Aller au contenu

Annonce

#76 04-04-2023 13:26:45

tacheton
Membre
Inscription : 05-09-2018

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

merci pour le tracé, effectivement je ne connais pas du tout ce coin, ça donne envie de découvrir

Dernière modification par tacheton (04-04-2023 13:26:57)

Hors ligne

#77 04-04-2023 13:40:17

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

tacheton a écrit :

#679485merci pour le tracé, effectivement je ne connais pas du tout ce coin, ça donne envie de découvrir

Prochaine session WE 22-23 avril wink

Je ne me lasse pas de ce circuit  cool

Dernière modification par Hervé27 (04-04-2023 13:40:50)


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi, Récits & Liste(s)
l'ultralighter più estremo di sempre

Hors ligne

#78 04-04-2023 14:16:19

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

Baloofix a écrit :

#679482Salut Hervé,
Dans ces conditions, et je pense aussi à ton futur périple (je parle sans connaître), une couche supplémentaire d'isolation synthétique (polartec alpha ou autres) n'aurait elle pas été la bienvenue?
Compressible, craint beaucoup moins l'humidité, existe en mode gilet ou manches longues, potentiellement faisable maison (cf les bricolages de Tolliv) et compressible. Par contre, à utiliser en actif.
J'ai eu un gilet manches courtes qui m'a longtemps servi et rendu service. Les copains se moquaient de moi car ça ne ressemblait à rien, mais l'appoint nécessaire sans rien compromettre niveau emport (la taille d'une grosse pomme).
Vive les Vosges.
Un Lorrain expatrié dans les Alpes
Édit: correction parenthèses

Salut Baloofix smile

Je dois effectivement réfléchir à booster ma couche polaire pour pouvoir mieux encaisser ce type de situation. C'est sur elle que tout se joue.

Ma première option est d'emmener la D4 MH100 (280 g et 200g/m²) plutôt que la MH20 (160 g et 140g/m²), mais j'aurai plus de mal à la porter en dynamique car rapidement trop chaude.

L'autre option (on en avait parlé avec azerty qui en avait un modèle à me proposer) est d'emporter une seconde polaire MH20 mais avec les manches recoupées. J'aurai au total des 2 polaires et à peu de choses près les mêmes 280 g d'emport que la MH100, mais plus de modularité et une protection concentrée sur le buste. C'est environ le même poids mais beaucoup moins encombrant que la MH100, et ça peut permettre de disposer d'une polaire sèche quand l'autre est encore humide d'avoir été utilisée en dynamique.

A creuser !


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi, Récits & Liste(s)
l'ultralighter più estremo di sempre

Hors ligne

#79 05-04-2023 09:12:00

tacheton
Membre
Inscription : 05-09-2018

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

polaire sans manche elles ont toutes un grand zip.
Perso je suis passé a la polaire de type sous-couche pour drysuit de kayak. Déjà c'est taillé pour les grands (chacun ses problèmes) et pour être confort : un vrai pyjama smile.  les poignets et le col sont spécialement fin pour être mis en dessous, et c'est vraiment fait pour prendre l'eau (projection ou sueur) et sécher rapidement. jamais eu froid avec dans ces fameuses zone froid-humide.
Pas le plus léger ceci dit, mais mes D4 prennent la poussière depuis que j'ai ça.J'ai les 2: le léger et le chaud.

Hors ligne

#80 05-04-2023 10:28:43

azerty
[i]RL
Inscription : 08-01-2018

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

tacheton a écrit :

#679545polaire sans manche elles ont toutes un grand zip.

Ici 120g / 6€

J’ai vainement essayé de la donner à Herve le week-end dernier.

tacheton a écrit :

#679485merci pour le tracé, effectivement je ne connais pas du tout ce coin, ça donne envie de découvrir

Fuis !! smile

Dernière modification par azerty (05-04-2023 10:35:47)


«Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait 10 fois le tour du monde, mais celui qui a fait le tour de lui-même. »

Profil / trombi ici

Hors ligne

#81 05-04-2023 11:23:58

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

azerty a écrit :

#679546Ici 120g / 6€
J’ai vainement essayé de la donner à Herve le week-end dernier.

Si vraiment tu insistes roll ...

azerty a écrit :

#679546

tacheton a écrit :

#679485merci pour le tracé, effectivement je ne connais pas du tout ce coin, ça donne envie de découvrir

Fuis !! smile

mauvaise langue  devil  !


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi, Récits & Liste(s)
l'ultralighter più estremo di sempre

Hors ligne

#82 05-04-2023 22:54:24

bernard_lyon
Μηδὲν ἄγαν
Lieu : Lyon
Inscription : 16-12-2015

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

Hervé27 a écrit :

#679487

tacheton a écrit :

#679485merci pour le tracé, effectivement je ne connais pas du tout ce coin, ça donne envie de découvrir

Prochaine session WE 22-23 avril wink

Je ne me lasse pas de ce circuit  cool

On verra ce que la météo nous réserve… eek
Merci pour ce récit, et la discussion qu’il a suscitée !


Mon trombi | Liste | HRP Banyuls-Alos d'Isil | GR738
"Le soleil n'est jamais si beau qu'un jour où l'on se met en route." (Jean Giono, "Que ma joie demeure")
Modification non explicitée : orthographe ou syntaxe

En ligne

#83 06-04-2023 08:24:06

vogesus
Membre
Inscription : 06-01-2011

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

@ Hervé27,
Tu arrives à donner envie de randonner même par temps pourri, méfie toi,Thann va devenir "the place to be" des Hautes Vosges , tu risques de te faire engueuler par les restaurateurs du hohneck et de la schlucht  lol  tongue

Dernière modification par vogesus (06-04-2023 13:07:15)

Hors ligne

#84 28-04-2023 17:06:04

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

Salut à tous  smile

Comme vous vous souvenez sûrement, j'avais initialement invité à une nouvelle tentative de Tour de la Thur pour le week-end dernier (22-23 avril). Les prévisions météo n'ayant cessé de se dégrader, basculant même franchement dans des pluies / orages soutenus, j'avais préféré remettre et ne pas engager un groupe dans une redite des versions arrosées précédentes.

pour rappel, on nous annonçait ça :
84IEyu1Ca.Sans-titre-1.jpeg

Histoire de me tester dans un environnement hostile, j'étais cependant résolu pour moi-même à tenter malgré tout la sortie. Bernard_Lyon était dans le même état d'esprit, et c'est ainsi que nous sommes partis tous les 2 en égoïstes dès jeudi à l'heure du déjeuner. À dire vrai, la formule solo ou binôme se prête mieux à l'utilisation des cabanes en dur du Club Vosgien, car il est difficile de garantir qu'on n'y trouvera pas d'autres occupants d'une part, elle ne sont pas toujours spacieuses d'autre part. Dans des conditions dégradées et un groupe plus large, les ressources deviennent plus limitées et l'on peut se trouver contraint de monter les abris en des lieux que l'on aurait préféré éviter ...

Bref nous nous sommes lancés sur le circuit et (divulgâchis) j'ai l'immense honneur de vous annoncer que Bernard_Lyon est le 1er MUL avoir complété avec succès le Tour de la Thur en la compagnie d'Hervé27  smile . La météo, bien que variée, a été moins rude qu'annoncée : en gros, nous sommes passés entre les gouttes, oscillant entre hiver et printemps timide en fonction des altitudes.

