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#1 22-05-2011 22:54:18
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#2 22-05-2011 23:33:54
- simon
- PRO
- Lieu : France
- Inscription : 31-10-2006
- Site Web
Re : Trois semaines au Spitzberg
Très sympa à lire et une belle aventure Bravo à vous 4
Carnets d'aventures : mon trombi
Laisse ton esprit s'évader et tes pieds suivre tes rêves.
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#3 22-05-2011 23:53:11
- m_laurichesse
- Membre
- Lieu : Limoges
- Inscription : 13-03-2009
Re : Trois semaines au Spitzberg
Excellent !!!!!
J'attendais depuis un moment vos petites histoires... Le fait de ne pas faire un compte-rendu au jour le jour nous laisse sur notre faim, j'aime. De bien belles photos en prime. Je vous envie.
Mathieu
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#4 23-05-2011 00:54:48
- Iksarfighter
- Voyageur nordique allégé
- Lieu : Toulouse ou Ariège
- Inscription : 18-05-2009
Re : Trois semaines au Spitzberg
Ah enfin !
Je lirai ça demain tranquille pour mieux en profiter , ça se déguste
BN
Dernière modification par Iksarfighter (23-05-2011 00:56:38)
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#5 23-05-2011 08:06:55
- Profil supprimé 14
- Profil supprimé à la demande de l'auteur
- Inscription : 13-06-2010
Re : Trois semaines au Spitzberg
En lisant une telle aventure, je me pose la question suivante: je suppose qu'on ne part pas à l'arrache dans de telles conditions, celà demande une organisation du tonnerre. Est ce que celà nuit à la sensation de liberté que l'on éprouve, en se disant "j'ai pas intérêt à me planter, celà pourrait vite devenir dramatique", ou est ce qu'avec l'expérience on arrive à oublier tout ça, et à se sentir comme un poisson dans l'eau à l'intérieur du cadre fixé?
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#6 23-05-2011 08:36:04
- wwwfabien
- Membre
- Lieu : Essonne
- Inscription : 23-06-2010
Re : Trois semaines au Spitzberg
A lire ça donnerait envie !
Mais j'ai quand même du mal à voir ce que ça peu donner sur le terrain.
Il faisait quelle température en journée ?
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#7 23-05-2011 09:16:54
- eraz
- multimedia
- Lieu : Sancy
- Inscription : 26-08-2007
Re : Trois semaines au Spitzberg
En lisant une telle aventure, je me pose la question suivante: je suppose qu'on ne part pas à l'arrache dans de telles conditions, celà demande une organisation du tonnerre. Est ce que celà nuit à la sensation de liberté que l'on éprouve, en se disant "j'ai pas intérêt à me planter, celà pourrait vite devenir dramatique", ou est ce qu'avec l'expérience on arrive à oublier tout ça, et à se sentir comme un poisson dans l'eau à l'intérieur du cadre fixé?
Kikoo Incrédule
Bon je vais répondre rapidement pour désamorcer toutes les blagues qui vont très vite arriver .
Tu as utilisé 2 termes qui font vraiment partie de mon vocabulaire : "à l'arrache" et "liberté". C'est ma méthode habituelle pour toutes mes sorties, pour 2 jours aussi bien que pour 3 semaines. Pour 3 semaines, je prend un billet d'avion, je cherche 1 carte et mes préparatifs s'arrêtent là, avec bien sûr une optimisation de ma liste pour la destination choisie.
Pour ce genre de destination plus compliquée, il y avait une grosse partie administrative : ChP a fait tout le boulot et je lui laisse répondre à ce sujet . Pour mon matos, j'ai adapté/fabriqué pas mal de choses, parce qu'il n'existait rien qui me convienne sur le marché (ou pour des raisons de coût). Donc exceptionnellement, je me suis beaucoup plus préparé que d'habitude. Et cela ne m'a pas forcément davantage servi
mais cela a simplifié beaucoup de tâches sur place. Et j'avais décidé de préparer cette sortie, assez cool à la base, comme une expé pour pouvoir gagner en expérience, sur la préparation notamment (j'ai par exemple préparé toutes mes rations journalières à l'avance, emballées individuellement). Et cela me faisait gagner du temps et simplifiait grandement ma gestion de bouffe au jour le jour.
