop ca donne ca:



une fois fondu et avant de le couler on peut rajouter ce qu'on veut huiles essentielles ou autre


resultat:


le travelflowersoap presente dans sa travelflowerbox (2 c-ls de bouteille encastres l'un dans l'autre):


avantages:
facile a transporter
se suspends pour secher
on peut detacher un petale et laisser le reste au fond du sac
on peut couler  la quantite de savon dont on a besoin

inconvenients:
a voir a l'usage pas encore teste

voila je demande toute votre indulgence pour ma premiere contribution
                                                                                                cecile

Message édité pour supprimer les liens morts (images supprimées par l'auteur).

Dernière modification par oli_v_ier (25-11-2015 04:40:37)


primum non nocere

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#9 28-02-2012 02:16:15

Balgaroth
Membre
Inscription : 02-07-2011

Re : [Autre] Faire soi-même : le savon

HS On

ca me fait grave penser à fight club ^^ Vous avez tenté avec de la graisse humaine, il parait que c'est celle qui fait les savons les plus doux wink

HS off

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#10 28-02-2012 11:35:02

coyotte26
microbiologiste montagnard
Inscription : 29-05-2007
Site Web

Re : [Autre] Faire soi-même : le savon

Je pense qu'il serait important d'insister un peu plus sur les dangers de la soude. La soude est bien plus dangereuse que les acides car elles brûle les tissus organiques en cautérisant et lentement. Ca ne fait donc pas mal et on ne s'aperçoit de rien (expérience inside). De ce point de vue les paillettes sont bien plus sûr que les liquides.

[Semi-HS=ON]
Enfin, une note toute personnelle, je n'aime pas le ton de ton message qui diabolise les produits présents sur le marché et issus des sciences cosmétiques sans apporter LA MOINDRE PREUVE de leur réelle inutilité ou danger. Ce n'est pas parce qu'on peut faire du savon à la maison qu'il est nécessairement ni plus efficace, ni moins polluant et ce n'est pas non plus parce qu'il est fait avec des produits plus simples qu'il est à nouveau ni plus efficace, ni moins polluant. Je ne dis pas que tu as nécessairement tord mais que au vu de ton message, tu n'en sais pas plus que moi et ton avis n'est fondé que rien d'autre qu'une croyances. De l'objectivité que diable ! Les croyances n'ont pas à être imposées aux autres surtout quand elles sont également accompagnées d'imprécisions voire d'erreurs scientifiques comme justifications (le glycérol par exemple n'a quasiment aucune valeur, je serai très surpris qu'une quelconque compagnie faisant du savon s’embête à l'extraire et le purifier quand la production de biodiesel en produit des quantités des milliers de fois supérieures et en jette déjà la majeure partie à la poubelle ; l'immense majorité des produits marqués sur les étiquettes des savons commerciaux ne sont rien d'autres que les noms scientifiques (ou protégés par patent) des produits issus d'une saponification naturelle et les savons (normaux, pas les gels douche) commerciaux sont en général beaucoup plus naturels que tu ne laisses entendre ; oui il existe un lien entre mousse et lavage mais il est indirect car le moussant est effectivement dépendant de bien plus de caractéristiques que la seule activité détergente, il est également influencé par la dureté de l'eau par exemple. C'est pour ça qu'avec une eau dure, on doit utiliser plus de savon). 
[semi-HS=OFF]

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