Sur 4 journées et 3 bivouacs, nous avons bien profité en nous offrant même des petits à-côtés par rapport au circuit le plus direct. Nous n'avons jamais refusé un petit sommet ou un sentier de traverse, avec au total un cumul de 104 km et 4800m D+ (contre 90 km et 4000m D+ théoriques). J'ai pu ainsi découvrir quelques tronçons jamais parcourus et enrichir ce que je considère être le "parcours idéal".

Bernard interviendra s'il le souhaite pour compléter / corriger les éléments du récit.


J1, jeudi 20 avril : 22 km D+1300m D-500m Marche 5h45

Récupérant Bernard (et son ALD tout neuf reçu la veille wink ) à la Gare de Thann à 12h30, les compteurs ont été aussitôt démarrés avec juste un court arrêt aux Toilettes Publiques pour ne charger qu'1/2 litre d'eau chacun (ma carte mentale des points d'eau sur le trajet est là pour me rassurer). En visant le monument de la Croix de Lorraine du Staufen qui surplombe la ville, nous passons en pleine forêt en un délai record, prenant la vue sur la bourgade, sa collégiale, ses vignes et ses cheminées d'usine. Nous sommes sur le GR5 sous forme de route forestière sur les premiers kilomètres, et progressons vite vers l'intérieur du massif.

en Gare de Thann, attendant Bernard. Le printemps est timide
851LEtZtz.2023-04-20-12.jpeg

je m'initie à Instagram, et j'envoie à Grande Loutre (qui s'envole vers le CDT) une photo de sa progéniture réunie : Bernard (25L) à gauche, moi à droite (30L)
851LTTXNt.2023-04-20-12.jpeg

Bernard tombe dans le même panneau que mes enfants lorsque je lui présente un énorme citronnier sauvage poussant en bord du chemin dans la forêt d'Alsace. La botanique n'est peut-être pas son fort car il ne me contredit pas. Pour l'éclairer, il me faut lui demander si "citronnier" est bien le nom que l'on donne à un arbre à citrons six troncs. Regardez la carte IGN, il est mentionné lol .

Place du Roi de Rome. Ici c'est encore l'hiver
851M8PLhi.2023-04-20-13.jpeg

le six-tronnier d'Alsace
851MiYBJp.2023-04-20-13.jpeg

Le temps est gris et frais en ce début d'après-midi, mais cela est compensé par nos coupe-vent et l'ascension qui débute vers le Col du Hundsrück (748m) et nous réchauffe. Quelques passages sont sécurisés, mais pour quiconque a déjà fait quelques pas en Pyrénées cela relève de la décoration : les rampes et mains courantes ne trouvent ici une utilité que si le chemin est verglacé, nous n'en sommes pas là aujourd'hui. Pour une fois c'est Bernard qui marche en short et moi en collant + short : tout arrive ! Au Col et passée l'Auberge de la Fourmi, Bernard est joueur et accepte le début de montée très directe par un bon raidillon, plutôt que la douceur du GR5. Cela permet quelques belles vues vers la Vallée de la Doller, car plus loin et plus haut rien ne nous garantit contre brumes et nuages qui menacent de nous priver de toute perspective.

Toujours pour la vue, j'opte pour le trajet sur le versant Est par le Thannerhubel, avec de belles vues cette fois sur la Thur. Le GR5 côté Doller, bien que très joli, reste quant à lui en forêt. Le sentier fait place à la piste pour atteindre le refuge du Thannerhubel, puis nous obliquons dans la pente herbeuse pour passer au plus prêt de ce premier petit sommet (1183m). La température n'a cessé de baisser avec l'ascension, et la végétation bourgeonnante du début a fait place au dépouillement de l'hiver. Dans les derniers mètres de montée je commence à être piqué au visage : un peu de grésil nous environne, puis gagne en densité pendant les quelques minutes que nous passons à hauteur de la table d'orientation. L'immobilité dans le vent et la neige est vite inconfortable, et nous reprenons notre mouvement pour redescendre par l'autre côté, direction les chalet et refuge du Rossberg (~1100m).

Refuge du Thannerhubel
851Mx8hc1.2023-04-20-15.jpeg

Entre Thannerhubel et Rossberg, le chalet du Ski-Club et quelques flocons de neige
851OQElJ0.2023-04-20-15.jpeg

Dans la courte redescente Bernard capitule face au grésil qui lui fouette les guibolles, et enfile un collant ainsi qu'une polaire par-dessous sa veste. C'est tout de suite plus confortable ! Nous gardons ce régime de giboulées le long de la crête et jusqu'au sommet du Vogelstein (1181m), pour de là descendre par la forêt puis les prés jusqu'à la ferme-auberge du Belacker. La fraîcheur n'incite pas à la pause, donc nous marchons, direction le Col de Rimbach (940m) et sa mignonette "Cabane des jeunes". Il s'ensuit une relative longue section d'ascension en forêt vers le Rimbachkopf (1195m), alternant chemins presque plats et petites grimpettes. Sur le fil de crête nous ne quittons pas le couvert des arbres et c'est très agréable.

Du Vogelstein, la vue sur la Vallée de la Doller et la Réserve Naturelle des Volcans de Wegscheid
851MYebkL.2023-04-20-16.jpeg

maison de poupée (Cabane des Jeunes) au Col du Rimbach
851Nca0oE.2023-04-20-16.jpeg

Crête boisée du Rimbach (quelques jolis spots que je testerai un jour sans vent...)
851NiO0SG.2023-04-20-17.jpeg

Redescendus au petit Col des Perches (1070m) où 6 directions balisées s'entrecroisent, j'emmène Bernard vers la cible "en dur" du bivouac de ce soir, passant d'abord en balcon sur les hauteurs surplombant le Lac des Perches. C'est une courte mais très belle section de 20 mn, offrant plusieurs spots de pique-nique avec vue (tables et bancs). Nous en débouchons pour rejoindre les prés de la Haute Bers, et c'est sur l'air de "ma cabane au Canada" que nous parvenons au chalet en rondins de la Haute Bers (1120m). 50 m avant de l'atteindre, nous faisons le plein des Platypus à la fontaine qui coule avec force.

Lac des Perches
851NxzXKq.2023-04-20-18.jpeg

MUL songeur ... C'est loin, les Pyrénées ?
851NFCOfR.2023-04-20-18.jpeg

Le sol du chalet est en bois et nous pourrons y dormir par terre après un coup de balai préalable. Des gelées sont annoncées ici pour demain matin, et c'est avec bonheur que nous parvenons à démarrer un feu dans le poêle déglingué. C'est un peu laborieux au départ et nous commençons par bien enfumer le local, mais ensuite le feu tournera tranquillement une bonne partie de la nuit. Nous veillons préalablement à rassembler autant de bois que possible depuis les environs, afin d'offrir plus de combustible à ceux qui nous suivront que nous n'en avons trouvé au départ. Heureusement pour nous il y avait une petite scie de disponible. C'est en attrapant du papier journal pour aider à l'allumage (en plus des allume-feux que j'avais prévu) que j'aurai la bonne surprise de trouver 2 billets de 10 € traînant par terre dans les résidus de papier et de petit bois ... Moitié-moitié, la soirée s'avère rentable cool !

Le site est splendide avec les immenses prés qu'il surplombe, ainsi que la vue qu'il offre (parfois) sur les Alpes. Si le temps s'est éclairci pour ce soir (le ciel étoilé sera très beau), les montagnes restent cependant invisibles dans la nébulosité. Seules les crêtes enneigées du Jura sont visibles, ce qui est déjà sympa.

