Aller au contenu

Annonce

#1 04-09-2020 12:12:06

zebulon77
Membre
Inscription : 04-09-2020

18 jours dans le Trièves et le Dévoluy

7GaFLigcV.Trives-Dvoluy-t-2020b.jpeg

Documents utilisés :
Topoguide Tour dans les Hautes-Alpes
Sur internet, fiches des Randonnées paysannes dans le Trièves : https://lesglobeblogueurs.com/randos-paysannes-trieves/


Jour 1

La veille, arrivée par car à la gare de Monestier de Clermont la nuit tombante. Un gars du coin m'indique un passage par la voie ferrée conduisant à une petite route qui monte jusqu'au Col de Fraisse. Du coup, je manque le Col de la Sée.
Bivouac dans une nuit chaude et tranquille. A les Pignes, après le Col de Maissenas, possibilité de bivouac sympa avec une vue dégagée, 10' avant Côte Rouge qui offre un point de vue exceptionnel.
7GaIhB18w.20200813_121021.jpeg
Pont de l'Ebron, puis passerelle très fréquentée. Traversée d'une forêt jusqu'à la route de Villarnet. Point d'eau 200 m à gauche.
Orage et pluie en début de soirée. Je plante la tente dans un coin de champ non loin d'un cimetière, après le Col de Cornillon.


Jour 2

J'emprunte de très beaux chemins en sous bois par un temps ensoleillé. Bivouac possible dans un champ juste avant Villard de Touage (fontaine à l'entrée du village). Col de la Croix Charvet, spot avec vue magnifique sur Mens. On aperçoit un vaste bâtiment : j'apprendrai qu'il s'agit de l'Ecole modèle protestante. A Mens, je peine à trouver un coin pour poser la tente. Finalement, je déroule mon duvet sur la table abritée des jardins familiaux. Nuit bercée par le chant du ruisseau. Merci les copains jardiniers !


Jour 3

Avant re reprendre mon baluchon, je profite du marché de Mens. Un photographe qui vient de publier un bouquin sur le Trièves vend aussi différents petits objets ramenés d'Inde et du Népal. J'ai un coup de coeur pour une flûte en cuivre au doux son velouté. Elle rejoindra la tin whistle déjà fourrée dans mon sac ! A 40' de Mens, bon plan bivouac avec banc et point de vue. 10' plus loin point d'eau à Menglas. A 2h45 au pont de la Vanne, chouette coin bien ombragé en bord de ruisseau. Bivouac possible mais voisin vigilant qui interdit camping et feux. 10' plus loin point d'eau (Les Manceaux). Après avoir suivi une route, longue montée par une sente à travers une forêt dense. Puis après le Col de Georges (sur un écriteau, le haut du "o" de "col" a été gommé), descente  en longeant le torrent de l'Ebron dans un paysage calcaire aride. Peut-être est-il plus intéressant de passer par le Col de Mens ou les Versannes ? Ma tente est plantée Croix du Ratier qui surplombe le très paisible village de Tréminis.
7GaGLfsFG.20200816_085320.jpeg
C'est un peu osé, mais j'assume. La nuit tombante, éclats sonores des aboiements des chiens se disputant aux quelques hurlements de loups. Hululements des chouettes, vagissements des vaches complétés le lendemain matin par le tonitruant chant du coq. Flamboyant concert nocturne dans le cirque de Tréminis !


Jour 4

15' après Tréminis direction Col de la Croix, spot sympa dans un champ (30' plus loin point d'eau à Chenal). Agréable montée en pente douce puis traversée d'un torrent. On grimpe dans une belle forêt pour aboutir au Col de la Croix à 1500 m d'altitude (point d'eau 15' avant). La montée plus ardue se poursuit jusqu'au Col de Charnier (2000 m).
7GaGPlpzz.20200816_173113.jpeg
Je redescend dans un paysage hiératique où souffle un vent froid. Après le lac de Lauzon, on débouche sur un plateau herbu. Des bergers conduisent leur troupeau. Enfin de la vie ! Peu avant La Chaux (fontaine), je monte ma tente in extremis avant un orage bref mais intense. Ouf !


