10 jours en aveugle sur le GR 65 : J0-J5 + J6-J10 +Fin & conclusion...

frneko · 14-01-2024 17:39:57

Bonjour à toutes & tous,
Contexte de ce 4ème récit, suite du récit GR6 Rocamadour mai 2023 (voir signature)
a) J'ai 68 ans, un handicap du bras gauche, une tendinopathie d'Achille avec calcification à droite.
b) Je suis aveugle à 99%, j'ai beaucoup perdu de vision depuis l'an dernier. Sur les photos, Je porte des lunettes pour protéger la minuscule zone de vision restante qui ne réagis qu'aux différences de contraste et à la couleur jaune fluo.
Donc ma compagne me guide par de petits mouvements codés en me tenant lamain. Comme le chemin est souvent étroit, surtout dans les zones techniques, je la suis en me basant sur le caleçon jaune fluo qu'elle est obligée de porter et qui suscite regards é questions de beaucoup de personnes.

Bien entendu les distances et dénivelés sont ridicules au vu de ce que font la majorité des membres de ce forum.
Pour nous s'ajoute une fatigue cérébrale due, pour ma compagne à me décrire précisément le terrain, et pour moi à interpréter correctement cette description...
Si vous croisez une dame en caleçon jaune qui égrène "caillou à gauche, racine, canyon, branche, marche en bas..." c'est sûrement nous.

PS : Les photos ont été prises et nommées par Rose, ce récit écrit par Francis. Il peu y avoir des incohérences entre description et photo.

Nous reprenons le GR 36 à St Cirq Lapopie, car il est très difficile de se rendre à Rocamadour en transport en commun, notre objectif est de rallier Lectoure en 10 jours +- 180km.
Nous poserons l'Opel Movano à Cahors, irons à St Cirq L apopie en bus pour suivre le GR 36/46 jusqu'à Cahors puis le GR 65.

Comme nourriture pour tous les deux pour les déjeuners : 2 saucissonS maison (240gr pièce), 150gr de boeuf séché maison, 25 barres dattes D4, 300gr de poudre pour boisson isotonique, 20 carrés boost Isostar, stick café, sucre, thé.
Les carrés Isostar (sucre rapide) me sont nécessaires pour des passages techniques en fin de journée où une forte concentration est nécessaire.

Nos sacs : 'Aonijie 30 litres et Rose avec le vieux 30 litres D4 qui lui va comme un gant et qu'elle adore. Chacun portera au maximum 1kg de nourriture, 1,5 litre d'eau pour un poids total de 6,2kg et 6,5kg pour moi.
Pas d'abri ni de matelas puisque nous dormons en gîte ou dans le Movano aménagé avec son lit en 140x190cm, royal...

J0 Dimanche 10 sept : Départ pour Cahors.
Nous décidons de visiter le charmant village de St Cirq Lapopie. Petites venelles très pentues, pavés lisses. Mouillés ou enneigés, celà doit être sportif ! Il fait beau et chaud, donc rempli de touristes, la moitié étrangers. Circulation interdite car impossible dans le village, des parkings en haut à 500m : forfait journalier 7€...

Vue sur le village de St Cirq Lapopie

Petit point de vue

Nous repartons stationner le Movano sur le parking des Chartreux à Cahors (gratuit, réservé camping-cars & + de 7 jours). Trouver un restaurant ouvert le dimanche ou lundi à Cahors est une gageure. Une balade de 2km nous amènera près du pont Valantré où nous pourrons manger.

Puisque nous repasserons à Cahors dans deux jours, les sacs sont au minimum, juste un change, nourriture et barres pour 2 jours, en plus des basique : pharmacie, poncho, coupe-vent.

J1 Lundi 11 sept : St Cirq LaPoPie - Le Pasturat

Après une bonne nuit, on chausse les MT2 et les sacs à dos pour traverser la ville,

Cahors à l'aube

Pour prendre le bus 889 partant de la gare SNCF à 2km du parking des Chartreux.
Il nous déposera à l'embranchement St Cirq vers 9h30.

Pont vers St Cirq LPP

C'est parti pour 10 jours, après la traversée du pont et avoir longé le camping nous ratrapons 1km plus loin le GR 36 qui descend de St Cirq et qui va nous faire suivre la célèbre voie de halage taillée dans la roche.

St Cirq vue d'en bas

Des toilettes sont même aménagées le long du chemin

Nous croisons beaucoup de promeneurs en sens inverse, chaussés en baskets ou sandales... Rapidement nous comprenons : des bateaux "mouche" emmènent les touristes au bout de la partie creusée dans la falaise du chemin de halage et ils reviennent au pont à pied (+- 3km). Beaucoup nous regardent avec notre look "randonneurs" et le célèbre caleçon jaune de Rose.

Croisière fluviale...

La falaise se mire dans le Lot

Le chemin de halage entre 2 débarquements de touristes

Une écluse Émanuelle

C'est plus facile pour cueillir les figues

Des artistes sont passés par ici

Parfois de petits cailloux se détachent de la falaise

Un chti chelfie

Nous arrivons à une aire pique-nique équipée de toilettes (des vraies !), point d'eau, camion pizza et parking payant (3,5€ la journée) ; c'est aussi le débarcadère des bateaux.
Par ici, il vaut mieux être à pied qu'en voiture...

Pause saucisson et quelques graines en dessert. Nous rechargeons en eau car il fait déjà très chaud : 32° et le soleil tape fort. Rose apprécie la protection des bras avec le TS ML D4 Tropic 900 mérinos. d'ailleurs, elle le portera les 10 jours, rassurez-vous, elle en a deux...

Nous pénétrons dans la savane lotoise et rencontrons de magnifiques animaux sauvages

La trace gpx que j'avais téléchargé sur ViaPodiensis devait daté un peu car elle évite un passage dans le Causse en plein cagnard ; mais par l'ancienne voie ferrée ombragée et embroussaillée.
Déjà, il faut y monter par un talus à côté d'un pont... Sur une première partie , pas trop d'arbustes et quelques ronces, mais pour les 2km suivants, il faut se transformer en sanglier. Puis la voie ferrée longe la route mais en haut d'un mur de roche d'une dizaine de mètres. On ne voit pas comment redescendre et il fait très chaud 37°... Heureusement la trace gpx est précise et nous envoie, à travers des broussailles, vers un talus praticable qui nous permet de rejoindre une petite route.

Une maison locale

Content d'être sorti de cette voie ferrée.

A présent nous cheminons le long de la route, en plein cagnard, pour plus de 3km prévus jusqu'au gîte "Le Pasturat"

Je vous promets ce n'est pas ma température corporelle, quoique...

La retraversée du Lot se fait par le pont de St-Géry et je sens le "coup de chaleur" arriver.
Au bout du pont, un morceau de route est à l'ombre de la falaise, nous nous arrêtons et je m'allonge par terre pour récupérer de la fraîcheur du sol et faire tomber ma température intérieure.

Pendant les 15mn ou je resterais allongé plusieurs voitures passeront à 1m de moi, une seule s'arrêtera pour savoir si tout va bien...

Rafraichi, nous repartons dans la montée goudronnée mais ombragée qui nous conduit au gîte du Pasturat.

Très bon accueil, pour m'éviter des escaliers, on nous loge dans la partie "chambre d'hôte". Après une bière locale fraîche bien méritée une piscine nous permet de rafraichir nos jambes et pieds surchauffés.
Nous sommes une dizaine de marcheurs à table. Le repas : apéritif, entrée, plat, dessert et café ; est un des meilleurs des gîtes que nous avons fréquenté. Tout est fait maison ou local, copieux et savoureux. Gîte coup de coeur !

Bilan : Étape de chauffe, au sens propre et figuré. pas de douleur musculaire malgré l'absence d'entrainement. Ma cécité m'empêchant d'aller marcher régulièrement seul.
Par contre, marcher avec plus de 33° et sur un goudron chaud est très "pesant" et destructeur pour les pieds.

Résumé de la journée :
16km D+ 155m D- 62m en 4h40 de marche = 17,86KmE & 3,82KmE/h

Méthode utilisée pour le calcul du Kilomètre Effort =
Distance + (Dénivelé positifen m x 10) + (Dénivelé négatif en m x 5)

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J2 Mardi 12 sept : Le Pasturat - Cahors

Levés un peu engourdis, nos corps n'ont pas encore pris le rythme "marche". Mes pieds sont un peu sensibles. Un petit déjeuner à l'image du dîner nous permet de prendre l'énergie nécessaire à cette journée qui est prévue très chaude malgré un temps qui s'est couvert et 25° au départ.