Chalet et Prés de la Haute Bers. Au loin, les crêtes enneigées du Jura. Encore plus loin, les Alpes se cachent pour ce soir ...
851NR4Ylu.2023-04-20-19.jpeg

Vous je ne sais pas, mais j'ai les yeux qui piquent et besoin d'air ...
851O4PhM6.2023-04-20-19.jpeg

Pour l'apéro je dégaine les bretzels, tandis que Bernard tue le match avec un saucisson lyonnais qui trouve vite son public tongue !

Pour ce soir je prête mon petit Klymit Inertia X-Lite à Bernard qui voulait en faire l'essai. Pour ma part je fais usage du Thermarest NeoAir UberLite que je viens d'ajouter à ma collection (il me fallait un 2ème matelas pleine longueur pour partir en Norvège avec ma fille). Bernard ne sera pas immédiatement convaincu par ma solution minimaliste estivale, mais en ce qui me concerne ma solution plus hivernale me parait par contraste un luxe incroyable. Je ne dors jamais beaucoup au bivouac et cette nuit ne fera pas exception. Pour sa part Bernard fera une nuit complète, le veinard !

À suivre ...

Dernière modification par Hervé27 (28-04-2023 17:18:48)


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi, Récits & Liste(s)
l'ultralighter più estremo di sempre

Hors ligne

#85 28-04-2023 17:21:23

bernard_lyon
Μηδὲν ἄγαν
Lieu : Lyon
Inscription : 16-12-2015

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

Pas grand chose à ajouter au récit d'Hervé… Oui, bon, un citronnier lol

Je voulais quand même dire à quel point le coin est beau, tout du long, et notamment que le passage au-dessus du lac des Perches, suivi de l'arrivée au chalet de la Haute Bers avec son site magnifique, concluent superbement cette belle première journée.

Dernière modification par bernard_lyon (28-04-2023 17:59:05)


Mon trombi | Liste | HRP Banyuls-Alos d'Isil | GR738
"Le soleil n'est jamais si beau qu'un jour où l'on se met en route." (Jean Giono, "Que ma joie demeure")
Modification non explicitée : orthographe ou syntaxe

En ligne

#86 28-04-2023 17:33:59

azerty
[i]RL
Inscription : 08-01-2018

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

Hervé27 a écrit :

#681641La météo, bien que variée, a été moins rude qu'annoncée : en gros, nous sommes passés entre les gouttes, oscillant entre hiver et printemps timide en fonction des altitudes.

C’est triché pouce


«Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait 10 fois le tour du monde, mais celui qui a fait le tour de lui-même. »

Profil / trombi ici

Hors ligne

#87 29-04-2023 10:12:39

bernard_lyon
Μηδὲν ἄγαν
Lieu : Lyon
Inscription : 16-12-2015

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

J'ajoute qu'avant la redescente en direction du refuge de Rossberg, alors que je n'ai encore que mon short et ma veste imper-respi sous le grésil, nous sommes abordés par un randonneur à la journée qui a bien envie de discuter… et ça dure, ça dure, alors que je n'ai qu'une envie, me remettre en mouvement pour me réchauffer  smile


Mon trombi | Liste | HRP Banyuls-Alos d'Isil | GR738
"Le soleil n'est jamais si beau qu'un jour où l'on se met en route." (Jean Giono, "Que ma joie demeure")
Modification non explicitée : orthographe ou syntaxe

En ligne

#88 30-04-2023 12:25:24

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

J2, vendredi 21 avril

32 km D+1600m D-1500m Marche 8h45

J'émerge en douceur avec les premières lueurs qui percent par les fenêtres de la cabane. Sachant que je ne suis pas un rapide à l'heure du remballage, du moins tant que je n'ai pas eu quelques jours pour reprendre mes marques, je décide de m'extraire de mon duvet et d'amorcer la reconstitution du mon sac. Je pensais que les bruits multiples suffiraient pour servir de réveil à Bernard, mais que nenni ! Ne le voyant toujours pas émerger tandis que mon café chauffe, je me résous à l'appeler pour enfin le voir pointer la tête hors de son duvet ...

Dehors règne un beau grand ciel bleu inespéré (cf météo avec laquelle nous avions décidé de nous engager malgré tout). Seul point conforme aux prévisions, les températures sont basses et les prés sont blanchis par le givre. Dans la cabane de rondins mal isolée, le thermomètre de Bernard a enregistré un minimum de 6.5 °C, grâce au poêle où quelques cendres rougeoient encore. Ceci dit, la mesure a été faite à hauteur de table : posé au sol l'instrument descend vite à 4.5 °C. Nous avons eu bien assez chaud dans nos Cumulus (X-Lite 300 pour Bernard et 350 pour moi, donnés respectivement pour 1 et 0°C confort). Comme souvent j'ai eu un peu de condensation superficielle au niveau des pieds, ainsi également qu'à hauteur du visage (effet de la respiration quand la cagoule est resserrée autour de la tête).

Nous nous mettons en chemin sans hâte à 7h45, faisant d'abord un plein d'eau minimaliste (1/2 litre chacun) à la fontaine. Les prés déjà abondamment ensoleillés dégivrent vite, mais une fois passée la crête toute en douceur de la Haute Bers, le versant opposé et encore dans l'ombre reste intensément blanchi. Déjà les doigts s'engourdissent un peu, mais ça ne durera pas. À la petite station de ski de Rouge Gazon nous reconnectons le tracé du GR531 (rectangle bleu), car l'excursion via la Haute Bers était un détour depuis le Col des Perches. Je propose ici à Bernard de faire une nouvelle incartade au tracé balisé, car je souhaite explorer une portion de sentier par l'autre versant de la Tête de Rouge Gazon : cela ajoute du dénivelé positif et négatif, mais à la lecture de la carte pourrait offrir quelques jolis passages. Le tracé direct en direction de la tourbière des Neufs Bois n'est à mon sens pas très intéressant (chemin agricole aménagé pour les besoins en piste de ski de fond de la petite station). En bon scout et toujours prêt, Bernard est partant pour la variante que nous découvrons donc.

les prés givrés de la Haute Bers. Au loin le Jura, puis les Alpes invisibles ...
854Egbcsk.2023-04-21-07.jpeg

plein d'eau à la fontaine, tandis que le soleil dissipe le givre
854EtSoIB.2023-04-21-07.jpeg

passage au réfrigérateur pour rallier Rouge Gazon
854ECHB4Q.2023-04-21-08.jpeg


Montés sur la crête boisée de Rouge Gazon, nous attrapons le sentier qui descend en bons lacets la pente très raide de l'autre versant, pour un total de ~250m D-. Dans la belle lumière de ce matin ensoleillé et avec les premiers éclats de verdure printanière, c'est très plaisant. Le chemin s'engage au pied de falaises abruptes, où nous découvrons la "Cuisine du Diable / Teufelskueche", une belle cavité un peu élargie par la main de l'Homme pouvant servir d'abri (pourvu que l'on sache se tenir à l'écart des quelques gouttes qui perlent du plafond). Encore un peu de descente et nous coupons le ruisseau à hauteur d'un replat orné d'un oratoire, ainsi que d'une fontaine où l'eau devrait jaillir d'un tuyau transperçant le tronc d'un arbre. Défaut de raccordement probablement, car aucune eau ne coule ce matin. En tout cas, bien belle surprise que cette variante que j'intègre désormais à mon "itinéraire favori" ...

les saisons se mélangent
854EMtQEI.2023-04-21-08.jpeg

La "Cuisine du Diable" : quel est le menu ?
854F4bOKV.2023-04-21-08.jpeg
854F56NzL.2023-04-21-08.jpeg

en attendant le passage du plombier, pas d'eau au robinet
854FdMDQm.2023-04-21-09.jpeg

Après une courte remontée, nous reconnectons cette fois définitivement avec le tracé du rectangle bleu, juste à hauteur du débouché de la tourbière des Neufs Bois. Le sentier prend maintenant la direction du Col de Bussang, non sans offrir quelques jolis promontoires offrant la vue des forêts alentours. On pourrait se croire dans les Appalaches ... Petit tronçon de piste ensuite, au bord de laquelle nous recroisons le Chalet Saint Hubert, autre abri du Club Vosgien. La vieille cuisinière à bois qui nous avait séchés et réchauffés à l'automne (avec WouinWouin, stoqui & Lenainrouge) a été remplacée par une autre, bien plus moderne. Bien isolé et avec sa petite mezzanine pour dormir, ce chalet est décidément l'un des plus confortables du parcours.