Jour 5

Réveil dans un paysage brumeux et paisible. Très joli chemin à partir de la Joue du Loup. Sur le GRP, à 15' excellent spot bivouac près de la bergerie des Chaumates (table et point de vue). Au Collet du Tat, vaste panorama sur les massifs du Dévoluy : à l'ouest, le Col des Aiguilles, l'Obiou, le Grand Ferrand et à l'est, le Bec de l'Aigle, le Col de Rabou et le pic de Bure. Voilà pour le menu...
7GaH218v9.20200818_191425.jpeg
Je redescend tranquillement pour découvrir Superdéprime, euh je veux dire Superdévoluy : une longue barre d'immeubles d'une dizaine d'étages pile en plein milieu du site naturel exceptionnel du cirque du Dévoluy ! Et ouais, les cons ça ose tout c'est comme ça qu'on les reconnaît. Mais bon je fais mine d'avoir rien vu (j'ai du rêver c'est pas possible) et je file tout droit en descendant sur St Etienne en Dévoluy. Avec un tel nom, j'imagine un trop mignon village avec sa petite supérette bien pratique pour se ravitailler. Et ben faites une croix sur tout ça : le coin est paumé, une épicerie de misère est tenue par un vieux papi qui a mis 20 minutes à me servir 2 tomates hors de prix. Bon, tout bien réfléchi, Superdévoluy c'est peut-être pas si mal que çà... En tout cas le Carrefour Montagne est bien mieux achalandé et moins cher qu'à la Joue du Loup. Le tourisme de masse a parfois du bon, non ? Ils ont juste oublié d'avoir une vraie boulangerie : heureusement il y en a une avec du bon pain à la JdL.


Jour 6

Repos à ma station préférée. En remontant vers le Collet du Tat, un chemin à gauche offre de nombreux espaces pour se poser à l'écart, avec vue sur les massifs alentours.


Jour 7

Pas de pluie pendant la nuit et pourtant la toile de tente perle d'humidité ! Elle séchera vite avec la montée du soleil. Je pars gonflé à bloc pour le Col de Rabou. Le départ se fait tout en bas à gauche en contournant un restaurant sur la droite. 300m en remontant vers la station, point d'eau à l'office de tourisme/Poste (on en trouve un autre plus haut au centre sportif).
7GaH7YwDx.20200819_114547.jpeg
Et c'est le début d'une randonnée enchanteresse. D'abord une montée en pente douce à travers de vastes espaces aux couleurs ocre vert, teintés du roux des feuilles de myrtilles.
7GaHgRXie.20200819_134013.jpeg
Puis arrivée au Col avec vue grandiose sur les massifs de Haute Provence, la vallée du Buëch en contrebas. Au loin, on distingue le Mont Ventoux. Des rapaces dominent le ciel. Le GPR se poursuit par un sentier peu visible qui descend en pente raide, légérement sur la gauche juste après le Col.
7GaHkViEt.20200819_163911.jpeg
Il aboutit à Un beau et bon chemin de berger en balcon aux accents méridionnaux, bordé çà et là de bouquets de lavande.
7GaHnlPaT.20200819_165133.jpeg
Plus haut un troupeau de vaches paissant en liberté rappelle que nous sommes encore bien dans les Alpes... Arrivé au premier ruisseau, je m'obstine pendant plus d'une heure à chercher la chapelle de la Crotte mentionnée dans le topoguide. Je découvrirai qu'il s'agit en fait d'un second ruisseau plus loin en suivant le balisage GPR (profiter du premier à l'eau plus cristalline pour s'approvisionner). Tard et un peu exténué, je tombe enfin sur la chapelle que je n'espérais plus ! Mais mon moral est vite ragaillardi par ce lieu ombragé un peu énigmatique digne d'un conte de fées, à la fois étrange et protecteur et doté d'un espace bivouac. Deux gars y ont déjà installé leur tente. C'est leur première rando itinérante et ils ont l'air ravis ! Après une douche apaisante dans le ruisseau, je m'endors fatigué mais heureux, protégé par la petite chapelle et la présence de mes compagnons de passage.


