[Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

tomtom015 · 19-02-2024 17:30:36

Bonjour,

avec un ami nous avons parcouru environ un tiers du chemin de Stevenson en 2020. Nous étions partis du Puy-en-Velay et étions arrivés (difficilement) jusqu’à Langogne.
Difficilement, car nous sommes tous deux très peu sportifs (pour ne pas dire pas du tout), en surpoids, et étions chargés de sacs très lourds. La décence m’oblige à ne pas révéler le poids des sacs sur un forum de randonnée légère, ni le poids des bonhommes d’ailleurs ;-)

Malgré tout passionnés de randonnée et de nature, nous attendions avec impatience de nous remettre en chemin pour continuer cette merveilleuse aventure. Les dates sont fixées à mi-avril 2023, nous préparons nos affaires, essayant l’un et l’autre d’alléger nos sacs (à défaut de nos ventres). Après quelques péripéties de commandes non honorées sur certains sites internet spécialisés (sujet plusieurs fois évoqué sur ce forum), nous prenons le train direction Langogne, afin de reprendre la marche à l’endroit où nous l’avions quitté. Nous avons 5 jours de marche à notre disposition, l’idéal serait d’atteindre Pont-de-Montvert, où ma femme viendrait nous chercher.

Ravis de revenir en ces terres 3 ans plus tard, nous commençons par aller dire bonjour à notre amie la Bête, à côté du pont ferroviaire à l’entrée Nord de la ville. Pour ceux qui ne la connaissent pas, ce n’est pas une copine à nous qui exercerait une profession obscure dans une ruelle sombre de Langogne, il s’agit d’une sculpture toute en métal de la Bête du Gévaudan, magnifique création avec du matériel agricole, de l’outillage divers et varié, un bon poste à souder et un coup de main habile. Superbe, la Bête semble vivante, elle nous rappelle que nous sommes désormais sur ses terres. Nous garderons l’œil ouvert lors des bivouacs…

Double-expresso au café du coin, et nous nous mettons en route en ce lundi matin (midi...). Nous sommes mi-avril en Lozère, nous évoluerons entre 1000 et 1700m d’altitude, il risque donc de faire frisquet, notamment le soir, mais pour marcher ce sera le bonheur. Nous prenons plein Sud en suivant les GR70/700/470 communs pendant 3km, puis abandonnons momentanément le Stevenson pour suivre la Régordane (GR700) direction Luc, choix dicté par rapport aux possibilités de ravitaillement. Un bonheur de se retrouver ici, en pleine forme (c’est le premier jour), il fait frais, le temps est couvert, impeccable. Oui en tant que sudistes cela nous va très bien lorsque le soleil ne nous cogne pas dessus quand on marche. Passages boisés, champs, sentiers larges, aucune difficulté en ce début de parcours.

Lieu-dit les Esfagoux, hameau en partie en ruine et en partie vivant, à l’image de la Lozère. Un habitant bien inspiré indique la météo aux marcheurs avec un panneau et une corde qui pendouille (pas pour se pendre) :

_ corde sèche = beau temps
_ corde mouillée = pluie
_ corde agitée = vent
_ corde raide = froid, gel
_ corde invisible = brouillard épais (ou la corde a été volée)

Merci !

On se remet en route, je découvre la sensation de marche avec mes nouvelles chaussures Le Soulor, dont les péripéties ont été décrites dans les réponses de mon précédent récit (ici). Elles ne correspondent pas à ce que je pensais m’offrir, mais elles sont tout de même très confortables, très solides, le pied est super bien protégé, ce qui devrait être appréciable sur les portions accidentées et pierreuses. La Régordane rallie le Stevenson juste avant le lac de Lauradou, petit havre de paix, lieu idéal pour le pique-nique en famille, la pause casse-croûte ou le bivouac. Un lac, un ponton, le silence. Personne d’autre que nous. C’est chouette le mois d’avril. Le Stevenson étant de plus en plus fréquenté, nous avons bien choisi notre période.
Pour info il y a un abri en bois, parfait pour se protéger en cas de mauvais temps ;-)
Nous aurions bivouaqué ici si nous fussions (c’est bon ?) le soir, mais il est encore tôt alors nous poursuivons notre chemin. Puis nous arrivons au château de Luc. Il est en ruine mais le lieu est magnifique, roches superbes, nous pouvons accéder à l’étage où trône une statue de … (désolé je retiens rarement les noms religieux). Une plateforme permet d’en faire le tour pour admirer la vue aux 4 coins, et une table d’orientation nous indique les monts alentours côté Sud-Sud Est, donc la direction que nous prendrons le lendemain. C’est superbe. Il commence à faire bien froid, le vent se lève et un crachin nous mouille, ça caille. Nous avons déjà bien marché, il y a du plat, un mur nous protège tant bien que mal du vent, nous avons une belle vue, allé hop on campera ici. Le château de Luc pour nous tous seuls !

Je vais découvrir ma nouvelle tente, reçue quelques jours avant le départ (cf les péripéties susnommées), la FlyCreek 2 places de Big Agnès. 2 places, bon, vous connaissez l’histoire, précisément il s’agit du nombre de matelas de sol que l’on peut y mettre, côte à côte. Donc oui, physiquement, 2 personnes peuvent y entrer, mais il faut qu’elles soient très proches l’une de l’autre (dans tous les sens du terme), ne pas craindre d’avoir une moustiquaire collée à soi, et avoir un sommeil strictement immobile tel un pharaon embaumé. Ce n’est pas mon cas, il me faut de la place, pour moi, pour mes affaires, mon sac, mes chaussures (cf encore une autre péripétie que je vous raconterais peut-être une autre fois), pour pouvoir me mettre assis sans toucher la toile, me tourner 100 fois par nuit si besoin, etc... Bref, pour moi une tente 1 place s’appelle une tente 2 places dans le commerce. Un peu comme les vêtements des enfants, s’il a 8 ans, il faut acheter du 10 ans.

Re-bref, 1er bivouac avec ma nouvelle tente, elle est assez agréable à monter, j’aurais un peu plus de place que dans ma précédente (Six moons design Skyscape Trekker) pour un poids équivalent et une meilleure protection, cette dernière étant une hybride mono/double parois.

Nous avons le temps de profiter de la vue, nous mangeons, mais ne tardons pas à aller nous coucher car il fait bien froid. Ah oui mon copain a sa tente à lui, vous l’aurez deviné j’espère ;-)

Bonne nuit la Lozère, ravi de te retrouver ;-)

J1 : 15km, +480m -410m

Lac de Lauradou

Château de Luc

Mardi : Réveil, température fraîche, tout est givré dehors. Nous replions nos tentes et nous mettons en route.