Falaise au soleil au lever

Le temps s'est voilé, nous démarrons par une longue montée goudronnée nous menant sur un plateau

En haut de la montée

Tiens des choses à manger

régulièrement nous trouvons des panneaux indiquant le village d'Arcambal. Depuis le pont de St-Géry nous sommes sur la commune d'Arcambal qui, soit est très étendue, soit toute en longueur puisque 7km plus loin nous y seront toujours...

Ayant enfin traversé le village d'Arcambal nous descendons vers les rives du Lot que nous suivrons jusqu'à Cahors.

Chemin vers le Lot

L'escalier du quai de l'écluse... d'Arcambal nous accueillera pour la pause "saucisson".

Une petite fumette est possible pour une bonne sieste...

Bien entendu le waypoint de ce lieu est payant...

Le chemin passe sous l'autoroute A20 puis se transforme en un étroit sentier au ras du Lot.

Au loin il y a des héron qui pêchent

Sur ce sentier instable je sens mes pieds flotter dans les chaussures et, crayant un échauffement, je serre (trop for) l'avant des chaussures. Une erreur qui sera lourde de conséquence.

Nous croisons un couple de promeneurs qui nous averti que le sentier a subi un effrondrement plus loin.
Effectivement, 2km après, il faut escalader le talus rocheux et redescendre en s'accrochant aux arbufstes ; la berge n'existant plus.

Le ciel est couvert mais la chaleur humide est pesante.

Le chateau de Larroque sur la rive droite

Maisons semi-troglodytes

Nous continuons à longer le Lot

Un geai est fasciné par le caleçon jaune de Rose, ou ma silhouette d'Apollon ?
PhotoPrises sans zoom

Arrive la banlieue de Cahors et un interminable quai de la Marine avant le pont Louis Philippe, bruyyant, avec de minuscules trottoirs, que nous traverserons 5 fois au total...

Un artiste qui vous fait frissonner

Cahors

Ce soir nous dormons dans le Movano, donc il faut trouver un endroit pour se doucher. Au bout du pont l'accueil pèlerin "L'Octroi" offre eau fraîche, sirops et petits gâteaux. Je demande s'il y a un endroit où prende une douche.
La personne appelle une dame qui a repris le gîte de Maddy au-dessus du magasin Camino Loch à 100m.
Cette charmante dame viendra même nous chercher. Ragaillardis par une bonne douche, nous retrouvons notre camion, déposons le linge sale, nous changeons et préparons nos sacs pour les 8 jours à venir.
Vu la météo, je ne prends qu'un T-shirt mérinos (dîner, nuit, change) et laisse la polaire au camion.

J'avais réservé les chaussettes DarnTough pour le reste du périple, les échauffements sur le goudron avec des chaussettes mérinos basiques et mon erreur de trop serrer l'avant des chaussures m'ont provoqués 2 ampoules sous les petits orteils et des douleurs aux articulations des 4° orteils...
Donc, je boite des deux pieds.
Nous essayons, sans succès, de trouver un restaurant proche. Il faudra faire plus de 2km A/R pour aller au centre ville manger et revenir de nuit, donc sans aucun repère pour moi.; 4ème traversée du pont Louis Philippe.
Mais une bonne entrecote devrait aider pour la grosse montée prévue demain dès la sortie de Cahors.

Bilan : Mes erreurs (chaussettes inadaptées + fort serrage de l'avant des chaussures risquent d'altérer mon confort de marche des jours à venir surtout si la chaleur perdure et avec un sac un peu plus lourd (mais moins de 5,5kg avec eau + nourriture)...

Résumé de la journée :
20,4km D+ 242m D- 274m en 5h40 de marche = 24,19KmE & 4,27KmE/h

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J3 Mercredi 13 sept : Cahors - St Rémy(Labastide-Marnhac)

Nous avons passés une bonne nuit et une bonne digestion. Ce matin le temps est couvert, la boulangère grognon mais nous prenons notre petit-déjeuner au bar St Georges où l'accueil est très chaleureux, choix de thés exotiques,toilettes dignes d'un palace.
5ème et dernière traversée du pont L. Philippe pour se diriger vers le pont Valantré.

Sa lente construction de 1308 à 1378 donne lieu à une légende de "pont du Diable", ce magnifique pont piétonnier est classé à l'Unesco.

Légende de ce Pont du Diable

Le petit diablotin en haut de la tour

Il est près à me sauter dessus

Après cet intermède culturel, sans transition la montée sportive de Cahors.
Cette montée"aménagée" avec des marches inégales en hauteur, angle et largeur est un vrai casse-pattes.

Début des marches, c'est gentil

Mais, sans y voir
, celà va se compliquer

J'avais lu que cette montée était raide et longue, le vide à droite et à gauche de certaines marches qui ne font parfois que 40cm de large n'était pas documenté...

Certes juste 2m de vide d'un côté et 4 ou 5m de l'autre, mais assez pour m'empêcher de me stabiliser avec mon fidèle âton Fizan Compact 3.
Rose arrive parfois à me tenir par le bras, lorsque les marches sont assez larges pour monter de front.

Une jeune dame nous rattrape d'une singulière façon : ayant le vertige (plus que moi) elle monte les marches à 4 pattes ! En discutant plus tard avec d'autres marcheurs, nous apprendrons que c'est une
psychologue connue. Pour soigner le vertige, la psychologie ne doit pas être adaptée.

Cette montée nous a pris 30mn de forte concentration et un peu d'énergie.

Ouf ! en haut et vue sur le pont

Le pont Louis Philippe

Un peu de repos en suivant une route en faux plat qui longe la bruyante route nationale.
De petites routes et chemins agricoles nous feront remonter sur leplateau.
Puis cette route se rétrécit,juste le ruban de goudron qui affleure le talus rocheux d'un côté et un fossé profond de l'autre.
Heureusement peu de circulation et les locaux anticipent la présence de piétons.
A la hauteur du gîte "Des Mathieu" le chemin emprunte un sentier large qui monte sec avec beaucoup de cailloux instables roulant sous les pieds.

Pour la suite de la journée, pause déjeuner (saucisson, fromage, graines), pas grand chose à photographier, de petites routes goudronnées, sous un soleil assez présent, nous amène au gîte "Chez Bernie" à St Rémy situé à 2km à l'écart de Labastide- Marnhac.
Ici il faut laisser les sacs à dos dans un garage sombre par précaution pour les punaises de lit... Mais comme on prend les affaires de nuit dans la chambre...
Nous mangerons avec l'hôtesse et un couple de canadiens. Chambre de deux lits avec draps et couverture, bon repas.

coucher de soleil

Bilan : J'avais bien fait de couper en deux l'étape après Cahors,les montées raides et la chaleur de l'après-midi pour ce troisième jour nous ont bien fatigués. Mes ampoules virent au noir et sont bien sensibles.

Résumé de la journée :
15,8km D+ 458m D- 278m en 4h54 de marche = 21,77KmE & 4,44KmE/h

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J4 Jeudi 14 sept : St Rémy - Monastère d'Escayrac

Une bonne nuit dans un bon lit et un bon petit déjeuner avant cette petite journée prévue aujourd'hui.
Le couple de canadiens est parti tôt.

la brume matinale du départ inspire Rose...

La condensation est partout, même dans les toiles... d'araignée

Qu'il est agréable de marcher, au frais, dans ce brouillard

Le chemin est mi-piste mi-route goudronnée, 3km plus loin nous passons devant le gîte Trigodina où j'avais prévu de passer la nuit dernière mais qui était complet, ce qui m'avait obligé à revoir le découpage des étapes.

Le ciel laisse apparaître le soleil et la température s'envole rapidement. Le chemin cotoie une large piste, un coup à sa gauche, un coup à sa droite, parfois ombragé.

Il n'est que 10h et il fait déjà chaud, allez, une petite pause technique

Parfois de tels panneaux publicitaires vous redonnent de l'énergie

Nous arrivons à Las Cabannes où une table de "La Petite Pause" nous tend ses chaises pour manger notre pain/saucisson avec... une bière bien fraiche ! Le panneau publicitaire a tenu ses promesses.