Jour 8

Poursuite du chemin qui traverse une merveilleuse forêt (la même que celle du conte de la chapelle). A 20' possibilité bivouac sur terrain plus dégagé juste avant la bergerie de la Grangette (point d'eau). Bien prendre le chemin qui s'élève à droite juste avant celle-ci. Le paysage s'élargit à partir du Col de la Conode (lieu de pause agréable) et suit un chemin étroit en balcon. Point d'eau au Col de Matachare. Descente jusqu'au hameau inhabité des Sauvas, bel endroit pour se poser et installer sa tente, bercé par le doux chant de la fontaine. Sur les conseils de randonneurs originaires de Gap que je viens de croiser, j'entreprends l'ascension du Pic de Bure qui, il est vrai, me nargue depuis un certain temps dans le lointain... Après avoir déposé mon sac en contrebas, je grimpe un chemin raide de plus en plus rocailleux. Après 1h30 on accède à la Fontaine du Vallon (source et bivouac possible). Encore 1h éprouvante pour arriver au St Graal : panorama sur les cîmes bleutées des Ecrins.
7GaHsqsK0.20200820_175308.jpeg
Mais au vu de l'effort concédé je suis plutôt déçu. Il est vrai que je n'ai pas poussé le chemin jusqu'au bout par manque de temps. Redescente assez ludique en dévalant la pente dans les cailloux. Retour aux Sauvas où je passe la nuit.


Jour 9

Reprise de la boucle du GPR. Chemins peu intéressants (du moins au regard de ceux que je viens de sillonner) pour aboutir au Col de Festre avec un restaurant au bord d'une route (point d'eau). Ravitaillement à la Joue du Loup (2h Aller retour).
7GaHuWXw8.20200821_122628.jpeg
Avec du recul, je regrette cette étape. Il eut été préférable de poursuivre au-delà du Pic de Bure pour redescendre ensuite vers la Joue du Loup en passant par le plateau d'Aurouze. Il est même possible de poser sa tente à la Fontaine du Vallon pour repartir au matin par le chemin non balisé et plus accessible qui s'élève sur la gauche. Il conduit directement à l'observatoire de l'IRAM.


Jour 10

Après le Col de Festre, on quitte le GPR pour le GR94. Nombreux spots bivouac en bord de sentier.
7GaHxOJeR.20200822_100316.jpeg
Traversée émerveillée du Vallon des Aiguilles où serpente gracieusement un ruisseau. Tout le vallon est baigné de soleil et j'en profite pour faire un petit brin de toilette dans le silence de la montagne. Le temps vient de s'arrêter et si je ne viens pas de traverser le paradis, çà y ressemble quand même sacrément ! On arrive sans effort au Col de l'Aiguille (ce nom j'en comprends le sens au vu du rocher qui l'escorte). Descente précautionneuse par un sentier instable puis plus confortable et abrité du soleil jusqu'à La Jarjatte. Attention, balisage peu visible : bien prendre le sentier qui dévale à droite juste avant la dalle de béton qui traverse le torrent. Au niveau du centre de secours, ne pas s'engager sur la route et prendre un sentier à gauche. Dans tous les cas, rester sur le sentier qui longe la rive droite du torrent jusqu'à La Jarjatte. Là-bas, le GR traverse le cours d'eau et suit la rive gauche (ne pas se fier au topoguide qui fait bêtement endurer 1 h de goudron sur l'autre versant). On finit par atteindre le pont de Trabuëch (lieu de baignade). En traversant le hameau qui abrite de grands et beaux potagers, j'aperçois une file de jolis pains exposés sur une table dehors. Le lendemain, au marché de Lus, la vendeuse de pains qui me reconnaîtra, moi qui passait avec mon petit sac, me dira qu'il s'agissait d'une fournée ratée ! Les miches qu'elle vend ne le sont pas : d'ailleurs j'en prends une !
7GaHC7cVJ.20200822_155159.jpeg
Superbe vallée qui me fait comprendre pourquoi pourquoi j'ai tant aimé le Trièves : LA LUMIERE ! Si transparente ici et là-bas et qu'on retrouve moins dans le Dévoluy (question d'altitude sans doute). D'ailleurs Lus la Croix Haute, "Lus" çà voudrait pas dire lumière par hasard ? Aux Preinas, prendre direction Le Cheylard, variante GR un peu plus longue mais qui évite la route, traverse une jolie forêt et accède à une clairière propice au bivouac 10' avant le bourg de Lus.