Nous descendons à Luc, les préparatifs ne nous indiquaient aucun commerce, finalement un panneau « épicerie » attire notre attention et nous le suivons. Comme beaucoup de commerces dans ce type de région, il s’agit d’une personne visiblement retraitée qui ouvre un petit local et propose quelques produits. Certains locaux, d’autres pas du tout, et un petit assortiment d’objets pratiques pour les randonneurs. Bien vu, les paquets de mouchoirs vendus à l’unité, les ponchos de pluie, les petits tubes de dentifrice, les bâtons de marche… Mais surtout, le café chaud ! Un bonheur pour nous qui marchons sans réchaud ! Nous discutons avec la dame, très gentille, et la remercions d’ouvrir en cette saison très calme.

C’est parti ! Nous traversons Luc, charmant petit village. Le chemin traverse l’Allier au pont de Pranlac, puis nous arrivons à Laveyrune, nous avons basculé en Ardèche ! Certains connaissent mon amour pour ce département, quel plaisir d’y être à nouveau ! Le Stevenson devient commun avec des GRP, celui de la montagne Ardéchoise et le Tour de la Margeride. Nous traversons plusieurs petits ruisseaux, tous plus mignons les uns que les autres. Maisons en pierre, fermes, champs. Les troupeaux sont absents en cette mi-avril, dommage. Nous ferons la pause casse-croûte vers le sommet d’Espervelouze. Nous approchons de l’Abbaye Notre-Dame-des-neiges, étape mythique du récit de Stevenson. Il est toujours possible d’y passer la nuit, sur réservation de préférence en pleine saison. J’y étais passé l’année précédente lors d’une itinérance en solo, c’est très beau, mon copain va découvrir ce coin. Nous arrivons sur les terres de l’Abbaye, c’est immense. Le temps est toujours très couvert, pour le moment nous n’avons pas vu le soleil. La végétation et les environs sont sublimes. 2 ânes broutent tranquillement, ils viennent nous voir. C’est très beau un âne, et ça fait du bien de les voir après toutes ces étendues sans troupeau.

Luc

Les troupeaux sont absents, il fait encore trop froid

Arrivée sur les terres de l'Abbaye Notre-Dame-des-neiges

Notre-Dame-des-neiges

Nous nous remettons en route et arrivons à la Bastide-Puylaurent. Retour en Lozère ! Ravitaillement à l’épicerie, puis nous nous installons en terrasse boire un coup. Je fais le point sur ma nourriture, j’estime que j’en ai trop acheté, sachant que demain nous rallieront Chasseradès où il y a une épicerie (enfin, en théorie). Un marcheur arrive, gros sac, visiblement bien fatigué. Je vais le voir, et lui demande s’il est intéressé par les 2 barquettes dont je souhaite me débarrasser. Il me regarde avec étonnement tout d’abord, puis avec un certain soulagement me répond que ça lui ferait grand plaisir. Il nous explique avoir marché depuis trop longtemps sans nourriture, ce qui l’a forcé à prendre un raccourci évitant Notre-Dame-des-neiges pour espérer arriver à l’épicerie de la Bastide-Puylaurent avant sa fermeture. Nous discutons un peu, il s’appelle Paul, il nous explique être parti de chez lui (vers Dijon si ma mémoire est bonne), et être en chemin depuis de nombreuses semaines. Pour nous qui sommes déjà bien fatigués au 2ème jour de marche, cela nous paraît énorme. Bravo mec !

Il se pose au bar, tandis que nous nous remettons en route, et envisageons de trouver un endroit chouette pour bivouaquer. Le Stevenson est commun avec le GR7 sur cette portion, nous franchissons le chemin de fer. La sortie de la Bastide se fait sur une belle montée, autrement dit pénible pour moi, sur un large chemin style DFCI, entouré tantôt de résineux tantôt de hêtres (il y a aussi d’autres arbres, mais je n’en reconnais pas beaucoup…). L’envie de se poser est forte, nous sortons du GR pour aller se percher sur le plateau de la Mourade, où nous découvrons une grande étendue plate, vue dégagée, et solitude absolue. Donc, bivouac parfait ! Ravis, nous posons nos sacs, nous enlevons nos chaussures, nos t-shirts pour les faire sécher, et d’un coup… petite averse ! Rien ne le laissait présager, nous nous retrouvons torses et pieds nus à regrouper vite vite nos affaires, je sors une petite bâche pour protéger tout ça… Youpi, nous qui pensions pouvoir nous poser après une belle journée de marche et admirer la vue tranquillement, c’est loupé. Il ne pleut pas fort, mais suffisamment pour ne pas pouvoir monter les tentes pour le moment. Nous guettons une accalmie, qui finit par arriver. La nuit tombe, et il commence à faire bien froid. Tout est trempé, ça n’aide pas. Nous préparons un feu pour le lendemain, car nous pressentons qu’il nous fera grand bien au réveil, et que nous serons bien contents qu’il soit prêt à allumer !
Côté ampoule, un de mes (nombreux) points faibles, ça va pour le moment.
Repas, et au lit !

J2 : 21km, +770m -530m

Vue du 2ème bivouac

Au petit matin

Mercredi : Nuit très ventée. Au réveil, du givre au sol ainsi que sur les tentes, mais le ressenti n’est pas si froid. Du coup, le feu que nous avons préparé ne nous semble pas aussi crucial que nous l’aurions cru, mais bon il est là, nous l’allumons quand même. La température doit être aux alentours de zéro, ça fait du bien malgré tout. Nous mettons nos toiles de tente à sécher grâce aux premiers rayons du soleil, tout en se réveillant tranquillement.

Nous nous mettons en route, nous longeons une série d’éoliennes, sur une portion plate. Puis nous attaquons la descente en direction de Chasseradès. Je sens que j’ai trop serré une chaussure, ce sont des montantes, je n’ai pas l’habitude de marcher avec des chaussures aussi hautes, et je ne sais pas encore les lacer correctement. Mais je ne prends pas la peine de m’arrêter pour me relacer, et continue mon chemin. Nous traversons Chabalier et sa création « Stevenson et Modestine », ça égaye toujours un peu les longues marches.

Nous arrivons à Chasseradès, encore un magnifique petit village Lozérien, nous faisons « waou » ou « oh que c’est mignon » tous les 10 mètres. Mais comme souvent authenticité et préservation riment avec… désertification. Nous avions géré notre nourriture en fonction des ravitaillements, et avons en stock environ 3 barres de céréales pour 2. Il est midi. Nous nous précipitons vers l’épicerie, nous nous approchons… « ouverture le 1er mai » !!! Arggggggggggggg !!!!!!!
L’eau c’est bon, il y a une fontaine, mais la nourriture... Sachant que le prochain ravitaillement est au Bleymard à 17km (pour nous cela peut être une journée de marche), ça me paraît compromis avec seulement 3 barres de céréales. Du coup je repense aux 2 barquettes données la veille au randonneur… Nous demandons à un habitant qui promène, il nous oriente vers une chambre d’hôte. La personne nous dit qu’elle ne propose pas de nourriture à emporter, et nous oriente vers l’hôtel-restaurant « Les Sources ». C’est ouvert, génial. Nous entrons, ils sont en plein service. Quelques produits régionaux à vendre, cartes postales, saucisson etc... Nous passons à table, je ne sais pas trop quoi prendre, pour pouvoir me faire plaisir sans trop me casser le ventre, il faut se remettre en route après ! Je commande le menu entrée-plat-dessert, je mange l’entrée et le dessert et mets le plat dans mon petit tupperware, cela fera mon repas de ce soir. Super !