AMHA, l'expérience prime largement sur la préparation. Il vaut mieux partir à l'arrache en connaissant bien l'environnement, qu'effectuer une grosse organisation/préparation dans une mauvais direction. Les détails vont très souvent faire la différence. Pour cette sortie on avait la chance de profiter de l'expérience de ChP et de tous ses bons conseils qui m'ont guidés pour la préparation, même si parfois j'ai adapté à ma sauce (et parfois subi les conséquences ensuite ). Donc si tu connais bien l'environnement, tu peux partir à l'arrache, si tu connais pas, eh bien tu prépares un maximum en espérant ne pas trop de planter
.
Mais même une préparation poussée ne nuit pas à ton sentiment de liberté. La limitation dans ces balades provient plus des compromis que chacun fait avec ses coéquipiers, indispensable pour garder la cohésion du groupe, mais qui fait que tu vas aller à droite alors que tu aurais préféré à gauche .
Ce sentiment de liberté est davantage lié AMHA à ton état d'esprit, à la façon dont tu te déplaces, à l'absence d'objectifs précis, à une volonté de te laisser porter par les événements, les paysages, etc. C'est ce que je préfère lorsque je suis seul, pouvoir me dire que je peux aller n'importe où, quand je veux,... et décider d'aller découvrir où mène cette jolie petite vallée encaissée, ou quel est le panorama derrière cette colline, etc. C'est cela que m'a apporté la MUL, cette extraordinaire liberté de pouvoir randonner léger, donc avoir plusieurs jours d'autonomie sur moi et la sécurité qui va avec. Du coup, je n'ai qu'à embrasser le paysage du regard et me laisser porter là où j'en ai envie...
Donc pour ma part je suis toujours comme un poisson dans l'eau, quelles que soient les destinations. L'ampleur de cette sensation de liberté est pour ma part directement liée à l'endroit où je me rends. Si je pars pour une destination exceptionnelle, dans des conditions particulières, je me retrouve alors seul au monde, et j'ai l'impression parfois d'être le premier à emprunter telle vallée ou à traverser tel gué. Tel cet hiver, absolument seul à randonner en Islande à cette période de l'année ou au printemps dernier, dans des vallées perdues dans le Siroua (Maroc), où j'ai croisé beaucoup d'autochtones, mais qui pour beaucoup n'avaient pas vu l'ombre d'un touriste depuis des années.
eraz
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#8 23-05-2011 09:17:15
- ChP
- Membre
- Inscription : 13-09-2006
- Site Web
Re : Trois semaines au Spitzberg
En lisant une telle aventure, je me pose la question suivante: je suppose qu'on ne part pas à l'arrache dans de telles conditions, celà demande une organisation du tonnerre. Est ce que celà nuit à la sensation de liberté que l'on éprouve, en se disant "j'ai pas intérêt à me planter, celà pourrait vite devenir dramatique", ou est ce qu'avec l'expérience on arrive à oublier tout ça, et à se sentir comme un poisson dans l'eau à l'intérieur du cadre fixé?
Pour moi, partir comme on dit "à l'arrache", n'a jamais représenté un cadre de liberté mais un cadre de contraintes supplémentaires qu'il va falloir gérer. Pour autant, ces contraintes supplémentaires peuvent être amusantes, voire un bon dérivatif à un planning établi.
Quand on part en sachant qu'il faudra être en autonomie totale, il est nécessaire de prévoir un minimum de choses qui feront que quoi qu'il arrive (du moins dans une certaine mesure, après, c'est le déclenchement de la balise ; chose prévue aussi) cette autonomie ne sera pas remise en question.
