[Récit + liste] ISLANDE 2017

florencia · 02-09-2017 10:00:05

Petit bonus

Flo

le_gentil_pirate · 02-09-2017 17:27:52

Milles merci pour la réponse!!! Et oui j'aimerai vraiment assister à une sortie du Comité!! Jusqu'à présent mon emploi du temps ne permettait pas d'y participer... je penses être des vôtres pour la prochaine ☺

Myrtille88 · 02-09-2017 22:09:50

Très jolies couleurs sur les crêtes le 3è jour et magnifique photo

je pense qu'il y a bien plus de monde que lorsque j'y suis allée en 1995, les baignoires de source chaude étaient quasi désertes
les gens se concentrent surtout dans le Landmannalaugar, non?

super soleil le 4è jour

ça se termine bien la danse pour polycree de TO

Dom a écrit :

je m'assois sur une extrémité, et je remonte le reste dans le dos, maintenu autour du cou par la cordelette

Dom, est-ce que tu as joué de la "cape plastazote" sur les crêtes pour impressionner Florencia

Belles vues (d'avion )de Florencia sur les traversées de gués

domweb · 02-09-2017 22:37:20

Dom, est-ce que tu as joué de la "cape plastazote" sur les crêtes pour impressionner Florencia lol

Quand j'y pense, j'aurais dû louer un cheval : galoper sur les crêtes, plastazocape au vent, elle aurait craqué !

Edit : merci pour ces photos, Flo, elles sont très belles (mais je suis tout seul, et tout petit ).

Dernière modification par domweb (02-09-2017 22:39:25)

Jobig · 03-09-2017 10:29:08

Bonjour tout le monde,

Dom a écrit :

Quand j'y pense, j'aurais dû louer un cheval : galoper sur les crêtes, plastazocape au vent, elle aurait craqué !

ça y est : le syndrome du cavalier islandais a encore frappé !

Jobig

Etimul · 03-09-2017 12:40:48

Salut.
Je lis ce récit, j'admire les images.
Je comprends que l'Islande est attirante.
Question :avec une région aussi volcanique, l'eau reste toujours potable ? Pas de souffre ou autres joyeusetés telluriques ?

florencia · 03-09-2017 15:33:32

Myrtille88 a écrit :

je pense qu'il y a bien plus de monde que lorsque j'y suis allée en 1995, les baignoires de source chaude étaient quasi désertes
les gens se concentrent surtout dans le Landmannalaugar, non?

Pour avoir passé un plus d’une semaine dans le massif de Landmannalaugar, à part sur le sentier du Laugavedur, je n’ai croisé personne, sauf à proximité du campsite, sur le Vesturbarmur, 2 personnes qui se rendaient au Skalli, et avec le trio, le groupe arrivé tard le soir pour bivouaquer à côté de nous et de nouveau à hauteur du Vesturbarmur.

Zéro personne au Sud de la Jökulgilskvist sur les 4 jours passés dans ce secteur, c'est-à-dire entre la plaine de Syõri ófaera et la Jökulgilskvist.

Même la boucle du Skalli ne semblait pas très fréquentée, quelques traces sur les névés sans plus, mais il est vrai que c’était une année forte en neige dans ce secteur, ce qui explique peut-être cela.

La plupart des visiteurs se rendent en fait à des sommets plus proche du campsite que l'on peut faire en aller-retour ou en bifurquant sur le sentier du Laugavedur, le Bláhnúkur ou le Brennisteinsalda, ainsi qu’au premier ou 2° sommet du massif de Sudurnamur, rare sont ceux qui font même la boucle entière, je n’ai d’ailleurs croisé ou vu personne le matin ou j’ai parcouru les crêtes de Sudurnamur pour me rendre au sommet de Háalda, pourtant le plus haut sommet du Landmannalaugar, avec un panorama à 360° magnifique.

La crête sommitale du Bláhnúkur, vu qu'ici elle s'affiche en petit, il y a un décompte de 30 personnes et ils étaient au moins le même nombre dans le ziz-zag de la montée

Donc franchement, on peut se retrouver rapidement très isolé, à naviguer à vue en hors sentier au gré des envies et du terrain, certes très accidenté et raide, mais avec une bonne accroche, ce qui permet de passer un peu partout.

