[Récit + liste] 10 jours en Bretagne - avril 2019 (Màj récit)

Beaver · 03-05-2019 22:21:37

Bonsoir à tous !

Allez, mon premier récit sur RL ! Petites précisions qui pourront peut-être influencer vos remarques, conseils...: je suis une fille de 29 ans, 1m65 pour 52kg environ, je ne randonne pas très souvent mais je marche tout le temps.

Le projet: pas très orthodoxe, la rando était un moyen et non pas un but. Je devais me rendre (et participer) à un festival d'artisanat du bois en centre Bretagne, et j'ai souhaité en profiter pour m'y rendre en partie à pieds. D'ailleurs c'est en préparant cette rando l'an dernier que j'ai connu RL et que ma réflexion mulistique a commencé (jusque là c'était "fait avec ce que tu as, et si c'est trop lourd bah habitue-toi" - je revois avec effarement ma première grande rando à 15 ans, 4 ou 5 jours sur le Chemin de St Jacques du Pays Basque à Pampelune, avec le vieux et énorme sac à dos Lafuma bleu électrique de mon père, une paire de chaussures montantes de rechange sur le sac, plusieurs rouleaux de PQ... bref le total look mule de bât).

Donc dans les grandes lignes: départ de Grenoble en bus, arrivée à Quimper 15h plus tard. De là, prendre le train jusqu'à Pont-de-Buis lès Quimerch et rejoindre le GR37 environ 10km plus au nord. Quatre jours de marche sur le sentier, puis le quitter juste après Carhaix et rejoindre le lieu du festival, à une vingtaine de km de là. Rien de bien foufou, mais le centre Bretagne en avril ça peut être violent
Je prévoyais environ 30km de marche par jour, sauf le premier puisque je ne démarrais que vers 14h30 à cause des transports.
Dans les impératifs du voyage: emporter les outils de base pour le festival: hachette, scie pliante, couteaux. Là aussi l'allègement est possible, je vais plancher dessus pour l'an prochain !

Ma liste pour 4 jours de randonnée en autonomie, 4 jours de festival sous tente mais avec les repas fournis, et une nuit en camping à Rennes pour reprendre le bus le lendemain matin !

Portage / Dodo	3865g

Symbium 50l Décathlon allégé	1574g	Ca reste malgré tout très lourd !
sdc 0° Décathlon	1482g
matelas Z-lite Sol Thermarest	361g
bâche de jardin + sardines etc	448g	Vendue comme une 2x3m, en fait 1,80x2,80m.


Cuisine	222g

réchaud top notch DIY	6g
mug Ice Peak + couvercle feuille d'alu	69g
alcool à brûler + bouteille 33cl	136g	J'ai pris un peu de rab, c'était la première fois que je fonctionnais avec un réchaud à alcool.
briquet	11g


Toilette	92g

morceau de savon	20g
brosse à dents	12g
argile (dentifrice + traitement coupures)	26g
pansements, Efferalgan…	27g
PQ	6g


Change	541g

legging mérino Icebreaker	154g
t-shirt ML mérino Icebreaker	136g
1 culotte	28g
bonnet laine	81g
1 paire chaussettes laine	36g
mitaines Trek 500 Décathlon	96g	Lourdes mais elles sont très pratiques pour travailler le bois le matin quand il fait froid !!


Divers	2204g

lunettes de soleil	31g
frontale Petzl Bindi	35g
livre	223g
portable Samsung Solid	105g
carnet + stylo	56g
cartes		Pas pesées, mais c'était 4 pages recto-verso
papiers + chèques, liquidités…		pas pesé…
outils (hachette, scie pliante, couteaux)	663g
boussole	23g
I-pod nano	54g	Ca c'était pour ma survie dans le bus !
chambre à air	11g	On bricole tellement de choses avec !
sifflet	8g
recharges I-pod + frontale	68g	J'aurais pu me passer de celle de la frontale, mais je l'utilisais pour la première fois, donc c'était au cas où.
Opinel n.6 inox	28g
cuilère bois maison	15g
microfibre pour essuyer le tarp	7g	Inutile, je n'ai jamais eu de condensation
appareil photo	180g	Assez naze, mais c'était pour le souvenir.
2 bâtons de marche Décathlon MH500	469g
Poncho pluie Go Sport	228g


Sur moi	2134g

1 culotte	28g
1 brassière	24g
chaussettes basses RyWan	40g
pantalon Columbia modulable short	250g	Je l'ai depuis 10 ans, il commence à être troué mais je n'arrive pas à m'en séparer !
t-shirt MC Décathlon (en partie mérino)	91g
polaire Lafuma	370g
coupe-vent CMP	530g
écharpe Nature & Découverte	138g	Sert aussi de serviette pour la toilette.
chaussures basses Merrell Crosslander	663g


Nourriture	2434g

Matin
muesli	500g
fromage (Manchego)	250g
pruneaux	100g
infusion	15g

Grignotage
pâte d'amande complète	200g
mix fruits/noix	600g

Soir
petits pois au wasabi	120g
caviar d'aubergine	180g
pain de seigle complet	420g
soupe lyo	20g	Ca c'était juste pour la nuit au camping de Rennes.

bouteille plastique 1L	29g


Poids du sac hors nourriture	6953g

Avec la nourriture au jour 1 + 1l d'eau	10387g

On est d'accord, les plus gros gains de poids et de volume je les ferai sur mes sacs à dos et de couchage. Pour l'instant je n'ai pas les moyens, j'ai tout mis dans la X-Mid ! Mais ça se fera proressivement.