Nous discutons avec des marcheurs, des touristes ; il y a beaucoup de moonde pour ce petit village, mais vu le temps splendide, c'est logique.

Après une longue pause qui permets d'oublier un peu mes ampoules, nous repartons pour monter au monastère d'Escayrac, environ 3km sur la digestion et 33°C à l'ombre... Mais cette rude montée n'est pas trop ombragé, elle !

Redescente vers le monastère

Après cette descente nous arrivons au gîte géré en DonaTivo, il est, pour cette quinzaine, tenu par un couple, 75 ans chacun, très serviables et attentionnés. Ils m'avaient envoyés un SMS pour venir nous chercher à Las Cabannes, je n'avais pas vu la notification, mais de toute façon, nous serions montés à pied malgré mes ampoules sous les petits orteils qui se font sentir.
D'ailleurs, l'hospitalière refusera de les percer et me les soignera en y apposant un sparadrap de type chirurgical qui tiendra 3 jours, malgré les douches et qui me soulagera bien.
Nous ne serons que 3 marcheurs dans ce gîte pour un repas simple mais goûteux et copieux. Étonnant car les gîtes commerciaux sont presque tous complets.
Une chambre pour nous deux avec lavabo... royal.
Rose fait la lessive qui devrait bien sécher avec ce soleil.

Bilan : Peu de km, mais entre la chaleur à partir de 10h et mes ampoules H4 à chaque pied, celà fût suffisant. Rose se demande si je vais pouvoir continuer avec les ampoules et les douleurs aux 4ème orteils liée à l'excès de serrage des chaussures lors du second jour.

Résumé de la journée :
15,3km D+ 206m D- 235m en 4h18 de marche = 18,54KmE & 4,31KmE/h

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J5 Vendredi 15 sept : Monastère d'Escayrac - Lauzerte

L'accueil dans les gîtes fonctionnant en "DonaTivo" est fort différent des gîtes "commerciaux". Je dirais que l'on se sent comme chez des amis, Croyant ou non, pratiquant ou non, il n'y a pas de différence ni de prosélitisme, la chaleur humaine prédomine.
Un bon petit déjeuner copieux, l'autre marcheur est déjà parti accompagné par l'hospitalier. L'hospitalière (75 ans) nous accompagnera sur 2km environ.
Le soleil pointe déjà son nez,
Le chemin est large, ma trace gpx doit nous éviter le crochet "commercial" qui monte à Montcuq.
On nous a parlé d'un glissement de terrain qui aurait coupé une petite route et le GR65 mais je ne sais pas où exactement...

Tiens un abri "bivouac"

Nous passons à côté d'un bassin dans la roche qui retiens l'eau coulant d'une source et où une randonneuse fait ses ablutions en sous-vêtements 'sans savon)...

Le chemin débouche sur un carrefour où une route est barrée. Le balisage GR dévié vers la droite alors que ma trace gpx indiquait à gauche.
Celà doit être la route coupée par le glissement de terrain ; nous décidons de suivre le nouveau balisage qui nous fait monter une grosse colline en haut de laquelle nous découvrons en contrebas un gros bourg.

Rose consultela carte Osmand et pas de doute c'est Montcuq !
Les marcheurs, randonneurs ou pèlerins esquivaient le crochet de 3km aller/retour qui montait à Montcuq. Le problème est résolu en déplaçant le GR65 qui monte une colline avant de redescendre dans le bourg que nous voulions éviter. Ces modifications des GR aux seules fins d'amener les randonneurs vers les commerces sont assez pénibles.
Bon nous y sommes, nous nous arrêtons à une terrasse, sur la carte des boissons 2 ou 3 types de bière, chic. Après 1/4 d'heure d'attente la serveuse nous dit, assez froidement, qu'elle ne sers pas de bière en terrasse... Excédés nous repartons de ce bourg qui obligeles marcheurs à y passer et où les commerçants n'assument pas l'afflux de clientèle.

Montcuq ? Demi-tour !

Il est 11h30 et la montée de la colline en plein cagnard fait transpirer...

Allez, une dernière vision de Montcuq

Le chemin débouche sur un croisement de petites routes et, plus aucun balisage ! nous nous engageons, au pif, vers la gauche.
Un couple arrive face à nous et cherche, comme nous, son chemin. Son Gps lui indique la route d'en face.
Nous les suivons et trouvons 1km plus loin un panneau routier "Attention randonneurs". Donc on est bien sur le bon chemin., oui mais l'ancien tracé du GR65 puisqu je suis de nouveau sur ma trace gpx. Tant pis on continue sur l'ancien GR où subsiste d'anciens marquages.
Le couple marche très vite et nous les laissons filer.

Heureusement un peu plus loin on peut "passer un appel à un ami" (cf. le jeu TV "Qui veut gagner des millions)

Le balisage originel du GR nous fait prendre une petite route barrée (D28 de mémoire), effectivement un glissement de terrain l'a emporté. Le chemin passe en contrebas et est un peu embroussaillé avec quelques gros monticules de terre, mais on passe sans danger.

Nous arrivons à une ancienne table de pique-nique où nous déjeunons enfin.

Pas vu Blanche-Neige, mais la cabanne des 7 nains

La déviation du GR nous rejoint à Rouillac où nous refaisons le plein d'eau, il fait plus de 35°C et le chemin semi goudronné est dépourvu d'ombre

Au bout d'une heure en plein cagnard je suis obligé de faire une pause sous un maigre arbuste pour éviter le coup de chaleur. Je commence à bien appréhender les premiers symptômes de l'élévation de ma température corporelle et 10mn à l'ombre suffisent pour repartir sur une montée assez sèche.
. En bordure d'une petite route près de Bonnal une table "DonaTivo" offre boissons chaudes et fraiches, melon et tomates cerise, un régal à cet instant.

Après pas mal de goudron, le chemin s'enfonce enfin dans les bois, de l'ombre !

Lauzerte est en hauteur mais nous ne voyons toujours pas son clocher, malgré les montées et redescentes de collines.
Mes ampoules me rappellent leur présence et la température à l'intérieur de mes chaussures n'arrangent pas la situation.
Pour Rose tout va bien, elle supporte bien la chaleur, bien qu'elle transpire plus que moi.

Nous nous hydratons beaucoup en buvant 2 ou 3 gorgées tous les quarts d'heure et apprécions les bouteilles de 75cl Pago, plus rigides donc plus faciles à remettre dans les poches latérales ; leur couleur marron semble ralentir le réchauffement de l'eau.

La marcheuse qui se lavait ce matin nous rattrappe doucement et fait un bout de chemin avec nous.

Il est 17h et je transpire toujours

Encore une montée avec des racines

Avant la célèbre descente vers Lauzerte qui est "aménagée" d'après Internet, il faut monter une jolie colline...

La pente est par moment assez sévère et mon baton m'aide bien.
Il est 17h30, on ne voit toujours pas Lauzerte et nous commençons à fatiguer malgré la tablette boost prise pour la montée.

Nous arrivons à la descente... des marches parsemant une descente calcaire abrupte. L'aménagement, un rondin fixé sur des piquets côté droit me convient, mais il se termine au bout de 10 marches...
Pour le reste de cette longue descente périlleuse par temps sec, il y a une corde à gauche, assez loin du passage, plus pour éviter de tomber que pour assurer la descente. Entre chaque "marche" la pente du sol est à plus de 30° et j'apprécie l'adhérence des MT2.
Rose m'assure sur certains passages compliqués, du coup, pas de photo.
Encore 2 ou 3 collinettes avant d'arriver, enfin, à Lauzerte

Heureusement le gîte réservé (Duc de St Paul) est situé en bas du bourg perché sur un éperon rocheux !
Nous y arrivons vers 18h30, notre plus grosse journée de marche.

Perso je suis fatigué, mais intérieurement content d'avoir marcher plus de 7h sur cette grosse étape malgré la chaleur, les ampoules, le goudron et l'agacement du à la modification du tracé du GR.

Nous sommes dans une chambre de 4 lits, mais serons seuls.
Le "straping" de mes ampoules semble les apaiser et résiste à la douche chaude et à la transpiration.

Ce gîte est tenu par la boulangère, nous sommes une bonne douzaine pour le repas, simple, bon et copieux.
Un marcheur, ancien professeur de SVT dans un lycée du 93, se remet d'un AVC qui, explique-t-il, le fais parler sans cesse sans aucun filtre...
La soirée est donc monopolisée par ses "aventures" de professeur. Un peu saoulé par tant de paroles, nous nous couchons tôt.