Par ailleurs, la préparation d'un voyage, c'est déjà le voyage.
Aussi, la peur est un des sels de l'aventure.
Pour ce qui me concerne, ayant prévu au moins ce qui ne nuira pas à mon autonomie, je me sent très libre. Le Spitzberg est un espace de jeu formidable.
Cordialement.
Pierre
Alzheimer mais ne se rend pas !
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#9 23-05-2011 09:25:16
- ChP
- Membre
- Inscription : 13-09-2006
- Site Web
Re : Trois semaines au Spitzberg
A lire ça donnerait envie !
Mais j'ai quand même du mal à voir ce que ça peu donner sur le terrain. ...
Ce serait trop long à expliquer, il faut y aller .
... Il faisait quelle température en journée ?
Cette année, la gamme de températures rencontrées en journée à dû s'étaler entre un petit -20 °C et un gros -5 °C. Après, le vent toute la différence.
Cordialement.
Pierre
Alzheimer mais ne se rend pas !
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#10 23-05-2011 09:46:08
- Iksarfighter
- Voyageur nordique allégé
- Lieu : Toulouse ou Ariège
- Inscription : 18-05-2009
Re : Trois semaines au Spitzberg
Jolie aventure et MUL au possible dans des conditions proches de l'extrême.
Pour une meilleure sécurité, un de vous est médecin ou a le brevet de secouriste non ?
Aucun de vous n'a eu de début de gelure ou d'onglée ?
Au niveau de la perspiration, il n'a peut-être pas fait assez froid pour que celle-ci gèle dans les plumes du duvet, sauf comme tu disais ChP dans la footbox qui est davantage isolée et contient les pieds bien plus humides et froids que le reste du corps.
Avec des t° inférieures et soutenues on doit commencer à être embêté sans VBL par la perspiration.
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#11 23-05-2011 09:58:54
- eraz
- multimedia
- Lieu : Sancy
- Inscription : 26-08-2007
Re : Trois semaines au Spitzberg
Jolie aventure et MUL au possible dans des conditions proches de l'extrême.
Pour une meilleure sécurité, un de vous est médecin ou a le brevet de secouriste non ?
Aucun de vous n'a eu de début de gelure ou d'onglée ?
Au niveau de la perspiration, il n'a peut-être pas fait assez froid pour que celle-ci gèle dans les plumes du duvet, sauf comme tu disais ChP dans la footbox qui est davantage isolée et contient les pieds bien plus humides et froids que le reste du corps.
Avec des t° inférieures et soutenues on doit commencer à être embêté sans VBL par la perspiration.
Kikoo Iksarfighter
Pas trop de problèmes de perspiration... J'avais fabriqué un VBL, mais il n'était pas très pratique (un peu juste en dimensions et très glissant). Je ne l'ai utilisé que 2 nuits et ensuite j'ai fait sans. Les températures étaient suffisamment froides pour que cela gèle (jusqu'à -27°C) et de nombreuses nuits au début en dessous de -15°C. Mais le problème de la perspiration reste léger, si l'on ne fait que perspirer. Le problème vient du fait que les gens ont trop chaud dans leur sac et transpirent, voire respirent dedans (la plus grande difficulté lorsqu'il fait très froid).
J'ai donc eu un peu de glace formée dans mon sac de couchage, mais c'était très léger et je l'ai mis à sécher lors de 2 belles journées ensoleillées .
eraz
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#12 23-05-2011 10:11:11
- ith
- Version Light
- Inscription : 08-03-2007
Re : Trois semaines au Spitzberg
Bonjour,
Un Xième merci pour cet important travail de restitution qui va permettre à de nombreuses personnes de se rendre dans de bonnes conditions dans ces contrées, y compris les "un peu moins jeunes".