Je poursuis demain avec le récit et quelques photos !

(Edit: modification titre + poids)

Dernière modification par Beaver (05-05-2019 09:27:18)

Beaver · 04-05-2019 18:17:24

Jour 1

C'est parti, il est 20h50 et le bus part de Grenoble: j'ai 15h de route jusqu'à Quimper et je ne dors jamais bien en bus. Inutile de vous dire qu'à l'arrivée je ne suis pas de toute première fraîcheur, alors un p'tit café s'impose en face de la cathédrale.

14h, je prends le TER qui me dépose 20mn plus tard à Pont-de-buis lès Quimerch où il n'y a pas plus de monde qu'à Quimper en ce dimanche d'avril… Je vérifie mon itinéraire et je me lance sur la route (enfin le trottoir goudronné) pour rejoindre le GR37 à une dizaine de kilomètres de là.

Le temps est un peu gris mais le soleil va et vient, rendant cette mise en jambe plutôt agréable. Je pense déjà à mon bivouac, il me tarde de voir si le tarp va changer quelque chose à mes nuits… Mais en attendant il s'agit déjà d'arriver au bivouac ! Le topoguide mettait en garde contre les chemins creux bretons qui peuvent être "un peu humides" au printemps, et je me marre intérieurement: ce ne sont plus des chemins, ce sont carrément des ruisseaux qu'il faut remonter ! Parfois je me mets pieds nus (oui, je confirme elle était froide), parfois j'arrive à marcher avec un pied de chaque côté.

Le sentier passe par la forêt du Cranou et c'est là que je trouve une zone de bivouac qui me convient entre les arbres. Il est 19h30, le soleil est encore assez haut, je peux prendre mon temps pour tout installer. Pour le "tarp" (une bâche de jardinage donc), je fais simple: montage en canadienne ! Je mets ma tenue de bivouac (ensemble en mérinos), je mange et je me mets au lit avec mon bouquin. Puis la nuit tombe, je me pelotonne dans mon sac de couchage et… j'attends. J'attends le sommeil qui ne vient pas. Pourtant je me sens bien, aucun stress quelconque, la forêt est silencieuse, bref aucune raison particulière de ne pas dormir ! Tant pis, je profite du ciel étoilé entre la cime des arbres, j'écoute les chouettes, j'espère même le passage d'un chevreuil ou d'un autre animal de ces bois, mais on dirait que même les animaux boudent le dimanche… J'arriverai finalement à grapiller quelques trop courtes heures de sommeil en fin de nuit.

Jour 2

Première "grosse journée", je suis pleine d'entrain malgré deux nuits consécutives très courtes. Après avoir traversé la forêt du Cranou (le sentier a été modifié par rapport à la dernière édition du topoguide et passe maintenant par un arboretum), j'entre dans le parc régional d'Armorique. Je suis assez mitigée: certains paysages sont beaux, mais j'ai troqué le chant des oiseaux contre les hurlements des tronçonneuses et les grondements des engins de débardage. Ca coupe à tout va par ici, et des parcelles entières sont mises à nu.

Et puis la pluie arrive. D'abord de petites averses qui ne durent pas, puis un rideau ininterrompu se déverse sur mes épaules pendant des heures. Mon poncho a commencé à se déchirer et j'ai peur qu'il termine en lambeaux alors j'en fait un couvre-sac. Ma veste ne peut rien contre ce qui me tombe dessus et je suis rapidement trempée. A cela s'ajoute les sentiers que dévalent de vrais ruisseaux: mes chaussures, mes chaussettes et donc mes pieds baignent sans arrêt. La température a également bien baissé, mais mon rythme de marche me garde un peu au chaud.

Vers 14h30 je fais un arrêt à St Rivoal (je ne croise toujours quasi personne, à part en voiture). Je suis trempée comme une soupe, le moral est dans les chaussettes (elles-mêmes gorgées d'eau), et j'avise aussitôt un abri en bois qui autrefois servait de cabine téléphonique mais a été transformée en boîte à livre géante. Aussitôt protégée j'enlève mes vêtements et j'enfile ma tenue de bivouac ainsi que ma polaire restée au sec dans mon sac. Je me glisse même dans le sac de couchage pour me réchauffer plus rapidement. Je grignote, je bouquine un peu puis je repars, en me disant que je ne peux que continuer. A la sortie de St Rivoal je repère un café-épicerie et je rentre prendre un café: le radiateur a été allumé, dans un élan d'optimisme j'y mets chaussettes, chaussures et veste mais ça ne sert à rien. Je repars un peu réchauffée malgré tout, et reprends la marche avec des pieds qui commencent à me faire mal (les pauvres sont tout blancs et tout mous !).

Plus loin, le paysage change complètement: plus de forêt, mais une lande à perte de vue où s'étendent des tourbières recouvertes de grandes herbes jaunes. Le contraste est saisissant entre la couleur de la végétation et celle des grosses nuées grises qui roulent presque sur le sol. Tout est détrempé, il pleut toujours et je me demande où je vais bien pouvoir m'installer pour la nuit !