Bilan : le crochet forcé par Montcuq, la chaleur, les montées sévères et la longueur inhabituelle De cette étape nous ont bien fatigués, mais je suis content de pouvoir marcher si longtemps. Mes ampoules commencent à dégonfler et sont supportables.
Demain, Tollive nous rejoint pour une petite étape.

Résumé de la journée :
23km D+ 454m D- 602m en 7h08 de marche = 30,55KmE & 4,28KmE/h

Dernière modification par frneko (14-03-2024 20:47:54)

frneko · 16-01-2024 11:03:30

La suite (J6 à J10) est en construction...

tomtom015 · 24-02-2024 07:50:51

Bonjour,

et bien bravo pour ton récit, ainsi que pour la marche!

frneko a écrit :

Bien entendu les distances et dénivelés sont ridicules au vu de ce que font la majorité des membres de ce forum.

A mes yeux, il n'y a rien de ridicule dans tes étapes, bien au contraire! Moi qui ai la chance d'avoir la vue, j'en aurai bavé aussi pour moins que ça, surtout avec la chaleur, le goudron et les ampoules! Du coup non ne t'inquiètes pas, tu es un sacré randonneur Chapeau.

Et ton récit est super, bien décrit, on est bien dedans.

Rien qu'à te lire j'ai chaud, ça me rappelle les randos vers chez moi, avec les + de 30 degrés à l'ombre, lorsqu'il y en a...

Non rien à dire, si ce n'est qu'il semble y avoir beaucoup de goudron sur cette partie, c'est dommage, ça a dû vous gâcher un peu la marche. Ainsi que l'accueil de la serveuse de Montcul qui ne sert pas à boire...

Ah oui et c'est quoi le kilomètre-Effort? J'ai compris comment le calculer, mais ça correspond à quoi?

On attend la suite

Dernière modification par tomtom015 (24-02-2024 09:55:00)

tolliv · 24-02-2024 11:57:08

Bonjour frneko, j'attendais la suite du récit (dont 1 étape en particulier) avec impatience mais puisqu'elle ne vient pas, je fais déjà mes remarques sur cette première partie.

Ta formule du kmE est erronée. C'est : Distance en km + (Dénivelé positif en km x 10) + (Dénivelé négatif en km x 5)
C'est une formule assez classique et je pense même que, toi, tu dois fournir encore plus d'efforts que la plupart d'entre nous pour marcher sur ce terrain caillouteux.

Car c'est clair que cette partie du GR65 dans le Lot est remplie de cailloux qui roulent sous les pieds. De plus, avec la pierre blanche qui renvoie la chaleur, l'été n'est pas la meilleure saison.

Le chemin de halage entre Saint-Cirq-Lapopie et Bouziès est un coin superbe et vaut le déplacement, j'en garde un très très bon souvenir.

Un grand bravo pour la montée après Cahors, tu es prêt pour les Gorges du Viaur !

Contre les ampoules, il faut vraiment que tu essayes la crème NOC.

Un dernier truc à savoir : on ne traverse jamais Montcuq, on ne fait que des allers et retours !

Questions :
- Marcher par forte température sur du bitume qui doit ramollir et coller aux chaussure, cela doit bien ralentir, non ?

- Quand tu as eu tes coups de chaud, enlèves-tu tes chaussures et chaussettes ? Je pense que mettre de l'eau sur les chevilles, les poignets et le cou peuvent donner une sensation de rafraichissement rapide (la peau est fine à cet endroit).

- Pourquoi randonner en pantalon quand il fait si chaud ? C'est contre les coups de soleil ? Ou tu as peur d'attirer les filles avec tes mollets d'Apollon ?

@Tomtom : le kilomètre effort permet de calculer une distance à plat qui correspondrait au même effort.
Tu vas trouver plein d'exemples sur le Web, les coefficients sont propres à chacun.
Par exemple, avec la formule de frneko, l'effort théorique pour réaliser un circuit faisant 20km (D+1000m D-1000m) serait équivalent à l'effort nécessaire pour un circuit de 35km sur du plat.
Evidemment, l'effort ne tient pas compte de la nature du terrain, c'est vraiment une estimation.
Moi je l'utilise pour découper une rando sur plusieurs jours pour avoir (en gros) le même nombre de kmE par jour.

frneko · 24-02-2024 12:05:18

Bonjour Tomtom015,
Merci de ta lecture, oui la chaleur est un souci surtout que je "chauffe" assez vite et transpire pas mal.
Pour les chaussures, mes 95kg et le goudron chaud ont eu raison de l'amorti des D4 MT2, qui sont de bonnes chaussures par ailleurs.
Ces portions goudronnées sur de petites routes sont dues à deux facteurs :
- Des incivilités ont poussé des propriétaires à refuser le passage aux marcheurs.
- Pour des raisons commerciales le GR 65 a été détourné pour passer dans des villes ou villages (Noailhac, Décazeville, Montcuq...).
La suite, J5 à J10, arrive.

tolliv · 24-02-2024 12:20:35

frneko, le temps que tu répondes à Tomtom15, j'ai posté une liste de remarques/questions juste avant ta réponse.

frneko · 24-02-2024 21:03:28

Réponse rapide pour ne pas perdre Tomtom015 avec le calcul du Km Effort :
Ma formule :
Distance + (Dénivelé positifen m x 10) + (Dénivelé négatif en m x 5)
Celle de Tollive :
Distance en km + (Dénivelé positif en km x 10) + (Dénivelé négatif en km x 5)

Je scrute de tous mes yeux les différences...

Ha oui !!! Tollive et moi ne faisons jamais de Dénivelé positif chiffré en km !!! LOL

Réponse aux autres questions de main...

frneko · 25-02-2024 13:06:40

Tollive a écrit :
"j'attendais la suite du récit (dont 1 étape en particulier) avec impatience"

C'est cette fameuse journée qui me pose des soucis d'écriture, confidentialité, diplomatie, etc...

"toi, tu dois fournir encore plus d'efforts que la plupart d'entre nous pour marcher sur ce terrain caillouteux"

Oui, cela me demande plus de concentration, mais c'un bon repère au regard du dénivelé. Certes des montées rocailleuses ou des pierriers sont beaucoup plus difficiles pour moi qu'une piste forestière, mais plus de satisfaction après les avoir franchis.

"l'été n'est pas la meilleure saison"
Nous étions mi-septembre... Merci le dérèglement climatique !

"Un grand bravo pour la montée après Cahors, tu es prêt pour les Gorges du Viaur !"

La descente sur Lauzerte et le canyon en repartant n'étaient pas mal non plus...

"Contre les ampoules, il faut vraiment que tu essayes la crème NOC"

J'avais préparé les pieds 20 jours avant : Tano le matin et NOK le soir... Mais erreur de chaussettes et serrage excessif de l'avant-pied + chaleur.

"on ne traverse jamais Montcuq, on ne fait que des allers et retours !"

... Relis cette phrase telle quelle, à voix haute devant ton épouse... chiche ?

"Marcher par forte température sur du bitume qui doit ramollir et coller aux chaussure, cela doit bien ralentir, non ?"

Non, le goudron de ces routes ne fond pas, c'est du gris, mais il est bien brulant et la chaleur n'est pas filtrée par les MT2

"Quand tu as eu tes coups de chaud, enlèves-tu tes chaussures et chaussettes ? Je pense que mettre de l'eau sur les chevilles, les poignets et le cou peuvent donner une sensation de rafraichissement rapide (la peau est fine à cet endroit)"

Non, rien quitté, c'est surtout le système de régulation intérieure qui s'emballe. Certes de l'eau sur la nuque et les poignets donnent une sensation de fraîcheur, mais, chez moi, sportif de 0 niveau, une pause de 10-15mn me permet de retrouver une température normale.

"Pourquoi randonner en pantalon quand il fait si chaud ? C'est contre les coups de soleil ? Ou tu as peur d'attirer les filles avec tes mollets d'Apollon "?

Pour les deux raisons ! plus protection contre les éventuelles herbes irritantes et tique. Le pantalon D4 est super fin, pèse 240gr en XL. J'ai testé en short, j'ai plus chaud car le soleil tape alors que le pantalon cré une lame d'air qui semble isoler

Allez, il faut que je me remette à l'écriture des 5 derniers jours.

laxmimittal · 25-02-2024 13:28:30

bravo frneko,

ton récit est interessant, tu décris énormément le sol. tu "vois" avec les pieds.

continues comme ça.

tes histoire nous enchantent et rose avec son short jaune fluo est la plus belle des fleurs.

