[Récit + liste] Une autre Corse: 34 jours d'itinérance

guichen · 21-08-2013 23:17:00

Epatant ton périple...

Je vais laisser passer quelques semaines pour de nouveau le relire, avant ou après de nouvelles vacances en Corse fin septembre: un peu de GR 20 et du hors bien sûr...je penserai naturellement à toi...

Tu en veux aux aulnes...moi aussi, j'en suis passé mais c'est le prix à payer quand on sort des chemins balisés pour gagner d'autres espaces plus déserts...

Il y aussi les cairns, les vrais-faux ou les faux-vrais...cailloux de malheur ou qui rassurent...

Si tu repasses en Corse, n'hésites pas à me contacter...il y a d'autres espaces à découvrir: les aiguilles de POPOLASCA, le ROTONDO par RIVISECCU...

A tatôt...

Encore 1000 mercis...

florencia · 22-08-2013 09:54:37

Merci guichen

Tu en veux aux aulnes...

Oui… mais non , comme dirait un copain, psychologue de son état
J’ai bien compris que cela fait partie intégrante de la Corse et de ses hors sentiers.
Il faut juste que je digère et l’acceptation devrait suivre
N’oublie pas que c’était ma première randonnée en Corse.
De plus , je voulais rester fidèle et honnête vis à vis des impressions et de mon ressenti sur place, et d’ailleurs au retour, et ne pas décrire seulement le côté idyllique de l’Ile de Beauté.

les aiguilles de POPOLASCA, le ROTONDO par RIVISECCU...

Oui, cela me tente bien pour une prochaine fois, pourquoi pas

Flo

Dernière modification par florencia (22-08-2013 09:57:57)

florencia · 22-08-2013 11:27:40

Retour matos :

La totalité des items, en dehors de détail comme la lampe ou le petit réchaud à alcool solide de 12 gr, avait été déjà testée et approuvée sur de courtes ou longues rando.
Je m’attacherai donc plus à décrire l’adéquation et la résistance ou usure sur ce terrain.

Portage :

-Sac à dos Nylon tramé Dyneema Xgrid 210 D et poche Mesh 40gr/m2, 35 L sans la poche

Bon , vous l’aurez compris, il en aura vu de toutes les couleurs, toutes les parties en Mesh ont souffert, mais je peux désormais affirmer que le Nylon tramé Dyneema 210D, c’est du solide car, incroyable, aucun accroc.
Des images sont plus parlantes que des mots

Le rabat

Le fond

La poche en Mesh

Bretelles pectorales recouvertes de mesh

-Portage eau à la ceinture horizontalement.
Bien meilleur confort que mon précédent système, pas de ballottement, pas de gêne en trottinant, on ne les sent vraiment pas, rapidité d’accès et de rangement inégalée. Toujours pas de chute intempestive de bouteille à signaler, malgré mes contorsions au milieu du maquis . Je ne les ai mis à l’intérieur du Sad, uniquement dans le Filasorma, en raison des passages d’escalades ou autres passages délicats. Je ne voulais pas prendre de risque qu’elles soient une gêne pour une quelconque raison, vu que je n’avais pas trop droit à l’erreur dans ce secteur ! Et quel bonheur de ne pas avoir ce kilo supplémentaire sur le dos.

Bâtons Fizan Everest :

440gr donc significativement plus lourd que mes anciens Compact Exclusive. Il a fallu que je m’habitue un peu au début à cette différence de poids que je ressentais au fil des heures au bout des bras. Avantage : plus de solidité, longeur maximale plus grande, un avantage pour surélever plus l’abri, gagner en espace de vie et question tenue au vent.
Ils ont aux aussi souffert esthétiquement mais rien de grave

Une raison de plus pour tout enlever etgagner quelques grammes supplémentaires

Couchage

- Duvet WM alpîne light transformé en Quilt 350

-2°C confort largement suffisant pour les températures rencontrées ( 5° à 20°) mais c’est mon seul duvet, et la possibilité de s’en servir comme couverture ou totalement bordé fait que je n’ai pas souffert de la chaleur ou du « froid ». Altitude de bivouac. Le plus bas 600m et le plus haut 2100 m..