Et puis soudain, la révélation ! La pluie s'arrête, et quelques rayons de soleil vont frapper le haut d'une colline et la chapelle qui la surplombe. Y en a qui se sont convertis pour moins que ça ! Le GR passe de toute manière part là, c'est la Montagne St Michel: elle domine toute cette zone, et notamment un grand réservoir d'eau à l'est, qui porte le même nom. Les gens (enfin du monde !) vont et viennent, gravissent le chemin puis redescendent. Quelqu'un joue de l'accordéon dans la chapelle, puis s'en va. En attendant le soir j'observe les nuages de pluie qui filent dans le ciel autour de nous. L'ambiance est très particulière !

Je finis par être seule, et j'installe mon campement dans la chapelle: il n'y a rien à l'intérieur, à l'exception d'un autel en pierre où les gens déposent bougies, petits mots et objets divers. Enfin changée et enfin au sec, j'étends ma veste et ouvre bien mes chaussures détrempées, même si je me doute bien qu'elles ne sècheront pas.

Il commence à faire froid, mon souffle sort de ma bouche en un gros nuage blanc. Je mange, je lis, et je trouve une grande bougie votive encore utilisable. Allez, une petite veilleuse ! Sa lumière chaude me fait du bien après cette rude journée. Mais, encore une fois, impossible de trouver le sommeil. Je me tourne, me retourne, essaye de dormir sur le dos, puis le ventre, rien. En désespoir de cause j'écoute un podcast, puis de la musique douce, je fais des exercices de respiration, j'essaie même de compter les moutons ! Morphée me fuit inlassablement. Il fait peut-être trop froid, j'ai peut-être trop mal aux jambes ? Nuit blanche. Un petit rongeur me rend visite, il se faufile sur l'autel à la recherche de quelque chose à grignoter. Les heures passent, j'ai froid.

Jour 3

Je finis par me lever vers 6h45, aux premières lueurs de l'aube. Je me fais mon infusion sans quitter le sac de couchage, et je procède ensuite à la torture du matin: remettre mes vêtements de la veille. J'avais tout mis dans le sac de couchage en espérant qu'il sèchent un peu: le pantalon est sec, le t-shirt encore un peu humide, mais les chaussettes n'ont pas bougées, elles sont toujours pleines d'eau. Je remets tout ça, puis passe mes pieds dans les chaussures trempées et atrocement froides. Vite, je range le matériel en quatrième vitesse et je file pour me réchauffer les pieds (je laisse quelques noix à mon visiteur nocturne). Mais en sortant je m'arrête tout de même pour contempler le spectacle: le soleil n'est pas encore levé, la lumière est très faible, mais je suis sur un ilot au milieu d'une immense mer de nuage qui recouvre tout en contrebas. Magique !

Rapidement le soleil se lève dans un ciel sans nuage, hourra ! Je quitte les tourbière et commence le contournement du réservoir. Je fais une pause à Botmeur pour faire sécher mes pieds au soleil, puis je poursuis avec entrain au milieu des hautes herbes des marécages.

Malheureusement mes pieds me vont vite déchanter… Ils sont couverts de grosses ampoules à cause d'hier, et je n'avais pas assez de pansements. Et par ici, il n'y a rien à part dans les grandes villes: il va donc falloir que j'attende l'étape de ce soir du côté de Huelgoat pour espérer trouver une pharmacie ! Alors je marche, ou plutôt je trace: à cet instant je suis contente d'avoir voulu tester les bâtons car ils me permettent de reporter un peu de poids, de garder un rythme régulier et d'éviter des appuis trop prononcés sur mes pieds. Mais malgré cette belle journée les douleurs aux pieds me sapent un peu le moral et je ne profite pas assez des paysages que je traverse. La forêt qui précède Huelgoat est vraiment agréable, mais je ne m'y attarde pas car je n'ai envie que d'une chose: des pansements !! C'est dommage, car il y a là le camp d'Artus, un vaste oppidum gaulois qui mérite le détour.

Enfin arrivée à Huelgoat (magnifique chaos de rochers en remontant vers la ville !), j'achète enfin des pansements et une tablette de chocolat noir. Puis je redescends pour retrouver le sentier et chercher un lieu de bivouac. J'ai très mal aux pieds (et donc aux jambes, qui ont compensé), le manque de sommeil se fait sentir et j'appréhende la nuit à cause ça: est-ce que je vais enfin dormir ? Je m'installe rapidement dans la forêt et après quelques carrés de chocolat et quelques pages de lectures et un long massage des jambes et des pieds je me couche. Encore une fois, je ne sens pas le sommeil, je suis parfaitement éveillée. Mais j'arriverai à dormir malgré tout, enfin ! Quelques petites heures seulement mais qu'est-ce qu'elles me font du bien !

Jour 4

Une petite pluie tapote ma bâche au réveil. Je préfère attendre et voir si elle s'arrête, je ne veux pas réitérer l'expérience de l'avant-veille ! Elle finit par cesser, et je repars. La forêt de Huelgoat est vraiment agréable à traverser, et je rencontre même un brocard.