MUL songeur... C'est loin, la Norvège ?
854FrfqfH.2023-04-21-09.jpeg

Chalet Saint Hubert
854FzLC92.2023-04-21-10.jpeg

Acrobaties
854FFQgs5.2023-04-21-10.jpeg

Nous arrivons vite au Col routier de Bussang, d'où j'ai promis la 1ère pause du jour dans la même "cabane aux Canards" que celle partagée avec azerty lors de notre sortie pluvio-neigeuse du mois de mars. Il s'agit d'un petit kiosque logé sur un îlot, relié à la rive d'un étang (Etang Jean) par une passerelle en bois. Même si le ciel se pare déjà de quelques nuages, on hésiterai presque à prendre nos cafés dehors au soleil, mais nous préférons le confort intérieur avec table et bancs. Après ces instants de grignotage, il est agréable de constater que les sacs ont commencé de s'alléger et réduire en volume ...

Rêve de Canard
854FNatsl.2023-04-21-11.jpeg

Bernard est averti qu'à partir d'ici nous amorçons les grands yoyos qui font de cette journée la section la plus exigeante du circuit : il faut en effet plonger vers 3 cols successifs (Bussang 727m, Oderen 884m, Bramont 955m) et en remonter à chaque fois vers les crêtes à ~1200m. Cette 1ère grande remontée est la plus longue, avec 470m D+ d'une traite par le sentier des Russiers jusqu'au sommet du Drumont (1200 m tout ronds). Le sentier monte franchement et régulièrement, mais l'effort est récompensé par la fontaine qui délivre son eau fraîche juste après le débouché de la forêt, puis les belles vues à 360° offertes depuis le sommet et sa table d'orientation. Nous y discutons quelques instants avec notre 1ère rencontre du jour, un couple venu des Vosges du Nord se souvenir ici des belles années où ils ont tenu non loin une ferme auberge (le Frenz).

Il s'ensuit une très belle section au fil des crêtes et sommet du Drumont (1200m), de l'Hasenkopf (1188m) et de la Tête de Fellering (1223m). La forêt sur notre gauche barre le vent, et le versant plus dégagé à notre droite offre de superbes vues du fond de la vallée de la Thur jusqu'au crêtes opposées qui seront notre tracé de demain. Au loin au Sud, ce sont bien les Alpes enneigées qui se dégagent partiellement de la nébulosité. J'aime moins la profonde redescente vers le Col d'Oderen, moins en raison du chemin un peu direct qui suit sans dévier le tracé de l'ancienne frontière d'Annexion, que de l'état très dégradé de la forêt où les grands troncs séchés et rongés de parasites s'effondrent les uns après les autres sur le chemin.

il n'y a qu'à dérouler ...
854GeAC1s.2023-04-21-13.jpeg

le zoom d'un téléphone ne leur rend pas justice, mais ici les Alpes le disputent aux nuages
854G3VjAb.2023-04-21-13.jpeg

ici fut une frontière ...
854GlAXBP.2023-04-21-13.jpeg

Du Col d'Oderen il faut repartir à l'ascension, avec un court crochet par la ferme auberge du Felsach pour un plein d'eau. Nous passons le Haut de Felsach à 1161m, puis redescendons faire notre seconde pause à l'abri des Wintergés (3 murs, un toit et une large cheminée). Nous nous enfonçons maintenant dans la Réserve Naturelle du Ventron, pour en apprécier le caractère de plus en plus "sauvage" au fur et à mesure de notre progression. En revanche ce statut de réserve naturelle conditionne notre plan de marche, puisque tout bivouac, et même nuitée dans une cabane, y est interdit. En quittant notre lieu de pause entre prés et forêt, nous avons pour objectif minimal d'atteindre le bord opposé de la Réserve, et ce afin de pouvoir nous installer en toute légalité.

Col d'Oderen
854GvacpK.2023-04-21-14.jpeg

Haut de Felsach
854GD7Svx.2023-04-21-14.jpeg

entre les 3 murs de l'abri des Wintergés
854GJcW8A.2023-04-21-15.jpeg

Nous avançons dans une belle forêt où la progression nous parait bien lente car le paysage se répète : petites descentes et remontées, rares points de vues. Nous passons ainsi la Tête du Chat Sauvage (1153m), puis le Petit Ventron (1155m), avant enfin de retrouver de larges prés (couverts par de denses plants de myrtilles encore dénudés), aboutissant enfin et en douceur au sommet du Grand Ventron (1204m). Nous prenons une dernière fois la vue pour aujourd'hui et sous un ciel maintenant bien sombre, car d'ici il faut bifurquer : l'itinéraire devant nous à travers les bois du Bockloch est encore fermé pour cause de la quiétude hivernale due à la faune sauvage (fermeture du 1er décembre au 1er mai), nous descendons de 50m D- vers l'Auberge de la Chaume du Grand Ventron et son parking, faisant arrêt à la fontaine du refuge du CAF (fermé en ce jour). Nous ne prenons encore que 1/2 litre d'eau chacun, nous en remettant désormais à la providence avant que de chercher bivouac au-delà des limites de la réserve.

forêt croulante ...
854GSxn8a.2023-04-21-16.jpeg

du Petit au Grand Ventron
854H0Etmb.2023-04-21-16.jpeg

au Grand Ventron. Tiens ? Je n'avais initialement pas remarqué les slogans ... On a dû passer l'âge !
854Hc0O0m.2023-04-21-17.jpeg

il fait plus sombre que ce matin, quelques gouttes ne sont plus loin
854HmVRhG.2023-04-21-17.jpeg

Pour respecter les 2 sections de sentiers encore interdites, il nous faut d'abord suivre la petite route menant au Col du Bramont, puis reprendre le sentier partiellement envahi par le ruisseau jusqu'à la Tourbière de Pourri Faing, utiliser une nouvelle déviation par la Vieille Montagne ... Nous faisons, défaisons, refaisons les plans. L'heure avance et si, un instant, nous nous disons tous deux prêts à marcher une très longue journée en ajoutant encore 2 ou 3 heures au compteur, nous allons céder aux sirènes du confort d'un nouvel abri en dur en faisant le crochet jusqu'au Chalet de l'Union. Chance, c'est pile au lieu de cette décision que nous découvrons une belle source aménagée que j'avais jusqu'à présent toujours manqué. Elle emporte la décision car, le plein de nos Platypus fait et à bientôt 19h, l'envie de se poser l'emporte sur toute détermination à poursuivre, surtout qu'un peu de pluie est revenue ...