- Matelas Xlite Women + protection au sol polycree :

une couche de polycree, auquel j’intercale parfois ma jupe de pluie cuben en haut et la veste de pluie en bas
Pas de soucis ni fuite ou accident à déplorer, malgré le terrain souvent à risque entre épines, ronces ou autre chardons et roches agressives.
Polycree pas de déchirure ou accrocs

- Abri mono paroi, cuben, forme hexamid:

très rapide au montage et démontage, désormais avec l’habitude 3 minutes par le monter et moins pour démonter
toujours très satisfaite par l’habitabilité, et la modularité offerte selon bec relevé ou fermé; l’impression de dormir à la belle étoile tout en étant protégé..
Très peu de condensation à signaler :3 ou 4 nuits de mémoire, 2 avec pluie et 1 ou 2 trop proches de l’eau ( terrain type pozzi)
Environ 80 montages et pas de signe d’usure en particulier au niveau des attaches.

Etat du cuben, attaches et collage comme au premier jour

Un petit trou pleine toile de 2 mm du à une projection lods d’un feu.
Simple réparation par du cuben tape une face
Test au vent : meilleur résistance en utilisant 2 bâtons en V inversés, ce que me permettent désormais ma nouvelle paire de bâtons Fizan Everest, grâce à une longueur maximale de 140 cm. Avantage, cela vient couper le pan arrière sur lequel le vent vient s’appuyer et aider à maintenir en place le bâton principal plus incliné.

Vêtements

Combinaison vêtements portés le jouricebreaker ML 150 – pantalon convertible short- chapeau et foulard autour du cou
Je désirais une protection totale contre le soleil pour éviter d’emporter de la crème solaire.
J’avais peur d’avoir trop chaud surtout avec le TS ML dont je n’ai pas l’habitude.
Entièrement satisfaite

Le pantalon revient avec 2 accrocs sur les fesses : nombreuses descentes sur les fesses (volontaire pour des raisons de sécurité dans le Filosorma) sur des roches parfois coupantes ou rugueuses.
Sinon, sèche très rapidement et ne me tiens pas chaud

Le TS Ml merinos 150:
présente 3 petits accrocs au niveau du thorax ou épaules ( ronces) et plusieurs en bas du dos que j’ai agrandi par ma « faute » lorsque je tirais trop fort pour le refaire descendre sur les fesses, sac au dos, alors qu’il était mouillé.

Sinon, porté 1 mois sans ménagement avec de nombreuses heures de ravinisme, je trouve qu’il a plus que bien supporté ce traitement un peu hors du commun et pas de boulochage (avait déjà un passif de 30 autres jours de rando)

Couche thermique : le gilet synthétique comme seconde couche.
Un choix assumé pour sa modularité, peut être porté en actif comme en statique.
Finalement jamais utilisé la journée, la veste imper/respi suffisait au réveil et au démarrage si besoin.
Porté une dizaine de fois au bivouac et suffisant.

Cuisine

Choix de manger froid la plupart du temps. Découverte de la purée froide agrémentée, aucun soucis pour moi, la semoule j’avais déjà l’habitude en rando et on peut facilement varier les goûts.
Donc juste un petit réchaud alcool solide de dépannage à 12 gr et 4 esbit de 14 gr pour la totalité du parcours.
Vous avez remarqué aussi, que je n’ai hésité à découvrir les plats régionaux, pour varier les plaisirs. Donc, en résumé, je n’ai jamais aussi bien mangé en Rando qu’en Corse.
Seulement 3 kg de perdu

Chaussures basses Saucony Xodus mesh, non GTX

Beaucoup d’avantages :
côté respirant très plaisant, confort,, séchage rapide, bonne sensation du terrain, très bonne accroche sur terrain sec et rochers

mais aussi des désavantages :
Mauvaise adhérence sur rocher humide
Pieds trempés à la moindre flaque d’eau
Pas de renforcement latéral donc quelques chocs de pierres parfois douloureux, mais rien de méchant,
Piqûre à travers le mesh, en particulier par les chardons et autes épineux au ras du sol. Du coup, quelques épines à déplorer dans les orteils
Et enfin ce problème d’échauffement, qui m’a quand même bien invalidé et gâché quelques heures ou journées de rando, et que j’attribue à la fine poussière qui pénètre par l’avant du mesh, endroit où les guêtres anti-débris ne protègent pas, et rendent au fil de la journée, les chaussettes rêches et agressives pour la voûte plantaire.