Jour 11

Repos à Lus la Croix Haute.


Jour 12

Un vent d'ouest plutôt frisquet qui souffle depuis hier persiste encore aujourd'hui. Mais le ciel semble se dégager. Bonne nouvelle pour une étape que j'attendais avec impatience : les balcons de la Jarjatte ! J'hésite à emprunter la variante balisée jaune-vert via le Pic de l'Aigle mais j'opte finalement pour continuer le GR.
Spot bivouac au pont des Almayeres (fontaine au hameau). Après le pont, le chemin est jalonné d'adorables petites cascades. A 5' replat pour bivouac plus dégagé. Après une grange, le balisage prêtre à confusion : bien suivre les cairns qui montent à droite du ruisseau. Arrivé au Col de Jajène après 700 m de dénivelé, somptueux panorama à 180° sur le Trièves et le Grand Ferrand.
7GaHH907t.20200824_135635.jpeg
Un spectacle à vous donner des ailes ! Ce n'est plus moi qui guide mes jambes mais mes jambes qui me hissent plus haut encore où le plus beau m'attend : 360° de panorama à couper le souffle le long d'un chemin de crête qui déroule son tapis loin devant. Abrité du vent par de rares rochers, je profite une dernière fois du silence des cîmes avant de retrouver le Col de la Croix et le chemin qui descend jusqu'à Tréminis.


Jour 13

Le village, toujours aussi tranquille, est constitué de trois petits bourgs : l'Eglise, Château-Méa et Château-Bas où on touve quelques commerces (une épicerie fermée fin aout début septembre et un restau). Grimpée en forêt par un sentier assez raide qui s'assouplit et débouche sur un alpage, le Châlet des Pâtres, avec une petite bergerie. Le berger très sympa me conduit derrière sa maisonnette où sèchent ses fromages de façon très artisanale. Je lui en achète quelques uns. Plus haut sur le chemin, il en a aussi mis en vente en libre service dans une boîte.
7GaHJUsjJ.20200825_120210.jpeg
On continue par le même balisage jaune que l'on peut quitter plus loin pour faire un détour par la Cascade de la Pisse (après la Chapelle de la Crotte, ça ne s'invente pas). Sentier très rock'n roll mal entretenu et vaguement balisé. Cependant la cascade vaut le détour : on peut aussi y accéder en poursuivant le balisage jaune que l'on quitte en remontant à gauche avant le pont des Rioux (1h A/R).
7GaHPw3IH.20200825_134213.jpeg
Après avoir savouré mes délicieux fromages sur le bon pain de Trabuëch, je quitte la frâicheur de la cascade et du charmant ruisseau qui l'accompagne pour brusquement endurer une chaleur pesante. J'accélère le pas en rasant le bord du chemin pour vite arriver à Lalley et m'affaler sur le premier banc ombragé. J'attends patiemment que le soleil se fatigue et reprends la route. Le chemin un peu uniforme (vous savez, celui dont la largeur correspond exactement à celle d'un tracteur) me conduit de petits villages en petits villages, amoureusement nichés autour de leur clocher : après Lalley, St Maurice en Trièves d'où l'on peut jouir d'une vue sublime sur le plateau du Trièves magnifié par la lumière du soir...