En effet, le net ne manque pas de reportages sur ces destinations mais beaucoup moins de détails précis. On renoue ici avec l'ancienne habitude des livres d'expédition (je pense au livre de Sir John Hunt) qui détaillaient en annexe la préparation, les fournisseurs, le matériel etc...
J'attends avec intérêt vos "listes" qui ne manqueront pas de révéler les détails qui font la différence une fois sur le terrain (système de gants, système pour les pieds, système de chapeau, système de couchage, système contre le vent, réchauds, popotes, systèmes d'ancrages, pelles, système denourriture...). Certes, elles ne remplaceront pas le "savoir faire" dont vous avez fait preuves mais constitueront une excellente base d'évaluation de nos propres solutions.
En plus on a la chance d'avoir deux approches de la "randonnée légère" complémentaires, plaisantes, efficientes et efficaces.
"The more you carry in your bag, the less you carry on your head"
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#13 23-05-2011 10:17:08
- ChP
- Membre
- Inscription : 13-09-2006
- Site Web
Re : Trois semaines au Spitzberg
... Au niveau de la perspiration, il n'a peut-être pas fait assez froid pour que celle-ci gèle dans les plumes du duvet ...
Il a fait suffisamment froid pour que de la vapeur d'eau contenue dans les sacs de couchage gèle. Il faut bien prendre conscience que les moments où le gel peut se produire ne sont pas quand on est dedans, mais toute la journée où le sac est stocké dans la pulka et où il est exposé à la température ambiante sans source de chaleur. En conclusion, si au petit matin quand on sort de son duvet on peut s'apercevoir qu'il y a eu de l'humidité car à certains endroits il aura perdu de son gonflant, c'est le soir en le dépliant qu'on constatera si oui ou non il y a des blocs de duvet gelés.
... Avec des t° inférieures et soutenues on doit commencer à être embêté sans VBL par la perspiration.
Ce n'est pas la température absolue qui est gênante, c'est principalement le fait d'avoir trop chaud dans son sac de couchage, comme l'a dit précédemment eraz. Donc, à équipement donné, on est d'autant moins embêté qu'il fait plus froid !
EDIT : Ah, j'ai oublié
... sauf comme tu disais ChP dans la footbox qui est davantage isolée et contient les pieds bien plus humides et froids que le reste du corps.
Pour ce qui est du problème de la foot box, comme je l'ai dans le compte rendu des équipements, je n'ai pas compris ce qui s'est passé. L'explication que tu donnes, qui est tangible, ne me semble pas la bonne ici. Si cette explication était valable, une partie du duvet des compartiments jouxtant la foot box aurait été aussi atteinte. Or, il n'en était rien. Je garde quand même en mémoire ce problème.
Cordialement.
Pierre.
Dernière modification par ChP (23-05-2011 10:38:34)
Alzheimer mais ne se rend pas !
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#14 23-05-2011 11:18:33
- ChP
- Membre
- Inscription : 13-09-2006
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Re : Trois semaines au Spitzberg
... Un Xième merci pour cet important travail de restitution qui va permettre à de nombreuses personnes de se rendre dans de bonnes conditions dans ces contrées, y compris les "un peu moins jeunes". ...
65 ans bien tassés . Y a pas d'age !
Cordialement.
Pierre
Alzheimer mais ne se rend pas !
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#15 23-05-2011 11:54:53
- mad
- Jaguar anar
- Lieu : Essonne et reste du monde
- Inscription : 06-07-2007
Re : Trois semaines au Spitzberg
Jolie aventure et MUL au possible dans des conditions proches de l'extrême.
1) Pour une meilleure sécurité, un de vous est médecin ou a le brevet de secouriste non ?
2) Aucun de vous n'a eu de début de gelure ou d'onglée ?
3) Au niveau de la perspiration, il n'a peut-être pas fait assez froid pour que celle-ci gèle dans les plumes du duvet, sauf comme tu disais ChP dans la footbox qui est davantage isolée et contient les pieds bien plus humides et froids que le reste du corps.