L.

frneko · 07-03-2024 16:23:04

*** Désolé de l'attente, donc je poste deux journées de plus pour maintenir le suspense...

J6 Samedi 16 sept : Lauzerte - St Martin Durfort

Malgré une literie moyenne, j'ai bien dormi, le petit déjeuner copieux, mais pas de pain frais, un comble pour une boulangère, nous permet de se recharger en calories.
Mon portable est resté à charger dans la chambre et je ne vois pas le Sms de Tollive qui demande à quelle heure nous démarrons... Il n'aura donc pas de réponse, impoli que je suis.

Car aujourd'hui, Tollive va marcher avec nous sur cette petite étape, naturellement nous avons mis les ponchos à portée demain...
Tollive a d'ailleurs écrit un mini-récit de cette journée, dans son style...
Vous pouvez le lire sur son trombinoscope ici :
https://www.randonner-leger.org/forum/v … 66#p690966

Il est arrivé hier soir et nous attend près de la chapelle St-Sernin.
Le récit de cette journée est illustré de photos prises par Rose et par Tollive.
Moi, lorsque je prends des photos "au jugé", il faut souvent les recadrer...

Nous démarrons doucement par un peu de goudron avant une bonne montée en sous-bois qui nous fait découvrir une jolie vue de Lauzerte.

Une autre montée est, pour moi, plus compliquée : un canyon profond de 50cm que l'eau a bien raviné dans cette roche calcaire. Tout marcheur voyant mettra les pieds, en biais, de chaque côté de la ravine en V. Moi aveugle, je suis obligé de progresser, à la façon des mannequins, au fond de la ravine large de 15cm avec une pente irrégulière et des trous, en évitant de me cogner les genoux sur les côtés...
Ce canyon est long d'une cinquantaine de mètres puis la montée redevient normale.

Sur le plateau, nous rejoignons une petite route et passons à côté d'un beau pigeonnier

Nous croisons une mamie sans âge promenant son petit chien et, arrivés à la chapelle St-Sernin, assis sur un caillou un petit bonhomme avec un petit sac nous attend, et nous saute au cou. C'est Tollive !

Chapelle St-Sernin

Nous marchons en sous-bois en papotant, matériel léger, Tollive et moi avons le même sac à dos (Aonijie C9111 30L) et les mêmes chaussures D4 MT2.
Tollive est étonné que je tienne une conversation tout en écoutant l'audio-description des obstacles faite par Rose et Osmand qui nous guide en plus...
Bon, on est "multi-tâches" ou pas !

Nous passons devant une table "DonaTivo" ou un melon fait de l'oeil à Rose...

]

Le chemin entre champs et bois est bordé de fossés et, bien que je suive Rose, Tollive me prends le bras de temps en temps, aurait-il peur que je tombe dans le fossé ?

Pour boire, Tollive utilise une flasque souple dans laquelle il met des comprimés effervescents électrolite/isotonique (enfin du Lithium-Ion) ; lorsqu"il veut boire le gaz lui passe par les narines, on dirait un taureau de bande dessinée !

Nous croisons de gros tracteurs

Mon robot de lecture automatique en pleine action devant ce panneau d'information

Il y a des montées et parfois, aussi, des descentes où je suis le caleçon jaune...

Un joli champ de sorgho, céréale qui demande très peu d'eau et contient beaucoup de nutriments

Celà fait plus d'une heure et demie que Rose porte et jongle avec ce melon ! Le photographe, qui virevolte autour de nous, a réussi la photo.

Il est presque 13h et un petit passage technique avant d'arriver à Durfort Lacapelette

Une auberge, café, restaurant est sur notre chemin. Un doute envahit Tollive : servent-t-ils de la bière ?

Yes !
il en faudra même plusieurs pour accompagner l'assiette composée "pélerin" + notre saucisson maison et le melon...

Nous prenons tout notre temps pour manger sur cette terrasse ombragé avant de repartir, joyeux et sérieusement alourdis, vers St Martin sous un chaud soleil.

Note du rédacteur :
Les photos qui suivent, résultat du coktail bières + chaleur, font l'objet d'un Copyright et leur reproduction est interdite.

C'est dur de marcher, après un repas trop copieux, trop arrosé sous une grosse chaleur...
Nous en avons même perdu le chemin et fait le tour d'un lac...

Mais la paparazzi était là !

Il est 16h30 lorsque nous arrivons au gîte de St Martin, il est encore fermé mais on nous propose de nous mettre à l'ombre sur une terrasse ombragée en face où nous pouvons déguster une fraîche boisson locale

Nous en profitons pour déballer et comparer notre matos

(Précision à la demande de Tollive : matos de randonnée...)

Très optimisé pour Tollive, mais il a une astuce : il remplit des sacs étanches avec de l'hélium !

après cette journée de franche rigolade, Tollive nous quitte pour aller dormir dans le bois de Boudou, pour effrayer les chevreuils (ou l'inverse...) avant de rejoindre sa voiture laissée à Lauzerte.

NB : Mon "étoile météo" étant plus forte que celle de Tollive, il n'est tombé aucune goutte de pluie cette journée.

Au gîte, notre chambre a 4 lits, mais nous y serons seuls et elle donne directement sur la piscine... Première classe !

Deux couples de parisiens sont arrivés en taxi, ils reprennent le chemin d'ici. Un couple de Suédois arrivera plus tard.

Au repas, il nous sera servi un pseudo rouguail saucisse : du riz avec des chipolatas grillées...
La dame d'un couple nous dit faire 2 fois par semaine des randos urbaines de 30 ou 35km dans Paris. Ils prévoient donc de faire des étapes de 40km, bon nous on est des petits joueurs.
Elle monopolise la parole lors du repas en rabachant ses voyages en Namibie et au Botswana, sans jamais nous décrire ces pays. L'anecdote du bivouac à côté de panneaux "Attention crocodiles" écrits en français, nous a bien fait sourire...

Bilan : Petite journée de marche mais fort agréable, on a bien rit, mangé et bu (il a fait très chaud !). Nous pensons que Tollive a passé une bonne journée lui aussi, et espérons marcher ensemble de nouveau.

Résumé de la journée :
16,2km D+ 382m D- 326m en 4h43 de marche = 21,67KmE & 4,57KmE/h

****************************************

J7 Dimanche 17 sept : St Martin Durfort - Moissac

Cette nuit nous avons eu trop chaud et Rose et moi sommes barbouillés, un plat a du mal à être digérer.
Pour le petit déjeuner c'est à l'arrache, il n'y a personne du gîte, la grosse cafetière industrielle n'a pas été programmée et à nous de fouiller pour trouver une cafetière électrique basique et du café...
Le pain est de la baguette industrielle qui semble décongelée. Ce n'est pas ce matin où nous ferons le plein de sucres lents.

Il fait déjà chaud et le ciel se voile, les deux couples parisiens partent devant nous d'un bon pas pour une grosse étape.

Nous commençonds cette journée par une montée bien caillouteuse et assez raide.
Nous sommes ratrappés par les Suédois qui, faute de réseau, ne peuvent afficher la carte sur leur smartphone. Je leur montre qu'avec Osmand et en ayant chargé la carte Occitanie en wi-fi pas de problème de réseau. Monsieur a bien compris et installera Osmand dès qu'il aura du réseau. C'est fou la facilité qu'ont les étrangers à nous comprendre soit en français soit avec mon "anglais" digne d'Astérix...

Problème de digestion, ça se voit ?

Nous déambulons entre chemins et petites routes goudronnées, vraiment "patraque", sans énergie.

Nous découvrons la plaine de Moissac. C'est joli, non ?
du plastique à perte de vue...

Le ciel est voilé, il fait moins chaud, mais soit les chipolatas soit la mousse au chocolat n'étaient pas tout à fait fraiches...

Le chemin pénètre dans Moissac par une interminable banlieue, un banc et une fontaine nous permettrons de manger un peu.

Pas de bar à l'horizon, mais un hôtel à insectes

Après 2km sur des trottoirs défoncés, apparraissent les trois lettres magiques : B.A.R !

Notez bien le changement, radical, d'expression Avant & Après...