Et mes (brefs) passages au campsite, et ben, je n’en voyais que le côté positif, un petit ravito succinct pour agrémenter l’ordinaire (une boite de sardines, beurre portion, pain suédois, top ) et la possibilité de consulter la météo, voir mes mêmes ses mails grâce au wifi ouvert d’une des compagnies de bus, suffit de se rapprocher de l’un d’entre eux avant de repartir...

Edit : ajout photo

Flo

Dernière modification par florencia (03-09-2017 18:26:42)

florencia · 03-09-2017 15:43:46

Etimul a écrit :

avec une région aussi volcanique, l'eau reste toujours potable ? Pas de souffre ou autres joyeusetés telluriques ?

L'eau des fontes glaciaires se repère facilement à sa couleur grisâtre et opaque, on peut donc la différencier sans problème de celle des sources ou ruisseaux beaucoup plus clairs et limpides. Elles s'écoulent parfois côte à côte, ou finissent par se rejoindre, le contraste est amusant. Après, il faut quand même faire attention à la proximité des moutons. Mais en 5 semaines, j'ai utilisé 2 fois seulement des pastilles micropur.

Flo

JJondalar · 04-09-2017 20:24:51

takk fyrir Florencia pour ta participation à ce fil !
Les images de la traversée du grand gué nous manquaient. Feras tu un retour ?

@Myrtille88 : Il est certain que la fréquentation est beaucoup plus importante aujourd'hui. Malgré cela Les lieux sauvages ou légèrement à l'écart restent d'une tranquillité absolue. Nous ne risquons pas d'être dérangés par les cars remplis d'une nouvelle espèce de touristes, venus d'un très grand pays d'Asie. Ce sont ceux-là mêmes qui fabriquent le matériel que je porte, alors je me garde des jugements à l'emporte-pièce. Néanmoins, à leur tête, ils ont l'air de subir plus qu'ils ne profitent, passant de Geyser en chute d'eau et de chute d'eau en bain chaud. On dirait presque qu'ils ne choisissent pas leur destination de vacances.

@Dom : Voici un tuto pour devenir un vrai Viking : A écouter loud. Sinon c'est pas la peine A part çà j'espère que les pieds guérissent.

Cette nuit un nouvel épisode verra le jour. Avec une pensée pour Velox. Hier, au Mont Bégo j'ai pensé à lui et à notre finitude.

emmi · 04-09-2017 21:33:17

merci pour le retour, les 3 moustiquaires et la belle

voilà de quoi encore donner envie d'aller par là-bas un de ces 4!

JJondalar · 04-09-2017 23:05:11

Ce cinquième jour doit voir se réaliser l'un de mes rêves : voir le Langisjór, lac long (c'est dans son nom) de 20 kilomètres.

Nous quittons la quiétude du lac, dont aucune bise ne fait remuer la surface. Les bidons d'essence et les planches sont rangés là où nous les avons trouvés, TO laisse là un T-shirt superflu. Nous rions en pensant aux prochains visiteurs qui plaindront celui qui a ainsi oublié un vêtement si indispensable.

La ligne droite étant le chemin le plus court pour aller d'un point à un autre, nous empruntons souvent la piste. Aussi parce que la surface de celle-ci, légèrement damée, ménage les pieds de Domweb.

D'ailleurs cette nouvelle journée de beau temps permet à Dom d'enfiler sa tenue préférée : le Short. Nous enroulons les kilomètres sur le désert de sable, que mes amis découvrent. Il y a trois ans, j'avais découvert cette impression de plénitude et de redécouverte de mon corps marcheur en cheminant de longues heures en ces solitudes grises. Il faut avouer que les sensations les plus transcendantes sont ressenties lorsqu'on est seul. C'est normal, c'est l'expérience du désert. Aujourd'hui, avec le partage, ce sont d'autres plaisirs qui sont vécus, et nous nous laissons porter par la cadence et le balancement plus ou moins régulier des jambes de TO. Quand il se met à enrouler sur le plat, celui-là, j'ai du mal à suivre.

Nous arrivons au Langisjór, heureux malgré tout de quitter les étendues grises. Un sentier longe le lac, qui est magnifique et est une destination de randonnée à lui-seul.

Nous suivons un sentier à flanc de rive qui nous fait quitter le sentier "officiel" de la carte (en pointillé sur le plan). Sur la crête la vue sur l'étendue bleue est splendide. Grâce au temps clair, nous voyons au fond le Tungnaárjökull (glacier de la Tungnaá), qui est une partie du Vatnajökull.