Chabalier

Chasseradès

Après une longue pause, nous nous remettons en route. Les environs de Chasseradès sont magnifiques, notamment autour du hameau de Mirandol. Il va falloir maintenant franchir la montagne du Goulet, belle mise en jambe avant le mont Lozère demain ! Montée assez rude, je suis content de m’être raisonné à midi et de ne pas avoir mangé le repas complet ! Ça grimpe, ça grimpe… Je commence à avoir super mal à une cheville, là où je me sentais trop serré le matin. Ayant eu la flemme de m’arrêter pour refaire mes lacets correctement, j’en paye maintenant les conséquences. Le haut de la chaussure m’a créé un point au-dessus de la cheville, douloureux à chaque pas. Ça m’apprendra !

Nous faisons une pause au carrefour Guy Cubizolle. Nous faisons le point sur la carte, et constatons que si nous suivons scrupuleusement le Stevenson cela ajoutera plusieurs kilomètres avant d’arriver au Bleymard, avec une belle montée et une belle descente entre-temps. Or nous préférons arriver ce soir au plus près du Bleymard, pour attaquer dès demain matin l’ascension du Mont Lozère. Nous choisissons la prudence en prenant tout droit via le « ron de Malecombe », si nous tombons sur un chouette coin pour dormir nous nous arrêterons, ou alors nous nous poserons au camping du Bleymard, si celui-ci est ouvert. Et au passage une douche ne serait pas du luxe…

Nous entamons la descente, rallions le Stevenson juste après le hameau des Alpiers, et arrivons au Bleymard. Ce sera donc camping pour ce soir. Un randonneur et son fils sont posés, personne d’autre. Nous appelons les gérants, la dame nous dit de nous installer où nous le souhaitons et de laisser un chèque dans la boîte aux lettres en partant demain. Parfait !

Encore quelques rayons de soleil, camping sympathique au bord d’un petit ruisseau, le collègue va prendre une douche mais moi j’avoue que j’ai trop froid pour oser le faire…
Recharge de téléphone, plein d’eau etc...
Encore une bonne journée !

J3 : 22,5km, +600m -820m

Viaduc de Mirandol

Montée du Goulet

Camping du Bleymard

Jeudi : Bonne nuit, nous allons en ville faire 2 courses et boire un café. C’est la « grande ville » du coin. Après avoir trouvé notre bonheur au supermarché, nous tombons sur Paul, le randonneur rencontré à la Bastide-Puylaurent. Nous nous racontons nos parcours respectifs, et apprenons avoir campé assez proche de lui l’avant-veille. Ce garçon est gentil, assez touchant, il nous explique rédiger un journal de bord de son odyssée. Peut-être un jour tomberons-nous dessus. Une nouvelle fois, bonne route à toi !

Nous retournons au camping préparer nos affaires, nous laissons le chèque comme prévu, et en avant ! Mont Lozère, point culminant du département, nous voilà ! Nous savons être à une vingtaine de kilomètres de Pont-de-Montvert. Nous pouvons y être ce soir, voire demain matin, cela colle avec nos prévisions, et ma femme doit nous y rejoindre en voiture. Lorsque l’on prépare Stevenson, on constate que ce village et ses environs sont souvent cités comme les coins les plus beaux du parcours, tout comme Chasseradès… Et c’est vrai que jusqu’à présent c’est magnifique, depuis Langogne nous nous régalons. La portion le Puy-Langogne réalisée en 2020 nous avait plu, mais pour le moment cette partie-là nous ravit ! Bon, tout cela est bien joli, mais nous sommes au Bleymard à 1000m d’altitude et le sommet du Mont Lozère est à 1699m ! Ça ne va pas se faire tout seul !

En avant ! Nous traversons le Bleymard, sans prendre le temps de visiter. Le peu que nous voyons est assez joli, rustique, parfois désaffecté, parfois rénové, mais toujours plein de charme. Les GR 7/44/68/70 s’entremêlent pendant 2 kilomètres, puis seulement les GR 7 et 70, jusqu’à la station du Bleymard/Mont Lozère. Le sentier s’élève doucement, nous avons très vite un point de vue assez chouette sur les environs. Nous traversons le bois de Chamarasse, toujours un mélange de résineux et de hêtres. Je reçois alors un appel de ma femme qui m’apprends que notre petite est malade, et qu’elle ne peut donc pas venir nous chercher comme prévu. Zut… Nous devons modifier notre programme, il va falloir quitter le chemin de Stevenson pour rallier une gare SNCF et rentrer en train. Mais comme nous sommes arrivés jusqu’ici, pas question de louper le sommet du Mont Lozère ! Nous décidons de grimper jusqu’au sommet, puis nous bifurquerons plein Est pour rallier Génolhac. Ça va nous rajouter des bornes, l’équivalent d’une étape supplémentaire, comparé à un terminus à Pont-de-Montvert, mais ce n’est pas grave, nous n’avons pas le choix. Cela nous promet une sacrée descente d’ailleurs, puisqu’il faudra redescendre les Cévennes, de 1699m à 400m d’altitude ! Youpi, mon collègue qui n’aime pas les grosses descentes à cause de ses genoux, se réjouit d’avance.

Nous arrivons à la station de ski du Bleymard/Mont Lozère, quelques constructions, chalets d’altitude, et une auberge ouverte. Le panneau à l’entrée « Suggestion : Omelette aux cèpes, salade-frites, tarte aux marrons » fait carrément craquer, en plus il est 13h, mais nous nous sommes mis en route tardivement et ce ne serait pas raisonnable, il nous reste des bornes à faire ! Nous entrons seulement pour nous réchauffer, boire un café, et nous remettons en route.

Le panneau « Parc National des Cévennes » est franchi, youhou !!! Le GR 7 bifurque, nous poursuivons le 70 qui grimpe seul au sommet. Le chemin s’élève toujours progressivement, nous nous attendions à pire. Petit à petit la végétation évolue, les arbres disparaissent, et des espèces de menhirs très fins balisent le parcours, magnifiques. J’imagine qu’ils sont là pour guider le marcheur, en cas de neige. Nous ne sommes pas à très haute altitude, mais tout de même le mauvais temps doit être dangereux, un fort brouillard ou de fortes précipitations peuvent sacrément compliquer la progression. Des immenses étendues de bruyères apparaissent, elles ne sont pas fleuries mais ajoutent du charme à ce décor qui devient de plus en plus désertique. Pas désert type Sahara je veux dire, désert type… Lozère. Enfin je me comprends. La montée douce reste malgré tout une montée, un autre de mes points faibles, la fatigue se fait sentir. Ainsi que la douleur au-dessus de ma cheville. Mais ça va, ce n’est pas aussi douloureux qu’une ampoule. Nous commençons à avoir une belle vue lorsque l’on se retourne, et je suis de plus en plus fasciné par la beauté du décor. Les herbes sèches, la bruyère, les rares arbres et les roches avec ces couleurs jaune/vert presque fluo, forment un paysage magnifique. Je m’attendais à quelque chose de plus austère, ça l’est en partie, mais je trouve cela purement magnifique ! Entre la vue, le décor, et j’imagine l’adrénaline fournie par la satisfaction et l’effort, je me sens incroyablement bien. Ravi d’être là !