Jour 14

7GaHSN2HU.20200826_091147.jpeg
... Monestier du Percy, Le Percy et Clelles avec chacuns leur bon petit café-restau tout simple dont la terrasse abritée est bercée par le chant mélodieux d'une fontaine. Avant Monestier du Percy, bon spot à Bayardière avec banc et vue sur la chaîne du Vercors. L'après-midi promet d'être chaud mais bientôt l'air se fait beaucoup plus respirable en gagnant de l'altitude. Spot à la sortie de Clelles (Croix de Malverger) et plus loin après la nationale. Bon spot aussi à Château-Vieux, 10' avant Chichilliane , sous les sapins avec fontaine 200 m en contrebas. En continuant le chemin au même niveau on trouve une bifurcation avec un sentier conduisant au Mont Aiguille et un autre à Trézanne.


Jour 15

Après une cueillette de prunes dans le village, débarassé de mon sac à dos, je pars tout léger sous le beau soleil à l'ascenscion du Pas de l'Aiguille. Longue montée de 3h pour bénéficier au final d'une vue sensationnelle sur le Vallon de Donnière sur lequel trône imperturbable le Mont Aiguille.
7GaI0XTpr.20200827_140214.jpeg

7GaI4xKhn.20200827_153353.jpeg
Et puis plus haut, le Pas de l'Aiguille où pâture un troupeau d'une trentaine de magnifiques chevaux noirs ! Je retrouve avec ravissement ce lieu que j'avais découvert par un bienheureux hasard lors de ma traversée du Vercors l'année dernière. Cette découverte, je la poursuis en montant vers le Pas de l'Esaure. L'itinéraire jaune-vert bien signalé à la montée est totalement dépourvu de balisage sur le Plateau, sauf quelques cairns. Sans cartes, j'hésite beaucoup sur le chemin à emprunter.
7GaI7oP3U.20200827_173414.jpeg
Heureusement je tombe sur une famille de randonneurs du coin. La dame avec un dévouement sans faille me prend sous son aile pour me guider. On croise d'autres pelés aussi paumés que moi qu'elle prend aussi en charge. Les vastes vues sur le plateau offrent des vues à tomber à genoux ! Après la Jarjatte, cette journée sera pour moi la deuxième cerise sur le gâteau d'un si bel itinéraire !

Jour 16

J'endosse à nouveau mon sac pour revenir sur Clelles en passant par Trézanne où j'espère trouver des fromages. Malheureusement en fin de saison, ils n'en vendent que sur les marchés. Passage par Ruthière aux bâtisses d'un riche passé. Le balisage jaune-vert offre une variante  par un sentier de découverte sympa. A Trézanne, redescente vers Clelles sous la pluie. Là-bas je passerai l'après-midi confortablement calé contre la fontaine du café restaurant en regardant tomber cette pluie à laquelle je n'étais plus habitué. Comme le signe annonciateur de mon retour à la maison...
7GaI9Uec9.20200827_174357.jpeg


Jour 17

Retour sur Grenoble.
Deux possibilités : Cars Transisère ou Cars/trains SNCF. Je choisis Tansisère : le chauffeur blasé me dit que le paiement ne se fait que sur internet. Vous n'avez pas internet ? Alors montez c'est gratuit ! Un bon plan...


Jour 18

Retour au bercail en passant par Lyon.


Ne demande jamais ton chemin à celui qui le connaît.
Tu risquerais de ne pas t'égarer.

Hors ligne

#2 08-09-2020 10:10:21

oli_v_ier
Administrateur
Inscription : 24-01-2005
Site Web

Re : 18 jours dans le Trièves et le Dévoluy

Bienvenu Zebulon ! Merci pour ce récit qui détaille l'itinéraire, pourrais tu nous en dire plus sur ton matériel, la randonnée légère, ce qu'elle t'apporte, comment tu la pratique ?