Avec des t° inférieures et soutenues on doit commencer à être embêté sans VBL par la perspiration.
1) Vé est médecin
2) Si. J'ai eu 9 doigts gelés sur 10 dès le 2° jour (fixations de ski neuves et trop justes, impossibles à mettre sans enlever les gants, et avec -20°C et du vent, 20 à 30 s. suffisent) : ça a vraiment été pénible ensuite (que ce soit pour tenir les bâtons, tirer un zip, ou manier une pelle - sans parler de se t*** le derrière avec des glaçons). C'est réparé . Les autres ont eu des onglées (doigts et pieds), et on garde encore (Vé et moi du moins) une sensation de picotement dans les orteils et les doigts. Thierry (eraz) avait une superbe collection de gants et a apparemment mieux géré ça.
3) Non, il faisait bien assez froid, mais nous avons fait très attention à ne pas respirer dans le duvet. Et la perspiration n'est pas si importante que ça, ni la transpiration, si on n'est pas trop couvert, comme l'ont dit aussi eraz et ChP. Malgré tout, il arrivait que le bord près de la bouche gèle, mais on arrivait à le dégeler ensuite facilement le matin. Il y quand même eu des nuits où il a fait -23°C dans la tente ...
Sur le fait que seule la footbox de ChP ait gelé, j'ai mon idée : Vé et moi stockions des trucs (fringues etc.) dans des sacs dans le duvet, pas Pierre : je pense que ça évitait que le bout du duvet soit thermiquement isolé du reste.
Dernière modification par mad (23-05-2011 13:12:55)
Un bon hamac vaut mieux qu'un long discours !
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#16 23-05-2011 12:29:23
- Profil supprimé 14
- Profil supprimé à la demande de l'auteur
- Inscription : 13-06-2010
Re : Trois semaines au Spitzberg
Incrédule a écrit :En lisant une telle aventure, je me pose la question suivante: je suppose qu'on ne part pas à l'arrache dans de telles conditions, celà demande une organisation du tonnerre. Est ce que celà nuit à la sensation de liberté que l'on éprouve, en se disant "j'ai pas intérêt à me planter, celà pourrait vite devenir dramatique", ou est ce qu'avec l'expérience on arrive à oublier tout ça, et à se sentir comme un poisson dans l'eau à l'intérieur du cadre fixé?
Kikoo Incrédule
Bon je vais répondre rapidement pour désamorcer toutes les blagues qui vont très vite arriver
.
Tu as utilisé 2 termes qui font vraiment partie de mon vocabulaire : "à l'arrache" et "liberté". C'est ma méthode habituelle pour toutes mes sorties, pour 2 jours aussi bien que pour 3 semaines. Pour 3 semaines, je prend un billet d'avion, je cherche 1 carte et mes préparatifs s'arrêtent là, avec bien sûr une optimisation de ma liste pour la destination choisie.
Pour ce genre de destination plus compliquée, il y avait une grosse partie administrative : ChP a fait tout le boulot et je lui laisse répondre à ce sujet
. Pour mon matos, j'ai adapté/fabriqué pas mal de choses, parce qu'il n'existait rien qui me convienne sur le marché (ou pour des raisons de coût). Donc exceptionnellement, je me suis beaucoup plus préparé que d'habitude. Et cela ne m'a pas forcément davantage servi
mais cela a simplifié beaucoup de tâches sur place. Et j'avais décidé de préparer cette sortie, assez cool à la base, comme une expé pour pouvoir gagner en expérience, sur la préparation notamment (j'ai par exemple préparé toutes mes rations journalières à l'avance, emballées individuellement). Et cela me faisait gagner du temps et simplifiait grandement ma gestion de bouffe au jour le jour.