A un kilomètre du sommet, un panneau déconseille de monter par temps de neige ou de brouillard, et indique de bifurquer direction Finiels. Ce conseil apparaît aussi sur les topo-guides. Pour nous ça va, le temps est dégagé, un peu nuageux mais sans plus. Nous avons très rarement vu le soleil jusqu’à présent, mais avons été plutôt épargnés par la pluie également, parfait mélange ;-) Le sommet se rapproche, mais ce dernier kilomètre paraît long, très long… Nous sommes tout de même bien fatigués, pour rappel nous ne sommes pas sportifs et avons un IMC assez loin de celui d’un traileur… C’est peu dire !

Arrivés au sommet ! C’est sublime, plus aucun arbre, de la roche de partout, avec ses petites tâches vertes ou jaunes que j’aime énormément, car elles apportent de la couleur dans ce décor plutôt austère, en tout cas en cette saison. Beaucoup de vent, il fait froid et… des flocons commencent à tomber ! Magnifique. Tous ces efforts récompensés, un lieu incroyable, une vue à 360°, je ne m’attendais pas à ce que le Mont Lozère soit aussi beau. Superbe. 1699M d’altitude, donc en comptant ma grande taille (...), je dépasse les 1700m ;-) Plusieurs tables d’orientation, très bien faites.
Nous nous mettons à l’abri d’une petite construction en pierres sèches, le vent cogne, il est 15h, pause casse-croûte bien méritée. Après le réconfort d’une pause et d’un repas, nous étudions la carte et regardons le programme qui nous attend. Nous devons revenir sur nos pas jusqu’au précédent carrefour, quitter le GR 70, rallier le col de Finiels et le GR 7, pour prendre la direction de Génolhac. Ce qui signifie que lorsque nous reviendrons continuer le chemin de Stevenson, il faudra revenir jusqu’ici, jusqu’au sommet ! Ce n’est pas pour me déplaire, c’est tellement beau ici…
En attendant, de la route nous attend, nous avons consulté les horaires de train et nous souhaitons être à la gare demain vers midi, sachant que nous sommes à près de 30km de Génolhac, avec toutes les Cévennes à redescendre.

Vue sur les environs du Bleymard

Perdrix tâchetée

En route vers le sommet

Le désert Lozérien

En avant ! Nous amorçons la descente, et rejoignons le col de Finiels et le GR 7. Ici il suit une ancienne voie romaine. Portion que je trouve assez ennuyeuse, mais peut-être parce-que j’ai de plus en plus mal aux pieds, d’une part la douleur ressentie depuis la veille à la cheville mais en plus je commence à avoir une gêne générale, dessous, au talon, sur les côtés… Pas vraiment des ampoules, mais un autre genre de douleur, que j’ai du mal à expliquer. J’en ai plein le dos, mais aux pieds... Ces chaussures que je croyais sur-mesure et qui ne le sont pas, en plus d’être assez rigides, me compriment les petits orteils, et là je commence sérieusement à en baver. Je m’imagine marcher pieds nus, en tong, enfin tout sauf dans des chaussures. Rien à faire, il faut que je les quitte. Hum quel soulagement… Je marche un peu en chaussettes, mais très vite les cailloux me dérangent au point que ce n’est plus possible. Je n’ai pas la plante de pieds des bédouins. C’est alors que je pense à mes chaussons, des chaussons-duvets que je prends pour les bivouacs frisquets, supers confortables et très appréciés le soir. Je les enfile, et me dis que je verrais bien. La portion est plutôt plane, et peu accidentée. Du coup ça passe. Nous continuons notre chemin, j’ai un look d’enfer avec ces chaussons-duvets bleus.

Après cette partie un peu rébarbative nous arrivons dans un bois, avec soudain des roches majestueuses, certaines immenses, très rondes, comme sorties d’un conte pour enfant. J’adore ce type de roches. Ça donne un aspect de forêt enchantée, c’est sublime. Ajouté à cela des hêtres majestueux, tortueux, on se croirait dans un film fantastique. Je pourrais passer des journées entières dans ces forêts-là. La beauté environnante me redonne le moral, donc de l’énergie, et nous poursuivons notre chemin. L’idée étant d’avancer un maximum aujourd’hui, car demain nous avons les Cévennes à redescendre et un train à prendre !

Le chemin n’est plus plat depuis un moment, c’est de la petite descente avec des roches à enjamber, des passages (un peu) techniques, donc plus ludiques et amusants. Je me rends compte que mes chaussons tiennent le coup, mes pieds sont un peu protégés, en tout cas suffisamment pour réussir à avancer. Je la retiendrais celle-là ;-) Nous franchissons cette forêt, et arrivons dans un passage dégagé, où un incendie semble avoir eu lieu récemment. Malgré tout cette portion reste magnifique, peut-être ma préférée de cette aventure. Sérieusement, ces pierres sont superbes. Une petite pluie commence à tomber. Nous arrivons au hameau Salarial, petite merveille de rusticité toute en pierre et en bois. Miam.

Nous poursuivons jusqu’au hameau l’Hôpital (si si), ça tombe bien peut-être qu’ils pourront quelque chose pour mes pieds. La pluie tombe toujours, et je suis en chausson je le rappelle. Une dame promène son chien, nous commençons à discuter. Elle nous explique vivre ici depuis 2 ans, et qu’il y a seulement 2 autres habitants dans ce hameau. Nous lui demandons si la vie n’est pas trop rude ici, loin de tout, même si le calme et la beauté des lieux laissent envieux… Elle nous dit que cela lui convient, et qu’en hiver elle consulte régulièrement les prévisions météos pour anticiper les éventuels blocages par la neige. Quand on lui demande si elle a du réseau ici (ce qui n’est pas flagrant au premier abord), elle nous répond qu’elle a la fibre ! Même moi qui habite en ville, je n’ai pas la fibre ! Hihi c’est génial. En plus le tout en souterrain, pas un câble apparent dans ce hameau. Parfait. Cela permet justement de garder l’équilibre entre vie reculée, au calme, dans une campagne préservée, et malgré tout accessibilité aux moyens de communication. Top. Nous lui expliquons être à la recherche d’un coin pour bivouaquer, à défaut d’être à l’abri de la pluie, pourquoi pas à l’abri du vent. Elle nous conseille d’aller jusqu’au Mas Camargues, où nous trouverons un petit abri et de quoi planter nos tentes. Merci beaucoup madame ! Nous poursuivons notre route, le décor me rappelle le causse Méjean, un peu plus loin mais toujours en Lozère où j’ai pratiqué un peu de spéléo il y a plusieurs années. Nous finissons par arriver, l’air est chargé d’humidité, nous sommes clairement dans un nuage.