La marche ultra-légère n'est pas un but, mais un moyen. "Un sac lourd est un sac bourré d'angoisse."
Mon équipement pour l'Islande 2008 en détail.

Hors ligne

#3 08-09-2020 12:24:37

René94
Membre
Lieu : Mont Griffon (du 9-4)
Inscription : 30-12-2009

Re : 18 jours dans le Trièves et le Dévoluy

Merci pour ce récit de ces secteurs que j'adore.
Et merci pour l'indication des bons endroits de bivouac smile


"Je ne suis pas ce qui brille..." (F. Marchet)
Mon trombi

Hors ligne

#4 08-09-2020 14:03:09

denq
Membre
Inscription : 30-05-2007
Site Web

Re : 18 jours dans le Trièves et le Dévoluy

Salut!
On adore le Devoluy comme toi!
La liaison vers le Mont Aiguille fait un ensemble bien esthétique ! Sinon, le pic de Bure se descend aussi par la très sauvage Combe Ratin, on peut aller au téléphérique par un vallon où il y a des stèles commémorant la catastrophe...
Edit ortho

Dernière modification par denq (08-09-2020 14:04:01)


Vaut mieux être un peu titane qu'un grand mulet...

Hors ligne

#5 08-09-2020 23:09:07

zebulon77
Membre
Inscription : 04-09-2020

Re : 18 jours dans le Trièves et le Dévoluy

Merci à tous pour vos retours.

Voilà maintenant 7 ans que je pratique la rando légère à pied. Avant c'était le vélo itinérant. J'ai commencé par le Camino del Norte sans tente.
L'année suivante je partais en bivouac pour le Massif central et puis le GR20. A partir de là plus personne n'a pu m'arrêter !
Je dois une fière chandelle au forum Randonner-léger qui m'a beaucoup aidé à constituer mon sac et aussi apporté de chouettes idées d'excursions.
A ce propos, je suis touché par ton message René94, car tes retours de terrain m'ont vraiment emballés. Particulièrement celui de la Côte amalfitaine où j'ai marché 10 jours l'année dernière : grâce à toi ! Celui aussi de Ténérife où j'avais prévu d'aller cette année, mais c'est partie remise pour cause de COVID.

Que m'apporte la randonnée légère ?
D'abord une sensation de liberté : pas besoin de réserver quoi que ce soit (ou si peu), on peut changer d'itinéraire au gré des envies ou des aléas divers et variés. On a l'esprit libre, détaché, disponible aux événements. C'est comme un cheminement intérieur. Peu à peu, au fil des années, on apprend à se débarrasser du superflu, à être heureux avec peu. Ensuite un certain rapport privilégié à la nature : se lever avec le soleil et le chant des oiseaux, faire face humblement aux intempéries, etc
Franchement là je pourrais vous en faire une tartine ! Ce matin j'ai entendu sur France Inter l'interview d'une actrice qui pratique la marche itinérante.
Et ce qu'elle a dit à ce sujet m'a bluffé car je me suis bien reconnu dans ses propos. Je vous invite à écouter : https://www.franceinter.fr/emissions/bo … embre-2020

En tout cas je recherche surtout à marcher en douceur, presque en mode balade. Je me donne 5h de marche par jour et je me réserve des jours de repos.

Je vais faire la liste du matériel que j'ai utilisé et vous l'enverrai dès que possible.


Ne demande jamais ton chemin à celui qui le connaît.
Tu risquerais de ne pas t'égarer.

Hors ligne

#6 17-09-2020 22:20:41

zebulon77
Membre
Inscription : 04-09-2020

Re : 18 jours dans le Trièves et le Dévoluy

Comme convenu, voici la liste du matériel que j'ai utilisé pour cette randonnée.