Autre problème rencontré : les semelles intérieures. Dès que trempées, elle ont tendance à ne plus se maintenir en place et à se retrousser au fond de la chaussure surtout si on est en descente. Rapidement insupportable. Seule solution que j’ai trouvé, les retirer et les faire sécher, coincées au niveau de la ceinture ventrale. Plutôt désagréable et contraignant.

Etat après 850 km dont 500 km lors de cette balade corse, plus que correct sur ce terrain exigeant

Crampons

Usure du mesh partie latéro-externe

RAS face latéro-interne

L’usure asymétrique du mesh, partie avant de la chaussure gauche, est liée à mon problème de tendon au niveau du releveur de pied pendant une diziane de jours, ce qui fait qu’il avait tendance à traîner et butter contre les petits obstacles ( cailloux, branches d’arbre, etc)

Voilà, si vous voulez des précisions complémentaires, n’hésitez pas

Flo

Dernière modification par florencia (25-08-2013 11:02:07)

CLeC · 22-08-2013 14:06:06

Bon et bien voilà, la fin de tes aventures en Corse allait arriver...
Merci encore en tout cas pour ton compte rendu particulièrement riche et détaillé !!

JollyJumper · 22-08-2013 14:13:51

florencia a écrit :

Etape 34 – Apaseu – Giannuccio: une journée déboussolée

http://www.visugpx.com/?i=1374855441

Plus de batterie APN ce matin, mes 3 batteries auront tout de même tenu 33 sur les 34 jours de rando et sans trop me restreindre. Plutôt satisfaite de la gestion
Je vais donc tenter de vous conter, puisque sans illustration, cette dernière journée, au vécu contrasté. Un goût inhabituel pour moi pour une fin de périple.
Je détaille par le menu. Peut-être, le besoin d’exorciser, pour ne pas rester bloquée sur des sentiments et termes négatifs qui m’ont poursuivie à mon retour tel que « sortir, fuir, s’extirper, s’échapper, bref en finir… » Impressions probablement déformées et décuplées par la crainte de ne pas respecter le timing, annoncé 2 jours auparavant à ma famille, et qu’ils ne s’inquiètent, sans pouvoir les rassurer.
Le récit est aussi long que la journée m’a paru être une éternité, c’est peu dire
...

Je redémarre ce matin, par une sente en milieu forestier, non sans de nombreux amas de blocs rocheux, qui sont autant d’obstacles à contourner. Rapidement, le tracé est chaotique, des sentes partent dans tous les sens et chacune est cairnée. Donc difficile de s’y retrouver ; J’essaye de garder une ligne directrice, mais je suis souvent obligée de revenir sur mes pas. Je n’ai aucun repère géographique, ce qui complique encore. Bref, 2 bonnes heures pour faire 500m ! J’arrive alors au niveau d’une clairière, puis plus rien, je la traverse, une vague sente part sur la droite puis disparaît.. En jetant un œil à la boussole, je m’aperçois que j’ai dévié vers l’Est, alors que je dois suivre globalement un cap Sud-Ouest. Je repars au cap vers l’Ouest, en espérant croiser à nouveau des cairns. Je ne trouve rien, partant dans la bonne direction, et me résous à suivre une sente qui descend et s’enfonce dans une vallée. Je tombe par hasard sur une source, c’est toujours cela de gagné. J’essaye de poursuivre mais suis face à une forêt dense et impénétrable. Je me vois remonter, puis redescendre, m’emberlificoter, ne plus retrouver la source. Bref, un peu, le cœur qui s’accélère. Seule solution remonter et suivre le chaos de blocs rocheux, que j’ai entrevu un peu plus tôt, et qui longent la forêt, cela ne peut pas être pire que les ronces.
Bingo, à nouveau des cairns, de très beaux cairns avec plusieurs empilements. J’ai remarqué depuis un moment, que ceux qui ne contiennent que 2 ou 3 éléments maximum, ne sont pas bons. L’euphorie revient, je trace au maximum, tenue que je suis, par la montre, ayant dit, bêtement à ma famille que je devrais arriver à San Gavino, aux alentours de midi. Ne plus donner d’horaire si précis, car cela m’a mis plus de pression qu’autre chose….
11h00, je crois toucher au but en atteignant le point 1025, et que je suis enfin tirée d’affaires.
Mais, la ligne de cairn poursuit toujours au Sud-Ouest alors que je dois désormais suivre un cap à l’Est. En voulant vérifier que je ne suis pas dans l’erreur, je vois pendouiller, à l’extérieur de ma poche de pantalon, la cordelette qui sécurisait ma boussole bouton, mais plus rien au bout. Déjà, que je suis un peu déboussolée, cela ne va pas arranger les choses…