Le Mas Camargues est superbe. Plusieurs petits bâtiments, un charme incroyable, nous posons les sacs et allons arpenter les lieux. Nous avons de quoi nous abriter du vent, planter les tentes, et un petit auvent pour sortir les affaires au sec et se poser tranquille. Un havre de paix, lieu idéal pour bivouaquer, même si des panneaux interdisent ce genre de pratique… Nous comprenons, mais nous sommes véritablement seuls en cette saison, nous ne gênons personne, et évidemment nous ne laisserons pas la moindre trace de notre passage. En tout cas merci au département et à la région pour ce genre de bâtiment, une ancienne ferme entièrement retapée pour maintenir debout le patrimoine local, qui apparaît désormais sur les cartes touristiques et qui permet de faire connaître cette région purement somptueuse, et qui tomberait en ruine sinon… Nous plantons les tentes, et pouvons enfin nous poser et manger. Nous avons bien avancé, nous sommes fatigués. Mes chaussons ont fait environ 8km, je n’en espérais pas tant. Mais ils ne sont pas spécialement abîmés, quelle solidité ! 18km nous séparent de Génolhac, nous souhaitons prendre un train vers 14h demain, il va falloir se lever tôt.

Dernière nuit en Lozère !

J4 : 20,5km, +760m -500m

Environs du hameau Salarial

Salarial

Mas Camargues

Vendredi : Nous avons mis un réveil ce matin. Nous replions les tentes, préparons nos sacs. Le temps de se mettre en route, il n’est pas encore 8h. Il pleut, décidément nous n’aurons quasiment pas vu le soleil cette semaine. Sentier carrossable jusqu’à la forêt domaniale du Mont Lozère, puis arrivée au Mas de la Barque. C’est un petit hameau, avec un village de petites maisons en pierre à louer pour les vacances. Superbe. Apparemment c’est un lieu très prisé, quasiment complet toute l’année. Pour la neige l’hiver, la rando et la fraîcheur le printemps et l’été, le brame du cerf à l’automne... Je me suis renseigné sur les prix des locations, ce n’est pas donné… Bref, il y a une auberge ouverte, nous entrons nous mettre à l’abri, la pluie n’a pas cessée depuis notre départ ce matin. Ils proposent entre autres un gâteau à la châtaigne qui attire notre attention, d’autant plus qu’il est mis en valeur avec une affiche ultra-kitch de Jean Dujardin qui le brandit, du genre « l’essayer c’est l’adopter ! ». On dirait une parodie ! Il est venu dans la région 2-3 ans auparavant pour le tournage des « Chemins noirs », l’adaptation du livre de Sylvain Tesson. Mon collègue et moi nous laissons tenter, et effectivement c’est une tuerie… J’en rapporterais à la famille.

On se remet en route, il nous reste une douzaine de kilomètres pour 1000m de dénivelé négatif. Et il pleut, encore, encore, encore… Le collègue porte un jean, ça fait éponge, c’est merveilleux, il a l’impression de marcher avec un pantalon de plusieurs kilos. Quant à moi, j’ai remis mes chaussures de rando évidemment, mais désormais elles sont trempées, il n’y a plus rien à faire. Une fois que l’eau est entrée à l’intérieur, c’est fichu. Il va falloir s’en accommoder, de toute façon il s’agit de la dernière étape. Passage dans des bois, où je déplore que ça monte encore ! Bon sang, quand est-ce que l’on commence la descente ?? Ah ça y est, nous sommes désormais à découvert, et ça descend carrément. Tout est trempé, la visibilité est très réduite, il pleut et il vente en même temps. Le bonheur pour marcher, surtout dans une descente difficile. Avec la capuche qui empêche de voir quoi que ce soit, mais qui protège quand même alors on la garde, c’est toujours un sacré bazar. Au bout d’un moment je la remplace par mon chapeau, qui n’est pas un chapeau de pluie mais il me protège un petit peu et j’y vois beaucoup mieux. Le sentier rejoint le GR 68, sur environ 5km.

La descente est épique, nous sommes trempés, nous n’y voyons rien, mais surtout dans les chaussures ça fait « splatch » à chaque pas, ce qui n’est pas très agréable. Je sais qu’à la longue cela peut créer des ampoules, ce dont j’avais plutôt été épargné jusque-là. La monotonie de ce passage est rompue d’un coup par une salamandre sur notre chemin, véritable dinosaure miniature noir et jaune vif, il me semble que c’est la première fois que j’en vois une dans son milieu naturel. Superbe. Cette marche-là a été assez vide niveau animaux, les troupeaux n’étant pas encore sortis comme je l’ai dit au début du récit, et côté cerf/loup/ours/orang-outan ça a été assez calme également. Du coup une salamandre, c’est bon à prendre ;-)

Le GR est abandonné pour enchaîner avec le PR qui descend à Génolhac. L’heure tourne, nous pouvons attraper le train mais il ne faut pas s’arrêter. Nous forçons le pas, toujours avec les « splatch splatch » dans les godasses. Cette partie-là est pénible au niveau des conditions, mais purement superbe côté végétation. Je ne connaissais pas ce coin, j’avais déjà effectué une autre portion, la Régordane (GR 700) de Génolhac à Alès, qui était superbe aussi par endroits. Enfin la ville pointe le bout de son nez. C’est dingue comme les derniers kilomètres peuvent sembler interminables… Nous retrouvons la civilisation, ça change du Mont Lozère et du Mas Camargues ! On se presse, de mémoire nous arrivons une demi-heure avant le départ du train… Mission accomplie !

J5 : 17,5km, +200m -1100m

TOTAL : 96,5km, +2810m -3360m sur 5 jours.

Le train démarre, nous rentrons au pays… Fatigués, trempés, sales… mais heureux. Fier de nous, et encore émerveillés par tout ce que nous venons de traverser. La première partie de Stevenson effectuée en 2020 avait été très chouette, certains passages étaient très jolis, mais cette portion Langogne-Mont Lozère a été splendide quasiment de bout en bout. La Lozère est un endroit magnifique et je rêve de l’arpenter en long en large et en travers, au même titre que l’Ardèche ou l’Auvergne… Sachant que dans ce département il y a aussi le causse Méjean, l’Aubrac, les gorges du Tarn… Incroyable.
Le 1er janvier 2024 nous avons traversé la Lozère en voiture avec ma famille, nous nous sommes retrouvés sous la neige aux environs du lac Charpal, où nous avons eu le privilège de voir un cerf et 3 biches juste devant nous, en plein jour… Magique.
C’est le département le moins peuplé de France, la nature peut donc s’épanouir librement…

Merci !

Et il pleut, et il pleut...