Le moment Zen.

Nous quittons les crêtes par un petit col nous emmenant dans du hors-trace. Ils ne le savent pas toujours, mais qu'est-ce que je suis content quand nous ne savons pas trop où nous sommes ! Je dis bien pas trop, car téméraire mais juste ce qu'il faut .

Nous arrivons au pied du Sveinstindur (1089 m, hauteur conséquente en Islande). J'ai entrepris de gravir la bête, encouragé vivement par des camarades qui décident, avec la sagesse qui les caractérise, de s'asseoir pour m'attendre. Je bombe le torse, pose mon sac et attaque l'ascension.
Au fur et à mesure de ma progression, je sens que ce ne va pas être de la tarte mais plutôt un coulis. La verticalité du sol s'accentue à l'approche du sommet, lequel sol est composé de ce mélange pourri de sable volcanique et de roches que je crois bien posées mais qui glissent dès que je m'accroche à elles, et les mottes d'herbe pas mieux. Sur les roches que je pense assez spacieuses pour permettre la marche sur leur surface, de petits graviers servent de roulements à billes. Ce sommet est praticable d'après ce que j'ai vu sur le Net, mais je ne dois pas être du bon côté. Dérapant de plus en plus, j'abandonne à une centaine de mètres du plateau sommital, fidèle à ma philosophie de la montagne : jusqu'au bout de mes limites, un peu plus loin mais pas au-delà. Je fais cette image de ce qui restera un souvenir exceptionnel. Tout le sud de l'Islande est là. Écris tout petit à cause de la compression de la photo, les noms de Dom et TO témoignent de la distance. Je descends à toute allure en enfonçant les chaussures dans ce foutu terrain instable, sans regret pour le sommet lui-même puisque j'ai tâté de ses flancs avec délectation.

C'est reparti. Domweb est en marche stroboscopique.

Un dernier regard vers le Sveinstindur, le pic du serviteur en Norrois.

Nous rejoignons le lit de la Skaftá. Comme la Tungnaá, cette immense rivière est le produit du grand glacier Vatnajökull, et traverse cette partie de l'Islande du nord-est vers le sud-ouest.

Le refuge de Sveinstindur nous tend les bras. Il nous est tentant de nous installer en son sein pour la nuit, bien que le beau temps nous permette de bivouaquer. Nous nous installons tranquillement sur une table, à faire sécher chaussures et chaussettes et à déguster une soupe (pour TO), un Yogi-Tea (pour moi), un bol d'air suivi éventuellement d'un sachet de Nescafé (pour Domweb).

L'équipement est parfait. Je suis de corvée de vaisselle. A ce moment, il est question d'"emprunter" une cuiller pour remplacer celle que j'ai laissé au camping de Reykjavik. Je ne me souviens plus de ma décision.

Finalement, nous décidons de dormir sur les couches si accueillantes du refuge. Un groupe de hollandais dans un gros 4X4 équipé a fait une halte. C'est un groupe privé, guidé par l'un de leur compatriote guide et photographe, connaissant bien l'Islande. Ils viennent rechercher leur matériel de camping, dont les mâts ont été pliés lors de grands coups de vent récents.
En fin de journée, un groupe de cinq jeunes russes arrivent pour dormir dans le refuge. Ils sont très sympathiques, quelques mots échangés avec eux en anglais et nous préparons nos couchages, alors qu'eux commencent à peine à préparer leur repas. En général, la plupart des marcheurs trottent encore quand nous sommes tranquillement installés, un décalage qui peut poser quelques problèmes en refuge. Depuis que je connais les randonnées en montagne, mes départs se font à l'aube et la marche se termine au milieu de l'après-midi, pour profiter du soleil, du farniente, pour pouvoir me laver plus que le bout du nez, écrire, lire, boire la tisane ou le café. Bref, je suis vieux .
Aidés de leur bouchons auriculaires, mes camarades ronflent déjà quand je me couche à mon tour. Là, le plus anglophone de la bande me pose une question et nous échangeons tant bien que mal devant la carte du parcours. Dans les grandes lignes nous nous comprenons. D'ailleurs nous nous contentons des grandes lignes. Je me recouche et ils ne tardent pas à se mettre en veilleuse aussi.
A droite de la photo, la tirelire où chaque visiteur peut introduire le prix de sa nuit, lorsqu'il n'a pas réservé à l'avance. Malgré le fait que je trouve ce montant de 40 euros disproportionné pour un simple passage, j'ai envoyé un e-mail à Útivist pour leur demander s'ils ont un compte Paypal — Il y a trois ans j'avais payé mon obole ainsi avec l'association du nord. Pour l'instant pas de réponse.