Là, il y a une question de priorités.
En mer, va aux îles proches, par beau temps d'été, tu auras vite le canot de la maréchaussée qui va venir contrôler si ton bateau est immatriculé mer, s'il a bien l'équipement réglementaire : une écope ou une pompe, des gilets pour tout le monde, et un compas de route en bon état. Et gare aux amendes ! Un kayakiste de mer a son compas de route devant lui. Des skieurs en pays nordiques se débrouillent pour qu'une petite équerre suspendue tienne la boussole horizontale devant leur poitrine, consultable sans que les mains quittent les cannes. Continuer à faire route par temps bouché ou sous la neige est à ce prix.
Dans le récit d'Alain Gheerbrandt, Orénoque-Amazone, ils taillaient leur route à la machette, et à la boussole.
Mais toi, ta mini-micro-boussole est dans ta poche... si elle y est encore.

Il y aurait long à écrire sur la fiabilité de beaucoup de boussoles premier prix. 67 g en plastique, 100 g en cadre métal moulé.
La plus fiable de celles qui me restent, qui n'ait été ni volée ni vendue est une boussole de poignet pour plongeur, une UWATEC. Environ 50 € au V***xC*mp**r. Elle est beaucoup plus tolérante aux défauts d'horizontale, et on peut faire un relèvement acceptable avec, à 5° près. 97 g, et comme la vie peut en dépendre...
A l'identique mais sans la marque, là.
boussole plongée
Bien entendu, il faut faire une chasse impitoyable à tout ce qui est ferromagnétique ou ferrimagnétique autour, et ne pas espérer comparer deux boussoles en les rapprochant l'une de l'autre.

florencia · 22-08-2013 21:10:23

Salut JollyJumper,

Mais toi, ta mini-micro-boussole est dans ta poche... si elle y est encore.

Je ne suis pas sure de bien cerner la nature des problèmes soulevés par le fait de mettre sa mini-boussole dans sa poche, ni le rapport avec le risque d’infraction ou d’amende. Je ne suis pas partie sans carte ni boussole, non ?

Le bouton-clip recta http://www.go-sport.com/sport/outdoor/c … 0021z.html est, je pense, largement suffisant, question précision, pour l’usage que j’en fais ; mes randos sont bien éloignées des milieux hostiles que tu sites…

J’ai bien précisé que la boussole était attachée, par une cordelette et un mousqueton, au zip de la poche de mon pantalon. C’est justement par le fait que j’ai omis de la remettre à l’intérieur, qu’elle a certainement été arrachée, lors d’un énième passage en mode sanglier.

Et non, elle n’est plus dans ma poche, puisque je l’ai perdu…

Flo

JollyJumper · 22-08-2013 23:44:45

Sujet d'échanges de vannes entre québécois et québécoises : les femmes reprochent aux hommes de ne pas demander leur chemin, les hommes répliquent que si Christophe Colomb avait demandé son chemin, il ne serait jamais allé en Amérique.
Là où tu n'as pas de repères ni de visibilité, tu demandes ton chemin à des cairns, et il y en a partout, de toutes les formes, qui ne valent pas grand chose.
A mon avis, il fallait demander ton chemin à ta boussole. Ce qui présuppose un minimum de préparation ergonomique, pour que le geste soit spontané, fréquent et efficace.

florencia · 23-08-2013 08:32:37

Comme on dit, entre la théorie derrière son écran et la réalité sur le terrain, il y a souvent un monde.