Notre gîte "Ultreya" est situé près de la gare, donc il faut traverser tout Moissac, nous n'aurons pas à le faire demain.

Rue des Pénitents, et la rue des Brasseurs c'est où ?

Sur la porte du gîte une affiche indique "Ouverture à 17h", il n'est que 15h...
Le voisin, nous voyant attendre, nous dit que la porte est ouverte et done sur un hall avec des bans.
Super, nous pouvons quitter sacs et chaussures tranquillement et l'hospitalière arrivera bientôt des courses et nous installera dans une chambre à deux lits au rez-de-chaussée avec saalle de bains privative, royal !
Pour ma part, toujours barbouillé, je fais une petite sieste pendant que Rose va prendre des photos de la cathédrale de Moissac.

Porche de la cathédrale

Des oiseaux de malheur

Des animaux

Ce gîte d'étape fait aussi chambre d'hôte et nous somme une douzaine autour d'un bon repas. L'hospitalier, lors de l'apéritif, nous fait l'historique de Moissac et du gîte.
Notre chambre est équipée d'un ventilateur qui sera fort agréable.
Je refais mes pansements aux petits orteils et constate que mes ampoules sont en train de se résorber, la douleur disparaissant progressivement.

Bilan : Petite journée sans entrain, digestion du rougail très difficile pour tous les deux. Pas mal de petites routes aussi.

Résumé de la journée :
13km D+ 186m D- 285m en 3h48 de marche = 16,29KmE & 4,40KmE/h

Edit : précision "matos"

Dernière modification par frneko (08-03-2024 12:33:47)

tolliv · 07-03-2024 16:59:57

Ah trop cool, je suis sur les photos !!

Frneko, est-ce que tu peux modifier le texte suivant STP ?
"Nous en profitons pour déballer et comparer notre matos" à modifier en "Nous en profitons pour déballer et comparer notre matos de randonnée"
Parce que ça peut prêter à confusion pour les gens qui me connaissent ici !

J'espère que ce n'est pas moi qui ait causé cette indigestion le lendemain, je t'ai fait avaler tellement de conneries comme par exemple que j'étais grand et musclé avec plein de cheveux ..

Dernière modification par tolliv (07-03-2024 17:07:16)

Jurgen76 · 07-03-2024 19:56:00

tolliv a écrit :

#699714Parce que ça peut prêter à confusion pour les gens qui me connaissent ici !

Non, non ! Nous avions tous parfaitement compris que ça n'était ni le matos de rando ni le matos photo...

tolliv · 07-03-2024 22:12:53

Ah !
Heureusement que j'ai pas dit que sa femme Rose soupesait tout et donnait son avis aussi alors.

frneko · 08-03-2024 12:58:36

tolliv a écrit :

#699714J'espère que ce n'est pas moi qui ait causé cette indigestion le lendemain, je t'ai fait avaler tellement de conneries comme par exemple que j'étais grand et musclé avec plein de cheveux ..

Non, non, tu n'y est pour rien ; j'ai bien remarqué que tu te mettais sur la pointe des pieds pour me faire la bise...

tolliv a écrit :

#699732A
Heureusement que j'ai pas dit que sa femme Rose soupesait tout et donnait son avis aussi alors.

Justement, as-tu remarqué la taille des mimines de Rose ?

frneko · 12-03-2024 20:21:55

*** SUITE & FIN des 10 jours ***

J8 Lundi 18 sept : Moissac - Auvillard

Bonne nuit réparatrice, petit déjeuner copieux et confitures goûteuses.
Les hospitaliers ont un dogue allemand "arlequin" géant, sa tête m'arrive à l'estomac malgré mon 1m80 ! Je le gratouille sous la gorge, sans me baisser, et lui arrache un gros Waoouuu ! Je suis sur qu'il aurait plu à Tollive.

Nous arrivons rapidement le long du canal latéral à la Garonne. Le temps est brouillardeux

La piste piéton/cycliste longeant le canal est goudronnée, un peu plus loin nous croisons un gros camion de TP... ils sont en train de regoudronner cette piste qui était très correcte. Alors que les trottoirs de Moissac sont défoncés... Logiqu...

Cela ne fait même pas peur au héron pêcheur

Tiens une écluse, y aurait-il du dénivelé ?

Un petit homme fort trapu arrive en face, tout sourire. Cet ancien maçon italien, je l'appellerais Giovanni, vient tous les jours le long du chemin pour discuter avec les marcheurs qui acceptent de perdre 20 ou 30mn pour parler avec lui. Lorsqu'on lui dit que je suis aveugle il est tellement ému qu'il en a les larmes aux yeux ! Il ne tarit pas d'éloge pour Rose (les italiens seraient-ils dragueurs ?). Après un gros quart d'heure et un résumé de sa vie nous parvenons à repartir. Insolite mais sympathique rencontre...

Le chemin est emprisonné entre le canal (bordé de la voie ferrée à sa droite) et la Garonne, très large, à gauche.

Heureusement, parfois, il y a des ponts

Même un port céréalier

Et toujours le canal sous un ciel voilé...

Nous arrivons à Pommevic où la terrasse couverte d'un bar nous accueille pour manger notre sandwiche avec une petite bière, des toilettes et un café.

HS : Sur le GR65 qui est fréquenté par plus de 20 000 marcheurs/randonneurs/pèlerins chaque année, seul le département de l'Aveyron a instalé beaucoup de toilettes, points d'eau et tables de pique-nique. Le Lot a installé quelques haltes, dans le Tarn et Garonne c'est rare. Fin du HS.

Des marcheurs pressés sont déjà repartis, je sens Rose inquiète, elle va voir le ciel à l'angle de la terrasse... Et me conseille de reprendre tranquillement un café.
Ce dernier n'est pas encore servi qu'un violent orage s'abat sur Pommevic.
Rose, c'est ma grenouille ! (juste pour la météo, hein !).
L'orage ne durera qu'une dizaine de minutes, nous l'avons échappés belle.

Il est presque 14h lorsque nous repartons après cette pause assez longue.

Quelques petites montées assez glissantes nous permettrons de tester l'accroche des D4 MT2, bonne malgré l'usure des crampons.

Nous arrivons au canal qui abreuve la centrale nucléaire de Golfech

L'orage que nous avons évité

Celà nous a donner de l'énergie pour atteindre, par de jolis sentiers Auvillard et son pont péage (il y a quelque temps...)

Dans Auvillard, il y a "Au", donc il faut monter... dans ce très joli village pour rejoindre le gîte municipal, en passant par l'Office du Tourisme pour récupérer la clef.

Chic ! de nouveau une chambre pour nous deux, à croire que mes handicaps sont un avantage... Après une bonne lessive (linge & corps), nous partons visiter ce village en quête d'unrestaurant.

Mes claquettes piscine de 120gr ne sont pas à l'aise sur les pavés

Le marché aux grains, rond (le marché, pas les grains...)

Après la visite du village, nous mettons notre plus beau costume pour aller au restaurant (en claquettes de piscine...) et nous rencontrons... les deux couples de Parisiens qui devaient faire 40km par jour... Ils sont un peu gênés...
Maxime du jour : Chi va Piano va Sano e va Lontano"

Bon petit repas avant de rejoindre le gîte municipal, propre et confortable.

Bilan : Beaucoup de goudron le long du canal, un peu monotone ; une belle saucée évitée, une rencontre atypique avec Giovanni.
Super positifs, mes ampoules aux orteils régressent et je ne les sens presque plus.

Résumé de la journée :
19,5km D+ 115m D- 71m en 4h58 de marche = 21KmE & 4,23KmE/h

****************************************

J9 Mardi 19 sept : Auvillard - Miradoux

Bien dormi, le linge a bien séché sous le préau avec le vent de la nuit. Vu les températures et le soleil (sauf hier), je marche tous les jours avec le T-shirt ML D4 Tropic900 mérinos très fin, donc rinçage tous les soirs.
Pour déjeuner il faut descendre en bas du village, petite supérette et un bar ouvert.
De sa terrasse nous voyons passer la vingtaine de marcheurs qui nous précèdent sur cette étape. Lors de la journée, peu de monde, voire personne ne nous dépasse ; soit nous marchons très vite, soit nous démarrons les derniers... Le tout est d'arriver.

Des petits sentiers traversent une fôret assez éparse

J'hésite quel serait la voie la plus rapide...

Une joli tour (d'après Rose)

Tiens, possibilité de bivouac HLM ?