Sac Wilsa Raid 38 : 540 g
Tarptent Contrail : 800 g
Tyvek 3 m x 1,5 m : 250 g
Sac de couchage Robens Icefall 1 : 1120 g
Matelas gonflable Thermarest Neoair : 600 g
Oreiller gonflable McKinley : 95 g
Drap de sac en soie Silk liner : 130 g
Guêtres tsl Outdoor : 130 g*

Doudoune Quechua avec capuche : 275 g
Pull hiver col camionneur : 675 g*
Polaire manche longue Quechua : 300 g
Maillot Techfresh 100 (rechange) : 120 g
Bas de short convertible : 100 g
Collants running Kalenji : 170 g
Petit short : 100 g
Cape de pluie pélerin Elementerre : 280 g
2 slips (rechange) : 50 g
Slip de bain : 50 g
1 paire de chaussettes (rechange) : 100 g
Bonnet polaire Quechua : 25 g
Gants : 60 g
Sandales : 190 g

Popote Esbit : 220 g
Boîte plastique encastrable dans popote : 15 g
Ecran (carton découpé dans pack de lait) : 15 g
Mini briquet : 10 g
Petite cuillère : 20 g*
Couteau Opinel n°6 : 30 g
Cordelette 4 m : 30 g
Sac léger Newfeel : 60 g

Petite trousse de toilette : 130 g
Petite boîte avec savon de Marseille en poudre
1/3 Tube dentifrice
1/2 Brosse à dents
Baume lèvre
Petit coupe ongle
Cotons tige
Rasoir plastique avec 2 têtes de rechange

Gant de toilette : 50 g*
Serviette PackTowl ultralite : 55 g
Mouchoir tissu : 20 g*

Batterie rechargeable Essentiel b : 120 g
Chargeur + cordon + oreillettes : 60 g
Lampe Elops st500 Vioo : 20 g
Kit réparation matelas : 10 g

Livre : 85 g
Flûte tin whistle : 45 g
Etui avec lunettes solaires : 100 g
Gonfleur matelas (sac poubelle + ballon de baudruche) : 30 g
Petit crayon à papier : 2 g
Bouteilles plastique 1 L + 0,5 L : 70 g
Elastiques, sacs, liens divers + petits pansements : 25 g*
Masque Covid : 5 g

TOTAL hors consommables : 7,387 Kg

CONSOMMABLES :
Tablettes fuel Highlander : 70 g
Petite boite avec sucre en pilules : 8 g
18 sticks café soluble : 30 g
Fruits secs : 350 g
confiture : 300 g
3 paquets de petits mouchoirs jetables : 70 g

HORS SAC :
Maillot autorespirant Quechua
Short Forclaz 2100 convertible pantalon : 230 g
Slip
Chaussettes
Casquette Forclaz Trek 500
Chaussures Asolo Drifter Evo
Ceinture avec étui
Portable Samsung S4 + étui
Porte-monnaie
Montre
2 bâtons Fizan compact 3 brins : 170 g

Et un élément que j'avais oublié bien utile pour protéger mon sac de la pluie :
Sac poubelle 50 L : 30 g

Dernière modification par zebulon77 (21-09-2020 18:00:10)


Ne demande jamais ton chemin à celui qui le connaît.
Tu risquerais de ne pas t'égarer.

Hors ligne

#7 18-09-2020 12:18:36

reno 08
Membre
Inscription : 11-11-2008

Re : 18 jours dans le Trièves et le Dévoluy

Pull hiver col camionneur ?
Quasi 700g ...
Alors que déjà polaire et doudoune , tout du ' cherchez l'erreur ' !

Hors ligne

#8 18-09-2020 12:58:41

Grenivik
Membre
Lieu : FR - IS
Inscription : 24-03-2019

Re : 18 jours dans le Trièves et le Dévoluy

Moi, je calcule un poids de base de 7457 gr ...  roll

Hors ligne

#9 19-09-2020 14:01:56

kodiak
Pas assez léger, mon fils!
Inscription : 09-06-2014

Re : 18 jours dans le Trièves et le Dévoluy

Il y a peu (pas) de retours sur les sacs de couchage Robens par ici.