Dernière modification par JJondalar (04-09-2017 23:10:26)

florencia · 05-09-2017 00:27:18

JJondalar a écrit :

Feras tu un retour ?

Non, rien de prévu de ce côté là, je peux éventuellement partager le tracé de la balade, avec quelques infos de parcours, agrémentées de quelques photos s'il y a des intéressé(e)s, mais pas trop le courage de me lancer dans un récit au jour le jour ... de 35 jours...

Flo

Galou83 · 05-09-2017 09:18:59

JJondalar a écrit :

Nous arrivons au pied du Sveinstindur (1089 m, hauteur conséquente en Islande). J'ai entrepris de gravir la bête, encouragé vivement par des camarades qui décident, avec la sagesse qui les caractérise, de s'asseoir pour m'attendre. Je bombe le torse, pose mon sac et attaque l'ascension.
Au fur et à mesure de ma progression, je sens que ce ne va pas être de la tarte mais plutôt un coulis. La verticalité du sol s'accentue à l'approche du sommet, lequel sol est composé de ce mélange pourri de sable volcanique et de roches que je crois bien posées mais qui glissent dès que je m'accroche à elles, et les mottes d'herbe pas mieux. Sur les roches que je pense assez spacieuses pour permettre la marche sur leur surface, de petits graviers servent de roulements à billes. Ce sommet est praticable d'après ce que j'ai vu sur le Net, mais je ne dois pas être du bon côté. Dérapant de plus en plus, j'abandonne à une centaine de mètres du plateau sommital, fidèle à ma philosophie de la montagne : jusqu'au bout de mes limites, un peu plus loin mais pas au-delà. Je fais cette image de ce qui restera un souvenir exceptionnel. Tout le sud de l'Islande est là. Écris tout petit à cause de la compression de la photo, les noms de Dom et TO témoignent de la distance. Je descends à toute allure en enfonçant les chaussures dans ce foutu terrain instable, sans regret pour le sommet lui-même puisque j'ai tâté de ses flancs avec délectation.

Toutes proportions gardées, cela me rappelle ma visite au sommet du Vésuve il y a des années (ça ne me rajeunit pas)... Sur ces pentes de cendres volcaniques, il existe bien une piste (carrossable, c'est dire...). Mais je te laisse deviner qui s'était mis en tête de prendre des "raccourcis" dans les pentes, redescendre de 1m ou presque à chaque pas, avaler des kg de poussière, ... et arriver en haut longtemps après les autres. Par contre, à la descente, la ligne droite, c'est le pied !

Glop^2 · 05-09-2017 19:12:02

florencia a écrit :

JJondalar a écrit :
Feras tu un retour ?
Non, rien de prévu de ce côté là, je peux éventuellement partager le tracé de la balade, avec quelques infos de parcours, agrémentées de quelques photos s'il y a des intéressé(e)s, mais pas trop le courage de me lancer dans un récit au jour le jour ... de 35 jours...
Flo

Salut Florencia

snif
(mais je te comprends)
Quand même très intéressé par le tracé, une micro-synthèse, et quelques photos (très belles j'en suis sûr ), quand tu peux ya pas urgence.

TO · 05-09-2017 20:15:02

jondalar a écrit :

et nous nous laissons porter par la cadence et le balancement plus ou moins régulier des jambes de TO. Quand il se met à enrouler sur le plat, celui-là, j'ai du mal à suivre.

A vrai dire, ce n'est que juste retour des choses, parce que, moi dans les montées, j'ai beaucoup de mal à te suivre.

@myrtille
la danse du polycree, n'en est pas une. C'est juste le gag bien connu de cette scrogneugneu de saloperie de film ultra léger qui s'envole au loin est qui se détrempe dans le marais . Alors faut sécher, et en islande, sécher c'est pas gagné

@florencia
merci pour le bonus, ça donne bien l'échelle du passage

a+

Ezequiel54 · 05-09-2017 20:25:05

NEEEEEEEEEEEED !!!!!!!!!!