Environs de Génolhac

PRODUIT	Marque	Modèle/Complément	Poids (gr)	Commentaires

BIVOUAC			3888
SAC A DOS	Osprey	Exos 58 avec Housse anti-pluie Decathlon	1350	Top! Rien à redire
TENTE	Big Agnès	Fly creek HV UL2 avec 11 sardines	1010	Première avec cette tente, impeccable
DUVET	Rab	Ascent 500	1000	Emprunté à ma femme, car soucis de commande sur internet
SAC ETANCHE DUVET	Sea to summit	Ultra-sil 13L	38
MATELAS MOUSSE	Highlander	Camper mat recoupé	220	Fait son job. Pratique pour poser les affaires dessus le matin, le temps de replier la tente.
FRONTALE	Petzl	E-LITE	40	Super rapport poids/prix/autonomie
TAPIS DE SOL	DD Hammond	Magic carpet XL	230	Pour protéger le dessous de la tente/servir de bâche si besoin

CUISINE/HYDRATATION			403
SAC ETANCHE BOUFFE	Sea to summit	Ultra-sil 4L	28
POCHE A EAU	Hydrapak	3L Shape shift	200	Très satisfait, la même depuis des années, jamais eu de souci
GOURDE FILTRANTE	Katadyn	1l BeFree	60	Léger, passe inaperçu dans le sac
COUVERT	Toask	petite cuillère titane	10
COUTEAU	Victorinox	Bantam	30
SACS PLASTIQUES		10 L x 5	15	Pour rembarquer les déchets.
TUPPERWARE		petit tupp plastique	60

SANTE			228
Sac étanche Santé	Sea to summit	Ultra-sil 2L	22
doliprane		X 3	3
lentilles de contact		3 paires de rechange	14
mouchoirs		3 paquets	70	Mouchoir/PQ
dentifrice		Dans petit compartiment pour trempage de lentilles de contact	6
brosse à dent		manche coupé en 2 évidemment! La partie brosse également…	5
lingette désinfectante		x 1	5
Tire-tic			2
baume du tigre		Dans petit compartiment pour trempage de lentilles de contact	8
homéoplasmine		Dans petit compartiment pour trempage de lentilles de contact	7	Multi-usage : Irritations, baume à lèvres…
savon		Petites chutes, celles que l'on jetterait presque à la maison	5
pansement ampoule	Compeed	Assortiment	30
strap			30	Pour faire tenir les Compeed, ou usage seul en prévention des frottements
fil/aiguille		2 aiguilles (ça se perd tellement facilement!)	1	pour percer les ampoules/recoudre un tissu
boules quiès			3	pour gagner de précieuses heures de sommeil en cas de vent/pluie
briquet		Mini Bic	10
duck tape		Mini rouleau	4
épingle à nourrice			1	Pour….je ne sais pas. Mais c'est pas lourd, on ne sait jamais.
sucre		dosette de sucre en poudre	2	En cas d’hypoglycémie, ou de blessure qui fait tourner de l’oeil

VIE QUOTIDIENNE			955
LUNETTES SOLEIL	Cairn	Avec boîte	115
LUNETTES VUE		dans la boîte des lunettes de soleil	20
PORTE-MONNAIE		pochette étanche avec CB, permis, CI, 1 chèque etc…	50
SERVIETTE BAIN	Sea to summit		120	En cas de douche. Je ne m'en suis pas servi, une nouvelle fois
CHARGEUR TELEPHONE	Blackview		75
BALISE GPS	Spot	Gen 4	140	Pour rassurer la famille si absence de réseau + donner position sur la carte, c'est toujours sympa pour les proches.
BATTERIE EXTERNE	Baladeo	Nomade 6600	170
CORDAGES		dyneema ou hauban en petite longueur	20	Multi-usages : hauban supplémentaires, lacet de rechange…
FEUILLE/STYLO		stylo bic coupé en 3	5	Pour écrire, on ne sait jamais. Horaire de bus, train, nom de joli coin traversé…
CARTES IGN		imprimées sur feuilles A4, en complément du GPS	40	moins lourd que carte classique et couvre exactement ma zone
LIVRE		Wilfred Thesiger : Les arabes des marais	150	"superflu" obligatoire!!
SAC ETANCHE	Sea to summit	Ultra-sil 20L	50	Au cas où. Pour la tente par exemple, si repliée trempée

VETEMENTS DANS LE SAC			2130
SACS ETANCHES	Sea to summit	Ultra-sil nano 4L x 2 : 1 linge propre, 1 linge sale	40
VESTE	North Face	Resolve	500	Imperméable et coupe-vent. Top.
POLAIRE	Patagonia	Performance Better Sweater	540
PANTALON	Fjallraven	HIGH COAST ZIP OFF	380	Léger et solide, convertible en short. J'adore!!
T-SHIRT	Rab	Interval	100
CALECON	Puma	Boxer long	85	top pour marcher, évite le frottement des cuisses et ne remonte pas
CHAUSSETTES	X-socks		60	Pour mettre aux pieds.
CHAUSSONS	North face	Chaussons-duvet	210	Elles m’ont bien sauvé la mise sur cette aventure !
CHAPEAU	Haglofs	Solar IV Hat	75	Léger, prend peu de place dans le sac, top
BONNET	McKinley		40
TOUR DE COU	Icebreaker		40
GANTS	Black Diamond		60

TOTAL SAC A VIDE			7604

SUR MOI			2613
SHORT	Fjallraven	HIGH COAST ZIP OFF, juste le short	230
CALECON	Puma	Boxer long	85
CHAUSSETTES	Icebreaker		60
T-SHIRT	Columbia	Zero rules	150
TELEPHONE	Blackview	BV5100 + Dragonne	288	Téléphone - GPS - Appareil photo - Internet
CHAUSSURES	Le Soulor	Ossau, Montantes	1800	Toutes en cuir, faîtes à la main en Béarn. 1ère longue rando avec

BATON	Tomtom015	Fait maison en platane	500	Fidèle compagnon! 3ème jambe, repousse-bêtes sauvages, repose-randonneur, occupation des mains lors des portions planes ennuyeuses, donne un style merveilleux, gratte-dos, numéro de téléphone dessus en cas de perte...

Dernière modification par tomtom015 (15-04-2024 18:22:59)

Maria-den · 19-02-2024 19:55:08

Wahou très jolie parcourt et récit Tomtom !

Vous avez du passer de très bons moments (et d'autres moins rigolo sous la pluie ).

En tout cas merci pour ce partage

lynx18 · 19-02-2024 21:38:16

Merci pour ton récit !
Les grandes pierres dressées sont les Montjoies du Mont Lozère

brons07 · 20-02-2024 08:53:48

Bonjour,
merci pour le récit.
Vous allez vous régaler quand vous ferez la suite du Stevenson.

Nathalie MPK · 20-02-2024 10:41:32

Merci pour ce récit ! J'avais fait Le-Puy - Luc en mai 2023 et il y avait pas mal de monde...
Je me souviens notamment de la 2e étape jusqu'au Bouchet-Saint-Nicolas sous la pluie qui m'avait un peu cassé les pattes.