Il fait beau, pas trop chaud, le chemin alterne campagne et petites forêt. Le chemin est étroit entre les futaies et je suis le caleçon jaune de Rose qui, tout d'uncoup s'immobilise.
Sur le sentier venait, en face de nous, un animal grisâtre, tête basse qui a décampé sans un bruit à notre vue. Rose, qui l'a vu il y a très longtemps, est sûre qu'il s'agissait d'un loup, couleur, port de tête, masque...
Un chien, même errant aurait grogné ou aboyé.
C'est dommage que Rose n'a pas eu le temps de prendre une photo de cette rencontre inhabituelle.

Nous reprenons de petites routes, des chemins agricoles,

Là, on sent bien le poids qui pèse sur mes épaules...

Hé oui, la centrale de Golfech !

Nous n'avons pas trainé, on a pas de séquelles ! (pour mieux comprendre en 10mn : https://www.youtube.com/watch?v=q6fSjgBliTg)

Il y a eu de gros coups de vent qui ont abimés beaucoup d'arbres

Tout ce que l'on peut faire avec une paire de chaussures...

Si vous avez perdu quelque chose, St Antoine est là

Les crêtes du Gers

La vue est dégagée...LOL !

Le chateau de Flamarens

Vue du village

Paysage gersois

Connaissez-vous le "Rap du Gers" ?
https://www.youtube.com/watch?v=eouKsQyzr00

Pitié les Gersois, pas taper sur la tête !

Arrivés à Miradoux, nous croisons Goupil le pèlerin...

Parcourant le village, nous cherchons le gîte dont l'entrée est située dans une ruelle à demi barrée par des travaux.
Là, scène surréaliste : une jeune fille accroupie à côté d'un chat nous demande si nous avons une "cage à chat" pour l'emmener au vétérinaire car il est tombé du toit en se battant avec un autre matou...
Zut, en allégeant mon sac je n'ai pas prévu ce cas de figure ! Bon, elle se décide à le mettre, sans cage, dans le coffre de sa Clio et à nous laisser passer.

Le gîte "Bonté divine" est doté d'un jardin très agréable, à l'inverse du reste ! Très sombre, escalier très étroit et abrupt. La chambre du rez de chaussée a été transformée en salle de massage. Rentabilité quand tu nous tiens ! au rez de jardin : toilettes et douches correctes.

Nous sommes huit pour ingérer un repas entièrement industriel servi avec un vin qui nous précise le trajet de notre oesophage.
Notre chambre de 4 remplie est à l'étage, durant la nuit la qualité du repas m'oblige à descendre aux toilettes, je galèrerais 10mn pour retrouver la chambre. D'en bas on entend tous les ronflements, belle acoustique !
Si je devais noter les gîtes, il aurait à peine 4 sur 10 ; alors que tous les autres auraient de 7 à 10/10.

Bilan : Une journée sympathique, notre corps s'est vraiment adapté au (petit) rythme de notre marche. Rencontrer un loup et un renard proches de Golfech... Les Chevaliers du Fiel sont fort( réalistes !
nb : si vous avez regardé la vidéo plus haut ?

Résumé de la journée :
17,8km D+ 453m D- 346m en 5h11 de marche = 24KmE & 4,64KmE/h
Meilleure moyenne des 10 jours, l'énergie nucléaire !

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J10 Mercredi 20 sept : Miradoux - Lectoure

Vu l'isolation phonique, les ronflements et grincements des marches d'escalier, le sommeil a été discontinu. C'est notre dernière journée de marche, la fin de notre petit périple et nous aurions aimé pouvoir continuer encore quelques jours.
Mais les congés de Rose ne sont pas élastiques...
Petit déjeuner banal, la journée s'annonce assez chaude.

Petits sentiers, chemins agricoles longeant d'interminables champs de tournesol.

Joli chateau, nom oublié...

Le peu de forêt a été "décimée" par une tempête. Le terme décimé est le plus approprié car les arbres sont coupés à une hauteur de 6 à 8 mètres du sol.
La tornade devait suivre le même chemin que le GR car les arbres sont cassés sur plusieurs kilomètres...

A l'occasion d'une petite pause un marcheur nous rattrape, un jeune Suisse avec un sac minuscule (+- 15 litres), Rose me fait remarquer qu'il marche pieds nus sur ce sentier un peu caillouteux. Il me dit que le secret est d'avoir le pied détendu... Il a une vieille paire de sandales lorsque le terrain est trop agressif.

Il nous explique avoir vendu son exploitation maraîchère en Suisse et être parti, sans objectif ni but réel hormis de rencontrer des gens.
Il n'a pas de tente ou abri, pas de matelas, juste un duvet. Plus étonnant, il n'a pas de gourde ou bouteille, il boit et mange quand il le peut, dort dans des granges, cabannes et parfois gîtes.

Le paroxisme du minimalisme ! son sac n'atteint pas les 2kg. Juste un rechange... Nous marcherons en discutant ensemble 6 ou 7km, lui toujours pieds nus. Nous nous arreterons à un abri avec une table, juste à côté une fermière vend des produits, il s'achètera une grosse laitue qu'il mangera tranquillement comme cela. Nous lui partagerons un reste de saucisson et quelques graines.

Lui ayant parlé du gîte DonaTivo de Lectoure je suis presque sûr de le revoir ce soir.

Après cette pause déjeuner,lui il va faire une sieste et nous, nous repartons avec une grosse chaleur assez lourde, alternant sentiers et petites routes.
Une table DonaTivo avec fruits et eau fraiche est la bienvenue avant une longue montée sans ombre vers Lectoure.

Là, votre narrateur souffre un peu de la chaleur, mais content et fier d'arriver à son objectif.

Arrivée à Lectoure ! un pèlerin immobile

On est arrivés, suivant notre planning des 10 jours ; on est contents !

L'entrée du presbytère qui est le gîte DonaTivo

La belle église de Lectoure

La tour d'Albinhac

Très bon accueil dans ce gîte paroissial, pour me faciliter les déplacements on nous a placé dans une chambrée de 4 juste en face de la salle de bains et des toilettes.
EAprès une bonne douche, nous redescendons pour visiter Lectoure.
Qui arrive au gîte ? L'ex-maraîcher suisse ! Petit gag : l'hospitalier lui donne les consignes du gîte, notamment de quitter les chaussures de marche, sans remarquer qu'il est déjà pieds nus... Petit éclat de rire de tous...

Après dégustation d'une nième marque de bière locale, nous revenons au gîte. Deux marcheurs sont installés dans notre chambrée de 4, nous leur disons bonjour, pas de réponse sauf un grognement d'un...
Au repas nous apprendrons qu'ils sont sourds. Avec les ronflements de Rose, ils ne connaissent pas leur chance !

Nous sommes une dizaine autour d'un très bon repas bien cuisiné et copieux, avec deux desserts, café, infusion...

Je me répète mais l'accueil, l'ambiance chaleureuse et les repas servis dans les gîtes gérés en DonaTivo sont bien souvent mieux que dans certains gîtes "commerciaux".

Allez dodo pour cette dernière nuit d'itinérance.

Bilan : Dernière journée de cette marche de 10 jours, une rencontre atypique ; mais un peu triste que cette petite aventure se termine...

Résumé de la journée :
16,2km D+ 322m D- 345m en 4h37 de marche = 21,5KmE & 4,58KmE/h

--- La conclusion, analyse du matos, réponses à vos questions/remarques viendront dans la semaine. Merci de m'avoir lu avec patience ---

Jurgen76 · 12-03-2024 20:39:04

frneko a écrit :

#699977Les hospitaliers ont un dogue allemand "arlequin" géant, sa tête m'arrive à l'estomac malgré mon 1m80 ! Je le gratouille sous la gorge, sans me baisser, et lui arrache un gros Waoouuu ! Je suis sur qu'il aurait plu à Tollive.

Merci frneko pour cette balade de 10 jours ^^

Par contre, pour Tolliv et le dogue...vu qu'il t'arrive à l'estomac (le dogue), il arrive aux épaules de Tolliv à minima et debout il doit le dépasser

Bon, vu ma taille , plus proche de celle de Tolliv que la tienne, je n'aurais certainement pas trop crâné non plus...

tolliv · 13-03-2024 00:21:15

J'avais les oreilles qui sifflaient ce soir, je me duis connecté sur RL et j'ai compris pourquoi !
Sachez que jamais au grand jamais on aurait pu comparer ma taille à celle du chien parce que j'aurais été dans l'incapacité de m'en approcher à moins de 50m !
Et oui, je suis petit. Souvent les gens pensent que je suis loin. Bah non !

frneko · 13-03-2024 13:11:45

@ Tollive :
Bon, on va faire un deal :
- Tu m'aides à gérer mon appréhension du vide,
- Je t'aide à gérer ton appréhension des chiens.