La montagne de Cagna oscille entre chaos rocheux et obstacles végétaux.
Donc suivre un cap n’est pas si simple.
Je l’ai fait à plusieurs reprises sur de courtes distances et c’est comme cela que j’ai pu retrouver à plusieurs reprises la ligne de cairns et atteindre avec certitude le point 1025.

Mais quand ton objectif final se situe encore à plusieurs kms, que tu as déjà expérimenté ce que signifie et coûte un vrai hors sentier en Corse, et que tu n’as plus de boussole pour tirer un cap, crois-moi, tu te rattaches aux cairns, avant de t’engager plus en avant.

Sans parler des conditions météorologiques et de la pression horaire qui s’est rajoutée, on commence à s’éloigner sérieusement des conditions idéales et sereines, que l’on peut avoir chez soi, en lisant tranquillement une carte. Plus de doute, aujourd’hui, à froid, le sentier était forcément, quelque part, en dessous du point 1025…

Par ailleurs, une boussole, en terrain classique, qui pendouille à ton pantalon, est, selon moi, ergonomique, et la lire à l’horizontal ne pose ni handicap ni problème d’accessibilité.

Flo

Rannnnn · 23-08-2013 08:50:07

Pourquoi avoir fait l'impasse sur une petite montre GPS/altimètre ou un GPS de randonnée ? Pour des raisons d'autonomie des batteries ? Ou pour ne pas se rattacher à des objets technologiques ?

CLeC · 23-08-2013 09:43:29

JollyJumper a écrit :

Là où tu n'as pas de repères ni de visibilité, tu demandes ton chemin à des cairns, et il y en a partout, de toutes les formes, qui ne valent pas grand chose.
A mon avis, il fallait demander ton chemin à ta boussole. Ce qui présuppose un minimum de préparation ergonomique, pour que le geste soit spontané, fréquent et efficace.

Pour avoir déjà fait pas mal de hors sentiers aussi (et pourtant dans un environnement sans doute bien moins hostile que celui décrit par Florencia dans le détail de ces 34 jours), j'ai plus d'une fois croisé avec soulagement une ligne de cairns et je préférais largement faire un bon détour si besoin mais utiliser le cheminement qui exploite au mieux les faiblesses du terrain plutôt que tirer droit au plus court dans un terrain compliqué où l'on n'avance pas.
Donc tes remarques ont sans doute du bon mais le ton bien sentencieux que tu emploies pour les donner me fait franchement sourire par rapport au long parcours largement en autonomie et sauvage que Florencia nous a détaillé ici...

PS pour Rannn au passage : Florencia si je ne me trompe pas avait hélas perdu son GPS au printemps (il doit y avoir le compte rendu quelque part ici).

Et du coup PS pour Florencia : faut que tu trouves une solution pour arrêter de tout perdre !

florencia · 23-08-2013 13:08:36

@Rannnn: j'ai effectivement perdu mon GPS, à peine 1 mois, avant mon départ en Corse. Je n'ai, tout simplement, pas désiré réinvestir dans la précipitation.

boitagateau · 23-08-2013 17:12:15

.
J'ai attendu la fin pour te remercier pour ce compte rendu sur
ton périple Corse.
Je ne compte plus les fois où j'ai conseillé à ceux qui posaient
des questions sur le GR 20 d'aller voir ailleurs, en leur disant
que la Corse est multiple, et qu'il faut savoir sortir de ce GR...
Grâce à toi, on a un beau compte rendu bien plus parlant qu'un
simple conseil de 2 lignes.

Alex KXK a écrit :

...ça donne clairement beaucoup plus envie que le GR20!!!

N'est ce pas !
Reste tout de même à préciser que le maquis n'est pas une
obligation ! On se fait bien avoir 1 ou 2 fois au début, mais
on comprend assez vite comment l'éviter (quoi que ).