Voyage en projet pour la fin d'été prochain, il va falloir que mes 2 compères se mettent à la rando, je vais ronger mon frein si je ne peux pas aller marcher dans des endroits pareils... !

JJondalar · 05-09-2017 23:17:14

Le jour 6 nous engage plein sud, sur un itinéraire parallèle à la rivière Skaftá.

En suivant la piste, nous nous élevons tranquillement sur un plateau aux teintes bi-chromatiques. Le soleil n'est pas de la partie aujourd'hui, mais le vent est faible.

Deux routes sont possibles : le long de la rivière ou au dessus, d'où nous avons des points de vue magnifiques. Dans les deux cas les paysages sont très sauvages et les sentiers ne sont pas prêts d'être sur-fréquentés. La Skaftá nous envoie le tumulte de ses flots en écho.

Vu l'étroitesse des tracés, ce sont plus les moutons que les marcheurs qui les entretiennent.

Une petite ravine à descendre avec précaution. La Hvanngil (qui a, elle aussi, des homonymes) nous conduit vers le bas de la vallée où nous attendent les grosses difficultés.

La Skaftá, alimentée par d'autres rivières, s'étale en une énorme courbure ou convergent les sentiers, ceux de la carte papier comme ceux de la carte numérique. La photographie est faite après la traversée pour montrer cette méandre sableuse qui nous a donné du fil à retordre. Passer par les plateaux qui dominent au dessus de la vallée ? Une option douteuse vu la profondeur des ravins. A moins de contourner ces ravins. Mais le détour eut été bien long.
Comme le proclama TO à plusieurs reprises devant ce genre de spectacle : "c'est dantesque !"'.

Revue des troupes au milieu de la baie. A part le beau mollet de TO, qui nous expliquera pourquoi il en a souvent un seul à l'air alors que nous n'avons aucune chance d'être pris en stop — surtout ici, ce n'est pas beau à voir. Mes guêtres collent aux sables mouvants, je les utilise encore pour faire celui qui garde ses chaussures sèches (mort de rire !).

Chaque pierre est utile pour éviter l’enfoncement fatal.

A moins d'y aller carrément.

La séance routinière de déchaussage. Se débarrasser du sable, rincer, essorer.

Ouf ! A quand le prochain gué ?

Nous entamons une autre difficulté : les flancs de la montagne Uxatindar. De l'autre côté de la rivière, je pense que c'est la montagne Rauðihnúkur, et la petite chaîne de collines Kambar. Au delà, les lacs Kambavatn et Lambavatn, promesses de nouveaux voyages lunaires. Mais c'est de l'autre côté.
De tels panoramas évoquent une certaine musique islandaise, celle de Sigur Rós ou Sólstafir, qui correspondent tout-à-fait à l'ambiance.

Le sentier est en équilibre, à certains endroits des glissements de terrain en ont fait glissé un morceau. Rien de très périlleux mais nous regardons bien à nos pieds.

La montagne est passée, nous mangeons à l'abri d'une faille sismique, au milieu des masques de Trolls. A cheval sur mes principes, je n'empêche pas Domweb d'entamer une danse cérémonielle pour remercier les esprits.

Début d'après-midi, le ciel fait se découvrir le sommet de l'Uxatindar, invisible toute la matinée. Nous le quittons, marchant droit vers le sud.

Façonné par de facétieux passants, un silencieux serpent nous montre sa lithique direction.

J'ai repéré sur la carte la rivière Storagil et je pense que suivre son cours sera plus intéressant que rester sur les sentiers monotones des plateaux. Nous n'aurons pas à le regretter.

Après deux ou trois kilomètres de marche dans la verdure et les ruisseaux (cette vallée est à retenir), nous approchons du refuge de Skaelingar. Des formations de lave donnent un air fantastique à la vallée.

A cet endroit la vallée de la Skaftá — car nous y sommes revenus, rappelle les côtes d'Armor à TO. La nostalgie l'aveugle, j'ai du mal à le convaincre que non, il ne doit pas aller à la pêche aux étrilles. Il n'y en a pas !

L'annexe du refuge, construit de façon traditionnelle. Un mur bas de pierre de lave entouré de terre, sur lequel repose la charpente.

Nous avons eu seulement la visite d'un jeune couple allemand qui passe son chemin (pour être tranquille ?). Le temps est de moins en moins clément, nous allons dormir à l'abri.