Ce matin la douleur aux pieds est supportable, mais elle ne va qu'empirer au fil de la journée. Pour ne rien arranger, cette partie du GR n'est franchement pas géniale et malgré un passage le long de l'Aulne il y a beaucoup de route. Au bout d'un moment j'ai tellement mal que je ne fais plus attention à ce qui m'entoure et je marche tête baissée: je rate donc plusieurs embranchements du GR et je dois faire autant de demi-tours qui me dépriment un peu plus. Cette journée je la subis vraiment, et ce à cause de mes pieds. Je finis par découvrir que trottiner à l'aide des bâtons me soulage un peu, alors j'alterne avec la marche. J'ai rapidement pris un rythme de croisière assez rapide qui me permets de moins sentir la douleur, mais je ne peux pas m'arrêter car repartir est alors atroce et il me faut un long moment avant de retrouver mon allure initiale.

A la fin de la journée je m'effondre littéralement sur une aire de repos au bord du Canal de Nantes à Brest que rejoint le GR, au niveau de Port-de-Carhaix. Comme la voie verte passe par là, les berges sont aménagées et il y a même des toilettes sèches. Je réitère mes massages avant de me mettre au lit et je m'endors assez rapidement.

Jour 5

Je suis réveillée très tôt par le froid et l'humidité, mais j'attends 6h pour me lever. Surprise: la bâche est recouverte de givre ! Encore un réveil dans le froid, je n'ai pas envie de traîner alors je me fais juste une infusion et je grignote en marchant. A partir de maintenant c'est tout droit ! Je n'ai plus qu'à suivre le canal jusqu'à un hameau du nom de La Pie, et ensuite je connais la route jusqu'au festival.

Etonnamment j'ai beaucoup moins mal aux pieds et aux jambes, et je profite bien plus de cette journée où le soleil est encore au rendez-vous. Je passe Carhaix, arrive à La Pie et quitte le Canal pour rejoindre Maël-Carhaix. J'emprunte alors la voie verte qui passe par là (en fait l'ancienne voie de chemin de fer) et je finis par arriver sur les lieux du festival vers 16h, pile poil pour l'ouverture.

J'y ai passé 4 jours géniaux au milieux de gens passionnés et des copeaux de bois, le vent fort qui a soufflé la nuit ne m'a pas découragée du tarp (j'ai réussi à le fermer d'un côté en ramenant 2 coins vers l'intérieur: l'espace restant était tout juste suffisant pour que j'y tienne mais j'ai pu dormir protégée), et la neige non plus ! Oui oui, on a eu de la neige un matin…

Après cette parenthèse enchantée, des amis me ramènent à Carhaix, où je prends le minibus qui m'amène à Guigamp, où je prends le TGV qui m'amène à Rennes. Ouf ! Je rejoins le parc des Gayeulles, où se trouve le camping du même nom, mais ce parc est IMMENSE (100 hectares je crois), et il n'y a AUCUN panneau pour indiquer les directions. J'ai tourné un moment avant de finalement demander le chemin à un couple qui passait (super sympas, il m'ont accompagnée). La douche chaude du soir m'a fait un bien fou, et le lendemain matin j'étais prête à reprendre le bus.

Une fois rentrée, je n'avais qu'une envie: repartir. 4-5 jours de marche c'est terriblement frustrant, on commence à se sentir bien et on aimerait continuer. Le seul point négatif de cette randonnée a été ma mauvaise préparation face à la pluie et aux ampoules qui ont suivi: la prochaine fois je prévoirai un meilleur poncho, et peut-être des guêtres. En tous cas je testerai aussi la crème Nok dont j'entends parler ici et là.

A part ça, que du bonheur: je valide l'utilisation des bâtons sur des journées longues avec pas mal de kilomètres, ainsi que le tarp. Je n'ai pas eu besoin d'adaptation, j'ai adoré ne pas être coupé de mon environnement la nuit. Les nuits venteuses m'ont un peu fait regretter un abri fermé, mais à part ça…
Le mini réchaud a très bien fonctionné, mais je vais essayer de trouver un meilleur contenant pour l'alcool: malgré un ziplock autour de la bouteille je pouvais le sentir, ça n'est pas forcément très agréable.

Dernière petite remarque: le fait d'avoir la deadline du festival m'a peut-être enlevé une certaine sérénité. Mais je l'ai dit: c'était un moyen et non un but (même si ça m'arrangeait bien de pouvoir aller randonner !). De plus mon jour de départ (qui a conditionné les étapes) a été choisi parce que le billet était moins cher… Ca fait pas mal de contraintes, donc dans l'ensemble je trouve que j'ai pas trop mal géré.

Cette première expérience de mulisme m'a encouragée à poursuivre sur cette voie-là, vivement les prochaines sorties avec encore des grammes en moins !

Et je suis toute ouïe quant à vos remarques et conseils !

edel85 · 04-05-2019 19:59:36

Merci pour ce chouette retour et bravo pour ton courage et ta détermination face à la douleur.

tolliv · 04-05-2019 22:03:30

C'est chouette ça, tu n'as pas été gâtée par le temps. Mais bon, c'est la Bretagne, hein ?

En regardant ta liste, je me demande comment tu fais pour avoir un sac de 5618g avec tout ce qu'il y a dedans !
Mais tu as du te tromper, car pour Divers, cela fait 2204g au lieu de 869g, ce qui fait quand même 1.3kg de plus !