Tourbière de Pourri Faing, Norvège en miniature
854Htg3gI.2023-04-21-18.jpeg

pas par là
854HxnBqk.2023-04-21-18.jpeg

parés pour la pluie comme pour le bivouac
854HDBiV8.2023-04-21-18.jpeg

Mes renseignements (www.refuges.info) disaient le Chalet de l'Union dépourvu de tout mobilier, mais nous y trouvons 2 longues tables munies de bancs, et un très bon état général après coup de balai. Nous rassemblons un confortable petit stock de bois aux alentours pour réchauffer notre soirée mais, si notre feu va excellement bien démarrer avec le bois le plus sec, il va peu à peu s'anémier et refuser le bois plus humide que nous voulions lui ajouter. J'aurai beau épuiser mes poumons à lui souffler dessus, rien n'y fera. Dépité, je finis par lui tourner le dos pour en revenir à notre dîner et le toujours si apprécié saucisson lyonnais porté par Bernard. Faire tourner le poêle eut été agréable mais n'était pas indispensable : si le temps s'est couvert et qu'il est tombé quelques gouttes, les températures se sont bien radoucies. Au final, le thermomètre de Bernard enregistrera les mêmes températures que lors de la nuit précédente (pourtant chauffée) dans la cabane en rondins de la Haute Bers.

Chalet de l'Union
854HMb9MH.2023-04-21-19.jpeg

je m'acharne, et j'en oublie un saucisson lyonnais !
854HPe1bt.2023-04-21-19.jpeg


A suivre !

Dernière modification par Hervé27 (30-04-2023 16:07:45)


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi, Récits & Liste(s)
l'ultralighter più estremo di sempre

Hors ligne

#89 30-04-2023 13:39:44

bernard_lyon
Μηδὲν ἄγαν
Lieu : Lyon
Inscription : 16-12-2015

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

La descente raide depuis Rouge Gazon, puis le passage à la Cuisine du Diable et au petit oratoire aménagé sur un arbre, m'ont fortement évoqué sur le moment le monde du Seigneur des Anneaux et y resteront associés dans mon souvenir. D'ailleurs une discussion s'en est ensuivie sur les mérites respectifs du livre et du film smile

854N2xrOg.IMG_3189_edit.jpeg


Mon trombi | Liste | HRP Banyuls-Alos d'Isil | GR738
"Le soleil n'est jamais si beau qu'un jour où l'on se met en route." (Jean Giono, "Que ma joie demeure")
Modification non explicitée : orthographe ou syntaxe

En ligne

#90 30-04-2023 20:10:46

Cat 09
Membre
Inscription : 04-03-2020

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

Jolie balade et joli récit (le premier de ce fil qui donne envie de venir se balader dans le grand Est  wink ). J'attends la suite pour savoir si, enfin, vous vous prenez une bonne grosse ondée  cool .

Hors ligne

#91 01-05-2023 20:53:58

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

J3, samedi 22 avril

31 km D+1400m D-1500m Marche 8h

Une pas trop mauvaise nuit en ce qui me concerne, m'ayant en tout cas permis d'un peu plus fermer l'œil que la précédente. Comme la veille je lance le mouvement assez tôt, et dois appeler Bernard au-delà du seuil de décibels requis pour franchir la barrière de ses boules quiès ... En revanche c'est bien moi qui manque d'efficacité lors du remballage, et ce n'est qu'à 8h que nous nous mettons en chemin. Encore une matinée bien ensoleillée, et donc très, très loin des prévisions orageuses qui nous avaient effrayés. En revanche ça doit se gâter pour la mi-journée et l'après-midi, juste quand nous serons sur les crêtes du Grand Ballon. Pour ce qui est du timing, on est largement dans les temps pour rallier Thann avant le train de 15h20 de demain que doit prendre Bernard : de là où nous sommes, nous pourrions même y être ce soir avec un bon coup de collier, donc inutile de forcer ...

Plutôt que la petite route asphaltée jusqu'au Col de Bramont, nous rebroussons chemin par le sentier d'où nous sommes arrivés hier, pour reprendre l'itinéraire initial et conserver un cadre aussi bucolique que possible. Les températures sont bien plus douces que la veille à la même heure, tout ça est bien agréable.

départ ensoleillé
856mhhq4j.2023-04-22-08.jpeg


Au Col de Bramont (955m), nous retrouvons le rectangle bleu du GR531 pour contourner le Rundkopf / Ronde-Tête, par un sentier globalement en balcon. Seul un petit escarpement à sa jonction avec le col peut laisser croire à un peu de difficulté, mais au-delà de ces quelques mètres c'est très reposant. Nous arrivons vite à un promontoire que l'on peut considérer comme l'une des mi-parcours symbolique du circuit de la Thur : il offre une belle vue vers le Sud et dans l'axe de la vallée, vers le lac de Kruth-Wildenstein et la montagne abondamment boisée. La première mi-parcours possible était le Col de Bramont (dernier col routier à franchir).

mi-parcours n°2, sous le Rundkopf
856mi4nQh.2023-04-22-09.jpeg

Autre possibilité pour marquer la moitié : le Col de l'Etang (1027m) avec sa cabane à 3 murs nichée sous les grands arbres. J'avais envisagé hier soir que nous poussions jusqu'ici pour bivouaquer, mais nous y trouvons une MSR encore montée qui aurait limité nos possibilités. Il s'avère que l'accès à la Tourbière de Machais en contrebas est également fermée pour laisser sa quiétude au site, il n'eut donc pas été possible de rallier d'ici (ou en tout cas pas sans un grand détour), la cabane de Machais qui était une autre cible possible ... Nous nous contentons d'avancer un petit peu en aller-retour sur un sentier dûment autorisé qui surplombe la tourbière, afin d'aller chercher un point de vue indiqué par la signalisation. En y prenant la vue, nous croisons le probable propriétaire de la MSR qui en revient en trottinant.

Col de l'Etang et ses abris pérenne et momentané
856miUNoT.2023-04-22-09.jpeg

Tourbière de Machais, à distance respectueuse
856mjDvbH.2023-04-22-09.jpeg

Revenus au Col de l'Etang, nous montons bien vite les bons lacets qui remontent la pente raide en direction du Rainkopf (1305m), non sans faire l'incontournable crochet pour faire nos ablutions respectueuses à la Source la Thur ... Cette fois, toutes les mi-parcours possibles ayant été visitées, il est temps de virer de bord et d'entamer l'itinéraire de retour !

A l'origine était la Thur
856mkjzyo.2023-04-22-09.jpeg

Maintenant au sommet du Rainkopf (1305m) et au plus haut du circuit jusqu'à présent, nous pouvons envisager le fil de crêtes qui se poursuit vers le Nord et le Hohneck d'un côté, et pour nous à présent vers le Sud et le Grand Ballon. L'environnement a totalement changé : finies les forêts profondes à la haute canopée, nous voici sur les steppes encore aux couleurs de l'hiver, avec même encore quelques névés sur les versants les plus protégés. Avec le faibles couches de neige de cet hiver systématiquement lessivées par des redoux, je pouvais douter que nous en trouverions encore ...

Tout notre parcours de la suite de la journée s'affiche devant nous, jusqu'au Grand Ballon qui semble bien loin sur les photos, mais dont nous pouvons facilement distinguer les bâtiments sommitaux : radôme et monument aux Diables Bleus. Difficile d'imaginer que les bons chemins roulants qui vont suivre ne vont nous demander que quelques heures, alors qu'il nous a fallu 2 jours pour rallier par l'autre versant ce point de demi-tour.