AMHA, l'expérience prime largement sur la préparation. Il vaut mieux partir à l'arrache en connaissant bien l'environnement, qu'effectuer une grosse organisation/préparation dans une mauvais direction. Les détails vont très souvent faire la différence. Pour cette sortie on avait la chance de profiter de l'expérience de ChP et de tous ses bons conseils qui m'ont guidés pour la préparation, même si parfois j'ai adapté à ma sauce (et parfois subi les conséquences ensuite
). Donc si tu connais bien l'environnement, tu peux partir à l'arrache, si tu connais pas, eh bien tu prépares un maximum en espérant ne pas trop de planter
.
Mais même une préparation poussée ne nuit pas à ton sentiment de liberté. La limitation dans ces balades provient plus des compromis que chacun fait avec ses coéquipiers, indispensable pour garder la cohésion du groupe, mais qui fait que tu vas aller à droite alors que tu aurais préféré à gauche
.
Ce sentiment de liberté est davantage lié AMHA à ton état d'esprit, à la façon dont tu te déplaces, à l'absence d'objectifs précis, à une volonté de te laisser porter par les événements, les paysages, etc. C'est ce que je préfère lorsque je suis seul, pouvoir me dire que je peux aller n'importe où, quand je veux,... et décider d'aller découvrir où mène cette jolie petite vallée encaissée, ou quel est le panorama derrière cette colline, etc. C'est cela que m'a apporté la MUL, cette extraordinaire liberté de pouvoir randonner léger, donc avoir plusieurs jours d'autonomie sur moi et la sécurité qui va avec. Du coup, je n'ai qu'à embrasser le paysage du regard et me laisser porter là où j'en ai envie...
Donc pour ma part je suis toujours comme un poisson dans l'eau, quelles que soient les destinations. L'ampleur de cette sensation de liberté est pour ma part directement liée à l'endroit où je me rends. Si je pars pour une destination exceptionnelle, dans des conditions particulières, je me retrouve alors seul au monde, et j'ai l'impression parfois d'être le premier à emprunter telle vallée ou à traverser tel gué. Tel cet hiver, absolument seul à randonner en Islande à cette période de l'année ou au printemps dernier, dans des vallées perdues dans le Siroua (Maroc), où j'ai croisé beaucoup d'autochtones, mais qui pour beaucoup n'avaient pas vu l'ombre d'un touriste depuis des années.
eraz
Oui, sans doute que le problème des "compte rendus", c'est que ce qui transparait le plus c'est l'aspect technique et organisationnel (mais c'est normal, c'est en grande partie celà que l'on vient chercher sur le forum), et que l'état d'esprit reste une affaire individuelle, difficile à transcrire.
Je garde aussi la belle phrase de CHP : préparer son voayge, c'est déjà voyager. C'est peut-être aussi une partie de la clé pour ne pas trouver tous ces préparatifs trop contraignants.
Bravo à vous 4 en tous cas, je suis profondément admiratif.
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#17 23-05-2011 12:30:41
- vdub199
- @-}--MUL--{-@
- Lieu : Volcans
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#18 23-05-2011 12:41:40
- denq
- Membre
- Inscription : 30-05-2007
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Re : Trois semaines au Spitzberg
Impressionné, là c'est de la MUL extrême, un peu comme Jéronimo sur l'Aconcagua! Pour l'âge des participants, c'est un message clair sur la relativité du temps...
Vaut mieux être un peu titane qu'un grand mulet...
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#19 23-05-2011 13:20:48
- mad
- Jaguar anar
- Lieu : Essonne et reste du monde
- Inscription : 06-07-2007
Re : Trois semaines au Spitzberg
Impressionné, là c'est de la MUL extrême, un peu comme Jéronimo sur l'Aconcagua! Pour l'âge des participants, c'est un message clair sur la relativité du temps...
Le seul en MUL extrême, c'était eraz : il pouvait transporter à pied tout son barda, pulka et bouffe compris, dans le train et le RER !
Les 3 autres, nous étions MUL, mais avec quand même des excès de bagages à l'aéroport ...