Hilares devant un objet à première vue incongru dans un pays où ne pousse aucun arbre.

La hutte de Skaelingar est un endroit vraiment agréable. Nous allons bien dormir. Auparavant, Dom continue la lecture de son roman sur Smartphone. Comme souvent dans ces fins d'après-midi libres, je regrette de ne pas avoir emporté un livre.

edit : corrections

Dernière modification par JJondalar (06-09-2017 12:10:23)

wax · 06-09-2017 09:25:12

Magnifiques images et très beau récit pour cette épopée ... épique !

Merci.

w.

Dernière modification par wax (06-09-2017 09:25:27)

Pala2 · 06-09-2017 09:40:25

JJondalar a écrit :

Façonné par de facétieux passants, un silencieux serpent nous montre sa lithique direction.

Mais la fourche de sa langue fut effacée de façon fortuite, mettant fâcheusement fin à ses sifflements

JJondalar · 06-09-2017 21:44:12

Ce fut le septième jour et nous ne nous reposâmes point.

Ce matin nous partons tôt encore une fois. Peut-être trop tôt. En attendant une heure de plus le brouillard se lèverait peut-être. Hé oh ! on n'est pas en vacances ! Plus sérieusement, l'heure matutinale (ouaich j'ai réussi à placer ce mot) est propice aux plus belles impressions.

Nous vivons une bonne demi-heure d'errance dans les pentes brumeuses. TO l'a remarqué, les départs sont souvent approximatifs. En se guidant du GPS, nous retrouvons le sentier marqué par des piquets peints en jaune. Nous montons doucement le mið-Botnar, littéralement la tête du milieu (tête dans le sens de sommet d'une montagne). J'ai enfin trouvé une page qui traduit la toponymie islandaise, sur le site d'une université américaine : Glossaire islandais-anglais de termes géoscientifiques

La Silene Uniflore est très commune mais c'est toujours un plaisir d'admirer sa blancheur.

Arrivés sur la crête, nous sommes encore confrontés à deux options : en haut ou en bas. Le brouillard nous pousse vers le bas, qui est dégagé. Nous descendons au fond de l'Eldgjá, la gorge de feu. Mine de rien, nous sommes dans le Rift qui sépare les plaques américaines et européennes, dans une vallée qui s'écarte de 5 centimètres par an. Nous allons être subjugués par cette ambiance irréelle et tellurique et voir le beau temps revenir.

Presque au bout de la vallée, nous admirons les chutes d'Ófærufoss (cascade infranchissable).

Il est assez tôt pour que l'endroit soit encore calme. Un peu plus loin nous croiserons les premiers groupes de promeneurs venus du parking.

A ce moment-là la randonnée est devenue une balade de santé. Nous planons littéralement.

Près d'un bassin d'eau pure,...

...Repas et brève sieste.

Nous arrivons enfin à Hólaskjól. Au fond c'est encore la vallée de la Skaftá. Le Camp-Site et le refuge sont envahis par un rassemblement scout.

Nos colis sont là ! Inga, maîtresse des lieux, régnant on ne sait comment sur un immense camp et des centaines de scouts nous accueille, nous sert le café et offre même à Dom un coupe-ongle. Nous faisons le tri de ces nouvelles vivres. Çà va être l'abondance et le pastis va de nouveau couler à flot (pourquoi croyez vous qu'on espérait ces colis !). Pendant ce temps, derrière, les scouts lasurent les chalets au son d'un Rock et d'un Blues seventies qui ravissent nos vieilles oreilles, TO reprenant les refrains plus d'une fois.

Nous quittons Hólaskjól en remontant un superbe torrent.

Il y a un large gué, là ou les gorges de la Syðri-Ofaera s'élargissent. On commence à avoir l'habitude et nous ne sommes pas les premiers à passer par là (Bigfoot y est passé, mais lui il est passé partout ).

Toujours un courant assez fort, sans lequel la traversée serait très facile. Attention quand même, au bout ce bras de rivière finit par une cascade.

Les gobelins nous observent. Aucun ne bouge, ils attendent un instant de faiblesse ?

Je trouve les paysages harmonieux. Je me sens bien dans ces confins atlantico-arctiques. Je respire intérieurement.