Honnête non ?
Avec le vide, je risques plus que toi...

tolliv · 13-03-2024 13:22:32

frneko a écrit :

#700022Avec le vide, je risques plus que toi...

Euh .. pas sûr ! La peur du vide ne fait ni mal aux mollets ni au postérieur !
Se faire mordre par un chien procure d'énormes souffrances.
Tomber dans un ravin aussi mais .. moins longtemps

frneko · 13-03-2024 14:41:40

Celà dépend de la hauteur du vide, plus il y a de vide, moinss c'est douloureux... longtemps...

frneko · 14-03-2024 20:41:55

J11 Jeudi 21 sept : Lectoure - Retour maison

Bonne nuit mais pas de grasse matinée car le bus 932 pour Agen est à 8h.
Deux villages plus loin des musicos mal réveillés prennent le bus... Ha oui ! nous sommes à Astafort, village de Francis Cabrel et son studio d'enregistrement.
Puis un TER d'Agen à Montauban pour y prendre le "rapide" vers Cahors où nous arrivons à 12h30.
Tiens, il pleut. Un restaurant nous abritera le temps de déguster un bon tartare de boeuf.
Comme il pleut toujours nous prenons un bus de ville pour retrouver notre Movano et gentiment rentrer à la maison.

-********************

Analyse & conclusion

Résumé des 10 jours :
173km D+ 2973m D- 2824m en 49h51 de marche = 217KmE & 4,35KmE/h

- État physique
Pas de crampe ni courbature, bien que je n'ais pas pu m'entrainer à marcher avant. Hormis les deux ampoules aux petits orteils dues à un serrage excessif de l'avant-pied, pas de bobo.
Rose, un peu plus entrainée, n'a eu aucun problème. Elle est forte ma guide !
Mon calcul d'étape était bon, compte tenu de la chaleur. Avec une température n'excédant pas 28°C, je peux prévoir des étapes de 25kmEffort par jour, en moyenne.
Je commence à gérer les "coups de chaleur" ainsi que l'apport en énergie.
Bon là, c'est le gonflement des chevilles qui n'est pas géré !

- Cohésion, guidage :
Dès le second jour, mon cerveau traite l'audio description faite par Rose sans que je réfléchisse à lever les pieds plus haut à l'annonce "caillou, racine", c'est automatique...
D'ailleurs, Rose ne m'annonce plus que les obstacles qui sortent de l'ordinaire du chemin, parfois "cailloux sur 200m" ; pourtant ma vue baisse progressivement et irrémé diablement...

- Matériel :

Sac à dos = Rose adore son D4 30L et l'Aonijie 30L réponds à mes besoins d'avoir beaucoup de choses accessibles grâce aux poches du gilet. A 6kg eau et déjeuner compris, je l'oublie complètement.

Réchaud, popotte = Non utilisé, pas de café ou thé après les déjeuners car il faisait chaud. Sur le GR 65, compte tenu des hameaux avec bar, points d'eau, des nuits en gîte, le filtre BeFree, le réchaud et popotte sont dispensables.

Chaussures = Les MT2 ont porté 100kg durant 450km (dont 100-120km sur goudron chaud) : au niveau de l'avant-pied il ne reste qu'un millimètre de crampons, semelles intérieures écrasées, l'amorti talon & avant-pied est hs... Le reste de la chaussure est nickel, je les finirais autour de chez moi.

Couchage = je n'ais pas utilisé mon Polartec Alpha 125gr/m² (180x150cm), mais Rose a utilisé le sien. A reprendre.

Vêtements =
* Pantalon D4 MH de 240gr : protège bien du soleil, herbes, couvre l'entrée des chaussures.
* T-shirt D4 Tropic 900 mérinos : protège du soleil, évacue la transpiration, je vais en acheter un second. En mai, Rose ironisait sur les manches longues en plein cagnard, là elle n'a porté que celà sur les 10 jours.
* Gants D4 Désert 900 anti-UV : protègent même de la chaleur, 24gr...
* Chapeau Columbia Bora : pas photogénique mais bien aéré, protège bien.
* Coupe-vent D4 Hélium : pas mis... mais à reprendre.
* Polaire D4 MicroGrid : laissé au camion à Cahors, je prendrais le Scott en Alpha (210gr en XL) comme 2° couche ou pour le soir.
* T-Shirt Travel 100 MC mérinos : mis pour le soir et être propre
* Short running D4 : slipé, 110gr, après la douche et le soir.
* Boxer D4 running : empêche les irritations de l'entrejambe
* Chaussettes DarnTough : toujours mes favorites, confort, régulation de la chaleur, pas d'échauffement.

Divers =
* Baton Fizan Compact 3 : toujours très satisfait, 160gr, poignée & dragonne confortables.
* Galaxy S8 + Osmand : le guidage vocal + enregistrement de la trace sans allumer l'écran est fiable, précis et peu gourmand en énergie. Ok il parle vite et Tollive ne le comprends pas...
* Bouteilles 75cl Pago : rigides elles se range facilement, grand goulot pour mettre la poudre électrolite facilement.
* Couteau Ontario Navigator : 22gr, bon tranchant pour saucisson
* Gant microfibre & serviette nanofibre : suffisant, sèche vite
* Caleçon jaune fluo de Rose : Indispensable surtout en sous-bois sombre mais il lui tiens chaud...

Au fur et à mesure, nous prenons moins d'objets et vêtements, augmentons (légèrement) la longueur de nos étapes.
Tous deux, commençons à nous connaître mutuellement et personnellement.
HS : Citation à noter, digne d'un homme politique ! Fin du HS.

Voilà, avec beaucoup de retard, notre récit de cette petite balade.

En projet :
- Gorges du Viaur (avec mon compère Tollive)
- Les Gorges de la Carança, si celà m'est possible...
- en mai : 5 jours sur le GR 65 puis 10 jours en septembre.

Edit : orthographe
Dans l'attente de vos questions, remarques et suggestions.

Lien liste pour cette sortie de 10 jours avec nuits en gîte :
https://lighterpack.com/r/0m1c2q

Dernière modification par frneko (15-03-2024 11:48:52)

tolliv · 14-03-2024 21:58:01

Coucou mon compère !
Tu avais des claquettes de piscine qui ne sont pas listées.
Elles sont indispensables pour certains gites, c'est ça ? Est-ce qu'on peut marcher en chaussettes dans les gites où vous êtes allés ? Je te pose cette question parce que j'envisage de faire quelques nuits en gite pour ma prochaine virée mais cela m'embête de porter des claquettes.

frneko · 15-03-2024 12:05:51

@ Tollive :
Effectivement j'avais oublié ces claquettes piscine de 120gr dans ma liste.
La seule règle dans les gîtes c'est de quitter les chaussures de marche (boue, débris, odeur). Donc, tu peux marcher pieds nus ou en chaussettes sans souci.
Rose et moi prenons une paire de claquettes légères car souvent les gîtes ont un jardin, pour aller boire un verre en ville, visiter le village sans remettre les chaussures de marche.
C'est un élément de confort pour mes petons fragiles...

Jurgen76 · 15-03-2024 12:29:35

frneko a écrit :

#700111
Chaussures = Les MT2 ont porté 100kg durant 450km (dont 100-120km sur goudron chaud) : au niveau de l'avant-pied il ne reste qu'un millimètre de crampons, semelles intérieures écrasées, l'amorti talon & avant-pied est hs... Le reste de la chaussure est nickel, je les finirais autour de chez moi.

Bonjour frneko,

450km et elles sont HS, ça (me) paraît peu de Km pour venir à bout d'une chaussure de trail non ?

tolliv · 15-03-2024 12:34:16

Jurgen76 a écrit :

#700145450km et elles sont HS, ça (me) paraît peu de Km pour venir à bout d'une chaussure de trail non ?

100kg quand même, ça doit jouer.
Pour les crampons usés, je pense que Frneko traîne les pieds pour ressentir le terrain.

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