Serval · 05-05-2019 00:11:42

Bonjour Beaver,

J'ai adoré ton récit. Il a plu sans arrêt, tu as été trempée, tu as eu froid, des ampoules, des insomnies et j'en passe... Conclusion : "vivement la prochaine sortie".

Bienvenue au club !

Adrienne · 05-05-2019 00:36:21

Hello Beaver et bienvenue !

Si après ces conditions complètement pourries tu n'es pas dégoûtée, alors je te conseille l'Écosse pour la prochaine fois

Je te conseille également la crème Nok pour les pieds. Je n'emporte pas grand chose en pharmacie quand je marche, mais ça c'est un bon truc à prendre, dans un plus petit contenant que le gros tube du commerce.
Le fait d'en mettre va aussi te forcer à sécher et masser tes pieds et ça va leur faire du bien.

Je pense que pour une prochaine fois tu gagnerais à emporter une 2e paire de chaussettes de marche, en plus de la paire de nuit. Ça te permet d'alterner et de toujours partir avec une paire sèche le matin, et tu fais sécher l'autre sur ton ventre, accrochée à ta ceinture sous le pull où je ne sais comment, mais là avec une seule paire ça n'a pas du aider tes pieds...

Pour tes problèmes d'endormissement, je ne sais pas si d'habitude tu es sujette aux insomnies, mais pour ma part j'ai souvenir que mes 1ères nuits seule en forêt j'avais souvent des soucis à m'endormir, sans doute un fond d'angoisse (ça remonte à loin alors je ne me souviens pas bien). Quelques soucis aussi si j'ai un peu froid : parfois pas assez froid pour me dire consciemment que j'ai froid, mais j'ai remarqué que si je rajoute une couche de vêtements, ou n'importe quoi au dessus de moi qui m'aide à avoir un peu plus de chaleur ou de sentiment de cocon, tout de suite je m'endors mieux. À tester peut-être ?

En tous cas bravo, garder le moral au beau fixe dans ce type de conditions est remarquable, nul doute que pour des prochaines randos tu en profiteras encore davantage !

Beaver · 05-05-2019 09:47:27

@tolliv: oups en effet, grosse erreur ! Merci de l'avoir remarquée. Je me disais aussi, c'est louche ! L'erreur est réparée.

@Serval: c'est vrai que ça tient un peu du masochisme

@Adrienne: oui j'aurais dû emporter une seconde paire de chaussettes, pourtant je le sais qu'il pleut là-bas !!
En ce qui concerne mes nuits, ça a été d'autant plus terrible que d'habitude je suis une grosse dormeuse. Evidemment je dors moins bien en bivouac que dans mon lit, mais je fais toujours des nuits correctes. Je me demande si ici les longues journées de marche n'ont pas eu un effet trop "stimulateur" ? Maintenant que j'y pense j'avais fait une rando dans le Vercors l'an dernier et j'avais un peu sous-estimé la distance pour le premier jour: tête de mule que je suis j'ai continué quand même jusqu'au lieu de bivouac prévu, la journée s'est étirée jusqu'à 20h et en me couchant j'ai eu un mal de chien à trouver le sommeil.

En tous cas c'est vrai que l'Ecosse ça me titille !

Jobig · 05-05-2019 10:00:27

Bonjour Beaver,

Un grand merci pour ce retour qui m'a bien fait sourire. Comme je suis l'autochtone de la communauté, j'attendais ton récit avec beaucoup de curiosité, parce que tout ce parcours je le connais par cœur. Oui, une paire de chaussette supplémentaire aurait été providentielle, de préférence des Sealskinz (peut-être un peu chères et certainement plus lourdes...). Pourquoi as-tu été chercher le canal alors que tu pouvais tracer plus directement vers Maël par la voie verte à partir de la gare de Locmaria (en passant au nord de Cx) ?

Le Kreiz Breizh est un environnement pas commode du tout lorsque les éléments s'invitent dans la balade. Mais c'est si bôôôô !

Fort probable qu'une des prochaines sorties du Comité Fantôme se déroule par chez moi !

Jobig

azerty · 05-05-2019 10:15:33

Bravo pour ta détermination. J’etais Sur ce chemin la semaine précédente (je déduis les dates selon la météo) et tu as fait la partie qui me reste à découvrir. Je me reconnais dans ton récit, mal au pieds et nuits blanche en bivouac. Pour le premier je ne suis pas sur que les guêtres soient utiles. Quand l’eau est entrée elle est entrée le seul soucis est qu’elle ressorte. Peut être prévoir des pauses régulières pour s’arrer Les orteils. Pour le bivouac j’ai réduit la durée des pauses à quelques heures seulement car je ne supportais plus de tourner tourner... et dernière chose prévoit moins de nourriture quand tu croises plusieurs villages comme ça à été le cas, 2,5 kg de bouffe sur le dos ça pèse. Vivement la prochaine sortie...

Beaver · 05-05-2019 11:06:59

@Jobig: en ce qui concerne l'itinéraire, j'avoue ne pas avoir cherché plus loin que le tracé du GR37. J'avais peur que la voie verte soit un peu monotone, alors j'ai préféré suivre le sentier. Mais en y repensant, quand je vois les passages pas intéressants du tout avant Cleden-Poher c'était une erreur. J'y penserai la prochaine fois

Et malgré le temps pourri j'ai vraiment adoré le passage par St Rivoal et Menez Mikel !