Ceci étant, je pense que nous n'avions pas grand chose en trop, sauf de la nourriture, mais il a fait moins froid que ce qui aurait pu arriver, et nous avons fait des étapes plutôt courtes (à cause de moi, qui était assez claqué au départ avec un récent traitement de 6 semaines d'antibiotiques pour une borréliose). Mais il vaut mieux avoir trop de bouffe que pas assez, car il n'y a pas de petite épicerie ouverte 7 j sur 7 là où nous étions !
Il se peut qu'on fasse un petit papier avec les listes dans Carnets d'Aventure.
Quant aux âges des participants, ça allait de 48 (eraz à fêté son anniversaire dans son igloo) à 65 en passant par Vé et moi 58 - ce n'est pas encore du ressort de la gériatrie !
Dernière modification par mad (23-05-2011 13:22:38)
Un bon hamac vaut mieux qu'un long discours !
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#20 23-05-2011 19:58:14
- ibili
- Libre Penseur
- Lieu : The Basque Coast
- Inscription : 03-01-2010
Re : Trois semaines au Spitzberg
Je ne doute pas un instant que ce Post attirera de nombreux commentaires , vu les personnes présentes sur cette belle "expédition" , mais la question qui me taraude sera plutôt sur un registre différent que les considérations techniques/matos
A savoir :
Combien de grammes de Tabac par jour pour le Jaguar Anar et sa fameuse pipe ?
Etait -il autorisé à enfumer ses comparses ou devait il subir la punition de faire la forge dehors en solo ?
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#21 23-05-2011 21:48:31
- poissonfree
- Membre
- Lieu : Paris
- Inscription : 04-05-2011
Re : Trois semaines au Spitzberg
...Quant aux âges des participants, ça allait de 48 (eraz à fêté son anniversaire dans son igloo) à 65 en passant par Vé et moi 58 - ce n'est pas encore du ressort de la gériatrie
!
Bref, que des p'tits jeunes en vadrouillent et (surtout) qui s'amusent
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#22 23-05-2011 22:18:42
- Doumy
- Membre
- Inscription : 22-04-2010
- Site Web
Re : Trois semaines au Spitzberg
Encore ! Encore ! Encore !
"La culture c'est comme la confiture, moins on en a plus on l'étale", Pierre Desproges
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#23 23-05-2011 22:24:37
- Flo
- tombée dans la MUL quand elle était petite
- Lieu : Toulouse
- Inscription : 23-07-2005
Re : Trois semaines au Spitzberg
Très sympas votre expé on aime
Nous vivons dans la représentation que l'on se fait du monde. Boris Cyrulnik
Alors autant qu'elle soit belle... ´·.¸¸.·´¯`·.¸><(((((°> ♥ <°)))))><´·.¸¸.·´¯`·.¸
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#25 23-05-2011 22:54:22
- Iksarfighter
- Voyageur nordique allégé
- Lieu : Toulouse ou Ariège
- Inscription : 18-05-2009
Re : Trois semaines au Spitzberg
Dommage ces problèmes de gelures des extrémités, ils doivent requérir une sacré discipline et habitude pour pouvoir être évités. Une bonne circulation périphérique aussi, syndromes et maladies de Raynaud s'abstenir.
Et finalement comment avez-vous réglé le problème de la respiration pendant la nuit (et même le jour !), aviez-vous des masques échangeurs plus ou moins techniques (en plus de vos fosses nasales ! ) ? Avez-vous pu bien respirer un air moins agressif et eu la sensation de récupérer des calories et de l'humidité grâce à l'échangeur ?
EDIT : Et aussi avec tous ces glaciers parcourus, comment avez-vous évité les éventuelles crevasses ??? Je vois que vous n'étiez pas encordés. Peut-être que sur les glaciers "plats" (faible dénivellé) il n'y a pas de séracs donc pas de crevasses ?
Dernière modification par Iksarfighter (23-05-2011 22:57:50)
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