En tout cas, ça donne envie de continuer le chemin jusqu'au bout

J-M-B 34 · 20-02-2024 15:12:48

Merci, pour ce récit, très belles photo !!!!

tomtom015 · 22-02-2024 09:50:09

Nathalie MPK a écrit :

J'avais fait Le-Puy - Luc en mai 2023 et il y avait pas mal de monde...
(...)
En tout cas, ça donne envie de continuer le chemin jusqu'au bout

Et oui ce chemin est de plus en plus fréquenté. C'est compréhensible, il y a tant de belles choses en chemin! Mais jusqu'en avril c'est calme, pas de souci

brons07 a écrit :

Vous allez vous régaler quand vous ferez la suite du Stevenson.

Oui maintenant on veut voir la suite!!

lynx18 a écrit :

Les grandes pierres dressées sont les Montjoies du Mont Lozère

Merci. Elles sont magnifiques.

maria-den a écrit :

Vous avez du passer de très bons moments (et d'autres moins rigolo sous la pluie).

Effectivement. Ça fait partie des joies de la marche! Même en consultant les prévisions à l'avance, on n'est sûr de rien. Mais sur ce coup-là nous n'avons pas à nous plaindre, nous avons été épargnés par la pluie quasiment tout le long, et avons fini trempés seulement pour la dernière étape. Et ce qui devait arriver arriva, entre mes chaussures trop serrées et les 17km sous la flotte, au final j'ai eu les petits orteils qui s'étaient entièrement transformés en ampoules géantes. C'était beau à voir

En tout merci à tous pour vos commentaires.

Phil82 · 22-02-2024 12:50:04

Le coin a l'air super, mais apparemment en avril les arbres n'ont pas encore bourgeonné...
Il y a une chance que ce soit tout vert dès début mai où il vaut mieux attendre pour ça?

tomtom015 · 22-02-2024 14:24:30

Des locaux seraient en mesure de nous répondre.

Pour ma part je le découvrirais bientôt, Stevenson Part 3 fin avril/début mai!

Alex le pèlerin · 22-02-2024 14:50:48

Salut,

Pour l'avoir fait en 2022 du 2 au 10 mai en remontant, c'était déjà bien vert, champs de pissenlits et genêts en fleurs, j'en ai pris plein les yeux même si il y a eu des matinées froides (2-3 degrés avec vent)
Si tu attends jusqu'au 10 mai ça sera juste magnifique mais il se peut qu'il fasse vraiment chaud sur la dernière étape St Jean du Gard - Ales.

Voilà pour mon humble participation, en espérant avoir pu vous éclairer

Phil82 · 22-02-2024 15:05:47

Merci Alex, mais je parlais des arbres...
Sur un récit Youtube de La tanière de JR, j'ai vu qu'il n'y avait que des bourgeons et il est parti le 20 mai 2021.
Si je pars sur les 2 premières semaines de mai (27 avril au 8 mai) et qu'il n'y a pas de feuilles aux arbres j'ai peur de déprimer, en plus de la pluie assez fréquente à cette époque généralement.

Alex le pèlerin · 22-02-2024 15:53:07

Pour les hêtres et les châtaigners ça fait un peut tôt, mais je n'ai pas de souvenirs de forets tristes.
Tu auras beaucoup de forêts de conifères sur la moitié nord et sur la dernière partie tout sera déjà bien vert. Il faut aussi garder en tête qu'à partir du mont Lozère tu passes en quelques jours d'un climat continental / montagnard à plus de 1000m d'altitude à un climat méditerranéen à 100m d'altitude (ou guère plus).

tomtom015 · 22-02-2024 16:58:24

J'imagine que c'est une question de goût, mais pour ma part je n'ai pas non plus eu de ressenti de forêt "triste". Même si on est bien d'accord qu'en général c'est plus joli avec les couleurs printanières.

Comme le dit Alex, tu auras jusqu'au Mont Lozère un peu d'altitude, donc du retard de floraison par rapport à plus bas.

Après il y a la question de la fréquentation, plus tu avanceras dans la saison, plus il y aura de monde. Mais plus ce sera fleuri.

Il y a un choix à faire!

Pour ma part j'ai rarement le choix dans la date (...), mais je m’accommode très bien du mois d'avril, bien frais pour marcher et presque seul sur les sentiers

Phil82 · 22-02-2024 18:26:31

Merci pour ces infos.
Donc logiquement si je comprends bien, si j'y vais je ferais mieux de le faire dans le sens nord-sud, pour espérer laisser un peu plus de temps aux feuillus de la partie sud de se couvrir de vert.
J'avais envisagé l'inverse en fait (sans doute mon esprit de contradiction ).

Dernière modification par Phil82 (22-02-2024 18:28:46)

tolliv · 22-02-2024 19:00:51

Phil82 a écrit :

#699138Merci pour ces infos.
Donc logiquement si je comprends bien, si j'y vais je ferais mieux de le faire dans le sens nord-sud, pour espérer laisser un peu plus de temps aux feuillus de la partie sud de se couvrir de vert.

[JOKE]
connaissant ta vitesse de progression, si tu démarres du nord en mai les feuilles risquent d'être déjà tombées quand tu vas arriver dans le sud, non ?

[/JOKE]

Alex le pèlerin · 22-02-2024 20:19:05

Si tu veux voir les forêts verdoyantes je te conseille le sens nord-sud, mais tu auras en effet beaucoup de monde à partir de début mai à le faire dans ce sens.
Pour l'avoir fait dans le sens sud-nord je croisait énormément de monde sur la fin de mon parcours, mais j'étais bien le seul à le faire dans ce sens, certains pensaient même que je m'était trompé de direction.

tomtom015 · 22-02-2024 21:06:46

tolliv a écrit :

connaissant ta vitesse de progression, si tu démarres du nord en mai les feuilles risquent d'être déjà tombées quand tu vas arriver dans le sud, non ?

Non ça c'est moi

alex a écrit :

Si tu veux voir les forêts verdoyantes je te conseille le sens nord-sud, mais tu auras en effet beaucoup de monde à partir de début mai à le faire dans ce sens.
Pour l'avoir fait dans le sens sud-nord je croisait énormément de monde sur la fin de mon parcours, mais j'étais bien le seul à le faire dans ce sens, certains pensaient même que je m'était trompé de direction.

Oui si tu le fais dans le sens "normal" Nord-sud, à partir de mai, tu seras comme qui dirait "accompagné". Tu croiseras un peu toujours les mêmes personnes et suivant vos étapes, votre rythme de marche, tu en retrouveras certains régulièrement.

Alors que si tu le fais dans le sens Sud-Nord, à priori vous ne serez pas nombreux à le faire comme ça, donc même si tu croises du monde ce ne sera pas toujours les mêmes de jour en jour.

Une nouvelle fois, ça dépend ce que l'on cherche.

phil82 a écrit :

Donc logiquement si je comprends bien, si j'y vais je ferais mieux de le faire dans le sens nord-sud, pour espérer laisser un peu plus de temps aux feuillus de la partie sud de se couvrir de vert.