@azerty: c'est vrai, j'aurais pu m'éviter de tout porter. Mais ça faisait un truc en moins à avoir en tête. Maintenant que je suis passée une fois dans le coin je saurai à quoi m'attendre et en effet je m'épargnerai un peu de poids.

Shanx · 05-05-2019 11:23:10

Concernant les pieds blancs, je ne sais pas si c'est si grave que ça. J'ai déjà eu les pieds mouillés continuellement plusieurs jours d'affilé (au choix : multiples gués, neige, zone très humide), et ça ne m'a pas causé d'ampoules. Par contre, c'était après plusieurs jours (semaines) de marche, donc j'avais déjà les pieds faits et les ampoules initiales avaient laissé place à des "cors".

Sinon, quelque chose de très efficace en prévention : du leukotape (ou, pour les MULs puristes, un simple bout de duct-tape) là où la peau frotte et où on sent poindre l'ampoule.

Jobig · 05-05-2019 14:57:42

Beaver a écrit :

@azerty: c'est vrai, j'aurais pu m'éviter de tout porter. Mais ça faisait un truc en moins à avoir en tête. Maintenant que je suis passée une fois dans le coin je saurai à quoi m'attendre et en effet je m'épargnerai un peu de poids.

Faut en plus relativiser les possibilités de ravito :

Rumengol : nada
St Rivoal : nada
Commana : nada
Botmeur : presque rien
La Feuillée : nada (aux dernières nouvelles...)
Huelgoat : ok
Locmaria : nada
Poullaouen : nada (restent que les bars et un resto, la boucherie a fermé récemment)
Carhaix : ok
Cléden (pour reprendre le circuit de Beaver) : une boulangerie dont je me demande si elle n'a pas mis la cabane sur le chien cet hiver...
Maël : presque rien

Et si vous allez vers le nord-est (Menez Bre), il n'y a strictement rien avant Louargat (aux pieds du Menez...), sauf à se dérouter sur Guerlesquin.

Pour l'eau : les cimetières ou les toilettes publics dans les petits bourgs (attention tout de même à St Rivoal où la pollution atteint des sommets !), surtout ne pas boire aux sources ou dans les ruisseaux (je sais : c'est très tentant) : achtung, glyphosate !

La voie verte (ancienne ligne de chemin de fer) qui relie Morlaix à Carhaix et Carhaix à la Brohinière (près de St Méen) est plutôt agréable à parcourir, idem pour l'ancienne ligne de Carhaix/Rosporden/Concarneau. On peut donc traverser rapidement la Basse-Bretagne du nord au sud et une grande partie de la péninsule d'ouest en est sur ces vestiges du réseau (ferroviaire) Breton dont la gare centrale était située à Carhaix.

Mais rien ne vaut un beau chemin de crête... ou les itinéraires suidés de Jobig !

Jobig

06chamois · 05-05-2019 19:00:00

Bonjour Beaver

Et bien comment dire pour un premier récit celui-ci est fort arrosé
En tout cas bravo d'avoir réussi à t'adapter aux éléments qui visiblement n'étaient pas là pour t'encourager. Mais c'est vrai c'est la Bretagne dans toute sa splendeur.

Sinon prévois deux petits sacs plastique pour mettre autour de tes pieds ou chaussettes pour avoir moins froid et être moins mouillée. Cela glisse un peu mais on s'y habitue vite et cela dépanne bien.

Pour les ampoules chez D4 tu as au rayon sport raquettes un scotch anti ampoule qui tient bien sur la peau (si celle-ci au départ est sèche).
Et prévoit un bon vêtement de pluie = impératif pour essayer de rester le plus longtemps au sec et bien dormir le soir.

Belle expérience en tout cas ............ et la vie devant toi pour continuer

A plus pour d'autres récits

Beaver · 05-05-2019 19:53:01

Jobig a écrit :

Faut en plus relativiser les possibilités de ravito :
Rumengol : nada
St Rivoal : nada
Commana : nada
Botmeur : presque rien
La Feuillée : nada (aux dernières nouvelles...)
Huelgoat : ok
Locmaria : nada
Poullaouen : nada (restent que les bars et un resto, la boucherie a fermé récemment)
Carhaix : ok
Cléden (pour reprendre le circuit de Beaver) : une boulangerie dont je me demande si elle n'a pas mis la cabane sur le chien cet hiver...
Maël : presque rien

Oui, en fait les seuls ravitaillements possibles sans détour sont à St Rivoal (petite épicerie-café où je me suis posée quelques minutes, mais je ne sais pas si elle est tout le temps ouverte) et Huelgoat. Ca peut suffire, mais en effet ça n'est pas parce qu'il y a des villes/villages qu'il y a des commerces ! Par contre à Maël quand je suis passée il y avait une petite épicerie en construction ou rénovation, donc à suivre. Et à Cléden je n'ai rien vu, mais peut-être que je ne suis pas passée devant.

Jobig a écrit :

Pour l'eau : les cimetières ou les toilettes publics dans les petits bourgs (attention tout de même à St Rivoal où la pollution atteint des sommets !), surtout ne pas boire aux sources ou dans les ruisseaux (je sais : c'est très tentant) : achtung, glyphosate !