Quelques réactions en vrac :

Étais-tu envahie de mp d'admirateurs pour avoir eu l'idée de
nous mettre la photo de tes jambes le jour 2 ?
Lors de mes premières virées Corses, j'avais trouvé comme
remède assez efficace contre les griffures du maquis les bains
de mer, mais tu n'as pas fait les côtes. Pour tes prochains
périples, regardes du coté du désert des Agriates et des côtes
de Sartène. Tu peux y marcher seule même en plein été !

Des sentiers et des coins en communs en mode rando/bivouac.
Entre autres :
- lieu de bivouac "loupé comme toi" (j14) en s'arrêtant avant
(dommage que tu n'es pas descendu sur la plage de Focolara,
l'état du sentier en pointillé m'aurait intéressé...),
- Bocca a guagnerola (j23), si tu l'avais fait le matin, tu aurais
pu voir le génie de nos anciens. Son tracé évolue de façon à
rester à l'ombre toute la montée. Rien à voir avec un GR20 !
...

Et aussi quelques uns en mode différent :
- Scala Santa Di Regina en canyoning,
- Filasorma : quelques jours comme toi, mais en mode farniente,
baignades, et . . . plein d'amour à partager (nous étions à la
confluence où tu es passée j22),
...

Myrtille88 a écrit :

je n'aurais pas penser à faire 34 jours en Corse,me disant que la Corse c'est plutôt petit

1er séjour : 2 semaines
2ème séjour : 3 semaines
3ème séjour : 4 semaines (presque)
4ème séjour : 3 semaines (à peine, mais avec la bagnole pour le matos canyon)
et tu sais quoi, un 5ème séjour commence à me démanger sérieusement...

JollyJumper a écrit :

...cairn...boussole...déboussolée...question de priorité...compas...boussole...boussole....mini-micro-boussole...ferromagnétique ou ferrimagnétique...boussoles...

Oui, alors, il y a la théorie, et puis le terrain, et là, le terrain, si c'est le maquis Corse...

.

florencia · 23-08-2013 19:59:16

Salut Boitagateau

Tu as raison, la photo de mes jambes est bien trop moche! je l'ai effacée

Pour tes prochains
périples, regardes du coté du désert des Agriates et des côtes
de Sartène. Tu peux y marcher seule même en plein été !

C'est déjà dans les cartons: un Mare a Mare Sud-Nord, de Campomoro au Cap Corse

Flo

boitagateau · 23-08-2013 21:27:23

.

florencia a écrit :

Tu as raison, la photo de mes jambes est bien trop moche! je l'ai effacée

les mp de tes admirateurs te manquaient...

florencia a écrit :

C'est déjà dans les cartons: un Mare a Mare Sud-Nord, de Campomoro au Cap Corse

En partant plein sud pour suivre la cote jusqu'à Roccapina ?
Je l'ai fait (dans le sens sud>nord) lors de mon 1er séjour en Corse, et
j'ai bien envie de le refaire (dans le sens nord>sud) la prochaine fois !
Ce n'est pas les endroits qui restent à découvrir qui manquent, mais
il y a quelques trucs que j'aimerais refaire...
Par contre, je crois qu'ils ont "amélioré" le sentier côtier avec une suite
au sud de Roccapina, ce qui a peut être (?) augmenté la fréquentation...

.

florencia · 23-08-2013 21:36:09

De campomoro, en longeant la côte, jusqu'à la Tour d'Olmeto ce qui me rapproche de Monaccia D'Aullène, au pied de la Montagne de cagna.

boitagateau · 23-08-2013 21:58:04

.
Ce que j'ai pu lire sur la montagne de Cagna faisait effectivement envi...
Merci de me le remémorer !
Il est possible que je me programme à peu près la même chose dans ce coin...

Par contre, je me souviens d'avoir eu beaucoup de moustiques au bivouac
sur la plage de la Tonnara (un peu plus à l'est d'Olmeto).
Le premier toit moustiquaire n'était pas du luxe !

.

tumasgiu · 23-08-2013 22:00:04

Pour ce qui est des ecchymoses sur les jambes, un produit miracle et c'est Corse en plus : l'huile essentielle d'immortelle !
Et un simple macérat d'immortelle soulage correctement aussi. (faire sécher les fleurs d'immortelle, les mettre dans de l'huile d'olive et laisser au soleil, puis filtrer).