La douce navigation sur la crête ondulante débute donc, mais la belle météo du matin a maintenant tourné. Le soleil s'est voilé, mais nous voyons déjà les nuages noirs et froids qui nous arrivent des horizons lointains. Un peu de vent nous invite à serrer nos capuches, et déjà quelques gouttes éparses se manifestent.

De part et d'autre de notre trajectoire nous profitons des vues plongeantes vers la Plaine d'Alsace à notre gauche, barrées au-delà du Rhin invisible par les lignes estompées de la Forêt Noire. A notre droite nous revisitons tout le parcours des dernières 48h, et ce n'est pas qu'une impression s'il nous semble défiler bien plus vite à présent que lorsque nous nous y trouvions.

le Rainkopf et la suite
856mlbvYE.2023-04-22-10.jpeg

en direction du Rothenbachkopf (1316m)
856mmqKs4.2023-04-22-10.jpeg

depuis le Rothenbachkopf, la vallée de Munster descend vers la Plaine d'Alsace
856mozR0V.2023-04-22-10.jpeg

856mphsJM.2023-04-22-10.jpeg


Il va être temps d'envisager une pause, mais dans le vent et avec le soleil qui aura bientôt disparu, l'idée de se poser dans l'herbe en espérant chauffer des cafés tiédasses ne nous enchante pas. Je sais heureusement pouvoir trouver bien vite la Cabane du Neurod, bon abri de ciment muni d'un foyer central. Il est 11h et une petite pluie débute, lieu et moment sont parfaitement synchronisés.

Bien vite un couple de néerlandais nous y rejoint, ainsi que 3 franc-comtois. Le temps de nos cafés et grignotages respectifs, nous parlons de rando, et un peu des Pyrénées que l'un d'eux rêve de traverser un jour (en aller simple et par le GR10, mais ça n'interdit pas à Bernard et moi de partager nos expériences avec lui).

le temps se couvre ...
856mq03mo.2023-04-22-10.jpeg

La pluie a passé à l'heure de repartir, et nous avons même droit au retour du soleil. Sur les photos on pourrait croire qu'il n'avait jamais disparu : il ne faut donc jamais s'arrêter à seulement regarder les images dans un récit sur Randonner Léger wink , on pourrait se méprendre ... De par nos météos régulièrement actualisées, nous savons que ça ne va pas durer, et comme nous atteignons le cap de la mi-journée je fais déjà des projections pour ce soir. Je soupèse des solutions où nous bivouaquerions très tôt pour n'avoir pas à marcher sous la pluie, où bien très tard pour rallier Thann rapidement demain matin. J'essaie de marier ça avec ce que je connais du terrain, échafaude un plan, puis change d'avis. Et encore. Et encore etc. Bref, la routine de l'Itinérant qui s'occupe l'esprit et gamberge ...

soleil revenu
856mqHJ7y.2023-04-22-11.jpeg

arbres torturés par la rigueur des hivers
856mroO6Z.2023-04-22-11.jpeg


Il n'est que 14h au Refuge du Hahnenbrunnen (1186m), dont j'avais noté qu'il est supposé ouvrir aujourd'hui, ou en tout cas à partir de 16h comme chaque samedi à partir de Pâques. Il est donc encore fermé, et c'était une option sympatoche pour se poser ce soir. Nous sommes là bien trop tôt, c'est dire s'il est inutile de nous presser. Nous faisons notre ravitaillement en eau 200m plus loin à la ferme-auberge du même nom.

Plus loin, nous dépassons sans y accorder d'intérêt la station de ski du Markstein, où par acquis de conscience je vais visiter l'emplacement de Toilettes Publiques indiquées sur la Carte IGN. Ce n'est pas que nous ayons particulièrement besoin d'eau à cet instant, mais cela fait partie de mes repérages pour de futurs passages. Rien à cet emplacement si ce ne sont les petits bâtiments qui servent de départ à de la luge d'été. Les autres Toilettes Publiques signalisées dans le bâtiment de l'Office de Tourisme sont quant à elles, comme à chaque fois que je suis passé ici, fermées devil .

Plus loin encore et au prix d'un crochet sur l'itinéraire, nous irons faire une 2ème pause sans charme particulier à proximité du Refuge Edelweiss, dont je voulais savoir à quoi il ressemblait. Nous nous installons sur un banc face à la vallée et modérément abrités du vent, tout en nous appliquant à faire baisser nos stocks de provisions. La fin du périple approche, il serait bête d'avoir trop porté tongue  !

À la reprise le temps est bien sombre, mais cela ne décourage pas Bernard d'accepter un nouveau détour pour aller faire un repérage "futur bivouac possible" sur le petit sommet du Storkenkopf (1366m), auquel je trouve quelques possibilités si la météo est clémente. Il n'est que 16h et ce ne sera pas pour nous aujourd'hui, mais je peux ainsi affiner un peu plus le potentiel du site, à l'écart du GR5.

Nous prenons de l'eau à une source en descendant vers le Col du Haag, avec désormais face à nous la masse du Grand Ballon, qui se sera donc rapproché bien vite aujourd'hui au long de ce chemin facile. Le ciel est en revanche très sombre et menaçant, et l'idée d'en faire l'ascension à cet instant ne nous emballe pas. Comme nous passons devant la ferme-auberge du Haag et que nous avons du temps devant nous, nous décidons d'y entrer pour y dépenser le trésor de 20 € trouvé l'autre soir au chalet de la Haute Bers. Il pleut légèrement, encore un timing parfait !

Nous y trouvons un accueil sympathique et nous installons bien confortablement. Un groupe semble être là depuis un moment et a déjà bien consommé, l'ambiance est bon enfant ... Ceux qui entrent se voient demander d'où il viennent, et aussitôt fusent les blagues associées à chaque région. Un couple de Vesoul, un belge ... Cela me fait bizarre de dire que je viens d'un village à portée de marche d'ici (au fond de moi, je suis toujours de Marseille ...). Bernard et moi sirotons nos cafés et dégustons des assiettes de dessert, puis après le temps réglementaire quittons la chaleur des lieux pour renouer avec les conditions extérieures ...

sous le Grand Ballon, le Col du Haag et sa ferme-auberge : pause surprise !
856ms5TYg.2023-04-22-16.jpeg

Le temps est désormais bien venté, et dans l'ascension du Grand Ballon nous remontons résolument dans l'hiver. Heureusement, nous avons le bonheur que le souffle d'air nous arrive par 3/4 arrière et nous pousse dans la montée, avalée bien facilement malgré la journée qui entre dans sa phase finale. Les sentiers directs sont désormais fermés pour préserver le biotope particulier de ce sommet qui se pousse du col par rapport à ses voisins. Ici il m'est plus facile de penser à l'Arctique ...

Déjà passés tous les 2 ici lors de la précédente venue de Bernard, nous retrouvons le monument des Diables Bleus (Chasseurs Alpins pour les béotiens), puis poussons jusqu'au radôme où, pour la 1ère fois depuis que je viens ici, l'accès à la terrasse panoramique n'est pas interdit. Nous allons y prendre la vue dans les bourrasques et sous les sombres nuages, avant que d'entreprendre la descente.

du Grand Ballon (1424m) vers la Plaine d'Alsace et la Forêt Noire
856msP14x.2023-04-22-17.jpeg

le radôme
856mtyWMb.2023-04-22-17.jpeg

les Diables Bleus, et une vue bien bouchée vers les Alpes Bernoises (Bâle est située juste à gauche du centre de l'image)
856muekDL.2023-04-22-17.jpeg

les Diables MULs
856muRmNC.2023-04-22-17.jpeg

Nous saluons un trio de jeunes itinérants, reconnaissables à leurs matelas pendouillant à leurs sacs, sans entamer la discussion, et perdons peu à peu de l'altitude pour retrouver le couvert forestier et une atmosphère plus douce. Sur le GR5 nous longeons et croisons  la route à plusieurs reprises, et c'est sur le Col de Firstacker (955m) que nous jetons notre dévolu pour bivouaquer et, enfin, planter les abris après 2 nuits "en dur".