Celui que tu as utilisé est donné pour du -4°C confort sur le site du marchand. Probablement surestimé, pour un SdC d'un poids total de 1135g garni à (environ) 850g de polyester de milieu de gamme (Robens parle de Micro Thermo, c'est probablement la fibre micro regular de chez ThermoLite).

Qu'en as-tu pensé ?


Lâche ce clavier, attrape ton sac et pars marcher!
Il y a toujours un objet plus léger que celui que tu portes dans ton sac : celui que tu as eu le courage de laisser chez toi.
« Strong, light, cheap, pick two » (*)

| k

Hors ligne

#10 20-09-2020 11:15:50

florencia
Membre
Lieu : 71
Inscription : 11-11-2011

Re : 18 jours dans le Trièves et le Dévoluy

Un parcours très inspirant, merci smile

Flo


Réalisations DIY
_ _ _ _ _ _ _ _ _

"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine… Elle est mortelle !" -Paulo Coelho.

Hors ligne

#11 21-09-2020 17:56:49

zebulon77
Membre
Inscription : 04-09-2020

Re : 18 jours dans le Trièves et le Dévoluy

Damned, et moi qui croyait pouvoir dissimuler mes quelques kilos en trop !
Mais c'était sans compter sur la légendaire perspicacité des membres du forum...

Grenivik a écrit :

Moi, je calcule un poids de base de 7457 gr ...

Tu as bien compté Grenivik : j'ai rectifié mon erreur (j'ai aussi fait passer les mouchoirs jetables dans les consommables)
7,387 kg c'est quand même beaucoup pour mon poids de 60 kg ! Après expérience, je pense qu'il est possible de supprimer certains éléments (je les ai mis en italiques) et d'en alléger d'autres (indiqués par un astérisque) sans rogner sur le confort. Plus de 600 g en moins.

reno 08 a écrit :

Pull hiver col camionneur ?
Quasi 700g ...
Alors que déjà polaire et doudoune , tout du ' cherchez l'erreur ' !

J'utilise en effet un pull comme 1ere couche. La doudoune assez légère sert avant tout de coupe vent. Mais quasi 700 g de pull je reconnais que c'est trop.
J'aurais pu le remplacer par un autre pull du même type de ma garde robe mais plus "automne" avec 200 g en moins. Dans les environs des Alpes de Haute Provence, c'est très envisageable. A tester... Je vais chercher aussi d'autres solutions que le pull : maillot pour cycliste en merinos par exemple.

kodiak a écrit :

Il y a peu (pas) de retours sur les sacs de couchage Robens par ici.
Celui que tu as utilisé est donné pour du -4°C confort sur le site du marchand. Probablement surestimé, pour un SdC d'un poids total de 1135g garni à (environ) 850g de polyester de milieu de gamme (Robens parle de Micro Thermo, c'est probablement la fibre micro regular de chez ThermoLite).
Qu'en as-tu pensé ?

En fait -4°C est la t° limite. La t° confort est 1°C.
Avant j'avais un Wilsa KL250 (5°C confort) en duvet d'oie que j'ai niqué au lavage ! Dégoutté, je me suis donc tourné vers un synthétique.
Je l'ai depuis environ 2 ans et J'en suis assez satisfait : bon confort thermique, bonne isolation. Le seul bémol est le volume mais il passe quand même tout juste dans mon sac 36 L. En retirant le drap de sac en soie finalement pas indispensable, ça me fait seulement un différentiel de 200 g par rapport à l'ancien duvet.


Ne demande jamais ton chemin à celui qui le connaît.
Tu risquerais de ne pas t'égarer.

Hors ligne

Pied de page des forums