Myrtille88 · 24-08-2013 12:35:37

Hello Florencia

Désolée Myrtille, non ce n'est pas la fin! il reste la dernière journée et le retour matos

euh ben désolée j'adore ce retour donc je continue la lecture sans problème

intéressant le retour matos
quand tu parles d'échauffement pour les pieds, c'est à ton avis inévitable ou bien on peut améliorer?

Je n'ai pas eu besoin de photos pour visualiser ta dernière journée qui ne t'a pas épargnée!
Pour faire souvent du hors sentier j'approuve aussi que la théorie est bien utile mais n'est jamais la composante unique et heureusement sinon cela serait bien triste de faire du hors sentier.
Je dirais que ton dernier épisode fait partie de ce genre d'aventure si ce n'est que là tu avais la fatigue (je parle de celle que l'on a accumulée) et peut-être l'envie d'en terminer et de voir ta famille. L'approche du but nous met souvent dans un état d' excitation inhabituel non?

je relirai aussi ton périple il est riche d'enseignement dans tous les domaines
et j'aurai appris que la Corse est grande pour y marcher longtemps longtemps

huile essentielle d'immortelle: je retiens tumasgiu

Myrtille

florencia · 24-08-2013 18:54:27

Hello Myrtille

quand tu parles d'échauffement pour les pieds, c'est à ton avis inévitable ou bien on peut améliorer?

Les conditions défavorables sur lequel je ne peux pas agir et qui ont certainement jouer
- La chaleur
- L’humidité de la première semaine de rando, entre pluie, névé, ruisseau, qui a probablement fragilisé ma peau.

Piste :

- Changer de semelles intérieures

- Un meilleur laçage : plus serré sous le nœud et moins pour le reste.

- Changement de chaussettes en milieu de journée ( de toute façon, je porte quasiment jamais de chaussettes le soir et me lave systématiquement au minimum les pieds avant de rentrer dans le sac de couchage)

- Tanner ma peau avant le départ (n’ayant jamais eu ce problème auparavant et avec quelques 500 km de rando dans les 11 14 semaines précédentes, soit bien plus que jamais, avant mes autres rando de 4 à 6 semaines, je ne pensais que cela serait nécessaire ;
Il faut croire que la combinaison chaussures basses, Mesh non GTX et chaleur, change la donne en ce qui me concerne.

- Ou alors remplacer par des chaussures basses non Mesh, pour régler le problème de poussière, mais ce qui a le désavantage d’une moins bonne aération…

Je dirais que ton dernier épisode fait partie de ce genre d'aventure si ce n'est que là tu avais la fatigue (je parle de celle que l'on a accumulée) et peut-être l'envie d'en terminer et de voir ta famille. L'approche du but nous met souvent dans un état d' excitation inhabituel non?

Ta vision de cette journée est certainement assez juste; oui, l'envie, l'excitation et la précipitation à vouloir retrouver les miens au plus vite; En tout cas, sans aucun doute, plus positive que la mienne sur le coup

Flo

Dernière modification par florencia (24-08-2013 19:08:36)

fredlafouine · 24-08-2013 19:09:09

Pendant mes 2-3 pauses quotidiennes, même si elles ne durent que quelques minutes, j'ai pour réflexe de commencer par enlever mes chaussures et mes chaussettes, de tremper mes pieds dans un ruisseau quelques secondes puis de les laisser sécher (c'est très rapide).

Et le soir, bien sûr pieds nus dans l'herbe dès que possible.

Je sais pas hein, si ça peut aider...

florencia · 24-08-2013 19:15:04

Ouep, merci Fredlafouine, je le fais aussi dès que je peux, c'est à dire plusieurs fois par jour, même sans ruisseau, histoire de les aérer et sécher. Et je fais beaucoup plus de pauses que toi

Flo

Phil67 · 24-08-2013 20:18:20

florencia a écrit :

Les conditions défavorables sur lequel je ne peux pas agir et qui ont certainement jouer
- La chaleur
- L’humidité de la première semaine de rando, entre pluie, névé, ruisseau, qui a probablement fragilisé ma peau.