L'idée première est de nous installer le long du mur de la petite chapelle du Sudel, dédiée aux combattants de 14-18. Nous évaluons que la largeur doit juste suffire et que cela nous protègera du vent. Fin octobre dernier, j'avais dormi ici à la belle étoile, sur le perron en ciment du petit bâtiment. Tandis que Bernard commence à déballer, je m'éloigne un instant pour un déballastage, et transforme l'expédition en exploration un peu plus systématique des environs. J'y trouve un bout de piste forestière inusitée (barrée un peu plus loin de troncs tombés à terre), bien plate et tapissée d'une belle herbe qui verdit avec le printemps. J'estime qu'il y a là de quoi loger confortablement bien du monde, et reviens vers Bernard pour l'inviter à m'y suivre. Il remet dans le sac ce qui était déjà sorti et, si toutefois les piquets seront parfois durs à enfoncer, le site s'avère bien mieux abrité du vent, ainsi que plus éloigné de la route et du bruit du passage des véhicules.

C'est là que je réalise que nous nous sommes sensiblement éloignés de la source qui se trouve au col, et je dois me dévouer pour aller y faire un aller-retour avant la nuit pour remplir les Platypus. Le débit s'y avère bien plus faible qu'à mes précédents passages, ce qui est étonnant compte-tenu de toutes les pluies hivernales : espérons qu'elle survivra à l'été car elle est bien pratique !

Nous dînons à la romaine couchés dans nos abris qui se font face, nous lançant les victuailles que nous nous partageons. Le saucisson lyonnais fait ici sa dernière sortie et nous aura bien régalés, merci Bernard tongue  !

spot idéal pour ces circonstances
856mvAb6A.2023-04-22-18.jpeg

à suivre !


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi, Récits & Liste(s)
l'ultralighter più estremo di sempre

Hors ligne

#92 01-05-2023 21:10:07

ASM
Membre
Inscription : 22-09-2016

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

Les textes sont agréables à lire et les photos me permettent de découvrir une région que je ne connais pas du tout. Merci pour le partage.
Je vois que vous avez des journées bien remplies avec des distances et des dénivelés quotidiens impressionnants. (pas complètement surprenant après ta HRP en yoyo et avant ton gros projet estival).

Hors ligne

#93 01-05-2023 21:14:43

bernard_lyon
Μηδὲν ἄγαν
Lieu : Lyon
Inscription : 16-12-2015

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

Eh oui, cette sortie a aussi été une sorte de répétition générale et test de matos avant l'été… bien utile pour ma part, et ça m'a aussi rassuré sur ma forme  smile


Mon trombi | Liste | HRP Banyuls-Alos d'Isil | GR738
"Le soleil n'est jamais si beau qu'un jour où l'on se met en route." (Jean Giono, "Que ma joie demeure")
Modification non explicitée : orthographe ou syntaxe

En ligne

#94 01-05-2023 21:35:42

azerty
[i]RL
Inscription : 08-01-2018

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

Hervé27 a écrit :

#681861Un peu de vent nous invite à serrer nos capuches, et déjà quelques gouttes éparses se manifestent.

Enfin pouce
Bien joué les p’tits jeunes smile


«Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait 10 fois le tour du monde, mais celui qui a fait le tour de lui-même. »

Profil / trombi ici

Hors ligne

#95 02-05-2023 18:45:03

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

J4, dimanche 23 avril

18 km D+550m D-1050m Marche 4h45

Une bonne nuit dans l'ensemble, parcourue de légères ondées qui ont humecté les toiles de nos abris. Une fine condensation dans le Pioulou mais pas assez pour être réellement dérangeante. Un petit café au réveil sans sortir du duvet me permet de décaler le temps du ré-empaquetage, mais au final nous sommes plus matinaux qu'au départ de nos abris en dur : les chronos démarrent à 7h30 smile .

Le projet du jour est simple : redescendre vers Thann pour fermer la boucle, et y être pour midi afin d'y profiter d'une bonne table. Le train de retour de Bernard est à 15h20, et d'ici il n'y a que 3 heures de marche sans se presser par le trajet direct. Nous sommes donc très à l'aise ...

Le temps est un entre-deux, hésitant entre belles lumières rasantes du soleil matinal, et brumes trainantes sous un ciel encombré de nuages. Nous repassons la petite chapelle du Sudel et au Col de Firstacker, tentant de figer par l'image les filets fantomatiques de nébulosité qui estompent le paysage.

saisir la brume
858eBXj8o.2023-04-23-07.jpeg

Nous marchons maintenant à rebours du parcours déjà emprunté avec Bernard quelques semaines auparavant, et comme nous avons de la marge je lui propose depuis le Col du Freundstein de suivre le grand crochet que fait le GR5 pour aller visiter le mémorial de l'Hartmannswillerkopf (le Vieil-Armand), terrible champ de bataille de la Grande Guerre. Jusqu'à cette bifurcation nous pouvons aussi contempler par-dessus la vallée de la Thur notre parcours des premiers jours, où des nuages traînants s'effilochent sur les crêtes boisées.

au pied de la tour ruinée du château du Freundstein
858eCHyrZ.2023-04-23-08.jpeg

Col du Freundstein
858eDoNtw.2023-04-23-08.jpeg


Une banderole signalant des travaux forestiers est repliée à la bifurcation du GR5, et comme nous sommes dimanche nous ne craignons pas d'avoir à circuler entre les engins forestiers ou d'entendre trop tard crier "timber" par des bûcherons en chemise rouge à gros carreaux. Nous allons cependant vite comprendre que les travaux forestiers en question font suite à des chutes d'arbres en série, certainement lors d'un des gros coups de vent d'Est de cet hiver. J'en sais quelque chose, le noyer du voisin s'est à cette occasion cassé en deux pour tomber sur la toiture de la dépendance que nous avons au fond de notre jardin roll ...

Plus nous avançons et plus il faut enjamber, contourner, escalader ... Cette portion du GR5 est "presque" impraticable, et tout est dans le presque : juste assez dégagé pour qu'on puisse passer, juste assez encombré pour rendre un peu pénible ces quelques centaines de mètres. Finalement un peu de gymnastique n'est pas pour faire de mal aux anciens que nous sommes, et nous finissons par redéboucher sur la route à quelques dizaines de mètres de l'accès au mémorial du Vieil Armand.

Pour l'amoureux des arbres que je suis, c'est un choc
858gLihf2.Idfix.jpeg

au début ça va
858eExzck.2023-04-23-08.jpeg

puis ça se complique
858eFdgn0.2023-04-23-08.jpeg

je travaille mes chevilles
858eFVAy3.2023-04-23-09.jpeg

A l'Hartmannswillerkopf, que je vous enjoins à visiter si vous voulez prendre conscience de ce qu'ont pu être les combats des tranchées dans la montagne vosgienne, nous n'avons pas le temps de visiter le musée (très impressionnant), mais parcourons une partie du circuit de visite des tranchées. Ici l'armée française cherchait à déboucher sur la plaine d'Alsace pour y prendre à revers l'armée allemande. La bataille pour ce petit sommet s'est déroulée face à des allemands qui le défendaient depuis la pente, dans un réseau de fortifications sans cesse consolidé. Il reste ici décommandé de sortir des circuits balisés, par ignorance de tout ce qui peut encore y être resté enseveli ... Ce que pour ma part je trouve le plus impressionnant, c'est de passer en quelques mètres d'un boyau de tranchée française à son équivalent allemand.