Ben je dirais l'inverse du coup?

Le Stevenson fait environ 230km, si l'on compte les étapes "officieuses" Le Puy/Monastier et St-Jean/Alès. Du Puy à Florac, soit environ 3/4 du parcours, tu évolueras entre 600 et 1700 d'altitude, avec une moyenne on va dire à 1000m. Puis ensuite sur le dernier quart tu redescends sous les 600, jusqu'à 100 environ.

La végétation en altitude étant plus lente à bourgeonner, ne vaut-il pas mieux commencer par le Sud, qui fleurit plus tôt, pour laisser quelques jours de plus à la partie en altitude? Ou j'ai pas compris le fil?

Enfin dans tous les cas, tu vas te régaler Et suivant dans quel sens tu le fais, quelle vitesse tu avances, quelle date tu choisis, on risque de se croiser

Dernière modification par tomtom015 (22-02-2024 21:09:21)

Phil82 · 22-02-2024 21:16:47

connaissant ta vitesse de progression, si tu démarres du nord en mai les feuilles risquent d'être déjà tombées quand tu vas arriver dans le sud, non ?

C'est vrai que je fais un gros déplacement d'air quand je marche

Moi j'ai compris d'Alex qu'au nord c'était des résineux et au sud des feuillus, d'où l'idée qu'au nord c'est plus vert donc je pars de là, et qu'au sud aura un peu plus de temps pour se couvrir de vert d'ici à ce que j'y arrive (si j'y arrive!)...

UG · 23-02-2024 09:42:06

Phil82 a écrit :

#699145
connaissant ta vitesse de progression, si tu démarres du nord en mai les feuilles risquent d'être déjà tombées quand tu vas arriver dans le sud, non ?
C'est vrai que je fais un gros déplacement d'air quand je marche
Moi j'ai compris d'Alex qu'au nord c'était des résineux et au sud des feuillus, d'où l'idée qu'au nord c'est plus vert donc je pars de là, et qu'au sud aura un peu plus de temps pour se couvrir de vert d'ici à ce que j'y arrive (si j'y arrive!)...

C'est vrai qu'il y a pas mal de châtaigner au sud, mais aussi beaucoup de pin et de chêne vert qui sont persistant.

Mais c'est très changeant. J'ai de la vallée dans les vallées cévenol.
La face nord est feuillu (châtaigner), la face sud est persistant (pin et chêne vert)

tomtom015 · 23-02-2024 10:06:12

Du coup tu dois parler de la partie plutôt Cévennes Gardoise, c'est-à-dire une fois passé Florac/Cassagnas il me semble.

En tout cas, et comme on le voit sur les photos de ce sujet, dans la portion entre Notre-Dames-Des-Neiges et le Mont Lozère, nous traversons tantôt hêtraies tantôt résineux. Et cette partie m'a beaucoup plus plu que la partie le Puy - Langogne.

Et à y être, je précise que l'étape le Puy - Monastier sur Gazeille, en plus de ne pas être une réelle portion parcourue par Stevenson, je l'avais trouvée très peu intéressante, avec beaucoup de goudron. Ayant à ma disposition un nombre limité de jours de marche, j'avoue que cela m'avait frustré d'en "gâcher" une pour parcourir cette étape.
Si l'on a du temps à foison, pourquoi pas la faire, mais si comme moi vous êtes limités par le temps, commencez direct de Monastier

Phil82 · 23-02-2024 11:24:57

Merci beaucoup pour l'info, il me semblait aussi que le début n'était pas très nature.
En plus il semble y avoir le parking des randonneurs de gratuit au Monastier, et La Malle Postale qui dépose à la pharmacie du village pour le retour.

Dernière modification par Phil82 (23-02-2024 11:25:32)

Ludomero · 20-03-2024 00:24:52

Sur la première photo j'ai trouvé que Modestine avait un air bien féroce... avant de comprendre qu'il s'agissait bien sûr de la bête du Gévaudan et non pas de l'ânesse de Stevenson.

J'ai un peu de mal à me concentrer, aussi je me contente souvent des images que j'ai ici trouvées bien agréables.
Fin 2019 (après le chemin de Saint Guilhem et avoir rejoint le Puy) j'ai marché sur la Régordane qui double le chemin de Stevenson: j'ai l'impression que tu as opté pour le chemin le plus sympa.

Merci pour ton compte rendu Tomtom.

Dernière modification par Ludomero (20-03-2024 00:25:36)

tomtom015 · 20-03-2024 09:18:58

Salut et merci à toi.

Je ne sais pas si le Stevenson est plus sympa que la Régordane, mais il est clair que ces chemins ont beaucoup de points communs! Ils partent du même endroit pour arriver tous les deux dans le Gard. Le Stevenson lui passe par le Mont Lozère, tandis que la Régordane emprunte la faille de Villefort au pied des Cévennes. C'est splendide là-bas aussi...

Ce qui est évident c'est que pour l'un il s'agit d'une promenade volontaire d'un homme qui suivait les bonnes volontés d'une ânesse, et que l'autre est un chemin "logique", au plus court, d'historique commercial et religieux.

J'ai parcouru Génolhac - Alès, je m'étais vraiment regalé! Hormis l'arrivée à Alès bien entendu...

Ce qui frappe lorsque l'on fait Stevenson est justement ce côté "zig-zag" que n'a pas la Régordane qui trace tout droit.

Les 2 sont à faire il me semble

Tu as fait le chemin de St Guilhem? J'aimerais beaucoup le faire... Humm, de l'Aubrac à l'Hérault en passant par Navacelles! C'est marrant, je suis justement en train d'écrire le récit d'une petite rando dans ces environs.

Bonne journée

brons07 · 20-03-2024 17:32:45

Stevenson plus agréable que Régordane, sans aucun doute.

Le forum de la randonnée légère ou ultra-légère !

Annonce

#1 19-02-2024 17:30:36

[Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#2 19-02-2024 19:55:08

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#3 19-02-2024 21:38:16

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#4 20-02-2024 08:53:48

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#5 20-02-2024 10:41:32

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#6 20-02-2024 15:12:48

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#7 22-02-2024 09:50:09

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#8 22-02-2024 12:50:04

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#9 22-02-2024 14:24:30

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#10 22-02-2024 14:50:48

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#11 22-02-2024 15:05:47

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#12 22-02-2024 15:53:07

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#13 22-02-2024 16:58:24

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#14 22-02-2024 18:26:31

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#15 22-02-2024 19:00:51

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#16 22-02-2024 20:19:05

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#17 22-02-2024 21:06:46

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#18 22-02-2024 21:16:47

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#19 23-02-2024 09:42:06

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#20 23-02-2024 10:06:12

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#21 23-02-2024 11:24:57

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#22 20-03-2024 00:24:52

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#23 20-03-2024 09:18:58

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

#24 20-03-2024 17:32:45

Re : [Récit + liste] Stevenson Part 2 - Avril 2023

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