Piste :
- Changer de semelles intérieures
- Un meilleur laçage : plus serré sous le nœud et moins pour le reste.
- Changement de chaussettes en milieu de journée ( de toute façon, je porte quasiment jamais de chaussettes le soir et me lave systématiquement au minimum les pieds avant de rentrer dans le sac de couchage)
- Tanner ma peau avant le départ (n’ayant jamais eu ce problème auparavant et avec quelques 500 km de rando dans les 11 14 semaines précédentes, soit bien plus que jamais, avant mes autres rando de 4 à 6 semaines, je ne pensais que cela serait nécessaire ;
Il faut croire que la combinaison chaussures basses, Mesh non GTX et chaleur, change la donne en ce qui me concerne.

- Ou alors remplacer par des chaussures basses non Mesh, pour régler le problème de poussière, mais ce qui a le désavantage d’une moins bonne aération…

Avais-tu des chaussettes fines (type running) ou des chaussettes plus épaisses avec de la bouclette dans les zones de frottements ? En synthétique ou majoritairement en laine ?

Autres pistes envisageables :

- Emporter une 2ème paire de semelles de propreté (poids raisonnable même pour un MUL) et la permuter à mi-journée en même temps que les chaussettes.

- Utiliser des semelles de propreté en cuir : très confortables (même dans des trails) en limitant la surchauffe et les frottements, mais sensibles à l'humidité (à réserver aux terrains secs et à permuter sur terrains humides, sous la pluie ou pour les gués).

- Rajouter une couche d'élastoplaste en préventif dans les zones les plus sensibles (la crasse ne pouvant s'infiltrer entre l'élasto et la peau).

- Utiliser du talc ou de la vaseline sur le terrain ou tanner préventivement les pieds avant la randonnée. (*)

(*)
Plusieurs méthodes de "tannage préventif" évoquées sur RL ou dans des forums de course à pied :
- alterner p.ex. NOK ou beurre de karité ou crème Vélédia (qui hydratent et assouplissent) avec p.ex. du jus de citron
- ou Hirschtalg / suif de cerf (qui n'a plus de "cerf" que le nom) : apparemment efficace contre l'humidité (voir retours sur le forum, testé rapidement de mon côté mais sur courte durée et dans un contexte moins exigeant pour les pieds)

Dernière modification par Phil67 (24-08-2013 20:21:39)

florencia · 24-08-2013 20:33:15

Salut Phil67,

Les chaussettes sont celles-ci:

http://www.ultralightoutdoorgear.co.uk/ … -sock-p441

Bridgedale Womens Wool Fusion Trail Ultralight Sock

31% New Wool/Laine Vierge 31% Endurofil/polypropylene 35% Nylon/polyamide 3% Lycra/elastane

J'utilise cette marque depuis 3 ans.

Merci pour les autres pistes

Flo

Dernière modification par florencia (24-08-2013 20:34:20)

florencia · 24-08-2013 22:01:07

Du coup, dans cette optique de prévention, est-ce qu’un pourcentage plus élevé en laine serait un plus ?

fredlafouine · 24-08-2013 22:22:29

Sauf que! Je m'explique.

Je possède les mêmes chaussettes Bridgedale.

France hivernale, Islande : très bien.
L'année dernière en Corse (juin) : échauffements. Mais c'est flagrant en fait non? On sent bien qu'elles sont trop chaudes, trop épaisses.

Pourcentage de laine supérieur? Pourquoi pas en théorie. Sauf que je pense que le problème n'est pas là : c'est connement l'épaisseur de la chaussette le facteur important (et donc l'isolation thermique + les frottements/déplacements dus à cette épaisseur entre la peau et la semelle + le temps de séchage).

Donc plus fin : oui, mieux, moins d'apport thermique, moins de frottements/déplacements dus à cette épaisseur entre la peau et la semelle, moins de temps de séchage.

Mais là, la laine n'est plus suffisamment résistante. Donc retour au synthé de mon côté (diosaz raid 500, une paire de rechange dans le sac, en tournant tous les jours).

Le forum de la randonnée légère ou ultra-légère !

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