A la différence des autres secteurs des Vosges ravagés par les combats, le Vieil Armand n'a pas été reboisé de la main de l'homme. La forêt s'y est réinstallée naturellement sur un champ de bataille resté intouché, ce qui à mon sens apporte une touche d'émotion supplémentaire.

Vous en apprendrez plus ici sur le site officiel du mémorial

le mémorial
858eGKNdX.2023-04-23-09.jpeg

le cimetière militaire
858eI4Iqa.2023-04-23-09.jpeg

tranchée française
858eIOKlQ.2023-04-23-09.jpeg


Avec Bernard nous décidons que ce circuit de visite nous aura fait office de pause, et nous quittons le site en remontant par le GR5 vers le Molkenrain (1125m) en passant devant ferme-auberge, puis refuge éponymes. Nous sommes maintenant pressés de mettre les pieds sous la table, et c'est d'un bon pas que nous avalons le dénivelé négatif en direction de Thann. Nous y sommes tout pile à l'heure prévue (midi !) pour y franchir la Thur bien plus large ici qu'à sa source.

En ville nous allons trouver porte close à la brasserie où j'aurai voulu m'attabler, oublieux que j'étais qu'un dimanche et avec les particularités du régime d'Alsace-Moselle, l'ouverture dominicale des commerces est bien plus onéreuse et donc rare ... En circulant un peu nous trouvons tout de même une adresse haut de gamme où nos tenues vont un peu dépareiller avec le cadre et les autres (rares) convives : ce sera bien sûr le coup de fusil mais qu'importe, l'accueil est excellent, c'est délicieux et nous sommes en terrasse au soleil. Qui avait parlé de mauvais temps ?

nous redescendons dans le printemps
858eJt9mt.2023-04-23-11.jpeg

la Thur à Thann
858eKb3CV.2023-04-23-12.jpeg

parcours bouclé ! le 1er pour Bernard, le 4ème pour moi cool (auxquels il convient d'ajouter 3 abandons météo) !
858eKNbNC.2023-04-23-12.jpeg


Après ce bon déjeuner, j'accompagne encore Bernard jusqu'à la gare, où nous nous séparons après avoir immortalisé la photo des compères, dûment adressée à Grande Loutre au départ de son CDT ... Et puisqu'on parle de matériel, Bernard demande à pouvoir garder encore quelques jours mon petit matelas Klymit Inertia, histoire de le tester un peu plus et ne pas en rester à un 1er essai inconcluant. Il me le retournera bientôt, trouvant finalement que ce n'est pas si mal et que la somme des avantages (légèreté, compacité, facilité de gonflage ...) l'emporte sur les concessions au confort.

ils ont maigri !
858eLqLXl.2023-04-23-14.jpeg


Au total :

27 heures de marche sur 4 journées et 3 bivouacs (en fait sur 72 heures du jeudi midi au dimanche midi)
104 km
4800m D+ & D-

Entre bistrot et météo, on a bien choisi smile !

FIN

Dernière modification par Hervé27 (02-05-2023 18:52:57)


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi, Récits & Liste(s)
l'ultralighter più estremo di sempre

Hors ligne

#96 02-05-2023 19:30:54

tolliv
Sérénitude
Lieu : Toulouse
Inscription : 06-09-2016
Site Web

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

Ah mais c'est chouette et en plus on voit vos trombines joyeuses.
Après avoir repéré un peu où c'était, je me suis aperçu que Strasbourg n'était pas trop loin (ce qui tombe bien, je dois y aller voir de la famille).

Dernière modification par tolliv (03-05-2023 10:54:51)


"La vie est trop courte pour être petite"

Mes récits , mes bricolages et quelques idées saugrenues : ---->> ICI <<----

Hors ligne

#97 02-05-2023 21:25:15

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

Salut tolliv  smile

Quand tu veux  cool !

Le récit à 4 mains vaudra son pesant de bretzels  tongue  lol


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi, Récits & Liste(s)
l'ultralighter più estremo di sempre

Hors ligne

#98 03-05-2023 15:47:26

tolliv
Sérénitude
Lieu : Toulouse
Inscription : 06-09-2016
Site Web

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

Hervé27 a écrit :

#681948Salut tolliv  smile

Quand tu veux  cool !

Le récit à 4 mains vaudra son pesant de bretzels  tongue  lol

OK mais je te laisserai faire les ascensions tout seul, je te prendrai en photo d'en bas !

Dernière modification par tolliv (03-05-2023 15:59:25)


"La vie est trop courte pour être petite"

Mes récits , mes bricolages et quelques idées saugrenues : ---->> ICI <<----

Hors ligne

#99 03-05-2023 19:07:57

azerty
[i]RL
Inscription : 08-01-2018

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

Herve27  a écrit :

858eLqLXl.2023-04-23-14.jpeg

Ok vous avez de petits sacs mais je trouve perso très (trop) beaucoup de choses dans la poche filet..

On dirait que la moitié du volume est à l’extérieur.

Je sais bien qu’on est pas aligné là dessus wink c’est pour taquiner.

Dernière modification par azerty (03-05-2023 19:10:19)


«Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait 10 fois le tour du monde, mais celui qui a fait le tour de lui-même. »

Profil / trombi ici

Hors ligne

#100 03-05-2023 19:27:19

Hervé27
éMULe
Lieu : Normandie
Inscription : 01-11-2017
Site Web

Re : Ascension des Vosges 2024 : 7 au 12 mai

azerty a écrit :

#682033
Ok vous avez de petits sacs mais je trouve perso très (trop) beaucoup de choses dans la poche filet..

On dirait que la moitié du volume est à l’extérieur.

Je sais bien qu’on est pas aligné là dessus wink c’est pour taquiner.

Au contraire, c’est une bonne remarque !

Pour ma part sur cette photo (sac de gauche), on voit ce que je veux garder à portée de main sans ouvrir le sac, ou que je ne peux décemment ranger à l’intérieur :
- un bout d’Arkmat plié en 6 pour servir de coussin en journée, avec dedans les piquets et la toile Tyvek (pour ne pas faire entrer terre et brins d’herbe mouillés  …)
- la toile du Pioulou mouillée de la nuit précédente (autrement à l’intérieur passée la pause séchage)
- Platypus (vide et enroulée) & filtre à eau
- mon bloc popote & flacon d’alcool, histoire de me faire mon café à la pause sans tout déballer, et aussi éviter qu’un liquide dangereux ne se déverse dans le sac
- parfois j’y mets aussi ma poubelle, pour pouvoir la vider facilement quand l’occasion s’en présente (ou ne pas crader l’intérieur, selon son contenu …)

Ma pratique a évolué avec le temps, allant vers un mode toujours plus dynamique dans lequel je cherche à ne déposer / ouvrir le sac que le moins possible. Au début tout était en intérieur, aujourd’hui avec les Hybrides ALD le nécessaire de la journée est au maximum en extérieur.

Dernière modification par Hervé27 (03-05-2023 19:28:39)


Sans peurs à surmonter, l'aventure n'est que promenade

Trombi, Récits & Liste(s)
l'ultralighter più estremo di sempre

Hors ligne

Pied de page des forums