J'avoue que pour l'eau j'ai un peu stressé, je pensais qu'il y aurait plus de robinets disponibles.

@06chamois
Merci ! En fait si la température n'avait pas autant chuté après cette journée de pluie ça aurait été nettement plus supportable, mais là c'était franchement désagréable ! Je note toutes les bidouilles possibles pour éviter ampoules et pieds trop mouillés, et je réfléchis à une protection contre la pluie.

Edit: ortho

Dernière modification par Beaver (05-05-2019 19:58:22)

azerty · 06-05-2019 12:03:19

Beaver a écrit :

ça faisait un truc en moins à avoir en tête.

faut choisir, dans le sac ou dans la tête.... , c'est bien sur à chacun d'adapter le contenu du sac en fonction de ses envies, craintes, etc. C'est la dépendance aux consommables qui façonnent notre parcours et peuvent alourdir le sac. la bouffe, l'eau, le combustible, l'énergie. est on prêt à manger froid ? (moi non), ou à faire un détour de quelques km ? ou de sauter un repas ? ou se passer de smartphone ? à chacun de faire ses choix. perso dans ces contrées j'ai de quoi tenir 24h, on est rarement à plus de 10 km d'un bled et je ne porte plus de petit déjeuner (tant qu"'il y aura des boulangeries). 200g de semoule peut permettre de tenir une journée de plus si on a pas envie de faire un détour ou si l'épicerie est fermée. mais 2,5 kg de nourriture c'est lourd, surtout quand on voudrait trottiner pour soulager les pieds

pmnx · 07-05-2019 10:02:26

Bonjour Beaver,

Chaque fois que je prends la D1075 ou la D1091, je me dis que j'aimerai bien habiter dans ce coin, tu as une sacré chance.

Pour la difficulté de s'endormir, passer du lit douillet de sa chambre fermée à un tarp ouvert, c'est difficile. Même quand j'avais 20 ans (il y a 20ans), il me fallait une première nuit difficile pour m'adapter, ça s'améliore pas avec l'âge. Un abri fermé, un matelas confortable (et chaud) et un duvet (un quilt? une couette?) qui te permet de te mettre dans une position souhaitée, ça aide.

Pour les ampoules. Réserve tes chaussures Merrell pour les travaux et prends des trails/running premier prix chez D4. Je te conseille les Active Grip. Tu les prends les à ta taille, et tu les rodes les un peu avec des grosses chaussettes si tu as des pieds larges (mon cas). Tu les laces bien pour que toute la partie arrière de ton pied soit tenue. Et, adieu ampoules, bonjour l'agilité. J'ai testé de nombreuses modèles de chaussures souvent plus chers et plus lourds en montagne avec beaucoup de déconvenues et d'ampoules. J'en suis à ma troisième paire de ces chaussures et en une centaine de journées de marche en montagne (près de chez toi), je n'ai jamais eu une ampoule. C'est mon avis et mon expérience, une paire de chaussettes magiques, des pansements préventifs ou autre crèmes ne pourront jamais compenser des chaussures qui te font mal. Ces chaussures se transforment en chaussons après quelques jours et elles sont suffisamment solides/adhérentes pour randonner en montagne.

Beaver · 08-05-2019 10:28:49

pmnx a écrit :

Pour la difficulté de s'endormir, passer du lit douillet de sa chambre fermée à un tarp ouvert, c'est difficile.

J'aurais dû faire une sorte de sas d'acclimatation avant de partir, avec quelques nuits en tente
Ca fait longtemps que je dors très correctement en bivouac, c'est pour ça que je n'ai pas trop compris ces insomnies, que je mets sans grande certitude sur le compte d'un kilométrage/jour plus important que d'habitude qui m'aurait mis dans un état d'excitation physique m'empêchant de trouver le sommeil.
La seule fois où je me rappelle avoir eu une belle insomnie c'était à la belle étoile au col de l'arc, dans le Vercors. Tout était parfait, un ciel étoilé de toute beauté, puis une belle lune... Bref tellement de lumière qu'il m'a été impossible de fermer l'oeil (et puis il y avait des étoiles filantes, alors évidemment je me suis mise à les attendre !)

J'irai essayer les trails, c'est aussi une piste à explorer.

Jobig · 08-05-2019 15:55:30

Bonjour Beaver,

A la sortie de St Rivoal je repère un café-épicerie et je rentre prendre un café (...)

J'étais très intrigué par cette mention de café-épicerie à St Rivoal où je n'avais pas mis les pieds depuis un an environ. Du coup, lundi j'ai été faire un petit tour dans "la montagne" pour quelques heures de marche et une incursion au bourg. Belle surprise sur place ! tout est flambant neuf, et tout récent... l'épicerie est en fait une annexe de l'éco-musée de la Maison Cornec. Bonne nouvelle !
J'ai remarqué aussi que la crêperie avait été transformée en auberge, de quoi donner un petit coup de fouet à cette si charmante bourgade perdue au milieu de nulle part.