Nous sommes arrivés au terme de la journée, après 21 kilomètres de route d'après mon calcul. Nous plantons la tente sous le refuge d'Alftavötn, non loin du lac éponyme et au bord d'une petite rivière accueillante. Elle était verte notre vallée ! Une toilette complète nous ragaillardit en attendant l'apéritif qui sera accompagné d'un paquet de cacahuètes tout neuf.
Au refuge, un groupe de jeunes français a aligné dans un ordre impeccable une demi-douzaine de Vaude. Le jeune guide nous parle d'une façon une peu condescendante, je trouve, et la communication ne s'installe pas. Ça arrive avec ceux qui se prennent pour des super-pros-experts.

Dernière modification par JJondalar (06-09-2017 21:48:57)

Denis_0009 · 06-09-2017 22:01:26

J'étais sur le point d'aller me coucher mais j'ai bien fait d'attendre. Super! Comme tu dis, l'harmonie des paysages contribue à la zénitude Beaux rêves en perspectives Merci.

user404 · 06-09-2017 22:21:43

JJondalar a écrit :

[plein de photos]

Très bon sens de la composition. Bravo !

Jobig · 07-09-2017 13:54:33

Salut Jjond,

l'heure matutinale (...)

Comment j'vais faire, moi qui voulais la servir dans un prochain CR ?...

Merci pour le glossaire ! l'esprit et la logique de ces toponymes sont les mêmes que partout ailleurs alors que leurs sonorités exotiques suggéreraient plus de fantasmagories...

Quant aux photos dont la qualité composition a été saluée par l'honorable user404, leur beauté se passe sans conteste, et je pèse mes mots (soyons légers !), de commentaires ! Tu ne serais pas un peu pousse-au-crime, Jjond ?

Jobig

user404 · 07-09-2017 14:54:37

Jobig a écrit :

Quant aux photos dont la qualité composition a été saluée par l'honorable user404, leur beauté se passe sans conteste, et je pèse mes mots (soyons légers !), de commentaires ! Tu ne serais pas un peu pousse-au-crime, Jjond ?

Si le talent était la norme sur Internet, alors je serais probablement d'accord avec toi.

Mais tel n'est pas le cas (exemple récent). Ou alors nous n'avons pas les mêmes standards ?

Je note que tu n'en loupes pas une depuis un moment. Si honneur il y a, alors c'est celui de susciter autant de passion(s?) chez le grand-Jobig.

JJondalar · 07-09-2017 17:05:40

Merci J'en profite pour rappeler que plusieurs images sont faites avec le Samsung S5 de Domweb et qu'elles sont bonnes. A moins qu'il le souhaite, je n'ai pas précisé les crédits, on met tout en commun.

Concernant la composition, je n'hésite pas à recadrer sans jamais m'occuper des proportions. Il faut que la composition "parle", c'est tout. Un petit passage dans Photoshop pour équilibrer les hautes et basses lumières suffit, et aussi une mise à l'échelle pour le Forum : 600 ou 800 pixels sur la plus grande longueur et 200 ko max. J'ai remarqué que le résultat est meilleur que lorsque je laisse faire la broyeuse du serveur d'image du Forum. La perte de qualité n'est pas négligeable mais mes images sont là pour illustrer une discussion.

Et si vous voulez voir de "vraies" belles images d'Islande, visitez le site de Jérémie Mazet. Nous avons échangé quelques mails, il est très cool.

Oui le glossaire est intéressant dans la mesure où les noms géographiques Islandais correspondent simplement à une caractéristique physique. Si la montagne est bleue elle s'appelle "montagne bleue", si le lac est vert il s'appelle "lac vert", etc. Les Islandais eux-mêmes en rigolent. Ce qui me plaît c'est qu'en comprenant les noms de lieux j'apprends un peu l'islandais.

Dernière modification par JJondalar (07-09-2017 22:18:45)

Le forum de la randonnée légère ou ultra-légère !

Annonce

#51 02-09-2017 10:00:05

Re : [Récit + liste] ISLANDE 2017

#52 02-09-2017 17:27:52

Re : [Récit + liste] ISLANDE 2017

#53 02-09-2017 22:09:50

Re : [Récit + liste] ISLANDE 2017

#54 02-09-2017 22:37:20

Re : [Récit + liste] ISLANDE 2017

#55 03-09-2017 10:29:08

Re : [Récit + liste] ISLANDE 2017

#56 03-09-2017 12:40:48

Re : [Récit + liste] ISLANDE 2017

#57 03-09-2017 15:33:32

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