En arpentant les collines quelque peu dénudées et totalement défoncées par les engins d'exploitation du fait des coupes intensives de Douglas qui sévissent depuis 3 ans dans les Monts d'Arrée, je me suis posé la question de l'âge des arbres coupés : j'ai donc compté les cernes de quelques spécimens dans des parcelles différentes et j'arrive à la conclusion que toutes ces concessions ont été plantées entre 1966 et 1970. 50 ans : cela te paraît-il un âge pertinent pour du bois de construction, toi qui es une professionnelle du bois ?

Je note également que toutes les parcelles n'ont pas été replantées (certaines le seront à l'automne, sans doute), notamment les parties sommitales et, déjà, ronces, chardons, fougères, genets, ajoncs, bouleaux et houx (dans le meilleur des cas) reprennent leur droit, transformant d'anciens lieux de passage, souvent connus des seuls locaux et des chevreuils, en d'abominables glacis infranchissables. Je pense, en particulier, aux pentes boisées du Menez Leure qu'autrefois (eh, oui ! dorénavant c'est du passé révolu) je surnommais ma forêt émeraude, qui ont été complètement anéanties.

c'est pour ça que je n'ai pas trop compris ces insomnies, que je mets sans grande certitude sur le compte d'un kilométrage/jour plus important que d'habitude qui m'aurait mis dans un état d'excitation physique m'empêchant de trouver le sommeil.

La déshydratation pourrait aussi contribuer à l'apparition de ces insomnies (le cœur doit compenser en battant plus rapidement pour assurer sa fonction d'oxygénation)...

Jobig

Beaver · 08-05-2019 17:19:52

Ah moi je suis dans le bois vert, le bois tout mort c'est pas trop mon créneau

Mais le principe du Douglas est simple: ça pousse vite, droit, et on peut le couper rapidement pour ensuite en replanter et ainsi de suite. En quarante ans (âge auquel il est généralement coupé), il atteint une taille et un diamètre qui en font une sacrée concurrence par rapport aux autres essences "traditionnelles". Il est donc de plus en plus utilisé pour les constructions.
C'est une catastrophe écologique dont on parle peu, et une "gestion" des forêt assez problématique: perte de la biodiversité (faune et flore) car les sols deviennent très acides et l'on perd la variété botanique nécessaire à la perpétuation d'un écosystème.
En gros, et c'est le principe de toute monoculture intensive: on plante la même espèce en rangée pour rentabiliser au maximum: les arbres sont tous coupés en même temps, et les transporteurs repartent plein.

Fun quoi

Jobig · 08-05-2019 17:50:32

Ouep ! c'est une curieuse idée de planter du douglas sur des sols déjà acides naturellement ; je me demande si les nouvelles plantations sont si judicieuses que ça du simple point de vue de la rentabilité, dans la mesure où les périodes de sécheresse sont de plus en plus fréquentes et vont aller s'accroissant (y compris en Kreiz Breizh : l'environnement était particulièrement sec quand je suis passé, malgré les précipitations que tu as essuyées il y a quelques semaines). Le douglas a besoin d'eau. Pas sûr que le résultat soit à la hauteur des espérances des investisseurs actuels, car je doute que ces jeunes arbres poussent aussi bien que leurs prédécesseurs.

Un charpentier disait, au cours d'une réunion sur la gestion des forêts, que trop tôt coupé le douglas pouvait faire l'objet d'apparition de champignons, d'où ma question sur l'âge de coupe. Il préconisait 80 ans pour plus de sûreté.

Jobig

Dernière modification par Jobig (08-05-2019 17:51:40)

Beaver · 08-05-2019 18:04:40

Ah bah voui mais le temps c'est de l'argent
Ils sont traités en autoclave ensuite.

En effet, les périodes de plus en plus fréquentes de sécheresse font poser des problèmes - bah, les investisseurs trouveront vite autre chose pour faire des sous

Jobig · 14-05-2019 13:45:45

Bonjour tout le monde,
et bonjour Beaver,

Petite mise à jour des alimentations en état de survie dans les Monts d'Arrée à l'attention de tous ceux et toutes celles qui croisent seul.es au monde dans ces parages :

Botmeur : c'est fini ! a pus rien...
La Feuillée : comme je le laissais entendre la semaine passée, l'épicerie a fermé ses portes définitivement. Mais une boulangerie a ouvert depuis, elle se trouve tout près du bar-tabac, à peu de distance de la mairie.

Jobig

Dernière modification par Jobig (14-05-2019 13:46:17)

tolliv · 14-05-2019 16:53:48

Jobig a écrit :

Petite mise à jour des alimentations ..

Et bien moi, si je ne suis pas sûr de trouver du Kouign amann dans chaque hameau, ne comptez pas sur moi pour venir marcher dans cette région trop sauvage !

Serval · 14-05-2019 17:40:32

tolliv a écrit :

Et bien moi, si je ne suis pas sûr de trouver du Kouign amann dans chaque hameau, ne comptez pas sur moi pour venir marcher dans cette région trop sauvage !

Alors qu'entre Mazamet et Carcassonne, en revanche... (et non, remplacer le kouign amann par le cassoulet, ça ne va pas vraiment le faire)

tolliv · 14-05-2019 17:43:27

Serval a écrit :

et non, remplacer le kouign amann par le cassoulet, ça ne va pas vraiment le faire

Oui mais ça permet de se chauffer au gaz sous le tarp

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